Peter est quelqu'un qui ne se jette pas dans la gueule du loup sans réfléchir. C'est probablement grâce à cette qualité qu'il a réussi à survivre dans ce nouveau monde. Il aime poser des plans dans sa tête, avant d'entreprendre quoique ce soit. Cela peut être vu d'un bon ou mauvais oeil. Tout est question de dosage. Le problème c'est que Peter réfléchi beaucoup trop et ne sait pas se laisser vivre.

Au delà de ça, c'est quelqu'un de très patient. Il lui en faut beaucoup pour l'énerver. La colère est source de stresse et une perte d'énergie inutile selon lui. Il sait relativiser et peu de choses l'énerve. Bien sûr, il n'est pas infaillible. L'injustice ou l'arrogance peuvent le mettre hors de lui. Et encore ... Il faut vraiment pousser le bouchon bien loin.

Il a du mal à prendre des initiatives. Il pense trop aux répercutions que ça pourrait avoir sur sa vie. Jouer les héros, ce n'est pas son truc.

C'est un être sociable. Peter à la parole facile. Il n'aime pas forcément aborder les gens, mais il sait mettre à l'aise et entamer les discussions. En général on l'apprécie. Il n'a jamais connu d'agressivité à son égard. Peut-être est-ce du à sa tête de mec sympa ou à sa bonne étoile ? Qu'importe, les gens ont tendance à l'apprécier et à s'attacher.

Il est ordonné. Dans sa tête tout doit être carré. Pas une bavure, pas un droit à l'erreur. Il est probablement dur avec lui même, mais dans ce nouveau monde déjà chaotique, mieux vaut ne pas être tête en l'air si l'on veut survivre.

Rusé, il sait manier les mots ou se débrouiller rapidement dans une situation délicate pour s'en sortir. Mais Peter n'est pas du genre à prendre des risques inutiles. Ce n'est pas un brave qui fonce sur le premier zombie venu. Non, il est tout sauf téméraire. S'il doit secourir quelqu'un, il analysera d'abord la situation. Si ça vaut la peine, s'il ne risque pas sa vie. Sinon, tant pis.

Rancunier, il est difficile pour lui de pardonner. Si on lui fait une crasse, il risque de mettre un certain temps pour passer l'éponge. Après tout dépend de la personne bien évidemment, mais il a toujours tendance à rappeler à l'autre le coup bas qu'on a pu lui faire.

Peter n'est pas du genre à attirer l'attention sur sa petite personne. Mais il ne supporte pas qu'une personne qu'il apprécie puisse le délaisser pour quelqu'un d'autre. Bref, il est jaloux quoi ...

C'est un cachotier dans le sens où il ne se dévoile pas facilement. Peter n'aime pas parler de lui, de son passé, de ses envie. Il sait tenir les secrets des autres. Il n'est pas sournois, loin de là, mais n'aime pas se dévoiler. Il restera souvent dans le flou. Après tout dépend de la personne qu'il a en face de lui.

C'est un menteur. Depuis tout petit, il a tendance à déformer la réalité ... pour la rendre plus intéressante peut-être. Mentir n'est pas un acte criminel selon lui et dans ce monde apocalyptique, le mensonge peut être un atout intéressant. Sauf que ça peut également lui nuire. Il suffit de tomber sur une personne pas très crédule.

Enfin, Peter est un homme indécis. Il ne sait pas prendre de décision et quand il en prend une, il regrette par la suite. Il tergiverse beaucoup, réfléchissant peut-être trop. C'est probablement agaçant d'un point de vue extérieur, mais lui a su s'y adapter.

→ qualities.
Réfléchi
Patient
Sociable
Ordonné
Optimiste
Rusé → flaws.
Peu téméraire
Rancunier
Jaloux
Cachotier
Menteur
Indécis

Peter est un jeune homme de grande taille : 1m80. Il ne sait plus combien il pèse. Avant que sa vie bascule il devait être dans les 80 kg .... maintenant on pourrait bien retirer 10 kg. Bref, là n'est pas la question. C'est un gaillard solide, et bien bâti. Les traits de son visage sont fins et joyeux. Il a un physique plutôt avenant et pas trop moche. Myope, il ne voit pas grand chose sans ses lunettes. Alors il fait très attention à toujours les avoir sur le bout du nez.

