"Ouch, this hurts."
Dim 10 Sep 2017 - 11:59
Mais quelle idée putain, quelle idée! Andy était tel un puceau de l'apocalypse, un touriste du loot, sans jugeote et surtout un gros handicapé de la prudence. Et de cela, il s'en voulait beaucoup.
La journée avait plutôt bien commencé: nouvellement installé dans une chambre spacieuse, le mécano s'était réveillé au point du jour, dans ce cadre qu'il aurait tout à fait pu connaître avant tout ce merdier, en week-end pêche au bord du lac avec son fils. Maintenant, après des mois de galère, il avait enfin une famille, parfois un peu plus, et surtout un endroit sûr où rester. Puis il avait rapidement voulu apporter sa propre contribution à l'édifice d'Issaquah ranch. En effet son ancien métier lui conférait ce privilège-là, celui de pouvoir se rendre un minimum utile. Bien vite il avait tenté d'entretenir les véhicules du ranch, de réparer ceux qui flanchaient, ou tout simplement de faire de temps en temps une bonne révision au Volvo break hors d'âge. Comme à l'époque putain.
Seulement ce jour-là, il avait décidé de partir en expédition.
En effet il était à court de pièces de mécanique bien spécifiques, qu'il ne pourrait trouver que sur d'autres véhicules, ou bien alors dans des garages à l'abandon. Le temps pressait, car on était jamais à l'abri de rien, et Andy ne voulait pas être responsable de l'impossibilité pour le groupe de se déplacer, en particulier en cas de pépin. Ainsi en se levant, il pensa à ce qui l'attendait au cours de la journée. Assis torse-nu au bord du lit, Andy se frotta le visage avec les mains, pour se réveiller, avant d'aller prendre une douche froide. Il avait le luxe d'avoir une salle de bain privative, c'était le monde à l'envers.
Habillé de vêtements propre, il descendit manger en peu en cuisine, puis attrapa son barda en vitesse, inutile de prévenir les autres, Andy était aguerri aux déplacement en extérieur et en sus il ne voulait déranger personne.
Au volant d'un véhicule léger, il se fît ouvrir et refermer bien vite les portes du ranch, le mec du guet était prévenu de sa petite escapade et avait accepté de le laisser passer sans ébruiter son petit raid perso. Il s'agissait simplement de récupérer deux ou trois pièces auto pas très loinou mieux de ramener un truc digne d'intérêt au groupe, inutile d'en chier une pendule. En quelque sorte. Andy avait repéré une épave de fourgonnette scolaire non loin: il ignorait si elle tournait encore, mais s'il arrivait à la faire démarrer ou au pire à la tracter à l'intérieur du ranch, elle pourrait servir de réserve de pièces ou à en transporter d'autres. A mesure qu'il s'imaginait le plan de base, Andy se dit qu'il avait peut-être vu les choses en gros, en un peu trop gros, pour lui seul. Putain, bon, il était trop tard.
Il se gara près de l'engin et commença un rapide diagnostic. Le bus semblait en bon état et n'avait pas été utilisé depuis les débuts de l'épidémie. Quelques réparations d'usage et il serait bon pour le service! Les travaux commencèrent rapidement, il n'y avait pas de temps à perdre: le capot ouvert, Andy bricola un petit quart d'heure tranquille, le coin était désert. Puis, en une fraction de seconde tout foira.
Le boucan qu'il faisait avait attiré des rôdeurs de tous côtés, un petit groupe se dirigeait vers lui en rangs serrés, lui barrant toute voie de fuite, et certains macchabées sortaient des bois du côté du ranch. Sans réfléchir le mécano empoigna son marteau et dégomma les deux premiers rôdeurs, mais ils étaient trop nombreux et à moins de fuir en vitesse, Andy y passerait. Il jeta son sac d'outils dans le bus, et, catastrophe, en tentant de refermer rapidement le capot toujours ouvert, il fût déséquilibré et la lourde plaque de tôle se referma sur son bras, provoquant l'ouverture d'une longue plaie sanguinolente.
Aaaaah!
L'adrénaline aidant, Andy se jeta sur le siège conducteur en priant pour que le bus démarre et surtout qu'il aie assez d'essence pour semer les rôdeurs et rentrer au ranch en sécurité, sans les attirer. Sa prière avait du être entendue, là-haut, puisque le vrombissement du moteur, lorsqu'il tourna la clef, posée négligemment sur le tableau de bord, le fît vibrer: l'engin se réveillait d'un long coma et crachait tout ce qu'il pouvait. Un virage serré et plusieurs pancakes de rôdeurs plus tard, Andy était en route et après avoir roulé quelques temps pour semer la petite horde. Il reprit la route d'Issaquah, conduisant d'une main. Son autre bras était en sale état et nécessiterait des soins.
Arrivant au ranch, il gara en travers de la cour centrale l'immense bus scolaire sous les regards éberlués de ses camarades, et se dirigea en titubant vers le baraquement des employés, où officiait le doc, Caroline. Une fois entré, il gueula:
Y'a quelqu'un? Quelqu'un merde...
La journée avait plutôt bien commencé: nouvellement installé dans une chambre spacieuse, le mécano s'était réveillé au point du jour, dans ce cadre qu'il aurait tout à fait pu connaître avant tout ce merdier, en week-end pêche au bord du lac avec son fils. Maintenant, après des mois de galère, il avait enfin une famille, parfois un peu plus, et surtout un endroit sûr où rester. Puis il avait rapidement voulu apporter sa propre contribution à l'édifice d'Issaquah ranch. En effet son ancien métier lui conférait ce privilège-là, celui de pouvoir se rendre un minimum utile. Bien vite il avait tenté d'entretenir les véhicules du ranch, de réparer ceux qui flanchaient, ou tout simplement de faire de temps en temps une bonne révision au Volvo break hors d'âge. Comme à l'époque putain.
Seulement ce jour-là, il avait décidé de partir en expédition.
En effet il était à court de pièces de mécanique bien spécifiques, qu'il ne pourrait trouver que sur d'autres véhicules, ou bien alors dans des garages à l'abandon. Le temps pressait, car on était jamais à l'abri de rien, et Andy ne voulait pas être responsable de l'impossibilité pour le groupe de se déplacer, en particulier en cas de pépin. Ainsi en se levant, il pensa à ce qui l'attendait au cours de la journée. Assis torse-nu au bord du lit, Andy se frotta le visage avec les mains, pour se réveiller, avant d'aller prendre une douche froide. Il avait le luxe d'avoir une salle de bain privative, c'était le monde à l'envers.
