Alors qu'elle lui demande si je peux le déplacer, il sourit tout en regardant droit dans les yeux et alors qu'elle lui demande s’il peut me porter seul. Il se prépare à me porter avec l'aide d'Emerson pour pouvoir me déplacer en prenant soin de ne pas me réveiller ou d'ouvrir les points qu'elle venait de poser. Alors qu'on monte doucement les escaliers on se dirige vers la chambre la plus proche et on me dépose sur le lit doucement en prenant soin de ne pas me retirer les points. Alors qu'elle rabat la couverture sur moi, il l'écoute attentivement tout en regardant la jeune femme. Il fut assez surpris par sa déclaration mais dans tous les cas elle a raison et tout en prenant un air sérieux il lui répond d'une voix douce.

- Je sais et je le ferais si ça arrive parce que je sais qu'il le ferait pour moi et qu'il ne me laisserait pas me transformer en une de ces choses. Pour être franc, ce serait très dur, mais je n'ai pas le choix. Mais ne soyons pas pessimiste, il est bien plus résistant que moi je pense. Je ne sais pas tout de son passé mais je lui fais confiance et je sais qu'il ferait la même chose pour moi si j'étais à sa place.

Alors qu'il se met à genoux pour pouvoir m'attacher fermement au lit, pieds et mains liés. Il fait tout ça pour mon bien mais ça lui fait mal au cœur d'envisager ce genre de choses, alors qu'il descend pour aller chercher nos sacs pour les remontés dans la chambre où je me repose. Alors qu'elle lui annonce qu'elle ne prendra que la moitié il sourit tout en se mettant assis contre le mur qui fait face au lit. Alors qu'il regarde la jeune femme il reprend.

- Pour les bandages ça ne doit pas être bien compliquer je pense, mais je me demande si je dois la désinfecter tous les jours ou je ne sais quoi. Je dois avouer que je n'ai jamais dû m'occuper de tel blessures auparavant... Et c'est assez stressant.

Il l'écoute attentivement alors qu'elle se confie à lui, lui parlant de son abri et d'une amie qu'elle recherche, se disant qu'au moins nous ne sommes pas les deux. Alors qu'elle propose de venir la voir alors qu'on la connait à peine c'est assez surprenant mais Loyd n'est pas si surprit que ça, peut-être qu'Emerson voulait prendre de mes nouvelles pour pouvoir s'assurer que tout allait bien... Du moins si j'arrivais à récupérer. Alors qu'ils discutent tranquillement, Loyd finit par lui répondre.

- Et bien pour être honnête je ne vais pas pouvoir parler au nom de nous deux, mais je lui en parlerais quand il ira mieux. Si tu veux tu peux pointer l'endroit sur notre carte et on se débrouillera pour pouvoir venir vous voir au cas où Declan serait partant.

Il fallait bien lui rendre la pareille à la jeune femme qui m'avait sauvé la vie, alors qu'il sort un paquet de cigarette pour pouvoir fumer question de se détendre un peu. Mais dans tous les cas il la regarde en souriant en coin il reprend.

- Et sinon parle-moi de cette amie qui a disparu, peut-être que Declan et moi on pourrait la croiser, du moins si on ne l'a pas croisé depuis le temps qu'on est sur la route. Declan a une très bonne mémoire visuelle.

Alors qu'il fume tranquillement, je m'éveille doucement, l'alcool ayant fait son office. Je dois avouer que la douleur est moins supportable que je ne pouvais l'imaginer aussi intense et c'est quelque chose qui est vraiment ignoble. Alors que j'essaye de me relever, je sens les liens maintenir mes poignets et mes chevilles. Alors que j'ouvre légèrement les yeux en redressant la tête, je gémis de douleur avant de dire.

- Pourquoi je suis attaché ? Loyd ?

- On a pris une mesure au cas où tu te transformes petit.

Je souris tout en les regardants avant de voir Loyd avec une cigarette aux coins des lèvres et je reprends en souriant en coin d'un air taquin.

- Et depuis quand tu fumes Loyd ?

- Depuis que tu joues les Rambo en mousse à te faire charcuter comme un jouet dans Toy story.

Alors que je ris doucement encore à moitié dans les vapes, j'essaye de ne pas trop bouger parce que mes points de sutures me font super mal. Alors qu'il se lève pour venir me détacher il vient ébouriffer mes cheveux tout en riant.