Niveau style vestimentaire, il a troqué le costume cravate pour des vêtements plus confortables. T-shirt, chemise ouverte, jeans et chaussure de rando. Bref il ne s'embête plus dans un monde bien salissant. Il porte en général une sacoche dans laquelle il transporte un carnet et de quoi noter, une bouteille de flotte, un couteau, et un pistolet 9 mm Beretta APX.

Il possède une cicatrice sur son avant bras droit. Un coup qu'on lui a asséné au début des évènements.

Enfance

Joel et Isabelle Hopkins donnèrent naissance à Peter le 13 avril 1990 dans une clinique de Seattle. Un bel et heureux événement. Joel commençait tout juste ses classes comme professeur d’histoire dans un collège de la ville, tandis qu' Isabelle venait de terminer son cursus scolaire pour endosser la toge d’avocate. Ils vivaient dans un petit appartement  au cœur de la ville. Mais la présence de Peter les obligea à déménager dans une banlieue dortoir, un quartier sûr pour le bon développement de Peter, selon eux.

Le petit garçon grandissait à vue d’œil et possédait une joie de vivre qui émerveillait les deux jeunes parents. Joel et Isabelle étaient idéalistes. Ils mangeaient bio, pratiquaient du sport, s’entendaient à merveille avec leurs voisins, participaient activement aux manifestations pour la protection de l’environnement. Ils voulaient montrer à leur fils que l'avenir n'était pas tout noir. Ils l'avaient inscrit dans une école privée pour qu’il puisse avoir accès à la meilleure éducation possible.

Peter n’était pas une tête de classe. Il rêvassait beaucoup, avait du mal à calculer, lire, écrire … les professeurs le disait incapable. En sport il était toujours le dernier. Celui que personne ne voulait dans son équipe. Peter n’aimait pas l’école... Déjà petit, il sentait que sa place n’était pas ici, pas sur cette planète. Ou alors, il n’était pas né à la bonne époque tout simplement.

Voyant sa détresse et son ennui, les parents de Peter décidèrent de lui offrir le plus beau cadeau du monde. Une petite sœur. Ils avaient cinq ans de différence, mais une amitié forte se créa dès le premier échange de regards.

Adolescence

Avec la promotion de son père et le nom que s’était forgé sa mère, la famille Hopkins vivait une situation plus que satisfaisante. A l'âge de 16 ans, Peter intégra un groupe de rock. Il voulait extérioriser son côté rebelle … il en avait plus qu'assez de ce look propre, maigrichon et boutonneux. Il se trouvait moche, trop maigre, passe partout. Alors bien évidemment faire vibrer les murs de sa chambre avec les emplis à fond, se vernir les ongles en noir, porter des rangers, bah ça le rendait tout de suite plus fort. Mais rapidement son père le remis sur le droit chemin. Le groupe « Angry Dogs » fut vite oublié.  Mais Peter devait se chercher une personnalité. Il avait besoin d’appartenir à un groupe, à une étiquette. Il ne voulait pas qu’on le surnomme « l’OVNI » du lycée. C’est donc dans le sport qu’il s’est investi, notamment dans le judo.

Le jour de ses 17 ans son père était en retard. Ils avaient prévu de fêter son anniversaire au Bowling avec la famille et quelques amis. Mais rapidement un coup de fil alarma la famille Hopkins que Joel n’avait jamais quitté la maison. Il avait succombé sur le perron suite à une crise cardiaque. Le choc fut tel que Peter refusa de fêter son anniversaire. Et tous les autres par la suite. Le deuil fut long à porter et sa dernière année au Lycée bien plus difficile à encaisser.