Habillé de vêtements propre, il descendit manger en peu en cuisine, puis attrapa son barda en vitesse, inutile de prévenir les autres, Andy était aguerri aux déplacement en extérieur et en sus il ne voulait déranger personne.
Au volant d'un véhicule léger, il se fît ouvrir et refermer bien vite les portes du ranch, le mec du guet était prévenu de sa petite escapade et avait accepté de le laisser passer sans ébruiter son petit raid perso. Il s'agissait simplement de récupérer deux ou trois pièces auto pas très loinou mieux de ramener un truc digne d'intérêt au groupe, inutile d'en chier une pendule. En quelque sorte. Andy avait repéré une épave de fourgonnette scolaire non loin: il ignorait si elle tournait encore, mais s'il arrivait à la faire démarrer ou au pire à la tracter à l'intérieur du ranch, elle pourrait servir de réserve de pièces ou à en transporter d'autres. A mesure qu'il s'imaginait le plan de base, Andy se dit qu'il avait peut-être vu les choses en gros, en un peu trop gros, pour lui seul. Putain, bon, il était trop tard.
Il se gara près de l'engin et commença un rapide diagnostic. Le bus semblait en bon état et n'avait pas été utilisé depuis les débuts de l'épidémie. Quelques réparations d'usage et il serait bon pour le service! Les travaux commencèrent rapidement, il n'y avait pas de temps à perdre: le capot ouvert, Andy bricola un petit quart d'heure tranquille, le coin était désert. Puis, en une fraction de seconde tout foira.
Le boucan qu'il faisait avait attiré des rôdeurs de tous côtés, un petit groupe se dirigeait vers lui en rangs serrés, lui barrant toute voie de fuite, et certains macchabées sortaient des bois du côté du ranch. Sans réfléchir le mécano empoigna son marteau et dégomma les deux premiers rôdeurs, mais ils étaient trop nombreux et à moins de fuir en vitesse, Andy y passerait. Il jeta son sac d'outils dans le bus, et, catastrophe, en tentant de refermer rapidement le capot toujours ouvert, il fût déséquilibré et la lourde plaque de tôle se referma sur son bras, provoquant l'ouverture d'une longue plaie sanguinolente.
Aaaaah!
L'adrénaline aidant, Andy se jeta sur le siège conducteur en priant pour que le bus démarre et surtout qu'il aie assez d'essence pour semer les rôdeurs et rentrer au ranch en sécurité, sans les attirer. Sa prière avait du être entendue, là-haut, puisque le vrombissement du moteur, lorsqu'il tourna la clef, posée négligemment sur le tableau de bord, le fît vibrer: l'engin se réveillait d'un long coma et crachait tout ce qu'il pouvait. Un virage serré et plusieurs pancakes de rôdeurs plus tard, Andy était en route et après avoir roulé quelques temps pour semer la petite horde. Il reprit la route d'Issaquah, conduisant d'une main. Son autre bras était en sale état et nécessiterait des soins.
Arrivant au ranch, il gara en travers de la cour centrale l'immense bus scolaire sous les regards éberlués de ses camarades, et se dirigea en titubant vers le baraquement des employés, où officiait le doc, Caroline. Une fois entré, il gueula:
Y'a quelqu'un? Quelqu'un merde...
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Re: "Ouch, this hurts."
Dim 10 Sep 2017 - 17:32
Une journée de plus. Banale, sans sortie. Une journée à faire les tâches ménagères, aidé de quelques personnes du Ranch dont Tamara, qui faisait rire Caroline comme à son habitude. Sa joie de vivre était contagieuse. Et il faut dire que la trentenaire en avait bien besoin. Ce n’était pas facile tous les jours en ce moment. Et Jeff … son sourire lui manquait. Mais l’enthousiasme de la brune tatouée remplaça les pensées de la vétérinaire et toutes deux, prirent le chemin du salon pour manger un morceau.
Pendant que son amie était en cuisine, Caroline entendit un bruit de moteur dans la cour centrale du ranch. Une fois sortie, elle vit un vieux bus. Mais ils n’avaient pas de bus ici ? Qu’est-ce qu’il fichait ici. Quelqu'un l'avait ramené ? Plusieurs personnes du ranch ont vu la scène. Mais le détail que vit Caroline ne lui échappa pas lorsqu’elle s’approcha de la trouvaille. Il y avait du sang sur la portière. Elle n’eut pas le temps d’en conclure quoi que ce soit, entendant quelqu’un crier vers la clinique.
Elle courut jusqu’à l’entrée. La porte ouverte, elle trouva Andy mal en point, les yeux dans le vague. « Oh merde Andy mais qu’est-ce que t’as foutu ?? » . Le bras du brun était en sang et quelques gouttes perlaient au sol. Elle se précipita alors dans un coin de la clinique, vers une armoire où se trouvait un stock de draps et de serviettes qu’elle avait rangé il y a de ça quelques jours. Elle fit tomber la pile en prenant une large serviette et se dirigea avec hâte vers Andy pour lui comprimer le bras. « Viens couche toi là ». Il ne devait pas perdre connaissance. Elle lui indiqua le lit en le poussant légèrement pour qu'il puisse s'allonger rapidement. Une fois allongé elle lui fit un garrot un peu plus haut au niveau du bras juste au-dessus-de la plaie. « Bordel c’est pas joli … ». Elle prit une autre serviette pour comprimer la blessure. « Andy tu vas me parler ok, dis-moi ce qu’il s’est passé ». Une personne entra pour voir si tout allait bien, elle lui demanda d’un ton convaincant d’aller chercher un bol d’eau chaude.
Pendant qu’Andy racontait son histoire, Caroline évalua les dégâts. La plaie était profonde, les bords de la blessure étaient déchiquetés et elle saignait toujours. Heureusement, il ne s’était pas fait mordre. Il faudra la recoudre sans aucun doute. Elle dégagea les mèches devant ses yeux et en un tour de main, attacha ses cheveux pour être plus à l’aise. Dans une armoire, elle attrapa un flacon d’alcool qu’elle mit sur un tissu tout fin. Elle échangea la serviette contre le tissu pour désinfecter la plaie. Andy n’était pas en état de choc mais la douleur intense qu’il ressentait se voyait sur son visage.
