One second
Mar 16 Jan 2018 - 22:52
La vie pouvait être si compliquée, la mort si simple. Il suffisait d'une seule seconde, pour que tout bascule.
Elle avait quitté Issaquah dans la nuit, incapable de rester d'avantage dans cette chambre qui lui rappelait tant de souvenirs. Incapable de supporter à nouveau les pleurs de Jolan, et ces yeux bleus qui lui rappelaient douloureusement ceux d'un homme pour qui elle souhaitait désormais mourir. Si Axel, Ashley et Elena avaient accepté l'idée qu'elle ait ce besoin de s'en aller, elle savait qu'ils attendraient son retour au risque de venir à sa recherche pour la ramener de force. Pourtant, si elle savait qu'elle reviendrait dans ce lieu qu'elle avait contruit de ses mains avec Axel, à nouveau la mélancolie l'emportait ici.
La vie pouvait être si compliquée, la mort si simple.
Assise sur cette rambarde à deux doigts de s'écrouler, les jambes dans le vide, elle observait cette petite horde de Wendigo qui tendaient les bras vers elle dans l'espoir de la dévorer. Ils étaient peut-être huit, à tout casser. Huits créatures qui la fixaient de leurs yeux laiteux, tendant ces mains putréfiées. Peut-être que c'était ça la solution. Se laisser tomber dans la masse, souffrir quelques secondes et disparaître. Son corps ne serait pas retrouvé, et elle serait enfin libérée de tout. La douleur, la peur, la haine. Toutes ces émotions qui disparaîtraient en même temps qu'elle, et qui n'existeraient pas dans ce monde auquel elle avait rêvé si longtemps en compagnie de Jasper.
Carmen se mordit un instant la langue, hésitante. Il lui sembla que son corps se tendait comme la corde d'un arc, prête à se laisser tomber dans la foule, sans y parvenir. Comme si une main invisible l'empêchait de lâcher prise, encore une fois.C'est tellement ridicule...
Un rire amer s'échappa de ses lèvres, secouant doucement la tête en ignorant le râle des wendigo qui finiraient par en attirer d'autres inexorablement. Lentement, elle sortit son paquet de cigarette, allumant une des tiges d'une main tremblante, entendant d'ici Jasper lui faire remarquer qu'après neufs mois de grossesse, elle pouvait bien continuer son abstinence de nicotine. Sans succès.
Inspirant une longue bouffée âcre, la navajo rejeta doucement cette dernière vers le ciel, resserrant un peu plus les pans de sa veste en cuir contre elle. A défaut de ne plus rien ressentir depuis des jours et des jours, elle devait bien admettre que le froid lui mordait la peau. L'idée d'un jean noir et d'un pull aussi fin sous sa veste n'était clairement pas bonne.
Mais qu'est-ce que ça pouvait faire après tout ?
La mort pouvait être si simple. Elle n'avait besoin que d'une seconde pour que tout soit fini.
Peut-être que cette fois, rien ne la retiendrait.
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Re: One second
Mer 17 Jan 2018 - 7:02
Jeffrey l’avait laissé une heure avant, en lui demandant de ne pas s’attirer d’ennui. Pas comme à chaque fois. Un rictus méprisant plus tard et une réplique dont il avait le secret, Kareem s’était retrouvé seul, à fouiller les alentours pour essayer de trouver quoi que ce soit qui puisse faire l’affaire pour se remplir l’estomac. Tirant sur sa veste en cuir, il se passa la main dans sa barbe de plusieurs jours. Puis, il ouvrit la porte menant au garage, allumant sa lampe torche pour essayer d’y voir quelque chose. L’odeur de renfermé lui sauta au nez presque immédiatement, alors que ses yeux sombres parcouraient l’endroit sans rien trouver d’extraordinaire.
Enfin, rien, à part…
«Oooooh mais que tu es belle toi… » Souffla-t-il, alors que son sourire carnassier s’étendit soudainement.
____________________
«Salut les chéris, j’ai une surprise pour vous ! » Héla-t-il sans pouvoir cacher sa joie.
