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A conversation before a storm
Ven 11 Mai 2018 - 13:02
A conversation before a storm
Comme je m'y attendais, Evelyn ne m'accompagnait pas et préféra rester auprès de sa maitresse ou plutôt sa patronne. J'avais fais un petit rire pour moi-même lorsque je quittai la baraque de Phelbs et marmonnant pour moi-même à propos de la jeunette. Plutôt amusée par ma propre réflexion, je traçai parmi les habitations des civils afin de rejoindre les baraquement militaires. Alors que je m'approchai de ma destination et que les quelques baraquements encore debout apparurent à travers la végétation, je fus bien aise d'y trouver ma charmante anglaise Hannah... en grande conversation avec l'homme que je cherchais, j'ai nommé Donovan. Pour le moment personne ne m'avait remarqué mais je ne fis pas une arrivée discrète car comme poussée par un sixième sens, Hannah tourna la tête vers moi alors que je ne devais qu'à une quarantaine de mètres du duo. Donovan s'interrompit en voyant son interlocutrice tourner la tête vers moi et il suivit son regard. Donovan resta neutre devant mon arrivée tandis qu'Hannah se mit à sourire. Je fus désormais suffisamment proche pour les entendre et Hannah mit fin à la discussion.
Bien reçu chef, je reviendrai vous faire mon rapport en début d'après-midi.
Peu après, mutine, Hannah se tourna vers moi et me colla un baiser furtif sur les lèvres en même temps qu'une caresse ici discrète sur ma hanche.
Eh, on ne corrompt pas son chef, saleté de Marine.
Eh y a ton thé avec des p'tis biscuits qui t'attend à la barricade. Va, avant qu'il pleuve.
Haha, j'boufferai ton Mcdo avant.
Hannah ponctua ses paroles par une tape sur mes fesses qui me fit légèrement sursauter car je ne m'y attendais pas et l'Anglaise s'en alla l'air de rien avec son M110 sanglé dans son dos. Néanmoins je l'imaginais sans trop de peine en train de sourire pour elle-même. Fallait dire que je n'en menais pas large devant Donovan... Néanmoins, je me ressaisis et on se salua par une franche poignée de main. Normalement, je l'aurais salué mais dès que nous nous étions connus dans Fort Ward, aucun salut n'avait été échangé entre nous, la raison en venant que nous étions d'un corps d'armée différent. Je ne gardais pas de très bons souvenirs des SMP au Moyen-Orient et ma méfiance à leur égard était restée même ici mais avec le temps passant et la différence entre les militaires s'estompant peu à peu, j'avais apprise à respecter cet homme et ses combattants. Je gardais toutefois un point d'honneur à bien distinguer ma faction parmi les militaires. Si un jour l'on devait rebâtir une civilisation, les Marines devaient clairement se distinguer. Lors des rares jours de repos que l'on avait, je les laissais s'habiller avec des effets civils mais en service, je les poussais parfois au cul pour qu'ils portent leur uniforme, beaucoup plus seyant et adapté pour du combat que des vêtements civils. D'ailleurs, une troupe de Marines armés jusqu'aux dents faisait toujours son effet en cas de rencontre avec d'autres groupes. Cela ne garantissait pas que les choses se passaient au mieux mais au moins en face, ça y réfléchissait par deux fois avant d'attaquer. Rien d'étonnant à cela à ce que les attaques contre nous n'aient jamais été très nombreuses aux contraires de nos propres offensives meurtrières.
Salut Donovan. Tout va bien ? ... Ouais ça va, j'reviens du bureau de Phelbs. J'ai débarquée comme une fleur mais j'avais pas le temps d'attendre que les zacks meurent de pourriture pour discuter avec "Son Excellence l'Avocate". Y a du gros qui se prépare, on doit s'trouver une chiée de carburant, t'es au courant ?
