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A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:03
35 ANS≡ AMERICAIN ≡ BIBLIOTHECAIRE≡ EMERALD FREEDOM
i've got a war in my mind
Clive a toujours été quelqu’un de discret, aimant lire, parfois écrire. Mais cette discrétion peut parfois être poussée à l’extrême car c’est quelqu’un de très réservé qui ne fera jamais le premier pas, qui ne dira jamais ce qui le tourmente. C’est ce qui lui a valu de passer la plupart de sa scolarité seul, même si cela ne le dérangeait pas le moins du monde.
Le bibliothécaire est également quelqu’un de très sensible, les scènes éprouvantes des mois passés ont laissé des marques, et de la même manière lorsqu’un petit miracle se produit, Clive peut en faire des tonnes. En faire des tonnes, voilà quelque chose dont il est capable tant il est un homme passionné. Passionné par les romans, par l’imaginaire, passionné par une personne, par une action, dès qu’il trouve un intérêt particulier dans quelque chose ou quelqu’un, il est difficile de l’arrêter.
La légèreté, en soit ce n’est pas une mauvaise chose. Prendre la vie du bon côté, mais dans le cas de Clive parfois cela peut être grave, il tend à changer à ce niveau-là mais il lui arrive de ne rien pouvoir prendre sérieusement, en dehors de moment d’angoisse ou de passion, il a tendance à être plus détaché de ce qui l’entoure. Mais c’est parfois agréable, d’avoir quelqu’un pour plaisanter, pour vous redonner le sourire. Clive sait être drôle, parfois à ses dépens, même si les mois passés ont un peu effacé son humour.
Clive est également quelqu’un de naïf, ses émotions et ses réactions parfois exacerbées peuvent le conduire à faire confiance à n’importe qui, n’importe quand. Il a besoin d’une voix amicale pour le ramener à la raison, Alisa était cette voix. Mais il n’en reste pas moins quelqu’un de serviable et fiable quand on sait lui expliquer ce qu’on attend de lui et quand il connait les enjeux.
Enfin, le bibliothécaire est quelqu’un de cultivé, pas seulement au niveau de la littérature, il sait s’intéresser à tout et à tout le monde. Il observe souvent pour apprendre, sans forcément approcher ce qu’il observe. C’est aussi un rêveur, souvent perdu dans les histoires qu’il adore lire depuis l’enfance, associé à sa légèreté, il perd parfois vraiment pied avec la réalité.
Le meilleur pour la fin, contrairement à tous les héros des romans qu’il affectionne, Clive n’est pas quelqu’un de courageux, il est même complètement froussard. Il n’a pas dormi pendant de longues semaines après avoir vu son premier cadavre vivant, encore aujourd’hui il n’est pas à l’aise quand il s’agit de patrouiller, de sortir. Il se complet dans la sécurité du camp et fera tout pour aider à la préserver malgré tout.
« Tu es très séduisant ce soir. » La voix d’Alisa résonnait encore à ses oreilles lorsque parfois il osait se regarder dans un miroir, lui rappelant le soir où ils étaient sortis dans leur restaurant préféré afin qu’il fasse sa demande. Elle aimait tout chez lui, le fait qu’il soit grand et qu’elle se sente minuscule, le fait qu’il ne soit pas une montagne de muscles sans cervelle. Ce n’était pas un homme taillé pour le combat mais c’était son homme.
Depuis, Clive a quelque peu changé. Il n’était déjà pas bien épais mais tous les événements lui ont fait perdre quelques kilos en plus et sans être maigre à faire peur, il est vraiment très fin. Son mètre quatre-vingt-cinq et ses soixante-dix kilos peuvent lui donner un air de grand maigrichon. Ses cheveux châtains clairs ont poussé, ils n’étaient déjà pas très courts à l’époque, monsieur cultivant un certain look. Son regard bleu n’est plus aussi étincelant mais quand Clive rencontre quelqu’un avec qui il se trouve des atomes crochus, une petite étincelle peut encore le faire briller. Enfin son sourire était ce qu’Alisa préférait, mais depuis qu’elle n’est plus là, il est vraiment très rare de le voir esquisser le moindre sourire, encore moins rire.
