Quand enfin leur corps furent unis, elle ne put s'empêcher de lâcher un grognement de satisfaction, ses ongles se plantant instinctivement dans son dos tandis qu'elle ressentait ses jambes autour de sa taille, mêlant la danse avec un rythme soutenu, son bassin ondulant a son rythme alors que son plaisir montait à nouveau d'un cran. C'est En sentant son regard sur elle que la Navajo rouvrit les yeux, venant chercher ses lèvres pour les unir aux siennes par instants, mêlant son souffle au sien alors que le rythme accélérait. Du moins, jusqu'à ce qu'il ne la force a échanger les rôles en la faisant brusquement basculer pour la ramener en position inverse, revenant vers elle avec une infinie lenteur alors qu'elle jouait des hanches contre lui pour l'inciter à revenir contre elle, ignorant qu'il puisse se moquer de son empressement.

Son regard croisa a nouveau le sien. Étrangement, l'atmosphère passionnée des débuts sembla s'estomper pour quelque chose de nouveau alors qu'il gravit son regard dans le sien, revenant unir leur corps avec une lenteur qui lui arracha un nouveau gémissement, son ventre se creusant davantage dans l'union, qui pourtant était cette fois ci plus douce que leur début. D'abord surprise alors qu'elle relevait les yeux vers lui, le plaisir ne cessant de grimper de façon vertigineuse, elle eut cette impression a la fois étonnée et agréable qu'il se faisait plus doux et, attentif à ses envies. La navajo murmura son nom au coeur de l'étreinte sans faire de quelconque commentaire, ses soupirs de plaisir s'accentuant au rythme de la danse alors qu'elle resserrait son corps contre le sien, attentive a la moindre de ses reactions.Son souffle accélérait au même rythme que le sien, ses mains venant effleurer son dos avec une douceur infinie, s'assurant qu'il ressentait le même plaisir qu'elle par quelques regards interrogateurs qui disparaissaient bien rapidement. De sauvage, elle se faisait plus douce, a l'écoute de son plaisir, telle une véritable amante, déposant par instant des baisers au creux de son cou quand il lui permettait de se relever sur les coudes.

Et si son corps entier mourrait d'envie de se laisser aller au désir ultime, elle se forca pourtant a ralentir cette vague qui l'inondait, son corps se cambrant sous le sien, tant qu'il ne serait pas au même stade qu'elle. Il lui sembla d'ailleurs lui avoir murmuré entre deux gemissements fievreux d'attendre peu, mais son esprit etait bien trop embrumé pour s'en assurer.
Alors, quand enfin, la vague les submergea tous les deux et que sa tête bascula vers l'arrière, chacun de ses muscles se tendant dans cette ultime vague de plaisir dans laquelle elle apprécia se noyer, ses lèvres trouvèrent les siennes a nouveau, ses mains se glissant contre sa nuque pour coller son corps au sien dans cette ultime étreinte qui la laissa fiévreuse.

Épuisée, le souffle court, elle laissa retomber sa tête sur le matelas en fermant les yeux, tentant de retrouver un souffle régulier sans grand succès, effleurant les joues de l'emirien de ses mains sans oser reprendre la parole après un tel corps a corps. Y'avait-il quelque chose a dire à ce moment précis? Elle n'avait aucune envie de gâcher l'instant. A la place, elle préféra rouvrir les yeux pour croiser son regard, une étincelle complice au fond de ses iris noires.

Il n'était pas impossible qu'elle se soit légèrement laissée aller sur la fin, et que ses voisins de chambre ne se posent quelques questions mais qu'importait, ça n'avait pas l'air de l'avoir dérangé.  Se retirant a contrecoeur alors que l'instant magique prenait fin, elle tâtonne d'une main fébrile en direction du sol pour récupérer son paquet de cigarette, lui en tendant une sans mots dire. En partant du principe qu'il restait encore quelques minutes avant que leur vie ne reprenne un cours normal...

Elle était si réactive sous ses caresses, si imprégnée par son contact. A plusieurs reprises, Kareem eut l’impression de partir, de s’abandonner pour de bon, mais il renonça à lâcher prise juste pour le plaisir de poursuivre ce corps à corps jusqu’au bout. Il ne sut dire combien de temps tout ça dura, mais il y eut forcément un moment où il ne tint plus la distance. Louve avait eu son compte pour sa part, il la sentait trembler sous lui, s’agripper à lui comme s’il n’y avait plus que son dos pour se retenir d’une chute interminable. Le désir féminin avait toujours eu ça de fascinant à ses yeux, fascinant et excitant. Il aimait en prendre en donner juste pour la force qui se déployait d’elles lorsque ces choses-là arrivaient.