A la fin du lycée, Peter s’est lancé dans une faculté de droit pour suivre les traces de sa mère. Vu son dossier et ses performances en sport, il fut accepté dans l’université de New York. Il quitta avec un certain pincement au cœur sa famille. Sa première année à New York fut pour lui une grande aventure. C’est là qu’il rencontra Jenny et Ross, deux amis qui lui resteront très cher. S’éloigner de la maison lui permettait d’oublier petit à petit son père. Même s’il restait gravé dans sa mémoire, changer d’air avait cette efficacité de faire son deuil. Il pensait néanmoins à sa pauvre mère … elle qui restait seule à s’occuper de Naomi.  

Ses études l’accaparant énormément, il ne retourna qu’une seule fois à Seattle retrouver sa famille. Sa petite sœur lui en voulait beaucoup. Mais quel ne fut pas le choc lorsqu’il apprit que sa mère s’était entichée d'un homme : Dean Heffret. C’était un homme charmant, d’une quarantaine d’années. Il apportait tout l’amour nécessaire à sa mère, mais Peter avait du mal à encaisser la nouvelle. Isabelle le voyant bien, elle décida d’annoncer sa grossesse que tardivement.

A 20 ans, il sombra dans une sorte de dépression. Peter se remettait en question.
Il remettait sa famille en question. Sa mère s’était remise si vite de la disparition de son père … pour fonder une nouvelle famille ! Il n’arrivait pas à l’accepter. Sa tête allait exploser.
Cette année fut terrible … une année de remise en question. Tout le monde semblait aller de l’avant. Mais lui ? Quel était le but de sa vie ? N’était-il pas en train de suivre un chemin tout tracé ? Il avait l’impression de ne faire plaisir qu'aux autres. Il commença à s’investir d’avantage dans le judo plutôt que dans le droit, tout en le cachant à sa mère. Mais ses notes montraient clairement son manque de motivation et d'investissement. Elle lui demanda de revenir à Seattle, ne voulant pas payer des études aussi couteuses à un gamin qui n’en faisait qu’à sa tête.

Les vivres coupés, Peter retourna chez ses parents la queue entre les deux jambes. Il commença une année de galère en cumulant les petits boulots, rêvant d’atteindre un but improbable. Devenir judoka professionnel. La relation avec sa mère et son beau père se dégradait considérablement et la plupart de ses amis avaient déserté Seattle. Puis la présence du petit Leo n’arrangeait vraiment rien. Il se sentait délaissé, détesté, comme une sorte de mauvaise herbe à éliminer.

A 21 ans et avec toutes les économies qu’il avait faites, Peter décida d’entreprendre un tour du monde. Seul. Sa mère n’aimait pas trop cette initiative, mais si ça lui permettait de revenir avec les idées plus claires, pourquoi pas ? Il passa de nombreux mois en Asie, puis en Europe. Finalement il rentra plus tôt que prévu. Il avait compris que les voyages ouvraient les yeux et qu’il n’appréciait pas l’inconfort de vivre au jour le jour. La vie de vagabond ne lui correspondait pas et il était temps pour lui de reprendre les choses en main.

C’est donc à 22 ans qu’il reprit des études de finances pour devenir banquier à l’âge de 25 ans. Durant ces 3 années d’études, il apprit à aimer Leo, à pardonner à sa mère et à accepter Dean.

Jenny et Ross qui s’étaient mis ensemble s’installèrent à Seattle. Maintenant qu’il avait décroché un post dans une banque influente, Peter avait une situation stable. Il pouvait quitter la maison de ses parents et entreprendre une véritable vie. Jenny se mit en tête de lui trouver une petite copine pour ce nouveau départ. Kety Stuart fut l’heureuse élue.

Septembre 2015

Le mois où tout va basculer. Où plus rien ne sera jamais plus pareil. Assis devant son ordinateur, vérifiant les comptes d’un client demandant un prêt immobilier, Peter ne se doutait pas que son train train quotidien allait partir en éclats. Il avait décroché un poste à plein temps dans cette banque prestigieuse et il valait de l’or. Sa mère était fière de lui et Jenny avait réussi à lui dégoter une petite copine. Il rentrait enfin dans le moule … enfin. Et pourtant, au fond de lui, cette situation le soulait. Il espérait autre chose, une vie bien différente.

