A new life begins
Mar 29 Aoû 2017 - 16:21
Petit à petit, je me réhabituais à dormir plus d’une nuit au même endroit. A voir d’autres personnes. Quand on vit seul dans la nature, c’est difficile de se sociabiliser. Mais ce ranch était vraiment classe. En fait, ça devait être le plus bel endroit où je n’ai jamais vécu. Je m’y sentais bien. Techniquement, je pourrais dormir sur mes deux oreilles, mais bientôt deux ans d’épidémies m’ont ôté toute envie de somnoler trop longtemps sans un objet pouvant servir d’arme à proximité.
J’ai passé mes premiers jours ici seul, répondant le plus simplement et brièvement possible aux questions que l’on pouvait me poser. Déjà que je n’étais pas un grand bavard avant tout ça, ça n’aidait vraiment pas. De quoi parle-t-on aujourd’hui ? J’ai l’impression que la moindre information demandée sur le passé, la famille, les proches nous ramènera toujours a des souvenirs douloureux.
Malgré mon isolement, j’étais conscient de vivre en communauté, c’était à la fois effrayant et rafraichissant de côtoyer tant de monde après des mois de solitude. Je savais également que je devrais mettre la main à la pâte afin de pouvoir rester, j’ai l’impression que c’est la nouvelle règle dans notre monde, si tu ne sers à rien, tu ne fais pas long feu. Aussi, lorsque Carmen évoqua à quelques mètres de moi une mission de ravitaillement pour nos maigres réserves d’eau, je m’approchai, la salua d’un signe de tête avant de lui dire :
« Salut Carmen. Je viens de t’entendre parler de ton expédition. J’en suis, si tu veux bien. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, le lendemain matin, aux alentours de neuf heure, je la retrouvai à l’entrée du Ranch. D’après Carmen, il serait intéressant d’aller fouiller dans la ville d’Issaquah, voir si certains bâtiments n’abritent pas encore de précieuses réserves d’eaux. Laissant la plupart de mes affaires sur place, je pris seulement mon sac à dos ainsi que mon traditionnel tournevis m’ayant déjà sauvé la mise plus d’une fois face aux rodeurs. A ses côtés, je reconnu un autre membre du Ranch. Jeffroy ou Jefferson, je ne sais plus… J’ai encore du mal avec les prénoms de tout le monde. Enfin bref, je crois que c’est un des rares types de plus de quarante ans de ce groupe.
Les saluant tout deux d’un signe de tête, je m’approchai d’eux, d’un pas nerveux, les regardant à tour de rôle, hésitant sur la démarche à suivre. Croisant le regard sympathique de Jeff, puis celui, plus impérieux de Carmen, je me décidai à ouvrir la bouche.
« Bon. Je suis prêt, on y va quand vous voulez. On y va à pied du coup ?»
Espérant que ça se passerai bien avec mes deux compagnons, je m’apprêtais à les suivre. Ça devrait bien aller. Et avec un peu de chance, je trouverai une bouteille pour refaire ma réserve d’alcool presque épuisée.
T.H.
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J’ai passé mes premiers jours ici seul, répondant le plus simplement et brièvement possible aux questions que l’on pouvait me poser. Déjà que je n’étais pas un grand bavard avant tout ça, ça n’aidait vraiment pas. De quoi parle-t-on aujourd’hui ? J’ai l’impression que la moindre information demandée sur le passé, la famille, les proches nous ramènera toujours a des souvenirs douloureux.
Malgré mon isolement, j’étais conscient de vivre en communauté, c’était à la fois effrayant et rafraichissant de côtoyer tant de monde après des mois de solitude. Je savais également que je devrais mettre la main à la pâte afin de pouvoir rester, j’ai l’impression que c’est la nouvelle règle dans notre monde, si tu ne sers à rien, tu ne fais pas long feu. Aussi, lorsque Carmen évoqua à quelques mètres de moi une mission de ravitaillement pour nos maigres réserves d’eau, je m’approchai, la salua d’un signe de tête avant de lui dire :
« Salut Carmen. Je viens de t’entendre parler de ton expédition. J’en suis, si tu veux bien. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, le lendemain matin, aux alentours de neuf heure, je la retrouvai à l’entrée du Ranch. D’après Carmen, il serait intéressant d’aller fouiller dans la ville d’Issaquah, voir si certains bâtiments n’abritent pas encore de précieuses réserves d’eaux. Laissant la plupart de mes affaires sur place, je pris seulement mon sac à dos ainsi que mon traditionnel tournevis m’ayant déjà sauvé la mise plus d’une fois face aux rodeurs. A ses côtés, je reconnu un autre membre du Ranch. Jeffroy ou Jefferson, je ne sais plus… J’ai encore du mal avec les prénoms de tout le monde. Enfin bref, je crois que c’est un des rares types de plus de quarante ans de ce groupe.
