Nurses for a day
Dim 10 Sep 2017 - 21:54
12 mars 2017 • Garfield Highschool • 13:04
La grande salle était bien silencieuse. La veille, Eli, Roza, Aodhan et Calypso avaient rapporté les médicaments qui avaient été plus qu’utiles pour soigner les malades. Nombre des membres du camp restaient cloués au lit mais au moins, leurs jours n’étaient plus censés être en danger. Entre ceux qui étaient atteints de la grippe, leurs proches qui ne quittaient pas leur chevet, et le quatuor de choc qui avaient été blessé en expédition, il ne restait plus grand monde pour faire vivre le lycée. En s’asseyant à table avec son plateau garni d’une assiette de haricots blancs et d’une indéfinissable portion de viande en sauce, April était éreintée. Pâle, les yeux cernés, son énergie siphonnée par l’agitation et l’inquiétude. Elle n’avait eu de cesse de s’activer pour s’occuper de ses pairs et n’avait pas pris le temps de dormir convenablement.
Une présence l’incita à relever la tête : c’était Kate. La quadragénaire appréciait beaucoup la jeune femme et cette dernière semblait lui vouer une touchante admiration. Pas vraiment méritée à ses yeux – elle ne faisait que faire de son mieux pour les autres – mais elle était trop crevée pour la reprendre sur le fait de ne pas l’appeler par son prénom. Elles avaient beaucoup fait équipe la veille, une aide véritablement précieuse. L’aînée écarta de ses épaules les mèches de cheveux blonds accrochés aux fibres de son pull et la salua d’une voix lasse.
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Un fin sourire étira les lèvres d’April, à court de qualificatifs. Il n’y avait pas vraiment de mots pour caractériser ce qu’elle ressentait. L’idée n’était pas de féliciter sa cadette à proprement parler, parce qu’elle n’était pas sa supérieure et n’avait aucune légitimité à le faire ; elle cherchait surtout à lui exprimer combien elle avait été impressionnée par son implication. Mine de rien, ce n’était pas de tôt repos d’aller préparer les tissus humides, passer les distribuer, servir des verres d’eau, aller remplir les carafes, revenir s’assurer qu’il y avait assez de couverture, préparer des infusions, administrer les médicaments…. Il fallait bien une dévotion de maman pour passer des heures à ce genre de tâches, et c’était exactement ce qu’elles étaient.
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La demande sous-entendue était bien sûr de savoir si Kate allait lui prêter main forte. Après tout, quand on avait trouvé un bon binôme, on ne voulait pas en changer. Et puis… il y avait quelque chose chez la trentenaire qui plaisait beaucoup à April. Peut-être l’impression de regarder dans un miroir, de se voir à son âge… même si elle avait été bien moins artiste.
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Re: Nurses for a day
Mar 12 Sep 2017 - 11:40
Le visage de Kate était également marqué par la nuit que les deux femmes avaient passé: le teint pale et des cernes apparentes, cela faisait bien longtemps qu'elle avait si peu dormi. En effet, le lycée leur apportait jusqu'à présent suffisamment de sécurité pour qu'ils puissent dormir sur leurs deux oreilles, ce qui n'était sûrement pas le cas de ceux qui avaient le malheur de dormir à la belle étoile.
C'est à l'aube que la trentenaire abandonna le duo de choc, alors qu'une équipe prenait le relais, afin d'aller se reposer. Et comme son acolyte, elle ne réussit pas à fermer l’œil, ressassant les images qu'elle avait vues ce soir-là - c'est fou ce qu'une simple grippe pouvait se révéler aussi funeste dans une communauté aussi considérable.
En entrant dans la grande salle, elle vit Mrs Hamilton assise, les yeux rivés sur son plateau-repas. Kate la fixa un instant, se remémorant son comportement héroïque de la nuit dernière, car sans elle ça n'aurait clairement été plus compliqué de contenter tout le monde. Sa compère avait l'air bien plus exténuée qu'elle et c'est sans aucun doute qu'elle était restée bien plus longtemps que la blondinette au chevet des malades. Elle s'avança alors d'un pas mou et s'arrêta au niveau de sa table. « Bonjour Mrs Hamilton... » Dit-elle d'une voix faiblarde, un sourire poli dessiné sur ses lèvres. Elle haussa les épaules en réponse à sa question: non elle n'avait clairement pas eut ses heures de sommeil, mais ce n'était rien comparé aux malades dont la fièvre les faisaient délirer. De plus, Kate savait très bien dans quoi elle s'embarquait en répondant à la demande d'aide des souffrants et elle était déjà rassurée d'avoir pu se coucher quelques heures avant de regagner une nouvelle fois l'infirmerie pour leur prêter main forte.
