A Long Road Up To Recovery From Here
Ven 10 Mar 2017 - 11:15
25 Janvier 2016
Voilà maintenant, plusieurs jours qu’on a établi notre refuge dans ce chalet, petit à petit, il devient une nouvelle maison pour chacun d’entre nous, mais cette vie ici était loin d’être facile. Il y avait encore tant de choses à mettre en place, tant de petit détail à rectifier. Ce ne serait pas parfait et ça ne le serait sans doute jamais. La cuisine n’avait pas trop aimé le fait d’être resté enfermé si longtemps et en dehors de l’odeur, on pouvait voir de la moisissure apparaitre dans certains coins et la peinture qui commençait à se délabrer. Ce n’était absolument pas le meilleur endroit pour faire la cuisine et il faudrait rendre cet endroit hygiénique le plus rapidement possible. Je n’étais pas chiante habituellement, si en fait, mais il ne faut pas le dire et j’avais tanné toutes les expéditions dans l’espoir à ce que quelqu’un me trouve des produits d’entretien et de la peinture pour remettre tout ça aux normes.
J’étais pratiquement partie tous les jours dans l’espoir de mettre la main sur un pot de peinture. J’aurais pu partir avec Dante qui faisait partie des rares avec qui j’étais en totalement en confiance, mais la vie en avait choisi autrement, lui aussi était occupé et pour le coup j’étais parti avec un mec que je ne connaissais pratiquement pas. Il s’appelait Plutarch et je devais bien avouer que je le trouvais plutôt marrant. Il était toujours à raconter des histoires aux enfants et comme, je faisais plus ou moins la même chose, on avait fini par se croiser. J’avais l’impression que ce mec était parfait, et c’était assez étrange comme sensation. Un jour, je comprendrais le noir secret qui l’habite parce que je sais que tout le monde en a un.
Enfin, ce jour-là, nous avions ensemble pris d’assaut un magasin de bricolage pas trop loin du chalet et nous avions pu trouver ce que je cherchais depuis quelques jours. Les pinceaux, de la peinture, de quoi récurer cette maudite moisissure, bref c’était parfait. Il était temps de nettoyer correctement la cuisine, cependant, vu la surface à faire, si je voulais que ce soit fait rapidement, j’avais besoin de recruter des bras supplémentaires. Je savais que scander une annonce pour demander de l’aide ne serait sans doute pas très utile. Je décidais donc simplement de demander à la première personne que je croiserais après avoir fini de tout installer dans la pièce. Bon, je ferais sans doute une exception ou deux, parce qu’il était hors de question de demander à quelqu’un que je n’aimais pas. J’aimais bien tomber sur Jefferson ou Ludwig, mais dans le fond, je doutais qu’ils soient vraiment habiles de leurs mains. Mon regard se posa alors que Olivia en train de marcher dans le couloir. Je ne savais pas d’où elle venait ni où elle allait, mais peut-être qu’elle pourrait m’aider.
- Olivia !
Pour la discrétion on repassera. Ma voix était déjà en train de s’élever dans tout le rez-de-chaussée. Si elle ne se retournait pas, c’était qu’elle était sourde, mais ce n’était pas son cas contrairement à la fille d’Abel, donc il ne devrait pas y avoir de souci. Je parcourais rapidement la distance qui nous séparait avant de lui exposer la situation à ma façon.
- Tu es doué avec un pinceau entre les mains ? Tu as quelques choses à faire maintenant ? J’ai besoin d’aide pour assainir la cuisine et je me suis dit que peut-être tu pourrais aider ?
Je lui offrais un de mes plus beaux sourires. Celui qui avait fait craquer un maximum de personne. Je l’accompagnais de mes yeux de biche, elle ne pouvait pas dire non ce n’était juste pas possible. Et puis au moins ça permettrait de passer un petit moment sympa.