Le vrombissement du moteur de sa tronçonneuse détourna l’attention des morts. Là, le bruit que lui faisait était de fait bien plus intéressant que tout ce qu’il se passait. Kareem n’avait même pas remarqué la présence d’une autre personne ici même. Seul le fait de s’amuser compter vraiment à ses yeux, et ces derniers brillaient d’une malice clairement mauvaise alors qu’il abattait sans vergogne la chaine sur le visage d’un des cadavres vivants. Un éclat de rire lui échappa, alors qu’il entamait une autre danse furieuse : la chair putride se fendit sous l’impact, déchiqueté dans un bruit atroce.
Et de deux ! S’enthousiasma-t-il.
Le sang gicla, quand le cinquième cadavre tomba. Il se dégagea vaguement de la main d’un autre en le bousculant, et une fois celui-ci à terre, il lui écrasa le visage du talon de sa chaussure pour poursuivre son œuvre. Un grognement furieux lui échappa alors qu’il recula – par précaution – d’un pas pour se laisser de la marge. Mais le moteur se coupa, et il ne ressentit plus dans ses bras la vibration de ce dernier. La chair accumulée venait tout juste de bloquer la chaîne.
«Oh nooon… » Pesta-t-il en retirant ses lunettes de protection d’une main, affichant une mine clairement boudeuse. « Mais c’est nul ! »
Kareem fit un pas sur le côté, se dégageant déjà d’un cadavre qui tenta de le saisir. Un croche pied plus tard, la créature s’effondra par terre, comme s’il était complètement raide. Il bloqua le second trop proche de lui d’une main sur le front : sa grande taille lui permettait de ne pas se faire saisir grâce à l’allonge de son bras.
L’homme balança la tronçonneuse en râlant toujours, et il attrapa dans son dos son kukri qu’il planta dans le crâne de celui à terre. Son autre main se saisit de son poignard arabe, à la lame recourbée. Il n’eut qu’un mouvement rapide à faire pour que l’arme se plante profondément dans sa mâchoire et ressorte par son front, avec une facilité déconcertante. Il retira son jambiya, s’écarta d’un pas en relâchant le corps, et poussa un long et profond soupir. Kukri et poignard retournèrent dans leur rangement, avant qu’il n’essuie la sueur sur son front et ne lève le regard vers le pont.
Enfin !
«Ah tiens, t’étais là toi. » Commenta-t-il, sans méfiance, sans agressivité, mais avec le même sourire trop grand pour être honnête. Une femme, aux longs cheveux bruns qui… Qui faisait quoi au juste ? « Tu vas sauter ? » Questionna-t-il. « Si tu y vas la tête la première, tu mourras sur le coup. Si tu y vas les jambes en avant, tu risques juste de te les fracturer. » Il tapa dans ses mains, avant de remarquer que le sang les recouvrait. Du coup, il les essuya sur sa chemise. « Quel suspense ! » Se réjouit l’homme sans une once de pitié non plus.
Enfin, rien, à part…
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Le vrombissement du moteur de sa tronçonneuse détourna l’attention des morts. Là, le bruit que lui faisait était de fait bien plus intéressant que tout ce qu’il se passait. Kareem n’avait même pas remarqué la présence d’une autre personne ici même. Seul le fait de s’amuser compter vraiment à ses yeux, et ces derniers brillaient d’une malice clairement mauvaise alors qu’il abattait sans vergogne la chaine sur le visage d’un des cadavres vivants. Un éclat de rire lui échappa, alors qu’il entamait une autre danse furieuse : la chair putride se fendit sous l’impact, déchiqueté dans un bruit atroce.
Et de deux ! S’enthousiasma-t-il.
Le sang gicla, quand le cinquième cadavre tomba. Il se dégagea vaguement de la main d’un autre en le bousculant, et une fois celui-ci à terre, il lui écrasa le visage du talon de sa chaussure pour poursuivre son œuvre. Un grognement furieux lui échappa alors qu’il recula – par précaution – d’un pas pour se laisser de la marge. Mais le moteur se coupa, et il ne ressentit plus dans ses bras la vibration de ce dernier. La chair accumulée venait tout juste de bloquer la chaîne.
