Encore une journée à l'extérieur et encore une journée à rentrer bredouille. Kaycee était partie depuis un moment maintenant, Norman sortait chaque jour à sa recherche et rentrait sans même un indice ou quoi que ce soit. Comme-ci la blonde avait disparu de la surface de Seattle. Bon, ce n'était pas un village non plus, il ne pouvait pas fouiller tout les alentours et rentrer avant la tombée de la nuit. Aujourd'hui il avait décidé de s'arrêter dans une zone pavillonnaire. Son choix s'arrêta sur la maison numéro 6. Son chiffre porte bonheur.

Norman sortit son sig sauer à l'arrière de son pantalon et entra doucement dans le pavillon. Il n'y avait rien dans l'entrée, mais peut-être croiserait-il un rôdeur dans le reste de la maison. Il referma la porte derrière lui et observa les environs. Le meuble de l'entrée était intacte, sur le dessus, il y avait un panier à clé et un cadre. Le brun s'approcha et le prit en main, il essuya la poussière sur sa cuisse et regarda le portrait. Il y avait un grand brun, à ses côtés une blonde et au milieu une petite fille qui semblait avoir une dizaine d'année pas plus.

Vu l'état de la maison, ils avaient du filer rapidement au début de l'épidémie, peut être avaient-ils rejoint des membres de leurs familles ou un camp surveillé par des militaires. Norman espérait seulement qu'ils soient encore en vie. Reposant la photo sur le meuble il soupira, cette photo lui faisait étrangement penser au Barnett. L'électricien ne pouvait pas savoir ce qu'ils pouvaient ressentir en ce moment même, mais il s'en doutait.

Quittant le couloir, il entra dans la cuisine. Des plats étaient entreposés sur le plan de travail et en tournant la tête il aperçut un cadavre assis sur la chaise en bout de table. Norman n'avait pas fait attention à l'odeur, à force son odorat n'y faisait plus attention. La mâchoire serrée, le brun s'avança vers la table et observa l'homme. C'était le mari qu'il avait aperçu sur la photographie. Secouant la tête légèrement, il se demandait si en montant, il ne trouverait pas le cadavre de sa femme et sa fille. Un acte désespéré.

Il décida d'aller jeter un oeil à l'étage, la première porte l'emmena sur une salle de bain nickel. Bon il y avait un peu de poussière sur les meubles mais elle était bien entretenue. Peut-être prenderait-il une douche si la maison était chauffée au gaz. Il laissa la porte ouverte et s'avança encore dans le couloir pour apercevoir une porte décorée de petites étoiles et avec un prénom marqué à la pastel rose dessus. Jenny. "Jenny ? Joli prénom, j'espère ne pas te trouver derrière cette porte." supplia t'il

Posant la main sur la poignée, il actionna le mécanisme et passa la tête dans la chambre. Sur le lit, une forme était dessinée, recouverte d'un drap imbibé de sang séché sur le haut. Refermant la porte, Jenny était là, mais plus de ce monde. La femme était sans doute dans la chambre du fond, elle aussi recouverte d'un drap. Il alla jeter un oeil pour s'en assurer et c'était bien le cas, le mari avait attendu que les deux femmes de sa vie s'endorme pour les tuer et se suicider par la suite.

Norman ne pouvait pas juger de son acte, peut-être avait-il pris la bonne décision dans un sens mais dans l'autre, ils auraient pu rejoindre un groupe et survivre tous ensemble à cette épidémie, comme l'avait fait bon nombre de famille à Emerald. Une fois le tour de la maison effectuée, le brun redescendit et se dirigea vers la cuisine, là où se trouvait en général le gaz. Il se plaça devant la machine et actionna le système. Avec le temps, la machine semblait s'être encrassé un petit peu. Il décida de purger le mécanisme et retenta sa chance.

Un bruit fin se fit entendre "bingo" il restait du gaz. L'électricien ouvrit le tiroir juste en dessous et y trouva une boîte d'allumette. Il en craqua une et alluma le gaz. Il se dirigea vers l'évier et ouvrit le robinet d'eau chaude. Il glissa la main en dessous et sentit le liquide changer de température. "Alleluhia" Il fit un sourire et monta à nouveau à l'étage puis ferma la porte à clé de la salle de bain. Toujours prendre ses précautions, au moins, il aurait un laps de temps pour attraper son sig sauer et tirer sur l'intrus.

Le brun se plaça devant le miroir et soupira. Bordel c'était quoi cette tête, puis cette barbe elle sortait d'où ? Fouillant un peu les tiroirs, il trouva une paire de ciseau et un rasoir jetable encore dans son emballage. Il fit couler un peu d'eau pour ne pas gâcher le peu de gaz qu'il pouvait rester pour une douche et tailla sa barbe. S'approchant de plus près de son reflet, il observa s'il avait fait du bon travail et fit un sourire. "Parfait". Bon maintenant, il allait profiter d'un peu d'eau chaude sur son corps tendu. Il enleva ses vêtements qu'il déposa de façon stratégique sur le rebord du lavabo et y déposa l'arme dessus.

Il entra dans la douche et fit couler de l'eau froide pendant un instant contre le mur avant de passer à l'eau chaude et de se mettre en dessous. Il ne sait pas combien de temps, il resta dessous, mais ce qui était sûr, c'est que ça faisait un bien fou. Norman n'en profita pas plus et attrapa une serviette dans le placard. C'était l'une des rares maisons qui n'avaient pas été fouillées. Pour une fois il avait de la chance, peut être que la famille qui vivait ici avait pris soin de protéger leur bien pendant un moment avant de finir comme ça.

Norman entoura la serviette autour de sa taille et reparti dans la chambre parentale sig sauer en main. Pourquoi ne profiter que d'une bonne douche quand il pouvait aussi se changer ? Le brun attrapa un sous-vêtement, une paire de chaussettes qui ne semblaient pas troués comme les siennes. Il enfila le tout en posant son arme sur la commode et ouvrit la penderie. Il attrapa un jean bleu délavé qu'il enfila sans le moindre soucis, la veine, le mari faisait sa taille, puis il choppa un t-shirt vert kaki et une légère veste en cuire. Il profita de fouiller dans la commode à la recherche de sous-vêtement féminin. Il n'allait pas les sentir loin de là, ce n'était pas un pervers mais il pensait à Lex qui adorait la lingerie. Il en prit une bonne poignée et retourna à la salle de bain pour foutre le tout dans son sac. En passant il avait prit un deuxième pantalon et trois, quatre t-shirt.

Regardant ses anciennes fringues, il eut le réflexe de les mettre dans le bac à linge sale. Personne ne viendrait les laver désormais. Il remit ses pompes, posa son sac dans le dos et il était temps de repartir. Il descendit les escaliers mais se stoppa à la dernière marche quand il entendit qu'on poussait un meuble vers l'entrée. Enlevant la sécurité sur son sig, il avança prudemment vers le bruit en question et une femme braqua son arme sur lui.

"Woh ! Je ne cherche pas les ennuis... Pourquoi avoir barricadé la porte ? Il y a un problème à l'extérieur ? " Avait elle été suivi par un groupe de rôdeur ou essayait elle d'échapper à un groupe malfaisant ? En tout cas, il voulait savoir et surtout ne plus avoir ce flingue braqué sur lui. "Je m'appelle Norman, j'allais partir..."