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Cowardice isn't unalterable.
Mer 6 Juin 2018 - 11:44
En ce début d'après-midi, Jesse était relativement bien luné. Quoi que, de bonne humeur ou non, il affichait toujours cette mine assez engageante, les sourires florissant facilement sur ses lèvres et son regard restait aussi rieur qu'énigmatique. Seules ses râlages intempestifs étaient plus prononcés lorsqu'il était de mauvaise humeur ou trop fatigué mais ceux qui ne le connaissaient pas vraiment -pour ne pas dire tout le monde ici- n'avaient sans doute pas remarqué ce petit détail. Qu'importait de toute façon, ils connaissaient de lui ce qu'il voulait bien leur montrer et ses côtés négatifs, cette rage qu'il cachait au fond de lui et pouvait en faire un être bien trop agressif voir même dangereux, ne faisaient assurément pas partie de ce qu'il leur laissait entrevoir. Comment réagiraient-ils s'ils savaient ? Bien sûr, certains ici lui semblaient tout aussi sombres que ce qu'il était en réalité mais il y avait une nette différence entre juste être ''sombre'', et prendre le risque de totalement vriller en se montrant sous son vrai jour. Personne encore ne l'avait mis en colère pour de bon, et mieux valait que ça n'arrive pas parce-qu'ils ne reconnaîtrait assurément pas le gars sympa et avenant qu'ils avaient l'habitude de côtoyer.
Le réceptionniste avait passé la matinée à aider au jardin, en plein cagnard. Aider à récolter les légumes, retourner la terre, remettre de l'engrais. Tout ça pour que les enfoirés qui leur étaient tombés sur le pif leur en prennent une partie. Oh que oui ça le faisait royalement chier pour bosser pour le compte de personnes extérieure à ce groupe mais qu'y avait-il à dire ou à faire ? Ils n'avaient pour l'instant pas le choix et, s'il voulait s'intégrer au mieux, Jess se devait évidemment de mettre la main à la pâte, même si cela incluait de l'entendre ronchonner à quasiment chaque nouvelle tâche qui lui était conférée. Malgré tout, se rendre utile lui permettait de garder une certaine bonne humeur et de se donner l'illusion de faire quelque chose de bien pour ceux qui l'avaient accueilli sous leur toit. Jardiner toute la matinée n'avait donc pas entaché son humeur, au contraire.
Après un passage au baraquement pour déposer les outils, le blond avait pris la direction de la salle de bain de l'étage où se trouvait sa chambre pour s'assurer qu'il n'avait pas de terre partout dans la figure avant d'aller dans sa pièce. Le temps du jardinage, une idée avait émergé dans son esprit : il sortirait après sa tâche pour faire un tour et, accessoirement, essayer de trouver quelques vivres. Récupérant ses armes et son sac quasiment vide, le jeune homme était redescendu avec la ferme idée de trouver quelqu'un pour l'accompagner pour cette sortie parce-que, même s'il avait fait ses preuves lors de la seconde venue des autres enfoirés, ne retournant pas ses armes contre ses nouveaux compagnons, il devait encore être accompagné pour les balades extérieures au ranch.
