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Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:07


Merl Timothy Rogers
41 ans Redneck Copropriétaire d'un ranch The Remnants

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i've got a war in my mind

J’ai été élevé à la dure et c’est ce qui fait de moi ce que je suis devenu. Les études, les livres et toutes ses conneries ne sont pas faites pour moi. J’ai toujours été du genre à me mouiller la chemise et à faire ce qu’on me demande. Je n’ai jamais reculé devant une montagne de travail quelque qu’il soit. Tant qu’on ne me demandait pas de trier de la paperasse, calculer les dépenses ou n’importe quoi d’autre d’administratif, je suis votre homme. Même si la tâche qu’on me demande est grande, je ne ferais pas demi-tour, je le ferais, pas forcément de la meilleure façon, mais ce sera fait. Qu’il pleut, qu’il vente ou qu’il neige, je serais là, toujours fidèle au poste. J’obéis sans doute facilement, mais si ça ne me plait pas, je le dis. J’offre mon point de vue volontiers, je n’ai pas toujours d’avis sur les différentes questions, mais quand c’est le cas, je ne me tais pas, je ne sais pas me taire de toute façon. Ce n’est pas parce que je ne parle pas de moi que je ne parle pas avec les autres. Je suis toujours positif du moins en apparence. Un petit commentaire marrant, un petit sourire, la bonne humeur et une des rares choses qui me reste avec mon frère. D’ailleurs, mon petit frère, je l’aime sincèrement et même si des fois, je le malmène un peu, je refuse que n’importe qui d’autre que moi lui fasse du mal. La famille et les amis s’est sacrés et quiconque s’en prenant à eux aura affaire à moi, c’est une certitude.

Je sais, Jésus a dit aime ton prochain comme toi-même et pourtant, j’ai bien du mal avec cette demande de sa part. Tant qu’il s’agit de ma famille ou de mes proches, ce n’est vraiment pas un problème, mais dès qu’il s’agit d’étranger, c’est tout de suite plus compliqué. Cette haine envers les autres c’est mon père qui me la transmise, je ne saurais pas dire depuis quand ça a commencé, ni la raison, mais c’est comme ça. Oui, j’ai toujours bu les paroles de mon père, elles étaient pour moi parole d’évangile. Je sais que j’aurais sans doute dû les remettre en doute, mais je suis comme ça, on me dit un truc, moi j’y crois. Pour moi la famille à toujours était quelque chose d’important. Je ne jure que par eux, je m’ouvre difficilement à l’extérieur au final, je garde pour moi ma vie et mon passé. Je ne connais pas les gens et je n’ai pas envie qu’eux me connaissent. Alors oui, je mets de la distance entre moi et les autres et rien de mieux qu’une bonne grosse dose de vulgarité. Oui, ce n’est pas très poétique, mais bon il y a vraiment quelqu’un sur cette terre qui en a encore quelque chose à faire de la poésie ? Avant, j’avais plutôt tendance à être relativement calme, du moins si on me compare à mon petit frère. Aujourd’hui, j’avoue que j’ai augmenté mes propensions à la bagarre. J’ai le poing qui me démange facile et foncer au milieu d’un tas de rôdeur avec un simple couteau me fait pas peur. La mort, je l’attends alors qu’elle vienne me chercher si elle veut. En attendant, je me battrais jusqu’au bout parce que je n’ai pas le droit de me laisser mourir.


and blood on my hands

Je suis d’après mes abrutis de frangin le gamin de la famille, il faut croire qu’étant donné que je n’ai pas réussi à atteindre le mètre quatre-vingt, je vais passer le reste de ma vie dans la catégorie enfant. J’ai beau avoir un corps relativement bien bâti grâce au travail en plein air que j’effectue depuis que je suis en âge de monter à cheval et de tenir un marteau. Ainsi qu’une pilosité faciale relativement développée la plupart du temps, rien n’y fait. J’ai cependant fini par m’y habituer, plus par obligation qu’autre chose. Mes cheveux bruns sont bien souvent laissés libre de faire leurs vies bien cacher sous mon stetson, vestige de mon ancienne vie avec mon avec mon fort accent mid-west. La couleur de mes yeux varie suivant les saisons ou la luminosité, entre le brun et le vert en passant par le jaune. Il parait qu’il y a un nom pour décrire ça, mais je n’arrive jamais à le retenir (hazel).

