Hogtied Like A Rodeo
Mer 30 Aoû 2017 - 21:17
Tout semblait reprendre son cours l’air de rien. J’avais fini par retrouver figure humaine, il faut dire qu’entre l’inconnue qui m’avait refait le portrait et Takeo qui en avait rajouté une couche, j’avais eu le visage dans un état pitoyable. Il faut dire que c’était le genre de chose qui me faisait marrer, je n’allais pas mal vivre un œil au beurre noir ou un nez cassé, c’était la marque de fabrique des Rogers après tout. Toujours un truc un peu trop bleu ou une coupure sur le corps. Si nous n’avions pas de blessure, ça voulait sans doute dire qu’on était resté alité pendant trop longtemps. Un Rogers dans son lit c’est de loin la pire chose qu’il peut lui arriver, pire que la mort d’après moi. Enfin, la situation s’était arrangée avec tout le monde, j’avais ma petite place dans le groupe, ma maison avec Jason et Kirkwood. Le chiot grandissait bien, je lui avais appris quelques tours de base et pour le coup, j’étais plutôt fier de moi.
Enfin, il y avait toujours un détail qui me chatouillait le nez et non, il ne s’agissait pas de ma moustache qui trônait toujours impeccablement sur mon visage. Il y avait un homme qui n’était pas bien loquace de base, mais j’avais l’impression qu’il y avait un truc de plus. Je ne savais pas trop depuis combien de temps tout ça avait commencé, mais il faut dire qu’il y avait beaucoup trop de choses à gérer ses derniers temps. Entre l’histoire avec Casey et l’action dans le lycée, j’en avais oublié des choses ou du moins, des choses qui sur le moment m’avait semblé sans importance, peut-être qu’au final elles m’importaient, mais j’avais dû faire des choix. Ce matin alors que j’étais dehors avec Kirkwood, j’étais passé devant lui et une fois de plus rien n’y faisait, j’avais eu un mur en guise de réponse. Cette histoire commençait doucement à me prendre la tête. J’avais éventuellement pensé à en parler avec Jason, mais je savais qu’il n’en avait sans doute rien à faire. Alors ma décision avait été prise après un grand débat interne avec moi-même qui avait duré approximative cinq secondes… C’était un truc du genre : "Qu’est ce qui va pas avec Mason ? Je vais aller lui mettre les point sur les i." Donc pas vraiment un débat…
J’avais attendu l’après-midi avant de partir à la recherche de cet abruti, parce que clairement, cette situation ne pouvait plus durer. J’espérais ne pas être aussi "violent" qu’avec Takeo, non pas que je n’avais pas envie d’en venir au point, parce que c’était toujours le genre de chose qui me faisait plaisir, mais si on pouvait gérer la situation en adulte cela ne serait sans doute pas plus mal. Je finis par mettre la main sur lui dans le camp. Pas question de me laisser abattre devant l’absence de réponse ou devant son regard méprisant. J’aurais une réponse aujourd’hui, parce qu’il était tout simplement hors de question que cette histoire dure encore pendant 150 ans.
- Ce n’est pas bientôt fini de jouer le gamin de 15 ans ? Il me semble que je n’ai jamais été un connard avec toi. Donc, j’aimerais bien savoir une bonne fois pour toutes ce qui se passe dans ta putain de tête pour comprendre pourquoi tu joues au con avec moi.
En soi qu’il ne m’aime pas, j’en avais un peu rien à foutre, c’était surtout le fait qu’il ait changé de comportement du jour au lendemain. Je veux dire, il y a des moments où les choses se passent sans qu’on comprenne vraiment. Les gens arrêtent de se parler alors qu’avant ça, ils étaient amis. Mais, il y a toujours une raison à ce genre d’agissement et là j’avais beau réfléchir je ne voyais pas pourquoi il en faisait de même avec moi. Je ne lui avais rien fait à ma connaissance et quand même quand je faisais des trucs cons en général, je m’en rappelais.
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Re: Hogtied Like A Rodeo
Mar 12 Sep 2017 - 11:18
Une présence, une voix. Voilà ce qui venait de perturber sa marche matinale. Sa journée était suffisamment emmerdante comme ça. Il n'avait pas besoin qu'on la lui pourrisse davantage. Il avait plus d'alcool, il avait vidé son armoire personnel et il se tâtait à aller voir ceux qui avaient les meilleures réserves. Mason avait pas la force d'aller voir les militaires. Mais soit, il serait bien forcé d'aller réclamer ça un jour où l'autre, il se sentait mal le soir avec une bouteille d'eau dans la main. Il pouvait pas forcer son imagination à croire que ce qu'il buvait était de l'alcool et non de l'eau. Il avait aucune imagination pour ça.