Arrivé dans le salon, il remarqua sur le canapé Arleen. Le bouclé ne lui avait pas énormément parlé depuis son arrivée ici mais il avait bien perçu à quel point elle avait été apeurée face au sort qui leur était réservé, hésitant même à quitter le groupe pour sauver sa propre peau. Pouvait-il lui jeter la pierre ? Assurément pas. Mais quelque chose le poussait à vouloir en savoir plus et peut-être que sortir un peu la femme de son confort habituel lui permettrait de prendre un brin d'assurance. Jesse s'était donc avancé jusqu'à elle, se plantant dans son angle de vue. «Eh ! » avait-il lancé en guise de salutation, lui adressant un sourire amical. «J'aimerai sortir faire un tour mais je n'ai pas encore l'autorisation d'y aller seul. Ça t'dirai de m'accompagner ou tu as mieux à faire ? » En un sens, personne n'avait réellement ''mieux à faire'', mais il était bien placé pour savoir que certains préférait faire ''autre chose'' quand on leur demandait quelque chose, lui le premier la plupart du temps. Néanmoins il ne se démontait pas, gardant ce fin sourire plaqué sur les lèvres en espérant que la blonde accepte de l'accompagner.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Mar 12 Juin 2018 - 14:12
La peur ne l’avait pas quitté depuis les évènements du Ranch. Arleen n’arrivait pas à se remettre de ce qui s’était passé durant ces quelques jours. L’attaque des hommes inconnus, l’invasion des rôdeurs et pour finir le meurtre de sang-froid d’un des leurs par le leader des assaillants. Arleen avait assisté à cela avec horreur et tout son être lui avait hurlé de prendre ses jambes à son cou et de s’enfuir le plus loin possible du Ranch. Elle avait même osé émettre cette idée à voix haute devant tout le monde, ce qui lui avait valu des représailles de certaines personnes. Elle comprenait l’envie de ne pas laisser des amis, de la famille dans une situation de crise, mais sa lâcheté et surtout son instinct de survie était bien au-dessus de tout cela. Elle pensait avant tout à sa personne et seulement à sa personne. Elle avait toujours fait ainsi et jusqu’à maintenant cela lui avait permis de survivre tant bien que mal à toutes les situations désespérées qu’elle avait rencontrées.
Cela faisait plusieurs jours maintenant et Arleen était à peine sortie de chez elle. La peur ne la quittait pas et même si la situation s’était calmée, elle appréhendait de mettre un pied dehors. Les images défilaient encore dans sa tête et l’idée que les hommes puissent revenir à tout moment lui glaçait le sang. Elle faisait l’ermite à rester enfermer sans rien faire de ses journées. Certains au Ranch devaient déjà se demander si l’accueillir était une bonne chose mais elle s’en moquait au final, seule importait sa vie à elle, celle des autres n’avait que peu d’importance pour elle.
En cet après-midi, Arleen était assise sur le canapé du salon à feuilleter pour la nième fois une de ses anciennes revues de mode. Cela lui procurait un léger sourire, se remémorant le bon vieux temps où les seules préoccupations qu’elle avait étaient de savoir de quelle couleur allait être le tailleur ou la robe qu’elle mettrait pour la soirée de gala de telle ou telle maison de mode. C’était des temps lointain mais elle y restait accrochée de toutes ses forces. C’était pour elle comme une sorte de répit dans toute cette horreur quotidienne qui rythmait sa vie maintenant.
Lorsque cet homme dénommé Jesse approchait d’elle, elle levait à peine les yeux sur lui. C’était un minot et elle ne lui accordait que peu d’importance comme à la majorité des personnes à vrai dire. Elle le saluait à peine pour répondre avant de replonger les yeux dans son magazine. Sa lecture fut de courte durée et ses mains se crispèrent sur les pages glacées lorsque celui-ci lui soumis l’idée de l’accompagner au dehors pour faire un tour. Sa gorge se serait un peu et elle levait à nouveau les yeux vers ce gamin. Il lui proposait de sortir à elle … elle qui avait une trouille monstre du monde extérieur, elle qui n’était bien que dans son confort sommaire et éphémère. Plongeant son regard dans celui du jeune homme, elle prit une profonde inspiration.
« Pardon ? Sortir faire un tour ? Tu es conscient de la situation au dehors ? Ne le prends pas mal mais je ne pense pas que faire une ballade au dehors soit une idée brillante pour le moment. C’est beaucoup trop risqué avec ses hommes qui trainent dans les parages ! »
Une fois de plus la lâcheté de la quarantenaire blonde était à l’œuvre. Elle ne voyait pas la moindre bonne raison d’aller prendre le risque de sortir pour qu’il n’arrive Dieu ne sait quoi.