Vers le mois d’octobre des événements étranges se produisent à Seattle et dans d’autres villes des Etats-Unis. Mais Peter n’en tient pas vraiment rigueur. Il vit dans une véritable bulle avec Kety. Avec elle, tout devient une habitude. Elle replace sa cravate avant d’aller au travail, lui donne un baiser tendre sur sa joue avant de l’emprisonner de ses bras malingres. Il attrape le métro, s’emprisonne dans une musique tranquille et franchit les grandes portes transparentes du building dans lequel il travaille. Les chiffres, les comptes bancaires, les blagues entre collègue, le café, les prises de tête et enfin il ressort de cet endroit, desserrant sa cravate. Quand seront les prochaines vacances ? Pas avant Thanksgiving … il a hâte de retrouver sa sœur et son demi-frère. Leo … c’est bientôt son anniversaire non ? Toutes ces choses futiles qui allaient devenir des souvenirs bien douloureux.

Peter décide d’aller lui chercher un cadeau au centre ville. Il passe devant une vitrine exposant des postes de télévision. Les écrans affichent tous la même information. Une information étrange, mais qui ne semble pas plus que ça interpeler le public. Peter passe son chemin et trouve finalement un super puzzle 1000 pièces pour Leo.

Le 12 octobre 2015, Tony , un collègue de Peter, vient dans son bureau.
« Punaise, t’as vu ça Peter ? C’est dingue … j’ai vu ça sur les réseaux sociaux … ça se passe à l’hôpital. Regarde. »

C’est effrayant. Peter regarde les images, interloqué. Il n’arrive pas à croire ce qui se passe. Est-ce un montage ou de véritables images ? Des morts qui se relèvent, est-ce vraiment possible ? Toute la journée, Peter n’arrive pas à se concentrer. Il voit que tout le monde en parle dans son service. Chacun émet une hypothèse, mais peu de gens y croient. Le soir même, il doit diner avec sa mère et sa sœur. Isabelle lui fait remarquer que Peter devrait songer à se fiancer avec Kety. Il lui signale qu’ils se connaissent depuis seulement quelques mois et qu’il n’est pas prêt à s’engager juste pour faire plaisir à sa mère. Sa sœur lui annonce qu’elle partira pour la Floride au mois de Décembre. Elle a décroché un super contrat dans une troupe de théâtre. N’étant pas du tout soutenue par sa mère, Peter l’encourage et la félicite.

« Merci Peter. Ca me fait du bien d’avoir un proche qui me soutien … tu sais ce n’est vraiment pas facile à la maison. Maman et Dean ne s’entendent plus vraiment. Leo est souvent en pleure. Tu pourrais t’en occuper le temps que ça se tasse ? Je vais essayer d’arranger les choses. »

Peter accepte.
Il lance le sujet des vidéos qui tournent sur internet, mais personne à la table ne semble vouloir y prêter grande attention.

13 octobre 2015

Le lendemain soir, Peter cherche Leo à la maison. Sur le chemin il remarque la présence de policiers un peu partout dans la ville. Leo s’inquiète. Peter essaie de le rassurer tant bien que mal. Lui non plus n’est pas rassuré. Lorsqu’il rentre dans son appartement, il aperçoit une Kety complètement affolée.

« C’est horrible Peter. J’étais en ville avec Daisy et soudain … un homme s’est jeté sur cette pauvre femme … il a commencé à la mordre jusqu’au sang … c’était … je ne trouve même pas les mots. »

Peter essaie de la calmer et lui fait remarquer qu'un gosse de 6 ans se trouve juste à ses côtés. Il préfère qu’elle discute de ce qu’elle a vu plus tard pour ne pas effrayer d’avantage le petit. Aux informations ils recommandent aux habitants de ne pas sortir.

Par la fenêtre, Peter peut observer la présence de militaires et de policiers. Des barrages commencent à se dessiner petit à petit dans les rues de Seattle. C’est étrange. On ne sait pas vraiment ce qui se passe. Juste que des gens deviennent complètement fous et que les militaires ne disent rien. On entend des manifestations au loin. Sortir dans la rue devient une mission suicide. Kety n’arrête pas d’appeler ses parents pour savoir ce qui se passe. Peter quant à lui distrait au mieux son demi-frère en le bombardant de jeux vidéos, de chips, de comics et commence à construire le puzzle de 1000 pièces.