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Kareem fit un pas sur le côté, se dégageant déjà d’un cadavre qui tenta de le saisir. Un croche pied plus tard, la créature s’effondra par terre, comme s’il était complètement raide. Il bloqua le second trop proche de lui d’une main sur le front : sa grande taille lui permettait de ne pas se faire saisir grâce à l’allonge de son bras.
L’homme balança la tronçonneuse en râlant toujours, et il attrapa dans son dos son kukri qu’il planta dans le crâne de celui à terre. Son autre main se saisit de son poignard arabe, à la lame recourbée. Il n’eut qu’un mouvement rapide à faire pour que l’arme se plante profondément dans sa mâchoire et ressorte par son front, avec une facilité déconcertante. Il retira son jambiya, s’écarta d’un pas en relâchant le corps, et poussa un long et profond soupir. Kukri et poignard retournèrent dans leur rangement, avant qu’il n’essuie la sueur sur son front et ne lève le regard vers le pont.
Enfin !
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Re: One second
Jeu 18 Jan 2018 - 10:34
Le vrombissement léger qu'elle entendit la ramena à la réalité. Qu'est-ce que c'était que ce foutoir encore ? Fronçant les sourcils, la navajo dût bien admettre qu'elle resta stupide devant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Qui était ce fou dangereux qui s'éclatait avec une tronçonneuse au juste? Alors qu'elle ne demandait que le silence ?
Immobile, elle observa la scène sans mot dire, laissant l'inconnu se débrouiller avec son carnage humain, jusqu'à ce que ses yeux noirs ne croisent les siens. Il ne semblait même pas étonné de la voir ici, sur son perchoir, mais plutôt du genre à s'amuser de la situation.C'est très impoli de déranger les gens dans leur vie privée. lâcha t-elle, laconique, sans pour autant répondre à sa question.
Bien sûr qu'elle mourrait d'envie de sauter. L'espace d'une seconde, elle aurait presque pu jurer voir Jasper tendre la main vers elle pour l'inciter à la suivre un peu avant que ce con n'arrive dans son espace vital. Un rapide coup d'oeil à la montre de Jasper lui confirma que ça faisait déjà une bonne minute que ce type était là, et qu'il lui tapait déjà sur les nerfs. Sans mots dire, la brune se contenta de récupérer le cable de sécurité non loin d'elle pour descendre fluidement jusqu'au sol, ignorant la bouillie humaine qui se compressa sous ses bottes.
Baisse toi. lâcha t-elle d'un air presque menaçant, alors qu'elle faisait chuinter le tomahawk à sa hanche, le levant d'un geste vif pour le lancer dans la direction du brun. Une seconde plus tard, la lame s'enfonçait dans la cage thoracique du wendigo qui s'était approché des lieux, alors qu'elle dépassait le brun pour achever définitivement le monstre, récupérant son arme.Tu vas tous les attirer dans le coin avec le bordel que t'as fait.
Elle n'avait même pas pris la peine de se retourner pour lui faire la remarque, se contentant d'essuyer sa lame sur les guenilles du mort. L'action n'avait duré qu'une demi seconde mais exploser le crâne du mort vivant de deux coups de hache avait soulagé un temps la douleur qui étreignait sa poitrine.
Se donner la mort, oui. En faire un spectacle pour le premier pequenot du coin, certainement pas. Sois plus discret la prochaine fois. Ou tu finira par être bouffé, tronçonneuse ou pas.
Ni présentations, ni demande, ni tentative de parler. Elle n'en avait pas l'envie, elle n'était plus qu'un fantôme dans ce monde.
