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Trouble
Mer 3 Jan 2018 - 12:00
La reprise de l’enseignement de Noam, après les fêtes, avait au moins le mérite de la détendre légèrement. Si la menace était toujours là, dans son esprit, si elle gardait avec une clarté sans pareille les événements qui avaient entraînés la disparition de Calypso, et ceux qui avaient suivi. Les découvertes, dont elle avait parlé avec Kendale en rentrant, et avec les autres aussi. L’inquiétude semblait peser une tonne sur ses épaules, et le poids ne partait pas malgré les jours. Sans nouvelle, sans moyen de savoir, il ne restait que le doute, fermement ancré dans ses tripes, se rappelant à elle sans arrêt.
Affairée à transmettre ses connaissances, un bruit sourd la sortit de sa contemplation, alors que Noam lui parlait. La blonde se raidit avant de se redresser brutalement, ses yeux se tournèrent vers la fenêtre et elle se leva pour s’y avancer. Le son tonitruant d’une moto, passant à proximité de la maison de retraite. Il y eut comme un silence pesant dans l’enceinte du bâtiment, comme si le temps s’était suspendu : tous avaient dû l’entendre. Tous devaient savoir de quoi il s’agissait. Et par la même, se rendre compte des risques que ça impliquait.
A l’évidence, le motard ne devait pas être si loin de la maison de retraite, zonant tout autour. L’angoisse monta d’un cran, rapidement dépassé par une colère vive, intense, alors que son regard se fit glaçant.
«Non mais c’est une blague ?! » Grogna-t-elle en se retournant vivement. Dépassant le bureau où était encore assis Noam, elle se rendit vers le couloir et tonna de sa voix forte : « HEATHER ! »
Non, elle n’était pas en train d’engueuler l’italienne comme une enfant : elle l’appelait elle parce qu’elle aurait les connaissances nécessaires pour pouvoir l’arrêter et lui casser un bras si quelque chose se passait. Kendale franchit la porte de la chambre, à côté de l’infirmerie, aussi soucieux qu’elle de ce qu’il venait d’entendre :
«On y va, il n’est pas question que ce crétin nous rameute tout Seattle ici ! » S’agaça-t-elle – sans vulgarité comme à son habitude.
Les mots ne dépassaient pas encore sa pensée. Elle ne savait pas ce qu’il en serait lorsqu’elle se retrouvait en face de l’individu, mais elle sentait déjà son attitude ancrée de maman ressurgir. Lui passer un savon, lui tirer les oreilles, c’était un point de départ respectable. On verrait après avec la réaction de celui – ou celle ! – qui lui tiendrait tête. Ils allèrent jusqu’au pickup de l’instructrice : ils n’auraient besoin que d’un véhicule bien équipe pour s’en charger.
«On le coince sur la 72ème ou sur Island Crest Way ? » Demanda-t-elle à ses deux partenaires de crime. Le premier était plus proche d’eux et comme il semblait zoner proche d’ici, ils avaient une chance de l’avoir. Le second était quand à lui mieux desservi par les rues transverses, il y passerait forcément à un moment.
Affairée à transmettre ses connaissances, un bruit sourd la sortit de sa contemplation, alors que Noam lui parlait. La blonde se raidit avant de se redresser brutalement, ses yeux se tournèrent vers la fenêtre et elle se leva pour s’y avancer. Le son tonitruant d’une moto, passant à proximité de la maison de retraite. Il y eut comme un silence pesant dans l’enceinte du bâtiment, comme si le temps s’était suspendu : tous avaient dû l’entendre. Tous devaient savoir de quoi il s’agissait. Et par la même, se rendre compte des risques que ça impliquait.
A l’évidence, le motard ne devait pas être si loin de la maison de retraite, zonant tout autour. L’angoisse monta d’un cran, rapidement dépassé par une colère vive, intense, alors que son regard se fit glaçant.
