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I Got No Tolerance For Little Evil Entities.

Sam 12 Aoû 2017 - 22:59

Il était évident que ce matin, je m’étais levé du pied gauche. Il y a des jours comme ça où quoi qu’on fasse tout se passe mal. Le réveille de mauvaise humeur, le petit déjeuner au gout médiocre, un Jason qui ronfle comme un pacha dans la chambre à côté et un chiot qui aboie pour sortir. Les astres avaient décidé que moi, Merl Timothy Rogers allait passer une journée de merde, quand les jours comme ça arrivent, bien souvent, je décidais de prendre mon cheval et de me barrer tout droit jusqu’à ce que le soleil soit bien haut dans le ciel, je m’arrêtais alors une heure ou deux, le temps de manger et de laisser à mon dada le temps de se reposer avant de faire le chemin dans l’autre sens et de rentrer chez moi. Bien souvent, il était déjà suffisamment tard pour aller se coucher. J’évitais donc cette journée de merde.

Ce matin faisait partie de ce genre de jour où je priais pour que le soir soit déjà là, mais ce dernier ne venait malheureusement pas. Alors, il fallait bien se lever, j’avais été voir Kirkwood et je lui avais alors ouvert la porte. Ce n’était pas la première fois qu’il réclamait pour sortir et au final, j’étais plutôt content qu’il le fasse c’était signe qu’il commençait doucement à être propre. Je l’avais regardé un instant gambader dans la pelouse avant de m’intéresser un peu plus à ce qui pouvait avoir à grignoter dans la maison. Comme souvent, je me promenais en caleçon les yeux gonflés par le sommeil, ce n’était pas trop le moment de venir me faire chier. J’eus le temps d’émerger de tout ça de façon presque normale.

Enfin après avoir trouvé un truc à mettre dans mon estomac, j’avais fini par m’habiller l’air de rien. Il ne me fallut pas vraiment longtemps pour enfiler mon jean et ma chemise à manche courte. J’étais plutôt content d’avoir trouvé des fringues à ma taille quelques jours plus tôt. Je n’avais pas le courage d’enfiler mes santiags et tout de façon, je ne le faisais pas quand j’étais à l’intérieur du camp, j’avais trouvé une paire de baskets débraillée et je les mettais souvent pour trainer dans le coin, elles étaient complètement défoncées, une partie des lacets étaient manquant, mais c’était très bien. Je commençais à trouver étrange que mon chien n’ait pas encore fait son grand retour parmi nous. Il ne mettait en temps normal pas autant de temps à faire ses besoins.

Sans vraiment réfléchir plus longtemps, j’attrapais mon chapeau accroché négligemment sur le mur près de l’entrée avant de le mettre sur ma tête. Chercher mon chien dans le camp, oui pas de problème, le faire sans mon stetson, hors de question. Je savais pister un animal, ce n’était pas vraiment un problème, mais pour le coup, si quelqu’un l’avait trouvé mignon et avait décidé de le porter à bout de bras, je n’aurais aucune chance de mettre la main dessus sans demander de l’aide autour de moi. Première personne que je croise.

- Excuse-moi, tu n’aurais pas vu mon chiot ?

Première réponse négative, deuxième réponse négative et ainsi de suite. Bordel, un chiot de cinq mois ça ne disparait quand même pas comme ça. Si je ne le retrouve pas, Jason va me tuer c’est certain, c’est peut-être mon animal de compagnie, mais il n’arrête pas de répéter que je suis incapable de m’en occuper, ça serait lui donner raison bordel. Il est évidemment hors de question que je donne raison à mon allumé de frère. Je remarque une fille un peu plus loin, peut être qu’elle l’a vu dans un coin du camp, aller, on y croit, ça ne me coute rien de lui demander aussi.

- Hey, excuse-moi…

Je l’interpelle sans aucune vergogne, mais c’est évidemment ce que j’avais fait également avec les autres. Intérieurement j’étais en train de croiser les doigts dans l’espoir qu’elle ait au moins un minimum d’information.

- Je suis à la recherche de mon chien, Kirkwood, il est haut comme ça et à juste quelques mois, tu ne l’aurais pas vu par hasard ?

J’essayais de me rappeler de son prénom, mais je n’y arrivais pas, est-ce qu’elle était amie avec Casey ? Pas la moindre idée en tout cas. Il y avait beaucoup trop de monde dans ce camp et du coup beaucoup trop de prénoms à retenir pour ma pauvre petite tête.
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Re: I Got No Tolerance For Little Evil Entities.

Mar 22 Aoû 2017 - 23:00

Pour une fois, Abbigail cachait à tout le monde ce qu'elle ressentait... Elle avait hésité à y aller, à cette expédition externe, une fois de plus. Et une fois de plus, elle avait raté l'occasion de mettre un peu de piment dans sa vie qui était, il fallait le dire, trop monotone. Et dieu -enfin, s'il existait- savait qu'elle regrettait amèrement une fois de plus cette décision. Depuis ce moment, la jeune demoiselle devait avouer qu'elle s'était un peu plus plongée dans ses réflexions plutôt que d'aller parler avec les voisins de sa bâtisse, comme à son habitude.