Mon style vestimentaire se décrit en un mot : "Cow-boy". Voilà, on applaudit et on passe à la suite. Si vous voulez un peu plus de détail, chemise plaid obligatoire, rentrée dans le jean pour bien montrer la grosse boucle de ma ceinture. Sans oublier les santiags parce qu’un cow-boy sans ses bottes c’est la ruine. Je m’en suis procuré de nouvelles lorsque les premières ont rendu l’âme. Il faut dire aussi que ça me fait gagner quelques précieux centimètres et tout était bon à prendre. J’ai également une veste en cuir marron relativement classique et particulièrement pratique que je traîne depuis toujours et qui a sans doute encore quelques années de bon et loyaux services devant elle. D'ailleurs, on trouve une bible dans la poche intérieure de cette dernière. Finalement et pour compléter ma tenue qui n’aurait pas été parfaite sans ça, j’ai un Saint Joseph et une croix catholique autour du cou ainsi que mes deux alliances sur une seconde chaine.  Si on regarde mon poignet, on trouve un bracelet de prière et j’ai toujours un chapelet dans la poche gauche de ma chemise.

La vie à la ferme a été relativement physique et nombreuses sont les traces de ces années sur mon corps. Les cicatrices sont nombreuses, j’ai arrêté de les compter depuis longtemps. On ne dénombre pas moins de trois tatouages sur mon corps. Le premier que j’ai fait a suivi la mort de ma femme Ruby, je n’avais pas envie de me faire tatouer son visage chose que je trouvais trop banal, j’ai donc choisi une pierre précieuse rouge à l’intérieur de mon annulaire gauche. Même si je ne porte plus mon alliance, je garde une trace indélébile d’elle sur ma peau. Ensuite derrière mon oreille gauche, j’ai une simple croix latine, preuve de ma fois inébranlable et sur l’aine de l'autre côté, j’ai un colt similaire à celui de Jason avec nos initiales qui sont en miroir lorsque nous sommes face à face.

Autour de mes hanches, j’ai mon ceinturon avec mon magnum qui attend sagement que je me serve de lui et sur le dos, j’ai un fusil de chasse à lunette. Ses armes, je les ai depuis longtemps maintenant, il était fréquent d’aller chasser en famille, c’était d’ailleurs assez marrant. J’ai ajouté de l’autre côté de mon ceinturon la housse d’un couteau de chasse qui a démontré son utilité à bon nombre de reprises. Je n’allais pas partir sans un sac sur le dos, on y trouve quelques photos de famille, même si ça fait de moi tafiole, j’assume. Un harmonica, même si je n’en joue malheureusement plus autant qu'avant. Ensuite, c’est principalement des vêtements, de la nourriture, une gourde et un sac de couchage. Bref, le nécessaire pour survivre.

Depuis que je suis dans le camp, c’est vachement plus pratique. Je laisse la plupart de mes affaires là-bas. J’ai même fini par trouver un banjo pour accompagner Jason. Évidemment, je continue à sortir, dans c’est ça là, je suis armé jusqu’aux dents et j’ai dans mon sac à dos uniquement un peu de nourriture, une corde et une lampe torche. J’aurais pu avoir une carte et une boussole, mais j’ai déjà prouvé mes talents en orientation alors autant y aller à l’instinct.

a storm is coming

Je suis né le 29 Juin 1975, fils de Abraham et Colleen Rogers, deux éleveurs de bétails. J'ai vu le monde à Yankee Run, ville la plus proche du ranch où j'ai grandi. Mon enfance était plutôt tranquille, mes parents étaient aimant bien que mon père pas souvent à la maison. Depuis que je suis tout petit, je l'admire pour son travail, c'est grâce à lui que j'ai toujours eu de quoi manger sur la table. J'ai eu un premier frère (Chad) alors que j'avais l'âge de cinq ans et un deuxième (Jason) lorsque j'en avais neuf. Ma mère m'a toujours dit que je devais m'occuper de mes petits frères parce que c'était moi l’aîné de la famille et que je devais les protéger en l'absence de papa. J'étais toujours gonflé de fierté lorsque c'était comme ça, j'aimais me sentir important et utile à la famille et maman savait toujours comment faire pour me valoriser.