Cela faisait plusieurs jours maintenant et Arleen était à peine sortie de chez elle. La peur ne la quittait pas et même si la situation s’était calmée, elle appréhendait de mettre un pied dehors. Les images défilaient encore dans sa tête et l’idée que les hommes puissent revenir à tout moment lui glaçait le sang. Elle faisait l’ermite à rester enfermer sans rien faire de ses journées. Certains au Ranch devaient déjà se demander si l’accueillir était une bonne chose mais elle s’en moquait au final, seule importait sa vie à elle, celle des autres n’avait que peu d’importance pour elle.
En cet après-midi, Arleen était assise sur le canapé du salon à feuilleter pour la nième fois une de ses anciennes revues de mode. Cela lui procurait un léger sourire, se remémorant le bon vieux temps où les seules préoccupations qu’elle avait étaient de savoir de quelle couleur allait être le tailleur ou la robe qu’elle mettrait pour la soirée de gala de telle ou telle maison de mode. C’était des temps lointain mais elle y restait accrochée de toutes ses forces. C’était pour elle comme une sorte de répit dans toute cette horreur quotidienne qui rythmait sa vie maintenant.
Lorsque cet homme dénommé Jesse approchait d’elle, elle levait à peine les yeux sur lui. C’était un minot et elle ne lui accordait que peu d’importance comme à la majorité des personnes à vrai dire. Elle le saluait à peine pour répondre avant de replonger les yeux dans son magazine. Sa lecture fut de courte durée et ses mains se crispèrent sur les pages glacées lorsque celui-ci lui soumis l’idée de l’accompagner au dehors pour faire un tour. Sa gorge se serait un peu et elle levait à nouveau les yeux vers ce gamin. Il lui proposait de sortir à elle … elle qui avait une trouille monstre du monde extérieur, elle qui n’était bien que dans son confort sommaire et éphémère. Plongeant son regard dans celui du jeune homme, elle prit une profonde inspiration.
« Pardon ? Sortir faire un tour ? Tu es conscient de la situation au dehors ? Ne le prends pas mal mais je ne pense pas que faire une ballade au dehors soit une idée brillante pour le moment. C’est beaucoup trop risqué avec ses hommes qui trainent dans les parages ! »
Une fois de plus la lâcheté de la quarantenaire blonde était à l’œuvre. Elle ne voyait pas la moindre bonne raison d’aller prendre le risque de sortir pour qu’il n’arrive Dieu ne sait quoi.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Ven 15 Juin 2018 - 17:00
A peine Jess avait-il posé sa question à Arleen qu'il avait bien compris qu'elle ne serait pas si facile à convaincre. En témoignaient ses doigts crispés sur le magazine qu'elle avait dû lire déjà des dizaines de fois. Oh bien sûr, il ne s'était clairement pas attendu à ce qu'elle saute de joie et accepte de le suivre d'un pas guilleret mais quand même, à voir sa tête choquée, il avait presque l'impression de lui avoir demandé si elle acceptait de se tirer une balle dans le crâne. Quoi que, peut-être que cet acte faisait moins peur à la femme que l'idée de sortir et risquer de tomber sur des décharnés, ou peut-être pas, qu'importait au fond. Ne se défaisant pas de son sourire, le bouclé avait légèrement penché la tête sur le côté, attendant sagement qu'elle réponde. Et il n'en démordrait pas, il resterait planté là jusqu'à ce qu'elle daigne lui dire non, le tout agrémenté d'une raison qu'il jugeait valable.