- Espèce de con, tu m'as fait peur. La prochaine fois, tu veux bien éviter de te faire taillader ?

- Ouais je vais essayer mais apparemment je n’ai pas autant de chance et de charisme que toi gros sac. Aller file moi cette clope. Au fait Emerson, dites-moi, les soins ne sont pas trop lourd ?

Alors qu'il me donne la cigarette je reste allonger pour pouvoir fumer un peu et faire des ronds de fumée. J'ai littéralement une gueule de déterrer, du moins je me sens tellement faible là que je ne pourrais même pas être plus bas que ça à moins d'être mort.

« Cette amie a eu des problèmes en route. » Expliqua-t-elle à Loyd d’une voix terne, sans saveur, sans espoir non plus. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui était advenue de Calypso, mais elle craignait sincèrement le pire pour elle. « Nous ne l’avons pas retrouvé, et elle a du partir vers Seattle maintenant. » En tout cas, c’était sa route. La grande sentimentale comptait probablement retrouver Jackson… Symboliquement… Ou pas. « Elle est blessée, peut-être morte, je n’en sais rien. » Un soupir lui échappa. « J’espère que non, mais si elle a… Décidé de s’en aller, je ne peux rien faire pour elle. »

C’était en tout cas ce que ses proches n’arrêtaient pas de lui répéter. Kendale le premier, pour la rassurer. Quand les deux O’Connell ne s’inquiétaient pas de l’absence de l’éditrice, qui s’occupait beaucoup d’elles quand elle était dans le coin. Son départ faisait tout drôle, surtout pour Emy qui avait l’impression d’avoir perdu une cousine, ou une sœur. Lèvres pincées, elle poussa un petit soupir, à nouveau contrariée avant de lever les yeux vers Loyd :

« Mercer Island. » Souffla-t-elle. « C’est là où nous sommes. Je sais, c’est vaste, mais si on doit se revoir, retrouvons nous au Slater Park. » Précisa-t-elle dans la foulée. « Je ne pourrais pas te donner d’adresser plus précise sans l’approbation de mes proches et puis… Ce n’est pas que je ne te fais pas confiance mais… » Mais si. Elle ne pouvait pas faire confiance à beaucoup de gens dehors, question de bon sens. « Enfin… On ne se connait pas vraiment. » Se justifia-t-elle.

Emerson se sentait ridicule d’avoir à prendre autant de pincettes avec eux. Ils avaient payé leurs dus, s’étaient montrés droits. Mais elle ne pouvait encourir aucun risque pour les siens. Et si, finalement, ils n’étaient pas aussi honnêtes qu’ils ne le laissaient croire ? En leur donnant un lieu précis, ils pourraient un jour le donner à d’autres, sans le vouloir ou sous la torture, et ils auraient des problèmes. La paranoïa l’obligeait à tenir éveiller. Ou alors était-ce les insomnies et l’inquiétude qui la rendaient paranoïaque ? La blonde ne savait plus bien.

Declan se réveilla finalement. Il eut une brève discussion avec Loyd. Posé sur le bord du lit, le dos contre le bois de ce dernier, les bras croisés contre son buste, elle esquissa un sourire :

« Tu devrais te reposer. » Fit-elle à Declan, fermement. Quand à ses soins… « Désinfection quotidienne, il faudra surveiller que la plaie ne rougit pas et que ça cicatrise correctement. » Elle n’oublierait pas de laisser un mot à Loyd, pour qu’il sache comment s’en sortir. « Si vous ne trouvez pas de bandage en route, vous pouvez refaire le pansement avec du linge propre. » Expliqua-t-elle. « Evitez de nettoyer avec de l’eau qui n’a pas été bouilli. Sinon, utilisez du savon simple, doux. Ou de l’alcool si vous n’avez rien d’autres. Et on évite de faire des gestes trop brusques. » Ses yeux s’attardèrent sur son patient, toujours pâle et fatigué. « Je ne peux que vous conseiller de rester là quelques jours, le temps que tu te remettes et que tu puisses marcher. Je ne sais pas si c’est sûr pour vous ici… »

Pas avec les problèmes qu’ils avaient déjà rencontré, et ceux qui pourraient arriver en un rien de temps avec l’apocalypse.