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Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Mer 20 Juin 2018 - 22:36
La fin du mois approchait, et avec elle ; le départ imminent d’Ela à l’avant-poste de Renton. Un départ qui avait des allures de définitif, presque. Et il lui restait encore une chose à régler avant de pouvoir partir, l’esprit serein. Un mois déjà, et elle n’avait eu aucun signe de sa part. Elle ignorait ce qu’elle devait en conclure, rien de tout ça ne correspondait à ce qu’elle avait vécu, à ce qu’elle avait connu à tes côtés. Tu n’étais pas vraiment le genre d’homme à laisser un malentendu trainer sous le tapis. Tu ne la laissais pas s’enfermer dans son silence, Abel, tu la confrontais directement. Mais Merl n’était pas toi, et cette histoire n’avait rien à voir avec la vôtre. Rien ne pourra égaler ce que vous aviez vécu. Avec Merl, tout était différent. Facile aussi, sur certains points. Et si jusqu’ici tout n’avait été qu’évidence pour Ela, malgré la culpabilité de ses sentiments, le Kansan s’était détourné d’elle… et ne revenait pas. Désemparée, Ela avait hésité longtemps. Jusqu’à ce que ses responsabilités finissent par occuper son esprit suffisamment pour lui donner le recul nécessaire à cette situation.
Son cœur ne pouvait pas dicter sa conduite cette fois-ci. Au regard de tout ce qu’elle faisait pour cette communauté, elle savait qu’elle ne pouvait pas tout abandonner pour suivre l’homme qu’elle aimait. Autrefois, elle l’avait fait, et si c’était à refaire elle n’hésiterait pas. Mais les choses étaient différentes. Le monde était différent aussi. Les enjeux ne sont plus les mêmes aujourd’hui et c’était à elle de suivre la voie que tu lui avais tracée autrefois. Tu le disais, tu voulais tellement mieux pour elle. Tu espérais qu’un jour elle ose, car elle avait les capacités pour faire le travail que tu faisais alors. Elle devait mettre à profit son expérience, pour le bien commun. Même si pour cela, elle devait mettre un frein sur cette relation naissante. Elle aimait profondément Merl. Et ce, malgré la déception et ce sentiment de trahison qu’elle avait ressenti quand, devant tout le monde, il ne l’avait pas soutenu. Elle s’était remise en question. Elle savait quels étaient ses faiblesses, ses erreurs. Mais les décisions qu’elle avait prises n’en étaient pas. Son attitude peut-être, trop laxiste, trop confiante, mais pas les décisions qu’elle avait prises de concert avec Zack Atkins. Merl n’avait probablement pas réalisé l’impact que sa prise de position avait eu sur elle. Mais ce jour-là, elle s’était écroulée face à cette solitude qu’elle avait soudain ressentie. Personne ne le savait. Personne n’avait à le savoir. Ela s’était relevée seule et ce jour, en allant trouver Merl, elle se tenait prête à continuer sa route seule. Si c’était ce qu’il voulait. Pour l’israélienne, il n’y avait pas beaucoup d’espoir. L’homme n’avait pas une seule fois cherché à la contacter.
Elle le trouva non loin du champ qu’ils avaient déboisé – sous l’initiative de Valentine – elle l’observa un instant, dans l’ombre. L’humeur déjà adoucie par la simple vue qu’il lui offrait. Son cœur ne mentait pas. Elle l’aimait. Mais elle était déterminée à repartir. Seulement, elle ne pouvait se résoudre à prendre la route sans réponse. Il lui manquait, mais ce qu’elle avait à lui dire n’impliquait pas de se jeter dans ses bras pour l’embrasser. Ela finit par s’avancer, jusqu’à être à sa hauteur. « Merl … » Dit-elle doucement. Le cœur au bord des lèvres, elle se sentait nerveuse. « J’aimerai te parler seule à seul, s’il te plait. » Elle détourna ensuite le regard, sachant la présence de Jason non loin. Elle avisa l’ombre d’un saule pleureur à deux pas, elle regarda Merl avant de détourner les talons pour s’abriter à l’ombre. Il faisait chaud, et sous l’arbre l’air semblait plus respirable. Elle croisa les bras sur sa poitrine, plus pour se donner contenance que pour avoir l’air menaçante. Elle n’était pas venue ici pour lui faire la guerre, elle voulait juste savoir ce qu’il en était. L’israélienne attendit qu’il la rejoigne avant d’oser le regarder avec un peu plus de sincérité qu’elle n’avait montré à l’instant – devant les autres. Elle ôta son masque de froideur pour lui montrer la fragilité qu’elle ressentait à le voir après tout ce temps. « Je ne suis pas venue te voir pour m’excuser. » Car elle ne considérait pas avoir à le faire. « Mais je m’en vais dans deux jours avec le convoi et… » Elle se tut un instant, à cause de l’émotion que risquait de faire trembler sa voix. « Et je voulais savoir… Je ne peux pas partir sans savoir ce qu’il en est pour nous deux. » Elle baissa les yeux, une seconde, avant de le regarder, lui dévoilant les sentiments qu’elle avait encore pour lui, d’un simple regard.
