No Time Like the Present
Lun 12 Juin 2017 - 23:19
La discussion avec Nans était un peu plus ardue que prévu. Il faut dire aussi qu’il n’était pas très rassuré à l’idée de laisser son fils partir tout seul dehors. Ian n’était pas du genre super héros. Il n’avait pas beaucoup confiance en lui, pas beaucoup de capacité, et il n’était pas ressortir dehors depuis près d’un mois déjà. Cependant, il n’avait pas le choix. Il devait aller dehors pour Thalia, il avait été convenue qu’il se fasse accompagné par son père, voir même son fils, mais pas qu’il y a aille seul. Il était le médecin du groupe, il n’était pas le seul c’était vrai, mais tout de même…
L’homme était en train de voir rouge. C’était pourtant bien rare de le voir en colère, son état d’esprit avait changé. Il était en train de s’affirmer un peu. Les mauvaises langues diraient sans doute qu’il était temps qu’il assume un peu ce qu’il était, d’autres diraient sans doute qu’un miracle était en train d’arriver en tout cas, Ian était parfaitement remonter et prêt à agir, même seul. Surtout seul puisque qu’il était en train d’essayer de convaincre son père de le laisser partir.
- Je sais que tu veux me protéger, mais il est temps que je fasse ça tout seul comme un grand.
- Fraser, tu vas te faire tuer et Thalia ne sera sans doute pas très heureuse de l’apprendre.
Comme à son habitude, son père l’appelait par son deuxième prénom, d’habitude lorsqu’il l’entendait l’appeler comme ça, l’urgentiste se figeait, mais aujourd’hui c’était différent. Il était prêt à se dresser, il restait debout en regardant son père dans les yeux, enfin pas vraiment parce que l’ombre de sa casquette masquait ses yeux à Ian, mais on pouvait tout de même saluer l’effort. Il ajouta alors avec force.
- J’ai besoin de sortir seul, j’ai besoin de me prouver que je peux gérer ça. Ne t’inquiète que demain soir si je ne suis pas rentré, pas avant.
- Tu es sûr de ton coup ?
- Oui.
- Dans ce cas, va, et ne me fait pas regretter mon choix.
Son père lui colla alors une accolade sur le dos. Il était étonné d’avoir vu son fils se défendre, mais il était en même temps un peu fier. Il ne le dirait pas parce que ce n’était pas comme ça qu’il avait été élevé et qu’il avait élevé son fils en retour, mais l’envie y était tout de même dans le fond. Il accompagna même sa progéniture jusqu’à l’entrée du camp et le regarda s’éloigner.
Ian n’avait jamais pensé que ce serait aussi simple de se dresser contre l’autorité paternelle, il ne savait même pas comment il avait réussi cet exploit en tout cas, à présent, il marchait en direction du premier magasin de sa liste. Il voulait faire plaisir à sa femme et ça commençait par ça. Il espérait que son père réussisse à passer assez inaperçu dans le groupe pour que Thalia ne le repère pas et comprenne tout ce qui s’était passé. Ian vivait son premier baptême du feu, son sac sur le dos, la gorge sèche et sa carte dans les mains. Il ne connaissait pas bien la ville, mais il avait appris à se repérer donc ça ne devrait pas être si mauvais que ça en théorie. Il espérait cette fois si ne pas tomber sur des méchants, il était seul et n’avait personne à protéger, c’était de ça qu’il tirait sa force habituellement, il devrait donc apprendre à se défendre tout seul. Il essayait d’inspirer et d’expirer à rythme régulier alors que le premier rodeur arriva à sa hauteur, il devrait le tuer. Il rangea rapidement sa carte et détacha la batte de baseball qui était fermement attachée à son sac et s’en servit pour asséner un coup sûr le crâne de la créature qui s’effondra devant lui. Il continuait à penser que c’était des malades qui n’avaient absolument pas choisi ce qui leur était arrivé, mais il n’avait plus d’état d’âme à tuer.
Un peu plus loin dans l’horizon, il remarqua qu’un rôdeur venait de s’écrouler également, est ce que ça voulait dire qu’il y avait un humain dans le secteur. Son âme lui criait de faire demi-tour, mais étant donné qu’il voulait se prouver à lui-même de quoi il était capable, il devait y aller. Il raccrocha sa batte pour prendre son 9mm en main. Il devait avoir l’air un peu menaçant tant qu’il ne savait pas si la personne était ami ou ennemie. Lorsqu’il fut à portée de voix, il prit la parole.