Les saluant tout deux d’un signe de tête, je m’approchai d’eux, d’un pas nerveux, les regardant à tour de rôle, hésitant sur la démarche à suivre. Croisant le regard sympathique de Jeff, puis celui, plus impérieux de Carmen, je me décidai à ouvrir la bouche.
« Bon. Je suis prêt, on y va quand vous voulez. On y va à pied du coup ?»
Espérant que ça se passerai bien avec mes deux compagnons, je m’apprêtais à les suivre. Ça devrait bien aller. Et avec un peu de chance, je trouverai une bouteille pour refaire ma réserve d’alcool presque épuisée.
T.H.
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- Spoiler:
- Musiques écoutées en écrivant :
~Corpo Mente - Dorma
~Elder - Lore
~Primordial - No Grave Deep Enough
~George Brassens - Trompettes de la renomée
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Re: A new life begins
Dim 10 Sep 2017 - 20:27
Quand Thomas était venu lui proposer de l'aide pour le prochain ravitaillement, elle avait automatiquement acceptée, tout en sachant que le nouveau venu ne devait pas se douter une seule seconde que ce serait son épreuve du feu.
Car, si leur petite meute de sept personnes avait finalement accepté l'idée d'agrandir le groupe, ce n'était pas pour autant que la méfiance avait disparu de leurs esprits. L'ombre des mauvaises altercations passées ne cessait de planer, et si Thomas ne semblait pas être un mauvais bougre, au moins ce ravitaillement lui permettrait de se faire une idée précise.
Alors, elle l'avait rejoint au matin, rapidement suivi de Jefferson. D'un geste vif, elle sortit la vieille carte de Seattle qui était presque devenu une extension de son bras à l'instar de son tomahawk, la brune désigna un petit point non loin de leur refuge.Il y à quelques fermes abandonnées non loin d'ici. On avait nettoyé les zones en arrivant,
mais de nouveaux wendigo sont revenus errer dans le coin. On va les nettoyer un peu, et avec un peu de chance récupérer ce qu'il reste.
Isha lui avait parlé d'un puits qui devait encore être utilisable... Ca valait toujours le coup.Jeff, tu connais un peu le topo à force. fit-elle à l'égard du quarantenaire en lui offrant un de ses rare sourire avant de ramener ses yeux noirs sur Thomas.On utilise les armes à feu qu'en dernier recours. On entre, on tue, et on fouille. C'ets bon pour toi ?
Si tel était le cas, ils allaient pouvoir se mettre en marche. Donnant de rapides directives à Isha après s'être assuré que le Cheyenne prendrait le relais concernant les tours de garde, elle fit signe aux deux autres de la suivre, entamant une petite marche d'une vingtaine de minute avant de voir à l'horizon le toit presque effondré d'une de ces vieilles fermes dont ils avaient parlé plus tôt.Holden, raconte nous un peu ton passé avant qu'on arrive à destination. Que Jeff et moi on apprenne un peu à mieux te connaître. fit-elle au nouveau en ramenant le regard vers lui, se saisissant de son tomahawk au cas ou la discussion ne devrait se stopper subitement.