L’avait-il prévu pour cette fois ? Non. Il n’avait pas eu l’intention d’en finir là, il n’avait rien prémédité. L’ambiance au campement ne tendait pas à coucher avec qui que ce soit, mais les choses étaient telles qu’il n’avait pas eu le choix ou l’envie de refuser. Elle s’offrait à lui comme lui s’offrait à elle, avec le besoin éprouvant d’oublier tout ce qui manquait. Des gens pour la plupart, détestables, qu’il n’appréciait pas vraiment depuis son arrivée ici. Mais qui marquait les autres par leurs présences, leur silhouette et les souvenirs qu’ils laissaient en passant.

Kareem l’étreignit lorsqu’il se sentit se tendre jusqu’au bout. Il l’enserra avec force, presque une férocité qui lui ressemblait. Ses lèvres contre les siennes, son souffle se fit bouillant contre sa bouche alors qu’il sentait le plaisir à son summum. Puis, il se laissa rouler sur le côté pour la libérer de son poids. Le souffle court, hagard à cause de l’effort fourni, il la ramena contre lui pour garder de sa chaleur. Quoi qu’il n’en avait pas besoin ! L’émirien avait l’impression d’avoir plonger dans une source d’eau chaude en Islande… Mieux que ça, même. Un volcan en éruption.

L’odeur de la cigarette lui chatouilla les narines ; Il saisit la tige qu’elle lui tendit, avant de la porter à ses lèvres et tirer dessus. Il n’était pas un gros fumeur, mais la clope d’après sexe était de loin la meilleure du lot. Ses lèvres s’étendirent en un sourire, à la fois énigmatique et carnassier, avant qu’il ne rende sa tige à la brune à ses côtés. Devait-il dire quelque chose ? Devait-il amorcer une discussion ? Est-ce que c’était ce qu’elle attendait. Il n’était pas vraiment du genre à discuter après tout ça. Mais Louve avait toujours eu tendance à bousculer ses mauvaises habitudes, alors…

Alors il se redressa, se détachant d’elle. Rabattant la couverture sur elle, Kareem se leva pour attraper ses affaires. Il ne dormirait pas avec elle – ça n’était probablement pas ce qu’elle attendait. Ça faisait sûrement un peu profiteur, mais les choses lui semblaient pourtant claire entre eux. Il eut à peine le temps de mettre son pantalon et d’enfiler sa chemise que ses yeux se posèrent sur l’amérindienne. Un sourire s’esquissa. Il se pencha pour embrasser son front :

« Je vais te laisser tranquille. » Lui annonça-t-il dans un chuchotement. « Tu reviendras me voir quand tu voudras. » Ajouta-t-il.

De quoi parlait-il ? De sexe, encore, ou alors de la vengeance qu’ils préméditaient ? Un peu des deux, sûrement.

Sa respiration s'était faite plus régulière après l'effort, tandis qu'ils partageaient cette cigarette sans un mot et que pour la première fois depuis des mois, la Navajo se sentait enfin apaisée. Son cerveau semblait enfin avoir accepté l'idée de se mettre en veille, alors que chacun de ses sens appréciait l'instant à la seconde près. Les battements de coeur dans sa poitrine, l'étreinte de Kareem contre elle, l'air qu'elle respirait. Tout semblait plus simple, alors qu'il se levait pour se rhabiller, la brune en profitant pour admirer le paysage avant qu'il ne revienne vers elle pour l'embrasser sur le front. Profitant de sa promiscuité pour venir effleurer ses lèvres des siennes en lui offrant un bref sourire. Je pourrai te retourner la proposition. lâcha t-elle en ramenant ses yeux noirs vers lui en un bref clin dd'oeil, le laissant quitter la pièce sans un mot avant de se laisser tomber sur le lit, terminant sa cigarette avant de rapidement s'endormir d'un sommeil réparateur et sans rêves. Pour une fois ils ne furent pas hantés de cauchemar bien qu'il lui sembla avoir cherché la présence de l'émirien, au stade de se lever tôt dans la matinée pour rejoindre le devant de sa porte, avant de se sermonner en retournant dans son lit. Ils n'étaient pas sensés recommencer après tout...