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Ven 22 Juin 2018 - 12:35
Pour moi, c’était juste de l’incompréhension. Je ne savais pas trop ce qui s’était passé, enfin, disons plutôt que je n’avais pas eu envie de le savoir. J’avais fait des efforts pour m’intéresser à la politique, pour essayer de comprendre ce que faisait Ela, mais j’avais l’impression que ça ne servait à rien, par moment, nous j’avais même l’impression que dans le fond, on ne se comprendrait jamais. Ce groupe me faisait de la peine de plus en plus. Je m’en voulais presque d’en faire encore partie à l’heure d’aujourd’hui. S’enfuir aurait sans doute été la solution, mais on ne s’enfuis pas, sauf lorsqu’on est un lâche et ça c’était le cas de Chad. Je me refusais à penser que je lui ressemblais, quelle que soit la raison. Je regardais devant moi alors que j’étais simplement en train de travailler dans ce champ qu’on avait déjà déboisé. Je passais pratiquement mes journées ici. Il ne manquait plus que quelques bestioles et je serais chez moi et c’était sans doute ça le plus important. Oublier la merde dehors un peu, les expéditions qui tournent mal. J’avais besoin de me regarder sur moi-même.
Les températures avaient grimpé dernièrement et la chaleur était appréciable. Il faisait toujours moins chaud qu’au Kansas, mais ça commençait à me rappelait ce que j’avais déjà vécu là-bas. Je retirais mon chapeau le temps de m’essuyer le front d’un revers de bras lorsqu’une voix que je ne connaissais que trop bien me tira de mon travail. Je sursautais presque, me demandant ce qu’elle faisait ici. Je me redressais un peu trop alors que je remettais mon chapeau sur la tête pour lui faire face. Je ne comprenais pas ce qui se passait ici, mais une chose était certaine, elle venait de faire le premier pas. J’avais peut-être une fierté, mais je ne pouvais pas mettre de côté le fait qu’elle venait de faire le plus dur. Je hochais donc la tête sans rien dire de plus et la suivie non loin de l’arbre. Un bidon d’eau se trouvait non loin et je m’en servis pour me rincer sommairement les mains et les avant-bras de la poussière qui s’y trouvait avant de les essuyer négligemment à l’arrière de mon pantalon.
Ses mots étaient à première vue durs. Mais je ne lui avais jamais demandé d’excuse, plutôt des explications en réalité. Je n’avais pas compris comment elle avait agi et je lui en voulais sans doute un peu pour ça, mais l’eau avait coulé sous les ponts alors même si j’ai un mauvais caractère, rancunier ne fait pas parti de mes défauts et rien que le fait de la voir faire le premier pas aujourd’hui me donnait du baume au cœur. Je l’aime, je l’aimais depuis bien longtemps quand j’y réfléchis un peu. Nous ne sommes pas pareilles, mais cet amour est plus fort que ça. C’était une certitude, tout comme la distance, elle l’avait dit, elle devait partir, mais je ne peux ni la suivre ni la retenir.
- Ela, tu comptes beaucoup pour moi. Je sais que je n’ai pas toujours fait ce qu’il fallait, peut-être parce que je suis un peu con. Mes sentiments pour toi ne changeront pas, même si tu es loin. Tu le sais comme moi que je ne peux pas te suivre et je n’ai pas l’intention de te demander de rester parce que tu dois d’aller là-bas.
