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Felix Felicis
Ven 26 Mai 2017 - 13:09
Rosaleen – enceinte. Cette connexion était la première qui se faisait dans sa tête lorsqu’il ouvrait les yeux le matin et la dernière qui subsistait avant qu'il ne les ferme. Ça changeait tout. En bien, en mieux, en extraordinaire. La plupart du temps, il cachait son bonheur, pour ne pas passer pour un irresponsable. Après tout, la rouquine risquait sa vie pour cette grossesse. Sans médecine moderne, ils avaient beau avoir des ressources et deux praticiens excellents, tout pouvait aller de travers. Jusqu’à l’accouchement, même après. Pourtant, Rowen ne croyait pas à tout ça. Il avait foi en leur destin, en ce chemin tracé par les Dieux qui s’illuminait au fur et à mesure qu’ils l’empruntaient. Lui, elle, traverseraient les temps difficiles sans céder à la noirceur de l’âme humaine. Ce bébé était un signe.
Signe pour lequel il était actuellement en train de se rendre dans le gymnase, là où les voitures étaient garées – et retapées si besoin. Il prévoyait de suivre une petite expédition prochainement, pour rafler de nouvelles ressources en puériculture, et voulait donc s’assurer des véhicules disponibles. Bien entendu que la rouquine ne viendrait pas – April le tuerait s’il entraînait une femme enceinte hors du lycée. L’illustrateur comptait demander à Eli et Roza de l’accompagner, ils étaient ceux en qui il avait le plus confiance.
Il s’éclaircit doucement la gorge. Chaque fois qu’il venait ici, il avait l’impression d’entrer sur un territoire privé qui ne faisait pas totalement partie du camp – au mieux, une annexe cordiale. Cheyenne ne renvoyait pas l’image de quelqu’un de très avenant, certains préféraient même l’éviter pour ne pas se confronter à sa légendaire amabilité. Pourtant, l’artiste n’avait pas peur d’elle. Il était intimidé, bien sûr, comme lorsqu’il rencontre des personnes de caractère, mais… elle souffrait cette femme. Comme la grande majorité des vivants. Sa tendance vindicative n’était que sa manière de se protéger. En tout cas, c’était comme ça qu’il l’interprétait.
- Euh… salut ?
Il ne voyait personne pour l’instant. Est-ce qu’il s’était trompé ? Est-ce qu’elle traînait ailleurs ? Ce serait dommage. Rowen réalisait que s’il avait eu envie de venir personnellement lui parler, ce n’était pas que pour lui demander quelle voiture emprunter. C’était aussi pour ne pas la laisser seule, essayer de trouver la douceur enfouie sous ses airs sauvages. Sa petite-amie était enceinte, il allait être papa : il estimait que son bonheur devait être contagieux. Personne n’avait droit à la morosité ou à l’isolement, alors faire sourire la garagiste serait un bon point de départ dans sa quête.
- Oh ! T’es là, il avait sursauté en la découvrant, ça… hum-hum, ça va ? Je te… dérange pas ?
Zut, ses moyens étaient en train de se déconstruire, et vite. Pas de sa faute – pas trop – elle l’avait surpris aussi. Ne pas baisser les yeux, ne pas baisser les yeux, ne pas baisser les yeux. Le jeune homme eut plutôt un léger sourire, avenant, simple, sans sous-entendu. Elle n’allait pas le manger, pas vrai ?
Signe pour lequel il était actuellement en train de se rendre dans le gymnase, là où les voitures étaient garées – et retapées si besoin. Il prévoyait de suivre une petite expédition prochainement, pour rafler de nouvelles ressources en puériculture, et voulait donc s’assurer des véhicules disponibles. Bien entendu que la rouquine ne viendrait pas – April le tuerait s’il entraînait une femme enceinte hors du lycée. L’illustrateur comptait demander à Eli et Roza de l’accompagner, ils étaient ceux en qui il avait le plus confiance.
Il s’éclaircit doucement la gorge. Chaque fois qu’il venait ici, il avait l’impression d’entrer sur un territoire privé qui ne faisait pas totalement partie du camp – au mieux, une annexe cordiale. Cheyenne ne renvoyait pas l’image de quelqu’un de très avenant, certains préféraient même l’éviter pour ne pas se confronter à sa légendaire amabilité. Pourtant, l’artiste n’avait pas peur d’elle. Il était intimidé, bien sûr, comme lorsqu’il rencontre des personnes de caractère, mais… elle souffrait cette femme. Comme la grande majorité des vivants. Sa tendance vindicative n’était que sa manière de se protéger. En tout cas, c’était comme ça qu’il l’interprétait.