«
Non, elle n’était pas en train d’engueuler l’italienne comme une enfant : elle l’appelait elle parce qu’elle aurait les connaissances nécessaires pour pouvoir l’arrêter et lui casser un bras si quelque chose se passait. Kendale franchit la porte de la chambre, à côté de l’infirmerie, aussi soucieux qu’elle de ce qu’il venait d’entendre :
«
Les mots ne dépassaient pas encore sa pensée. Elle ne savait pas ce qu’il en serait lorsqu’elle se retrouvait en face de l’individu, mais elle sentait déjà son attitude ancrée de maman ressurgir. Lui passer un savon, lui tirer les oreilles, c’était un point de départ respectable. On verrait après avec la réaction de celui – ou celle ! – qui lui tiendrait tête. Ils allèrent jusqu’au pickup de l’instructrice : ils n’auraient besoin que d’un véhicule bien équipe pour s’en charger.
«
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- Maxine E. Reynolds
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Re: Trouble
Mer 3 Jan 2018 - 20:58
Elle avait d'abord cru à un mirage auditif. Après tout, elle dormait mal et était donc fatiguée. Le bruit de moteur s'amplifiant, elle avait tenté d'en chercher la provenance en fouillant les environs du regard à travers la lunette de son fusil. Qui pouvait bien être le pauvre abruti qui s'amusait à faire vrombir sa bécane juste devant la résidence ? Alors que l'Italienne tentait de découvrir le moindre mouvement de rôdeurs dans les rues adjacentes pouvant indiquer avec un peu plus de précision d'où provenait ce tintamarre, elle entendit Emerson l'appeler. Visiblement, l'ancienne militaire n'était pas la seule à s'inquiéter. La voix de la patronne était sèche, quelqu'un allait manger un aller-retour dans les chicos.
Prenant une grande inspiration avant de quitter son poste, Heather se rua vers les étages inférieurs en enfilant par-dessus son habituel gilet pare-balles et un t-shirt à manches longues noir son fidèle sweet gris. Elle agrippa à la volée le Smith & Wesson et 3 chargeurs pour son arme en passant devant l'armurerie et glissa l'arme dans son holster. Merde, elle avait oublié son poignard sous son oreiller. Bon, elle ferait sans. Il lui restait toujours son cran d'arrêt glissé dans une guêtre à sa jambe. Arrivant enfin devant Emerson après un temps qui avait sans doute semblé infini à la blonde, Heather adressa un salut à sa patronne aussi réglementaire qu'une none dans un bordel. Pour Emi, il fallait stopper ce clown au plus vite. Le duo qui prit la direction du pick-up se transforma en trio lorsque Kendale se joint à la fête. Elle fit signe à ce dernier de sauter dans benne alors qu'elle se glissait derrière le volant. Il était temps de mettre en pratique ses leçons de conduite agressive grassement offertes par Black Waters. Alors qu'elle démarrait en trombe, la blonde demanda qu'elle était le meilleur point où ils pourraient "accrocher" ce bruyant visiteur.
Heather déclara alors qu'elle franchissait l'enceinte de la résidence pied au plancher :
"Option 2. Derrière toi au pied de la banquette y a un sac à dos. Doit y avoir une herse de police repliée accrochée sur la face du sac. Tu me dis quand tu l'as ! On se cramponne derrière !"
Heather prit un virage sec à près de 70km/h. Même si l'excitation de la traque était grande, elle hésita un instant à regarder le visage d'Emi qui venait sans aucun doute de prendre quelques G alors qu'elle tentait de saisir le sac. Encore pire, elle savait que Kendale allait sans doute lui aussi piquer une sacrée gueulante quand tout serait fini. Bon, certes, elle aurait très bien peu aller un poil moins vite. Mais bon... Franchement... C'était le genre de situation où elle pouvait déclarer en arrivant devant la grande porte : "yup, totally worth it!"
"Bien ! Maintenant que tu l'as, passes à l'arrière et donne la à ta moitié à travers l'ouverture. ça s'ouvre sur la droite." Sentant un regard chargé de reproches, elle ajouta : "Hey, c'est toi qui es montée à l'avant !"
Fallait qu'elle l'avoue, tout ça l'amusait franchement. Elle se mordit la lèvre en imaginant la tronche de la blonde alors que celle-ci tentait de gagner l'arrière du véhicule. Ah, ça lui rappelait les grosses déconnades de son époque mercenaire...
Arrivée au carrefour, Heather freina sèchement et cria en direction de l'homme du groupe :
"Tu retires le crochet qui maintient l'accordéon fermé, tu gardes une partie en main et tu jettes l'autre à travers la route !"