Ma voix avait commencé à trembler légèrement alors j’avais été bien content de me taire avant de recommencer à parler. J’avais dit ce que j’avais sur le cœur, je sentais l’inquiétude commencer à monter en moi. J’avais peur de la voir partir et de ne jamais la revoir tout de même. Alors c’était une question pleine de peur qui sortait de mes lèvres.
- Tu reviendras de temps en temps tout de même ?
Les températures avaient grimpé dernièrement et la chaleur était appréciable. Il faisait toujours moins chaud qu’au Kansas, mais ça commençait à me rappelait ce que j’avais déjà vécu là-bas. Je retirais mon chapeau le temps de m’essuyer le front d’un revers de bras lorsqu’une voix que je ne connaissais que trop bien me tira de mon travail. Je sursautais presque, me demandant ce qu’elle faisait ici. Je me redressais un peu trop alors que je remettais mon chapeau sur la tête pour lui faire face. Je ne comprenais pas ce qui se passait ici, mais une chose était certaine, elle venait de faire le premier pas. J’avais peut-être une fierté, mais je ne pouvais pas mettre de côté le fait qu’elle venait de faire le plus dur. Je hochais donc la tête sans rien dire de plus et la suivie non loin de l’arbre. Un bidon d’eau se trouvait non loin et je m’en servis pour me rincer sommairement les mains et les avant-bras de la poussière qui s’y trouvait avant de les essuyer négligemment à l’arrière de mon pantalon.
Ses mots étaient à première vue durs. Mais je ne lui avais jamais demandé d’excuse, plutôt des explications en réalité. Je n’avais pas compris comment elle avait agi et je lui en voulais sans doute un peu pour ça, mais l’eau avait coulé sous les ponts alors même si j’ai un mauvais caractère, rancunier ne fait pas parti de mes défauts et rien que le fait de la voir faire le premier pas aujourd’hui me donnait du baume au cœur. Je l’aime, je l’aimais depuis bien longtemps quand j’y réfléchis un peu. Nous ne sommes pas pareilles, mais cet amour est plus fort que ça. C’était une certitude, tout comme la distance, elle l’avait dit, elle devait partir, mais je ne peux ni la suivre ni la retenir.
- Ela, tu comptes beaucoup pour moi. Je sais que je n’ai pas toujours fait ce qu’il fallait, peut-être parce que je suis un peu con. Mes sentiments pour toi ne changeront pas, même si tu es loin. Tu le sais comme moi que je ne peux pas te suivre et je n’ai pas l’intention de te demander de rester parce que tu dois d’aller là-bas.
Ma voix avait commencé à trembler légèrement alors j’avais été bien content de me taire avant de recommencer à parler. J’avais dit ce que j’avais sur le cœur, je sentais l’inquiétude commencer à monter en moi. J’avais peur de la voir partir et de ne jamais la revoir tout de même. Alors c’était une question pleine de peur qui sortait de mes lèvres.
- Tu reviendras de temps en temps tout de même ?
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Mer 4 Juil 2018 - 18:44
Elle ne prit conscience qu’elle avait peur de sa réponse qu’à l’instant précis où il ouvrit enfin la bouche. L’israélienne s’était contenue ; droite et fière, elle avait décidé de rester digne, peu importe la réaction de Merl. Elle était prête à le perdre, à vivre avec ce dernier amour dans son cœur et de continuer, malgré tout. Elle ne se serait pas battue, elle n’aurait pas supplié. Elle aurait accepté, elle aurait pris le fardeau d’un amour à sens unique et elle serait repartie à Renton. Un peu brisée, mais elle se serait relevée, ne serait-ce que pour tous les autres. Elle le devait. Mais les mots de Merl détendirent ses épaules et firent manquer un battement à son cœur. Palpitant surmené, elle eut l’impression qu’il tentait soudain de s’échapper de ses lèvres. Je t’aime. Elle s’apaisait.
