Adiós Gringos
Sam 11 Fév 2017 - 10:53
Il s’était encore réveillé deux fois dans la nuit, à cause d’un bruit à la con. Il était censé avoir le sommeil lourd pourtant, mais depuis le départ inopiné de l’autre pute il n’y arrivait plus. Ça aurait dû le détendre qu’elle se barre pourtant, mais il angoissait chaque jour de la voir revenir avec la cavalerie. La ferme était bien placée, douillette et elle y avait gouté. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle se repointe, et ce jour-là, ils n’y étaient pas préparé.
Il n’y avait pas d’arme à feu, du moins pas de munitions, ils bouffaient à peine de quoi tenir debout et le secteur était trop grand pour avoir des sentinelles efficaces. Le jour où une bande de pillards, même juste trois, armés jusqu’aux dents viendrait, ils ne pourraient que baisser leurs frocs ou crever.
Il n’arrivait plus à vivre comme ça. Le feu de cheminée était trop confortable, il en avait oublié de s’inquiéter de l’extérieur. Pendant trois mois il avait voulu se croire intouchable, il ne pouvait plus décemment le faire à présent. Les autres l’avaient contaminé avec leur insouciance bienveillante. Il ne pouvait pas, c’était suicidaire, il ne voulait pas crever.
C’est vers trois heures du matin qu’il avait pris sa décision, partir, finalement. Il avait fait moins froid ces derniers jours, il avait une chance.
A la faveur de la lune il avait récupéré une feuille, écrit trois lignes et commencé à faire son sac. D’abord il rejoindrait Brinnon, il contournerait ensuite le bras de mer par le sud pour ne pas traverser de pont, et remonterait vers Seattle à partir de là. Il s’était recouché en fixant le plafond pour essayer de gratter un peu plus de sommeil sans y parvenir. Au moins il se reposait un peu. S’en était fini pour lui du confort bourgeois, d’ici quelques heures, dès le soleil levé, il retournerait à la morsure du froid et du monde. Rester ici l’engourdissait, ce n’était pas réel, beaucoup trop calme, trop oisif, trop tranquille. Cet endroit allait le faire crever de déni.
Il commençait à faire bleu à la fenêtre, Neil se levait enfin, s’habillait plus convenablement en regardant ce qu’il pouvait embarquer de plus que ce qu’il possédait, pas grand chose. Il avait déjà piqué la veste de l’ancien locataire de sa chambre, embarqué son cahier, il n’y avait plus rien qui lui servirait encore. Il descendait dire bonjour à celui qui avait veillé toute la nuit. Trois phrases échangées autour d’une tasse de thé, c’est vraiment tout ce qu’il restait, une discussion morbide de banalité. Il n’allait pas les laisser présager qu’il partait, ils en feraient tout un foin ; Josh le regarderait encore avec méfiance, Charlie lui poserait des questions, Bobby chouinerait, Alair lui ferait son regard de papy attristé. Non, il ne les laisserait pas deviner. Il n’avait pas envie de voir ça.
Il retournait dans sa chambre pour prendre son pull, sa veste, son sac et redescendait. « Je vais faire un tour avec Roxanne. » C’est tout ce qu’il y avait à déclarer. « Ouais, une longue balade, m’attendez pas. » Euphémisme.
Il sellait la jument, câlinait la chèvre et sortait finalement de la grange. En refermant le portail sur la ferme, il l’embrassait encore une fois du regard. Il avait passé des mois calmes ici, chaleureux même. Il aurait aimé pouvoir juste vivre comme ça tout le reste de sa vie durant, mais ça n’avait pas de sens. La mort courrait sur le monde, rester barricadé derrière ses illusions était devenu un jeu mortel. La vie de pacha émoussait l’instinct de survie, il n’en avait déjà pas beaucoup, inutile de pousser sa chance.
Il filait, à cheval, vers la pente. D’abord quitter la forêt, puis Brinnon pour trouver de la bouffe, puis il quitterait véritablement le territoire du groupe. Il leur avait juste posé une lettre sur le lit fait pour quand ils s’inquiéteraient de sa longue absence. Quelqu’un finirait bien par regarder. En écriture serrée qui se voulait lisible, on pouvait lire :
Je vais chercher mon père à Seattle. Ne me suivez pas.