Ce n'est pas bientôt fini de jouer au gamin de quinze ans ?
Le blond connaissait bien la voix. Très bien même. Qui n'connait pas la voix d'un mec pareil, grave, tonitruante, désagréable. Il ne l'a jamais détesté Mason, mais depuis que le poing de ce gars était venu s'écraser sur la gueule de son seul vrai ami, ça l'avait motivé pour ignorer jusqu'à la présence de cet imbécile. Même en mission il s'efforçait de devenir un mur impénétrable, la frustration et la colère que ressentait l'homme à la moustache saillante étaient palpables. Mason aurait pu s'en nourrir, mais en réalité ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Ils ne bossaient plus ensemble correctement alors que les moments en mission étaient les seuls où il pouvait supporter le coté "sympathique" à vomir du monsieur.Il n'y a rien de gamin là-dedans à ignorer quelqu'un qu'on estime pas tu sais. Avait-il murmuré avec un détachement certain. Il connaissait bien le coté sanguin du monsieur et ce n'était pas pour autant qu'il allait se défiler. Mason se défilait pas pour ce genre de chose, et si avec son remarquable caractère pourrit il avait évité de justesse des poings dans la gueule, il savait qu'il récolterait ça un jour. Avec un regard tout à fait détaché, il se plongea dans les iris remplis de colère de son vis à vis. C'est vrai, qu'est-ce que ça lui changeait qu'il lui parle ou pas ? Il avait besoin d'un ami, d'une épaule sur laquelle pleurer ? Non bien sur que non, un bougre comme Merl n'était pas du genre à verser une larmichette sur le premier venu. Ça l'agaçait juste qu'il passe à coté de lui en faisant comme si il était pas là, il pouvait pas s'empêcher de piétiner le sol avec maladresse, sa caboche pleine de questions le pauvre.En quoi ça te dérange que je fasse comme si t'existais pas ? Tu ne manques pas d'amis et on ne l'a jamais vraiment été.
La voix du pilote est ferme et sans appel. Il attend sans quitter des yeux l'homme en face de lui. Il n'était pas dans sa tête. Il se demandait pourtant ce qui le travaillait à ce point et pourquoi ça avait de l'importance pour lui. Mason avait l'habitude que les gens l'ignore lorsqu'il passe, ça l'avait jamais déranger au contraire, il n'y avait pas grand monde pour lui dire bonjour et de ce fait l'emmerder. Les gens comme Merl avaient sûrement besoin de l'attention des autres pour vivre, il savait pas trop. Puis, comme un cheveu sur la soupe, il pencha un peu la tête avec un sourire à peine visible aux lèvres, un sourire un peu mauvais :Dit-moi Merl. Quand t'as cogné Lawrence, tu t'es senti très adulte ?
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Re: Hogtied Like A Rodeo
Mar 12 Sep 2017 - 20:17
Il n’avait pratiquement pas parlé et déjà j’étais en rogne contre lui. Voilà qu’il était en train de jouer au plus malin avec moi. Pourquoi est-ce que tout le monde faisait ça ? Je n’étais pas si con que ça, je méritais un tant soit peu le respect des gens. Mais bon, de sa part, je n’attendais pas beaucoup plus au final. Il venait bien de dire l’instant suivant qu’il ne m’estimait pas. Je comprenais parfaitement ce qu’il voulait dire par là, mais ça me restait tout de même en travers de la gorge. Même mon pire ennemie, j’aurais la politesse de lui répondre quand il me parle parce que je suis quelqu’un de mature, aussi ironique que cela puisse paraitre.
- C’est dérangeant à partir du moment, où moi, je suis bien élevé et que je dis bonjour aux gens quand je les croise et qu’on ne me retourne même pas cette politesse.
La politesse c’était un truc de base. Bonjour, au revoir, s’il te plait, merci, c’était quatre mots simples qui était essentiels, m’man nous l’avait répété pendant toute notre vie. L’attitude de l’homme que j’avais devant moi me donnait une fois de plus raison sur le fait que j’avais peut-être été élevé dans le trou du cul du monde, mais Jason et moi, on valait bien plus cher qu’eux et leurs technologies qui de toute façon ne servent plus à rien. Au moins, nous on avait des valeurs et on était entier. J’allais ouvrir de nouveau ma bouche pour rétorquer un truc qu’il décidait de prendre la parole. C’était donc Lawrence le problème sérieusement ? Je veux dire, ce n’est pas parce que j’ai une embrouille avec quelqu’un que je dois avoir aussi le même avec son meilleur pote. Ce n’est pas parce que Don et Jason ne peuvent pas s’encadrer que je ne parle pas à Donovan, c’était tellement débile comme réaction.