Tu reviendras de temps en temps tout de même ?. Et le masque de froideur se liquéfia en un instant. Un pas, une main tendue vers lui, et elle était à portée de ses bras, ses doigts caressant sa joue fébrilement. « Je reviendrais, parce que maintenant, j’ai une raison de revenir. » Oh, ce ne serait pas tout de suite. Trois mois pouvaient bien se passer avant qu’elle ne repose un pied sur l’île. Ils avaient beaucoup de choses à faire dehors. Mais maintenant, elle savait. Après tout ce silence qu’ils s’étaient imposés, la fuite. Cette confrontation la soulageait énormément, elle était nécessaire – pour le meilleur ou pour le pire. Elle s’y était préparée. Et comme d’habitude, les choses entre eux semblaient comme une évidence. « Je t’aime, je suis désolée que l’on ne puisse être ensemble plus que ça. Tu sais, j’aurai compris si tu m’avais dit de ne pas espérer que tu m’attendes. J’étais prête à l’entendre. » Parce que malgré tout, il l’avait rendue plus forte. Plus dense. Depuis qu’elle t’avait perdu, Abel, il n’y avait jamais eu que lui pour la remettre sur les rails. Lui montrer qu’elle était plus forte que ça.
« Il faut que tu arrêtes de te traiter d’idiot, Merl. Même si pour le coup, ce coup d’éclat m’a déchiré le cœur. » Elle ôta sa main de sa joue, elle ne recula pas, mais lui laissa voir la blessure que cela avait causé en elle, ce jour-là, quand il l’avait remise en question devant tous les autres. « Je peux comprendre que tu ne sois pas d’accord, nous aurions pu en parler… Après. Mais ce jour-là, tu m’as montré que tu ne croyais pas en ce que je faisais. » C’était douloureux, mais c’était la vérité. « J’ai surmonté cela » Dit-elle en envoyant au loin cette douleur fictive d’un revers de la main. « Mais peux-tu essayer de comprendre et d’avoir foi en ce que je fais pour cette communauté ? » Elle ancra son regard dans le sien. Elle ne lui demanderait pas de se raisonner, pour pouvoir l’emmener avec elle. Elle avait compris que ce serait trop compliqué de gérer ses responsabilités et ses sentiments sur le même plan. Elle ne pouvait pas s’écrouler à cause de lui, il valait effectivement mieux qu’il reste sur l’île et qu’elle s’en aille. Pour leur bien à tous les deux. Et ce, malgré l’amour incontestable qui existait entre eux.
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Ven 6 Juil 2018 - 16:38
J'avais sans doute toujours fait en sorte de ne pas montrer mes sentiments. Un homme qui pleure n'en est pas un. C'est toujours ce que disait Monsieur Rogers. Les choses auraient pu rester de la sorte sans la réponse d’Ela, mais elle m'avait répondu et autant j'avais eu peur d'en avoir trop dit, autant je venais de me rendre compte que ce n'était pas le cas. Une larme coula le long de ma joue alors que sa main se posa sur l'autre. Elle reviendrait, c'est tout ce que j'avais besoin de savoir.
- Je suis content de savoir que tu reviendras. Même si c'est uniquement pour quelques jours. Je t'attendrais quoi qu'il arrive.
Ce n'étais pas des mots réfléchis, simplement la réalité. Il n'était pas question de lui mentir de toute façon. Je lui souriais alors qu'elle retira sa mains pour reparler de ce qui c'était passé et autant dire que je n'en étais pas heureux. Si on aurait pu éviter ce sujet ça aurait été mieux, mais ça lui tenait à cœur et je pouvais comprendre. Alors je devais lui répondre, lui dire ce que j'avais en tête ce que je ressentais et surtout m'excuser.
- Je sais que je me suis mal comporté et j'en suis désolé. Ce n'est pas après toi que j'en avais, mais ce Zack. On est comme ça chez les Rogers quand on a un gars dans le piff, on oublie le reste. Je m'en suis voulu pendant très longtemps quand je me suis rendu compte.
C'était peut être triste comme résumé mais c'était la vérité. J'espérais qu'elle saura me pardonner, mais si elle était présente aujourd'hui c'était sans doute une bonne nouvelle. Comme pour expliquer un peu plus la situation, je me sentais tout de même obligé d'ajouter quelques mots.
- De toute façon, ça n'aurait pas été, j'aurais quand même été obligée de rentrer. Je n'ai jamais pu supporter ces gens et ça aurait fini par clasher de toute façon.