Ils regardent les informations en boucle, jusqu’au moment où le Président prend la parole. On parle de vaccin … un virus se propagerait-il en ville ? Les Etats-Unis seraient-ils victimes d’une attaque terroriste ? Bon sang, comment sa vie tranquille avait-elle pu basculer du tout au tout en si peu de temps ?
Kety dit à Peter qu’elle souhaite retourner chez ses parents. Elle n’aime pas l’idée de les savoir seuls vu leur âge. Peter tente de la raisonner. Il n’a pas envie de se retrouver seul avec Leo. Elle le rassure en lui disant qu’elle fera un simple aller-retour. Elle quitte l’appartement. Tout est soudainement vide. Au fond, il sait qu'elle ne reviendra pas.

« Allô ? Peter ? Oui c’est Ross … Ecoute mec, c’est vraiment trop le bordel en ville. Ils parlent d’un endroit sûr. Faut qu’on vienne te chercher. Avec Jenny on va à Fort Ward, un endroit sécurisé. T’es avec Leo ? Ok … bouge pas. On arrive. »

Peter regarde par la fenêtre. La rue ne ressemble plus à rien. Des hélicoptères rodent dans le ciel, des chars envahissent la ville. On se croirait dans un jeu vidéo.

Il se terre dans son appartement, la panique au ventre. Que va-t-il devenir ? Faut-il se barricader ? Attendre les secours ? Que les choses se tassent ? Pourquoi Kety ne donne plus de nouvelles ? Pourquoi ne répond-t-elle pas aux appels ? Que va-t-il devenir ? Et sa famille ? Sa mère, sa sœur ? … La panique le dévore de l’intérieur et pourtant il doit rester impassible pour son frère. Bon sang, un gosse de même pas 10 ans semble plus serein que lui.

Finalement on toque à sa porte. Ross et Jenny sont là. Ils ont du sang sur leur visage et sur les vêtements. Ils ont l’air de sortir d’un film d’épouvante ou d’aventure. Ils pressent Peter et Leo à prendre le strict minimum et de quoi se défendre. Se défendre ? Peter n’est pas prêt pour ça. Il hésite à quitter son appartement où il se sent en sécurité. Rejoindre Fort Ward est une si bonne idée ?

« Les médias recommandent de ne pas sortir tant que la situation n’est pas réglée. Vous ne préférez pas rester ici le temps que les choses se calment ? » Suggère Peter.
« Faut bouger … c’est le bordel dehors, y’a rien qui est sous contrôle. Ca tire dans tous les sens. Les militaires sont submergés. Si on reste ici on va crever tu comprends ? »
« Ok ... ok. Je te fais confiance Ross. Mais t'es sûr de toi ? D'où tu tiens ton information ? Pourquoi le Fort serait plus sécurisant que de rester dans mon appartement le temps que les choses se calment ?» insista Peter perplexe.

Ross explique qu'il a un ami scientifique qui a été recruté par les forces de l'ordre. Cet ami en question lui aurait avoué que les gens les plus influents s'y trouvaient. Que Fort Ward était insubmersible et qu'il s'agissait de la meilleure solution contre tout ce merdier. Malheureusement cet ami en question ne donnait plus de nouvelles depuis plusieurs heures. Ross lui fait confiance et visiblement c'était bien mieux que de rester confiné dans un appartement qui pouvait être pris d'assaut à tout moment. Finalement, Peter prend son courage à deux mains. Il a l’impression de vivre un cauchemar éveillé. Tout ceci prendra bien assez vite fin. L’Amérique est un pays assez fort pour s’en sortir rapidement.

C’est donc le 18 octobre que Peter, Leo, Ross et Jenny pénètrent dans le Fort Ward. Peter n’en revient pas. Pas après tout ce qu'il vient de voir sur leur route. Des militaires plein les rues qui tiraient sur des civils devenus complètement fous. Les gens semblaient atteint d'une maladie étrange, déformant leurs visages et leurs yeux. Ils se jetaient sur les autres en les mordants ... ou plus précisément en leur arrachant la peau, les muscles, la chair. C'était une vision horrible, apocalyptique et inexplicable.