« Je suis désolé ça piquote un peu mais tu es un grand garçon maintenant » dit-elle sur le ton de l’humour pour apaiser l’atmosphère. Elle voyait les choses comme ça : la plaie était franchement ouverte. Bonne nouvelle, elle ne trouva pas de corps étrangers à l’intérieur. Il fallait que ça s’arrête un peu de saigner pour refermer la blessure. Elle avait appris qu’il fallait toujours refermer une plaie moins de six heures après son ouverture. Sinon les peaux ne se recollaient plus … Ludwig était déjà au ranch lorsqu’il s’était ouvert … Une chance pour Andy, qu’il ait pu revenir directement au ranch.
« Alors Andy, si tu veux pouvoir rebouger ton bras va falloir que tu te tiennes tranquille. La plaie ça va mais je suis obligée de te recoudre ». Et sans anesthésiant, cela n’allait pas être facile …
Pendant que son amie était en cuisine, Caroline entendit un bruit de moteur dans la cour centrale du ranch. Une fois sortie, elle vit un vieux bus. Mais ils n’avaient pas de bus ici ? Qu’est-ce qu’il fichait ici. Quelqu'un l'avait ramené ? Plusieurs personnes du ranch ont vu la scène. Mais le détail que vit Caroline ne lui échappa pas lorsqu’elle s’approcha de la trouvaille. Il y avait du sang sur la portière. Elle n’eut pas le temps d’en conclure quoi que ce soit, entendant quelqu’un crier vers la clinique.
Elle courut jusqu’à l’entrée. La porte ouverte, elle trouva Andy mal en point, les yeux dans le vague. « Oh merde Andy mais qu’est-ce que t’as foutu ?? » . Le bras du brun était en sang et quelques gouttes perlaient au sol. Elle se précipita alors dans un coin de la clinique, vers une armoire où se trouvait un stock de draps et de serviettes qu’elle avait rangé il y a de ça quelques jours. Elle fit tomber la pile en prenant une large serviette et se dirigea avec hâte vers Andy pour lui comprimer le bras. « Viens couche toi là ». Il ne devait pas perdre connaissance. Elle lui indiqua le lit en le poussant légèrement pour qu'il puisse s'allonger rapidement. Une fois allongé elle lui fit un garrot un peu plus haut au niveau du bras juste au-dessus-de la plaie. « Bordel c’est pas joli … ». Elle prit une autre serviette pour comprimer la blessure. « Andy tu vas me parler ok, dis-moi ce qu’il s’est passé ». Une personne entra pour voir si tout allait bien, elle lui demanda d’un ton convaincant d’aller chercher un bol d’eau chaude.
Pendant qu’Andy racontait son histoire, Caroline évalua les dégâts. La plaie était profonde, les bords de la blessure étaient déchiquetés et elle saignait toujours. Heureusement, il ne s’était pas fait mordre. Il faudra la recoudre sans aucun doute. Elle dégagea les mèches devant ses yeux et en un tour de main, attacha ses cheveux pour être plus à l’aise. Dans une armoire, elle attrapa un flacon d’alcool qu’elle mit sur un tissu tout fin. Elle échangea la serviette contre le tissu pour désinfecter la plaie. Andy n’était pas en état de choc mais la douleur intense qu’il ressentait se voyait sur son visage.
« Je suis désolé ça piquote un peu mais tu es un grand garçon maintenant » dit-elle sur le ton de l’humour pour apaiser l’atmosphère. Elle voyait les choses comme ça : la plaie était franchement ouverte. Bonne nouvelle, elle ne trouva pas de corps étrangers à l’intérieur. Il fallait que ça s’arrête un peu de saigner pour refermer la blessure. Elle avait appris qu’il fallait toujours refermer une plaie moins de six heures après son ouverture. Sinon les peaux ne se recollaient plus … Ludwig était déjà au ranch lorsqu’il s’était ouvert … Une chance pour Andy, qu’il ait pu revenir directement au ranch.
« Alors Andy, si tu veux pouvoir rebouger ton bras va falloir que tu te tiennes tranquille. La plaie ça va mais je suis obligée de te recoudre ». Et sans anesthésiant, cela n’allait pas être facile …
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Re: "Ouch, this hurts."
Ven 15 Sep 2017 - 10:18
Il n'y avait personne dans l'infirmerie improvisée.
Andy se voyant seul, se sentant con, manquant de sang, sa tête commença à tourner. Très fort. Les étagères dansaient devant lui, les piles de serviettes se changeaient en étoiles et il avait la très désagréable impression que le lit de fortune était projeté en sa direction. Était-ce le moment, le fameux? Celui où il devrait faire ses adieux à ce monde de merde? Andy ne l'avait pas vraiment imaginé comme cela. Il avait, après l'apocalypse, toujours pensé crever bouffé par une horde affamée, ou bien de sa belle mort: par sa propre main, n'ayant pas d'autre issue possible. Plus personne ne mourrait paisiblement de nos jours, la vieillesse était devenue inaccessible, mais c'était là un autre sujet. Tout à coup, avant qu'il ne tombe à terre, une silhouette plus ou moins connue pénétra en trombe dans la pièce et le dirigea vers le lit en catastrophe. Avant qu'il ne puisse analyser la situation, ni comprendre ce qu'il se passait, Caroline lui avait fait un beau garrot.
Je... je suis... con...
Il espérait que cette petite échappée et cet échec monumental ne remettraient pas en cause son intégration à Issaquah.
Le capot du bus m'est tombé dessus. C'était lui ou... ou les morts.
Caroline avait observé la blessure, et ses conclusions n'étaient pas rassurantes: le bras d'Andy était salement amoché, et il avait perdu beaucoup de sang. Lui admirait le sang-froid de la jeune femme, qui s'était improvisée doctoresse. Il fallait des tripes pour faire ce boulot-là. Ouvrant timidement la bouche il commença à raconter lentement ce qu'il s'était passé, n'omettant aucun détail. Son récit était ponctué de grimaces de douleur.
Je voulais récupérer des pièces auto et... J'ai vu ce bus, j'ai voulu bricoler pour le ramener ici. Mais j'ai été con, j'ai fait du bruit et comme j'avais le nez dans le moteur, j'ai pas vu la petite horde s'approcher.
Mais il se croyait où putain? Tous ces mois passés à vivre dehors, à essayer de survivre, pour dès qu'il trouve un abri, agir inconsciemment, comme s'il n'avait jamais rien appris. Cette mésaventure servirait longtemps de leçon au trentenaire.