- Je ne suis pas là pour vous piller ou faire du mal. Je veux simplement me rendre trois rues plus loin. Si vous me laissez passer, il n’y a pas de raison que cela se passe mal.
L’urgentiste était toujours aussi polie. Il avait fait en sorte de parler avec une voix forte, il se voulait convaincant ou convaincu, il ne savait plus trop.
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Re: No Time Like the Present
Mar 13 Juin 2017 - 23:07
Une voiture explose de l'autre coté du garage. Pas une grosse explosion, il ne devait plus avoir grand chose. Mais suffisamment pour faire sortir Yslen du bâtiment et se frayer un chemin vers les hauteurs. C'était pas prévu ok! Quel est le con qui a laissé un truc inflammable près d'un véhicule aussi, qui plus est avec un mec dévoré et armé dedans. Une arme ça s'utilise, surtout quand y'a un rôdeur dans le coin. Le blond admettait avoir peut-être fait exprès de viser le baril inflammable, mais c'était un peu le jeu du hasard, il ignorait que ça ferait cet effet. C'est pas lui qui a fait des études, donc il voit il tire ou il découpe et jusque là, si c'est du nuisible, ça lui a toujours sauvé le cul. Il regarde, perplexe, ce qui reste du petit garage et se dit que le nuisible forcément mort avec. Peut-être qu'il devrait quitter Seattle, avant de faire s'écrouler les immeubles, lui et sa chance légendaire. Il fait une gueule de gosse qui a fait une connerie comme quand il avait sept ans, et finalement son visage s'affaisse et son habituel je m'en foutisme relativiste reprend le dessus. Il hausse une épaule et s'éclipse calmement, pour regagner le sol plusieurs centaines de mètres plus loin par une échelle de secours. Un peu plus, et il se retrouvait la face par terre. Il est pas léger ni petit. Quelle breloque, y'a plus rien qui tient debout dans cette ville. Mais il fait avec. Il fait avec tout en fait, même les bonnes femmes qui essaient de l'empoisonner ou les mecs qui essaient de le plomber en tirant comme des pieds. Faut pas mettre les armes à feu dans les mains de n'importe qui, mais personne n'écoute et elles finissent toujours dans les mains des plus cons. C'est pas trop son truc, et c'est déloyal quelque part. Quand tu chasses, tirer sur une cible, ça lui ote l'opportunité de se défendre ou de fuir. C'est non équitable. Et il sait de quoi il parle, il a encore de marques de certaines rencontres qui auraient pu se finir par ... bah par rien en fait puisqu'il serait mort et revécu en mort vivant ou un truc du genre. Il préfère les appeler des nuisibles. Il s'est fatigué à les surnommé par de poétiques noms amoureux.
Il est crevé aujourd'hui, un peu trop, il est temps qu'il se mette en quête de son futur dodo du jour, un trou, ça fait souvent l'affaire du moment que ça ferme bien et que c'est à l'abri des regards. Ou bien un toit où ils ne peuvent pas monter, c'est souvent une autre alternative, lui qui a l'habitude de grimper n'importe où. Il jette un coup d'oeil au ciel en ouvrant un paquet de barre de céréales qu'il a trouvé dans le garage de tout à l'heure. La fumée est encore un peu visible, mais pas sur que le bruit se soit entendu, il n'a pas fait pété une station service non plus. Cela dit, ça pourrait être divertissant, et rechauffant, surtout l'hiver. Ça brule bien le rôdeur. Tout en s'enfilant la barre rachitique pas encore périmée, il passe au dessus de reste de corps, détaillant la chose. Oh, il a plus grand chose celui là. Peut-être bien que les corbeaux lui sont passés dessus après coups. Ça nettoie bien ces bêtes. Étonnant qu'elles soient pas contaminés. Qui sait, c'est peut-être dans les corbeaux qu'il y a le remède, mais pas sûr qu'il y ait encore des scientifiques pour faire des perfusions à ces saletés qui volent et qui te regardent de biais quand tu passes le coin de rue. Yslen n'a jamais été trés proche des animaux, il s'en méfie, sauf quand il a la dalle. Faut pas être difficile. Jusque là, il s'en sort pas trop mal. Il s'arrête d'un coup après son enjambée en jetant son papier dans une poubelle à coté de lui. Quoi, on pollue pas. Faut montrer l'exemple. En réalité, il s'est surtout arrêté parce qu'un rôdeur vient de sortir à deux mètres de lui, et qu'il a juste le temps de se saisir de la hache qui reste dans les déchets du corps pour lui éclater dans la tête, sous peine de se faire niaquer la gorge.