- Euh… salut ?
Il ne voyait personne pour l’instant. Est-ce qu’il s’était trompé ? Est-ce qu’elle traînait ailleurs ? Ce serait dommage. Rowen réalisait que s’il avait eu envie de venir personnellement lui parler, ce n’était pas que pour lui demander quelle voiture emprunter. C’était aussi pour ne pas la laisser seule, essayer de trouver la douceur enfouie sous ses airs sauvages. Sa petite-amie était enceinte, il allait être papa : il estimait que son bonheur devait être contagieux. Personne n’avait droit à la morosité ou à l’isolement, alors faire sourire la garagiste serait un bon point de départ dans sa quête.
- Oh ! T’es là, il avait sursauté en la découvrant, ça… hum-hum, ça va ? Je te… dérange pas ?
Zut, ses moyens étaient en train de se déconstruire, et vite. Pas de sa faute – pas trop – elle l’avait surpris aussi. Ne pas baisser les yeux, ne pas baisser les yeux, ne pas baisser les yeux. Le jeune homme eut plutôt un léger sourire, avenant, simple, sans sous-entendu. Elle n’allait pas le manger, pas vrai ?
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Re: Felix Felicis
Mer 31 Mai 2017 - 11:20
Quand certains tentaient de retrouver une vie, d'autres au contraire se contentaient de leur routine. Et cela, la routine, Cheyenne semblait en être une grande adoratrice. Ses journées interminables étaient constituées de sorties à la recherche de vivre, de quelques massacres de rampant un peu trop collant et finalement, de repos dans son éternelle solitude à démonter et remonter ce qu'elle pouvait histoire de se dire qu'elle ne perdait pas son temps à ne rien faire. Le dos voûté, la sombre femme farfouille sous le capot d'un véhicule dont un souci lui avait été mentionné. Il faut dire que les véhicules présents n'étaient plus tout jeunes et me manque d’entretien avait vite fait des soucis. Seul ceux de l'armée étaient encore suffisamment robustes pour faire leur bout de chemin. Au moins c'était une des choses plaisante de ce trou à rat, Cheyenne ne manquait jamais de travail.
Euh… salut ?
Elle se fige, l'Indienne. Salut ? Qui, où, quoi, comment ? Lentement, elle recule d'un pas et redresse le buste, pivotant le visage pour voir qui se trouvait tout près. Rowen ? Elle n'était pas très proche de lui, il faut dire qu'ils n'étaient pas nombreux à l'être. Glissant sa clé à molette dans sa ceinture de mécano accroché à ses hanches, la sombre femme se contente de le fixer avec cet air austère constamment peint sur son visage.
« Salut. »
Rétorque-t-elle sans la moindre joie avant d'attraper le chiffon sur le bord du capot pour nettoyer au mieux ses mains pleines de cambouis. Elle attend, elle fixe, elle jauge. Prédatrice dans l'âme, la garagiste suinte de cette aura amère et glaciale qui avait vite fait sa renommée. Mais malgré sa verve et sa morosité, elle n'avait jamais cherché les problèmes. Le deal était simple et clair : Cheyenne restait dans son coin, personne ne venait l'emmerder et tout irait bien pour tout le monde. Pourtant, certains arrivaient tout de même à trouver le temps et le courage de venir lui glisser un bonjour. Rowen lui... était différent, elle l'avait toujours vu timide, enfermé dans sa bulle malgré sa grande gentillesse.
Son sursaut de surprise arrache une moue amusée à Cheyenne. Allons bon, faisait-elle donc si peur que cela ou bien Rowen avait-il juste été surpris à cause de sa trop grande discrétion ? Aux pieds de la garagiste, Viandox lève la tête, redresse les oreilles avec curiosité. C'était un bouvier Bernois connu pour avoir un caractère à l'opposé de celui de sa maîtresse. Et si celle-ci ne se montrait pas vraiment aimable, le chien en revanche se leva d'un bon avant de courir jusqu'à Rowen, quémandant amour et câlins dans une vague de couinement excité.
« Détends-toi, j'ai encore bouffé personne. »
Se contente de lâcher Cheyenne avant de pivoter doucement pour s'appuyer contre le véhicule en pleine révision. Elle renifle doucement, observant Rowen qui subissait l'affection étouffante de Viandox alors qu'elle murmure, le ton plein de cynisme.