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Trois jours étaient finalement passés sans qu'ils ne parviennent à réellement se croiser, Carmen se forçant à ne plus penser à cette nuit torride au risque de sentir son ventre se contracter. Préférant largement s'occuper l'esprit en s'entraînant avec Elena, venant s'assurer que Shawna tenait le coup, ou encore en terminant les équipes de ravitaillement pour la semaine. Jusqu'à cette fameuse après midi ou elle se termina de s'habiller pour rejoindre Kareem et Jeff. Au moins avec Jeffrey entre eux, sans doute n'y aurait-il aucune gêne. C'était déjà un bon point. Terminant de boutonner son jean noir avant de laisser sa veste sur le lit, l'amérindienne se contenta d'un simple débardeur gris et de sa machette pour sortir, arrivant la première sur les lieux.

Elle attendit cinq bonnes minutes, prenant le temps de fumer une cigarette avant de voir arriver la silhouette élancée du brun, interdisant son esprit de repenser à leur soirée alors qu'elle parvenait même à lui offrir un sourire décontracté. Salut. lâcha t-elle en venant écraser son mégot au sol, sa main frôlant brièvement la sienne alors qu'il passait à ses côtés. Jeff n'est pas avec toi ?

C'était rare de voir le bodygard arriver après Kareem pourtant...Et elle n'était pas du genre à échanger des banalités mielleuses pour voir l'état d'esprit de l'émirien. Si il ne vient pas, on risque de rentrer en fin desoirée... Enfin, ce sera plus long quoi.

Ce n'était peut-être pas une remarque mielleuse mais elle doutait fortement que Kareem n'y voit pas une remarque graveleuse aussi lui tourna t-elle le dos rapidement en faisant voler ses cheveux, récupérant le casque de sa moto pour s'occuper les mains.

Ils ne s’étaient pas recroisés durant plusieurs jours.

Pas par manque d’envie – il n’était pas vraiment question de ça de toute façon. Mais de temps. Kareem gardait un souvenir un peu flou de la nuit qu’il avait partagé avec Carmen, pourtant, il n’avait rien bu à ce moment-là. Il n’empêchait… L’instant paraissait comme suspendu dans ses souvenirs, légèrement irréel. Trop rapide, expéditif, complet, intense, pour être vrai. En revenant vers sa chambre ce soir-là, il eut l’impression que ces quelques heures venaient de lui échapper, qu’il ne les avait pas vraiment traversé. Et pourtant, il gardait les marques de ses ébats, l’odeur de la peau de Louve contre lui.

C’était bien la preuve que ça existait, réellement. Que c’était la vérité. Et les images s’enchainèrent, un peu par flash, s’imposant à lui à chaque fois qu’il revoyait la silhouette de Louve occupait à autre chose. Son corps contre le sien, la vue imprenable sur sa peau, ses courbes, ses cicatrices. Il pouvait les compter de mémoire, pour prouver qu’il y avait bien plongé. Alors en se présentant à elle, le temps fut encore comme suspendu au-dessus d’eux. Il lorgna sur sa taille, sur la naissance de sa nuque, sur le désordre de ses cheveux avec l’envie d’y replonger :

« Jeff n’a pas le temps. » Articula-t-il simplement. « Tant pis, on rentrera plus tard. » Ajouta-t-il enfin.

Est-ce que c’était vraiment pour le déranger ? Non. Il n’avait pas l’impression de toute façon que la situation était étrange entre eux, ou bizarre. Il n’y avait aucun malaise de son côté : c’était arrivé. Comme ça, pour rien et pour tout à la fois. Est-ce qu’on pouvait lui en tenir rigueur ? De toute façon, Kareem avait prévenu Louve avant de s’y mettre : il ne comptait pas s’attacher, et il déconseillait à la navajo de le faire de son côté. Il n’était pas une bonne personne avec qui passer son temps :

« Je grimpe pas là-dessus. » Fit l’émirien en désignant la moto de Carmen, quand celle-ci la lui « présenta » comme si elle lui disait de venir à sa suite. « On s’retrouve sur la route, j’te suivrais. » Ajouta-t-il.

Il fourra la main dans sa poche pour agiter les clés qu’il avait dérober à Jeff. Celles de leur voiture. C’était probablement gâcher de l’essence pour rien, mais il tenait à la vie. Comment pourrait-il se refugier dans l’habitacle si son véhicule n’en possédait pas ? Logique, non !