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Re: A new life begins
Mar 12 Sep 2017 - 13:35
Si la matinée avait commencé comme à l'accoutumée avec un footing dans la clairière bordant le ranch, le mot d'ordre du jour ne serait apparemment pas repos ! Lors de la soirée de la veille, alors que Carmen était en train d'organiser les prochaines sorties de ravitaillement, Jeff s'était proposé pour l'accompagner, apprenant un peu plus tard que Thomas, un homme récemment arrivé au refuge ferait partie du voyage. C'est après avoir déjeuné et préparé son équipement que le canadien était parti rejoindre ses deux partenaires pour cette expédition qui l'attendaient de pied ferme près de l'entrée du ranch, ce dernier les salua d'un bref signe de la main tout en marchant vers eux " Je tiens à préciser que je ne suis pas en retard... C'est juste vous qui êtes trop à l'avance " dit-il pour détendre un peu l'atmosphère, écoutant ensuite les explications de la Navajo quant à leur destination alors qu'il vérifiait qu'il n'avait rien oublié.
L'endroit que la jeune femme avait désigné sur la carte ne se trouvait pas très loin, quelques fermes abandonnées qui ne semblaient pas représenter un grand danger, mais des ressources se trouvaient encore sans doute dans les environs ? " Yep... " Le rouquin hocha la tête à la remarque de son interlocutrice, accompagnant la fin de son explication, ils devraient être discrets et méthodiques, pour sûr que le 9mm rangé dans le holster à sa cuisse avait ce petit côté rassurant, une fois porté, mais il préférait s'estimer content de l'avoir, sans se sentir forcé de l'utiliser. Ces derniers petits détails ayant été abordés et après que Carmen ait vu Isha pour régler certains détails, les trois pouvaient désormais se mettre en route. De la manière dont ils commençaient cette expédition, Thomas pouvait commencer à mémoriser les lieux et se familiariser avec son nouvel environnement. Le canadien lui s'efforçait de rester sur ses gardes, vérifiant que la route restait praticable afin d'éviter une mauvaise surprise à la jeune femme qui les accompagnait et qui mine de rien attendait un heureux événement ! Cette dernière, résolument décidée à en apprendre un peu plus à propos de celui qui les accompagnait l'invita à parler un peu de son parcours.
Dans un premier temps, il ne sembla pas très réceptif, il faut dire dire qu'il n'était pas du genre loquace. Pourtant, c'était une bonne chose de pouvoir prendre un peu de recul avec ses expériences passées. Comme il semblait un peu hésitant, le rouquin prit l'initiative de lui raconter brièvement comment ça s'était passé pour lui, alors qu'ils s'arrêtaient tous trois à proximité des premières fermes. " De mon côté, j'ai rejoint le ranch il y a environ deux mois, avec le reste de mon groupe... On a survécu à deux incendies en quelque sorte et ... Ouais, on a assez donné. " confia le canadien en roulant des yeux. Inutile de préciser qu'à côté de ça, cela valait vraiment le coup qu'ils soient arrivés ici désormais, même s'ils traînaient derrière eux de gros fardeaux.
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Re: A new life begins
Mer 13 Sep 2017 - 22:23
Ecoutant avec attention les explications de Carmen, je regardais la carte qu’elle avait sortie, repérant le ranch, puis notre destination avant d’acquiescer d’un signe de tête. A trois, ça ne devrait pas être trop dur, tant qu’on ne faisait pas assez de boucan pour ramener tous les morts de Seattle. A priori, ça n’avait pas l’air d’être des amateurs, et ça ne semblait pas être leur première expédition, ce qui était d’ailleurs rassurant. Redressant la tête, je croisai alors son regard alors qu’elle m’expliquait les méthodes, je répondis :
« Ça me va. De toute façon, je n’ai pas de flingues, et je sais pas m’en servir. »
Nous avons alors commencé à marcher, à travers ce paysage surnaturel, à la fois apocalyptique et d’un calme profond. Je gardais la main sur le tournevis glissé dans ma ceinture, regardant à gauche et à droite, mon regard s’arrêtant nerveusement sur chaque arbre, chaque buisson, chaque recoin depuis lequel pourrait jaillir un rôdeur. Je devais avoir l’air bien coin à tourner vivement la tête à chaque bruit produit par le vent, un animal ou que sais-je encore. Mais on ne survit pas sept mois seul en se disant « Ce n’est rien » à la moindre anomalie.