Le motard devrait arriver dans leur dos. Heather se baissa donc pour ne pas être visible depuis la route, entrouvrit sa portière et chargea son arme. Joe les emmerdes allait avoir une sacrée surprise. Elle remonta son shemagh afin de masquer le bas de son visage et attendit ainsi l'arrivée de ce "champion".
Prenant une grande inspiration avant de quitter son poste, Heather se rua vers les étages inférieurs en enfilant par-dessus son habituel gilet pare-balles et un t-shirt à manches longues noir son fidèle sweet gris. Elle agrippa à la volée le Smith & Wesson et 3 chargeurs pour son arme en passant devant l'armurerie et glissa l'arme dans son holster. Merde, elle avait oublié son poignard sous son oreiller. Bon, elle ferait sans. Il lui restait toujours son cran d'arrêt glissé dans une guêtre à sa jambe. Arrivant enfin devant Emerson après un temps qui avait sans doute semblé infini à la blonde, Heather adressa un salut à sa patronne aussi réglementaire qu'une none dans un bordel. Pour Emi, il fallait stopper ce clown au plus vite. Le duo qui prit la direction du pick-up se transforma en trio lorsque Kendale se joint à la fête. Elle fit signe à ce dernier de sauter dans benne alors qu'elle se glissait derrière le volant. Il était temps de mettre en pratique ses leçons de conduite agressive grassement offertes par Black Waters. Alors qu'elle démarrait en trombe, la blonde demanda qu'elle était le meilleur point où ils pourraient "accrocher" ce bruyant visiteur.
Heather déclara alors qu'elle franchissait l'enceinte de la résidence pied au plancher :
"Option 2. Derrière toi au pied de la banquette y a un sac à dos. Doit y avoir une herse de police repliée accrochée sur la face du sac. Tu me dis quand tu l'as ! On se cramponne derrière !"
Heather prit un virage sec à près de 70km/h. Même si l'excitation de la traque était grande, elle hésita un instant à regarder le visage d'Emi qui venait sans aucun doute de prendre quelques G alors qu'elle tentait de saisir le sac. Encore pire, elle savait que Kendale allait sans doute lui aussi piquer une sacrée gueulante quand tout serait fini. Bon, certes, elle aurait très bien peu aller un poil moins vite. Mais bon... Franchement... C'était le genre de situation où elle pouvait déclarer en arrivant devant la grande porte : "yup, totally worth it!"
"Bien ! Maintenant que tu l'as, passes à l'arrière et donne la à ta moitié à travers l'ouverture. ça s'ouvre sur la droite." Sentant un regard chargé de reproches, elle ajouta : "Hey, c'est toi qui es montée à l'avant !"
Fallait qu'elle l'avoue, tout ça l'amusait franchement. Elle se mordit la lèvre en imaginant la tronche de la blonde alors que celle-ci tentait de gagner l'arrière du véhicule. Ah, ça lui rappelait les grosses déconnades de son époque mercenaire...
Arrivée au carrefour, Heather freina sèchement et cria en direction de l'homme du groupe :
"Tu retires le crochet qui maintient l'accordéon fermé, tu gardes une partie en main et tu jettes l'autre à travers la route !"
Le motard devrait arriver dans leur dos. Heather se baissa donc pour ne pas être visible depuis la route, entrouvrit sa portière et chargea son arme. Joe les emmerdes allait avoir une sacrée surprise. Elle remonta son shemagh afin de masquer le bas de son visage et attendit ainsi l'arrivée de ce "champion".
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Re: Trouble
Jeu 4 Jan 2018 - 12:19
Installé sur l’un des fauteuils de notre chambre, je suis occupé à lire une histoire à Jane, ou du moins c’est la fillette, qui assise sur mes genoux, tente de déchiffrer les mots qui défilent sous ses yeux. Catherine, sa petite sœur, dessine un peu plus loin. Tout est calme jusqu’à ce qu’un bruit lointain semble se faire entendre. « Qu’est ce que… » Je laisse la plus grande des sœurs O’Connell aller rejoindre sa cadette avant de m’approcher vers la fenêtre qui donne sur l’entrée de la résidence. Le vrombissement d’une moto me paraît se rapprocher dangereusement, et visiblement je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué. Dans le couloir la voix d’Emerson résonne, alors qu’elle appelle Heather en hurlant son prénom. « Les filles. Vous allez rester sagement ici. Si vous avez besoin de quelque chose, allez voir April ou Noam. » Pas l’temps d’en dire plus, je disparais de la chambre sans qu’elles puissent me répondre quoi que ce soit.