L'école et moi, c'est rapidement devenu une horreur, mais j'avais de la chance, papa avait besoin d'aide avec le bétail et ça me branchait beaucoup plus. Le travail manuel à toujours était quelque chose que j'affectionnais particulièrement, j'avais besoin de concret pour avancer, Dieu n'avait pas fait de moi un homme de lettres. Malheureusement pour moi, l'école était obligatoire jusqu'à l'âge de seize ans et même si je faisais régulièrement croire à ma mère que je n'avais pas cours avec la complicité de papa, je fus contraint d'aller à l'école jusqu'au bout. Enfin, la dernière année fut moins horrible que toutes les autres étant donné que j'étais tombé sous le charme d'une magnifique rousse, dénommé Ruby qui était à côté de moi en classe. Bien souvent elle se demandait pourquoi je n'étais pas là, et moi, je rivalisais d'excuse plus inventive les unes que les autres pour me donner un petit côté aventurier.

Pendant les années qui ont suivi, je regardais Chad devenir un petit génie ce qui était une perpétuelle source de conflit dans la fratrie, puisque Jason semblait être plutôt dans la même ligné que moi, malgré le fait qu'il y avait neuf années de différence entre nous, cela ne m'avait jamais empêché de le malmener un peu. Je lui ai sans doute fait mal une ou deux fois, mais après tout c'est ce qui forge le caractère. Étant donné qu'il revenait toujours à la charge, c'est qu'il ne le prenait pas mal pour autant.

J'avais peut-être arrêté l'école, mais je n’avais pas arrêté de la courtiser, j’ai continué assez longtemps pour que nous devenions un couple. C'était avec fierté que je l'avais présenté à ma famille et qu'elle avait fini par s’installer chez nous. Papa me payait suffisamment pour que je puisse vivre convenablement, Ruby se joignait même à nous de temps en temps appréciant la nature et les grands espaces. C'est à nos vingt et un ans (1996) que nous nous marrions et que nous nous installions dans une maison construite par les soins des hommes de la famille à côté de la bâtisse principale du ranch. C'était vraiment parfait pour moi.

J’étais rapidement devenue le bras droit de mon père, apprenant à ses côtés bons nombre de choses utiles. Pour le coup, c’était un bonheur simple, mais je n’avais besoin de rien d’autre pour être heureux, j’avais un toit, une femme et une croyance inébranlable envers notre Saint-Père. Deux années s’écoulèrent dans une atmosphère simple et paisible. Une certaine monotonie c’était installé dans ma vie de couple avec Ruby et elle m’offrait le plus beau cadeau qu’elle pouvait me faire, en m’apprenant qu’elle était tombée enceinte et que je j’allais devenir papa. Je ne savais pas si j’avais la carrure nécessaire pour m’occuper d’un enfant, mais je ferais de mon mieux pour devenir un modèle.

Début 1999, la petite Jenny vit le jour, ma femme avait choisi le prénom s’il s’agissait d’une fille et moi d’un garçon. Nous avions choisi de ne pas connaitre le sexe avant la naissance. C'était la période la plus heureuse de ma vie, ma femme, ma fille et moi. Tout allait bien, sauf que ma femme ne c'était jamais remis à cent pour cent après sa grossesse. L'hiver de 2004 était particulièrement glacial et une pneumonie fini par avoir raison de sa santé déjà fragile. Je me retrouvais seul à devoir m’occuper de ma fille. Heureusement, je pouvais compter sur l’aide de ma maman pour ça et je ne l’en remercierais sans doute jamais assez. La mort de ma femme ne m’éloigna pas de dieu contrairement à ce que beaucoup aurait pu croire, bien au contraire. La religion et ma famille étaient les seules choses qui me permettaient de garder la tête haute et d’avancer.

