"-non mais qui verrouille le placard à balais sérieux?! "s'exclama la jeune femme. Sincèrement, Juliane était trop déçue. Elle s'était attendue à une super sortie, et au final ils allaient rentrer avec trois pauvres boites de conserves. Elle était plus que déçue en faite, elle était dégoûtée. Mais ça devenait de plus en plus souvent ça… Les mois passaient et la nourriture devenait rare… Les conserves il n'y en aurait pas éternellement sur terre. Le souci c'était que là le groupe commençait vraiment à manquer de ressources. Avec cette putain d’inondation, ils avaient perdu bien plus qu'une maison.

La jeune femme se retint de ne pas envoyé un coup de pieds rageur dans un des bancs. A quoi ça servirait de toute façon, mise à part se faire mal. Un soupire passa ses lèvres, et après un dernier regard circulaire sur la pièce, elle emboîta le pas à Kevin. Qui heureusement était toujours là pour dire le mot qui faisait sourire un peu.

Est ce que c'était parce qu'elle avait perdu l'espoir de trouver un truc utile aujourd'hui ou que le sort s'acharnait. La seule réaction qu'elle pu avoir devant la glacière dont elle avait hérité fut une quinte de toux tellement l'odeur était abominable. Elle referma au plus vite le couvercle à peine soulevé. Elle retint un haut le coeur. C'était pas parce qu'ils vivaient dans un monde qui puait la mort qu'on s'habituait à tout !

Pourvu que Sandra est autant de chance que Kevin. Ça serait pas mal. Jill savait d'avance que ça n'allait pas arranger les humeurs dans le groupe qu'ils rentrent presque bredouille. Mais qu'est ce qu'ils y pouvaient après tout ! C'était un reste de base militaire qu'il fallait explorer s'il voulait trouver à bouffer ! Pas une salle des fêtes miteuses. Un pincement de lèvres, avant qu'elle soupire à nouveau. Puis elle se tourna vers la cours, autant éviter de se faire surprendre.

Un soupire sortit de la bouche de Sandra. Malgré qu’elle vienne de trouver trois boîtes de conserve avant de sortir du bâtiment, celle-ci c’est si bien que cela ne sera jamais suffisant. Ils ne tiendront pas très longtemps avec cela. Sandra n’avait pas spécialement envie de parler. Sandra suivit Kevin et Juliane dans la cour du bâtiment. La pluie fine vient les accueillir à l’extérieur, comme si cela ne suffit pas le vent glacial est un peu plus fort. Sandra finit par se décider à rejoindre Kevin et Juliane vers le barbecue en pierre. Malgré tout, Sandra garde un peu l’espoir de trouver quelques choses de bien à l’intérieur d’une des glacières. Visiblement Kevin trouve des paquets de chips et une bouteille de soda. Et lorsqu’elle vit la réaction de Juliane, la blonde sut qu’il n’y avait rien dans sa glacière, enfin peut-être que si mais, cela ne doit plus être très comestible. Sandra finit par se mettre accroupit pour ouvrir celle qui reste.

Elle espère vraiment trouver quelques choses d’intéressant à l’intérieur. Mais, une fois que la blonde ouvre la glacière, l’odeur de la nourriture pourrit et en plus fermée vient donner envie de vomir. Sandra laissa la glacière se refermer en mettant instinctivement la main devant sa bouche ainsi que son nez. Elle se releva et tourne le dos à ses deux coéquipiers pour prendre une bonne bouffée d’aire frais. La blonde finit par se retourner vers eux. Pas besoin de dire ce qu’elle vient de trouver à l’intérieur de la glacière, ils l’ont surement bien compris. Maintenant, ils vont surement devoir repartir ou peut-être voir s’il n’y a pas un autre truc. Enfin elle ne sait pas trop, pour le moment Sandra est plutôt dégoutée de ne rien avoir trouvé de mieux que ce qu’elle a dans son sac à dos ou que ce que Kevin vient de trouver lui aussi. C’est à croire que le sort s’acharne sur eux depuis le départ de la maison où Kevin et Juliane vivaient.

« On fait quoi ? On essaye de regarder quelque part à nouveau, des fois que nous ayons loupé quelques choses ? Ou on repart ? »

Demande-t-elle doucement. Un nouveau souffle de vent glacial vient faire frissonner la blonde.

Juliane n'avait pas envie de laisser la colère ou bien la déception prendre le dessus en elle. Lorsqu'ils étaient partis tous les trois ce matin, elle avait bon espoir de se changer les idées, de revenir avec le sourire… Pour le moment c'était plutôt loupé ! C'était peut-être une mauvaise idée de placer quelques espoirs dans ce lieu… Mais en même temps, elle avait passé un long moment sur les cartes du coins, et il ne restait pas beaucoup d'endroit. Il allait bientôt falloir se rendre à l'évidence que c'était à Seattle même qu'ils devraient retourner pour trouver à manger. Du moins en attendant de redevenir à peu près autosuffisant. Enfin pour ça il fallait trouvé de nouveaux plants de légumes, de nouveaux animaux aussi… Tout était à refaire et pour l'instant la force manquait à la jeune femme pour tout ça.

Le dos tourné à petit couple de geek, Jill se pinça l'arrête du nez, prenant une grande inspiration. Sandra semblait autant déçue qu'elle. Mais elle n'eut pas le temps de se tourner que Kevin venait de s'exclamer comme s'il venait de voir le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Et d'ailleurs il se mit à suivre le lapin blanc sans les attendre, sans qu'elles aient eu le temps de réagir soit l'une soit l'autre. Jill le suivit du regard, avant de se tourner vers Sandra. Un regard entendu qui voulait dire : j'le tue maintenant ou j'attends un peu ? Avant qu'un sourire amusé étire ses lèvres.

Juliane avança jusqu'à la cabane, faisant à attention à l’environnement, ils avaient peut-être loupé un rodeur ou deux… Prudence, silence et discrétion : ça ne rimait pas avec Kevin. Enfin c'était sans doute ça qui faisait qu'elle l'aimait tant ce petit con. Lorsqu'elle posa un pied dans la cabane, elle le regarda comme si elle allait l'engueuler, avant de sourire et de dire : « -t'as de la chance, j'adore cette chanson. » Elle lui posa une main sur l'épaule avant de s'attaquer à la caisse en bois qui n'attendait qu'elle un peu plus loin.

Miracle ! Enfin quelques de pas trop mal ! Trois conserves de haricots sauce tomate avec boulettes ! « -parfait ! » Elle mesurait sa joie, mais c'était vraiment sa petite victoire sur la journée quand même. Elle se permit même un petit mouvement d'épaule sur la fin de la musique avant de mettre à rire toute seule.