Aujourd'hui était un jour légèrement nuageux, mais ça et là filtraient des rayons faibles de soleil, réchauffant quelque peu l'air frais fraichement installé sur Fort Ward.  Cela faisait, il fallait bien de l'avouer, du bien au moral d'avoir un peu de beau temps quand on se sentait un peu patraque, un peu déçu de soi-même. Les jours précédents, il n'avait fait que pleuvoir et on en voyait d'ailleurs encore les traces si on regardait le sol humide, peinant à sécher malgré l'aide timide du soleil.

Abbigail sortait à peine de son habitat qu'elle sentit un petit coup de vent lui soulever ses cheveux bruns clairs et elle soupira de contentement en fermant les yeux. Malgré le bruit que les personnes faisaient en discutant ou en travaillant, il y avait toujours quelque chose d’apaisant à Fort Ward. Même si elle voulait voir à quoi ressemblait « l'extérieur », cet endroit, c'était son chez soi, même si elle n'aimait pas forcément chaque habitant qui y vivait.
Les seules personnes avec qui elle avait encore du mal à faire confiance étaient les nouveaux-venus au camps. Certes, cela faisait un moment qu'ils étaient là, désormais. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir une méfiance envers chacun d'entre eux, parce que par le passé, c'était bien des inconnus qui avaient brisé leur petit coin de paradis.

Elle descendit lentement ses marches en bois pour faire une petite promenade dans un des coins un peu vert du coin, là où elle pouvait se détendre avant d'aller se mélanger aux autres et discuter. En s'approchant du minuscule « parc », si on pouvait appeler ce lieu un parc, elle entendit soudainement des petits couinements, comme un animal apeuré, provenant d'un buisson vers sa droite. Curieuse, elle s'approcha lentement du bruit et vit un petit chiot qui semblait être perdu, terrifié. Quelqu'un devait l'avoir perdu ou celui s'était peut être égaré et ne parvenait plus à retrouver son chemin ?

Elle se décida à tenter de l'approcher, même si celui-ci avait l'air craintif, histoire de peut-être l'héberger le temps de retrouver le propriétaire. Après tout, Abbigail était bien connue pour sa volonté d'aider les gens du campement, alors mettre l'animal à l'abris pour qu'il retrouve son foyer ensuite ne lui posait pas de problèmes.

-Psst ! Hey petit, ne t'inquiètes pas, je ne te veux pas de mal.

Elle se mit à genoux, approchant légèrement son visage vers le buisson où se trouvait le chiot qui commençait à la regarder curieusement.

-Tu es perdu, petit chien ? Viens dans mes bras, je peux t'aider à trouver ton maître. »

Même si elle savait parfaitement que les mots ne seraient pas compris par la petite bête, elle espérait que son ton gentil et apaisant l'aiderait à ce qu'il lui fasse confiance et qu'elle puisse le mettre à l'abris.  
Celui-ci hésita un peu, les petites billes le fixant, mais au bout d'une minute, il prit peur face à un bruit derrière elle et s'enfuit en courant, au grand désarrois de la jeune de vingt-trois ans.

Puisqu'elle ne pouvait pas s'approcher de l'animal qui partait un peu plus loin dans la verdure, elle décida de chercher son ou sa maîtresse, histoire que celui ou celle-ci soit au courant où son animal s'était enfuis.
Elle demanda pendant au moins quinze minute aux gens qu'elle croisait si ils avaient perdu un animal de compagnie avant qu'une voix l'interpelle derrière elle, la faisant presque sursauter. Abbigail se retourna après être apostrophée par un homme avec une moustache et des cheveux roux. Ah, un des « nouveaux-venus » du camp. Que lui voulait-il ?
La réponse vint quelques secondes plus tard, il cherchait un chiot, la description correspondant à la bouille qu'elle avait rencontré plus tôt. Elle sourit à l'inconnu, soulagée de ne pas avoir à chercher trop longtemps le propriétaire, une chance qu'il était venu de lui-même à elle.

- Justement, je l'ai vu il y a presque une demi-heure et j'ai essayé de l'attraper pour le mettre chez moi avant de chercher son maître mais il s'est... enfui à ma vue.

Elle était gênée d'annoncer une mauvaise nouvelle à l'homme trapu devant lui, et vu l'inquiétude qu'il affichait sur son visage en posant sa question, elle proposa de suite :

- Mais je peux t'aider si tu veux, je sais par où il s'est enfui. À deux, on trouve plus rapidement ! Au fait -elle tendit la main à l'inconnu-, moi c'est Abbigail, et toi ?

Elle ne se sentait pas à l'aise de parler avec l'homme qui venait d'en dehors du Fort et son sourire était un peu gêné. Cependant, elle se dit qu'essayer de faire sa connaissance en l'aidant dans sa recherche pouvait peut-être casser ses aprioris sur ces inconnus et peut-être lui demander comment était l'extérieur, vu qu'il en venait...
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Re: I Got No Tolerance For Little Evil Entities.