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Re: A conversation before a storm
Dim 13 Mai 2018 - 14:38
Epuisé. Et le mot était faible. Donovan était simplement crevé, mais il s’en foutait pas mal. Parce que depuis quelques jours, outre la fatigue, le militaire était surtout aux anges. Lorsqu’il avait posé son regard clair sur la minuscule figure de sa fille, Donnie s’était senti comme investi d’une force nouvelle. Alors il puisait dans ses réserves, il faisait tout ce qu’il pouvait pour aider Beatriz qui était encore plus épuisée que lui suite à l’accouchement. Il était un petit ami et un père parfait, aussi parfait que possible à son niveau.
Mais il n’en oubliait pas le boulot qu’il y avait à faire au camp. Le groupe de Fort Ward avait fait la connaissance d’un nouveau groupe, et les discussions s’étaient avérées fructueuses. Ils avaient peut-être trouvé une autre voie, une qui correspondrait plus à ce que la mexicaine avait à l’esprit, une qui leur éviterait de s’écharper sur des questions politiques et philosophiques. Ce jour-là, Hannah était venue le trouver concernant plusieurs sujets. Ils se connaissaient depuis quelques temps, ils avaient servi pour Academi tous les deux. Une sœur d’armes. Il remarqua l’arrivée de Jane mais n’en fit rien, terminant sa discussion avec l’anglaise avant de la congédier.
Le tatoué esquissa un sourire à l’échange entre ses deux collègues militaires, il s’en foutait pas mal de garder son sérieux. Les gens le respectaient et l’appréciaient tel qu’il était, sinon, tant pis. Il se contenta de répondre à la poignée de main de la Marine. Un minimum de respect, ils bossaient ensemble, sans être les meilleurs amis du monde mais Donnie n’en demandait pas plus. Tant qu’il avait le respect et la confiance des gens armés dans le camp, ça lui suffisait. Il n’était pas ici pour se faire des amis de toute manière.« Crevé, et toi ? » demanda-t-il sans vraiment prêter attention à la réponse dans l’immédiat. Il esquissa un sourire amusé à sa façon de décrire June, c’était plutôt l’image qu’elle renvoyait oui. Son image sur la rousse avait quelque peu changé depuis l’incident dont ils ne parleraient plus jamais ni lui ni Evy ni June, mais qu’importe. Elle lui donnait toujours l’impression de péter plus haut que son cul, il la respectait néanmoins, plus que certains dans ce camp.« On m’a parlé d’un besoin en carburant, c’est tout ce que j’ai besoin de savoir. » Depuis qu’il avait lâché les rênes du pouvoir, Donnie se contentait de jouer son rôle, celui qu’on lui avait donné. Organiser les expéditions. Et c’était suffisant comme ça, les intrigues politiques avaient le don de l’emmerder, il avait plus important à gérer désormais que les jeux de dupe des uns et des autres. Tant que Fort Ward était en sécurité, rien d’autre n’avait d’importance.« Je suppose que t’en es et que c’est pour ça que tu viens me poser la question ? » C’était presque rhétorique, Jane ne serait pas venu le voir si elle n’avait pas prévu de faire partie de cette mission. C’était un truc qui durerait quelques jours, peut-être des semaines. Ils devaient trouver de nouveaux points de ravitaillement pour l’essence ou trouver un moyen de faire rouler leurs véhicules en pissant dedans, mais ce deuxième sujet serait sans doute à l’étude chez Lawrence. Le tatoué esquissa un rictus amusé, ça pourrait faire chier le scientifique, ça vaudrait presque le coup de demander.
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Re: A conversation before a storm
Lun 21 Mai 2018 - 17:56
A conversation before a storm
Le chef des expéditions de Bainbridge Island avait plus l'air d'un déterré que d'un véritable vivant comme en témoignait les cernes qu'il arborait ou la mine fatiguée qu'il me renvoyait. Un brin perplexe devant un tel état, je me demandais si je n'allais pas plutôt le laisser aller se reposer et me passer de cette conversation avec lui. Donovan était l'un des rares de Fort Ward que je trouvais qu'il en faisait plus que les autres, rien à voir avec Winslet par exemple qui pour moi n'en foutait pas une et était comme une bonne partie des officiers de l'armée : une parvenue. Elle était censée être ma supérieure directe mais je ne la voyais pratiquement jamais, un peu comme l'autre type scientifique qui devait normalement aussi diriger. J'arquai un sourcil lorsque le militaire me questionna aussi.