L’inquiétude me gagne également, il est hors de question de laisser cet individu s’approcher trop prêt de notre refuge. « On traîne pas ! » Un détour jusqu’à l’armurerie pour récupérer de quoi se défendre au cas où, et nous voilà dehors, prenant la direction du pick-up de l’instructrice qui me fait signe de monter à l’arrière, dans la benne. A peine le temps d’y grimper, que la jeune femme démarre en trombe, j’ai plus qu’à m’accrocher.
A l’intérieur, les deux femmes discutent du meilleur chemin à prendre, mais entre le moteur et le vent qui siffle dans mes oreilles à cause de la vitesse je n’entends pas grand-chose. Solidement agrippé, je sens la voiture prendre de plus en plus de vitesse, jusqu’à ce que notre conductrice prenne un virage sans même prendre la peine de freiner. Me voilà balloté dans tous les sens, manquant de faire des roulés boulés alors qu’elle enchaîne un second virage. « Oooooooh doucement ! Y’a pas l’feu ! » Je grogne tapant contre la vitre arrière pour lui demander de s’calmer un peu. Mais rien à faire, elle continue sa route comme une furie. J’vais la tuer. Quand j’serai descendu de ce putain de pick-up et qu’on aura arrêté c’connard qui zone dans l’coin sur sa moto. Et si jamais j’tombe sur l’con qui a filé son permis à la brune, lui aussi je l’étripe.
Emerson me passe une herse à travers la vitre qui nous sépare, et elle doit bien remarque le regard noir que j’lance à sa voisine. Et alors que j’récupère à peine l’objet, voilà que Madame pile d’un coup. BIM. Ma tête vient taper contre la vitre. Ce n’est pas grand-chose, mais ça me fait rager, vraiment. « PUTAIN ! Préviens quand tu freines ! Merde ! » Mais on verra ça plus tard. J’descends de la bagnole, avant de déployer la herse comme elle vient de me l’expliquer. Une fois cela fait, je me planque à mon tour, derrière le pick-up, sur les nerfs. Le bruit de la moto se rapproche, il n’est plus qu’à quelques rues de là... J’expire profondément, tentant de me calmer. Elle a pas l’choix, c’est moi qui prendra le volant au retour.
- Kendale J. Barnett
- Survivor
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Re: Trouble
Jeu 4 Jan 2018 - 22:02
Il y avait des gens, Zelef ne s'étais pas trompé à ce sujet, Il avait vu de la lumière même faiblement lorsque il avait regardé dans ses jumelles. Il avait à peine eu le temps de faire ses « bagages » qu'il avait aussitôt échappé aux rôdeurs qui se regroupaient sur la zone de la bibliothèque. Il avait roulé durant une bonne demi-heure avant d'accéder à l'île. Il avait de la chance d'avoir une Harley Davinson, ce type de moto a certe un moteur moins puissant qu'une moto de course mais au moins elle faisait bien moins de bruit, ce qui était un avantage en ces temps rempli de rôdeurs attiré par le moindre son. Les quelques rôdeurs que le commando rencontrait n'avaient pas l'air d'une vraie menace. A vrai dire, le froid se faisait de plus en plus fort ces temps-ci ce qui les ralentissaient assez pour permettre au jeune homme de passer à grande vitesse et de disparaître de leur rayon d'action.
Pourtant malgré sa route effréné, quelque chose clochait...aucune défense visible, une ville complètement morte, aucun survivant visible...il ne se serait tout de même pas tromper...il espérait de tout coeur que ce qu'il avait vu à la maison de retraite n'était pas simplement un rêve, son imagination ou quoi que se soit d'autre, il voulait que cela sois vrai.
C'est lorsque il passa une nouvelle intersection qu'une nouvelle chose lui parut étrange. Depuis sa rapide arrivé sur l'île il n'avait pas vu une seule voiture dans le coin, tout le monde avait dut décamper le jour où sa a dégénéré et voilà que maintenant il voit une voiture arrêter en plein milieu. Bien trop suspect pour être normal.
