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Stage 1 - Infection

Mar 30 Mai 2017 - 1:52


Lawrence Graham Davis
40 ans Américaine Virologue The Remnants

i've got a war in my mind


Un pur connard, c'est sans doute ainsi que les collègues du docteur Davis le décriraient. Avec lui, inutile de dire "au premier abord..." ; il ne se cache pas, ne ment pas, et ne va pas s'amuser à jouer au type sympa alors que c'est clairement loin d'être le cas. S'il vous paraît froid et méprisant à première vue, comprenez bien que c'est réellement le cas. Il n'y a pas de carapace à creuser, pas d'homme compréhensif et sensible sous cette enveloppe charnelle. Lawrence se montre tel qu'il est, ne s'adapte pas à ses semblables et ne fait aucun effort pour ne serait-ce qu'essayer ; après tout, n'est-il pas aussi indispensable que cette arme à feu que vous tenez tous et qui vous a permis de tenir jusqu'ici ? C'est bel et bien aux autres de s'adapter à lui, non l'inverse. Un point positif cependant reste cette franchise dont il est doté et qui vous permettra immédiatement de savoir où vous positionner ; sachez néanmoins que s'il vous a à la mauvaise un jour et vous "casse", il ne s'en formalisera pas forcement le lendemain, l'indifférence reprenant rapidement le dessus. Son indifférence peut d'ailleurs être qualifiée de réel défaut, en effet, Lawrence ne semble pas être doté de cette capacité de créer des liens, il ne s'encombre pas de grand chose et ne ressentira simplement pas forcément d'affection pour ses semblables, peinant même à comprendre celles des autres de par son absence d'attention à leurs égards. S'il parle sans filtre, cela vaut également pour le positif : s'il est de bonne humeur ou amusé, vous le remarquerez.

Ses défauts ne s'arrêtent cependant pas qu'à cela et autant dire qu'ils vont crescendo. Une nouvelle fois, les autres employés du CDC d'Atlanta pourraient le confirmer sans grand mal -si toutefois ils vivent encore, quelque part-. Davis est ce genre de personne constamment insatisfaite, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle, il y a toujours de petites choses qui ne vont pas, qui peuvent selon lui être améliorées ; de par ce fait, il est un individu qui est déjà passé par toute sorte de débauches au cours de sa vie, tout pour trouver cette satisfaction parfois un peu glauque. Ce défaut se manifestant également au laboratoire, il aura souvent tendance à repasser derrière son équipe pour s'assurer que tout a été fait selon le protocole et au mieux ; il lui arrivait même quand il le jugeait nécessaire de refaire certaines choses tout en leur faisant clairement comprendre que ça ne convenait pas.

C'est dans ce cadre professionnel que se révèle son intransigeance. En effet, Lawrence n'accepte aucun débordement de la part des petites fourmis qui s'activent à travailler pour lui. Absolument pas pédagogue, il n'hésitera pas à utiliser des mots directs et blessants sans se soucier ne serait-ce qu'une seule seconde des ressentis de ses vis-à-vis. Voilà là un autre de ses nombreux défauts : l'ignorance complète du terme ''empathie''. Si vous cherchez une quelconque épaule rassurante, des mots apaisants, un soutien, Davis est assurément la dernière personne que vous devrez venir voir ; à moins de rechercher justement à parler à un mur mais cette indifférence qu'il ne prend pas la peine de masquer est loin d'être engageante.

Beaucoup de défauts donc mais ne vous leurrez pas, le quarantenaire a tout de même quelques qualités, pas ''humaines'' à proprement parler, mais elles lui ont clairement permis d'accomplir autant de choses professionnellement parlant. Lawrence est très méthodique et patient, il sera capable de rester des heures devant un échantillon à l'analyser sous tous les angles jusqu'à trouver ce qu'il cherche, la moindre petite faille, le moindre signe qui validerait ou non ses suppositions. Il a également un côté relativement réfléchi qui, s'il l'a déjà bien aidé auparavant, lui a aussi permis dans le monde actuel de ne pas se jeter tête baissée dans une impasse.