Putain Dodo, faudrait vraiment que t'aille piquer un roupillon parce que je te confondrai presque avec une goule toute fraiche...
Je ne savais pas si l'espèce de grimace qu'il faisait était par rapport à ma remarque ou à une de ses pensées mais le signe de tête qu'il me fit fut interprété comme étant d'un geste sans grande importance. Je me remis à arpenter le chemin jusqu'aux baraquements avec lui, marchant à ses côtés. Une légère brise s'éleva, rafraichissant légèrement la journée et me remontant un peu plus le moral. L'uniforme vert kaki des Marines me tenait chaud un peu malgré moi et le vent qui s'était invité ici bas fut accueilli avec gratitude de ma part. Je tournai alors la tête vers Donovan.
Bon écoute, pour c't'opé j'prendrai que des gars d'mon... ancienne unité vu qu'maintenant, on doit être considérés comme la population et non plus de distinctions entre militaires et le reste. J'me disais que comme tu bouffes à la même table qu'les huiles -enfin j'le suppose-, t'en saurais plus.
Je laissai Donovan émettre son point de vue à ce sujet. L'homme était un de ces soldats que j'écoutais ici avec attention. Phelbs ? Je l'écoutai mais je la considérai à peine comme la cheffe, elle aurait été une de ces officières mises là pour faire la parité et montrer que l'armée pouvait être progressiste. Ela ? Elle n'avait clairement pas l'âme d'une commandante, dans l'armée elle aurait été l'officière responsable de la com' ou aurait dirigé une unité administrative de l'armée. Winslet ? Une opportuniste d'officière qui sortait de West Point et qui ne devait justifier que de quelques déploiements en Irak, en n'ayant sûrement jamais monté au front. Ray ? Le major était un de ses vieux officiers, le type qui a aligné plusieurs décennies de service et dont l'armée a été toute sa vie malgré le fait qu'il ait eu une famille, je le respectais aussi mais il n'était pas assez impliqué dans le camp à mon goût. Donovan ? Il était la tête idéale pour diriger les militaires au quotidien après que Jensen ait été crevé.
Avec la quantité de carburant que Phelbs demande, c'est obligé, on part en opé. Rapport avec un groupe rencontré il y a peu... Mais j'te l'dis à toi Dodo parce qu'on joue dans la même cour même si t'es techniquement plus gradé qu'moi, nous on connait de crapahuter dans la merde et voir l'ennemi d'près. J'le sens mal. C'pas la mission en elle-même qui m'emmerde c'est le pourquoi du comment. J'ai un putain de mauvais pressentiment sur l'usage qu'on va faire de c'carburant, tu sais le genre de truc qu'tu ressens où même si on te dit qu'ça va bien s'passer, ben ça va aller d'travers. On s'attire des emmerdes dont on voit pas encore l'blair.
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Re: A conversation before a storm
Dim 27 Mai 2018 - 11:53
Le tatoué haussa un sourcil dans la direction de Jane. Il était au courant qu’il avait une tronche de déterré mais d’un autre côté, Donovan n’avait jamais eu la gueule du premier de la classe ou du beau gosse du lycée.« J’te laisserai dire ça au bébé de quelques jours qui braille toute la nuit chez moi. » C’était moins facile que ce qu’il avait imaginé, c’était même la galère mais il avait signé, alors il y arriverait, non ?« Et puis c’est quoi ça ? Dodo ? Sérieux ... » Il en avait eu des surnoms à la con, mais Dodo ça s’posait là, pour le coup il aurait presque préféré Donnie même si ça lui rappelait son connard de géniteur.