Je jonglais du mieux que je pouvais entre mon métier et ma vie de père de famille, se fut vraiment compliqué au début, mais je finis par m’en sortir. Heureusement que j’habitais sur la même propriété que celle de mes parents, c’était un atout non négligeable. Tout se passait bien pour nous, mais un an plus tard, Abraham appris qu’il avait un cancer des poumons. Nous avions relativement marqué qu’il était un peu plus faible ses derniers temps, mais rien ne le ferait descendre de cheval pour autant. Surtout avec le concours de rodéo organisé le mois suivant et il était hors de question pour lui de le louper. S’il l’avait loupé, il serait encore en vie aujourd’hui, mais il était mort en héros et rien que pour ça, je l’aimais encore plus mon p'pa. Il aurait été malheureux à finir ses jours dans un lit d’hôpital.

L’enterrement fut célébré dignement et pour le coup le fils prodigue fit son grand retour pour mon plus grand bonheur. Voilà qui nous raconter sa vie et à quel point il faisait un métier génial et gagnait sa vie le cul posé sur une chaise de bureau. J’avais qu’une envie lorsqu’il ouvrait la bouche, c’était de lu foutre mon poing dans la gueule, mais je savais que par respect pour maman et pour papa même si j’en avais très envie je devais m’abstenir. C’était dur, genre vraiment dur.

Il fallait à présent quelqu’un pour reprendre l’exploitation et forcément, c’était pour Jason et moi. Nous étions les deux plus aguerries dans le domaine et nous habitions sur place. Il était certain que le cadet allait repartir pour la ville aussi vite qu’il était apparu et que nous le reverrons avec un peu de chance que l’année prochaine. Les premiers temps furent compliqués à gérer sans papa et heureusement qu’il y avait Jenny pour remonter le moral de maman. Il n'était pas rare de me voir certain soir partir en ville avec mon frère, il voulait que je profite de la vie et des femmes, je me prêtais au jeu. Le peu de femme avec qui j'avais échangé me paraissaient bien pale en comparaison de Ruby, mais dans le fond, j'étais persuadé qu'elle aurait voulu que je trouve une figure maternelle de substitution pour notre fille. Bref, il fallait que la vie continue et c'était ce que je m'efforçais de faire, je savais que de là-haut papa et Ruby me voyaient. J'espérais qu'ils comprendraient mes choix.

on the highway to hell

C’était un jour comme un autre lorsqu’on apprit ce qui était en train de se passer dans les grandes villes du pays. Moi, je n’y croyais pas perso. Je me revois encore un verre à la main en train de parler fort avec Jason pendant que maman essayait tant bien que mal de regarder les infos. Ce n’était pas très important pour nous, mais elle avait fini par nous faire taire. Il se passait des trucs assez étranges dehors, ma fille qui n’avait pas spécialement envie d’aller à l’école le lendemain profita de l’occasion pour rester avec nous. J’aurais pu tenter de batailler, mais je la comprenais la petite alors j’acceptais sans trop me poser de question. Nous étions beaucoup trop loin de tout dans le coin pour que ça nous tombe dessus, on avait encore de la marge.

Des pensées positives comme toujours en sommes. Rien de vraiment étonnant, ça nous correspondait bien, mais au fur et à mesure les informations devenaient de plus en plus alarmiste. Qu’est-ce qu’on aurait pu faire de plus nous ? On était tellement coupé de tout qu’on était relativement indépendant. Comme le disait si bien Jason, fin du monde ou non, les bêtes avaient besoin qu’on s’occupe d’elle. Alors on continuait, pendant la première semaine, notre vie gardait son rythme, rien ne changeait vraiment, maman était toujours en train de surveiller la situation de très près. C’était Monsieur le Président qui apparaissait sur nos petits écrans ce soir-là. Il nous racontait que tout était sous contrôle. Dans le fond, je n’étais pas certain de le croire, c’était souvent quand c’était le plus dramatique qu’on essayait de calmer la population. Je regardais tout ça d’un air perplexe tant que je n’avais pas vu un de ses trucs de mes yeux, je n’y croirais pas.