Ses craintes se confirmèrent rapidement lorsque il remarqua la herse policière sur la route à seulement quelques mètres du pick-up qui semblait abandonné. On voulait clairement l'arrêter mais il doutait des bonnes raisons. Aussitôt, il dérapa sur la route laissant des marques de pneu noir sur l'asphalte à quelques mètres du petit piège et dégaina aussitôt son fusil Dragunov en direction du véhicule. La route était dégagé et le seul endroit pour se cacher était derrière ce pick-up, alors ceux qui voulait le piéger étaient forcément derrière.
Habillé de noir, avec ses gants de moto ainsi que son casque de couleur carbonne et sa visière miroire, impossible de voir à quoi il ressemblait. Durant quelques minutes, il visa le véhicule à l'affut du moindre mouvement qui pourrait lui paraître suspect. Au bout de deux-trois minutes il se rendit compte de son erreur et releva le canon de son arme avant de parlementer rapidement, se mettant par prudence derrière sa moto.
« Hey vous...derrière le pick-up...vous êtes le groupe qui se terre à la maison de retraite de Mercer Island ? Si cela est le cas alors je jeterai mon arme...je ne souhaite pas me battre, juste au moins rejoindre un groupe de survivant afin d'assurer mutuellement notre survie. Libre à vous de ne pas me croire. »
Ainsi, Zelef venait de commencer la rencontre avec le groupe de l'île qui le sortirait peut-être de la panade pour lui accorder une place.
Pourtant malgré sa route effréné, quelque chose clochait...aucune défense visible, une ville complètement morte, aucun survivant visible...il ne se serait tout de même pas tromper...il espérait de tout coeur que ce qu'il avait vu à la maison de retraite n'était pas simplement un rêve, son imagination ou quoi que se soit d'autre, il voulait que cela sois vrai.
C'est lorsque il passa une nouvelle intersection qu'une nouvelle chose lui parut étrange. Depuis sa rapide arrivé sur l'île il n'avait pas vu une seule voiture dans le coin, tout le monde avait dut décamper le jour où sa a dégénéré et voilà que maintenant il voit une voiture arrêter en plein milieu. Bien trop suspect pour être normal.
Ses craintes se confirmèrent rapidement lorsque il remarqua la herse policière sur la route à seulement quelques mètres du pick-up qui semblait abandonné. On voulait clairement l'arrêter mais il doutait des bonnes raisons. Aussitôt, il dérapa sur la route laissant des marques de pneu noir sur l'asphalte à quelques mètres du petit piège et dégaina aussitôt son fusil Dragunov en direction du véhicule. La route était dégagé et le seul endroit pour se cacher était derrière ce pick-up, alors ceux qui voulait le piéger étaient forcément derrière.
Habillé de noir, avec ses gants de moto ainsi que son casque de couleur carbonne et sa visière miroire, impossible de voir à quoi il ressemblait. Durant quelques minutes, il visa le véhicule à l'affut du moindre mouvement qui pourrait lui paraître suspect. Au bout de deux-trois minutes il se rendit compte de son erreur et releva le canon de son arme avant de parlementer rapidement, se mettant par prudence derrière sa moto.
« Hey vous...derrière le pick-up...vous êtes le groupe qui se terre à la maison de retraite de Mercer Island ? Si cela est le cas alors je jeterai mon arme...je ne souhaite pas me battre, juste au moins rejoindre un groupe de survivant afin d'assurer mutuellement notre survie. Libre à vous de ne pas me croire. »
Ainsi, Zelef venait de commencer la rencontre avec le groupe de l'île qui le sortirait peut-être de la panade pour lui accorder une place.
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Re: Trouble
Jeu 4 Jan 2018 - 22:54
Emerson suivit méthodiquement les indications d’Heather – sans pouvoir s’empêcher de lui faire les gros yeux lorsqu’elle lui demanda de passer l’objet à son époux derrière. C’était dangereux, mais nécessaire. Elle fit tout avec application, jusqu’à ce que le véhicule s’arrête plus loin de la herse, et que Kendale commence à hurler en demandant à la militaire de prévenir la prochaine fois qu’elle freinerait brusquement. Il fallait admettre que la conduite de l’italienne était pour le moins énergique ! Spécialiste des milieux hostiles et des manœuvres pas reposantes !