Quant à son style vestimentaire, Clive n'est pas une gravure de mode, il ne l'a jamais été. Il aime les vêtements confortables, les matières qui tiennent chaud, tout ce qui n'est pas trop synthétique. Mais dans l'absolu, il ne fait guère le difficile et met les vêtements qu'il trouve.
Son équipement est plutôt simple, un couteau récupéré dans le matériel laissé par les militaires. Il ne sait pas tirer, même s’il est en train d’apprendre, et se contente donc de cette arme blanche.
→ Katanas et autres sabres en tout genre.
→ Arcs, arcs à poulies, arbalètes.
the last of us
« Clive ! Pose un peu ton bouquin et viens m’aider tu veux.
- Trevor laisse le tranquille, tu vois bien qu’il préfère finir son roman que venir t’aider à déneiger l’allée.
- Bon … Dave, à ton tour.
- Mais papa … »
Totalement imperturbable, Clive continuait sa lecture d’un roman dont le nom échappait à son père. Son petit frère, Dave, râla quelques minutes avant d’enfiler son manteau, ses bottes et ses gants pour aller aider Trevor leur père. A côté de Clive, il y avait Celia, sa petite sœur, jumelle de Dave, aussi calme que lui. Clive était l’aîné d’une fratrie de trois enfants avant lesquels il s’entendait parfaitement bien, excepté quand ils ne s’entendaient pas du tout parce que l’un avait volé les jouets de l’autre, ou les livres, ou les sacs à main de princesse pour les jeter dans la poubelle de la cuisine. Tout ce petit monde gravitait autour de Trevor et Danielle. Trevor était un pur produit américain, descendant d’une famille qui avait combattu pour l’indépendance des Etats-Unis, Danielle était une française qui avait décidé de s’installer à Seattle après ses études car elle avait rencontré le fameux pur produit américain. D'abord étudiante avec son visa, la jeune française avait demandé à faire un stage, prolongeant la situation avant de finalement se marier à Trevor pour pouvoir obtenir sa précieuse carte verte. Dès lors elle n’était que peu retournée en France, apprenant quelques mots de français à ses enfants mais pas assez pour leur permettre de se la raconter à l’école. Mais c’était sans compter sur Clive qui très tôt s’intéressa à la lecture, héritant du tempérament calme de sa mère. L’anglais d’abord, il apprit très tôt à lire en anglais puis quelques années plus tard, il décida de lire les mêmes histoires mais en français. Il n’y comprenait rien au début, mais après quelques années, il pouvait se débrouiller.
Son enfance se passa de la façon la plus douce qui soit, de sa naissance le 10 février 1981 jusqu’à son entrée au collège quelques années plus tard. De nature réservée, souvent tout seul à la bibliothèque, Clive n’avait pas beaucoup d’amis et était surtout victime des brimades dont sont capables les enfants de cet âge. Avec ses lunettes sur son nez, il avait droit à tous les surnoms qui leur passaient par la tête mais surtout au plus commun, l’intello. Clive était l’intello de la classe, celui que les filles ne regardaient pas et que les garçons moquaient souvent, sauf quand ils avaient besoin d’un coup de main pour les devoirs. Clive était mauvais en sport, incapable de tenir la durée dans la course, toujours blessé dans les sports de contact, bref, le pauvre ado chétif mais parfaitement heureux tant qu’on le laissait lire tranquillement dans son coin. C’est au lycée que la tâche se compliqua. Il était plutôt beau garçon mais ne se mettait pas en valeur, habillé comme un sac malgré les tentatives de sa petite sœur pour l’aider. « Clive pourquoi tu portes des pull informes ? Clive pourquoi tu ne mettrais pas ce t-shirt ? Clive essaie de te coiffer un peu mieux quoi ! » Mais les conseils de Celia n’y changeaient rien, Clive s’en contrefichait de son look qui le rangeait de plus en plus dans la catégorie « intello. »