Dans la précipitation le capot s'est refermé sur mon bras, mais par chance le bus a démarré et après avoir conduit quelques kilomètres pour semer la horde, dix, vingt rôdeurs, je suis rentré. Je crois que j'ai perdu beaucoup de sang.
Tout à coup Caroline appliqua sur sa blessure un linge imbibé d'alcool, qui arracha à Andy un cri de douleur. Les chairs étaient au jour, et cela lui causait une souffrance atroce. Le mal passé, il sourit à la remarque de Caroline, un grand garçon, ça oui. La doc avait un véritable don, pas seulement dans la discipline médicale, mais aussi pour cerner les gens dont elle s'occupait, pour leur parler. Elle n'avait pas jugé Andy pour son imprudence, tout au moins elle ne lui avait rien dit, c'était la preuve d'une capacité de discernement admirable.
Recoudre? Putain...
Le visage en sueur, une lueur d'inquiétude dans le regard, le mécano ne répondit pas à Caroline, mais lui adressa un regard et un hochement de tête qui voulaient dire "Vas-y, je suis prêt". Andy attrapa la bouteille d'alcool et en bût une gorgée. C'était dégueulasse et sur sa figure rouge écarlate on pouvait lire combien il regrettait cette initiative. Il était temps.
Le temps que Caroline se prépare, Andy, allongé sur le dos, ferma un court instant les yeux et inspira profondément deux fois. Bourreau, fais ton office.
Andy se voyant seul, se sentant con, manquant de sang, sa tête commença à tourner. Très fort. Les étagères dansaient devant lui, les piles de serviettes se changeaient en étoiles et il avait la très désagréable impression que le lit de fortune était projeté en sa direction. Était-ce le moment, le fameux? Celui où il devrait faire ses adieux à ce monde de merde? Andy ne l'avait pas vraiment imaginé comme cela. Il avait, après l'apocalypse, toujours pensé crever bouffé par une horde affamée, ou bien de sa belle mort: par sa propre main, n'ayant pas d'autre issue possible. Plus personne ne mourrait paisiblement de nos jours, la vieillesse était devenue inaccessible, mais c'était là un autre sujet. Tout à coup, avant qu'il ne tombe à terre, une silhouette plus ou moins connue pénétra en trombe dans la pièce et le dirigea vers le lit en catastrophe. Avant qu'il ne puisse analyser la situation, ni comprendre ce qu'il se passait, Caroline lui avait fait un beau garrot.
Je... je suis... con...
Il espérait que cette petite échappée et cet échec monumental ne remettraient pas en cause son intégration à Issaquah.
Le capot du bus m'est tombé dessus. C'était lui ou... ou les morts.
Caroline avait observé la blessure, et ses conclusions n'étaient pas rassurantes: le bras d'Andy était salement amoché, et il avait perdu beaucoup de sang. Lui admirait le sang-froid de la jeune femme, qui s'était improvisée doctoresse. Il fallait des tripes pour faire ce boulot-là. Ouvrant timidement la bouche il commença à raconter lentement ce qu'il s'était passé, n'omettant aucun détail. Son récit était ponctué de grimaces de douleur.
Je voulais récupérer des pièces auto et... J'ai vu ce bus, j'ai voulu bricoler pour le ramener ici. Mais j'ai été con, j'ai fait du bruit et comme j'avais le nez dans le moteur, j'ai pas vu la petite horde s'approcher.
Mais il se croyait où putain? Tous ces mois passés à vivre dehors, à essayer de survivre, pour dès qu'il trouve un abri, agir inconsciemment, comme s'il n'avait jamais rien appris. Cette mésaventure servirait longtemps de leçon au trentenaire.
Dans la précipitation le capot s'est refermé sur mon bras, mais par chance le bus a démarré et après avoir conduit quelques kilomètres pour semer la horde, dix, vingt rôdeurs, je suis rentré. Je crois que j'ai perdu beaucoup de sang.
Tout à coup Caroline appliqua sur sa blessure un linge imbibé d'alcool, qui arracha à Andy un cri de douleur. Les chairs étaient au jour, et cela lui causait une souffrance atroce. Le mal passé, il sourit à la remarque de Caroline, un grand garçon, ça oui. La doc avait un véritable don, pas seulement dans la discipline médicale, mais aussi pour cerner les gens dont elle s'occupait, pour leur parler. Elle n'avait pas jugé Andy pour son imprudence, tout au moins elle ne lui avait rien dit, c'était la preuve d'une capacité de discernement admirable.
Recoudre? Putain...
Le visage en sueur, une lueur d'inquiétude dans le regard, le mécano ne répondit pas à Caroline, mais lui adressa un regard et un hochement de tête qui voulaient dire "Vas-y, je suis prêt". Andy attrapa la bouteille d'alcool et en bût une gorgée. C'était dégueulasse et sur sa figure rouge écarlate on pouvait lire combien il regrettait cette initiative. Il était temps.
Le temps que Caroline se prépare, Andy, allongé sur le dos, ferma un court instant les yeux et inspira profondément deux fois. Bourreau, fais ton office.
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Re: "Ouch, this hurts."
Sam 16 Sep 2017 - 16:49
« On peut dire que tu as eu de la chance » même si son bras était salement amoché au moins avait-il échappé aux rôdeurs. Il s’était concentré sur la survie en ramenant un engin de premier choix. « Tu n’es pas con, tu as fait ton Job et en plus tu n’es pas revenu les mains vides » Ellora rentra avec le bol d’eau chaude. Caroline se tourna vers la jeune fille « Merci. Prends ma place quelques secondes, maintien la compresse et appuie » Pendant ce temps, la vétérinaire se lava les mains, trempa une aiguille dans l’eau chaude et l’alcool, et déroula un fil. Ellora la regardait avec un air inquiet. Elle savait très bien ce que faisait la trentenaire. « Appelle-moi un homme dehors. Il me faut quelqu’un pour le maintenir » dit-elle à la jeune fille les mains sur les épaules. Sans poser de question, Ellora couru hors de la clinique.
Elle prit la place de la brune et enleva la compresse. Le sang commençait à formait des caillots. Caroline était assez optimiste. Andy parlait sans pour autant buter sur les mots prononcés ce qui voulait dire qu’il n’était pas dans un état second. Il ne s’évanouirait pas, à part si la douleur lors de la prochaine étape était trop vive. « Tu as perdu beaucoup de sang mais tu vas t'en remettre » dit-elle sur un ton plus serein.
