Re: Animation : Deliver us from Evil

Dim 28 Jan 2018 - 7:47

Caroline s'occupait des malades du mieux qu'elle pouvait. Son regard s'attarda sur Axel et sa fièvre ainsi que sur Hope qu'elle voulait protéger à tout prix. Ludwig malgré ses symptômes assura la garde aussi. C'était certain que Caro allait attraper la maladie. Affaiblie par le manque de sommeil, l'inquiétude et la colère qui rongeait ses veines, il se pourrait que les microbes se frayent plus vite un chemin vers son organisme.

C'est lorsqu'elle nettoya ses mains pour la quatrième fois de la matinée, qu'elle entendit le ton monter dans l'autre salle. Ludwig pris le chemin de la pièce d'à côté suivit d'Axel. C'est simplement qu'elle fit de même, la boule au ventre et la pression au maximum. Qui de plus ? Ashley et Elena avait trouvé le coupable ?

Une fois dans la pièce elle vit Jeff, les nerfs à vifs et Ashley criait. C'est la première fois qu'elle voyait la jeune femme s'emporter autant. Et puis, derrière ce beau monde, elle le vit. Walter. C'était lui. Il avait tué les filles. Il avait tué Victoria. Elle eut des frissons et son sang ne fit qu'un tour. Elle laissa tomber le chiffon qu'elle tenait entre ses mains, pour marcher droit vers le groupe. Lèvres pincées, le regard droit devant, les poings serrés. Et puis une main agrippait son bras pour la retenir, vive et ferme. Elle allait faire une connerie. Elle ne voyait plus que Walter tuer les deux femmes. Enlever leur vie alors qu'elles étaient justes malades ... La haine s'enchainait à ses veines. Elle l'aurait tué sur place, maintenant, tout de suite ...

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Dim 28 Jan 2018 - 7:55

Caleb était lasse de tout ça, c’était vrai et même s’il ne se sentait pas concerné par ce qui était en train de se passer, il était évident que l’avenir de l’homme ne le concerné pas. Il devait tout de même bien admettre qu’il se sentait soulagé, il ne serait plus l’accusé qu’on choisit parce que c’est plus simple d’admettre que c’était lui qu’un membre plus ancien du groupe. L’homme décrocha un sourire à sa femme, il se sentait soulagé, il avait bien entendu ce qui se passait dehors maintenant que la porte avait été ouverte par ce qui était sorti de la pièce. Il était presque évident que la contagion allait continuer étant donné que tout le monde était en train de partir en vrille partout et il n’était définitivement pas étonné de voir un truc comme ça. Ils étaient donc incapables de se tenir tous autant qu’ils étaient autour de lui. Il soupira avant de serrer la main de sa femme un peu plus fort.

Il ne savait pas ce que les hommes et femmes de ce groupe allaient décider, mais ça lui était bien égal à présent. Son regard se posa sur Caroline et dans ce geste on pouvait lire l’espace d’un instant toute la haine et le mépris qu’il ressentait pour cette femme. Il se rappelait presque instantanément qu’il était en terrain neutre et qu’il se devait de faire des efforts pour rester neutre et aussi distant qu’il le pouvait. Elle lui devrait des excuses c’était certain, il ne se laisserait pas marché sur les pieds et n’allait pas oublier ce qui c’était passé si facilement. Il avait plutôt la rancune tenace et ça allait être le cas aujourd’hui aussi.

Dans son for intérieur, il savait très bien comment elle allait réagir, il était évident qu’elle allait sauter au cou de l’homme qui était officiellement le coupable de tout ça. Son côté avocat du diable avait envie de s’opposer à tout ça, mais est-ce que c’était une bonne idée ? Sans doute pas. Il se tourna vers sa femme avant d’ajouter simplement.

- Je pense qu’on peut à présent aller s’installer dans un endroit bien mieux que celui-ci.

Il lui fit un sourire affaibli par la maladie, au fond, il était curieux de savoir ce qui était en train de se passer dehors, il avait tout de même envie d’être au premier plan pour savoir et voir sans pour autant intervenir. Il n’était pas assez légitime pour ça, ici depuis seulement quelque jour, son avis ne comptait pas.