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Mar 14 Mar 2017 - 23:00
C'est silencieusement qu'Olivia s'était levée ce matin là. Elle avait lu quelques pages d'un ouvrage déjà parcouru cent fois, s'était essayée à des esquisses au crayon et avait tenté de constituer deux nattes de préférence de taille égale, qu'elle avait ensuite liées ensembles à l'arrière de son crâne. Toute heureuse de cette prolifération créatrice, elle était restée quelques minutes à observer sa grand-mère et avait eu l'envie soudaine de lui faire plaisir. Lovée dans les bras de Morphée, cette dernière avait ses cheveux blanc éparpillés sur l'oreiller. Tout paraissait calme entre les murs de la chambre, c'est lorsque Olivia ferma avec douceur la porte derrière elle qu'elle se rendit compte que tout le monde s'était déjà activé. La jeune femme décida d'éviter temporairement ce bouillonnement d'énergie pour franchir le seuil du chalet. L'hiver mordant ne l'effrayait pas, mais il rosissait déjà ses joues et le bout de son nez. Elle s'empressa de faire le tour de la bâtisse, et se mit en quête du petit bosquet dont on lui avait parlé. Elle le trouva, dardant fièrement ses branches nues. Elle se blessa légèrement en écartant les griffes du végétale et aperçu alors le fruit de sa convoitise. De petites cloches blanches pendaient délicatement au bout des tiges frêles. Elle sourit, satisfaite et s'empara de quelques fleurs. Elle prit soin de laisser le reste des perces-neiges pour d'autres curieux qui auraient aimés les admirer. Elle sursauta sur la route du chalet alors que le froid vint siffler sur le paysage. La libraire ne se sentait pas particulièrement en danger, elle se savait dans une limite sécurisée du camp, elle hâta pourtant le pas. Encore agitée par les sursauts causés par le vent, elle s'empressa d'aller chercher un verre dont elle remplit le fond d'eau et c'est alors qu'elle retournait à la chambre de Norma que quelqu'un la héla. Elle se retourna alors que l'écho de son prénom résonnait déjà contre tous les murs. Olivia était surprise, cela faisait seulement quelques jours que son aïeule et elle avaient trouvé refuge au chalet ; pourtant certains connaissaient déjà son prénom. Presque flatté elle détailla son interlocutrice. Ses cheveux ébènes, son regard sombre ourlé de longs cils et ses tatouages lui conféraient une certaine beauté. Olivia en comparaison paraissait quelques peu sotte, son verre d'eau serré entre ses mains et ce sourire heureux dessiné sur son visage. Dès l'instant où son interlocutrice invoqua pinceaux et peinture, le visage de la brune s'illumina davantage - il devait être comique d'observer la scène d'au dehors et cette béatitude qui illuminait le visage de la jeune libraire. Olivia était ravie de pouvoir rendre service au camp et sentait qu'elle arriverait à s'affirmer lentement à travers cela.
Ça me ferait énormément plaisir. Par contre, attends deux minutes le temps que j'aille déposer ça. Elle fit un petit geste de la tête dans la direction du verre puis se détourna.
Elle déposa le vase improvisé sur la table de chevet de Norma qui paraissait ne pas pouvoir sortir de son sommeil réparateur. Puis rejoignit l'inconnue aux cheveux sombres. Cette dernière avait commencé d'installer son équipement dans un coin de la cuisine où cela ne les dérangeraient pas pour les travaux. Olivia donna un coup d’œil à la pièce et donna son appréciation générale:
-Hm il y a du travail.... Bon je pense qu'il va falloir commencer par enlever l'ancienne peinture qui commence à rendre l'âme. Puis récurer tout ça. Et en un geste elle engloba le piteux état de la salle. Et enfin repasser une couche. Qu'est ce que tu en penses?
Puis après un temps
Au fait, je suis désolée, tu connais mon nom mais je ne connais pas le tien. Elle offrit un sourire gêné à son interlocutrice alors qu'elle lui tendait une spatule et qu'elle s'armait aussi du même outil. Elle s'attaqua a la vieille peinture qui lui offrit une résistance ridicule. De gros lambeaux se détachaient et tombaient lamentablement sur le sol.