Et la réponse ne tarda pas à tomber après une inspiration qui en disait bien long sur l'état de stress et d'agacement de l'aînée. L'écoutant attentivement, le réceptionniste s'était évidemment attendu à ce qu'elle tente de se défiler parce-qu'après tout, Arleen n'était pas connue pour son courage et c'était précisément pour ça qu'il était venu lui demander à elle de l'accompagner dehors. Lorsqu'elle en eut terminé, il avait hoché légèrement la tête, glissant les mains dans les poches de son jean sans la quitter de son regard sombre. «J'ai pas dit que c'est une idée brillante mais tu vois, on sait pas jusqu'à quand va durer cette situation et tu peux décemment pas rester enfermée dans le ranch jusqu'à ce moment là » avait-il lancé sur un ton calme, compréhensif, mais qui témoignait bien de sa volonté à la faire changer d'avis. «Enfin si, tu peux rester enfermée, mais personne te force à vivre comme ça » avait-il poursuivi, jaugeant les réactions de son aînée en lui adressant un nouveau sourire à la fois rassurant et un peu peiné. Elle avait peur, c'était un fait, elle était même terrifiée, mais devait-elle pour autant se couper du monde entier et rester cloîtrée à l'intérieur en espérant que les choses soient un jour réglées ? Sans doute pas. Et quand bien même ils parviendraient un jour à trouver une solution au sujet des autres, il y aurait toujours des décharnés qui arpenteraient la terre, et elle aurait toujours d'autres excuse. Tout comme Jess aurait toujours d'autres arguments.
«Puis le roi des connards l'a dit : si on tente rien ils feront rien. On peut donc sortir et mener notre petite vie sans risquer de se faire descendre. » Devaient-ils réellement croire tout ce qu'avait dit cet enfoiré de première ? Sans doute pas, mais il n'empêchait qu'il n'avait pas menti sur une chose, que s'ils ne jouaient pas aux plus cons rien ne tourneraient mal. Et certains d'entre eux avaient joué aux cons, donc les choses avaient mal tourné. C'était du moins l'idée qu'avait le bouclé en tête, idée qui ne s'évanouirait pas de si tôt. «Allez, on ira pas trop loin, ça t'fera du bien de sortir un peu d'ce coin poussiéreux ! » avait-il lancé en prenant doucement le magazine des mains de la blonde pour le refermer et le déposer sur la table, son regard toujours planté sur elle en affichant une mine qui se voulait engageante.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Lun 18 Juin 2018 - 9:03
Mais pour qui se prenait-il ce jeunot ? Arleen avait clairement fait comprendre qu’elle n’avait aucune envie de de sortir à l’extérieur du Ranch. Elle avait la trouille, clairement et elle n’avait pas envie d’aller au-devant du danger. Les évènements récents étaient encore bien présents dans son esprit et elle ne voulait pas prendre le risque de se montrer. Mais Jesse insistait et il poussait le vice jusqu’à carrément se planter devant elle en la dépouillant de son magazine comme pour ne pas lui laisser le choix. Elle posait ses yeux sur le minot, sans défiance, mais avec une certaine nervosité qui laissait clairement entendre qu’elle n’appréciait pas sa façon de faire.
« Non mais tu te prends pour qui ? » elle se levait du canapé pour se planter devant lui, les yeux dans les yeux « On ne t’a jamais appris à respecter tes ainés ? … Le monde est pourri dehors, le risque et la mort sont partout. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ne pas vouloir s’y exposer ? » Arleen cherchait clairement des excuses pour ne pas mettre le nez dehors mais sans avouer que c’est la peur qui la faisait rester enfermée. La peur et la lâcheté. C’était tout ce qui la caractérisait au plus profond de son être. Elle n’avait aucun courage et même si c’était une femme qui s’assumait elle n’avait pas vraiment envie de se montrer sous ce jour à qui que ce soit, encore moins un jeune homme.
Le problème était que Jesse ne semblait pas vouloir la lâcher. S’il avait un trait de caractère certains c’est qu’il avait l’air têtu et que quand il avait une idée en tête il ne l’avait pas ailleurs. Il ne démordrait pas de son idée d’arriver à trainer Arleen au dehors et la blonde n’avait pas envie de discuter pendant de longues minutes pour une fois. Elle qui aimait tant parler d’elle ne souhaitait pas se lancer dans un débat sans fin sur les justifications qui la poussait à rester cloitrée à l’intérieur.