Peter avait suivi le groupe tout en tenant fermement la main de son petit frère. Il n'était pas question qu'il le perde dans ce périple. La plupart du temps ils se camouflaient derrière les militaires pour assurer leur sécurité. Les salves de balles ne semblaient pas toujours arrêter ces personnes devenues invincibles. Peter ne comprenait pas tout ce qui se passait. Mais une chose était sûre, la face du monde avait drôlement changé. Ou du moins, celle de Seattle. C'est donc avec un soulagement certain et une peur lui tenant les tripes que Peter s'était arrêté devant les hautes portes de Fort Ward. Ils avaient réussi sans grabuges à trouver l'endroit que l'ami de Ross avait proposé. Pourvu qu'il n'ait pas tort. Il aurait été dommage d'avoir quitté un confort et risqué sa vie pour ... rien. Heureusement qu'ils s'étaient décidés vite et tôt, car la menace grandissait dans leur dos. Ils étaient plusieurs groupes à attendre devant les portes. Certains paraissaient plus amochés que d'autres. Les portes s'ouvrent.

Dès leur arrivée, leurs téléphones sont confisqués. Dès que les portes se ferment derrière leurs dos, Peter se sent plus en sécurité. C’est qu’au bout d’un certain temps, alors que les choses semblent se calmer, qu’il prend conscience que Kety n’est pas avec lui. Que sa mère, sa sœur, son beau père, ses amis, ne sont pas là non plus. Une boule au fond de son ventre se forme. Il reste en groupe en compagnie de ses amis et son demi-frère. Leo vient se blottir dans ses bras.

« Et maman ? Elle revient quand maman ? »

Peter a les larmes aux yeux. Il n’en sait rien. Pour la première fois de sa vie, il se sent seul et démuni.

Novembre 2015

Les jours se sont écoulés sur le camp. On ne sait pas ce qui se passe dehors. Sauf que le chaos y règne. Peter a laissé de côté son uniforme de banquier et donne un coup de main sur le camp, comme il le peut. Leo ne cesse de pleurer le soir demandant des nouvelles de sa mère. Mais Peter n’arrive pas à le réconforter. Il voit que Jenny y arrive bien mieux. Au fond, le banquier espère que les membres de sa famille ont trouvé un endroit sûr. Que Kety a pu retrouver ses parents et se protéger de tout ça. Il garde l’espoir que les choses reviennent à la normale. Cette nouvelle vie n’est que temporaire.

Mais les mois défilent. L’espoir que les choses reviennent à la normale s'estompent petit à petit. Leo se fait de nouveaux amis. Peter sait qu’il n’oubliera jamais sa mère, mais il essaie de s’adapter du mieux qu'il peut. Peter, quant à lui a plus de mal. Il aide au maximum sur le camp pour se rendre utile, pour se vider la tête de ce trop plein de questions, de sentiments qui l'oppressent. Il aimerait que les choses redeviennent normales. Son confort lui manque, sa petite copine également.Terriblement.

Vers le mois d’août un groupe de pillards attaque le camp. C’est la panique. Voyant qu’ils s'en prennent aux civils, Peter prend part au combat. Il met Leo à l’abri et sauve Ross d’une balle qui aurait pu lui être fatale. Des victimes sont à déplorer … c’est triste quand on commence à s’attacher aux gens avec qui on a vécu tous ces derniers mois. Un militaire ayant vu la capacité de Peter à se défendre, décide de lui donner plus de responsabilités. Il est réquisitionné à la surveillance du Fort avec Ross. Merde … tout ce qu’il ne voulait pas. Peter n’est pas un héros. Il ne supporte pas tenir une arme ou tuer quelqu’un. Mais il n’ose pas s’interposer et donner son opinion. Il accepte la proposition à contre cœur.

Avec Ross, il participe au ravitaillement du Fort. On décide également de leur donner des informations quant aux découvertes scientifiques. Peter reste sur le cul. Il ne sait pas trop quoi penser. L’idée reste de veiller sur ses amis et son demi-frère. S’il peut sortir du Fort, pourquoi ne pas chercher sa mère ?