Plus encore qu’au collège, il était la victime de blagues plus ou moins drôles à propos de son amour pour la lecture, souvent moins drôles que plus d’ailleurs. Certaines rumeurs lui prêtèrent une relation avec une des bibliothécaires, rumeur qu’il s’empressa de nier pour éviter des ennuis à cette pauvre femme qui n’y était pour rien. C’est qu’il avait tout du noble chevalier, sauf l’allure de guerrier, mais son comportement était digne d’un gentleman. Ses parents l’avaient bien élevé même si son père regrettait de ne pas pouvoir l’amener avec lui à la pêche ou voir un match des Mariners. Il avait bien essayé la pêche, mais Clive était resté assis au bord de l’eau à lire sans prêter la moindre attention à l’activité principale. Tant bien que mal, le grand garçon châtain qu’il était termina le secondaire et décida de poursuivre ses études pour devenir bibliothécaire. « Tu pousses pas un peu loin le côté grand amoureux des bouquins, romantique et rêveur ? » lui demanda son petit frère en se moquant de lui. Mais Clive répondit simplement qu’il se sentait à sa place dans une bibliothèque, au calme, entouré de centaines d’histoires fictives ou non, baignant dans les lumières douces de ces lieux réservés à l’imaginaire. « T’es grave mec, si t’étais pas mon frère je t’aurais déjà jeté dans une benne à ordures. » Les deux frères rirent de bon cœur, ils étaient très différents, Celia aussi, mais les trois étaient malgré tout les meilleurs amis du monde.
Ce n’est qu’arrivé à la fac que sa vie changea un minimum. Ici plus personne ne se moquait de lui, plus personne ne le traitait de puceau intello, ou intello puceau, quand bien même les deux étaient vrais. Ici, il était parfaitement dans son élément, dans un temple du savoir. Et de l’alcool certains soirs. Clive s’était installé dans une chambre du campus, préférant étudier au calme la littérature. Enfin au calme quand personne ne faisait de fêtes à l’étage. Il était plus de minuit ce soir-là lorsqu’il craqua, une musique à rendre fou tapait contre ses murs, des rires, des bruits de verre brisé. C’était décidé, il était en colère, presque, un peu. Prenant son courage à deux mains, quoiqu’une main aurait suffi, Clive alla toquer chez sa voisine de palier.
« Heeeeey mais t’es mon voisin discret, viens entre ! » Sans comprendre ce qui lui arrivait, Clive se retrouva entrainé à l’intérieur de la minuscule chambre, remplie de personnes. « Je ne suis pas certain que ce soit idéal pour la sécurité. » L’afro-américaine éclata de rire. C’est à ce moment-là que Clive tomba amoureux, comme dans les romans qu’il aimait lire. Il avait presque pu entendre le tonnerre au-dessus de sa tête alors qu’Alisa se moquait de sa remarque. Elle lui tendit un verre dont il ignorait le contenu mais qu’il décida de boire, avant de tout recracher en regrettant amèrement son geste. « Ecoutez, j’essaie de travailler à côté et avec la musique je n’arrive pas à me concentrer, est-ce que vous pourriez baisser un tout petit peu le son ? » avait-il demandé, provoquant une fois de plus l’hilarité générale. Ce soir-là, Clive laissa tomber pour une fois son roman, ses essais, se joignant à une fête dans laquelle il ne connaissait personne et ne passant pour une fois pas trop pour le bizarre de service. Le lendemain, avec un mal de tête certain, il prit une décision qu’il ne regretterait pas. Il allait séduire la jolie Alisa, pas comme son frère l’aurait fait avec ses muscles, non car lui des muscles, il n’en avait pas. Mais avec son charme naturel, son sourire attachant, ses références littéraires, ses blagues un peu trop évoluées et son look d’un autre âge. Littéralement car il s’habillait toujours comme un sac, comme à l’époque du collège. Sa sœur décida cette fois de l’aider après qu’il lui ait parlé d’Alisa, un relooking s’imposait, mais cela ne voulait pas dire qu’il devait changer. Voilà comment elle parvint à le convaincre.