Si Davis a grandi dans un cadre familial plus qu'aisé, il est néanmoins suffisamment autonome et n'attend rien des autres ; rien sauf ce qu'il leur demande de faire évidemment, mais il ne compte pas sur eux pour faire attention à sa propre vie. Bien que sa prétention ne soit pas un réel avantage à son autonomie : en effet, Lawrence est du genre à déléguer beaucoup, notamment lorsqu'il s'agit de trouver des cobayes ou simplement tuer un vivant. Il n'est pas faible, ça ne le rebute en rien, il juge simplement faire partie de ceux qui n'ont pas à se salir les mains de cette manière ; d'autres sont payés pour le faire, sont là pour ça, pourquoi s'en chargerait-il lui-même ? Outre ces faits, le virologue n'est pas celui qui viendra vous planter un couteau dans le dos. S'il vous accorde un minimum d'importance, il vous sera loyal, mais ne vous attendez pas à ce qu'il sacrifie sa vie plutôt que la votre, à moins d'avoir la chance d'avoir une place non négligeable dans son cœur.


and blood on my hands


Comme tout scientifique reclus quasiment constamment dans son laboratoire qui se respecte -ou pas-, Lawrence n’a jamais pris excessivement soin de lui. Il était loin d’être un homme négligé, mais ne portait pas une grande attention à son apparence ; sa coupe de cheveux, les cernes d’un manque de sommeil considérable qui cerclaient ses yeux d’un bleu très clair, sa barbe parfois trop longue. Après tout, pourquoi faire des efforts en sachant que de toute façon, il restait le même type, certes doué, mais au caractère de chien aux yeux de ses collègues ? Lorsqu’il sortait, avec ou sans Amanda, il faisait tout de même un effort vestimentaire afin de ne pas donner l’air de celui qui ne porte que des pulls trop grands et des pantalons troués. Maintenant que le monde est tombé, ses cheveux bruns sont presque toujours en bataille, donnant l'impression qu'il est tombé du lit, et, s’il prend tout de même soin à ne pas laisser pousser sa barbe qui tire vers le roux trop longtemps, il ne l’ôte complètement que rarement. Du haut de son mètre soixante-seize, autant dire que Lawrence n’est pas le plus impressionnant des hommes mais il s’efforce tout de même de maintenir une certaine condition physique qui lui permet de frôler les soixante-douze kilos.

Fumeur quand l’occasion se présente, Lawrence a toujours avec lui un briquet et un paquet de cigarettes bien qu’il soit plus friand de son herbe pas vraiment légale au vu des quantités dont il dispose ; après tout, c’est un moyen comme un autre d’économiser le tabac devenu plus rare. Le virologue n’emporte pas beaucoup plus de choses quand il se balade dans le camp, si ce n’est la clé du laboratoire qu’il garde constamment sur lui ; souvent premier arrivé, dernier parti, le double a été placé en sureté, "au cas où". Il porte au poignet gauche une lanière en cuir brun foncé que sa jumelle lui a apportée lors de son dernier voyage humanitaire et garde constamment dans une poche une paire de gant en latex.

Parmi ses effets personnels se trouvent de nombreux ouvrages sur la virologie et la bactériologie, son carnet de notes et un autre où il relate ses dernières découvertes. Ayant été récupéré directement à Spokane, le brun a emporté son badge d’entrée du CDC qu’il a tendance à porter au laboratoire ; les habitudes ont la vie dure.

Lors de ses sorties au-delà de l’île, le quarantenaire prend les armes qu’on lui donne, n’en n’ayant pas une à proprement parler qui lui appartient. S’il sait se défendre au corps à corps pour éliminer les infectés, il n’est pas réellement doué en tir et, autant le dire, délègue bien trop pour réellement savoir y faire.


a storm is coming


Incubation

1976. Une année significative pour la science, une année qui a vu apparaître la fièvre hémorragique la plus destructrice de l'histoire de l'humanité : Ebola. C'est cette même année, alors que l'Afrique de l'Ouest était habitée par un nouveau fléau, qu'est né Lawrence Graham Davis. Précisément le 10 Août 1976, lors d'une journée d'été lourde et orageuse ; un ciel assombrit par la tempête qui planait dangereusement, les éclats du tonnerre rapidement rejoints par les cris de vie de deux nouveaux nés qui, dès leur naissance, furent rejetés par leur génitrice. Lawrence et sa jumelle Amanda sont donc nés sous X, père inconnu, mère désormais toute aussi inconnue, dans une maternité de Boston dans le Massachusetts. Cette année de naissance a-t-elle scellé le destin du futur virologue ? Qui sait, le hasard fait parfois bien les choses.