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Re: One second
Jeu 18 Jan 2018 - 16:00
La brune se releva. Ses jambes ne battaient plus le vide comme l’instant d’avant. Il n’y avait cependant aucune lueur dans ses yeux et l’espace d’une seconde, Kareem crut bien qu’elle allait sauter. Son cœur rata un battement, pas par peur cependant. C’était juste l’appréhension avant le vide, avant le grand départ. Il n’était pas sûr de pouvoir un jour admirer ça de ses yeux : le désespoir profond menant au suicide. Surtout d’une personne qu’il ne connaissait pas. Mais en scrutant toujours cette femme inconnue, il ne put s’empêcher de se sentir déçu qu’elle s’agrippe pour descendre à son niveau.
«Tout ça pour ça... » Râla-t-il. « Je trouve ça grossier de donner de faux espoirs aux autres, moi ! » Ajouta-t-il, sans se cacher d’être un sale con. Que lui soit impoli importait peu, la bienséance ne régissait plus le monde – et l’avait-elle un jour régi ? Il en doutait foncièrement probablement parce qu’il tenait plus du requin que de l’être humain lui-même.
L’homme fut contraint de faire un pas de côté lorsqu’il la vit se saisir de l’arme à sa hanche. Son palpitant s’affola, ses pupilles se serrèrent : l’attaquait-elle. Sa propre main se porta à son poignard, alors qu’il fit passer son arme à quelques centimètres de lui. Un regard en arrière lui permit de comprendre, et il esquissa une grimace. Partagé, à nouveau, entre le fait d’en n’avoir absolument rien à foutre, et l’envie folle d’avoir lui aussi un tomahawk pour faire joujou avec : ça avait l’air tellement cool comme arme !
«Pardon maman, j’étais pas au courant que le service d’inspection des nuisances sonores existaient. » Railla-t-il sèchement en s’approchant d’un pas, alors qu’elle le sommait d’être plus discret.
Et… ?
C’était tout ? Elle allait lui donner ses sages conseils de sauvage et s’en aller sur ces entrefaites ? Mais non ! Comment est-ce qu’il pourrait récupérer le tomahawk si elle partait comme ça ? Non, il ne pouvait pas laisser faire. D’abord, il allait être chiant :
«Hey Pocahontas, tu me donnes ton tomahawk ? » Demanda-t-il en s’approchant d’un pas, pour la suivre. Et il ne s’arrêterait pas en si bonne voie ! « S’il te plait ! » Enchaîna-t-il. « J’ai dit s’il te plait, tu dois me le donner du coup ! »
A croire qu’il avait cinq ans. Ou qu’il était tout simplement profondément fêlé. Ce qui, pour la deuxième affirmation, était pour le moins très vrai. Il avança un brin plus vite, pour se porter à son niveau :
«Allez, allez, donne-le-moi, j’en ai graaave besoin et super envie ! » Lui assura-t-il avec son grand sourire, qu’elle ne chercha même pas à voir. S’essuyant vaguement le sang qu’il avait sur le visage à l’aide de sa manche, l’homme renchérit : « Et puis, si tu comptes mourir, tu n’en auras pas la nécessité finalement. J’en prendrais soin ! ça sera ma deuxième arme fétiche… » Promit-il. « Bon, je ferais pas une prière à grand-mère feuillage tous les soirs pour la remercier, mais eh, ça empêche pas que je la mérite vraiment ! »
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L’homme fut contraint de faire un pas de côté lorsqu’il la vit se saisir de l’arme à sa hanche. Son palpitant s’affola, ses pupilles se serrèrent : l’attaquait-elle. Sa propre main se porta à son poignard, alors qu’il fit passer son arme à quelques centimètres de lui. Un regard en arrière lui permit de comprendre, et il esquissa une grimace. Partagé, à nouveau, entre le fait d’en n’avoir absolument rien à foutre, et l’envie folle d’avoir lui aussi un tomahawk pour faire joujou avec : ça avait l’air tellement cool comme arme !
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Et… ?