Il était déjà en deuxième année, Clive avait rencontré une fille qui lui plaisait, il était décidé à changer mais pas trop pour lui plaire car il estimait que si l’on ne séduisait pas en étant soi-même, alors le futur ne serait que déception. Et c’est en étant lui-même qu’il parvint à l’inviter à sortir, c’est en étant lui-même qu’il parvint à l’embrasser sans grosse catastrophe, c’est aussi en étant lui-même qu’il réussit à la ramener chez lui pour mettre fin à l’un des surnoms au moins. Et leur histoire ne fit que devenir meilleure, Alisa tomba chaque jour un peu plus amoureuse de ce drôle de personnage, Clive s’ouvrit un peu plus au monde en sa compagnie. Chacun évoluait dans des directions qu’il n’aurait pas imaginées. Chacun termina ses études, Alisa était devenue professeur d’anglais, Clive était devenu assistant dans une bibliothèque du campus. Tout allait pour le mieux et c’est à l’aube de ses trente-deux ans qu’il demanda la main de sa petite-amie. Il avait tout ce dont il pouvait rêver, une future épouse dont il était encore fou amoureux, un travail où les journées n’étaient pas assez longues, et une famille aimante pour l’entourer. Ses parents étaient partis fêter leur quarante ans de mariage en France, Celia vivait à New-York mais revenait dès qu’elle avait des vacances, Dave s’était installé au sud de Seattle et était donc le plus proche de la famille avec Clive. C’est ensemble qu’ils avaient donc déposé leurs parents à l’aéroport en leur souhaitant un bon voyage, c’était le 13 septembre 2015 et c’était la dernière fois que Clive vit ses parents. Cela il ne le savait pas encore, parce que tout amateur de romans qu’il était, il n’avait pas anticipé qu’un élément perturbateur viendrait déranger les événements de sa vie bien rangée.
« Eteins-ça, c’est flippant » souffla Alisa, pelotonnée contre Clive qui lisait un nouveau roman. Quand en octobre la situation commença à empirer, Alisa refusait de suivre les informations à la télévision, sur internet, à la radio, c’était angoissant et elle ne voulait pas y penser. Cette histoire à propos d’un élève dans un lycée les avait tous deux inquiétés, notamment parce que sa femme travaillait dans un lycée. C’est au jour cinq de cette étrange période que Clive se sentit plus concerné, sans trop savoir pourquoi la situation était inquiétante. Plus le temps passait et plus certains quartiers semblaient en proie à des scènes de guérilla urbaine. Cela ne fit qu’empirer avec la présence militaire dans les jours qui suivirent. Clive n’avait plus de nouvelle de ses parents de l’autre côté de l’Atlantique. Il ne voulait pas montrer à Alisa qu’il s’inquiétait mais sa petite amie, désormais fiancée même sentait bien que quelque chose n’allait pas. Lorsqu’il fut coupé de sa sœur à New-York, ce fut pire que tout. Seul Dave restait joignable, il leur avait proposé de venir vivre chez lui dans le sud de Seattle, l’endroit était selon lui plus calme, mais Alisa ne pouvait pas laisser son travail. Et le couple ne voulait pas vraiment quitter son domicile douillé, et si proche du travail.