Après plusieurs jours passés en maternité, le destin des jumeaux qui semblait pourtant bien sombre a changé, leur assurant un avenir bien plus positif que celui qui leur avait été promis. Un couple de médecins déjà proches de la cinquantaine qui ne peut pas avoir d'enfants, des papiers d'adoption, des signatures. Ils ne sont pas séparés et rejoignent alors le foyer de Paul et Linn Davis. Lui est un médecin généraliste américain et elle une psychiatre suédoise arrivée aux États-Unis quinze ans plus tôt. Ils se sont rapidement mariés autant par amour que pour permettre à la jeune femme de rester dans le pays et, après des années à exercer et à essayer -sans succès- d'avoir des enfants, l'adoption a été leur dernier recours. Les jumeaux auraient-ils pu mieux tomber ? Assurément pas. Les Davis font partie d'une classe sociale des plus aisée et donnent sans compter à ces deux nouveaux-nés que la vie n'avait pourtant pas gâté au départ.

Les trois premières années des enfants se déroulent sans accroc, bien entourés, le sujet de l'adoption n'est en aucun cas évoqué ni ressenti. Tous deux sont scolarisés dans des écoles privées de Boston du jardin d'enfant jusqu'à la fin du Junior High Scool en 1992. Déjà à ce moment là, Lawrence fait preuve d'une assiduité sans égal, s'intéressant de près à la science et à ses évolutions. Paul est au comble de la joie, inculquant à son fils adoptif ses principes et connaissances ; principes qui pèseront lourdement sur les épaules de l'enfant qui dès lors développera ce besoin de ''toujours plus''. Ce qu'il faisait n'était jamais assez bien, jamais suffisant, il fallait continuer, encore et encore, même lorsqu'il avait déjà fait de son mieux. Amanda, elle, se montrait plus intéressée par les programmes humanitaires et autres avancées écologiques. Toutefois également soutenue par ses parents, aucun fossé ni jalousie ne s'est créée entre les jumeaux, toujours aussi complémentaires et fusionnels ; sans doute un peu trop. En effet, la jeune fille est très sociable et se fait facilement des amis, contrairement à son frère, son cadet de 20 minutes, qui peine beaucoup plus à aller vers les autres.

C'est en 1989 alors que le jeune homme a 13 ans que le déclic va se faire. Si déjà, l'idée de suivre un parcours en médecine s'était implantée dans son esprit, ses ambitions ne feront que se confirmer avec l'arrivée du virus Ebola-Reston aux USA. Intrigué, il suit l'affaire de près et se décide presque naturellement à poursuivre des études en biologie ; décision qui ravira ses parents mais forcera les jumeaux à se séparer pour le plus grand dame du brun.


Contamination

En 1993, à 17 ans, Lawrence se retrouve donc scolarisé à la Dillard University à la Nouvelle-Orléans en Louisiane où il suivra un cursus de quatre années en biologie. Les débuts sont relativement compliqués, notamment dus à la distance géographique qui le sépare considérablement des siens et spécifiquement d'Amanda qui est restée à Boston pour suivre un cursus en écologie et environnement. L'adolescent ne se démonte pas pour autant, se consacrant pleinement à ses études. Autant dire que les distractions sont maigres, Lawrence peinant toujours autant à créer des liens. Des "amis", il en a quelques uns, comme tout le monde, mais est loin de partager voire même de reconnaître l'affection qu'il pourrait potentiellement développer pour les autres ; des collègues, c'est tout ce qu'ils sont à ses yeux.

Quatre années difficiles d'un point de vue relationnel avant qu'il ne termine enfin son cursus et entre dans la prestigieuse International University Alliance de Boston. Retour donc dans sa ville natale où Amanda et lui s'empresseront de prendre un logement ensemble sur le campus. En 1997, il entame des études supérieures en biologie et virologie, tandis que sa sœur opte pour un parcours en développement écologique et environnemental ; si elle se montre aussi studieuse et appliquée que lui, elle ne rechigne pas à vivre sa vie d'indépendante et sort bien plus, enchaînant les conquêtes et étant entourée de nombreux amis tous plus éphémères les uns que les autres.