PS : Ça vaut pour toi aussi Bobby, n’essaye pas de me retrouver.
PPS : Si je ne suis pas rentré dans un an, considérez que je suis mort.
PS : Ça vaut pour toi aussi Bobby, n’essaye pas de me retrouver.
PPS : Si je ne suis pas rentré dans un an, considérez que je suis mort.
Il y retournerait peut-être l’hiver prochain, à la ferme. Du moins, si elle était encore debout, et n’avait pas changé de mains d’ici là. Il leur avait aussi laissé la bouteille de moonshine qu’il trainait depuis sa précédente planque.
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Re: Adiós Gringos
Dim 12 Fév 2017 - 12:07
Cette nuit avait été douce, comme toute celle depuis que j’étais vraiment avec Josh en réalité. J’ouvrais les yeux sur une matinée fraiche, mais le temps se réchauffait. Nous allions pouvoir commencer les plantations. Cela allait nous faire beaucoup de bien je supposais. Mon bras reposait sur le ventre de Josh. Lovée de cette façon, je me réchauffais et je devais le réchauffer aussi. Je ne savais pas vraiment si je le dérangeais, mais j’étais trop bien pour changer ces habitudes – mauvaises peut-être, mais il n’avait qu’à me le dire. Pour l’instant, cela n’avait pas l’air de le déranger vraiment.
Ma tête reposait en ce moment sur la poitrine de mon homme. Il était tellement fort que je me sentais parfois toute petite à côté de lui, mais je me sentais si bien. Je goutais au bonheur. Le monde était pratiquement redevenu tel qu’il était avant. Ce n’était pas William, il ne le serait jamais. Mon amour était différent, mais il était réel. William m’avait abandonnée, il m’avait oubliée. Jamais je ne le reverrais. J’avais appris à essayer de tourner la page. Auprès de Josh, cela en devenait presque facile. Bien entendu, il ne passait pas une seule journée sans que je ne pense à lui, je ne pourrais jamais l’oublier, je ne pourrais jamais cesser de l’aimer. Je le cachais comme je pouvais, je pensais toutefois que Josh se rendait compte que je ne pourrais pas oublier Will. Il savait toutefois que mes sentiments pour lui étaient réels et vrais. J’aimais Josh. Il me protégeait et il était gentil avec moi. Il avait traversé beaucoup plus de choses avec moi que William ne l’avait fait dans notre vie douillette d’avant l’apocalypse où le danger n’existait pas.
Une longue journée nous attendait. Longue… Monotone sûrement. Je ne savais pas encore ce que j’allais pouvoir faire. Programmer notre prochaine sortie. Peut-être que Neil voudra nous y accompagner. Il nous fallait absolument de nouvelles denrées pour nous nourrir.
- Bonjour mon chéri, dis-je à Josh doucement au creux de son oreille pour le réveiller.
Comme d’habitude depuis quelques mois maintenant, j’aimais commencer la journée avec lui.
- Tu as passé une bonne nuit ? Lui demandais-je en souriant.
Il était temps pour nous de nous lever, la nuit avait été complète et reposante – pour ma part.
Ma tête reposait en ce moment sur la poitrine de mon homme. Il était tellement fort que je me sentais parfois toute petite à côté de lui, mais je me sentais si bien. Je goutais au bonheur. Le monde était pratiquement redevenu tel qu’il était avant. Ce n’était pas William, il ne le serait jamais. Mon amour était différent, mais il était réel. William m’avait abandonnée, il m’avait oubliée. Jamais je ne le reverrais. J’avais appris à essayer de tourner la page. Auprès de Josh, cela en devenait presque facile. Bien entendu, il ne passait pas une seule journée sans que je ne pense à lui, je ne pourrais jamais l’oublier, je ne pourrais jamais cesser de l’aimer. Je le cachais comme je pouvais, je pensais toutefois que Josh se rendait compte que je ne pourrais pas oublier Will. Il savait toutefois que mes sentiments pour lui étaient réels et vrais. J’aimais Josh. Il me protégeait et il était gentil avec moi. Il avait traversé beaucoup plus de choses avec moi que William ne l’avait fait dans notre vie douillette d’avant l’apocalypse où le danger n’existait pas.