Le tatoué haussa les épaules.« J’te l’ai dit Jane, j’en sais pas plus que j’ai besoin de savoir et ça me suffit. T’as vu où ça m’a mené de me mêler de leurs affaires. Ceci étant, prends tes gars si t’as plus confiance mais y’a quelques civils qui méritent aussi. Faut qu’on ramène gros et qu’on soit capable de continuer à le faire sur les semaines à venir de c’que j’ai compris. Faudra peut-être que tu acceptes de bosser avec les civils, c’est comme ça maintenant. On peut plus être les seuls en première ligne. » C’était dur à accepter pour pas mal de ses collègues, et en même temps maintenant tout le monde était logé à la même enseigne. Ils risquaient tous leur peau à partir du moment où ils étaient capables de se servir d’une arme.
Donovan écouta avec la clope au bec le discours de la brune. Il comprenait son avis, son ressenti, mais lui comme elle avait appris à accepter les ordres pour ce qu’ils étaient ; des ordres. Et il fallait bien reconnaître que dans ce monde, plus rien de ce qui avait du sens auparavant n’était sensé. La survie, l’expansion, c’était tout ce qui comptait.« On a croisé d’autres groupes, on sait comment régler les choses si besoin. Tu sais comme moi qu’ils sont pas nombreux donc ça sera vite plié s’ils tentent de nous la faire à l’envers. Mais j’fais confiance aux décisions des chefs, les miennes étaient pas nécessairement plus utiles ou glorieuses de toute manière. »
Il n’avait pas la moindre idée de ce que prévoyaient June et ses copains, mais il avait confiance en elle et Ela pour préparer quelque chose qui aiderait le camp. Elles l’avaient toutes les deux dit, il comprenait leur vision du futur de Fort Ward. De la même manière il se doutait que Lawrence n’en avait rien à cirer de ce qui serait décidé tant que ça ne touchait pas son laboratoire.« Parlons plutôt de trucs funs, nan ? Genre … toi et Sergent God save the Queen ? » Oui les potentielles histoires de cul ça l’intéressait bien plus que les histoires d’état – bon okay, les deux pouvaient être liées de temps en temps.
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Re: A conversation before a storm
Lun 4 Juin 2018 - 18:10
A conversation before a storm
Le discours du chef des expéditions puait un peu trop la langue de bois pour moi, je sentais bien que ce qui s'était passé ces derniers mois lui avait fait peur et que la leçon avait été dure à apprendre comme la mort de Chambers par exemple. Il n'empêchait que cela avait du sens si j'y réfléchissais bien mais mon esprit me disait toujours d'être méfiante envers un discours qui m'avait tout l'air d'avoir été réfléchi et pensé pour rassurer les masses. Quelle ironie quand on voyait le résultat de notre situation aujourd'hui. Quant à une nouvelle doctrine de combat, j'étais bien plus en désaccord. Mettre des miliciens au lieu de militaires en première ligne était une erreur stratégique, pour moi les militaires devaient rester la première ligne et les autres civils en force de soutien.
Mon cul j'prends des civils !... Bon c'que j'veux dire c'est qu'j'n'foutrai jamais des civils au front, ils ont pas la discipline et le contrôle nécessaire, c'est vraiment pas plus chevronné qu'une milice et si j'dois en prendre, j'les laisse garder les tacots, hors de question d'les foutre au contact de l'ennemi. Dix gars entraînés comme nous sont plus efficaces qu'une centaine de civils armés et entraînés sommairement.