« Je dois vraiment avoir une putain de mauvaise réputation pour voir les gens chier dans le froc rien qu'en me voyant. T'es au courant Rowen, que j'suis pas un monstre ? Enfin pas tout le temps. Disons que ça dépendra de si ta gueule me revient ou pas... »
Cheyenne glisse vers lui un regard en biais, croisant les bras sur sa poitrine moulée dans un t-shirt trop court à l'effigie du très adoré groupe AC/DC et ajoute simplement.
« Et toi ? Tu tires une drôle de gueule, c'est suspect. T'as des trucs à cacher, Rowen ? »
Euh… salut ?
Elle se fige, l'Indienne. Salut ? Qui, où, quoi, comment ? Lentement, elle recule d'un pas et redresse le buste, pivotant le visage pour voir qui se trouvait tout près. Rowen ? Elle n'était pas très proche de lui, il faut dire qu'ils n'étaient pas nombreux à l'être. Glissant sa clé à molette dans sa ceinture de mécano accroché à ses hanches, la sombre femme se contente de le fixer avec cet air austère constamment peint sur son visage.
« Salut. »
Rétorque-t-elle sans la moindre joie avant d'attraper le chiffon sur le bord du capot pour nettoyer au mieux ses mains pleines de cambouis. Elle attend, elle fixe, elle jauge. Prédatrice dans l'âme, la garagiste suinte de cette aura amère et glaciale qui avait vite fait sa renommée. Mais malgré sa verve et sa morosité, elle n'avait jamais cherché les problèmes. Le deal était simple et clair : Cheyenne restait dans son coin, personne ne venait l'emmerder et tout irait bien pour tout le monde. Pourtant, certains arrivaient tout de même à trouver le temps et le courage de venir lui glisser un bonjour. Rowen lui... était différent, elle l'avait toujours vu timide, enfermé dans sa bulle malgré sa grande gentillesse.
Oh ! T’es là
Son sursaut de surprise arrache une moue amusée à Cheyenne. Allons bon, faisait-elle donc si peur que cela ou bien Rowen avait-il juste été surpris à cause de sa trop grande discrétion ? Aux pieds de la garagiste, Viandox lève la tête, redresse les oreilles avec curiosité. C'était un bouvier Bernois connu pour avoir un caractère à l'opposé de celui de sa maîtresse. Et si celle-ci ne se montrait pas vraiment aimable, le chien en revanche se leva d'un bon avant de courir jusqu'à Rowen, quémandant amour et câlins dans une vague de couinement excité.
ça… hum-hum, ça va ? Je te… dérange pas ?
« Détends-toi, j'ai encore bouffé personne. »
Se contente de lâcher Cheyenne avant de pivoter doucement pour s'appuyer contre le véhicule en pleine révision. Elle renifle doucement, observant Rowen qui subissait l'affection étouffante de Viandox alors qu'elle murmure, le ton plein de cynisme.
« Je dois vraiment avoir une putain de mauvaise réputation pour voir les gens chier dans le froc rien qu'en me voyant. T'es au courant Rowen, que j'suis pas un monstre ? Enfin pas tout le temps. Disons que ça dépendra de si ta gueule me revient ou pas... »
Cheyenne glisse vers lui un regard en biais, croisant les bras sur sa poitrine moulée dans un t-shirt trop court à l'effigie du très adoré groupe AC/DC et ajoute simplement.
« Et toi ? Tu tires une drôle de gueule, c'est suspect. T'as des trucs à cacher, Rowen ? »
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Re: Felix Felicis
Mer 31 Mai 2017 - 13:29
- Hein ? Non rien. Rosaleen est enceinte, avait-il déballé d’un coup sans réfléchir, c’est ma… petite-amie, précisa-t-il maladroitement en désignant un point vague dans son dos.
Il avait perdu l’usage de la parole depuis que son aînée lui avait déclaré qu’elle n’avait « encore » mangé personne et le retrouvait pour répondre instinctivement quelque chose qui ne l’intéressait sans doute pas. Au moins, le chien surexcité lui avait servi d’excuse : pour ne pas fondre sous l’intensité des yeux de Cheyenne, il répondait aux requêtes canines intarissables. Ses mains, très vite couvertes de bave, furent essuyée sur son pantalon – faute de mieux. Rowen s’éclaircit la gorge et prit enfin le parti de soutenir le regard de l’indienne, souriant pour dissimuler son trouble. Elle n’avait pas tort sur une chose qu’elle venait de lui renvoyer à la figure : elle n’était pas un monstre ; et se comporter comme si elle risquait de l’étriper sans raison valable ne faisait que donner du crédit à une réputation empoisonnée.