Une longue journée nous attendait. Longue… Monotone sûrement. Je ne savais pas encore ce que j’allais pouvoir faire. Programmer notre prochaine sortie. Peut-être que Neil voudra nous y accompagner. Il nous fallait absolument de nouvelles denrées pour nous nourrir.
- Bonjour mon chéri, dis-je à Josh doucement au creux de son oreille pour le réveiller.
Comme d’habitude depuis quelques mois maintenant, j’aimais commencer la journée avec lui.
- Tu as passé une bonne nuit ? Lui demandais-je en souriant.
Il était temps pour nous de nous lever, la nuit avait été complète et reposante – pour ma part.
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Re: Adiós Gringos
Mer 15 Fév 2017 - 18:18
Je me réveille doucement. J'ouvre les yeux. Et j'entends sa voix. Un bonjour. Et ce petit qualificatif que je ne me lasserais jamais d'entendre. Si au début je pensais être dans un rêve, que tout cela ne pouvait être vrai, que Charlie et moi n'était que le fruit de mon imagination, aujourd'hui je sais que rien n'a jamais été aussi réel. Je me suis attaché à elle. Enormément. Bien plus qu'envers aucune autre femme. Hormis ma mère et mes sœurs. Et aujourd'hui elle est ma raison de vivre. Elle le sait. Elle sait que je l'aime. Et me réveiller à ses côtés et une habitude devenue des plus agréable. Tout comme cette autre habitude. J'approche mon visage du sien et dépose mes lèvres sur les siennes. Le premier baiser de la journée. Bonjour ma chérie. Mon ange, mon cœur, ma Cha, mon aimé. Tant de petits noms. Je caresse doucement le bas de son dos. La regarde dans les yeux. Plus le temps passe plus je me dis qu'elle est belle. Mais je sais aussi que je ne suis plus objectif à son sujet depuis bien longtemps. J'imagine que c'est un des effets de l'amour. Ce ne doit pas être des plus évident pour elle. Parce qu'elle a un passé. Un passé qu'elle n'oubliera sans doute jamais. Un passé qui s'est terminé en points de suspension. Des questions. Beaucoup de questions. Mais elle a finalement décidé d'emprunter un autre chemin qui celui qui lui était destiné. Je me pose parfois cette question. Que se passerait-il si nous croisions cette personne ? Qu'adviendrait-il ? Et bien vite j'efface cette pensée de ma mémoire. Comme d'habitude oui. Je me demande bien qu'elle est la raison qui fait que je dors si bien ces derniers mois … Je lui souris. Ne peut m'empêcher de venir passer la main sur son visage et écarter une mèche. Et toi ? Je pense que c'est pareil de son côté. C'est incroyable comment tourne les choses. On pense ne plus jamais connaître le bonheur dans ce monde. Et puis on rencontre une femme. Une très belle femme. Une très belle personne. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on s'attache à elle.
Je me laisse glisser doucement. Les premiers jours je souhaitais rester des heures dans ce lit. Charlie dans mes bras. L'embrasser. Sentir ses mains sur moi. Glisser mes doigts sur sa peau. Mais aujourd'hui, comme n'importe quel autre jour, je sais que nous n'avons pas spécialement de temps à perdre au lit. Alors je me mets sur mon séant. Et je tourne la tête pour la regarder dans les yeux. Lui sourire. Et finalement je m'allonge sur mon flanc. Quémandant un deuxième baiser. Je n'ai jamais été aussi tactile qu'en ces dernières semaines. Et puis il est véritablement l'heure de s' remettre. On s'habille. Lorsque j'ai terminé d'enfiler le tout je la regarde. Et si nos regards se croisent je ne peux m'empêcher de sourire. Prête pour une nouvelle journée ? Moi je le suis. Une journée de petits labeurs. Probablement sans grande surprise. C'est notre vie maintenant. Ce petit paradis. Nous manquons de certaines choses c'est certain. Mais nous sommes en sécurité. Et je suis avec eux. Avec elle. C'est tout ce qui compte en ce moment pour moi. J'ouvre la porte et nous pouvons descendre. Aller dire bonjour à tout le monde. On passe devant la chambre de Neil. Tu penses qu'on aura de nouvelles visites un de ces jours ? Une bonne visite j'entends. Quelqu'un comme Neil ? Nous avions recueilli Morgan également. Mais pas certain qu'elle eut été « une bonne surprise ». Surtout après le coup qu'elle nous a fait. Cette femme était une garce. Elle nous avait presque annoncé la couleur et pourtant nous l'avons laissé faire. Voilà comment on se fait remercier lorsqu'on aide les gens. Tu penses qu'on est trop gentil ? Pas avec Neil j'entends. C'est quelqu'un de bien. Avec Morgan par exemple. Je pense qu'on mérite un peu de reconnaissance non ? J'imagine que les mauvaises personnes se moquent bien de moi et de ma gentillesse. Comme cela a été le cas par le passé. Mais je ne changerai pas. Je serai toujours le même.