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Dim 28 Jan 2018 - 15:16

Il était sans voix. S'il y avait bien quelqu'un qu'il n'aurait pas soupçonné, c'était bien ce bon vieux Walter. Ludwig secoua la tête à plusieurs reprises, trop choqué pour faire autre chose.

- C'est pas possible …

Walter parla enfin. Il se confondit alors en explications et autres excuses qui ne passeraient pas, les yeux brillants de larmes. Le poids des regards devaient être terriblement lourd à supporter.
Caroline approcha alors, dans un état second. Et Ludwig put lire dans son regard ce qu'elle ressentait. Dans une vivacité d'esprit qu'il n'avait que très rarement, il lui attrapa le bras pour l'empêcher de mal agir.

- Walter …

Il déglutit. D'un revers de main, il essuya ses yeux pleins de larmes, prit une grande et pénible inspiration et enchaîna à son tour. Son cœur lui faisait mal. Il se sentait trahi. Et il ne pouvait s'empêcher de penser aux deux êtres, une femme et une petite fille, que Walter avait tué de sang froid. S'il avait été capable d'assassiner la jeune Victoria, que pouvait-il faire d'autre …

- Qu'aurais-tu fais, à présent ? Je suis malade comme un chien, moi aussi … Tu comptais me tuer ?

Un tic agita son visage. Cette question lui donnait l'effet d'un coup de poignard. Il papillonna des paupières et se mordit la lèvre inférieure.

- Et Axel et Caleb ? Tu … tu comptais faire disparaître chaque personne avec le nez qui coule ?

Il tenait toujours le bras de Caroline. Ses doigts se serrèrent plus encore. Si la vétérinaire était prête à laisser sa colère exploser, le libraire, lui, était à deux doigts de fondre en larmes.

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Dim 28 Jan 2018 - 16:27

Walter ne tarda pas à se justifier suite à ma question, une justification qui n'avait pas la moindre valeur à mes yeux, du moins pas dans son intégralité. Tuer quelqu'un pour protéger un être cher, un fait des plus légitimes que je n'avais moi-même jamais rechigné à faire mais... tuer quelqu'un qui ne représentait pas un danger immédiat juste ''au cas où'' ? Non. Ce n'était pas acceptable. Et comme venait de le soulever Ashley, ce n'était pas à lui de prendre une telle décision, à personne, surtout pas seul. Bien sûr, London et Victoria ne faisaient à mes yeux pas parties de ma ''famille'', mais elles n'en restaient pas moins des membres du groupe, ce groupe pour lequel nous nous battions depuis un certain temps maintenant et c'était cette envie commune de s'en sortir qui nous faisaient tenir debout. Pas porter atteinte à la vie des nôtres simplement par prévention.

Lorsqu'Ashley planta son regard dans le mien, annonçant que Walter ne pouvait pas rester ici, mais que nous ne pouvions pas non plus le laisser partir, j'avais inspiré profondément hochant brièvement la tête en affichant une moue pensive, plongeant mon regard dans celui du vieil homme. Aucune compassion, aucune pitié, rien d'autre qu'une froideur sans nom. Cet homme que nous avions accueilli ici, sous notre toit, à qui nous avions assuré une certaine protection et accordé les mêmes droits qu'aux autres... cet homme venait de tuer des membres de son groupe, des personnes qu'il connaissait depuis un temps, juste pour une foutue prévention. Regardant toujours l'homme d'un air totalement fermé à peine amoindri par mon teint blafard, j'avais cherché un court instant Elena du regard avant de passer à Ashley puis je m'étais tourné vers toutes les autres personnes présentes dans la pièce ; à savoir la majorité de notre groupe.