- Je suis désolé, murmura l’illustrateur avec un air plus que sincère, je ne voulais pas dire que tu es un…
S’il évitait de s’attarder dessus, ce serait peut-être mieux ? Il la détaillait. Absorbé. Pas uniquement le visible, bien que ses traits, son expression et sa crinière jouaient grandement dans l’impression qu’elle dégageait. Il y avait son aura aussi, que le jeune homme percevait comme un orbe scintillant autour de la garagiste. On croirait des flammes, flamboyantes, féroces, mais protectrices. L’artiste croyait toujours en l’importance des énergies, en ce qu’elles révélaient sur les personnes qui les émanaient. Ainsi, il avait l’intime conviction de comprendre son interlocutrice et pourtant, ils se connaissaient encore trop peu.
- Pardon, répéta-t-il, je voulais juste savoir s’il était possible de prendre une voiture pour une expédition demain, mais… je m’en veux, je voulais vraiment pas te faire te sentir mal.
Il avait vraiment l’impression d’être un parfait idiot pris la main dans le sac. La fuite n’était, selon lui, pas envisageable – à moins de vouloir passer le reste de sa vie au lycée à éviter l’indienne. Le bouvier bernois lui permettait encore une petite diversion, sa queue fouettant l’air, sa langue remerciant en léchouilles baveuses, ses yeux implorant de ne jamais arrêter le manège des caresses.
- Comment il s’appelle ? Demanda Rowen pour essayer de faire dévier la conversation, tu es sûre que ça va toi ? Je peux rester te tenir compagnie un moment ? Ou même te donner un coup de main !
Et il était vraiment motivé le pire. Pour l’instant, il n’était pas vraiment attendu, alors s’il pouvait passer outre l’écorce rugueuse de Cheyenne pour découvrir la personnalité qui se cachait derrière, il n’allait pas rater l’occasion. L’illustrateur était persuadé qu’effectivement : elle n’avait rien d’un monstre. Bon… maintenant, il fallait que sa tête lui revienne.
Il avait perdu l’usage de la parole depuis que son aînée lui avait déclaré qu’elle n’avait « encore » mangé personne et le retrouvait pour répondre instinctivement quelque chose qui ne l’intéressait sans doute pas. Au moins, le chien surexcité lui avait servi d’excuse : pour ne pas fondre sous l’intensité des yeux de Cheyenne, il répondait aux requêtes canines intarissables. Ses mains, très vite couvertes de bave, furent essuyée sur son pantalon – faute de mieux. Rowen s’éclaircit la gorge et prit enfin le parti de soutenir le regard de l’indienne, souriant pour dissimuler son trouble. Elle n’avait pas tort sur une chose qu’elle venait de lui renvoyer à la figure : elle n’était pas un monstre ; et se comporter comme si elle risquait de l’étriper sans raison valable ne faisait que donner du crédit à une réputation empoisonnée.
- Je suis désolé, murmura l’illustrateur avec un air plus que sincère, je ne voulais pas dire que tu es un…
S’il évitait de s’attarder dessus, ce serait peut-être mieux ? Il la détaillait. Absorbé. Pas uniquement le visible, bien que ses traits, son expression et sa crinière jouaient grandement dans l’impression qu’elle dégageait. Il y avait son aura aussi, que le jeune homme percevait comme un orbe scintillant autour de la garagiste. On croirait des flammes, flamboyantes, féroces, mais protectrices. L’artiste croyait toujours en l’importance des énergies, en ce qu’elles révélaient sur les personnes qui les émanaient. Ainsi, il avait l’intime conviction de comprendre son interlocutrice et pourtant, ils se connaissaient encore trop peu.
- Pardon, répéta-t-il, je voulais juste savoir s’il était possible de prendre une voiture pour une expédition demain, mais… je m’en veux, je voulais vraiment pas te faire te sentir mal.
Il avait vraiment l’impression d’être un parfait idiot pris la main dans le sac. La fuite n’était, selon lui, pas envisageable – à moins de vouloir passer le reste de sa vie au lycée à éviter l’indienne. Le bouvier bernois lui permettait encore une petite diversion, sa queue fouettant l’air, sa langue remerciant en léchouilles baveuses, ses yeux implorant de ne jamais arrêter le manège des caresses.
- Comment il s’appelle ? Demanda Rowen pour essayer de faire dévier la conversation, tu es sûre que ça va toi ? Je peux rester te tenir compagnie un moment ? Ou même te donner un coup de main !
Et il était vraiment motivé le pire. Pour l’instant, il n’était pas vraiment attendu, alors s’il pouvait passer outre l’écorce rugueuse de Cheyenne pour découvrir la personnalité qui se cachait derrière, il n’allait pas rater l’occasion. L’illustrateur était persuadé qu’effectivement : elle n’avait rien d’un monstre. Bon… maintenant, il fallait que sa tête lui revienne.