Le jeune homme était donc parti pour neuf années d'études supérieures. S'il avait jusqu'alors mené une vie tranquille en bourreau de travail, Amanda a rapidement influencé son jumeau, le traînant dans de nombreuses soirées étudiantes et autres sorties. Tout en restant assidu dans son cursus, le brun a peu à peu pris goût à la vie nocturne, accentuant encore un peu plus son esprit d'insatisfaction constant. Les femmes ne suffisaient pas, les hommes uniquement non plus, la cigarette, l'alcool, la drogue. Malgré tous ces faits, Lawrence s'obstine à privilégier ses études et à limiter au maximum les sorties, se centrant principalement sur ses révisions en ne sortant que périodiquement ; autant dire cependant que les limites qu'il se fixait lors de ces sorties étaient quasi inexistantes.

Aucune ombre au tableau ? Pas exactement. En 1999, alors que les jumeaux ont 23 ans, Paul et Linn leurs annoncent qu'ils ont été adoptés. Si cette nouvelle indiffère complètement le jeune homme, Amanda est pour sa part relativement retournée. Elle annoncera quelques semaines plus tard à Lawrence qu'elle a retrouvé leur dite-mère qui a elle aussi essayé de renouer contact. Insistant pour la rencontrer, le brun cède à la demande de sa jumelle et rencontrera leur mère biologique. Explication ? Elle était trop jeune à l'époque pour s'occuper d'eux, dormait dans la rue et ne connaissait même pas le père. Réaction ? Lawrence n'a pas ressenti la moindre émotion, elle n'est que leur génitrice, point, fin de l'affaire.

C'est en 2006, à 30 ans, qu'il décroche avec brio son doctorat en virologie. Après neuf années d'études qui peuvent sembler être une montagne pour beaucoup, Lawrence sort premier de sa promotion et peut enfin souffler un peu. Mais il ne va pas se reposer, pas profiter de la vie, du moins pas comme les autres l'entendent. Au vu de son cursus sans accroc et de ses notes bien plus élevées que la moyenne, le trentenaire est rapidement contacté par un laboratoire de Boston où il obtiendra un poste de chercheur. Bourreau du travail il l'est toujours autant, mais ses sorties se font un peu plus régulières et, alors qu'Amanda s'installera avec son petit-ami, il prendra pour sa part un appartement non loin de son emploi, pouvant enfin s’adonner sans la moindre culpabilité à ses besoins d'éternel insatisfait ; entre relations d'un soir et drogues en tout genre, Davis sait tout de même rester maître de sa personne et ne frôle que rarement l'excès. Autant dire cependant que pour ce qui est du relationnel, le chemin est encore bien long à parcourir et il n'accorde que peu d'importance réelle aux personnes qu'il rencontre.


Intensification

A peine deux années après avoir été embauché dans ce laboratoire de Boston qu'il tente le tout pour le tout et contacte le CDC d'Atlanta. S'il est conscient de la difficulté qu'amènera ce nouvel éloignement avec ses proches, l'opportunité que représente ce poste fait lourdement peser la balance en ce sens et, après avoir décroché un contrat, le brun s'en ira en Géorgie, se retrouvant enfin au cœur du métier qu'il a mis autant de temps à acquérir. Son but ultime ? Non, il n'était pas encore atteint, mais Davis a toujours été suffisamment persévérant pour croire qu'il pourrait y parvenir.

Entre travail acharné et allers-retours dans le Massachusetts, Lawrence ne prend toujours pas la peine de créer des liens poussés avec qui que ce soit. Il a des collègues, bien sûr, et fait au mieux pour s'intégrer dans l'équipe, mais son côté prétentieux et son intransigeance sont un réel frein pour lequel il ne se formalise cependant pas. Son antipathie envers ses semblables se fait toujours plus prononcée, jusqu'à ce que les Hommes ne deviennent plus que des ''sujets'' ; il ne les déteste pas, loin de là, mais se contre fout sans s'en cacher de leurs petits déboires et autres soucis. Seule sa famille parvient à recevoir de sa part une certaine compréhension, surtout sa jumelle avec qui il est toujours aussi proche qu'auparavant. Amanda qui a d'ailleurs rompu avec son petit-ami viendra vivre avec lui à Atlanta bien qu'elle sera souvent en déplacement dans le monde entier, s'engageant dans des causes humanitaires toutes plus perdues d'avance les unes que les autres.