Au camp, un ancien militaire propose de donner des cours à Ross et Peter. Des cours de tirs, afin d'améliorer le port de l'arme et leur manière de viser. Etonnamment, Peter fait de rapide progrès. Il se surprend lui même. Tirer sur des canettes ou des bouteilles est plutôt amusant. Ca défoule, c'est sympa. Mais tirer sur des êtres humains, c'est tout autre chose. Le militaire en question se nomme Graham. Il a une quarantaine d'années et s'entend plutôt bien avec Ross et Peter. Il leur propose de partir en vadrouille dehors pour s'entrainer sur des cibles mobiles. Et c'est là que Peter découvre la véritable menace. Les rôdeurs. Il recherche parmi ces cadavres ambulants un visage familier. Celui de sa mère, de sa soeur, ou même celui de Kety. Mais il ne trouve rien. Tirer sur ces créatures ne lui fait rien. Il en ressort complètement détaché. Même si au fond, il se dit qu'avant d'être des monstres assoiffés de cervelle et de sang, ils étaient des gens tout à fait ordinaire. Ca le touche et ça le rend nostalgique. Pourtant, la situation ne laisse pas place à de telles émotions et Peter s'en rend compte assez vite.

Probablement est-ce la fois où il a failli se faire prendre par un rôdeur alors qu'ils fouillaient un centre commercial ? Il analysait la photo d'une adolescente qu'il venait d'abattre, sorti de son jeans. Une photo innocente, faite dans un photomaton avec sa meilleure amie probablement. Il n'avait pas entendu, ni vu le rôdeur se trouvant juste derrière lui. La meilleure amie en question ... heureusement, Graham avait réagit assez vite pour éviter que Peter ne subisse une transformation douloureuse. Depuis ce jour, il reste sur ses gardes et n'essaie plus de savoir qui était le rôdeur qu'il a abattu.

En Octobre un vent de panique submerge le Fort. Un homme s’est suicidé et a dévoré toute sa famille. Des rôdeurs envahissent le Fort. C’est la première fois que Leo les voit. Il est tétanisé et heureusement Peter réagit à temps pour le sauver. Il ne peut pas se permettre de le perdre et se rend compte que veiller sur un gamin devient pour lui une véritable source de stress.

L’année 2016 touche à sa fin. Ca fait plus d’un an que la situation ne s’est pas rétablie. Peter a perdu tout espoir de retrouver sa vie d’avant. Il a fini par tirer un trait sur Kety, la considérant morte. Sa mère et sa sœur restent gravées dans son cœur, mais il doute également de les revoir un jour. Peut-être sont-elles devenues l’une de ces créatures ? Encore un Noel triste de passé. Dorénavant, Peter ne souhaite plus rien célébrer. A quoi bon quand on a perdu toute sa famille ? Ross annonce que Jenny est enceinte. Peter ne s’en réjouit pas. Il trouve même stupide de fonder une famille dans un climat pareil. La tension entre lui et Ross n’est pas au beau fixe.

En janvier 2017 le sénateur Chambers clame haut et fort qu’il faut se battre pour ses convictions, pour sa survie. Si d’autres survivants menacent le Fort, alors il ne faudra pas hésiter à les réduire en pièces. Peter n’aime pas ce discours, mais il s’efforce d’y croire. Il veut avant tout survivre, malgré ce monde qui part en miettes. Il s'adapte au groupe, au camp. On parle d'Elites, de rebâtir un monde nouveau. Mais là dehors, ça grouille de créatures sorties tout droit de l'Enfer. Comment rebâtir un monde quand sortir de l'enclos signifie de risquer sa vie ... pour des conserves et des armes.

Juin 2017

Naissance de la petite Clara, la fille de Ross et Jenny.

Juillet 2017.