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Re: Felix Felicis
Mar 6 Juin 2017 - 12:48
Hein ? Non rien. Rosaleen est enceinte. c’est ma… petite-amie
« Woh ! Je t'arrête tout de suite, moi et les histoires de chiards ce n'est pas mon truc, ok ? Je n'ai pas la gueule d'une nounou et en plus rien que l'idée de parler de … bébé... ça donne envie de les coller dans un mixeur. »
Lâche Cheyenne d'un ton abrupte en agitant la main devant son visage. Rowen ou l'art d'annoncer les choses de but en blanc. Cheyenne n'était clairement pas prête psychologiquement par ce genre de révélation. La sombre femme soupir, écarquillant les yeux de surprise et de lassitude. Au mieux, les bébés pourront toujours servir d’appât contre les rôdeurs pour permettre aux gens de fuir. Ouais, bonne optique d'avenir, hyper optimiste et pas du tout inhumain comme réflexion. La pensée est sincère, viscérale et barbare et pourtant, elle ne frisonne même pas sous son influence.
Je suis désolé je ne voulais pas dire que tu es un…
« Un quoi ? Non mais fais-toi plaisir va, j'ai entendu pire que cela. Tu crois quoi, que je ne suis pas au courant de ce qui se raconte à mon sujet ? Je suis une connasse, pas une débile. »
Pardon, je voulais juste savoir s’il était possible de prendre une voiture pour une expédition demain, mais… je m’en veux, je voulais vraiment pas te faire te sentir mal.
« Hey, il en faut plus pour me vexer. Je sais bien que t'es pas du genre à faire dans la méchanceté gratuite. Moi si, par contre.»
Cheyenne se calme, soupirant longuement. Rowen était une des personnes les plus discrètes et sympathique qu'elle connaissait, jamais encore elle ne l'avait vu avoir un mot plus haut que l'autre pour qui que ce soit. Même pour elle, qui pourtant méritait bien les insultes qu'on pouvait vociférer dans son dos. Alors qu'elle s'écarte doucement du véhicule, son regard sombre glisse sur les quelques véhicules en révision, certains étaient libres, d'autres juste plus en état de rouler, essentiellement par manque d'huile et d'essence.
« Euh... Plus loin y a une Volvo, il reste encore de l'essence mais pas pour aller bien loin, fais gaffe du coup, ce serait con de tomber en panne au milieu de nulle part, hein ?»
Non sans un rictus au coin des lèvres, la femme jette un nouveau regard vers Rowen en proie à l'amour étouffant de Viandox. Il aurait été plus simple de rappeler son fauve mais la vision était beaucoup trop attendrissante pour ça. Non, que le chien profite un peu. Et Rowen ? Grand bien lui fasse, il serait assez grand pour repousser Viandox quand il le jugerait nécessaire.
Comment il s’appelle ? tu es sûre que ça va toi ? Je peux rester te tenir compagnie un moment ? Ou même te donner un coup de main !
« Viandox, c'est son nom. »
Est-ce qu'elle allait bien ? En voilà une bonne question. Ils étaient si rares ceux qui la lui posaient qu'elle-même ne cherchait plus vraiment à savoir si elle allait bien. C'était compliqué, d'une part oui, de l'autre beaucoup moins. Son regard se perd sur la silhouette de Rowen alors qu'elle lui fait signe d'approcher, se détournant du véhicule.
« Pour être honnête, j'en sais rien si je vais bien... Et comme je ne suis pas du genre à exprimer mes émotions autrement qu'avec mes poings... C'est peu à dire, je n'ai rien cogné depuis des jours. » Souffle l'Indienne sur le ton de l'humour bien qu'il s'agisse de la pure vérité. « Y a pas grand-chose que tu puisses faire pour m'aider mais m'offrir ta compagnie... Pourquoi pas après tout, je peux bien faire cet effort... pour changer. »
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Re: Felix Felicis
Mar 6 Juin 2017 - 19:08
Viandox. Il baissa les yeux sur le chien dont la queue fouettait encore l’air avec entrain, se disant que ce n’était pas le nom le plus flatteur qui soit, mais il ne discuterait pas sa maîtresse. Celle-ci lui avait déjà suffisamment craché son fiel à la figure pour qu’il en rajoute. Néanmoins, les paroles dures de l’indienne ne l’avaient pas blessé, elles l’avaient attristé : elles en disaient long sur l’état d’esprit de la femme qui les prononçait. D’ailleurs, cette dernière confia effectivement qu’elle ne savait pas si ça allait bien. S’il avait souri à son ton humoristique, Rowen n’avait pas été insensible à la souffrance cachée derrière cette façade. Car oui, même si elle était muette, étouffée, cachée derrière une brunette brute de décoffrage, c’était de cela qu’il s’agissait.