Tu viens d'où au fait? J'aimerai bien entendre ton histoire si ce n'est pas trop difficile à raconter. Elle fit une pause dans son travail et se tourna vers la jeune femme aux yeux sombres. J'aime bien les humains et leurs histoires, je trouve cela absolument passionnant, ça aide toujours à comprendre comment on se construit et ce qui nous constitue. Je trouve ça beau.
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Mer 15 Mar 2017 - 10:22
C’était encore une victoire pour canard ! Enfin pour Tam du coup, mais c’était qu’un détail sans importance. Je hochais la tête lorsqu’elle m’annonçait qu’elle devait déposer son verre dans sa chambre. Nous n’étions de toute façon pas à trois minutes près. Je lui fis un petit sourire avant de retourner attendre dans la cuisine. Elle connaitrait bien le chemin jusqu’ici du moins, j’avais bon espoir quand même. Certes, elle n’était pas chez nous depuis très longtemps, mais le chalet n’avait rien de la superficie d’un château. Il n’était pas grand ni luxueux et encore moins aussi bien isolé. Bon en vérité, je n’avais jamais mis les pieds dans un château, mais j’en étais arrivé à cette conclusion depuis quelque temps déjà.
J’étais bien contente de la voir réapparaitre quelque temps plus tard et mon compagnon de peinture aussi puisque j’étais occupé à lui poker la joue en attendant. Oui, j’aurais tout aussi bien pu avancer le boulot, mais cela aurait été constructif et tout ce qui est constructif par nature c’est pas trop mon délire au final. Elle semblait s’y connaitre vachement mieux que moi dans la rénovation de pièce. J’avais refait la déco une fois ou deux, mais j’avais tendance à tout faire un peu trop à l’arrache au final.
- C’est bon, c’est toi la chef des opérations. On va faire ce que tu dis, je n’y connais rien en vrai, mais j’ai besoin de faire un truc cool et me rendre utile.
Oui, peindre et rénover une pièce c’était cool, rien ne me ferait changer d’avis sur le sujet. Je lançais une paire de lunettes de protection à cet homme dont j’avais déjà pris le pli de faire chier alors que je le connaissais à peine et regardais Olivia avec un grand sourire. C’est vrai que je me présentais plus depuis longtemps. J’avais l’impression que tout le monde me connaissait, mais il y avait encore des exceptions pour confirmer cette règle. Alors qu’elle me tentait une spatule pour gratter la peinture, je lui saisis le poignet pour lui faire un faux baise-main et d’ajouter avec un air un peu pompeux et en faisant une révérence exagérée.
- Je suis Dame Tamriel Von Kroegerburg, née dans un château conquis par le roi portugais comme mon nom ne l’indique pas. En vérité, tout le monde m’appelle Tam, tu peux en faire de même.
Je lui avais alors lâché le poignet et j’avais pris la spatule avant de me redresser. Je savais que de la façon dont je m’étais présenté, mon nom passerait pour un mensonge, mais s’en été un. Il ne s’agissait que d’un pseudonyme que j’utilisais en ligne, un parmi tant d’autres. Cependant, les gens m’appelaient vraiment Tam et c’était bien. Un grand sourire était en train de barrer mon visage de part en part. J’étais contente, dès qu’on m’offrait l’opportunité de jouer un peu, je n’avais pas à m’en plaindre. J’espérais surtout qu’elle ne le prendrait pas mal, mais elle avait surtout l’air d’être comme moi, de bonne humeur et plein de joie de vivre. Je ne la connaissais pas, mais je l’aimais déjà, de toute façon, j’étais comme ça avec les gens, c’était soit le courant passé tout de suite soit c’était mort.