Je ne rajoutai rien à sa réponse suivante, consciente qu'il marquait encore des points mais malgré mon passage dans le bureau de Phelbs, j'avais une confiance toute relative en cette dirigeante. J'aurai bien aimé savoir ce qu'elle avait en tête pour ensuite pouvoir y mettre mon point de vue, voire mon poing dans la gueule le cas échéant. À y réfléchir un instant de plus, Donovan avait tout de même raison sur un point : pour le moment à ma connaissance, nous étions la force armée la plus puissante de la région, il nous suffisait de sortir les armes pour anéantir qui on voulait. À cette pensée, j'en fus partagée, j'étais contente de savoir que nous avions le plus de flingues du coin et je pensai plutôt détruire des groupes de bandits des alentours plutôt qu'attaquer un groupe de survivants sous-armé et qui ne voulait juste pas nous rejoindre. À ce moment, Donovan souleva un point qui me surprit. Indéniablement, il voulait changer de point de vue et je dus m'y résoudre, le chef des expéditions ne pourrait rien m'apprendre de plus. Il fallait nénamoins que je change d'état d'esprit et cela prit bien quelques minutes. Mon collègue militaire eut néanmoins une expression qui fit mouche et qu'il m'était déjà arrivé d'employer à Hannah dans un sourire.
Nan Dodo, tu pourras pas mater et j'te rappelle que t'as un gosse maint'nant donc terminé les conneries. L'enterrement d'vie d'garçon, c'est passé déjà.
Je pris un air mesquin assorti d'un sourire du même acabit pendant que l'on continuait notre marche. Bien entendu qu'il savait, mes hommes savaient, les autres de la SMP devaient aussi le savoir pour Hannah et moi. Dès que nous nous étions mises d'accord pour entamer notre relation de couple, nous avions faites le pari de ne pas nous cacher. Le monde que l'on connaissait n'était plus, notre existence pourrait être davantage raccourcie, l'une de nous deux pouvait mourir sans l'autre, se cacher n'était pas un bon plan, nous devions en profiter le plus possible.
Ça fait déjà quelques mois, Hannah et moi. C'est une nana qui est putain d'merveilleuse.
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Re: A conversation before a storm
Dim 10 Juin 2018 - 10:23
Le regard gris du militaire se fit plus dur, lui non plus n’était pas un fan absolu d’embarquer des civils mais ils avaient plus toujours le choix. Leurs rangs avaient pris cher, le nombre de militaires sur l’île n’avait pas été en augmentant et se reposer sur les civils bien entrainés était désormais une des seules options viables qu’ils avaient.« Sur l’entrainement tu t’arrangeras avec Stan, mais pour le peu que j’ai vu, certains civils sont aussi valables que nous sur le terrain. C’pas une zone de guerre Jane, c’est juste un gros bordel. Faudra te faire à l’idée qu’en face, il y aura des gens qui sont comme nos civils et qui ont pas les nerfs nécessaires pour tout ça, si des gens doivent y passer par erreur, alors je préfère que ça soit autant des civils que mes hommes. Nos grades, nos entrainements, nos années de service, ça a plus la même valeur ici, maintenant. »
Il ne la reprenait pas, il n’avait pas le ton réprobateur d’un supérieur en colère. Donovan voulait simplement qu’elle comprenne que désormais, compter avec les civils n’était plus une simple option, c’était la seule. Trop de leurs hommes étaient morts dans des missions face à des gens moins entrainés qu’eux. Il y avait pas de raison que ça soit les seuls. Mais le brun changea de sujet, pas parce que ça le faisait chier mais parce qu’il avait littéralement rien de plus à lui dire à propos de l’expédition à venir. On lui avait dit qu’il fallait ramener une chiée d’essence, et il ferait en sorte que les équipes ramènent une chiée d’essence. Ni plus ni moins.« Hey ! C’quoi l’image que je me traine sérieux … J’posais la question parce que vous faites partie de mon équipe, forcément ça me rend curieux. Loin de moi l’idée de venir espionner vos moments de tendresse et de douceur … » Là, il avait le ton exagéré de celui qui se foutait de la gueule de son interlocutrice, mais derrière la moquerie il était content de savoir que les choses se passaient bien pour les deux.« Garde-la et prends-en soin Raikes. »
Il savait de quoi il parlait, c’était dur de trouver quelqu’un, de s’accrocher, de s’adapter. La vie à deux c’était un putain de merdier, plus difficile que la guerre, sans doute encore plus désormais. La paternité était un défi supplémentaire et il commençait déjà à sentir qu’il n’était pas à la hauteur. C’était pas à son âge qu’il changerait, qu’il deviendrait l’homme et le père idéal, mais il continuait d’essayer pour l’instant.« Ecoutes Jane, par rapport à l’expédition. Monte l’équipe que tu veux mais hésite pas à t’appuyer sur les civils, ils sont pas si nuls qu’ils en ont l’air, j’suis déjà sorti avec plusieurs d’entre eux, ils savent ce qu’ils font. » Stanley pourrait certainement lui donner quelques noms, l’aiguiller dans le choix de ceux qui valaient la confiance qu’il leur accordait.