Suivant volontiers le signe de Cheyenne, l’illustrateur s’approcha, talonné par le meilleur ami de l’Homme. Non sans un petit rire, il lui avait demandé de se calmer mais n’était pas sûr que ça ait marché : le bouvier bernois ne jetait plus sa tête sous sa main pour réclamer des caresses mais gardaient les yeux levés pour le supplier du regard. Il réussit à obtenir un effleurement du museau avant que l’attention de l’artiste ne se concentre pleinement à son aînée.
- Ok… je comprends. C’est pas toujours facile de parler de ce qu’on ressent, mais…, il haussa les épaules avec sympathie, parfois… enfin… je pense que dire les choses à haute voix, ça aide à prendre du recul. Tu as l’impression d’avoir un sac-de-nœud dans la tête, de ne pas savoir où tu en es, que trop d’émotions entrent en collision pour savoir lesquelles prédominent, c’était à la fois une question et une introduction. L’important n’était pas vraiment ce que ressentait l’indienne pour le coup, mais ce qu’il cherchait à démontrer, et en mettant des mots dessus, tu y verras peut-être plus clair.
Rowen était juste à côté d’elle désormais et réalisait, contrairement à l’impression qu’il avait, qu’elle était un poil plus petite que lui. Un détail anecdotique pour celle que l’on caractérisait comme une teigne qui hantait le garage du lycée. Marquant une brève pause, il chercha à capter son regard. Il était intense, profond, mais masquait pudiquement tout ce qu’elle refusait à laisser sortir. Elle était belle aussi, même la mine fermée et couverte de cambouis. A se demander si ce n’était pas une malédiction dans son cas : combien devaient l’avoir approchée pour son minois pour finalement fuir à cause de son caractère ? Qui avait cherché à creuser un peu pour tirer cette femme de sa solitude ?
- Je ne suis pas psychologue, mais tu peux essayer avec moi. De dire ce qui ne va pas… en commençant par la première chose qui te vient en tête, il reprenait un peu d’assurance, osa même un autre sourire, dans le pire des cas, je t’autorise à me frapper si ça ne fonctionne pas.
C’était dit sur le ton de la plaisanterie, même s’il était bien du genre à laisser Cheyenne lui coller une ou deux droites si ça lui permettait de s’extérioriser un peu. En tout cas, il venait de s’attacher à elle, instinctivement. Faire en sorte qu’elle aille un peu mieux, ou au moins qu’elle ait une oreille dans laquelle partager son mal-être, c’était devenu une affaire personnelle.
Suivant volontiers le signe de Cheyenne, l’illustrateur s’approcha, talonné par le meilleur ami de l’Homme. Non sans un petit rire, il lui avait demandé de se calmer mais n’était pas sûr que ça ait marché : le bouvier bernois ne jetait plus sa tête sous sa main pour réclamer des caresses mais gardaient les yeux levés pour le supplier du regard. Il réussit à obtenir un effleurement du museau avant que l’attention de l’artiste ne se concentre pleinement à son aînée.
- Ok… je comprends. C’est pas toujours facile de parler de ce qu’on ressent, mais…, il haussa les épaules avec sympathie, parfois… enfin… je pense que dire les choses à haute voix, ça aide à prendre du recul. Tu as l’impression d’avoir un sac-de-nœud dans la tête, de ne pas savoir où tu en es, que trop d’émotions entrent en collision pour savoir lesquelles prédominent, c’était à la fois une question et une introduction. L’important n’était pas vraiment ce que ressentait l’indienne pour le coup, mais ce qu’il cherchait à démontrer, et en mettant des mots dessus, tu y verras peut-être plus clair.
Rowen était juste à côté d’elle désormais et réalisait, contrairement à l’impression qu’il avait, qu’elle était un poil plus petite que lui. Un détail anecdotique pour celle que l’on caractérisait comme une teigne qui hantait le garage du lycée. Marquant une brève pause, il chercha à capter son regard. Il était intense, profond, mais masquait pudiquement tout ce qu’elle refusait à laisser sortir. Elle était belle aussi, même la mine fermée et couverte de cambouis. A se demander si ce n’était pas une malédiction dans son cas : combien devaient l’avoir approchée pour son minois pour finalement fuir à cause de son caractère ? Qui avait cherché à creuser un peu pour tirer cette femme de sa solitude ?