- Tu ne sais pas à quoi tu t’engages, j’aime parler et raconter ma vie. Bon comme tout le monde, je suppose, il y a des trucs qu’on cache un peu parce que parler de la première fois que notre petit cœur a été brisé n’intéresse pas grand monde et ça fait mal. Mais je n’ai pas vraiment de problème à parler de moi. Je te fais la version courte et si tu veux des détails fait toi plaisir.
Je commençais déjà à m’attaquer à la peinture alors que je réfléchissais à comment formuler ma vie assez rapidement. Je n’avais pas enfilé de lunette de protection parce que j’avais mes lunettes de vue sur le nez pour une fois et que les deux rentreraient sans doute en conflit.
- Je suis née au Brésil, j’ai vécu au Canada. Je me suis trouvé une passion pour les jeux vidéo très jeune. J’ai fait des études de coutures, mais je n’ai pas eu mon diplôme. Je suis devenue très proche de mon meilleur ami Dante qui est aussi dans le camp, mais il n’est pas aussi sympa que moi. Ensemble on est venue habiter à Seattle il y a quelques années. Je pense que ça fait un joli résumé… J’oubliais, je suis bisexuelle ! Oui c’est important.
Je rigolais de bon cœur à ma dernière anecdote, ce n’était pas vraiment une technique de drague, c’est juste qu’il fallait que je parle de moi et je l’avais fait avec plaisir, j’étais totalement décomplexé sur le plan sexuel et si je venais de la mettre mal à l’aise j’en serais vraiment triste parce que ce n’était pas le but.
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Mer 5 Avr 2017 - 21:58
Lorsque Tamara désigna Olivia comme "chef des opérations", la libraire lui offrit un large sourire accompagné d'un petit rire. Elle ne s'y connaissait pas vraiment non plus. A vrai dire elle avait rafistolé quelques étagères de leur libraire et avait ,avec l'aide de sa grand-mère et les précieux conseils d'internet, repeint les murs de leur appartement. Elle s'était simplement bien appliquée les quelques fois où elle avait entreprit ces travaux. Tam évoqua le fait de se rendre utile et de faire quelque chose de sa vie dans ce chalet, la brune hocha simplement la tête en signe d'approbation. Elle ressentait exactement la même chose, c'était un sentiment qu'elle ne pouvait que comprendre et elle se voyait heureuse d'avoir été alpaguée sans cérémonie.
C'est lorsque la femme aux cheveux jais lui saisit le poignet, s'agenouillant de manière chevaleresque et lançant une tirade du même registre qu'Olivia rougit. Elle n'en avait nullement eu l'intention. Toutefois la surprise fit qu'elle ne réussit absolument pas à se contrôler et dû réagir d'une manière ou d'une autre. Elle éclata de rire, complètement désarçonnée. Elle se comptait déjà une amie parmi toutes les nouvelles têtes du camp. Cette constatation la détendit. Elle lança un regard complice à Tam qui avait commencé à décoller la peinture et à se lancer dans un bref résumé de son existence. La canadienne parut tâter le terrain en lui annonçant son orientation sexuelle chose à laquelle Olivia ne fit pas le moindre commentaire. Sa seule réaction fut en vérité d'afficher un air pensif, la libraire se demandait quelle était son orientation sexuelle. Considérant qu'elle n'était sortie qu'avec des garçons et qu'elle ne s'était jamais posée des questions à propos de l'autre sexe, elle en conclu qu'elle était hétérosexuelle. Elle sortit rapidement de ses réflexions, inquiète. Elle avait peur que son amie de dernière date ne prenne sa réaction pour une contestation. Elle secoua le tête au vue de ses doutes idiots et ne pu empêcher un énième sourire de fleurir sur ses lèvres. Elle était heureuse de savoir qu'il y avait ici des gens heureux, aux manies théâtrales et dramatiques. Des gens qui avaient l'air d'encore s'accrocher à la vie. Sans y avoir été vraiment invitée, elle décida de répondre à Tam:
Dites moi Dame Tamriel Von Kroegerburg, m'apprendriez vous à me débrouiller avec une aiguille? C'est que je risque d'en avoir besoin et que j'ai tendance à piquer mes doigts plus qu'autre chose. Elle avait emprunté un ton humoristique mais la demande était sérieuse.