Durant ces trois premières années d'embauche au CDC, le trentenaire fait preuve d'un grand professionnalisme et, peu à peu, les optiques d'évolutions se font plus concrètes. En 2011 l'opportunité lui est enfin donnée d'accéder au laboratoire P2 du centre ; une petite avancée encore loin de son but réel mais qui l'en rapproche un peu plus tout de même. Tout ne se déroule cependant pas comme convenu. En effet, afin de pouvoir accéder au laboratoire supérieur, chaque chercheur est contraint à subir tous les vaccins existants et traités afin de se protéger au mieux des virus étudiés dans le centre. Le problème ? L'organisme du chercheur ne semble absolument pas tolérer certains de ces vaccins et lui bloque donc sans appel l'accès au laboratoire P2. Un réel problème ? Non, pas vraiment. Il n'est pas le premier dans cette situation là, et deux options sont possibles : rester en P1, ou passer directement en P4, là où sont traitées les maladies sans remède connu à ce jour, notamment les fièvres dites hémorragiques.

Le voilà, le but final : au vu de son cursus qui frôle la perfection, Davis obtient un poste de virologue au sein du P4 du CDC et sera, dès 2012, à la tête d'une équipe de chercheurs. S'il n'était déjà pas facile à vivre auparavant, il deviendra sans ressentiment le tyran que décriront ses sous-fifres, intransigeant et acerbe, ne prenant pas de pincettes quitte à briser leurs maigres espoirs. Autant dire que s'il n'avait pas eu un tel bagage de connaissances et de capacités, il n'aurait pas fait long feu, mais tous les supérieurs étaient du même avis : Davis n'est pas un homme dont on peut se passer, son caractère n'est que secondaire comparé à ses compétences. Il mènera alors le laboratoire d'une main de fer, ne se privant toutefois pas des petits plaisirs de la vie -petits plaisirs qu'il s'accorde quand il a un peu de temps, ou du moins quand il accepte de lâcher un peu prise et quitter le CDC-. C'est lors de cette même année que Paul et Linn décèdent de vieillesse ; après plusieurs années à être victime d'Alzheimer, le médecin est emporté, suivi à quelques mois d'intervalle par son épouse. Le coup est difficile à encaisser et, une fois de plus, Lawrence se réfugie dans son travail.

Son ascension ne s'arrête cependant pas à ce centre et, comme un retour aux sources presque calculé, il sera en tête de liste lorsqu'Ebola refait son apparition dans l'Ouest de l'Afrique fin 2014. ayant déjà travaillé sur ce virus auparavant, c'est tout naturellement que les recherches s'activent dans le laboratoire. S'en suivent de longs mois de travail acharné où le virologue analysera un nombre incalculable d'échantillons, se mettant à la recherche poussée d'un potentiel vaccin. Des pistes sont déjà mises en avant mais rien ne semble suffisant et les morts s'accumulent. En Juin 2015, Davis entreprend un voyage de reconnaissance en Guinée afin de prendre conscience du cœur du problème. Si la réalité le frappe de plein fouet, il est incapable de ressentir la moindre empathie à l'égard de ces pauvres familles décimées par la fièvre, de ceux qui ont survécus et ont vu les leurs mourir. Des sujets. Tous ne sont que des sujets.

De retour à Atlanta, il est appelé par le CDC de Spokane qui souhaiterait l'inviter pour de nombreuses conférences pour le mois de Septembre 2015. Lawrence accepte, comprenant parfaitement l'importance de la chose sans réellement s'en sentir ravi ; les enjeux sont importants, il a bien mieux à faire que d'aller discutailler avec des personnes qui ne seront même pas aptes à comprendre le quart de ses propos, mais ils sont là, les petits inconvénients du métier. La date approchant, Amanda est rentrée d'Asie où elle effectuait une mission humanitaire et c'est tout naturellement qu'il lui propose de l'accompagner avant qu'elle ne doive repartir pour le mois de Novembre.

Une suite logique des événements qui pourrait avec le temps mener à une grande découverte, mais c'était sans compter sur l'apparition d'un nouveau fléau qui pourrait bien aller jusqu'à faire pâlir cette fièvre qui ravage l'Afrique.


on the highway to hell


Résurgence

Fin Septembre 2015, les jumeaux qui ont alors 39 ans se rendent donc dans l’État de Washington. Logés à Spokane, Lawrence enchaînait les rencontres avec ses confrères et autres passionnés du sujet, tandis qu'Amanda visitait le coin. Profitant de ces quelques semaines ensemble où, pour une fois, le virologue ne pouvait être accroché à son précieux microscope, les Davis sortaient chaque soir, se mêlant à la vie nocturne de Seattle. Si Amanda est devenue plus sage et posée avec le temps, elle ne s'oppose en rien à la seconde vie de débauche de son frère, ne se privant toutefois pas de le charrier régulièrement sur son incapacité à créer des liens ; le fait que le trentenaire y soit simplement indifférent ne lui venait que rarement à l'esprit. Tous deux avaient eu vent de ces quelques agressions en ville mais, alors qu'Amanda s'insurgeait de ce besoin constant des Hommes de se créer des problèmes inutiles, Lawrence n'y prêtait pour sa part pas la moindre attention, bien trop obnubilé par la fièvre qui ravageait l'Ouest Africain ; inutile de dire qu'il passait des heures au téléphone à guider -pour ne pas dire surveiller- les chercheurs du P4 d'Atlanta.