Ellora revînt accompagnée de Thomas. Elle lui fit un signe de tête. Sûrement que la petite lui avait raconté ce qu’il se passait ici. « Ellora vient près de moi j’aurais besoin de toi pour maintenir son bras. Thomas tu vas devoir lui maintenir les épaules. Je vais le recoudre … ». Ce dernier se plaça derrière Andy au niveau de sa tête et avec hésitation, déposa ses mains sur ses épaules. Andy bu quelques gorgées de la bouteille d’alcool pour sûrement passer le cap plus facilement. « J’aurais dû peut-être te proposer une bouteille entière pour t’anesthésier » dit-elle avec un sourire.
Caroline déposa près de lui un bâton de bois « Si tu en sens le besoin, serre-le entre tes dents. Je ne te promets pas de faire vite mais au moins ce sera propre ». Elle avait déjà recousu des chairs. Sans parler de Ludwig il y a plusieurs semaines, elle avait déjà réalisé cette opération dans de nombreux cas dans son ancien cabinet. Le geste était le même. Elle prit une profonde inspiration et vit le hochement de tête d’Andy. Un regard à ses acolytes et elle prit l’aiguille. « Ok … » La pointe rentra dans la chair pour ressortir de l’autre côté de la plaie. Son patient bougea « Reste tranquille, je sais que c’est dur. Essaie de-de souffler ». L’aiguille faisait son bout de chemin et Thomas maintenait fermement les épaules et avant-bras du blessé. Il passait un sale quart-d ’heure mais c’était pour son bien. « Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-elle. La médecin ne souhaitait pas le voir s’évanouir. Les respirations que lâchaient Andy pour ne pas crier faisaient trembler la clinique. Caroline resta concentrée tout du long. La balafre devait être bien réalisé. « Encore quelques secondes et c’est terminé … »
Elle prit la place de la brune et enleva la compresse. Le sang commençait à formait des caillots. Caroline était assez optimiste. Andy parlait sans pour autant buter sur les mots prononcés ce qui voulait dire qu’il n’était pas dans un état second. Il ne s’évanouirait pas, à part si la douleur lors de la prochaine étape était trop vive. « Tu as perdu beaucoup de sang mais tu vas t'en remettre » dit-elle sur un ton plus serein.
Ellora revînt accompagnée de Thomas. Elle lui fit un signe de tête. Sûrement que la petite lui avait raconté ce qu’il se passait ici. « Ellora vient près de moi j’aurais besoin de toi pour maintenir son bras. Thomas tu vas devoir lui maintenir les épaules. Je vais le recoudre … ». Ce dernier se plaça derrière Andy au niveau de sa tête et avec hésitation, déposa ses mains sur ses épaules. Andy bu quelques gorgées de la bouteille d’alcool pour sûrement passer le cap plus facilement. « J’aurais dû peut-être te proposer une bouteille entière pour t’anesthésier » dit-elle avec un sourire.
Caroline déposa près de lui un bâton de bois « Si tu en sens le besoin, serre-le entre tes dents. Je ne te promets pas de faire vite mais au moins ce sera propre ». Elle avait déjà recousu des chairs. Sans parler de Ludwig il y a plusieurs semaines, elle avait déjà réalisé cette opération dans de nombreux cas dans son ancien cabinet. Le geste était le même. Elle prit une profonde inspiration et vit le hochement de tête d’Andy. Un regard à ses acolytes et elle prit l’aiguille. « Ok … » La pointe rentra dans la chair pour ressortir de l’autre côté de la plaie. Son patient bougea « Reste tranquille, je sais que c’est dur. Essaie de-de souffler ». L’aiguille faisait son bout de chemin et Thomas maintenait fermement les épaules et avant-bras du blessé. Il passait un sale quart-d ’heure mais c’était pour son bien. « Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-elle. La médecin ne souhaitait pas le voir s’évanouir. Les respirations que lâchaient Andy pour ne pas crier faisaient trembler la clinique. Caroline resta concentrée tout du long. La balafre devait être bien réalisé. « Encore quelques secondes et c’est terminé … »
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Re: "Ouch, this hurts."
Lun 18 Sep 2017 - 21:27
Infirmerie - Début septembre.
D
ébut septembre. Cela faisait tout juste trois petites semaines qu'Ellora était officiellement arrivée à Issaquah. Bien que les choses soient encore parfois compliquées pour elle, Ellora commençait néanmoins à s'habituer à cette nouvelle vie. Ce jour-là, elle s'occupait tout simplement de son cheval lorsqu'elle entendit un véhicule arriver à toute vitesse, et des exclamations de panique s'élever. Par curiosité elle décida de s'approcher, jusqu'à ce qu'elle puisse voir, dans l'une des cours du Ranch, une sorte de car scolaire, qui n'avait de toute évidence rien à faire là. En sortit Andy, un homme qu'Ellora ne connaissait pas vraiment, et dont le bras semblait véritablement mal en point. La jeune femme s'était alors précipitée vers l'infirmerie, parfaitement consciente qu'il y avait urgence. Andy, lui, était accueilli par Caroline. Si la médecin du camp l'avait tout d'abord soignée et contrôlait toujours son état de santé, c'était à présent surtout en qualité d'aide ponctuelle et élève qu'Ellora revenait le plus souvent. Après tout, la jeune fille avait tout de même quelques bases, et elle était utile à Caroline lorsque Isha n'était pas disponible.
Quand Ellora entra dans l'infirmerie, le blessé était allongé sur le lit, son bras dans un bien piteux état. Ecarquillant les yeux sous la surprise, elle se mit dans un coin afin de ne pas gêner Caroline, mais bien présente et prête à aider, au cas où elle aurait besoin d'elle. Tout juste quelques secondes plus tard, elle lui demanda d'aller lui chercher un bol d'eau chaude. Ellora quitta la pièce et revint aussi vite qu'elle le pouvait. A peine eut-elle apporté ce que Caroline voulait que cette dernière lui demanda de prendre sa place ; elle s'exécuta immédiatement, posant sans hésiter ses mains sur la compresse. Et toujours à sa demande, elle se précipita hors de la pièce pour chercher du renfort. Andy allait être recousu, et sans anesthésie. Caroline devait s'occuper de l'intervention, mais Ellora ne serait pas capable, à elle seule, de le maintenir. Déjà en temps normal, mais plus encore maintenant, alors qu'elle était toujours bien faible.