Puis elle s'employa à se dévoiler elle-même, puisqu'elle restait une étrangère aux yeux de la brésilienne.
Pour ma part je suis libraire. Je suis venue ici avec grand-mère et nous veillons mutuellement l'une sur l'autre. Elle fit une pause, semblant chercher quelles informations elle pouvait lui livrer. Oh nous avions une magnifique petite librairie. J'en rêve encore. Un parquet en bois, une odeur de livre dans les rayons, et des rangées de petits mondes alignés sur des étagères, attendant juste un hôte pour s'exprimer.. Son regard de dériva vers ses souvenirs et ses épaules se soulevèrent dans un mouvement indicible d'abandon. M'enfin, c'est du passé. Elle se mit à gratter le mur avec une ardeur nouvelle. Puis il lui vint une question. Elle qui n'avait jamais voyagé et qui était à la fois si curieuse, elle se demandait à quoi ressemblait ces destinations qui l'avaient toujours fait rêver et qu'elle ne pourrait jamais atteindre.
Je n'ai jamais voyagé mais, le brésil ça à l'air génial. C'est une jolie part de ta vie que tu as passé là bas?
Ils avaient bien attaqué le mur qui semblait avoir été rongé de toutes parts. Des lambris de peinture jonchaient le sol et Olivia s'empressa de saisir un balais pour expulser toute la saleté et les restes douteux hors de la pièce. Elle constitua un petit tas à côté de l'entrée qu'ils pourraient jeter plus tard
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Ven 7 Avr 2017 - 18:48
Travailler dans la joie et la bonne humeur, il n’y avait que ça de vrai. C’était avec un sourire jusqu’aux oreilles que je commençais donc la tâche. C’était quelque chose de simple à faire et on avait tout de même l’impression d’être utile de la sorte sans risquer de se mettre en danger. Moi en tout cas ça me plaisait. La question de la blonde me fit plaisir. J’étais en effet prêt à aider, si elle voulait apprendre à coudre, je pourrais sans problème lui apprendre les rudiments.
- Ce serait avec joie. Surtout qu’il y a toujours des trous à réparer ou des vêtements à retailler. Si tu aimes bien faire des choses avec tes dix doigts, ça ne devrait en théorie pas te poser de problème.
C’était vraiment une occupation agréable, dans le pire des cas on se piquait un doigt, mais ce n’était jamais vraiment très grave. Généralement, il n’était pas nécessaire d’utiliser beaucoup de force et l’aiguille ne traversait donc pas le doigt. J’écoutais alors Olivia me parlait d’elle. J’avais toujours apprécié les livres bien que je ne les côtoyais pas de façon régulière ni réelle.
- Oh des livres ! J’avoue que c’est un passe-temps que je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer beaucoup, mais je sais les apprécier. Surtout que souvent, ils sont très instructifs, souvent dans les jeux vidéo, ils contiennent soit la sagesse des anciens soit les instructions pour jouer correctement.
Une blague sans doute un peu stupide, mais j’étais fière de moi. Il fallait sans doute que j’arrête avec les jeux vidéo, c’était une réalité qui était beaucoup trop loin maintenant. Jamais je ne retrouverais une manette fonctionnelle entre les mains, il était temps pour moi de jouer à IRL un monde plein de choses époustouflantes et au graphisme tout simplement incroyable. Je grattais le mur avec application avant d’ajouter d’un air un peu plus songeur.
- Plus sérieusement, j’aimais bien m’isoler dans les bibliothèques pour trouver l’inspiration de mes croquis, je suppose que l’ambiance devait être similaire.