Les jours passent et Davis finit par s’intéresser à ces mystérieuses agressions. Rapidement, des informations gardées secrètes à la population lambda lui parviennent. Un nouveau virus qui serait apparemment une mutation de la rage ; naturellement, la curiosité du virologue fut attisée bien qu’il n’oubliait pas la raison qui l’avait amené dans l’Etat de Washington ni l’entreprise lourde qui l’attendait à Atlanta. Quelques jours encore et il rentrerait avec Amanda. S’il s’était promis de bien suivre, même une fois de retour en Géorgie, l’avancée de ce mystérieux virus dont il était relativement sceptique quant à la potentielle mutation suggérée, il avait cependant été bien loin de s’imaginer que son retour était compromis, voire même impossible.

Un jour comme un autre au premier abord mais qui changera considérablement l’avenir des Davis. Un coup de fil qui viendra bouleverser tous leurs projets. Norwood, un général de l’armée, lui intime le 13 Octobre 2015 de ne pas quitter l’endroit où il se trouve, spécifiant qu’un convoi allait venir le chercher pour le mettre à l’abri "le temps que les choses se tassent". Scepticisme de la part du trentenaire qui juge ses recherches sur Ebola bien plus importantes que sa sécurité qu’il ne considère même pas menacée pour l’instant. Le général en vient à lui proposer une preuve des enjeux ; il l’emmènerait dans cet hôpital de Seattle tout juste mis en quarantaine et, suite à cela, laisserait le virologue prendre sa décision -ou du moins, saurait s'il allait les suivre de son plein gré ou s'ils devaient l'emporter de force-. Prévenant Amanda, le brun se retrouve donc une heure plus tard dans ledit hôpital face à un homme aux yeux laiteux, bras tendus vers lui comme s’il pouvait traverser la vitre qui les séparait. Ebahi, Davis ne parvient pas à quitter du regard cet être apparemment victime de la rage. Un rapide topos, une discussion lourde de compromis et c’est poussé par sa curiosité et l’envie d’en savoir plus que Lawrence accepte de suivre le militaire à la base établie sur Bainbridge Island. Une condition non négociable cependant : Amanda est de la partie, hors de question de la laisser derrière lui. Des préparatifs rapides, un coup de fil au CDC d’Atlanta lui aussi en alerte à cause de ces cas étranges et le voilà qu’il retrouve sa jumelle, paniquée. L’enthousiasme du virologue prend cependant le dessus sur l’inquiétude, se répercutant sur la brune de par ce lien unique qui les unis.

Une heure de plus et les Davis ont rejoint cette base, de nombreuses personnes s’y trouvent déjà, des personnalités influentes pour la plupart. Si les informations quant à la situation en ville et dans le reste du pays ne sont pas communiquées aux civils, Lawrence fait partie de ceux qui ont toutes les nouvelles de par le poste qu’il occupe au sein du camp, à savoir chef du laboratoire de recherches qui a été établi un peu plus en retrait des habitations. Le trentenaire n’est certes pas le seul scientifique rapatrié ici mais n’est-il pas le meilleur ? Être à la tête du laboratoire était de toute façon l’une des conditions qu’il avait posées quant à son travail ici, hors de question de devenir le sous-fifre de qui que ce soit.