L’objet déposé, la blonde contournant le véhicule pour aller se mettre en position, arme à la main, elle vérifia le chargeur une dernière fois : les munitions commençaient à se faire clairement timides, et il faudrait trouver de quoi refaire le plein le plus tôt possible. Le cœur serré, elle ajouta ça à sa liste de problème que l’apocalypse avait amené avec elle sur sa route. C’était malheureusement une liste sans fin, qui se remplissait trois fois plus à chaque fois qu’un survivant venait à bout d’une tâche. Un véritable cercle vicieux d’une tonne qui commençait à peser bien trop lourd sur ses épaules.
Moue boudeuse, elle avisa par-dessus le véhicule, impatiente de voir la moto parvenir jusqu’à eux et se faire arrêter. Néanmoins, la blonde déchanta rapidement lorsqu’elle entendit le moteur de cette dernière ronronner à plusieurs mètres d’eux. C’était une blague ? Il fallait en plus que son conducteur soit malin ? L’angoisse ! Elle ne savait pas sur quel genre de spécimen elle avait bien pouvoir tomber encore, mais son cœur ne pouvait s’empêcher de tambouriner dans sa poitrine alors que le moteur à quelques pas se coupa finalement et qu’une voix s’éleva.
Ses yeux bleus se posèrent sur Heather : bon, ok, ils n’avaient pas été spécialement discret. Difficile de savoir de quoi ça venait – Kendale qui s’énerve, le véhicule trop propre au bord de la route, ou la herse plutôt évidente lorsqu’on était immobile ? – elle fit néanmoins de son mieux pour ne pas perdre patience. Ses chaussures s’enfonçant dans la neige, elle demanda à la brune de la couvrir, alors qu’elle écoutait le discours d’un homme qui lui soufflait des choses qu’elle n’appréciait que peu.
«Tu cherches à nous rejoindre ? » Demanda-t-elle, en contournant le véhicule, sans sortir pour autant de derrière la taule de ce dernier. « Et tu crois qu’en attirant tous les rôdeurs à des kilomètres avec le bruit que tu fais, ça va plaider en ta faveur ? » Rétorqua-t-elle dans la foulée.
Clairement, depuis la mort de Jackson et le départ de Calypso avec tout ce que ça impliquait, la patience n’était plus la première qualité de la blonde. A raison…
«Comment tu nous as trouvé ? » Pas ici. Evidemment. Elle parlait du refuge. « Tu t’en es approché ? Tu nous as repéré de loin ? C’était quoi ? L’activité, la lumière ? Depuis combien de temps tu zones dans le coin ? » Elle en avait des questions, des centaines, un interrogatoire de quarante huit heures si on ne l’arrêtait pas.
Et la certitude que s’il ne répondait pas à ses questions, elle laisserait Heather et Kendale en faire du pâté.
L’objet déposé, la blonde contournant le véhicule pour aller se mettre en position, arme à la main, elle vérifia le chargeur une dernière fois : les munitions commençaient à se faire clairement timides, et il faudrait trouver de quoi refaire le plein le plus tôt possible. Le cœur serré, elle ajouta ça à sa liste de problème que l’apocalypse avait amené avec elle sur sa route. C’était malheureusement une liste sans fin, qui se remplissait trois fois plus à chaque fois qu’un survivant venait à bout d’une tâche. Un véritable cercle vicieux d’une tonne qui commençait à peser bien trop lourd sur ses épaules.
Moue boudeuse, elle avisa par-dessus le véhicule, impatiente de voir la moto parvenir jusqu’à eux et se faire arrêter. Néanmoins, la blonde déchanta rapidement lorsqu’elle entendit le moteur de cette dernière ronronner à plusieurs mètres d’eux. C’était une blague ? Il fallait en plus que son conducteur soit malin ? L’angoisse ! Elle ne savait pas sur quel genre de spécimen elle avait bien pouvoir tomber encore, mais son cœur ne pouvait s’empêcher de tambouriner dans sa poitrine alors que le moteur à quelques pas se coupa finalement et qu’une voix s’éleva.