Je n’avais pas souvent mis les pieds dans ce genre d’endroit contrairement à certains de mes amis. Il faut dire que le temps était quelque chose qui m’avait toujours manqué par le passé. Toujours était que je respectais parfaitement ce que tout le monde faisait comme métier avant. Je ne voulais absolument pas me faire irrespectueuse. La question concernant envers mon pays d’origine me laissait un peu perdu, il était évident que j’aurais le droit à des remarques en le disant, alors je gardais mon sourire et décidais de lui répondre.
- Une partie de mon enfance et puis j’y suis retourné régulièrement, mais au final, ce n’est pas forcément que du positif. On va dire que j’étais un peu une enfant rebelle, je suis sûre qu’on dirait pas comme ça.
Je restais un instant la spatule en l’air en train de réfléchir. J’avais en grand sourire sur le visage en voulant indiquer par la même occasion les nombreux tatouages qui ornait ma peau. J’avais toujours pris un malin plaisir à faire chier mes parents surtout en grandissant et aujourd’hui une partie de moi le regrettait et l’autre n’en avait absolument rien à faire. J’avais trop aimé ma vie pour en regretter ne serait qu’une simple partie. Cependant, elle ne me demandait pas vraiment ce que j’avais fait là-bas, mais un avis. Je réfléchissais un instant avant de lui répondre.
- C’est un beau pays, c’est une certitude, mais il y a beaucoup trop de misère et de chrétien croyant et pratiquant hypocrite. Je m’excuse d’avance si tu es chrétienne.
La religion et moi c’était une longue histoire de haine. Il faut dire que personne ne m’avait vraiment laissé le choix. Enfin, ce serait toujours un sujet de débat, mais la mentalité des gens là-bas. Je n’y arrivais pas ou plus depuis déjà bien longtemps et si je lui manquais de respect en disant ça, j’étais vraiment désolé. J’espérais qu’elle ne soit pas du genre trop susceptible parce que c’était râpé.
- Tu as grandi à Seattle alors ? Sous la pluie toute ta vie ?
Le temps de la ville n’était sans doute pas aussi clément que le soleil qui m’avait vu grandir, mais elle avait tout de même un charme que je ne pouvais pas nier.
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Lun 24 Avr 2017 - 21:39
Olivia s'empara d'un pot de peinture tout en continuant sa discussion avec Tam. Elle jeta un regard furtif à leur acolyte qui était complétement à part. Mince, j'ai du involontairement l'isoler. A dire vrai, elle avait complètement oublié qu'il était là. Ce n'était pas particulièrement contre lui, elle avait été aspirée par sa conversation avec Tamara. Il était maintenant occupé à balayer la poussière qui restait dans la pièce. Il déplaça la dernière dépouille - qui avait du être une chaise dans sa vie dernière - qui encombrait l'espace. La libraire s'étonna que l'énorme pot de peinture qui trônait au milieu de la pièce ne soit pas abîmé. Il était intact, et paraissait même neuf. Bien sûr, se dit elle, pas besoin de peinture pendant l'apocalypse. Les personnes étaient plus occupées à survivre plutôt qu'à redécorer leur habitation.
Son interlocutrice accueillit la demande d'aide concernant la couture avec plaisir. Cette dernière lui assurait que cela serait une affaire simple. Toutefois Olivia ne souhaitait pas retenter l'expérience seule. Elle était bien décidée à s'enquérir de l'aide de son nouveau mentor. Elle grimaça au souvenir de sa dernière tentative infructueuse. Elle s'était piquée de nombreuses fois et avait plus embroché ses doigts que le tissu lui même.
Je pense que ton aide là-dessus est non négligeable... Et ça me ferait super plaisir!
Il ne faisait aucun doute qu'en plus d'être enrichissante, l'expérience se promettait d'être amusante. Vu l'aperçut qu'Olivia avait eu de Tam et de son caractère impétueux et joyeux, elle avait hâte d'apprendre quelque chose de nouveau en sa compagnie.