Il était devenu évident pour bon nombre de personnes que c’était la merde et c’était pour cette raison que bon nombre de nos employées n’étaient plus parmi nous. J’avais regardé certains d’entre eux partir avec un léger pincement au cœur, mais il était hors de question de s’apitoyer sur leurs sorts. Devant nous, nous avions un tas de boulot à faire et il fallait être prêt pour ça. Les monstres, je les attendais avec mon fusil à l’épaule. Je les tirerais comme des petits lapins, je savais tirer depuis un moment, il fallait protéger le troupeau et j’étais prêt à me battre. On était prêt à se défendre avec mon bro’. On n’était peut-être pas les hommes les plus intelligents du monde, mais on était armé. La situation ne s’améliorait pas pour autant, les messages à la télé se diffusaient en boucle et j’avais fini par débrancher notre satellite parce que ça me fatiguait de voir maman scotchée à ça. C’est quelques jours après que le courant finit par se couper totalement. On était définitivement seuls au monde à ce moment-là.

C’était vers le mois de novembre que l’on aperçut les premiers monstres du côté de nos bêtes. On les avait regardés un peu de travers quand même. C’était une chose d’en entendre parler, mais bien une autre de les voir en vrai. Heureusement, il y avait un grillage entre nous et la créature qui était toute seule. C’était désormais une certitude, nous ne serions sans doute plus tranquilles bien longtemps et ça faisait quand même bien chier. Ce soir-là, j’étais parti me coucher près d’une heure plus tôt, mais en réalité, j’avais passé près l’heure à prier pour que Dieu nous aide. Jason et moi avions tué un homme, même s’il ne l’était plus vraiment. Dans le fond, j’avais peur, mais j’étais l’ainé de la famille et c’était à moi de me montrer fort et de protéger les miens.

Depuis ce jour-là, on en a croisé d’autres. Pas beaucoup à la fois, mais assez pour nous emmerder. Certains ont réussi à s’en prendre à notre troupeau, il y a eu des pertes, mais on ne pouvait rien faire pour réparer ça. C’était bien chiant, mais on devait faire avec, hors de question de baisser les bras pour autant on n’était pas comme ça. Tant qu’on était ensemble, rien ne pouvait nous arriver, j’aimais croire que j’étais invincible. Cependant, c’était totalement faux. Mon frère et moi, on était toujours là près à se défendre à la moindre attaque préfèrent prévenir la menace que la subir, mais nous n’étions que deux et malheureusement, nous ne pouvions pas faire de miracle.

Avec l’hiver arrivèrent les températures plus froides, ici ce n’était pas énorme, mais c’était suffisant pour que maman attrape un rhume. C’était une maladie toute conne et pourtant sans médicament on voyait son état empirer. J’étais presque certain que ce que moi j’appelais un rhume se serait appelé une grippe par Chad, mais c’était un peu un monsieur je sais tout alors son avis ne compte pas. Moi maintenant, je suis persuadé que c'était la maladie qui transforme en rôdeur. Chaque nuit l’un d’entre nous veillait sur elle. Le jour où elle a arrêté de respirer, c’était Jenny qui s’occupait d’elle. Jason et moi avons été réveillés par ses hurlements plutôt que ses pleurs. Elle n’était pas venue nous réveiller à temps. Lorsque je suis entré dans la chambre, maman avait les yeux blancs comme les rôdeurs et avait ses dents plantées dans le cou de ma fille. Il ne me fallut pas faire beaucoup d’effort pour envoyer boulet le corps de ma mère plus loin alors que je prenais ma fille dans mes bras. Je laissais mon frère gérer la situation pour le coup, je devais dire adieu à ma chair. Le dernier vestige de Ruby que je possédais encore. Je l’avais tué moi-même d’une balle entre les deux yeux. J’en étais resté profondément marqué, cette petite, elle était comme Jason et moi quand nous étions jeunes et devoir la tuer m’avait brisé le cœur. Cette nuit-là, nous avions perdu le reste de notre famille.

Il était évident que j’avais perdu une partie de moi ce jour-là. J’aurais peut-être dû arrêter de croire en Dieu et pourtant, il était hors de question que ce soit le cas. Je savais qu’elles étaient toutes deux dans un monde bien meilleur que le nôtre. Elles étaient à présent assises à la droite du père avec papa et Ruby. Une partie de la famille était déjà rassemblée là-haut et attendait que nous les rejoignions, mais le plus tard serait le mieux. Hors de question de se tuer, c’était un pécher qui m’emmènerais tout droit en enfer, depuis ce jour-là, j’avoue que j’ai tout de même beaucoup plus tendance de mettre ma vie en jeu. La mort ne me fait plus peur, les morts ne me font plus peur non plus.