Ses yeux bleus se posèrent sur Heather : bon, ok, ils n’avaient pas été spécialement discret. Difficile de savoir de quoi ça venait – Kendale qui s’énerve, le véhicule trop propre au bord de la route, ou la herse plutôt évidente lorsqu’on était immobile ? – elle fit néanmoins de son mieux pour ne pas perdre patience. Ses chaussures s’enfonçant dans la neige, elle demanda à la brune de la couvrir, alors qu’elle écoutait le discours d’un homme qui lui soufflait des choses qu’elle n’appréciait que peu.
«
Clairement, depuis la mort de Jackson et le départ de Calypso avec tout ce que ça impliquait, la patience n’était plus la première qualité de la blonde. A raison…
«
Et la certitude que s’il ne répondait pas à ses questions, elle laisserait Heather et Kendale en faire du pâté.
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- Maxine E. Reynolds
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Re: Trouble
Ven 5 Jan 2018 - 18:01
Il était possible qu'il ait de bons yeux. Ça n'était vraiment pas impossible de repérer une herse sur la route. Même en roulant à bonne allure, c'était de l'ordre du possible. Et ce même à une certaine distance. Mais repérer la herse ET croire à une embuscade, c'était de l'ordre de l'improbable. Aux yeux d'Heather, il devait être un sacré parano. Même avec sa vue, l'Italienne était loin d'imaginer qu'en de pareilles circonstances elle eut vu ce piège. Et si par miracle, elle l'avait vu, elle l'aurait simplement évité et aurait sans doute pensé à un oubli des premiers jours. Non, vraiment, cette situation lui semblait plus que bizarre. Et le fait qu'il braque son arme sur le véhicule et non sur les maisons environnantes ? Il avait peut-être un ange gardien et une oreillette. Vu qu'il n'était pas possible de voir son visage sous son casque...
Sans doute sur un coup tête, le motard et emmerdeur qui contre toute attente s'était arrêté gueula une série de sottises. À sa place, elle aurait redémarré et foutu le camp. En prime, ça ne devait pas être un joueur de poker de compétition. Abattre aussi vite ses cartes, ça collait bien à l'idée que la jeune c'était faite sur lui plus tôt alors qu'elle faisait le guet. Un véritable idiot. Mais malheureusement, un idiot bien armé d'après ce qu'elle voyait dans son rétroviseur. Il brandissait ce qui de loin avait tout l'air d'être un fusil à lunette. Maintenant, l'ancienne soldate regrettait d'avoir seulement pris un pistolet. Il n'était pas trop loin, mais avec pistolet, il était hors de question de faire un tir de précision. Elle tira néanmoins sur le chien de son arme réduisant ainsi la pression nécessaire pour enclencher la mise en batterie de l'engin. Au moindre signe hostile, elle viderait son chargeur sur l'inconnu.
Celui-ci se disait prêt à déposer son arme. Heather ne put s'empêcher de murmurer à voix basse : "prend nous pour des cons... ". Dire ça en pointant une arme dans la direction du groupe, ça ne faisait pas sérieux.
La blonde qui dirigeait le groupe envoya une série de questions au motard. La base. Qui était-il ? Comment nous avait il trouvé ? Etc... Ça n'était pas vraiment au goût de l'ancienne mercenaire. Elle aurait apprécié de le voir réagir face à une vague de silence. Ça en aurait sans doute révélé pas mal sur le personnage. Heather aurait bien aimé voir si c'était là juste un coup de bluff provenant d'un paranoïaque ou s'il avait vraiment vu le groupe prendre place. À voix basse, elle dit à Emerson : "demande à Rambo s'il est seul."
Sans doute sur un coup tête, le motard et emmerdeur qui contre toute attente s'était arrêté gueula une série de sottises. À sa place, elle aurait redémarré et foutu le camp. En prime, ça ne devait pas être un joueur de poker de compétition. Abattre aussi vite ses cartes, ça collait bien à l'idée que la jeune c'était faite sur lui plus tôt alors qu'elle faisait le guet. Un véritable idiot. Mais malheureusement, un idiot bien armé d'après ce qu'elle voyait dans son rétroviseur. Il brandissait ce qui de loin avait tout l'air d'être un fusil à lunette. Maintenant, l'ancienne soldate regrettait d'avoir seulement pris un pistolet. Il n'était pas trop loin, mais avec pistolet, il était hors de question de faire un tir de précision. Elle tira néanmoins sur le chien de son arme réduisant ainsi la pression nécessaire pour enclencher la mise en batterie de l'engin. Au moindre signe hostile, elle viderait son chargeur sur l'inconnu.