Bien sûr, elle pensa immédiatement à Nolan, mais elle ne le vit pas et le temps leur manquait. « On a besoin de quelqu'un pour maintenir Andy, c'est urgent ! », cria-t-elle. Finalement, Thomas se porta volontaire, et quelques instants plus tard ils retournèrent dans l'infirmerie. Bien que mal à l'aise de se trouver dans la même pièce que lui, Ellora mit toutes ses appréhensions de côté pour se focaliser sur le principal, Andy. Caroline demanda de nouveau son aide. « Bien sûr », répondit-elle sans hésiter. Elle se posta immédiatement à côté de Caroline. Ça n'allait pas être une partie de plaisir pour ce pauvre Andy, bien au contraire. Et plus elle y pensait, et plus elle avait mal pour lui. Fort heureusement, la jeune femme parvenait à conserver un sang-froid inébranlable, malgré la blessure et malgré le travail de Caroline. Une fois que le blessé bu quelques gorgées d'alcool, Ellora se plaça plus près et bloqua son bras en posant une main sur son poignet, l'autre un peu plus haut. Elle tentait de le maintenir de toutes ses forces, tandis que la médecin s'affairait à sa tâche. Elle raffermit sa prise dès l'instant où cette dernière commença à le recoudre.
Quand Ellora entra dans l'infirmerie, le blessé était allongé sur le lit, son bras dans un bien piteux état. Ecarquillant les yeux sous la surprise, elle se mit dans un coin afin de ne pas gêner Caroline, mais bien présente et prête à aider, au cas où elle aurait besoin d'elle. Tout juste quelques secondes plus tard, elle lui demanda d'aller lui chercher un bol d'eau chaude. Ellora quitta la pièce et revint aussi vite qu'elle le pouvait. A peine eut-elle apporté ce que Caroline voulait que cette dernière lui demanda de prendre sa place ; elle s'exécuta immédiatement, posant sans hésiter ses mains sur la compresse. Et toujours à sa demande, elle se précipita hors de la pièce pour chercher du renfort. Andy allait être recousu, et sans anesthésie. Caroline devait s'occuper de l'intervention, mais Ellora ne serait pas capable, à elle seule, de le maintenir. Déjà en temps normal, mais plus encore maintenant, alors qu'elle était toujours bien faible.
Bien sûr, elle pensa immédiatement à Nolan, mais elle ne le vit pas et le temps leur manquait. « On a besoin de quelqu'un pour maintenir Andy, c'est urgent ! », cria-t-elle. Finalement, Thomas se porta volontaire, et quelques instants plus tard ils retournèrent dans l'infirmerie. Bien que mal à l'aise de se trouver dans la même pièce que lui, Ellora mit toutes ses appréhensions de côté pour se focaliser sur le principal, Andy. Caroline demanda de nouveau son aide. « Bien sûr », répondit-elle sans hésiter. Elle se posta immédiatement à côté de Caroline. Ça n'allait pas être une partie de plaisir pour ce pauvre Andy, bien au contraire. Et plus elle y pensait, et plus elle avait mal pour lui. Fort heureusement, la jeune femme parvenait à conserver un sang-froid inébranlable, malgré la blessure et malgré le travail de Caroline. Une fois que le blessé bu quelques gorgées d'alcool, Ellora se plaça plus près et bloqua son bras en posant une main sur son poignet, l'autre un peu plus haut. Elle tentait de le maintenir de toutes ses forces, tandis que la médecin s'affairait à sa tâche. Elle raffermit sa prise dès l'instant où cette dernière commença à le recoudre.
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Re: "Ouch, this hurts."
Sam 23 Sep 2017 - 17:28
La douleur, au bras d'Andy, le relançait toujours affreusement. Caroline se préparait à recoudre la plaie et en attendant, lui, regardait le néon qui brillait au plafond. Le mécano tentait de faire abstraction mais c'était peine perdue: c'était comme un cœur affolé, qui battait dans ses chairs à nu. Le pire était encore à venir, puisqu'il fallait recoudre tout ce bordel, sans quoi Andy se viderait de son sang, ou contracterait une infection sérieuse. Heureusement, les autorités compétentes avaient la situation bien en main et bientôt, il retrouverait l'usage de sa main. Peut-être.
Andy s'attendait à se faire gueuler dessus, pour s'être mis en danger et surtout pour avoir affolé les morts non loin du camp. Il avait pris les précautions nécessaires, mais on était jamais sûr de rien, et généralement ce qui sortait de l'ordinaire, ces temps-ci, n'augurait jamais rien de bon. Au contraire, Caroline tenta de le rassurer, le félicitant même pour avoir ramené le bus. Était-ce stratégique, pour ne pas l'affoler avait de le charcuter? Il savait combien un malade trop agité était impossible à soigner. Ou bien le pensait-elle vraiment? De toute façon sa bévue n'était pas passée inaperçue et il y avait fort à parier qu'il en entendrait bientôt parler, de manière positive ou non. L'homme préféra ne pas répondre à Caroline, il n'y avait rien de plus à ajouter. Il commençait déjà à se concentrer sur la partie suivante des opérations: l'atelier point de croix sans anesthésie.
A son tour, c'est Ellora qui entra dans l'infirmerie improvisée. La copine de Nolan apportait à Caroline un bol d'eau chaude et remplaça celle-ci avec la compresse le temps que le doc prépare une longue et grosse -trop grosse- aiguille. Le mécano ne connaissait pas bien Ellora. Ils auraient pu bien s'entendre, mais depuis que sa relation avec Nolan avait tourné à l'eau de boudin, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion d'échanger. Cette situation emmerdait Andy un max, Nolan était si entêté qu'il avait préféré couper court à leur amitié, de manière assez violente. Andy ne comprendrait jamais ces gens qui réagisse de manière extrême: jamais rien de bon ne vient des extrêmes. C'était particulièrement vrai avant l'apocalypse, mais ça l'était encore maintenant. Toujours est-il qu'Andy appréciait les goûts de Nolan, sa copine était bien roulée et eux deux devaient particulièrement s'amuser, loin des regards indiscrets. Cette pensée arracha au blessé un large sourire, qu'il tenta de maquiller en grimace de douleur lorsqu'il fut repéré par Ellora. Bref, la brune semblait concernée par son état, et de cela Andy lui était reconnaissant: il était définitivement bien tombé en s'arrêtant à Issaquah.