Tam relia le sujet bouquin au sujet vidéo, ce qui amusa Olivia. Elle était très curieuse et n'avait que rarement touché à une manette. Elle avait fait son éducation en matière de jeux vidéos en compagnie de son premier copain. Elle n'en avait que peu retenu et il lui était impossible de citer même le moindre nom de jeu. L'électronique étant aujourd'hui de l'histoire ancienne, la jeune femme se retint de tout commentaire. Il ne servait pas à grand chose de raviver des souvenirs les concernant, si ce n'était pour insister sur leur indisponibilité.
Son interlocutrice évoqua finalement l'atmosphère que créait une librairie, Olivia hocha vivement la tête. Les livres donnaient un aura impérieux à tout endroit qui en regorgeait.
En entendant la réponse de la femme au cheveux jais concernant ses origines et ses années passées au Brésil, Olivia n'insista pas. Il n'était pas dans ses habitudes de faire dans la finesse, mais comme elle sentais le sujet difficile à manipuler, elle embraya directement sur les questions la concernant, car c'était un domaine dans lequel elle ne pouvait pas se tromper.
D'abord je ne suis pas chrétienne, ne t'inquiète pas. D'ailleurs, je pense que pas mal de personnes ont perdues la foi après les évènements que nous avons vécus. Enfin, c'est un autre sujet de discussion. Moi, je suis née à Seattle et j'y ai toujours vécu. Bon ça va faire un peu cliché mais je suis une orpheline élevée par sa grand-mère.
Ce qui n'était pas totalement exact. C'était en fait un raccourcit facile pour ne pas se perdre dans les détails complétement futiles de son existence. Savoir qu'elle avait retrouvé contact avec sa mère vers ses seize ans n'avait aucune importance.
Heureusement cette ville a plus ou moins réussit à nourrir ma curiosité. J'ai fait les conneries que font tous les jeunes. Et puis j'ai eu un copain pendant mes études de littérature. Enfin voilà j'ai une vie bateau.
La brune s'accroupit a côté du pot de peinture et l'ouvrit. Une forte odeur se dégageait de la texture pâteuse. Elle s'empara d'un long pinceau et s'appliqua à mélanger le contenu pour qu'il adopte une consistance onctueuse. Elle saisit un rouleau qu'elle tenta de plonger dans le pot circulaire. Geste qui provoqua sa propre hilarité lorsqu'elle se rappela - trop tard - que le format n'était pas du tout adapté.
Je suis débile, dit elle agité de spasmes de rire.
Il va nous falloir un récipient qui convienne à la taille de ce truc, dit elle en agitant le rouleau. Tu sais pas où on peut trouver une boîte inutilisée ou un truc du genre ?
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Re: A Long Road Up To Recovery From Here
Mer 26 Avr 2017 - 16:34
Faire de la couture, c’était toujours plaisant. J’étais un peu triste de ne pas faire des choses aussi farfelues que par le passé, mais je ne pouvais pas tout avoir malheureusement. C’était déjà bien d’être en vie et d’être dans un refuge qui semblait tenir la route sans doute un peu plus que le stade pour le moment. Il y en avait eu des morts dans l’ancien camp, mais on n’avait la chance d’être en vie alors nous n’allions pas nous en plaindre bien au contraire. Enfin, j’aurais été la dernière des ingrates de le faire et clairement ce n’était pas mon genre. C’est avec un petit sourire que je lui répondais simplement.
- Moi aussi ça me fera plaisir.
Elle semblait ne pas aimer avoir eu une vie aussi simple, mais dans le fond, je ne pouvais que lui souhaiter de ne pas avoir eu une vie comme la mienne. L’air de rien, je passais une main sur mon épaule droite. J’effleurais le prénom que j’avais à cet endroit, non clairement, je ne pouvais pas lui souhaiter d’avoir plus de drama dans sa vie, le minimum possible même. Certes sans drame on ne se rend pas compte de sa chance, mais c’est peut-être le mieux. Je complétais mon raisonnement mental par une phrase comme pour lui affirmer mes pensées.