- C’est vrai, c’est tellement plus adulte de se moquer des croyances de quelqu’un.
Est-ce que seulement, il connaissait toute l’histoire ? Je ne crois pas, non… Il était sans doute passé à côté de ça, il s’était sans doute contenté de la version de cet abruti de Lawrence qui n’avait dit que ce qui l’arrangeait. Il avait sans doute préféré passé sous silence le fait que je l’avais prévenu. Je ne lui avais pas collé mon poing dans la gueule sans sommation. Clairement, là tout ça aurait été de ma faute, mais pour le coup, ce n’était pas le cas, je l’avais joué vachement plus droit avec ce type que je l’aurais fait par le passé avec des rencontres aussi pourri que celle-ci.
- Je suppose que tu n’as eu que sa version de l’histoire, celle où je les sans doute frappé sans aucune raison valable…
La raison existait, pour ma part c’était clair et parfaitement mérité. Je voulais juste un moment tranquille pour prier à l’abri des regards sans emmerder les autres et voilà qu’il était venu me faire chier et mettre un terme à mon recueillement. Ce que je pouvais encore accepter à condition de ne pas me faire insulter en prime par un scientifique condescendant. Parce que clairement c’était comme ça qu’il m’avait parlé, maintenant si Mason voulait ma version de l’histoire, il pouvait me la demander sinon et bien les choses restaient comme ça, après tout, j’avais eu ma réponse, je ne voulais plus grand-chose de plus.
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Re: Hogtied Like A Rodeo
Mer 20 Sep 2017 - 9:42
Merl était un livre ouvert. La colère le faisait légèrement trembler et le blond trouvait ça totalement risible. Il ne rirait pas à gorge déployée bien sur, cela faisait longtemps qu'il avait oublié comment rire. Il regarda l'homme se démenait pour pointer du doigt le grand méchant loup qu'il était. Encore un peu et il se sentirait dans la peau d'un jeune garnement dénudé d'éducation. Une chance qu'il soit encore apte à dresser un mur entre lui et l'homme. D'un point de vue objectif oui, son comportement n'avait rien d'adulte, mais il en disait autant pour son interlocuteur.T'sais, si je n'ai pas envie de dire bonjour et que cela me fait passer pour un impoli c'est le dernier de mes soucis. Cela ne gêne que toi. Les gens s'y sont fait à ce que je dise bonjour une fois sur deux. Mais j'vois bien que le problème c'est que je ne t'adresse aucune considération. Ça te vexe. Ils allaient rester planté là à voir qui avait raison de toute façon, alors il se permet de sortir une cigarette histoire de passer ses nerfs là dessus. Cela marcherait sûrement pour le temps de cette emmerdante conversation. Il faisait son maximum pour être le plus détaché possible de ce qui se passait devant ses yeux. Arf, les politesses, les amabilités, c'était plus pour lui. Cela lui tordrait la bouche d'avouer qu'il était devenu en l'espace de quelques pauvres mois un homme qui avait perdu ses bonnes manières. Mais là, ce que comprenait pas Rogers, c'est qu'il jugeait avoir d'excellente raison pour ignorer sa présence.Ouais t'inquiètes, il m'a causé de tes croyances et de ce qui s'est passé. Il est pas du genre à raconter des conneries. Y a qu'une seule bonne version dans ma tête. J'dois savoir c'qui c'est passé dans les plus infimes détails. Le t'inquiètes avait plutôt des cotés moqueurs que bon enfant. Il tirait sur sa cigarette, poussant un très long soupire plein de fumée avant de dévier son attention ailleurs que sur la tronche vexée du fermier.J'ai pas besoin de ta version de l'histoire. J'pense que peu importe ce que ferait ton frère, tu seras de son coté. Bon j'considère pas vraiment Lawrence comme un frère, loin de là, on s'entend pas toujours bien, mais c'est ce qui se rapproche l'plus d'un ami donc, même s'il est en tord et qu'il fait de la merde je serais de son coté. C'est con à dire, mais c'est comme ça que ça fonctionne chez moi. Faut que tu comprennes qu'en mission, ça changera pas. J'ai pas envie de te causer parce que ton poing dans sa gueule ça m'a pas plu. Quoique tu puisses en dire, cela me concerne directement, même si ce lourdingue a craché sur ce en quoi tu crois.