« Tu comptes faire quoi dehors ? Chercher des vivres ou ce genre de choses ? » écartant le regard un instant pour le poser sur son fameux magazine, elle savait très bien qu’elle allait devoir céder un peu de terrain si elle voulait que Jesse lui fiche royalement la paix par la suite « … pas plus de deux heures, je n’ai pas envie d’y passer la journée que ce soit clair. Et on s’amuse pas à aller chercher les ennuis, au moindre risque nous faisons demi-tour c’est bien compris ? » ce qu’elle ne lui disait pas c’est que si la situation venait à dégénérer elle partirait … avec ou sans lui.
« Non mais tu te prends pour qui ? » elle se levait du canapé pour se planter devant lui, les yeux dans les yeux « On ne t’a jamais appris à respecter tes ainés ? … Le monde est pourri dehors, le risque et la mort sont partout. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ne pas vouloir s’y exposer ? » Arleen cherchait clairement des excuses pour ne pas mettre le nez dehors mais sans avouer que c’est la peur qui la faisait rester enfermée. La peur et la lâcheté. C’était tout ce qui la caractérisait au plus profond de son être. Elle n’avait aucun courage et même si c’était une femme qui s’assumait elle n’avait pas vraiment envie de se montrer sous ce jour à qui que ce soit, encore moins un jeune homme.
Le problème était que Jesse ne semblait pas vouloir la lâcher. S’il avait un trait de caractère certains c’est qu’il avait l’air têtu et que quand il avait une idée en tête il ne l’avait pas ailleurs. Il ne démordrait pas de son idée d’arriver à trainer Arleen au dehors et la blonde n’avait pas envie de discuter pendant de longues minutes pour une fois. Elle qui aimait tant parler d’elle ne souhaitait pas se lancer dans un débat sans fin sur les justifications qui la poussait à rester cloitrée à l’intérieur.
« Tu comptes faire quoi dehors ? Chercher des vivres ou ce genre de choses ? » écartant le regard un instant pour le poser sur son fameux magazine, elle savait très bien qu’elle allait devoir céder un peu de terrain si elle voulait que Jesse lui fiche royalement la paix par la suite « … pas plus de deux heures, je n’ai pas envie d’y passer la journée que ce soit clair. Et on s’amuse pas à aller chercher les ennuis, au moindre risque nous faisons demi-tour c’est bien compris ? » ce qu’elle ne lui disait pas c’est que si la situation venait à dégénérer elle partirait … avec ou sans lui.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Dim 1 Juil 2018 - 16:33
Le bouclé s'était évidemment attendu à ce que son geste de prendre des mains le magazine que lisait la femme ne passerait pas. Et il l'avait compris dès le regard noir qu'elle lui lança. Avait-il peur pour autant ? Se défilerait-il ? Non. Lorsqu'il avait une idée en tête, elle n'était pas ailleurs et, malheuresement pour Arleen, c'était sur elle qu'il avait jeté son dévolu aujourd'hui. Lorsqu'elle monta dans les tours, se relevant même pour se planter juste devant lui, le forçant à baisser la tête pour croiser son regard, le plus jeune avait arqué un sourcil, rétorquant un simple «bien sûr que si Le monde est pourri ouais, et ça changera pas, alors autant l'accepter petit à petit » avait-il répondu d'une voix relativement calme, souhaitant ainsi bien lui faire entendre qu'il ne pensait pas à mal et ne faisait pas cela spécifiquement pour l'ennuyer.
Quand enfin elle lui demanda ce qu'il voulait faire dehors, le jeune homme avait hoché la tête, souriant brièvement. «C'est ça, et si tu as besoin d'un truc en particulier ce sera l'occasion de le trouver aussi » avait-il répondu sur ce même ton calme. Autant faire d'une pierre deux coups en effet. La blonde ne sortant que rarement, elle n'avait pas d'autre choix que d'accepter ce qui était ramené pour le reste du groupe mais qui sait, peut-être avait-elle besoin d'autre chose ? Un nouveau magazine par exemple, ou une lime à ongles, qu'importait. Finalement la plus âgée reprit, affirmant qu'elle acceptait mais pour deux heures maximum. Un grand sourire étira les lèvres du bouclé alors qu'il hochait la tête. «Deux heures maximum » avait-il rétorqué d'un air cette fois-ci un peu plus enjoué avant d'ajouter «je t'attends devant le ranch, si t'as besoin de récupérer des trucs c'est le moment ! » et de s'éloigner de la blonde pour sortir du bâtiment et l'attendre comme convenu.