Mer 23 Aoû 2017 - 10:28

Lorsqu’elle s’était tournée vers moi, j’avais remarqué un léger mouvement de recul, ce que je pouvais parfaitement comprendre. Il était évident que les stigmates de ma bataille avec Takeo deux jours plus tôt n’étaient pas du genre à rassurer tout le monde, moi-même je me faisais peur quand je me regardais dans le miroir, mais ce genre de chose était habituel. Un nez bleuit, un œil au beurre noir et une arcade sourcilière endommagée étaient quelque chose de plutôt normal quand on connaissait un minimum les Rogers, mais je savais que cette fille ne nous connaissait pas. Il y avait beaucoup trop de monde dans ce groupe pour pouvoir connaitre tout le monde de toute façon.

En tout cas, sa réponse me remonta le moral. J’affichais un sourire à la brune. Elle venait de me rassurer à un stade qu’elle ne pouvait même pas imaginer. Mon chiot allait bien et c’était sans doute perdu. Il avait sans doute été attiré par un papillon ou un truc du genre. Ce qui expliquait certainement tout ça. Je ne lui en voudrais pas de toute façon, il semblait tellement effrayé par la situation d’après ses dires que ça lui suffirait comme leçon.

- Je suppose que les quelques semaines qu’il a passées dehors ont suffi pour le rendre méfiant vis-à-vis des êtres humains. Je suis tout de même content de savoir qu’il va bien. Je vais pouvoir reprendre mes recherches.

C’est vrai qu’elle ne m’avait pas dit texto, il est là-bas, va le chercher. Mais c’était tout de même un bon début. Du moins, c’était largement assez pour que je retrouve ma motivation dans mes recherches. Je la remerciais d’un signe de tête lorsqu’elle ajouta simplement quelques mots, me proposant son aide. Si on me l’avait dit, je ne l’aurais sans doute pas cru. Il était rare de voir des gens aimables dans ce groupe. Du moins, ceux que je croisais étaient bien souvent plutôt du genre à frapper qu’à tendre la main à un inconnu. En parlant de tendre la main, elle me tendit justement la sienne. Je la serrais, en faisant bien intention à ne pas lui broyer la main avec ma force de brute. Ce n’était même pas volontaire, mais quand on avait passé ses journées à vivre dehors à la dure, on avait une certaine puissance qu’on ne savait pas nécessairement maitriser même si Jason me rappelait à longueur de temps que j’étais gros. Enfin, gros c’était relatif, j’avais juste un ou deux kilos en trop et j’étais légèrement plus petit que lui ce qui me rendait un peu plus massif. Enfin, je répondis à Abbigail avec bienveillance.

- Merl, si tu veux m’aider et bien j’accepte volontiers. Je ne suis jamais contre avoir un compagnon d’infortune.

Cette phrase était définitivement très étrange, mais j’avais beau la retourner vingt-cinq fois dans ma tête, j’avais été incapable de faire mieux. Elle comprendrait de toute façon bien vite que j’étais un bouseux de campagne et que je n’étais pas méchant juste un peu con. Si même moi je le disais, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire. Non, je n’étais pas spécialement emballé à l’idée de m’en foutre plein les dents, mais c’était plutôt drôle. Comme c’était drôle de taper sur mon frère quand il disait de la merde. Si elle m’aidait, je pouvais sans doute faire un peu plus connaissance avec elle. Il y avait pas mal de trucs qui pouvaient être abordés ensemble, la pluie et le beau temps déjà, mais aussi les derniers évènements au sein du groupe. Si je pouvais passer sous silence ma bataille avec Takeo parce que bon, il n’y avait au final pas grand-chose à dire à ce sujet. Enfin, je pouvais en parler, mais elle aurait sans doute droit à la même explication que tout le monde ce qui me ferait sans doute passer une fois de plus pour un connard sans cœur.

- Je crois que c’est la première fois que je te croise dans le groupe et pourtant, ça fait déjà quelques mois que je suis arrivé ici. Enfin, j’avoue que mon frère est bien plus social que moi.

J’exposais en quelque mot le temps depuis lequel j’étais dans le coin. Lui permettant de me situer si elle le souhaitait. Faire la discussion de façon courtoise et polie n’était pas vraiment mon fort, mais je savais faire des efforts quand même. Ma’an avait tout de même tenté de nous éduquer Jason et moi. Malheureusement pour elle, elle avait surtout échoué. Je finis par reprendre la parole alors que j’étais en train de réfléchir une énième fois à la situation. Je n’avais peut-être pas après à dire "s’il te plait", mais je savais dire merci sans aucun problème.

- Merci de me proposer ton aide en tout cas, tu m’emmènes à l’endroit où tu l’as vu ?

La question était légitime, si on devait commencer quelque part, c’était sans doute par là. J’étais impatient de pouvoir revoir ma boule de poil. Même si Kirkwood était introuvable que depuis moins d’une heure, j’avais l’impression que c’était une éternité.
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Re: I Got No Tolerance For Little Evil Entities.

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