J'attrapais doucement Ela par l'épaule, j'avais un besoin de la toucher que je ne saurais expliquer et ce contact me donna une force que je n'aurais sans doute soupçonné plus tôt. Je plongeais mon regard dans le sien avec de l'amour et plein de reconnaissance d'être ici en cet instant. Elle m'avait changé. C'était une certitude. Elle avait énormément de chose pour moi et je n'avais pas été capable de lui rendre véritablement.
- Maintenant, pars tranquillement. J'ai déjà perdu l'amour de ma vie une fois. Je refuse qu'il en soit de même une seconde.
Sans vraiment m'en rendre compte, je venais de mettre Ela au niveau de Ruby. C’était un fait, une vérité un peu étrange qu'on ne pouvait pas changer. Elle n'avait pas remplacé ma femme, elle l'avait simplement égalé. Je me sentais particulièrement troublé et choqué par cette révélation. Mais ce n'était pas pour autant que je me laisser abattre, je m’approchais d'elle qui était déjà à distance de bras pour l'embrasser tendrement. Sans doute avec un brin plus de fougue que par le passé, mais c'était la puissance de mes sentiments qui me poussait à le faire. J'espérais en cette instant qu'elle ne parte pas dans dix minutes pour me permettre de passer plus de temps à ses côtés.
- Je suis content de savoir que tu reviendras. Même si c'est uniquement pour quelques jours. Je t'attendrais quoi qu'il arrive.
Ce n'étais pas des mots réfléchis, simplement la réalité. Il n'était pas question de lui mentir de toute façon. Je lui souriais alors qu'elle retira sa mains pour reparler de ce qui c'était passé et autant dire que je n'en étais pas heureux. Si on aurait pu éviter ce sujet ça aurait été mieux, mais ça lui tenait à cœur et je pouvais comprendre. Alors je devais lui répondre, lui dire ce que j'avais en tête ce que je ressentais et surtout m'excuser.
- Je sais que je me suis mal comporté et j'en suis désolé. Ce n'est pas après toi que j'en avais, mais ce Zack. On est comme ça chez les Rogers quand on a un gars dans le piff, on oublie le reste. Je m'en suis voulu pendant très longtemps quand je me suis rendu compte.
C'était peut être triste comme résumé mais c'était la vérité. J'espérais qu'elle saura me pardonner, mais si elle était présente aujourd'hui c'était sans doute une bonne nouvelle. Comme pour expliquer un peu plus la situation, je me sentais tout de même obligé d'ajouter quelques mots.
- De toute façon, ça n'aurait pas été, j'aurais quand même été obligée de rentrer. Je n'ai jamais pu supporter ces gens et ça aurait fini par clasher de toute façon.
J'attrapais doucement Ela par l'épaule, j'avais un besoin de la toucher que je ne saurais expliquer et ce contact me donna une force que je n'aurais sans doute soupçonné plus tôt. Je plongeais mon regard dans le sien avec de l'amour et plein de reconnaissance d'être ici en cet instant. Elle m'avait changé. C'était une certitude. Elle avait énormément de chose pour moi et je n'avais pas été capable de lui rendre véritablement.
- Maintenant, pars tranquillement. J'ai déjà perdu l'amour de ma vie une fois. Je refuse qu'il en soit de même une seconde.
Sans vraiment m'en rendre compte, je venais de mettre Ela au niveau de Ruby. C’était un fait, une vérité un peu étrange qu'on ne pouvait pas changer. Elle n'avait pas remplacé ma femme, elle l'avait simplement égalé. Je me sentais particulièrement troublé et choqué par cette révélation. Mais ce n'était pas pour autant que je me laisser abattre, je m’approchais d'elle qui était déjà à distance de bras pour l'embrasser tendrement. Sans doute avec un brin plus de fougue que par le passé, mais c'était la puissance de mes sentiments qui me poussait à le faire. J'espérais en cette instant qu'elle ne parte pas dans dix minutes pour me permettre de passer plus de temps à ses côtés.