Elle arriva finalement et, recalant son sac sur ses épaules, le bouclé lui sourit. «On va y aller à pied, comme ça pas de risque qu'on parte trop loin et qu'une roue crève sur la route » avait-il annoncé en descendant les marches de perron. «Et ça va bien se passer. » Un nouveau sourire alors qu'il vérifiait machinalement que son couteau était bien à sa ceinture, juste au cas où. Ils étaient donc prêts, restait qu'à espérer qu'Arleen ne ferait pas demi-tour à peine auraient-ils atteint l'orée de la clairière.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Mer 18 Juil 2018 - 11:20
Le jeunot avait une qualité indéniable, il était têtu et il avait décidé de ne pas lâcher l’affaire quant à l’idée de faire sortir Arleen du Ranch pour la trainer dehors. Il avait donné les détails de ce qu’il comptait faire, sûrement pour la rassurer et cela avait un peu fonctionné. Il n’avait pas envie de se lancer dans la grande aventure mais seulement de faire une petite sortie au dehors et voir sur quoi il pourrait tomber d’utile pour les habitants du Ranch. Il avait laissé Arleen seule alors qu’il était parti se préparer à la sortie et après quelques minutes à se demander pourquoi elle avait eu l’idée de ne pas dire non elle avait enfin décidé d’aller chercher quelques affaires pour la sortie. Elle n’avait pas grand-chose en stock. Son pistolet et à peine un chargeur. C’était tout. Ce n’était pas une professionnelle des expéditions, c’était même tout le contraire. Aussi elle n’avait pris que son arme et un sac, en ayant tout de même pris soin de troquer son tailleur et ses talons contre une tenue un peu plus adéquate, jean et baskets.
Rejoignant plus tard le jeune homme devant l’entrée du Ranch, elle sentait une boule se former au creux de son ventre, la naissance de la peur, la vraie. Celle qui peut vous paralyser à tout moment face à une situation que vous ne contrôlez pas. Et Arleen ne contrôlait rien en dehors de sa petite vie cachée du monde « Bien oui. A pied. Comme cela nous ne nous éloignerons pas trop du Ranch. » vérifiant plus fois nerveusement qu’elle avait toujours son arme sur elle, le regard de la quinquagénaire était posé sur Jesse. Elle aurait presque été envieuse de sa décontraction mais elle ne pouvait pas se détacher de l’idée que mettre sa vie en danger volontairement en allant au-devant des problèmes était d’une stupidité flagrante.
« Bien se passer … oui je l’espère. Je te laisse mener la marche, je ne connais absolument pas les alentours du Ranch. Et puis c’est toi qui a voulu me traîner là alors charge à toi de conduire cette expédition. » Arleen n’avait pas l’intention de prendre des initiatives. Jesse avait voulu la trainer au dehors, il allait devoir gérer tout de A à Z. La blonde prit un instant pour jeter un œil au Ranch et se dire qu’elle espérait pouvoir y rentrer sans encombre. Elle n’était pas là depuis des années mais cela restait quand même comme la seule chose qui ressemblait le plus à un foyer pour elle.
Rejoignant plus tard le jeune homme devant l’entrée du Ranch, elle sentait une boule se former au creux de son ventre, la naissance de la peur, la vraie. Celle qui peut vous paralyser à tout moment face à une situation que vous ne contrôlez pas. Et Arleen ne contrôlait rien en dehors de sa petite vie cachée du monde « Bien oui. A pied. Comme cela nous ne nous éloignerons pas trop du Ranch. » vérifiant plus fois nerveusement qu’elle avait toujours son arme sur elle, le regard de la quinquagénaire était posé sur Jesse. Elle aurait presque été envieuse de sa décontraction mais elle ne pouvait pas se détacher de l’idée que mettre sa vie en danger volontairement en allant au-devant des problèmes était d’une stupidité flagrante.