Je me laisse glisser doucement. Les premiers jours je souhaitais rester des heures dans ce lit. Charlie dans mes bras. L'embrasser. Sentir ses mains sur moi. Glisser mes doigts sur sa peau. Mais aujourd'hui, comme n'importe quel autre jour, je sais que nous n'avons pas spécialement de temps à perdre au lit. Alors je me mets sur mon séant. Et je tourne la tête pour la regarder dans les yeux. Lui sourire. Et finalement je m'allonge sur mon flanc. Quémandant un deuxième baiser. Je n'ai jamais été aussi tactile qu'en ces dernières semaines. Et puis il est véritablement l'heure de s' remettre. On s'habille. Lorsque j'ai terminé d'enfiler le tout je la regarde. Et si nos regards se croisent je ne peux m'empêcher de sourire. Prête pour une nouvelle journée ? Moi je le suis. Une journée de petits labeurs. Probablement sans grande surprise. C'est notre vie maintenant. Ce petit paradis. Nous manquons de certaines choses c'est certain. Mais nous sommes en sécurité. Et je suis avec eux. Avec elle. C'est tout ce qui compte en ce moment pour moi. J'ouvre la porte et nous pouvons descendre. Aller dire bonjour à tout le monde. On passe devant la chambre de Neil. Tu penses qu'on aura de nouvelles visites un de ces jours ? Une bonne visite j'entends. Quelqu'un comme Neil ? Nous avions recueilli Morgan également. Mais pas certain qu'elle eut été « une bonne surprise ». Surtout après le coup qu'elle nous a fait. Cette femme était une garce. Elle nous avait presque annoncé la couleur et pourtant nous l'avons laissé faire. Voilà comment on se fait remercier lorsqu'on aide les gens. Tu penses qu'on est trop gentil ? Pas avec Neil j'entends. C'est quelqu'un de bien. Avec Morgan par exemple. Je pense qu'on mérite un peu de reconnaissance non ? J'imagine que les mauvaises personnes se moquent bien de moi et de ma gentillesse. Comme cela a été le cas par le passé. Mais je ne changerai pas. Je serai toujours le même.
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Re: Adiós Gringos
Ven 17 Fév 2017 - 16:45
Son baiser provoque toujours ce fourmillement dans le bas de mon ventre qui me donne tellement envie de plus. Je lui souris et contins mon envie. Nous avons encore tout le temps, toutes les nuits pour satisfaire nos moindres envies. Cela doit suffire. Quant à ma réponse, il acquiesce en m’indiquant qu’il a très bien dormi, comme depuis quelques mois. Mon sourire s’agrandit face à cette si tendre vérité. Pour avouer, je ressens exactement la même chose que lui. Je passe mes doigts sur sa nuque et l’attire pour un deuxième bisou.
- Comme un chat, lui avouais-je pour lui signaler que j’avais excellemment bien dormi, moi aussi.