Elle n’eut bientôt plus le choix, le groupe scolaire de Garfield High School ferma. Et pour cause, la situation avait tant et si bien dégénéré – ou mal dégénéré – que le lycée avait été réquisitionné par l’armée. Un camp avait été établi, une base militaire. La situation dégénérait et le couple ne l’avait pas vu venir, trop perdus dans leur monde à eux. Lorsque la situation devint trop risquée, Clive jugea plus sûr de rejoindre ce fameux camp, Alisa n’était pas vraiment pour, craignant de quitter le confort de leur appartement mais c’était mieux pour eux. Seattle n’était plus la belle et grande cité qu’ils avaient connu et Clive voulait protéger la femme de sa vie. Cela faisait déjà une quinzaine de jours que tout avait commencé, les gens quittaient la ville, et le bibliothécaire avait du mal à croire ce qu’il voyait autour de lui.
Le couple empaqueta quelques vêtements, de quoi tenir plusieurs semaines comme s'ils partaient faire un tour du monde en amoureux. Sauf qu'à l'extérieur tout était différent, loin du cadre idyllique d'un voyage à deux. Les rues étaient dans un état déplorable, portant encore les marques de tous les combats entre forces de l'ordre et émeutiers, et il y avait ces traces de sang. Clive sentit son estomac se tourner sur lui-même, mais la présence d'Alisa l'aidait à ne pas tomber dans les pommes. C'est au détour d'une rue qui menait au lycée que le couple croisa la première créature. Leur première créature. Il avait encore l'air humain excepté qu'il n'avait plus l'air humain. C'était un homme, vêtu d'un costume de caissier, son badge était encore accroché à sa veste. Clive resta figé, abattu par ce spectacle et incapable de détourner son regard. Alisa tira sur sa main pour l'obliger à avancer avant que la chose ne s'approche d'eux, mais c'était trop tard. Il approchait. "Clive !" la voix de sa fiancée parvint finalement à ses oreilles et ils prirent leurs jambes à leur cou pour fuir en direction de Garfield Highschool. Où était passé l'ancien caissier ? Impossible à savoir, ils avaient couru autant que possible, ne s'arrêtant que devant l'entrée du camp de réfugiés, tous deux abasourdis. Clive mit plusieurs jours à sortir de sa torpeur, mais il parvint finalement à reprendre pieds grâce à sa femme qui pourtant détester l'idée de venir dans le camp. Dès que tout serait terminé, elle le savait, ils rentreraient chez eux.
La vie dans ce camp de fortune n’était pas la plus facile qui soit, surtout quand on avait connu comme la plupart des gens présents dans le camp, le confort d’une vie en famille. Mais il fallait faire avec. Alisa vivait mal cette nouvelle situation mais tentait de ne rien montrer à son cher et tendre, les deux continuant de penser que lorsque tout serait terminé, lorsque toute leur famille serait revenue sur Seattle, alors ils pourraient organiser le mariage dont ils rêvaient depuis plusieurs mois. Mais la situation trainait en longueur, tout le monde semblait à cran. Mais les survivants de Garfield High décidèrent de continuer à vivre malgré tout, organisant une soirée pour Noël, essayant d’oublier que le monde ne tournait plus très rond. Mais les militaires présents sur place ruinèrent ce qui était supposé être une soirée de calme et de douceur. Alisa supportait de plus en plus mal la vie dans le camp, prête à quitter cet endroit pour retrouver leur domicile au sud du lycée, leur lotissement tranquille, leur vie.
« Alisa je t’en supplie … Il n’y a plus rien à retrouver chez nous à l’heure qu’il est. La vie n’est pas parfaite ici mais … nous sommes en sécurité » tentait de la convaincre Clive. Mais que pouvait-il dire de plus quand la situation dégénéra complètement ? La rumeur se répandit, gonflant, prenant une ampleur telle qu’une rébellion se mit en place. Une pauvre jeune fille du camp avait été violée, c’était insoutenable. Clive était terrifié, ces hommes qui étaient supposés les protéger n’étaient donc que des bourreaux ? Des violeurs d’enfants ? Ce fut Alisa qui une fois de plus dut le sortir de sa torpeur, le bibliothécaire était en proie à des peurs sournoises, qui le paralysaient. De sa voix douce, elle lui expliqua que Jaden et William rassemblaient les civils pour mettre fin à cette tyrannie. Mais c’était encore plus de violence, plus que Clive ne pouvait l’accepter. Il avait hoché faiblement la tête lorsqu’Alisa lui avait dit vouloir prendre les armes avant de sortir de sa torpeur pour entrer dans une rage folle. Impossible qu’elle se batte, il ne lui permettrait pas, il le ferait à sa place, il puiserait dans la force de sa fiancée pour trouver le courage de se battre.