Celui-ci se disait prêt à déposer son arme. Heather ne put s'empêcher de murmurer à voix basse : "prend nous pour des cons... ". Dire ça en pointant une arme dans la direction du groupe, ça ne faisait pas sérieux.
La blonde qui dirigeait le groupe envoya une série de questions au motard. La base. Qui était-il ? Comment nous avait il trouvé ? Etc... Ça n'était pas vraiment au goût de l'ancienne mercenaire. Elle aurait apprécié de le voir réagir face à une vague de silence. Ça en aurait sans doute révélé pas mal sur le personnage. Heather aurait bien aimé voir si c'était là juste un coup de bluff provenant d'un paranoïaque ou s'il avait vraiment vu le groupe prendre place. À voix basse, elle dit à Emerson : "demande à Rambo s'il est seul."
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Re: Trouble
Sam 13 Jan 2018 - 23:26
Une fois la herse déployée, j’me planque derrière le pick-up avant de prendre mon arme en main. Je croise le regard d’Emerson, qui doit bien remarquer mon agacement après cette course folle dans les rues de Mercer Island. Cette nana est complètement folle… Dire qu’avant je me plaignais de Sean quand il conduisait le camion pendant nos interventions, lui qui me filait souvent de sacrés frayeurs ce con. Mais finalement c’était rien comparé à ça. Je grogne encore un coup avant d’essayer de me reconcentrer sur le bruit de la moto qui n’est plus qu’à quelques mètres de là. Discrètement, je jette un œil pour assister au numéro auquel nous devrions être spectateur dans trois, deux, un…
Malheureusement, le super plan de notre conductrice ne semble pas avoir fonctionner. Ce crétin est descendu de sa moto avant même de passer sur la herse, et il a l’air de nous avoir repéré. SUPER ! Je soupire un grand coup avant de marmonner quelques mots à peine audibles pour les autres. « Tout ça pour ça… Quel plan pourri… » Un vrai fiasco !
Une voix masculine se fait alors entendre, confirmant mes craintes. L’homme nous a bien remarqué, et apparemment il sait où nous sommes installés. Comment ? Je croise le regard d’Emerson, perplexe, alors qu’elle lui demande des précisions. Elle lui pose plusieurs questions alors que je commence à m’agacer, énervé par cette situation. Je ne comprends pas. Nous avons pourtant été prudents. Et si ce type était un des gars qui nous ont contraints à fuir le lycée ? Ce n’est peut-être pas le cas, mais je ne peux m’empêcher de penser au pire. Par précaution je jette un coup d’œil rapide aux alentours, cherchant le moindre signe suspect. Puis j’entends la voix d’Heather qui demande à Emy’ de l’interroger pour savoir s’il est seul.
Attendant une réponse du motard, je finis par perdre patience et c’est à mon tour de prendre la parole. Restant à couvert, je lui balance quelques mots, bien décidé à savoir ce qu’il vient foutre là. Nous rejoindre ? Il croit que ça se fait comme ça ? Que c’est lui qui va décider ?! Mon grand… Ça ne marche pas comme ça. « Alors ?! T’attends quoi pour nous dire c’que tu fous là ?! On a pas toute la journée, le vacarme de ta foutue bécane va rameuter tous les morts du coin. Alors grouille toi de nous répondre ! » Je ne suis pas franchement agréable, et la patience ne fait pas partie de mes qualités. Sans compter que j’étais déjà bien remonté avant qu’il arrive… Il n’a pas intérêt de nous la faire à l’envers… Sinon, j’risque de pas être très sympa. « Et une autre question ! Y’a du monde avec toi dans l’coin ? Ou est-ce que t’es seul ? » A première vue, il semble se déplacer seul, mais j’ai du mal à y croire. Qui pourrait bien supporter de vivre tout seul dans ce monde ? Est-ce vraiment possible ? J’reste sceptique sur la question et j’aimerais qu’il m’éclaire un peu plus. « Oh ! Tu comptes rester là à nous admirer ?! Allez ! Parle ! »
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