« Je pense que vous comprenez la gravité de la situation » avais-je lancé d'une voix forte pour que tous m'entendent, peinant cependant à ne pas faire vaciller ma voix entrecoupée de toussotements. « Ce que Walter a fait n'est pas acceptable, ni pardonnable. Il ne peut pas rester ici, pas sans le risque qu'il recommence au prochain problème. Parce-qu'il y en aura un, et à ce moment là, qui y passera ? Jeff ? Ludwig ? Eileen ? » Marquant un court silence, j'avais été pris d'une quinte de toux avant d'échanger un nouveau regard avec les deux femmes qui dirigeaient désormais le ranch avec moi, le reportant à nouveau sur les autres. « Mais le laisser partir comme si de rien n'était est un risque considérable. Il connaît notre position, et qui sait s'il ne la dévoilerait pas, s'il ne risque pas de tomber sur ces pillards... »

Mon idée était clairement énoncée : il ne resterait pas ici et n'en partirait pas non plus. Œil pour œil dent pour dent, venger le sang par le sang. Protéger les nôtres à n'importe quel prix. Je ne pouvais cependant pas me permettre de prendre cette décision seul, pas sans le risque que les nôtres s'élèvent contre cette décision, ainsi, je jaugeais chacun de leur regard, de leur réaction, laissant planer un silence des plus pesants alors que je croisais les prunelles de Carmen, y lisant sans mal son approbation.

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Dim 28 Jan 2018 - 17:44

Elena oublia le bourdonnement des voix qui vrombissait contre ses tympans. Ses jambes semblaient vouloir se dérober sous son poids.Tomber serait une option plus séduisante. Elle imaginait déjà son corps répondre à la gravité, l'épouser pour mieux oublier. Oui, elle aurait voulu oublier et surtout qu'on l'oublie, elle. Elle qui était incapable d'émettre le moindre son, d'articuler le plus simple des mots. Tout était coincé, emmêlé, au fond de sa gorge nouée. Tout son être était déchiré, en proie à une bataille qui n'aboutirait qu'à une défaite. Elena le savait alors que ses yeux bientôt embués ne parvenaient pas à se décrocher du visage de Walter.

Aussi, si elle n'entendit ni la colère de Ashley éclater entre les murs du salon, ni l'incompréhension de Axel et Jeff, elle sembla réagir lorsque le vieil homme osa un pas en sa direction. La grecque fronça alors les sourcils en l'observant curieusement. Les larmes qui tapissaient les joues de l'homme l'extirpèrent une nouvelle fois de ses pensées. Cette fois, elle l'entendit, mais les excuses qu'il employait pour justifier son acte la crispèrent davantage. Son regard arrondi semblait presque absent. Elena ne pouvait qu'admettre sa présence physique quand son esprit était toujours captif d'émotions indéfinissables. Elle observait toujours l'homme, muette, et recula maladroitement lorsque la blonde s'interposa entre Walter et elle.

Ce fut le début d'une nouvelle fin... Maintenant que le coupable avait été débusqué, les voix s'élevaient, la fureur du peuple grondait. Bien sûr, on réclamait justice. Livide, sonnée, Elena tourna un visage plus désemparé que jamais vers chaque survivant qui se faisait entendre. La colère était légitime, et la jeune femme en percevait derrière chaque regard. Et celui d'Axel lui rappela ses obligations, les responsabilités qu'elle avait accepté d'endosser à peine un mois plus tôt. Pour Ash comme pour lui, la décision semblait claire. Ses prunelles sombres trouvèrent le sol un moment. Elle avait juré de protéger ceux qui vivaient sous ce toit. Son cœur saignait, mais son esprit bien qu'embrouillé devait trouver la force d'atteindre assez de lucidité pour faire ce qui était juste.

« Tu aurais du savoir que jamais je n'aurais cautionné un tel geste, Walter... » Sa voix était cassée, à l'image de la confiance et de l'amitié qui l'avaient lié à l'homme. Elena ne pouvait tromper personne aujourd'hui. Elle ne cherchait pas non plus à rassurer Walter sur son sort qui devenait plus clair à mesure que les secondes s'écoulaient. La grecque soutenait le visage effondré du vieil homme. Il n'était pas question de se défiler, elle assumerait ses choix et vivrait avec pour le reste de sa vie. « Il n'y a pas de pardon pour ce que tu as fait, pas de châtiment assez juste pour rendre à ceux qui restent ce qui leur a été arraché. Et c'est aussi pour éviter le pire que nous ne pouvons pas te laisser survivre... » Ses derniers mots lui firent l'effet d'une lame de rasoir sur la langue. Aujourd'hui, tout allait changer. Aujourd'hui, ce n'était pas seulement Walter qui perdrait la vie puisqu'une part d'Elena le suivrait au purgatoire...