Ils avaient réussi, les militaires quittaient le camp. Clive se sentit mieux, soulagé, fier même d’avoir pu aider bien qu’il ne fut pas un homme d’action. Pourtant, leur victoire eut un goût amer, un goût de sang lorsqu’ils découvrirent le massacre dans le gymnase où s’était réfugiée Alisa. C’était en février, le 20 février 2016. Sa vie prit fin, le bibliothécaire sombra dans une période de dépression, il voulait quitter le camp et aller mourir dans un coin. Mais mourir n’était finalement pas si facile que cela et quitter la sécurité du lycée non plus, alors Clive courba l’échine face à lui-même. Après la tristesse intense de la perdre, ce fut la culpabilité. S’il était resté avec elle dans ce gymnase ? S’il avait accepté qu’elle se batte elle aussi ? Est-ce qu’il lui avait au moins dit avant de se séparer combien il l’aimait ? Le bibliothécaire était rongé par des sentiments négatifs exacerbés, il devait se forcer pour aider les autres survivants, sortir, défendre, juste survivre.
Plusieurs mois passèrent, petit à petit Clive changeait d’attitude. Il avait replongé dans son côté solitaire, toujours présent malgré pour aider dans le camp. Son sourire n’était plus qu’un vague souvenir, comme sa vie passée. Tout semblait si loin, comme un roman dont il aurait oublié le déroulement, ne se rappelant que des premières phrases et de la conclusion. C’est en aout quand le lycée subit un assaut compliqué que Clive retrouva comme une étincelle de vie ou de survie. Ces personnes qui étaient encore là, toutes celles et tous ceux qui s’étaient battus pour protéger le lycée, ils étaient aussi important pour lui qu’ils l’étaient pour Alisa. Sa famille dont il était toujours sans nouvelle. Il avait encore des raisons de vivre, du moins d’essayer de survivre. L’ancien bibliothécaire sortit de sa léthargie, se faisant plus présent mentalement dans le camp, il était prêt à se battre à nouveau pour honorer la mémoire de celle qui aurait dû être sa femme. Il gardait toujours sur lui la bague qu’il lui avait offerte, accrochée à sa vieille chaine en argent, une preuve que le monde ne serait plus jamais le même. Petit à petit, Clive retrouva le sourire au contact des habitants du camp, liant quelques amitiés, après son sourire c’est son sens de l’humour qui refit surface. L’approche du triste anniversaire le hante néanmoins, bientôt un an que sa chère Alisa l’a quitté. Ces souvenirs le rendent légèrement plus solitaire et sombre, passant du temps à relire de vieux romans dont les pages ont souffert du manque de soin.
time to meet the devil
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Tom Mison ♦ <bott>Clive Myers</bott>
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♦ Bibliothécaire
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Re: A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:05
Rebienvenue à toi très charmant Monsieur
/me l'embarque dans sa chambre
/me l'embarque dans sa chambre
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Re: A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:09
Ca commence bien
ReBienvenue avec ce nouveau personnage !
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Re: A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:10
Sally, on peut discuter s'il te plait ? * A l'air sérieuse et tout ! *
Bienvenue, Jolinoeil.
Bienvenue, Jolinoeil.
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Re: A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:22
Re-bienvenue.
Bel avatar.... J'hésite à mettre un coeur...
Bel avatar.... J'hésite à mettre un coeur...
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Re: A good book is an event in my life.
Dim 5 Fév 2017 - 21:23
Tant de jolies demoiselles *part se cacher dans un coin* merci °-°
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