Il lui sembla un instant qu'un ange passait alors qu'ils se dévisageaient, et que les souvenirs de leur dernière nuit refaisait surface en elle en lui tordant le ventre à la simple idée d'y repenser. Par chance, Jeffrey ne serait pas présent et éviterait sans doute de se poser des questions quand à leur regard peut-être plus tendus que d'habitude. Ce n'était pas réellement une question de gene juste... Etrange. De le retrouver ici comme si de rien n'était, et de parler d'un ravitaillement alors que l'idée de remettre le couvert commençait déjà à lui repasser en tête.
Ca ne l'empêcha pas de lever les yeux au ciel en l'écoutant parler de sa voiture.

On va pas gâcher de l'essence pour rien.La situation était assez compliquée comme ça en l'instant pour s'ajouter un manque de vivre... Fais moi d'la place. annonça t-elle en venant s'asseoir sur le siège passager, observant son regard dans le rétroviseur avant de reprendre la parole.

On va en direction du centre. Y'a un ancien musée amérindien et pas très loin un motel qui devrait avoir encore quelques truc en boîte comestibles.

Ce faisant, elle le laissa démarrer le moteur avant de l'observer du coin de l'oeil. C'est la moto qui te dérange ou le fait que t'aurai dû être collé à moi ?

Un bref sourire mutin naquit sur ses lèvres avant de ramener son regard vers la route, sortant sa carte pour s'assurer qu'ils ne risquaient pas de se perdre dans l'océan de végétation qu'étaient devenus les routes de campagnes en direction du centre. Rien de grave pour Jeffrey ?

C'était tout de même étonnant que l'ex bodygard ne se joignent pas à eux. En général, il était même le premier à proposer des sorties ravitaillement avec eux deu. Ils formaient un bon trio et il était capable de tempérer les pires disputes qu'ils pouvaient avoir ensemble...

Gâcher de l’essence pour rien. N’était-ce pas elle qui l’évitait ? Au fond, probablement un peu. Probablement que si. Lui se contenta de froncer les sourcils en la regardant, avant d’esquisser un sourire satisfait. Kareem avait l’impression de gagner un match contre elle dès lors qu’il lui faisait renoncer à quelque chose. Sa moto, une expédition, une nuit en solitaire. Il se sentait fort dans ce genre de moment, conquérant même. Mais il se garda de le dire au risque de la faire fuir à nouveau. Ça n’était pas ce qu’il voulait, quoi qu’on puisse penser de lui et de son tempérament de chien. Louve, il la respectait assez pour ne pas lui vouloir que du mal.

« Comme ça te chante ! Je conduis. » Annonça-t-il comme un gosse, gardant son sourire agaçant alors qu’ils avançaient vers le parking pour justement prendre le large du ranch.

Les restes du passage de la horde étaient encore visibles. Il n’y avait qu’à jeter un coup d’œil rapide à l’endroit pour savoir qu’il s’était passé quelque chose. De grave. Certes, les survivants tentaient on gré mal gré de reconstruire tout ce qu’il fallait, mais tout semblait encore compliqué. Et lui n’était pas persuadé d’être assez concerné par ça spécifiquement pour avoir envie de prêter main forte. Jeffrey, lui, beaucoup plus. La survie de cette communauté l’intéressait. S’il avait s’agi d’une autre, du groupe des caravanes par exemple, le bodyguard n’aurait pas prêté autant d’attention à l’intérêt de ses membres.

« Je devrais poser la question autrement : Tu ne crois pas qu’il est plus simple de me demander si tu reveux un corps à corps, plutôt que me faire grimper sur ta moto ? » Demanda-t-il de but en blanc, en s’installant au volant. « Tu connais déjà mon opinion à propos de ton engin. »

A savoir que c’était bien sympa, mais aussi bien bruyant. Et la horde qui avait manqué de rasé le campement était un exemple suffisamment parlant pour avoir envie d’en ramener une dans le coin aussi tôt.

« Tu auras qu’à me guider. Et ouais, Jeffrey préfère reconstruire avant de rentamer les sorties. » Annonça l’émirien. « Ce qu’on trouvera là, c’pour qui ? Nous, ou eux ? » Demanda-t-il. « Vous comptez prévoir un endroit où planquer les ressources qu’on voudra pas leur filer ? ça va nous demander énormément de taff, mais tout céder est pas une option. Rétention d’information, et de bien, le B.A.BA du nerf de la guerre. » Blablata-t-il.