« Bien se passer … oui je l’espère. Je te laisse mener la marche, je ne connais absolument pas les alentours du Ranch. Et puis c’est toi qui a voulu me traîner là alors charge à toi de conduire cette expédition. » Arleen n’avait pas l’intention de prendre des initiatives. Jesse avait voulu la trainer au dehors, il allait devoir gérer tout de A à Z. La blonde prit un instant pour jeter un œil au Ranch et se dire qu’elle espérait pouvoir y rentrer sans encombre. Elle n’était pas là depuis des années mais cela restait quand même comme la seule chose qui ressemblait le plus à un foyer pour elle.
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Re: Cowardice isn't unalterable.
Jeu 2 Aoû 2018 - 9:53
La nervosité de la femme était plus que palpable et, pour quelqu'un comme Jesse qui était doté d'une réelle empathie, elle était presque communicative. Presque. À dire vrai, il était surtout peiné de la voir aussi horrifiée à l'idée de sortir. Ce monde, les morts, les vivants peu fréquentable, ça ne datait pas d'hier, cela faisait plus de deux ans désormais, et pourtant Arleen donnait tout l'impression de s'être réveillée de sa tour d'ivoire que quelques semaines plus tôt. C'était triste pour elle, et ce n'était assurément pas comme ça qu'elle arriverait à avancer et profiter un tant soit peu de ce temps de vie qui leur était imparti. Parce-qu'il ne fallait pas se leurrer : tout pouvait s'arrêter du jour au lendemain, en un battement de cil. Le bouclé en était parfaitement conscient, et c'était précisément pour cette raison qu'il voulait avancer, ne pas se terrer dans la peur et la colère, notamment parce-qu'il se connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'en sortirait pas, ne s'en relèverait pas.
La nouvelle réponse de l'aînée arracha un bref sourire amusé au blond. Plus précisément ce reproche absolument pas masqué à la fin de ses propos pour bien lui faire comprendre que s'il y avait un quelconque problème, ce serait de sa faute à lui. Il l'avait bien compris oui, et en prendrait toutes les responsabilités, mais pour cela mieux valait que l'aînée prenne un peu sur elle et ne sursaute pas à la moindre brindille qui craquait sous ses pieds. «On part vers là » avait-il annoncé en prenant la direction de l'Est. S'ils remontaient un peu par le Nord ils tomberaient probablement sur un village ou un endroit où ils pourraient trouver des trucs sympas. Ou peut-être n'atteindraient-ils jamais un tel endroit dû à la peur viscérale d'Arleen qui demanderait à faire demi-tour au bout de dix minutes mais au moins Jess aurait-il pu la traîner hors du ranch un petit temps, c'était déjà un bon début.
Après quelques minutes de silence, il avait posé ses prunelles sombres sur la femme, pinçant les lèvres, cherchant vraiment à comprendre comment elle pouvait être aussi terrifiée. Certes, lui non plus n'était pas totalement rassuré en sachant que les autres pouvaient leur tomber dessus à tout moment, que peut-être ils surveillaient leurs moindres faits et gestes, mais il ne s'arrêterait pas de vivre pour autant. La différence était probablement que Jess avait passé la quasi totalité de sa vie à porter un masque, ce masque de joie et de calme, alors il pouvait bien masquer la peur pour ce coup là aussi, comme toujours. Souriant doucement alors qu'il croisait le regard de l'aînée il avait inspiré. «T'es pas au ranch depuis le début si je ne me trompe pas hein ? Tu faisais quoi avant d'arriver ici ? » Une manière comme une autre de commencer la conversation, faire un peu connaissance, et surtout -surtout- essayer de comprendre comment elle pouvait être aussi terrifiée. Étrangement, une part de lui s'attendait à ce qu'elle le remballe en lui balançant qu'il était trop curieux, mais la blonde avait eu un avant goût de son côté tête de mule, elle y aurait encore droit autant qu'il le fallait.
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