Thomas, alerté par Ellora, arriva à son tour et ils étaient à trois au-dessus de lui: Thomas lui maintenant fermement les épaules, Ellora lui tenant le bras, et enfin Caroline qui ressemblait un peu à un personnage de film d'horreur, sous la lumière du néon, l'air concentré au-dessus d'une blessure à vif, une grosse aiguille à la main.
Andy acquiesça à toutes les remarques du doc, et lui répondit:
Je te fais une... mmh... entière confiance.
Ouais... pour l'alcool ça suffira... C'est pas le meilleur bar que je connaisse, ici.
Un léger sourire pour ne pas être totalement crispé, à l'attention de Caroline, en effet l'alcool blanc, c'était pas top. Soudain, après un coup d'oeil à ses assistants d'un jour, elle commença à recoudre la plaie. Le front d'Andy perlait de sueur et celui-ci serrait les dents à mesure que l'aiguille avançait le long de l'estafilade. Esquissant de brusques mouvements des épaules, comme pour expulser la douleur qui l'assaillait, Andy jeta un regard vers le centre des opérations. La vue de cette grosse aiguille pénétrant ses chairs lui rappela de sinistres souvenirs, et réactiva chez lui une profonde angoisse. Dès lors il ne put réprimer de douloureux gémissements.
Mmmh... Aaaah!
Expirant, inspirant, expirant, inspirant, l'opéré espérait pouvoir amenuiser le mal. Caroline essayait tant bien que mal de le rassurer, et à sa question, Andy ne répondit que par un hochement de tête saccadé, il était incapable de faire plus.
« Encore quelques secondes et c’est terminé … »
La cicatrice n'était qu'une longue boursouflure le long de son bras, c'était assez dégueulasse à voir, mais il y avait des chances pour que l'aspect général s'arrange avec le temps. Avec pas mal de temps.
... Alors? demanda Andy d'une voix inquiète lorsque l'aiguille parcourait les derniers centimètres.
Andy s'attendait à se faire gueuler dessus, pour s'être mis en danger et surtout pour avoir affolé les morts non loin du camp. Il avait pris les précautions nécessaires, mais on était jamais sûr de rien, et généralement ce qui sortait de l'ordinaire, ces temps-ci, n'augurait jamais rien de bon. Au contraire, Caroline tenta de le rassurer, le félicitant même pour avoir ramené le bus. Était-ce stratégique, pour ne pas l'affoler avait de le charcuter? Il savait combien un malade trop agité était impossible à soigner. Ou bien le pensait-elle vraiment? De toute façon sa bévue n'était pas passée inaperçue et il y avait fort à parier qu'il en entendrait bientôt parler, de manière positive ou non. L'homme préféra ne pas répondre à Caroline, il n'y avait rien de plus à ajouter. Il commençait déjà à se concentrer sur la partie suivante des opérations: l'atelier point de croix sans anesthésie.
A son tour, c'est Ellora qui entra dans l'infirmerie improvisée. La copine de Nolan apportait à Caroline un bol d'eau chaude et remplaça celle-ci avec la compresse le temps que le doc prépare une longue et grosse -trop grosse- aiguille. Le mécano ne connaissait pas bien Ellora. Ils auraient pu bien s'entendre, mais depuis que sa relation avec Nolan avait tourné à l'eau de boudin, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion d'échanger. Cette situation emmerdait Andy un max, Nolan était si entêté qu'il avait préféré couper court à leur amitié, de manière assez violente. Andy ne comprendrait jamais ces gens qui réagisse de manière extrême: jamais rien de bon ne vient des extrêmes. C'était particulièrement vrai avant l'apocalypse, mais ça l'était encore maintenant. Toujours est-il qu'Andy appréciait les goûts de Nolan, sa copine était bien roulée et eux deux devaient particulièrement s'amuser, loin des regards indiscrets. Cette pensée arracha au blessé un large sourire, qu'il tenta de maquiller en grimace de douleur lorsqu'il fut repéré par Ellora. Bref, la brune semblait concernée par son état, et de cela Andy lui était reconnaissant: il était définitivement bien tombé en s'arrêtant à Issaquah.
Thomas, alerté par Ellora, arriva à son tour et ils étaient à trois au-dessus de lui: Thomas lui maintenant fermement les épaules, Ellora lui tenant le bras, et enfin Caroline qui ressemblait un peu à un personnage de film d'horreur, sous la lumière du néon, l'air concentré au-dessus d'une blessure à vif, une grosse aiguille à la main.
Andy acquiesça à toutes les remarques du doc, et lui répondit:
Je te fais une... mmh... entière confiance.
Ouais... pour l'alcool ça suffira... C'est pas le meilleur bar que je connaisse, ici.
Un léger sourire pour ne pas être totalement crispé, à l'attention de Caroline, en effet l'alcool blanc, c'était pas top. Soudain, après un coup d'oeil à ses assistants d'un jour, elle commença à recoudre la plaie. Le front d'Andy perlait de sueur et celui-ci serrait les dents à mesure que l'aiguille avançait le long de l'estafilade. Esquissant de brusques mouvements des épaules, comme pour expulser la douleur qui l'assaillait, Andy jeta un regard vers le centre des opérations. La vue de cette grosse aiguille pénétrant ses chairs lui rappela de sinistres souvenirs, et réactiva chez lui une profonde angoisse. Dès lors il ne put réprimer de douloureux gémissements.
Mmmh... Aaaah!
Expirant, inspirant, expirant, inspirant, l'opéré espérait pouvoir amenuiser le mal. Caroline essayait tant bien que mal de le rassurer, et à sa question, Andy ne répondit que par un hochement de tête saccadé, il était incapable de faire plus.
« Encore quelques secondes et c’est terminé … »
La cicatrice n'était qu'une longue boursouflure le long de son bras, c'était assez dégueulasse à voir, mais il y avait des chances pour que l'aspect général s'arrange avec le temps. Avec pas mal de temps.
... Alors? demanda Andy d'une voix inquiète lorsque l'aiguille parcourait les derniers centimètres.
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Re: "Ouch, this hurts."
Dim 24 Sep 2017 - 17:33
Il lui restait encore deux points à faire. Caro était entourée de personnes qui prenaient de leur temps perso pour lui rendre service à elle et Andy. Lorsqu’elle regarda d’un bref coup d’œil Thomas elle disait qu’elle pouvait compter sur n’importe qui ici. Tout le monde s’entraidait et sincèrement c’était beau à voir et à savoir.