« Bien sûr, vous pouvez compter sur moi cet après-midi. » Dit-elle en prenant place assise sur la chaise en face d'elle. Cela faisait longtemps que Kate considérait April comme un modèle et le rythme qu'elle avait tenu la nuit précédente ne faisait que la conformer dans ses idées. En effet, la dame était de nature plus que bienveillante et son implication au sein de la communauté était remarquable. Alors que sa partenaire lui annonçait qu'elle comptait également rejoindre la zone de quarantaine, elle fronça légèrement les sourcils: « Vous n'avez pas l'air d'avoir réussi à vous reposer suffisamment vous aussi. Je sais qu'ils manquent de bras, mais il ne faudrait pas que vous tombiez malade à votre tour... » Dit-elle maladroitement. La blondinette se doutait bien qu'April refuserait de se reposer alors que la majorité du lycée se tuait à la tâche afin de rendre le quotidien des malades moins désagréable, mais elle ne pouvait s’empêcher de s'inquiéter pour elle autant qu'elle s’inquiétait de savoir les autres en bonne santé. « Vous avez été exemplaire, comme d'habitude. Sachez que personne ne vous en voudra de prendre votre après-midi, le plus dur est fait. »
C'est à l'aube que la trentenaire abandonna le duo de choc, alors qu'une équipe prenait le relais, afin d'aller se reposer. Et comme son acolyte, elle ne réussit pas à fermer l’œil, ressassant les images qu'elle avait vues ce soir-là - c'est fou ce qu'une simple grippe pouvait se révéler aussi funeste dans une communauté aussi considérable.
En entrant dans la grande salle, elle vit Mrs Hamilton assise, les yeux rivés sur son plateau-repas. Kate la fixa un instant, se remémorant son comportement héroïque de la nuit dernière, car sans elle ça n'aurait clairement été plus compliqué de contenter tout le monde. Sa compère avait l'air bien plus exténuée qu'elle et c'est sans aucun doute qu'elle était restée bien plus longtemps que la blondinette au chevet des malades. Elle s'avança alors d'un pas mou et s'arrêta au niveau de sa table. « Bonjour Mrs Hamilton... » Dit-elle d'une voix faiblarde, un sourire poli dessiné sur ses lèvres. Elle haussa les épaules en réponse à sa question: non elle n'avait clairement pas eut ses heures de sommeil, mais ce n'était rien comparé aux malades dont la fièvre les faisaient délirer. De plus, Kate savait très bien dans quoi elle s'embarquait en répondant à la demande d'aide des souffrants et elle était déjà rassurée d'avoir pu se coucher quelques heures avant de regagner une nouvelle fois l'infirmerie pour leur prêter main forte.
« Bien sûr, vous pouvez compter sur moi cet après-midi. » Dit-elle en prenant place assise sur la chaise en face d'elle. Cela faisait longtemps que Kate considérait April comme un modèle et le rythme qu'elle avait tenu la nuit précédente ne faisait que la conformer dans ses idées. En effet, la dame était de nature plus que bienveillante et son implication au sein de la communauté était remarquable. Alors que sa partenaire lui annonçait qu'elle comptait également rejoindre la zone de quarantaine, elle fronça légèrement les sourcils: « Vous n'avez pas l'air d'avoir réussi à vous reposer suffisamment vous aussi. Je sais qu'ils manquent de bras, mais il ne faudrait pas que vous tombiez malade à votre tour... » Dit-elle maladroitement. La blondinette se doutait bien qu'April refuserait de se reposer alors que la majorité du lycée se tuait à la tâche afin de rendre le quotidien des malades moins désagréable, mais elle ne pouvait s’empêcher de s'inquiéter pour elle autant qu'elle s’inquiétait de savoir les autres en bonne santé. « Vous avez été exemplaire, comme d'habitude. Sachez que personne ne vous en voudra de prendre votre après-midi, le plus dur est fait. »
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Re: Nurses for a day
Mar 12 Sep 2017 - 18:26
Entre Rowen, Clive, Rosaleen, et quelques autres, April ne comptait plus ceux qui s’étaient inquiétés pour sa santé depuis que la grippe frappait leur refuge. Chacun y allait de son conseil ou de sa suggestion pour la tenir à l’écart, comme si elle risquait soudainement la combustion instantanée. Pourtant, sachant surtout que deux de leurs médecins étaient alités, il fallait bien que ceux qui le pouvaient se bougent. Chassant la proposition de sa cadette d’une main, comme si cette dernière était indécente, la quadragénaire avala une bouchée de son déjeuner et lui répondit sans l’ombre d’une hésitation :
-Je sais me battre contre des morts-vivants, je ne vais pas avoir peur d’un rhume.