Malheureusement, nous ne nous laissons pas trainer au lit. Nous n’avons pas le temps de le faire. Dommage. Je suis frustrée, mais me rassure en me disant que je l’aurais pour moi toute seule encore cette nuit. Et même si nous nous couchons parfois trop fatiguer pour entreprendre la moindre chose, dormir à ces côtés était reposant. Il s’habille rapidement et prenant son exemple, je m’habille en un rien de temps. Il me lance, relativement joyeux si je suis prête pour une nouvelle journée. Je hoche la tête.
- C’est parti ! Il faudrait qu’on voit comment on fait pour le prochain ravitaillement, ce serait peut-être bien qu’on reparte…
L’idée ne me plaisait pas vraiment, quitter ce nid douillet, cette ferme si agréable, pour retourner dans le monde obscure et dangereux ne me disait rien qu’il vaille. Mais nous étions bien obligés de repartir pour partir à la quête de nourriture. On repousse cette « épreuve » depuis si longtemps que nous sommes pratiquement sur la paille à présent. Alors que pour descendre, nous passons devant la chambre de Neil, Josh me demande si un jour, nous aurons la chance d’avoir la visite d’autres personnes aussi chaleureuse que lui. Il était serviable et c’est une bonne personne. Il me demanda si je pensais qu’il était possible qu’on reçoive la visite d’une bonne personne, plus tard.
- C’est toujours possible, oui. Si Neil a su trouver le chemin de notre maison, d’autres personnes le trouveront aussi. Il faut espérer seulement que ce soit de bonnes personnes, pas des profiteurs.
En tout cas, Charlie l’espérait vraiment, il y avait toujours de l’espoir. Josh me demanda également si je nous trouvais trop gentil pour le monde.
- C’est possible, mais c’est dommage que le monde change ce que nous sommes, avouais-je tristement.
Nous descendions dans la cuisine, mais il n’y avait personne pour le moment. Je me demandais où était passé toute la petite tribu. Ils étaient sûrement dehors encore en train de travailler. Nous nous étions encore levés « trop » tard ?
- Comme un chat, lui avouais-je pour lui signaler que j’avais excellemment bien dormi, moi aussi.
Malheureusement, nous ne nous laissons pas trainer au lit. Nous n’avons pas le temps de le faire. Dommage. Je suis frustrée, mais me rassure en me disant que je l’aurais pour moi toute seule encore cette nuit. Et même si nous nous couchons parfois trop fatiguer pour entreprendre la moindre chose, dormir à ces côtés était reposant. Il s’habille rapidement et prenant son exemple, je m’habille en un rien de temps. Il me lance, relativement joyeux si je suis prête pour une nouvelle journée. Je hoche la tête.
- C’est parti ! Il faudrait qu’on voit comment on fait pour le prochain ravitaillement, ce serait peut-être bien qu’on reparte…
L’idée ne me plaisait pas vraiment, quitter ce nid douillet, cette ferme si agréable, pour retourner dans le monde obscure et dangereux ne me disait rien qu’il vaille. Mais nous étions bien obligés de repartir pour partir à la quête de nourriture. On repousse cette « épreuve » depuis si longtemps que nous sommes pratiquement sur la paille à présent. Alors que pour descendre, nous passons devant la chambre de Neil, Josh me demande si un jour, nous aurons la chance d’avoir la visite d’autres personnes aussi chaleureuse que lui. Il était serviable et c’est une bonne personne. Il me demanda si je pensais qu’il était possible qu’on reçoive la visite d’une bonne personne, plus tard.
- C’est toujours possible, oui. Si Neil a su trouver le chemin de notre maison, d’autres personnes le trouveront aussi. Il faut espérer seulement que ce soit de bonnes personnes, pas des profiteurs.
En tout cas, Charlie l’espérait vraiment, il y avait toujours de l’espoir. Josh me demanda également si je nous trouvais trop gentil pour le monde.
- C’est possible, mais c’est dommage que le monde change ce que nous sommes, avouais-je tristement.
Nous descendions dans la cuisine, mais il n’y avait personne pour le moment. Je me demandais où était passé toute la petite tribu. Ils étaient sûrement dehors encore en train de travailler. Nous nous étions encore levés « trop » tard ?