Caro tira sur le fil, les doigts et mains pleine de sang. Habituée depuis bien longtemps elle n’eut aucun dégoût. Par contre, quand il s’agissait des charognes où les tripes pouvaient joncher le sol, là-dessus elle ne parierait pas ses maux d’estomac. Elle se pinça la lèvre inférieure, concentrée. Elle pouvait faire confiance à Ellora à côté qui maintenait fermement le bras d’Andy. Ce dernier grimaça sous les coups de l’aiguille qui charcuta sa peau. Encore quelques secondes et ce sera un homme libre. Enfin, pas totalement.
Après plusieurs minutes dans le stress et la concentration, Caroline coupa le fil qui dépassait. « Ne bouge surtout pas. J’ai fini ». Sur ses doigts elle vît des fragments de peaux mélangés au sang. Elle lava ses mains deux fois pendant qu’elle annonça à Thomas et Ellora de relâcher la pression. Elle nettoya la plaie tout autour pour éponger le sang. Elle fit un sourire à ses collègues « Merci » et reporta son attention à son patient « Bon vu que tu as été un gentil garçon tu auras droit à un bonbon » dit-elle avec humour. Mieux valait se sentir plus léger après cette opération délicate. Caroline n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil à la plaie pour vérifier si c’était propre. Ca l’était avec quelques petits défauts. Mais sans le bon matériel, une cicatrice parfaite et invisible n’existait pas.
« J’ai réussi à tout recoudre mais tu as quand même huit points et c’est pas rien » allons-y pour les mauvaises nouvelles. Le connaissant que très peu elle ne savait pas comment il allait le prendre … « Il va falloir que tu immobilise ton bras pendant quelques jours si tu veux pouvoir t’en resservir rapidement. Heureusement aucun muscle n’a été touché, mais la cicatrice va te tirer et ensuite gratter. Ne la touche surtout pas ok ? De toute manière je vais y mettre un bandage. » Elle alla près du meuble où été entreposé le matériel médical. Elle prit des bandes blanches qu’elle déposa près d’Andy. Ellora toujours présente elle l’aida dans sa tâche. Bientôt, la cicatrice devenait invisible sous le bandage. « Andy pour la mécanique faudra attendre … » Il bidouillait pas mal tout le monde le savait. Si c’était sa vocation par le passé, Andy devait se tenir tranquille, ce qui voulait dire que le bus qu’il avait ramené, il ne pourrait pas y toucher. Elle espérait qu’il ne fasse pas comme Connor et qu’il resterait tranquille. Mais si c’était le genre à avoir la bouillotte ce sera difficile pour lui malheureusement.
« Tu peux te redresser si tu veux, doucement » dit-elle à Andy. Pendant ce temps, elle fit signe à Thomas et Ellora de l'accompagner près de l’entrée de la clinique « Merci d’être restés » dit-elle à leur attention. « Thomas ça va ? » Il lui répondit d’un signe de tête. Elle fut soulagée. « Ellora tu t’es pas démontée » lui-dit-elle avec un sourire. Elle jeta un coup d’œil à Andy voir si tout allait bien pour lui. Il aura eu sûrement une belle frousse.
Caro tira sur le fil, les doigts et mains pleine de sang. Habituée depuis bien longtemps elle n’eut aucun dégoût. Par contre, quand il s’agissait des charognes où les tripes pouvaient joncher le sol, là-dessus elle ne parierait pas ses maux d’estomac. Elle se pinça la lèvre inférieure, concentrée. Elle pouvait faire confiance à Ellora à côté qui maintenait fermement le bras d’Andy. Ce dernier grimaça sous les coups de l’aiguille qui charcuta sa peau. Encore quelques secondes et ce sera un homme libre. Enfin, pas totalement.
Après plusieurs minutes dans le stress et la concentration, Caroline coupa le fil qui dépassait. « Ne bouge surtout pas. J’ai fini ». Sur ses doigts elle vît des fragments de peaux mélangés au sang. Elle lava ses mains deux fois pendant qu’elle annonça à Thomas et Ellora de relâcher la pression. Elle nettoya la plaie tout autour pour éponger le sang. Elle fit un sourire à ses collègues « Merci » et reporta son attention à son patient « Bon vu que tu as été un gentil garçon tu auras droit à un bonbon » dit-elle avec humour. Mieux valait se sentir plus léger après cette opération délicate. Caroline n’arrêtait pas de jeter des coups d’œil à la plaie pour vérifier si c’était propre. Ca l’était avec quelques petits défauts. Mais sans le bon matériel, une cicatrice parfaite et invisible n’existait pas.
« J’ai réussi à tout recoudre mais tu as quand même huit points et c’est pas rien » allons-y pour les mauvaises nouvelles. Le connaissant que très peu elle ne savait pas comment il allait le prendre … « Il va falloir que tu immobilise ton bras pendant quelques jours si tu veux pouvoir t’en resservir rapidement. Heureusement aucun muscle n’a été touché, mais la cicatrice va te tirer et ensuite gratter. Ne la touche surtout pas ok ? De toute manière je vais y mettre un bandage. » Elle alla près du meuble où été entreposé le matériel médical. Elle prit des bandes blanches qu’elle déposa près d’Andy. Ellora toujours présente elle l’aida dans sa tâche. Bientôt, la cicatrice devenait invisible sous le bandage. « Andy pour la mécanique faudra attendre … » Il bidouillait pas mal tout le monde le savait. Si c’était sa vocation par le passé, Andy devait se tenir tranquille, ce qui voulait dire que le bus qu’il avait ramené, il ne pourrait pas y toucher. Elle espérait qu’il ne fasse pas comme Connor et qu’il resterait tranquille. Mais si c’était le genre à avoir la bouillotte ce sera difficile pour lui malheureusement.
« Tu peux te redresser si tu veux, doucement » dit-elle à Andy. Pendant ce temps, elle fit signe à Thomas et Ellora de l'accompagner près de l’entrée de la clinique « Merci d’être restés » dit-elle à leur attention. « Thomas ça va ? » Il lui répondit d’un signe de tête. Elle fut soulagée. « Ellora tu t’es pas démontée » lui-dit-elle avec un sourire. Elle jeta un coup d’œil à Andy voir si tout allait bien pour lui. Il aura eu sûrement une belle frousse.
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