C’était tout ? Elle allait lui donner ses sages conseils de sauvage et s’en aller sur ces entrefaites ? Mais non ! Comment est-ce qu’il pourrait récupérer le tomahawk si elle partait comme ça ? Non, il ne pouvait pas laisser faire. D’abord, il allait être chiant :
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A croire qu’il avait cinq ans. Ou qu’il était tout simplement profondément fêlé. Ce qui, pour la deuxième affirmation, était pour le moins très vrai. Il avança un brin plus vite, pour se porter à son niveau :
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Re: One second
Jeu 18 Jan 2018 - 16:35
Elle n'avait même pas cherché à rentrer dans sa joute verbale. Trop épuisée, trop lasse de toute ces conneries qui faisaient son quotidien à une époque. Non, à la place, elle s'était contentée de lui tourner le dos, bien décidée à se trouver un coin tranquille ou réfléchir.
Sauf que non. Lui en avait décidé autrement semblait-il.Comment tu m'as appelé ?
Il aurait dû se taire à ce moment précis. Surtout avec le regard noir qu'elle lui lança, et qui l'auraient poignardé sur place si elle avait pu. Et il continuait à s'acharner à lui demander son arme, et insister. Trouve t'en une au musée amérindien. Elle pouvait au moins faire ça si ça pouvait lui apporter la tranquilité qu'il était en train de piétiner sous ses airs de gamin capricieux. Tu veux un tomahawk et je veux que tu te taise, mais on à pas tout ce qu'on veut dans la vie. fit-elle remarquer en fronçant légèrement les sourcils, alors qu'il reprenait avec ses moqueries. Sans doute ne vit-il pas ses jointures blanchirent alors qu'elle enfonçait ses ongles dans la paume de ses mains pour ne pas commettre l'irréparable, fermant un instant les yeux. Sa référence à ce vieux disney que sa soeur adorait fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase, alors qu'elle faisait volte face pour éclater son poing contre sa machoire dans un seul mouvement. Au moins, l'effet de surprise le fit taire alors qu'elle appréciait ce soudain silence, reprenant sur un ton froid comme la glace.Commence par te renseigner avant de dire des conneries pareilles. Et on ne fait pas de prière. précisa t-elle en se saisissant à nouveau de son arme dans un geste défensif.Par contre je peux éventuellement t'exploser le crâne avec cette arme si tu continue d'insister. Tu m'connais pas, j'te connais pas, on se doit rien. Alors casse toi d'ici avant de me faire sortir de mes gonds. Et mon prénom c'est Carmen, espèce de connard.
Techniquement, le discours était suffisamment clair pour que n'importe qui comprenne qu'il était temps d'aller emmerder quelqu'un d'autre. Mais elle doutait fortement que cette tête de bûche ne saisisse le message tant qu'elle ne lui aurait pas rentré dans le crâne à coup de hache malheureusement. Espérant que ça l'inciterait à dégager, la Navajo se saisit rapidement des premiers barreaux de l'échelle de sécurité pour remonter sur le pont. Il n'allait tout de même pas essayer de la suivre avec sa tronçonneuse, non ?
Non, il n'était pas assez stupide. Elle avait encore un minimum de foi en la race humaine, qu'ils soient américains ou pas.
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Re: One second
Jeu 18 Jan 2018 - 16:56
Kareem en eut le souffle coupé. Pas à un seul instant il remarqua qu’il n’avait profondément agacé. Pas à un seul moment, il ne s’était attendu à se recevoir un coup. Mais la douleur irradiant sa mâchoire était un indicateur pour le moins certain de ce qu’il venait de se passer. Pocahontas l’avait cogné. Carmen, même. L’homme n’entendit rien de son blabla, trop occupé à compter ses dents avec sa langue. Le choc lui avait fait claquer violemment les molaires, et s’il voulait être honnête avec lui-même, il devait admettre qu’elle avait un sacré direct. Le voilà à nouveau partagé : entre fascination et colère sourde.
Sans se défaire de son sourire agaçant, l’homme scruta cette dernière un long moment d’un regard puissant. Ses jointures blanchirent lorsqu’il serra le poing à son tour, venant détailler un peu plus le dos de celle qui comptait s’en aller en si bonne route : Non, il s’y refusait. C’était trop prometteur. Et puis… Surtout, il voulait lui faire payer son coup, au centuple. Personne ne le cognait sans casquer derrière, et puisque l’argent ne valait plus rien, il se contenterait volontiers de la douleur qu’elle pourrait lui donner. En bon sadique sans scrupule.