Survivre jusqu’à l’arrivée des beaux jours était devenue de plus en plus compliqué. Je m’étais un peu laissé aller pendant cette période, je ne pouvais pas dire le contraire, la perte de ma femme avait été compliquée, mais j’avais eu Jenny pour remonter la pente, là je n’avais que mon frère et un monde qui s’écroulait autour de nous. Il fallait prendre une décision à présent, le ranch avait perdu beaucoup de son éclat et il était sans doute temps pour nous de déménager. Nous voulions des femmes, de l’alcool et des plages de sables chauds. Les femmes, j’admets c’était surtout pour mon frère. J’avais toujours Ruby dans mon cœur même si elle n’était plus de ce monde depuis un peu plus de seize ans, je l’aimais toujours. Papa nous répétait souvent que les Bahamas n’étaient pas loin et qu’on pouvait presque les rejoindre à la nage de la côte et qu’il le ferait un jour pour nous prouver qu’il avait raison. Il n’était malheureusement plus là pour le faire, alors c’était à nous de lui montrer, enfin on prendrait un bateau se serait plus pratique. Avant de partir, nous avons relâché tous les animaux qui étaient encore sous notre protection, il était hors de question de les laisser enfermé dans l’enclos qui les mènerait à une mort certaine.

On n’était pas vraiment d’accord sur la route à prendre, mais pour la direction on s’était mis rapidement d’accord. On est parti vers l’ouest à dos de canasson. J’avais Cash avec moi, toujours fidèle depuis les années et un second cheval qui transportait mes affaires, il en était de même pour mon frère. La route serait longue, nous le savions et c’était pour ça que nous avions choisi un moyen de transport plus fiable que les voitures motorisées. Il était évident que nous avions choisi d’éviter les grandes villes, les endroits trop risqués. La vie dehors faisait vraiment peur, nous avions été relativement épargnés dans notre campagne natale. Il n’y avait pas autant de morts, autant de casse, je n’étais pas prêt pour tout ça, je n’aurais pas pu imaginer un truc comme ça, même dans mes rêves les plus fous. Au début, je m’étais horrifié de beaucoup de choses et à force, c’était devenu une vision qui ne me scandalisait même plus.

Il m’avait fallu du temps que Jason avant d’accepter tout ça, mais lorsqu’il avait été question de défendre nos biens et nos chevaux, j’étais présent à ses côtés, arme au poing ou non. J’avais tué, oui, je n’avais pas honte de le dire, c’était ma vie où la leur et même si c’était contraire à mes croyances, j’espérais que Dieu était prêt à me pardonner. Tous les soirs où presque je lui demandais pardon pour ce que j’avais fait dans la journée, mais je me réveillais tous les matins en étant prêt à recommencer. C’est lors d’un affrontant qu’on put apprendre que si nous ne tirions pas dans la tête, la personne pouvait se relever et se transformer en rôdeur. Il fallait donc soit être rapide, soit tirer dans la tête.

Durant notre voyage nous avons fait une pause pendant l’été, histoire de pouvoir nous reposer un peu et nous ressourcer. Pendant cette période, nous avons également fait l’inventaire de tout ce qu’on avait et de tout ce que nous avions pris aux personnes que nous avions rencontrées sur la route, il n’était pas question de regretter, c’était un simple fait. Malgré tout, je n’en oubliais pas ma quête initiale et je savais que nous repartirions à un moment donné, les Bahamas toujours dans le viseur.

Inlassablement, nous reprenions la route, notre plan était simple, aller tout droit, droit sur la côte. Cependant, les rôdeurs ne l’avaient pas entendu de cette oreille. À de nombreuses reprises, nous avons dû rebrousser chemin, prendre une autre route, nous sommes montés sans doute plus au nord que ce que nous avions prévu à la base, mais au final, nous sommes surtout parties du mauvais côté, c’était en arrivant dans l’Oregon que nous nous sommes rendu compte de notre erreur. Il n’était même pas envisageable de faire demi-tour pour les Bahamas à ce stade-là. Traverser la moitié du pays avait été compliqué, alors refaire le chemin en sens inverse était de la folie, ce que nous aurions pu faire en soi. Sauf que nous avons réalisé que la partie la plus problématique dans ce plan c’est que nous n’avions aucune compétence en pilotage de bateau.