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Re: Adiós Gringos
Sam 18 Fév 2017 - 14:41
Je souris. Ca dort beaucoup un chat mais est-ce que ça dort bien ? Je pense que oui. Sinon elle n'aurait pas dit ça. Sans trop savoir pourquoi je laisse échapper un petit Miaou. Et comme l'adage dit jamais deux sans trois, je lui vole un rapide petit baiser. Tout en souriant tendrement. Nous nous habillons fissa. Nous avons retrouvé un peu d'hygiène depuis que nous sommes ici mais ce n'est pas non plus extraordinaire. Enfin dans le monde de maintenant j'imagine que c'est un luxe. Tous les deux parés pour une nouvelle journée. Une petite expédition nourriture, médoc et compagnie ne serait pas de refus. Elle évoque l'idée de « repartir ». Repartir ? D'ici ? Quitter la ferme ? Non je dois me faire des idées. Repartir en mission pour trouver de quoi survivre. C'est de ça dont elle veut parler. On pourrait partir une journée tous les deux. Voir ce qu'on trouve. Mais il faudra assez s'éloigner car les environs les plus proches ont déjà plus ou moins été fouillés. On pourra repasser à la petite cabane ensuite ? J'ai envie d'une nouvelle nuit rien que tous les deux. Cette fameuse cabane découverte avec Robert il fut un temps. Cabane dans laquelle nous avons déjà passé l'une ou l'autre nuit. Notre petit endroit douillet. Le paradis du paradis. Je ne pense pas qu'elle sera contre. J'aime beaucoup cet endroit. C'est assez petit. C'est intime. Nous avons suffisamment arrangé le cabanon pour qu'il soit accueillant. Et oui j'aimerais beaucoup y passer la soirée, la nuit, aujourd'hui.
Nous débarquons dans le couloir. La chambre de Neil ouverte. Une bonne compagnie cet homme. Ravi qu'il nous ai rejoint. Surtout que c'était l'hiver et qu'il se serait gelé dehors. Tomberons-nous un jour sur d'autres personnes tout aussi sympa ? Tomberont-ils sur nous ? Je pense aussi. Mais en cas de pépins nous saurons nous défendre. Je ne laisserais personne venir troubler notre bonheur. Notre bonheur à tous les deux. A tous les cinq. Six pardon. J'oublie souvent notre mascotte qui nous est pourtant le plus fidèle des compagnons. Et une vraie brave bête. Sommes-nous trop gentils ? Peut-être. Mais comme elle le dit si bien ce serait dommage que la situation nous fasse devenir des personnes que nous ne sommes pas. J'imagine que certains pensent que c'est devenu chacun pour soi alors que c'est tout le contraire. Mais je suis heureux d'être tombé sur Alair et Robert. Et Malou aussi que je n'oublierai jamais. Je m'arrête un instant. Avance la main et lui caresse la joue. Et toi bien sûr … Ai-je encore besoin de le rappeler ? Je ne le crois pas. Mais j'aime beaucoup lui dire combien elle compte pour moi et ce que je ressens.
Arrivés à la cuisine, personne à l'horizon. Nous avons un peu trop profité du lit c'est bien ça ? Quelqu'un vient quand même nous accueillir. Ca va toi ! Je m'accroupis et viens lui faire des caresses. Je fais peut-être un peu le gaga mais j'aime beaucoup ce chien. Je me relève et jette un coup d’œil par la fenêtre. J'aperçois au loin la grande silhouette de notre géant. Et un gentleman britannique à ses côtés. Pas de traces de notre cinquième élément. Ils sont dehors. Je rapproche doucement Charlie de moi. Passe la main dans le bas de son dos. Alair me fera toujours rire j'ai l'impression. Lui et ses expressions britanniques. C'est un sacré personnage quand même. Aujourd'hui comme chaque jour je me sens bien. Mais il va peut-être nous falloir quitter cette zone de confort pour la journée. Partir avec mon aimé. Revenir à notre petit endroit. J'attends de voir ce qu'elle décide.