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Re: A conversation before a storm
Mar 12 Juin 2018 - 18:57
A conversation before a storm
Donovan ne me réprimandait pas, du moins ce n'était pas ainsi que je le voyais. Il me rappelait un ancien officier que j'avais croisé à Kaboul, il énonçait seulement des faits qui étaient durement authentiques. Néanmoins, il pouvait encore se contenter de faire ça, ce genre de discours à la langue de bois mais il se mit à dire quelque chose qui me retint de répondre avec un peu trop de véhémence. Donovan était-il en train de dire que les miliciens étaient sacrifiables ? Je devais admettre que c'était un point de vue que je n'avais que rarement exploré. Prenant quelques secondes de réflexion supplémentaires, je me rendis compte que ses paroles étaient terriblement pragmatiques mais une nouvelle fois, vraies. Ça me répugnait presque à l'avouer mais je devais admettre que je préférai encore perdre une dizaine de civils dont je ne connaissais même pas le nom qu'un de mes gars parce que je savais que des années d'entraînement, de service et d'expérience partaient en fumée. Sur ce point, je ne fis pas de commentaires mais en réponse à Donovan, je plissai les yeux et j'opinai doucement à l'homme, tout en le montrant de l'index qui allait de haut en bas afin de marquer mon approbation assorti d'un "hm, hm" affirmatif. Il était plus futé que moi, normal qu'il dirige.
Je voyais bien que Donovan se foutait de moi lorsqu'il me répondit à propos de ma relation avec Hannah mais loin de m'en offusquer, je me permis de lui donner un coup dans l'épaule amical mais histoire de le faire vaciller un peu avant de faire un rire assez gras parce que sa réflexion m'amusait. Sa dernière phrase me calma un peu et je lui fis un sourire.
Ouais, toujours. J'sais qu'elle sait s'défendre seule, j'serai toujours là quoi qu'il arrive. Et puis elle m'a déjà sauvé l'cul une paire d'fois. C'est... une ange qui est tombée du ciel, merde. J'balance aux zacks le premier aminche qui ose toucher à un d'ses cheveux.
Le chef des expéditions revint à nouveau sur la mission dont j'étais chargée et réitéra son conseil de m'appuyer sur des civils. Je renâclai à cette idée mais je hochai la tête pour lui montrer que je prendrai au moins le temps d'y réfléchir, le sujet pour moi était clos car je savais bien que Donovan ne m'apprendrait rien d'autre. Il avait changé de sujet de toute façon et c'était moi qui allait lui remettre la tête dedans. Au delà de ma propre relation lesbienne avec Hannah, j'étais curieuse de voir comment un homme vivait la sienne avec un enfant, le point de vue féminin m'était trop familier, ou c'était une bénédiction, ou c'était une la pire des choses qui puisse arriver et la vie devenait un horrible enfer.
Eh Dodo, bon allez. C'te gueule putain... Non j'voulais dire, comment tu le vis maintenant que t'as un gosse ? Rappelle moi c'est une fille ou un garçon ?
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