Le col remonté jusqu'au nez après avoir fini son repas, et même s'il fait chaud, il s'épargne les giclements possibles, et grimace en arrachant la hache. Dé...gueu. Comme d'hab. Il se préoccupe de la pollution d'un papier, mais se dit que ça, ça pollue dix fois plus. Umph... Il se dit aussi que d'ici deux trois ans, il aura probablement perdu la raison, ça devient n'importe quoi ses priorités des fois. Et puis non, un papier, c'est moi crade, il va pas se faire chier à mettre ce cadavre dans la poubelle avec le risque d'ingérer un morceau ou de se retapisser de ce sang glauque et vaseux qu'il voit vert kaki. Il a l'impression d'être dans un marécage depuis que le monde s'est barré en couilles. De la vase partout bien que son esprit de daltonien ait conscience que ce soit du sang. Il plaint les gens qui ont des yeux normaux, ça doit être bien violent psychologiquement...
Il s'approche d'un recoin de mur et jette un oeil, la hâche en main, un truc bien rouillé qui doit porter le pire tétanos sur terre, pour voir un type se confronter à un rôdeur avec une batte. Ouh... En plein dans... dans... il essaie de distinguer quelle partie à voler en éclat, mais un second nuisible se pointe, sortant tout juste par une porte de bar. Yslen regarde sa hache, et son pied frôle un déchet au sol qui fait du bruit. Merde... grand moment de solitude. La hache finit dans la tête du macabé contaminé, avec tout sa force, la fendant en deux. Pire que l'autre. Il devait plus avoir beaucoup d'os celui là. Yslen regarde les morceaux tomber par terre, il ne s'y fera jamais. Y'a de l'animation aujourd'hui, ça fait bien trois jours qu'il a rien buté ou cassé. Et pour couronner le tout le manche se défait de la partie métallique de la hache. Tombant avec le cadavre au sol. Le blond sous capuche regarde le manche imbibé de sang, surpris, quand il entend l'autre homme le menacer. Il relève les yeux et croise son regard, et aussi le canon du 9 mm. Ça lui manquait. Cette douceur.
Une main en avant, en signe de paix, il baisse la protection de son bas de visage et soulève un peu sa casquette.
"On se détend, j'ai aucune intention de..."
Il lâche le manche de la hâche, libérant sa main d'une quelconque arme, quoi que celle là pourrait plus tuer grand monde.
" Là, ok. Je vous approche pas si vous voulez, mais... trois rues plus loin, par là, c'est pas une bonne idée... y'a eu un peu de bordel ça a du attirer de la vermine..." expliqua Yslen en montrant la zone, sans avouer que c'était lui la source. "Vous cherchez un truc en particulier ou c'est juste... du pillage...?"
C'est pas qu'il veut se montrer sympa, mais vivre seul alors qu'on a été habitué toute sa vie à vivre en groupe, c'est emmerdant. Ça veut pas pour autant dire qu'il veut vivre avec un gros groupe dans cet univers post apo... enfin du moins, il ne croit pas. Mais s'il a un peu de compagnie de temps à autre, il va pas faire son chien. Ce mec a pas l'air d'un gros dur sans cervelle, alors ... pourquoi pas. On chasse jamais sa nature très longtemps. Trop bon trop con comme on dit.
" Vous voulez bien baisser ce ..."
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Re: No Time Like the Present
Mer 14 Juin 2017 - 2:09
Il voulait se montrer imposant, il voulait faire savoir qu’il avait le dessus, mais ce n’était pour autant qu’il avait retiré la sécurité de son arme, à cette distance, l’homme en face de lui ne pourrait de toute façon pas voir la différence. Il était évident que pour lui il y avait juste le canon d’une arme pointé en sa direction. L’urgentiste n’en tirait aucune satisfaction, simplement qu’il savait que c’était ce qui pouvait faire la différence entre la vie et la mort dans ce genre de situation. Il avait entendu son père et Thalia répétaient ce genre de phrase à longueur de temps et lui voulait vivre. Il voulait pouvoir se dire que ce soir, il serait de nouveau chez lui en sécurité, il devait changer, évoluer, grandir, c’était son épreuve et il devait s’en montrer digne. Il n’était certes pas un leader et n’en serait jamais un, mais il était temps pour lui de devenir responsable. Visiblement, il avait été assez convainquant puisque l’homme en face de lui lâchait son arme et se montrer coopératif. Il avait presque envie de souffler un soupir de soulagement et de baisser son arme, mais il ne pouvait pas baisser sa garde aussi facilement. Il devait rester sur la défensive, du moins encore un peu.