Nous débarquons dans le couloir. La chambre de Neil ouverte. Une bonne compagnie cet homme. Ravi qu'il nous ai rejoint. Surtout que c'était l'hiver et qu'il se serait gelé dehors. Tomberons-nous un jour sur d'autres personnes tout aussi sympa ? Tomberont-ils sur nous ? Je pense aussi. Mais en cas de pépins nous saurons nous défendre. Je ne laisserais personne venir troubler notre bonheur. Notre bonheur à tous les deux. A tous les cinq. Six pardon. J'oublie souvent notre mascotte qui nous est pourtant le plus fidèle des compagnons. Et une vraie brave bête. Sommes-nous trop gentils ? Peut-être. Mais comme elle le dit si bien ce serait dommage que la situation nous fasse devenir des personnes que nous ne sommes pas. J'imagine que certains pensent que c'est devenu chacun pour soi alors que c'est tout le contraire. Mais je suis heureux d'être tombé sur Alair et Robert. Et Malou aussi que je n'oublierai jamais. Je m'arrête un instant. Avance la main et lui caresse la joue. Et toi bien sûr … Ai-je encore besoin de le rappeler ? Je ne le crois pas. Mais j'aime beaucoup lui dire combien elle compte pour moi et ce que je ressens.
Arrivés à la cuisine, personne à l'horizon. Nous avons un peu trop profité du lit c'est bien ça ? Quelqu'un vient quand même nous accueillir. Ca va toi ! Je m'accroupis et viens lui faire des caresses. Je fais peut-être un peu le gaga mais j'aime beaucoup ce chien. Je me relève et jette un coup d’œil par la fenêtre. J'aperçois au loin la grande silhouette de notre géant. Et un gentleman britannique à ses côtés. Pas de traces de notre cinquième élément. Ils sont dehors. Je rapproche doucement Charlie de moi. Passe la main dans le bas de son dos. Alair me fera toujours rire j'ai l'impression. Lui et ses expressions britanniques. C'est un sacré personnage quand même. Aujourd'hui comme chaque jour je me sens bien. Mais il va peut-être nous falloir quitter cette zone de confort pour la journée. Partir avec mon aimé. Revenir à notre petit endroit. J'attends de voir ce qu'elle décide.
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Re: Adiós Gringos
Lun 6 Mar 2017 - 17:56
Je souris lorsque mon Josh imite le bruit d’un chat. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu un chat, j’aimais tous les animaux. Toutefois, j’avais mon Gary, c’était déjà bien. je l’aimais beaucoup et il était fidèle. Il était toujours à mes côtés, tellement que je ne « remarquais » presque plus sa présence. C’est un ami silencieux qui ne me quitte pas. Alors que nous avons terminé de nous préparer, Josh m’indique qu’on pourrait peut-être partir une journée pour voir si on pouvait trouver quelque chose. Je le notais dans un coin de ma tête. On pourrait en profiter pour jeter un œil aux alentours. Sa famille pouvait s’y trouver. William aussi peut-être, pensais-je avant de me raviser rapidement. Il m’avait oubliée et n’était plus là, plus là pour moi et avec moi. Je devais tâcher de l’oublier. C’était plus facile que de souffrir de son absence. Je souris davantage quand Josh me propose de nous retrouver dans la petite cabane. Pour être petite, elle l’est. Mais c’est douillet et c’est un endroit rien qu’à nous. Je rougis à son annonce.
- Cela me ferait très plaisir également, on pourrait y aller ce soir. Et on part demain ? Proposais-je.
La chambre de Neil est ouverte lorsque nous y passons. Etrange, mais je ne relève pas davantage. D’habitude, il la maintient quand même fermer. Il a dû se lever rapidement et ne pas y songer. Nous avons toujours tellement de choses à faire ici. Je l’écoute discourir sur ce nouveau monde, comme quoi ce monde oblige les gens à devenir égoïste. Ce n’est pas totalement faux, pensais-je en ravalant ma salive. Les monstres vivants que nous avions croisés il y a quelques mois en étaient bien la preuve. Ce monde était pourri, et il y avait de la pourriture partout. Toutefois, il fallait encore songer à la beauté du monde, qui n’était plus très visible.