- Tu sais, les vies simples sont bien souvent les meilleures. Pas trop de prise de tête, pas trop d’espoir. Une certaine stabilité, je crois que j’ai arrêté de compter il y a bien longtemps, trop de femme et d’homme son passé dans mon lit.
Je rigolais doucement, c’était une vérité, j’avais fait tout et son contraire durant ma vie, mais je ne regrettais rien, bien au contraire. J’avais apprécié les moments que j’avais passés, sans doute certain plus que d’autres, mais à vivre dans l’excès et la vitesse, on en oublie de faire les choses bien et soigneusement, je le savais, on me l’avait répété plusieurs fois. Enfin, j’assumais et c’était ça le fin mot de l’histoire. Je venais de dire clairement à la femme que j’avais devant les yeux que j’étais bisexuelle, mais ça ne m’inquiétait pas bien au contraire. Elle pouvait bien en penser ce qu’elle voulait je n’en avais strictement rien à faire, le regard des autres était quelques choses que j’avais l’habitude de subir depuis longtemps maintenant. Comme pour changer de sujet, je regardais mon ami qui ne disait rien d’autre et lui posait une question un peu bête.
- Hey Plutarch, toi aussi raconte-nous ton histoire, comment tu as été astronaute, rock star et aventurier.
Sa réponse avait été un joli fuck avant de partir avec un grand sourire. Il était con, mon dieu ce qu’il était con, mais je l’appréciais pour ça. J’avoue je l’avais un peu cherché, mais je savais qu’il n’était pas vexé pour autant. Peut-être un autre jour… Comme pour l’excuser j’ajoutais rapidement à l’attention de la brune.
- Bon visiblement, il ne veut pas, c’est dommage… C’est un super orateur.
Pas la peine de rester là-dessus pendant trois heures, elle voulait un truc pour mettre la peinture, c’est vrai qu’avec nos rouleaux ce ne serait pas facile si on n’avait pas un truc pour le tremper et faire la pièce au pinceau me semblait légèrement long. Je plissais les yeux un instant rassemblant tous mes neurones (ce qui était compliqué) avant de dire à voix haute.
- Je n’en ai pas la moindre idée en fait…
Je me redressais et parti chercher dans les différents placards, on pourrait toujours trouver un plat assez grand et le nettoyait plus tard. Si la peinture n’avait pas séché, il serait facilement récupérable. C’était une idée de merde, j’en avais bien conscience. Finalement, avant que je n’aie eu le temps de trouver quoi que ce soit, la tête de Melvin refit son apparition avec un objet qui pourrait nous être utile.
- Je vous ai trouvé ça les filles, je vais vous laisser finir, Alan a besoin d’aide.
À peine m’avait-il mis dans les mains un truc qui ressemblait à une veille boite en métal et dont le couvercle serait simplement parfait, il repartit comme il était venu. Visiblement, on avait trouvé ce qu’il nous manquait. Délicatement, je déversais un peu de peinture dans le couvercle et m’armais de mon rouleau avant de l’enduire de peinture. La deuxième partie de l’après-midi commençait et je savais que ce moment-là serait fun.
- Tu t’es fait des amis dans le groupe déjà ou c’est encore un peu compliqué ? En tout cas, j’aime bien cette nouvelle maison, j’ai ma chambre avec Dante et Kassandra et la neige me rappelle un peu le Canada. Si tu as besoin de compagnie ou quoi, tu peux compter sur moi.
Je lui offrais un sourire, je ne connaissais pas tout le monde, mais j’en connaissais suffisamment pour faire les présentations avec tout le monde. Il fallait vraiment croire que la bonne humeur aider à tisser des liens, même si ce n’était pas grand-chose et simplement une bonne entente, c’était important pour moi.
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