L’homme en face de lui se montrer raisonnable et c’était vraiment agréable, pas de menace en l’air pas d’appeler à l’aide. Une simple négociation. Quelque chose qu’il était capable de gérer comme un grand. Du moins, il n’avait pas le choix. Il hocha la tête comme pour confirmer les dires de l’homme, il était en effet préférable qu’il ne s’avance pas, du moins pour le moment, il avait fait confiance à Liam par le passé, il pouvait faire de même avec cet homme c’était certain, mais il devait l’évaluer un peu plus. Oui, il était plus méfiant depuis que c’était arrivé, mais c’était Ian, alors il ne lui fallait pas grand-chose, il ne voyait pas le mal partout, mais il était relativement pessimiste.
- Je suppose qu’il va donc falloir que je me trouve un autre chemin dans ce cas.
Il avait répondu d’un ton clair, qui ne se voulait ni menaçant, ni apeuré. Cependant, l’information qu’on lui donnait ne l’arrangeait pas. IL n’avait pas vraiment prévu d’itinéraire bis, mais tant pis, il trouverait autre chose. Il sauterait sans doute le magasin qui n’était pas loin pour sauter au suivant, il était peut-être courageux d’être sortie tout seul, mais il n’était pas téméraire non plus. Son regard n’avait pas bougé de l’homme qu’il maintenant toujours en joue. Ses bras refusaient d’une certaine façon de descendre, c’était comme s’il était incapable de faire autre chose ce qui était sans doute un peu effrayant pour l’homme en face de lui, qui semblait plutôt enclin à discuter. Est-ce qu’il n’avait pas vu d’être humain depuis longtemps ? Sans doute un peu, lui n’était malheureusement pas très bavard en temps normal ce qui ne lui permettrait sans doute pas de faire énormément d’interaction sociale avec. Cependant, c’était sans doute mieux que rien. La question qu’il soulevait était ensuite légitime, il avait peur pour ses affaires ce qui était largement compréhensible, mais il avait bien annoncé qu’il ne lui ferait pas de mal et pour lui cela impliquait également ne pas mettre en danger sa survie.
- Qu’est-ce que tu entends en utilisant le mot pillage ? Non je ne vole pas les gens si c’est ça ta question…
Ian ne se reconnaissait plus vraiment, il semblait imperturbable, visiblement changer. Cette idée de sortir seul était la meilleure qu’il avait depuis bien longtemps. Il regardait l’homme en face de lui, ce n’était clairement pas une menace, s’il avait voulu l’agresser, il lui aurait sans doute déjà et puis, il faut dire qu’à ses yeux, il avait tout de même une bouille sympa. Il le trouvait plutôt sympathique, il en avait presque oublié l’arme qu’il pointait sur lui. Il était évident que ce n’était pas le cas de l’homme qui était en face. Ian préféra fini par faire ce qu’il aurait voulu faire depuis le début et rangea l’arme à sa ceinture.
- Désolé, on est jamais trop prudent, pour tout te dire, je n’avais même pas retiré la sécurité. Mon but n’était pas de te menacer, simplement de m’assurer que je m’en sorte en vie.
Il fit un petit sourire gêné, il était comme ça après tout, il avait encore du mal à rester sérieux vraiment longtemps, le petit garçon chétif était toujours là dans le fond, même s’il essayait de le cacher et qu’il avait réussi du moins un peu. Il n’était pas question de rester froid plus longtemps, cet homme ne lui avait rien fait de mal, il était simplement tombé sur sa route.
- Je m’appelle Ian, je suis à la recherche de vêtements pour ma femme et comme elle est enceinte, je ne veux pas qu’elle prenne le risque de sortir.