- Je ne suis pas psychologue, mais tu peux essayer avec moi. De dire ce qui ne va pas… en commençant par la première chose qui te vient en tête, il reprenait un peu d’assurance, osa même un autre sourire, dans le pire des cas, je t’autorise à me frapper si ça ne fonctionne pas.
C’était dit sur le ton de la plaisanterie, même s’il était bien du genre à laisser Cheyenne lui coller une ou deux droites si ça lui permettait de s’extérioriser un peu. En tout cas, il venait de s’attacher à elle, instinctivement. Faire en sorte qu’elle aille un peu mieux, ou au moins qu’elle ait une oreille dans laquelle partager son mal-être, c’était devenu une affaire personnelle.
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Re: Felix Felicis
Jeu 15 Juin 2017 - 12:20
Ok… je comprends. C’est pas toujours facile de parler de ce qu’on ressent, mais… parfois… enfin… je pense que dire les choses à haute voix, ça aide à prendre du recul. Tu as l’impression d’avoir un sac-de-nœud dans la tête, de ne pas savoir où tu en es, que trop d’émotions entrent en collision pour savoir lesquelles prédominent et en mettant des mots dessus, tu y verras peut-être plus clair.
Le genre de blabla sur lequel Cheyenne crachait ouvertement. D'un geste nonchalant, elle sort un paquet de tabac de la poche arrière de son jean et vient glisser un tube de nicotine entre ses lèvres. Bien vite, elle craque une allumette pour enflammer sa cigarette. Grande inspiration, celle qui trahit un état de nerfs à fleur de peau, le besoin de se soulager, de s'apaiser. Alors que la femme arrache la cancerette à sa bouche, elle crache un long râle de fumée aussi nocif que possible.
« Ouais bah écoute... À en croire la plupart des gens, je suis une connasse sans cœur... Alors si on part de ce principe, les émotions ça devrait pas être mon truc, hein ? »
Cheyenne pince les lèvres dans un sourire désabusé. Oui, ce que disaient les gens. Mais ce qui se passait dans sa tête, c'était une tout autre histoire et Rowen lui, n'était clairement pas du genre à se laisser avoir par les ragots. C'est qu'il était plus courageux qu'il en avait l'air le petit bonhomme.
Je ne suis pas psychologue, mais tu peux essayer avec moi. De dire ce qui ne va pas… en commençant par la première chose qui te vient en tête, dans le pire des cas, je t’autorise à me frapper si ça ne fonctionne pas.
L'éclat de rire s'échappe sans même que l'Indienne ne cherche à le retenir. Prise d'une quinte de toux grasse, elle rit, se marre allègrement et sans la moindre retenue. L'oeil pétillant, elle toise Rowen d'un nouveau regard alors qu'il s'est approché.
« Ah bah si j'ai le droit de te cogner... ça change la donne ! »
Nouveau ricanement mais la garagiste retrouve le calme, fumant tranquillement sa cigarette tout en appuyant ses reins contre le véhicule en révision. Elle observe le reste du parking, la tranquillité ambiante. Viandox déjà, s'est rapproché aussi, se couchant au pied de Rowen. Visiblement l'animal n'a pas eu la d'ose d'amour qu'il espérait alors qu'il fixe le jeune homme avec une attention toute particulière, se léchant les babines.
« Okay, jouons le jeu alors... Admettons qu'il y est bien un truc qui me tracasse... » Moue désapprobatrice. « La première chose qui me vient en tête, là comme ça... ? »
Regard perdu sur l'horizon, de sa main libre Cheyenne la glisse dans ses longs cheveux, la plaquant sur son crâne avant que les longues mèches ne retombent négligemment.
« Roza. »
Souffle-t-elle d'un trait, la voix blanche. Elle n'en avait parlé à personne encore, pas même à Alex qu'elle vénérait comme amie. Mais il était vrai que Cheyenne avait un mal de chien à se confier et ce n'était pas une mince affaire pour autrui, de faire en sorte qu'elle y parvienne.
« Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de Roza. » Avoue la sombre femme en glissant sa cigarette entre ses lèvres. « Et franchement, ça craint. »
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Re: Felix Felicis
Mar 20 Juin 2017 - 8:00
Rowen avait ri un peu nerveusement en voyant Cheyenne si ravie de pouvoir le frapper. Il ne faisait pas marche arrière : sa proposition en était bien une ; mais il espérait qu’elle envisagerait la manière douce avant d’en venir aux poings. Gardant le silence, guettant le chien à ses pieds qui s’était calmé mais demandait toujours sa dose d’attention, sa patience finit par porter. Les premières confidences arrivèrent, à contrecœur. Une histoire de sentiments, bien sûr. L’illustrateur resta interdit un moment, pris dans le feu croisé de plusieurs appréhensions : que ça devait être évident, mais qu’il n’imaginait pas l’indienne amoureuse ; qu’il ne pensait pas qu’elle serait intéressée par les femmes ; qu’elle avait l’air d’une personne capable de garder sa vie en ordre. Nouvelle preuve que derrière une carapace peut se cacher un être plus fragile.
- Hum, ok, fit-il d’abord.
Ses yeux bleus se levèrent vers son interlocutrice, l’interrogeant du regard. Pour quelqu’un comme lui qui ne fonctionnait qu’en suivant ses sentiments, et qui d’ailleurs était amoureux de la même personne depuis un bon moment, il était difficile de concevoir que l’amour soit si compliqué. Ou plutôt, il savait que ce n’était pas toujours simple mais pensait que dans la grande majorité des cas : c’était les gens eux-mêmes qui se dressaient des barrières là où il n’y en avait pas. Par exemple…
- Et pourquoi ça craint ? Est-ce que c’est par rapport à ton ex, ou… ?
Est-ce est-ce qu’elle n’assumait pas d’aimer une femme ? L’un comme l’autre, Rowen ne pourrait être choqué. Déjà parce qu’il avait appris au hasard d’une discussion que Cheyenne avait eu quelqu’un au début mais que ça faisait bien un moment que le concerné était disparu. On ne pouvait critiquer le fait que la douleur subsiste, car elle était naturelle, mais ce serait dommage de s’infliger une retenue quand il faudrait plutôt réussir à aller de l’avant. Quant au fait qu’il s’agisse d’une attirance lesbienne, il n’y avait tout simplement pas lieu d’être outré parce que dans les cultes païens que respectaient la famille Defreine, on célébrait l’amour dans toute son essence et sous toutes ses formes. Spirituel, intellectuel et charnel, indifféremment des notions de sexe. Alors il avait grandi en accordant autant de crédits aux couples hétérosexuels qu’homosexuels.
- …Ou autre chose que je ne sais pas ? Finit-il.
Comme le fait que Roza soit difficile à vivre par exemple ? L’illustrateur l’admirait et ne voyait d’elle que l’image d’une survivante énergique, déterminée, prête à tout pour son camp, qu’il s’agisse de le faire rire un peu ou de le défendre. Mais qui sait : peut-être était-elle plus difficile à gérer dans une approche sentimentale.
- Hum, ok, fit-il d’abord.
Ses yeux bleus se levèrent vers son interlocutrice, l’interrogeant du regard. Pour quelqu’un comme lui qui ne fonctionnait qu’en suivant ses sentiments, et qui d’ailleurs était amoureux de la même personne depuis un bon moment, il était difficile de concevoir que l’amour soit si compliqué. Ou plutôt, il savait que ce n’était pas toujours simple mais pensait que dans la grande majorité des cas : c’était les gens eux-mêmes qui se dressaient des barrières là où il n’y en avait pas. Par exemple…
- Et pourquoi ça craint ? Est-ce que c’est par rapport à ton ex, ou… ?
Est-ce est-ce qu’elle n’assumait pas d’aimer une femme ? L’un comme l’autre, Rowen ne pourrait être choqué. Déjà parce qu’il avait appris au hasard d’une discussion que Cheyenne avait eu quelqu’un au début mais que ça faisait bien un moment que le concerné était disparu. On ne pouvait critiquer le fait que la douleur subsiste, car elle était naturelle, mais ce serait dommage de s’infliger une retenue quand il faudrait plutôt réussir à aller de l’avant. Quant au fait qu’il s’agisse d’une attirance lesbienne, il n’y avait tout simplement pas lieu d’être outré parce que dans les cultes païens que respectaient la famille Defreine, on célébrait l’amour dans toute son essence et sous toutes ses formes. Spirituel, intellectuel et charnel, indifféremment des notions de sexe. Alors il avait grandi en accordant autant de crédits aux couples hétérosexuels qu’homosexuels.
- …Ou autre chose que je ne sais pas ? Finit-il.
Comme le fait que Roza soit difficile à vivre par exemple ? L’illustrateur l’admirait et ne voyait d’elle que l’image d’une survivante énergique, déterminée, prête à tout pour son camp, qu’il s’agisse de le faire rire un peu ou de le défendre. Mais qui sait : peut-être était-elle plus difficile à gérer dans une approche sentimentale.
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