«Viens-là, sale teigne ! » Grogna-t-il en l’attrapant directement par la taille. Il la saisit de son bras et tira puissament en arrière, d’un coup sec. « Tout doux Pocahontas ! » Ragea-t-il alors qu’elle se retenait. Un à-coup supplémentaire lui fit lâché prise, et sans la soulever plus longtemps, il la ramena au sol en l’envoyant violemment.
Il ne la ménagerait pas. Aucunement conscient de l’accouchement qu’elle venait de vivre, ou de tous les petits – et forcément misérables à ses yeux, sans aucun intérêts – problèmes qu’elle pouvait avoir dans sa pathétique existence – qu’il jugeait forcément méprisante vu que même elle s’en était rendue compte au point de vouloir sauter – il n’avait aucunement l’intention de se montrer patient. Kareem ne l’était que lorsque l’enjeu valait la chandelle, et cette Carmen n’avait aucun intérêt. A part celui de subir ses nerfs à vif.
Elle se rendrait rapidement compte de quel genre de monstre il était. Un sale type, oui. A la limite du psychopathe en puissance. Et pas une seule fois l’homme ne s’était inquiétait de ce que ça pourrait faire d’être pire que ceux qui l’avaient torturé. Le déclic, il l’avait eu à cet instant, alors que les bases étaient installées depuis longtemps. Tuer ne lui faisait pas peur. Cogner non plus. Et sur une femme, encore moins que sur les autres. Lorsque c’était faible, c’était forcément drôle.
«Je ne sais pas pour quel genre de déité tu te prends, ma douce, mais crois moi qu’ici, t’es juste qu’un misérable insecte que je vais prendre plaisir à écraser sous ma chaussure. » Rit-il en venant la surplomber de son poids, emprisonnant ses poignets de sa poigne ferme, alors que son genou venait l’empêcher de battre des jambes. « Sshhht, tout doux j’ai dit ! » Souffla-t-il avec le même sourire malveillant.
Et il ne put s’empêcher de rire. La lueur dérangé dans son regard brilla avec plus d’intensité désormais. Elle était sa toute petite chose qu’il allait malmené un peu, et si elle ne se laissait pas faire, ça aurait deux avantages : le premier, il s’en amuserait d’autant plus. Le second, elle verrait qu’elle avait encore le mordant pour vivre.
«Moi, c’est MONSIEUR connard, ma bonne dame, et tu vas bouffer quelques claques pour que ça te rentre dans le crâne : ON RÉPOND POLIMENT A MONSIEUR CONNARD, PÉTASSE. » Et vlan ! Il lui asséna la première claque justement, sans mesurer sa force, et sans chercher à retenir la suivante qui partit dans l’autre sens.
Sans se défaire de son sourire agaçant, l’homme scruta cette dernière un long moment d’un regard puissant. Ses jointures blanchirent lorsqu’il serra le poing à son tour, venant détailler un peu plus le dos de celle qui comptait s’en aller en si bonne route : Non, il s’y refusait. C’était trop prometteur. Et puis… Surtout, il voulait lui faire payer son coup, au centuple. Personne ne le cognait sans casquer derrière, et puisque l’argent ne valait plus rien, il se contenterait volontiers de la douleur qu’elle pourrait lui donner. En bon sadique sans scrupule.
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Il ne la ménagerait pas. Aucunement conscient de l’accouchement qu’elle venait de vivre, ou de tous les petits – et forcément misérables à ses yeux, sans aucun intérêts – problèmes qu’elle pouvait avoir dans sa pathétique existence – qu’il jugeait forcément méprisante vu que même elle s’en était rendue compte au point de vouloir sauter – il n’avait aucunement l’intention de se montrer patient. Kareem ne l’était que lorsque l’enjeu valait la chandelle, et cette Carmen n’avait aucun intérêt. A part celui de subir ses nerfs à vif.