Voilà, il était clair que l’image que l’homme pouvait avoir de Ian changerait du tout au tout. L’urgentiste avait cette tête de chiot qu’il avait comme à son habitude, celle qui le rendait adorablement innocent et qu’il utilisait bien souvent sans s’en rendre compte. Lui donnant sans doute un air d’enfant incapable de se défendre, même s’il avait déjà trente-sept ans et qu’il allait bientôt être papa pour la seconde fois ce qui prouvait d’une certaine façon que c’était bel et bien un homme.
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Re: No Time Like the Present
Jeu 15 Juin 2017 - 23:06
Yslen observe l'embout de ce canon neuf millimètres. C'est pas que ça le stresse mais personne n'aime avoir une arme braquée sur soi. Il ne bouge pas, les mains en l'air, le visage calme, sans aucun geste qui puisse penser qu'il va lui même sortir une arme, arme qu'il n'a pas d'ailleurs donc bon. Un autre chemin? Il en veut dis donc, et vu son package c'est pas un solitaire, plus un mec qui vient d'un camp du coin et qui fait son shopping. Les solitaires, il les reconnait, à leur peau, à leur façon de se déplacer, et d'appréhender les étrangers ou les nuisibles. Lui, il est trop ... civilisé pour en être un. Mais il garde pour lui cette déduction, il sait juste qu'il n'a pas affaire à un taré d'aliéné qui fait la troisième guerre mondiale tout seul. Mais un autre problème se pose. Ces mecs là ont la gâchette facile, manquerait plus qu'il le plombe par accident. Il en avait vu passer deux trois pas loin avec ces conneries de stressés de l'apocalypse. Donc faute de le prendre pour une menace , il le prend quand même comme un potentiel problème en attendant de voir la suite.
"Bah.. un mec qui pille prend tout et n'importe quoi, il vide. Ça sert à rien que je te propose mon aide pour ça. Par contre si tu cherches un truc en particulier..." Il hausse une épaule pour montrer sa bonne volonté.
Il regarde le flingue se baisser et baisse à son tour les mains, pour regarder les mains, enjambant le corps qu'il a éclaté avec la hâche. Une hache bien merdique soit dit en passant. Faudra qu'il pense à en trouver une dans un des immeubles, un truc qu'on laisse bien planquer dans les boites spécialement faites pour les pompiers. Les pompiers... il doit y en avoir autant que ses orteils sur cette terre.... Qui sait peut-être que des mini iles ont été épargnées par cette horreur qui durent depuis un an? Pourquoi il pense à ça lui, on s'en fout des iles! Seattle c'est pas la joie c'est tout et c'est pas avec une pirogue qu'il pourrait atteindre ces soit disant bouts de terre, pire encore si c'est pour y trouver que des nuisibles. Seattle en fait c'est pas si mal. Comme disait sa mère, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Yslen se penche pour ramasser un truc qui traine par terre et le foutre dans sa poche. Objet fugitif. Ça peut arriver quand on se retrouve en proie avec un bipède moisi. L'envie de bailler le prend mais il se retient, il n'a pas dormi depuis la veille mais il tient pour le moment.
" Si j'avais voulu te tuer, je suis pas sûr que j'me serai montrer avant que tu te rendes compte de la fin..., dit-il aussi avec un léger sourire en écho à celui de l'inconnu.
Quant au fait qu'il ne l'avait pas menacé, comment dire que viser un mec avec un flingue, c'est quand même menacer non? Sinon ça s'appelle comment? Ah y'a pas à dire, les dictionnaires, c'est plus ce que c'était aussi.
"Yslen. On peut contourner par les toits, y'a un accès par là, qui donne sur le toit d'un étage de petites ruelles pas franchement accessibles pour ces merdes. Je crois que y'a une boutique de Babytruc là bas. Je sais pas ce que ça vaut, mais c'est à quoi.. une demi heure par là haut. Si tu te sens de grimper, je te montre le chemin si tu veux. Et je suis seul, va pas croire que je t'embarque dans un traquenard... au pire, fouille moi, et garde ton flingue sur ma tête si ça peut te rassurer pendant le trajet."
En même temps qu'il explique, il montre le trajet à suivre par les hauteurs, surveillant par la même occasion autour d'eux si d'autres saloperies montraient le bout de leur nez.
"On a l'impression que ça finit jamais...ça repousse tout le temps ces merdes..." maugrée-t-il calmement pour lui-même avant de sortir une gourde en métal et boire un coup.
Il le détaille un peu et lui tend lentement sans le lâcher des yeux. "Partant? Ça me cassera un peu ma solitude."