Loin de nous laisser abattre pour autant nous avons repris la route vers le nord, pourquoi le nord ? Simplement parce qu’il y a des ours là-bas et on aimait la chasse, alors la chasse à l’ours ça devait être cool, genre vraiment. Et puis de toute façon au point où on en était, on était plus vraiment à ça prêt. Nous sommes arrivés dans l’état du Washington au début de l’année 2017, après un voyage de près d’un an. C’était légèrement long et inutile au final, mais par moment, ça avait été marrant.

Malheureusement, plus nous nous approchions des grandes villes, plus les rôdeurs étaient nombreux autour de nous et plus les chevaux devenaient compliqués à gérer. C’est mon frère qui finit par prendre la décision, nous devions les relâcher, nous n’avions pas eu le choix. C’est le cœur lourd qu’on avait regardé partir nos compagnons, ils n’avaient pas voulu nous laisser au début, mais nous ne leur avons pas vraiment laissé le choix. C’était mieux pour eux et pour nous. C’était triste, mais c’était la vie, les choix qu’elle nous force à faire ne sont pas toujours les meilleurs. Il me semble qu’on avait relativement bien picolé cette nuit-là, triste d’avoir perdu nos amis, mais on était ensemble. Nous avions fini par trouvé des motos pour continuer la route vers le nord, notre voyage ne s’arrêtait pas encore ici. Il nous restait quelques miles à faire.

En ville, c’était compliqué de survie, mais gérable. On faisait ce qu’il fallait. Hors de question de se laisser abattre, au final, on avait préféré les rues de Seattle à la forêt environnante, on pourrait toujours changer de ligne directrice plus tard à l’arrivée des beaux jours. Cependant, on n’a jamais eu l’occasion d’y réfléchir puisqu’on s’est fait accoster par un groupe de personne, aux alentours du mois de mars. Avec Jason, on s’est regardé quelques secondes histoire d’accorder nos violons, mais il était évident qu’on serait mieux avec eux que tous seuls comme deux clampins. On était des bouseux, c’est vrai, mais on était armé et on était prêt à aider.

La vie dans ce groupe fut assez compliquée pour moi au début, j’avais toujours eu du mal à me mélanger aux autres, cependant je pouvais compter sur mon petit frère pour m’aider à me sociabiliser un peu. Certains scientifiques du groupe se moquaient de mes croyances, mais j’étais fier de ce que j’étais et je n’étais pas prêt à changer d’avis sur la question. Dans le groupe, je me montrais utile. Je n’étais sans doute pas aussi expérimenté que les militaires, mais j’étais un homme d’extérieur, toujours prêt à bricoler des trucs, jouer de sa force, monter la garde ou partir en ravitaillement. D’ailleurs avec Jason, nous formions sans doute un superbe binôme lorsqu’il était question de partir chercher des choses. Je n’appréciais pas forcément tout le monde, mais dès qu’on me demandait un coup de main tant qu’il n’était pas question de calculer ou de trop réfléchir, on pouvait compter sur moi. Rejoindre le groupe était un choix que nous n’avions jamais regretté mon frère et moi, le groupe était sympa même si cela ne ressemblait pas à l’île que nous voulions atteindre de base.

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fiche (c) elephant song.
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:12

PREMS ! Bienvenue avec ce nouveau compte qui claque ! Smile
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:13

Merci Smile GG!
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:15

Welcome back Gabriel Me(r)l
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:17

Merci Very Happy Je m'attendais à une blague avec Merl - Mel! Voila, c'est fait xD
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:20

Ahah rebienvenue Very Happy tu as un truc avec les rednecks toi
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

Mar 30 Mai 2017 - 22:34

Tu enfonces des portes ouvertes? Y en a pas assez, je remonte le quota Very Happy
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Re: Hi. Glad to meet you. Merl T. Rogers, paranoid bastard.

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