Les mois passent et la situation ne semble pas s’améliorer en dehors de l’île. Les civils sont toujours préservés du fléau qui ravage le monde tandis que les recherches avancent petit à petit. Pas un jour ne passe sans que le virologue ne s’émerveille de ces infectés ; si la frustration quant aux manques de moyens et de résultats concrets est grande, le brun ne rechigne pas à littéralement passer ses journées dans le laboratoire. Amanda pendant ce temps-là se préoccupe beaucoup du bien être des personnes qui vivent dans le camp, taisant évidemment les maigres informations qui lui transmet son jumeau. Des expéditions sont menées aux alentours autant pour faire un état de ce qu’est devenu l’Etat que pour amener des vivres et, dès le mois de Mars 2016, une barricade leur assure une sécurité plus conséquente. Durant tout ce temps, Lawrence n’a d’autre choix que de se faire à cette vie ; un problème quant à l’isolement ? Pas réellement, plutôt en ce qui concerne le matériel scientifique à sa disposition qui n’est pas aussi efficace que celui qu’il avait auparavant et est relativement capricieux ; mais comment peut-il en être autrement ? Les générateurs ne peuvent pas tourner constamment.

C’est en Août 2016, alors qu’un groupe de pillards accoste sur l’île qu'un contact avec l’extérieur un peu plus poussé se fait. Bien sûr, Law est déjà allé quelques fois sur le reste du continent, mais n’est-il pas bien plus pratique de laisser les cobayes venir à lui ? C’est du moins dans cette optique là qu’il a pris en compte leurs attaquants. Les morts n’étaient que des pertes collatérales à ses yeux, tant qu’Amanda n’était pas touchée, son petit monde pouvait continuer à tourner. Et c’est précisément ce qu’il s’était passé. Une nouvelle va à nouveau changer sa vision des choses et élargir leurs connaissances quant à ce mystérieux virus : les morts reviennent à la vie même s’ils n’ont pas été mordus. Un homme mort pour la science en un sens, même sans le savoir. L’évidence est d’un seul coup claire pour le virologue : l’agent pathogène se trame dans l’air et n’est activé qu’à la mort des cellules cérébrales, mort accélérée par un contact direct avec les fluides d’un infecté. Lui qui avait toujours considéré ses semblables comme des "sujets", voilà que sa vision des choses trouve une réelle légitimité : ils sont désormais tous porteurs du virus, tous sont des sujets à risques.

Une ombre se profile cependant dans le tableau, devenant de plus en plus handicapante. Ombre qui se présente en la personne du sénateur Chambers. Si depuis le début, l’homme n’a acquis que très peu de légitimité aux yeux du quarantenaire, ses décisions toutes plus bancales les unes que les autres n’arrangent en rien ce fait. C’est au mois de décembre 2016 que le père de Siobhán vient le voir ainsi qu’Alec afin de les rallier à sa cause et garder d’une certaine manière le pouvoir dans l’ombre. Se sentant bien trop bridé dans ses recherches par le sénateur, Davis accepte, ne doutant pas du fait que ses "collaborateurs" lui laisseront toujours encore l’entière responsabilité du laboratoire ; et autant dire que si ce politique de pacotille n’est plus sur son dos, la liberté sera d’autant plus grande. Quoi qu'il a déjà pris la liberté de mettre en place ses petites plantations personnelles de cannabis mais ça, c'est un détail que tous ne sont pas obligés de savoir.

Faisant désormais partie des têtes pensantes du camp, Lawrence expose clairement à ses pairs ses avancées et projets, taisant cependant bien ses motivations : comprendre et combattre ce virus n'a pas pour but à proprement parler de sauver la terre entière. S'il le fait, c'est pas simple intérêt scientifique, une sorte de défi qu'il s'est fixé et dont il a bien l'intention, comme toujours, de remporter. Il ne s’oppose par ailleurs aucunement aux méthodes pour le moins radicales effectuées à l'extérieur du camp. Le nombre de groupe décimés par leur faute lui importe peu, tant qu’eux puissent continuer à mener leur petite vie sur cette île. Parfois, le virologue se demande à quoi ressemble désormais l’Afrique ; est-ce qu’Ebola s’est réellement faite détrôner par ce mystérieux virus ? Y a-t-il encore ne serait-ce qu’une once de vie la-bas ? Sans doute pas, rien qu’à voir l’état de Seattle, l’humanité est proche de la fin. Davis reste néanmoins persuadé qu’un maigre espoir réside encore, en lui, évidemment.


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Re: Stage 1 - Infection

Mar 30 Mai 2017 - 9:19

Re-bienvenue Zack !
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Re: Stage 1 - Infection

Mar 30 Mai 2017 - 12:01

Bienvenue Docteur Davis Stage 1 - Infection 4081257363

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Re: Stage 1 - Infection

Mar 30 Mai 2017 - 15:51

Merci les deux :125:
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Re: Stage 1 - Infection

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