Lawrence c'était une plaie, il était bien placé pour le savoir. Mais c'était aussi l'un des rare emmerdeur qu'il parvenait à caser dans le coin des gens qu'il acceptait.
Il eut un bref air désolé qui dura quelques secondes. Lui qui aimait se nourrir du malheur des autres devait être ravis de la tronche du moustachu en face de lui, mais c'était pas tellement le cas. Il était dans une de ses journées ou pas grand chose ne l'atteignait. Il n'était pas spécialement énervé non plus. Pourtant il savait qu'il était capable en deux minutes de vomir les commentaires de l'homme dépité en face de lui.
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Re: Hogtied Like A Rodeo
Jeu 21 Sep 2017 - 22:31
Je savais ce mec obtus, je savais que ce n’était pas un jeu facile tout ça, mais tout de même, j’avais quand même l’impression que je ne lui demandais pas grand-chose. C’était si dur que ça de tenir une discussion avec quelqu’un. Je n’avais pas l’impression pourtant. Je n’avais pas l’impression de lui demander la lune, mais pourtant à l’entendre c’était toute une autre chose. Une fois de plus, je faisais mon bon chrétien, essayant tant bien que mal d’arrondir les angles parce qu’on vivait dans une communauté et que c’était important de ne pas être détesté de tout le monde, mais visiblement, en voilant un à ajouter dans la longue liste de personne qui ne m’aimait pas. J’avais par moment l’impression d’être le mouton noir de la bande, mais dans ce cas Jason aussi et ça me suffisait largement.
- Je pensais que tu étais un petit peu plus évolué que lui visiblement, je me suis trompé sur toute la ligne. Tant pis…
Qu’est-ce que je pouvais dire de plus ? Son problème c’était mon poing dans la gueule de Lawrence pour reprendre ses mots. Je m’étais pourtant excusé, j’avais fait en sorte d’enterrer la hache de guerre, qu’est-ce que je pouvais dire de plus après tout ? Je n’étais malheureusement pas faiseur de miracles. Voilà même qu’il parlait de mon frère ce con. Qu’est-ce qu’il comparait la relation que j’avais avec Jason et sa minable amitié avec un con ? On avait été élevé ensemble Jason et moi, on se comprenait sans même avoir besoin de se parler, on finissait même nos phrases par moment et voilà qu’il voulait comparer sa minable amitié avec ça ?
- Tu sais, ce n’est pas parce que je soutiens mon frère aveuglément que je ne vais pas lui dire quand il se goure, on ne s’entend pas nécessairement avec les mêmes personnes et ce n’est pas parce qu’il a déjà des tas d’altercations plus ou moins physiques avec Donovan que je lui fais la gueule.
Il n’avait pas de chance dans sa comparaison étant donné qu’on se foutait sur la gueule par moment Jason et moi, souvent même pour rire. C’était notre façon de s’aimer, elle était violente et virile comme on aimait dire. À l’heure d’aujourd’hui, on avait appris à éviter les endroits trop sensibles, mais les coups de poing dans le ventre étaient toujours nombreux. Maintenant, s’il voulait me faire sentir coupable du coup que j’avais porté, il était bien mal parti, ça avait toujours était la façon que j’avais d’exprimer ce que j’avais sur le cœur quand j’avais l’impression que le peu de mots que comptait mon vocabulaire n’était malheureusement pas suffisant. Je portais une main sur la croix que j’avais sous ma chemise d’un geste machinale avant d’ajouter simplement.
- Je ne te demande pas de m’apprécier ou quoi, simplement d’être humain.
C’était ce qui faisait la différence entre les morts et les vivants, notre sens de la charité, de la chaleur humaine, maintenant si dire bonjour à quelqu’un le tuer et bien en réalité je le plaignais. J’avais bien l’impression qu’il avait perdu son âme avec tout ça et c’était vraiment triste pour lui en réalité. C’était son essence d’être humain qui avait disparu dans les tréfonds. Dieu nous avait mis en garde, je le savais, il était évident que lui l’ignorait, il fallait garder son âme pour trouver une place à ses côtés au Paradis. Je ne le reverrais sans doute jamais après cette vie et je ne m’en porterais pas plus mal, bien au contraire…
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