- Je suis également très heureuse, dis-je en rougissant lorsque Josh pose sa main sur ma joue. Tu sais, Robert a été la première personne que j’ai croisé dans ce « nouveau » monde. J’étais dépareillée, je me trainais Gary depuis des jours. Nous n’avions plus vraiment beaucoup à manger. Et là, nous sommes tombés sur une horde un peu trop nombreuse pour moi à l’époque. Quoique… aujourd’hui, je serai toujours désemparée, il y en avait vraiment beaucoup… Du coup, il m’a sauvée la vie, je peux dire. Par contre, punaise, heureusement que je ne me suis pas arrêtée à ma première impression, ajoutais-je.
Il était vrai que j’avais eu beaucoup d’appréhension et avais perçu l’homme comme un « monstre » alors qu’il est tout le contraire évidemment. Un homme, le meilleur que j’ai pu rencontrer, avec un cœur d’or. Gary vient nous accueillir alors que nous passons les portes de la cuisine. Je le gratouille à la tête. Les deux autres hommes de la maison se trouvent dehors, je ne m’inquiète pas plus. Josh ajoute qu’il apprécie beaucoup Alair et son humour. Je souris en pensant à ma réaction lors de notre arrivé. J’avais été relativement « froide ». Distante était le mot qui convenait le mieux, en réalité.
- Et Neil ? Je ne le vois pas avec eux… Ajoutais-je en essayant de regarder bien au dehors.
Nous aurions le temps de le chercher plus tard. Il fallait décider de ce que nous allions faire dans la journée.
- Tu veux faire quoi sinon ? On peut voir pour renforcer – encore – les barrières ?
En disant cette phrase, je me rendais compte à quel point notre vie était monotone. Nous vivions toujours à peu près la même chose. Pas très palpitant, mais au moins, nous étions vivants.
- Cela me ferait très plaisir également, on pourrait y aller ce soir. Et on part demain ? Proposais-je.
La chambre de Neil est ouverte lorsque nous y passons. Etrange, mais je ne relève pas davantage. D’habitude, il la maintient quand même fermer. Il a dû se lever rapidement et ne pas y songer. Nous avons toujours tellement de choses à faire ici. Je l’écoute discourir sur ce nouveau monde, comme quoi ce monde oblige les gens à devenir égoïste. Ce n’est pas totalement faux, pensais-je en ravalant ma salive. Les monstres vivants que nous avions croisés il y a quelques mois en étaient bien la preuve. Ce monde était pourri, et il y avait de la pourriture partout. Toutefois, il fallait encore songer à la beauté du monde, qui n’était plus très visible.
- Je suis également très heureuse, dis-je en rougissant lorsque Josh pose sa main sur ma joue. Tu sais, Robert a été la première personne que j’ai croisé dans ce « nouveau » monde. J’étais dépareillée, je me trainais Gary depuis des jours. Nous n’avions plus vraiment beaucoup à manger. Et là, nous sommes tombés sur une horde un peu trop nombreuse pour moi à l’époque. Quoique… aujourd’hui, je serai toujours désemparée, il y en avait vraiment beaucoup… Du coup, il m’a sauvée la vie, je peux dire. Par contre, punaise, heureusement que je ne me suis pas arrêtée à ma première impression, ajoutais-je.
Il était vrai que j’avais eu beaucoup d’appréhension et avais perçu l’homme comme un « monstre » alors qu’il est tout le contraire évidemment. Un homme, le meilleur que j’ai pu rencontrer, avec un cœur d’or. Gary vient nous accueillir alors que nous passons les portes de la cuisine. Je le gratouille à la tête. Les deux autres hommes de la maison se trouvent dehors, je ne m’inquiète pas plus. Josh ajoute qu’il apprécie beaucoup Alair et son humour. Je souris en pensant à ma réaction lors de notre arrivé. J’avais été relativement « froide ». Distante était le mot qui convenait le mieux, en réalité.
- Et Neil ? Je ne le vois pas avec eux… Ajoutais-je en essayant de regarder bien au dehors.
Nous aurions le temps de le chercher plus tard. Il fallait décider de ce que nous allions faire dans la journée.
- Tu veux faire quoi sinon ? On peut voir pour renforcer – encore – les barrières ?
En disant cette phrase, je me rendais compte à quel point notre vie était monotone. Nous vivions toujours à peu près la même chose. Pas très palpitant, mais au moins, nous étions vivants.
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