Peter n'est pas fier. Vraiment pas fier d'avoir fait ce qu'il a fait. Il aurait préféré ne jamais avoir tenu une arme de sa vie. Une groupe mené par Donovan était parti en expédition dans Seattle et sont tombés sur un camp établi dans un lycée. Pour leur prêter main forte, toutes les personnes capables de tenir une arme furent envoyées là bas, pour des négociations. Ross et Peter furent de la partie. Sauf que malheureusement, le groupe d'Emerald Freedom n'a pas jugé bon de les suivre ... L'ordre fut de les anéantir. Tirer des salves de balles sur des êtres vivants qui n'avaient rien demandé, fut la chose la plus horrible qu'il avait faite. Même en fermant les yeux, Peter ne pouvait concevoir qu'il avait agit ainsi. De retour au Fort, il se frotta les mains jusqu'au sang, se dégoutant lui même. Pendant plusieurs mois il n'osait plus regarder qui que ce soit en face, se sentant honteux de ce qu'ils avaient fait. L'idée de quitter le camp lui vint plusieurs fois à l'esprit. Mais il savait aussi que parcourir la ville avec Leo était bien trop risqué.

Novembre 2017

Une terrible catastrophe affecte le Fort. Un tremblement de Terre détruit une partie de la ville et attire une horde de rôdeurs. C'est une véritable boucherie. Il faut se défendre, tenir bon. Le temps n'est plus à la pensée. Avec Ross et Graham, ils mettent à l'abri le plus de monde possible. Mais malheureusement, les pertes humaines et matériels sont conséquentes. Après un grand nettoyage, il faut reconstruire la ville. L'électricité manque et les conditions de vie deviennent encore plus drastiques qu'elles ne l'étaient jusqu'à aujourd'hui. Peter s'est adapté à ce mode de vie. Il faut vivre chaque jour comme si c'était le dernier et moins se poser de question. Mais ça reste difficile, surtout lorsqu'il doit veiller sur Leo. S'il lui arrivait quelque chose, il ne sait pas comment il surmonterait cette épreuve.

Janvier 2018

Enfin un soulèvement contre le sénateur Chambers. Peter n'aime pas porter l'attention sur lui et encore moins faire partie d'un mouvement agressif. Mais là, c'est une occasion en or qui se présente. Il décide d'agir et de rejoindre le mouvement. Il faut qu'il démissionne. Peter croit naivement que les choses pourront peut-être trouver une sorte de sérénité. Ne plus vivre dans la violence continuellement.

Février 2018

Voilà. Les manifestations ont eu leur effet. Un effet inattendu. Peter ne pensait vraiment pas que les choses tourneraient ainsi. Visiblement il ne peut pas avoir de changement sans morts. Chambers et sa femme sont abattus. June, Ela et Lawrence prennent le pouvoir. Est-ce une bonne chose ? Il n'en sait rien. Tant que des décisions stupides ne sont pas prises ... un vent de changement se lève en ville.

Mai 2018

Tout paraissait calme jusqu'à présent, mais Peter se mettait le doigt dans l'oeil. Encore une fois, il fut envoyé à Issaquah Ranch. Une négociation fut de mise pour leur proposer un renfort militaire contre des ressources. Bien entendu le groupe refuse. A ce moment là, Peter craint le pire. Il aurait simplement suffit de faire demi-tour, trouver une autre solution. Mais non. L'humanité commence à désespérer Peter. A ce moment là, il se dit que c'est devenue une cause perdue et se demande bien ce qui le tient encore en vie : Leo.
A contre coeur il guide une horde de rôdeurs sur le ranch. Les Remnants interviennent une fois que le ranch cri à l'aide, pour agir en sauveurs. Tu parles Charles !
Ils font le ménage comme ils savent si bien le faire et repartent conquérants avec en prime quelques otages. Mais bien entendu, il aurait été trop beau de laisser tout le monde en vie. Le visage de cette femme sans vie le marquera.
De retour au Fort, Peter se jure de ne plus participer à ce genre de barbarie. Sauf qu'il est devenu un membre de ce groupe à part entière et que sa qualité de tireur est appréciée. S'il décide de quitter le groupe, le laissera-t-on partir ? N'est-ce pas risqué ? Il n'en sait rien, mais dans tous les cas, il est pris au piège dans cette nouvelle vie qu'il n'a pas choisie.

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire ! Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.

Bonne rédaction !