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Lun 29 Jan 2018 - 3:28

Les mots d'Axel, acérés comme la lame d'un rasoir, vint heurter le cœur trop sensible du norvégien. Il ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Il lâcha sans s'en rendre compte le bras de Caroline et laissa les larmes passer la barrière. Si la décision d'Axel était dur à entendre, iln'aurait pas penser qu'Elena se rangerait de son côté. Démuni, les prunelles de Ludwig cherchèrent un soutient quelque part, quelqu'un d'autre qui pourrait être contre ce choix monstrueux.

- Non !

Il se rendit compte après coup que cette brutale protestation venait de lui. Le corps vibrant sous toutes les émotions néfastes, il enchaîna :

- Je … non, je ne suis pas d'accord ! On ne peut … on ne doit pas s'abaisser à ça à notre tour … Où on deviendra comme lui, c'est contraire à notre éthique !

Son ton était monté dans les décibels. Malgré lui, il avait esquissé un pas en avant, prêt à faire barrage, prêt à protéger Walter malgré ses actes terribles, prêt à pardonner l'impardonnable. Il en avait oublié sa timidité.

- Pas ça ! On a assez de morts sur la conscience ! Elena …

Il planté son regard dans le sien et secoua la tête, la douleur peinte sur son visage. Il était persuadé que ce n'était pas la solution.

Lun 29 Jan 2018 - 3:37

Eileen suivait son mari comme son ombre, même maintenant que le coupable avait été déniché. Elle ne put s'empêcher de jeter des coups d'oeil fréquents vers la porte ouverte alors qu'ils rassemblaient leurs affaires, et ceci jusqu'à l'instant où ils rejoignirent les autres tout en se tenant en retrait. Rester seuls dans l'autre pièce n'avait plus beaucoup de sens. Et pour ce qui était d'éviter la contagion... ils pouvaient tout aussi bien aller végéter dans leurs microbes dans leur chambre. En sentant Caleb presser sa main dans la sienne, elle se laissa simplement aller contre lui, la tête contre son épaule. Au moins, cela finissait plutôt bien pour eux. Ce qui signifiait aussi qu'une certaine personne avait de plates excuses à leur adresser. Surtout au sénateur, d'ailleurs. Cela leur fermerait peut-être le clapet à tous de penser qu'ils étaient des meurtriers simplement parce qu'ils étaient arrivés les derniers. C'était à se demander s'ils avaient traité tous leurs nouveaux arrivants de la sorte. Entendant son mari proposer de retourner se reposer dans leur chambre, elle lâcha un petit soupir derrière son masque.

« J'aimerai quand même qu'on te présente des excuses. On devrait attendre la fin de tout ça, savoir ce qu'ils vont faire. Ça nous permettra d'être fixés.

La brune avait parlé à voix basse, s'adressant uniquement à Caleb. Son regard s'était ensuite fixé sur ce qui se passait devant eux. Elle voyait bien la rage de Caroline, ainsi que l'hébétement de la plupart des autres qui avaient connu le vieil homme meurtrier. Quelque part, elle comprenait un peu les raisons de celui-ci. Et même si commettre de tels actes ne lui était pas passé en tête ni dans celle de son mari, qui aurait pu affirmer qu'ils n'auraient pas été capables de faire quelque chose comme cela pour se préserver mutuellement ? Leur couple était la chose la plus importante qui leur restait, après tout. Peu à peu, le verdict se dessinait. Une condamnation à mort sans équivoques. Pour l'heure, il n'y avait que Ludwig pour protester à voix haute. Eileen adressa à voix basse quelques mots à Caleb.

- Donc ils vont vraiment tuer ce type... »

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