Lorsque Carmen me questionna sur mon passé, je crispai les poings. J’avais déjà eu l’occasion d’évoquer mes péripéties avec Caroline lors d’un tour de garde, et cet exercice ne me réussit pas vraiment. J’hésitais, ouvrant la bouche, puis la refermant, ceci plusieurs fois avant que Jeff ne me vienne en aide, sans doute sans le vouloir en évoquant son propre vécu, de façon assez brève. Je restais malgré tout assez circonspect devant le quarantenaire qui évoquait des drames de façons si désinvolte.
Laissant quelques secondes s’écouler silencieusement à la fin de son récit, je finis par prendre la parole :
« Et bien… j’étais à Seattle au tout début, très tôt avec un ami, on s’est dit que ça craignait ici, avec ce que l’armée mettait en place, ça nous rendait plutôt nerveux, on n’avait pas vu ça depuis l’URSS. Du coup, on s’est dit qu’on allait aller voir du côté de San Francisco, on pensait que ça serait peut-être plus tranquille. Mais finalement, c’était tout pareil, alors on s’est séparé avec mon ami. Je suis remonté vers Seattle, en compagnie d’un ado rencontré sur la route. Je… J’ai… Au bout d’un moment j’ai fini par me retrouver seul, et j’ai survécu comme je pouvais, depuis février, avant d’atterrir ici. Voilà, en gros c’est ça, après je ne suis pas très doué pour raconter. »
La silhouette décharnée de cette ferme au toit démoli se rapprochait de plus en plus alors que nous marchions. Je me reconcentrais sur mon environnement, espérant qu’ils ne me poseraient pas plus d’autres questions sur mon passé, c’était un sujet encore sensible pour moi, et je craignais de réagir brusquement à l’évocation de certains souvenirs, et je ne voulais pas faire une si mauvaise impression pour ma première sortie.
« Ça me va. De toute façon, je n’ai pas de flingues, et je sais pas m’en servir. »
Nous avons alors commencé à marcher, à travers ce paysage surnaturel, à la fois apocalyptique et d’un calme profond. Je gardais la main sur le tournevis glissé dans ma ceinture, regardant à gauche et à droite, mon regard s’arrêtant nerveusement sur chaque arbre, chaque buisson, chaque recoin depuis lequel pourrait jaillir un rôdeur. Je devais avoir l’air bien coin à tourner vivement la tête à chaque bruit produit par le vent, un animal ou que sais-je encore. Mais on ne survit pas sept mois seul en se disant « Ce n’est rien » à la moindre anomalie.
Lorsque Carmen me questionna sur mon passé, je crispai les poings. J’avais déjà eu l’occasion d’évoquer mes péripéties avec Caroline lors d’un tour de garde, et cet exercice ne me réussit pas vraiment. J’hésitais, ouvrant la bouche, puis la refermant, ceci plusieurs fois avant que Jeff ne me vienne en aide, sans doute sans le vouloir en évoquant son propre vécu, de façon assez brève. Je restais malgré tout assez circonspect devant le quarantenaire qui évoquait des drames de façons si désinvolte.
Laissant quelques secondes s’écouler silencieusement à la fin de son récit, je finis par prendre la parole :
« Et bien… j’étais à Seattle au tout début, très tôt avec un ami, on s’est dit que ça craignait ici, avec ce que l’armée mettait en place, ça nous rendait plutôt nerveux, on n’avait pas vu ça depuis l’URSS. Du coup, on s’est dit qu’on allait aller voir du côté de San Francisco, on pensait que ça serait peut-être plus tranquille. Mais finalement, c’était tout pareil, alors on s’est séparé avec mon ami. Je suis remonté vers Seattle, en compagnie d’un ado rencontré sur la route. Je… J’ai… Au bout d’un moment j’ai fini par me retrouver seul, et j’ai survécu comme je pouvais, depuis février, avant d’atterrir ici. Voilà, en gros c’est ça, après je ne suis pas très doué pour raconter. »
La silhouette décharnée de cette ferme au toit démoli se rapprochait de plus en plus alors que nous marchions. Je me reconcentrais sur mon environnement, espérant qu’ils ne me poseraient pas plus d’autres questions sur mon passé, c’était un sujet encore sensible pour moi, et je craignais de réagir brusquement à l’évocation de certains souvenirs, et je ne voulais pas faire une si mauvaise impression pour ma première sortie.
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