C’était volontairement exagéré, bien sûr, elle n’ignorait pas que cette épidémie aurait pu être bien plus grave si l’équipe de ravitaillement n’avait pas trouver autant de médicaments. Un vague sourire tendit néanmoins ses traits. Ce serait mentir de dire qu’elle n’était pas flattée par les compliments de Kate, mais c’était aussi vrai qu’elle ne s’activait pas autant pour la gloire – ni pour le pouvoir. C’était… instinctif, viscéral. Une pulsion qui la poussait à être aux chevets des autres, à s’assurer qu’ils manquent du point possible. L’admiration de la trentenaire était autant un miroir de ses efforts qu’elle ne la mettait un peu mal à l’aise.
-A force de tous vous voir vous inquiéter pour moi comme ça, j’ai l’impression d’être une vieille dame , plaisanta-t-elle avec son air de pince-sans-rire, merci de me rappeler que j’approche des 45 ans et donc que pour vous autres dans la fleur de l’âge, j’ai déjà un pied dans la tombe.
Elle piocha à nouveau dans son assiette, non sans un petit sourire en coin pour tout de même signifier à son interlocutrice qu’elle ne lui en tenait pas rigueur. April n’avait jamais été complexée sur son âge et encore moins maintenant que ça ne voulait plus rien dire. Au contraire même : elle était fière de ce qu’elle avait pu accomplir, de sa famille, de son parcours. Tout n’avait pas été facile, elle en avait même sacrément bavé parfois, mais ça avait toujours valut le coup.
Il y avait toujours aussi peu de monde dans la grande salle. En levant les yeux, on pouvait parfois voir d’autres locataires passer aux étages supérieurs. Pressés, monopolisés par quelque chose. De toute façon, il était difficile de ne pas l’être ces derniers temps, c’était à se sentir coupable de s’accorder quelques minutes pour déjeuner. A ce sujet, elle fit un signe vers Kate qui n’avait pas pris de plateau repas.
-Tu ne manges pas ? Tu devrais reprendre des forces si tu veux encore aider cette après-midi et… s’il te plait : appelle-moi juste « April ».
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C’était volontairement exagéré, bien sûr, elle n’ignorait pas que cette épidémie aurait pu être bien plus grave si l’équipe de ravitaillement n’avait pas trouver autant de médicaments. Un vague sourire tendit néanmoins ses traits. Ce serait mentir de dire qu’elle n’était pas flattée par les compliments de Kate, mais c’était aussi vrai qu’elle ne s’activait pas autant pour la gloire – ni pour le pouvoir. C’était… instinctif, viscéral. Une pulsion qui la poussait à être aux chevets des autres, à s’assurer qu’ils manquent du point possible. L’admiration de la trentenaire était autant un miroir de ses efforts qu’elle ne la mettait un peu mal à l’aise.
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Elle piocha à nouveau dans son assiette, non sans un petit sourire en coin pour tout de même signifier à son interlocutrice qu’elle ne lui en tenait pas rigueur. April n’avait jamais été complexée sur son âge et encore moins maintenant que ça ne voulait plus rien dire. Au contraire même : elle était fière de ce qu’elle avait pu accomplir, de sa famille, de son parcours. Tout n’avait pas été facile, elle en avait même sacrément bavé parfois, mais ça avait toujours valut le coup.
Il y avait toujours aussi peu de monde dans la grande salle. En levant les yeux, on pouvait parfois voir d’autres locataires passer aux étages supérieurs. Pressés, monopolisés par quelque chose. De toute façon, il était difficile de ne pas l’être ces derniers temps, c’était à se sentir coupable de s’accorder quelques minutes pour déjeuner. A ce sujet, elle fit un signe vers Kate qui n’avait pas pris de plateau repas.
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