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Re: No Time Like the Present
Ven 16 Juin 2017 - 16:59
Donc la question n’était pas de savoir s’il avait pour but de le piller. Ian était soulagé que l’homme ne pense pas un truc comme ça, il avait réussi à se faire un ami d’une certaine façon. Enfin, ami, le terme était sans doute un peu fort, compagnon de galère serait sans doute plus approprié pour décrire la relation qu’il avait avec l’homme. Enfin pour le moment rien n’était décidé, il n’avait pas encore totalement joué cartes sur table. Et la remarque de l’homme en face de lui, lui fit alors froid dans le dos. Il aurait pu le tuer sans qu’il s’en aperçoive…
Dans le fond, il avait sans doute raison et Ian s’en rendait bien compte qu’il n’était pas l’homme le plus débrouillard du monde et qu’il n’avait repéré l’homme en face de lui que parce que lui était occupé à gérer un rodeur. Ian avait le cœur lourd en pensant à ça, il aurait tellement pu être mort, il essayait de ne pas montrer sa peur vis-à-vis de cette information, mais c’était tout de même assez compliqué. Il prit sur lui une fois de plus. Il devait rester fort, le plus longtemps possible, il devrait faire en sorte que son père soit fier de lui lorsqu’il raconterait son aventure en rentrant chez lui. Il penchait la tête sur le côté un instant, mais ne préférait pas répondre à la remarque, lui donnait raison serait sans doute la meilleure façon de le tenter plus tard. Il était préférable qu’il ignore ses pauvres capacités à se débrouiller seul. Il n’avait jamais entendu un prénom comme le sien par le passé, se demandant même quel genre d’origine cela pouvait avoir. Il haussa les épaules l’air de rien avant de réfléchir à ce qu’il était en train de lui dire.
- Je n’ai jamais fait ça par le passé, c’est dur ? Je veux dire, je ne pense pas avoir le vertige…
Ce n’était jamais évident de sortir de sa zone de confort c’était certain, l’homme lui proposer de le fouiller ou de continue de le menacer, mais Ian était toujours aussi crédule et se contenterais sans doute de le croire sur parole ce qui serait le plus simple pour lui. De toute façon, il n’avait jamais fouillé quelqu’un et s’ils tombaient sur des monstres, il fallait qu’il soit capable de se défendre que ce soit pour se sauver la peau ou le sauver lui. Il avait fait son choix même si c’était sans doute légèrement irresponsable de sa part, il espérait que le fait qu’il ne lui est pas collé une balle dans la tête jouerait en sa faveur. En tout cas, il ne ferait pas ce que l’autre avant proposé parce que ça ne lui paraissait pas correct.
- Je te fais confiance Yslen, se serait contre-productif de faire le contraire. S’il y a du raffut par là-bas, il serait préférable de bouger et de ne pas s’éterniser ici outre mesure, du moins si on ne veut pas avoir de mauvaise surprise.
Rester statique était la meilleure façon de se faire surprendre par l’ennemie, il s’en était déjà rendu compte à de nombreuses reprises. Il avait déjà l’impression de voir des malades se diriger dans leurs directions. Ce n’était que des silhouettes dans le lointain, mais il était évident qu’elles venaient dans leurs directions et qu’il était préférable qu’ils s’en éloignent le plus rapidement possible. Il rangeait son arme à feu à sa ceinture de façon correcte avant de jeter un dernier coup d’œil sur les toits que lui avait montrés l’homme en face de lui. Il n’avait pas vraiment le choix au final. Alors il ajouta dans un ton qui se voulait compréhensif et prêt à affronter sa peur.
- Ouvre la route je te suis. Le problème concernant les morts, c’est qu’il y en aura toujours tant qu’il y a des êtres vivants.
L’urgentiste avait beaucoup étudié tout ça, enfin assez pour savoir de quoi il était question, assez pour savoir qu’à part si l’on mourrait en se prenant une balle dans la tête, on deviendrait à son tour un rôdeur et l’idée d’en devenir un lui-même lui faisait vraiment peur. Il préférait ne pas en parler parce qu’il était évident qu’on le prendrait sans doute pour un homme étrange d’avoir peur de devenir comme eux et non pas de mourir. C’était un peu paradoxal tout de même, mais c’était Ian, il lui suivait l’homme qu’il avait devant lui prêt à remettre sa vie en jeu une fois de plus.
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