Elle se rendrait rapidement compte de quel genre de monstre il était. Un sale type, oui. A la limite du psychopathe en puissance. Et pas une seule fois l’homme ne s’était inquiétait de ce que ça pourrait faire d’être pire que ceux qui l’avaient torturé. Le déclic, il l’avait eu à cet instant, alors que les bases étaient installées depuis longtemps. Tuer ne lui faisait pas peur. Cogner non plus. Et sur une femme, encore moins que sur les autres. Lorsque c’était faible, c’était forcément drôle.
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Et il ne put s’empêcher de rire. La lueur dérangé dans son regard brilla avec plus d’intensité désormais. Elle était sa toute petite chose qu’il allait malmené un peu, et si elle ne se laissait pas faire, ça aurait deux avantages : le premier, il s’en amuserait d’autant plus. Le second, elle verrait qu’elle avait encore le mordant pour vivre.
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Re: One second
Jeu 18 Jan 2018 - 17:17
La douleur la rendait trop insouciante. Ce ne fût que lorsqu'elle se sentit saisie à la taille qu'elle s'en rendit compte, alors que le coup de pied qu'elle tenta atterrit misérablement dans le vide.
Le vol plané qu'il lui fit exécuter lui arracha un gémissement de douleur tandis qu'elle portait la main à son ventre. Quelle excellente idée que de se jeter dans une mêlée après un accouchement.
Respire. T'as survécu à pire que ça. se remémora t-elle brièvement. Des cannibales, une folle dangereuse, un duel à mort... Ce gros con ne l'impressionnait pas. Sans même s'en rendre compte, elle se débattait furieusement alors qu'il venait directement sur elle en l'invectivant de tous les noms. Personne ne lui ordonnait de se calmer, encore moins ce type qui semblait-il désirait qu'on l'appelle monsieur connard. Sérieusement ? Son petit commentaire lui arracha un rire après les premières gifles, alors qu'elle levait les yeux au ciel.Fils de pute, va. C'est assez poli pour toi ? lâcha t-elle entre ses dents serrées avant de se racler la gorge, lui crachant littéralement au visage alors qu'elle se relevait à la force des abdominaux, rapidement rallongée sur le sol. Tu crois que tu me fais peur ? J'en ai buté des plus flippants, crois moi.
Elle se rappelait très bien de cette folle qui avait essayé d'étrangler Ashley pour la dévorer vivante par exemple.On ne me donne pas d'ordre. le grognement qui s'échappa de ses lèvres fût presque similaire à celui d'une louve blessée sur le point de mettre en pièce son attaquant, avant qu'elle ne reprenne. Ca doit être jouissif pour toi, de t'en prendre à une nana. A défaut de pouvoir faire face à de vrais mecs j'entends bien.
Il avait beau avoir un regard fou, elle n'en avait strictement rien à faire. Son instinct lui dictait de le provoquer, alors qu'il levait à nouveau la main vers elle. Une lueur de défi s'alluma dans son regard et quand les doigts s'approchèrent à nouveau de son visage, ses dents se refermèrent sur la peau fine, mordant de toute ses forces. Qu'importe si elle ressemblait à un animal blessée, elle en était devenu un bien avant sa rencontre. Et si l'envie de mourir ne la quittait pas, elle n'oubliait pas que Jolan allait encore avoir besoin d'elle quelques temps avant qu'elle ne puisse mettre fin à ses jours en toute tranquilité. La brune ne sentit même pas le goût du fer dans sa bouche alors qu'elle mettait à sang la main de son agresseur, tentant un nouveau coup de genou sec qui manqua de peu l'entrejambe du brun à son grand regret. C'aurait été un excellent moyen de lui faire lâcher prise pourtant. J'vais te buter. promit-elle en lâchant enfin sa prise, prête à encaisser les nouveaux coups.
Tout du moins, c'était sans se rappeler que le brouhaha qu'ils avaient commis risquait d'amener de nouveaux curieux sur le territoire...
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