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Dim 15 Juil 2018 - 11:58
C’était peut-être un peu trop pour lui, de se mêler à la vie politique à laquelle elle aspirait. C’était probablement trop pour eux deux, s’ils espéraient que leur couple fonctionne vraiment. La solution était peut-être toute trouvée, pourtant la distance entre eux serait grande. Mais tous deux avaient déjà vécu la plus grande histoire d’amour de leur vie, tous deux étaient prêts à ce sacrifice. Ils avaient franchi un cap dans leur vie qui justifiait cette distance, car elle n’empêcherait pas l’amour. « Je sais… » Quand il conclut que la vie là-bas n’aurait pas pu se faire pour lui. Elle avait espéré. « Je comprends, j’aurai préféré t’avoir à mes côtés. Mais c’est sans doute mieux ainsi, pour tout le monde. » Elle ne chercherait pas à le faire changer d’avis, dans un sens, elle serait probablement plus forte en le sachant en sécurité au Fort. Elle était également soulagé qu’il n’essaye pas de la retenir, malgré qu’elle se mettait au-devant du danger en s’installant à Renton. « Il y aura un convoi à chaque fin du mois. De temps en temps, je les accompagnerai et repartirai avec ceux qui nous rejoindrons à Renton. Ca nous fera quelques jours, en effet. » C’était peu, mais elle savait qu’ils sauraient profiter de chaque instant.
Il l’attira à elle, plongea son regard dans ses prunelles sombres et prononça des mots qui la touchèrent, plus que de raison. Déjà l’émotion lui montait dans la gorge, faisait briller ses grands yeux noirs. Ela n’avait jamais prétendu vouloir un jour, surpasser Ruby. Et inversement, Merl ne pourrait pas totalement te remplacer, Abel. Pourtant, il était bien plus qu’un baume au cœur pour elle. Ce qu’elle ressentait pour lui était sincère, et pure. A l’égal de l’amour qu’elle avait pour toi. Sauf que Merl était encore là, présent. Il fondit sur ses lèvres alors qu’elle manquait de mot pour exprimer ce qu’elle ressentait à cet instant. D’abord un peu surprise, elle lui rendit son baiser avec tendresse. Jusqu’à ressentir une étincelle dans le creux de son ventre alors que l’étreinte se fit plus appuyée. Une étincelle exprimant un besoin pourtant profondément enfui et oublié. Quand Merl se recula pour la regarder, le rouge était monté aux joues d’Ela. Elle baissa les yeux, par pudeur. En trois mois de relation avouée, il n’avait jamais été question du feu qui brûlait timidement entre eux. Et cela l’intimidait, terriblement.
Elle glissa ses mains sur les flancs de son compagnon, pour se rapprocher un peu plus de lui. La tête toujours baissée, elle lui demanda : « Le convoi part demain, est-ce que … tu voudrais dormir à la maison cette nuit ? » La dernière nuit avant de longs jours, de longues semaines, de longs mois peut-être. Leur relation allait prendre un nouveau tournant, et l’israélienne ne comptait pas se priver de derniers moments sans la présence de celui qui avait redonné vie à son cœur.
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Jeu 9 Aoû 2018 - 7:54
Tout semblait à la fois si simple et si compliqué. Il y avait encore de ça une poignée de minutes, Ela et moi étions encore en froid et maintenant c’était comme si tout venait de changer d’un coup. J’aimais particulièrement ça, je n’avais jamais été doué pour régler les conflits de manière pacifiste, mais visiblement, j’avais trouvé une femme qui était parfaitement capable de le faire. Je sentais une bourrasque de sentiment me tordre de l’intérieur et ça me donnait l’impression de vivre à nouveau. Je n’avais pas senti ce genre de chose depuis Ruby, je devais apprendre à nouveau à aimer et être aimé, mais ça faisait un bien fou. Je posais mon regard sur Ela avec les yeux brillants d’émotion alors qu’elle me proposer de passer notre dernière nuit ensemble. Je ne pouvais de toute façon pas dire non. On était en froid depuis des jours et pourtant, je n’avais qu’une envie, passé tout mon temps avec elle.
- Oui ! Le temps de prévenir Jason et j’arrive.
Il était tout simplement impossible d’offrir une autre réponse. Je déposais un baiser beaucoup plus chaste sur ses lèvres avant de repartir en direction de chez moi. J’allais faire le tour du propriétaire en trente secondes et il était évident que je serais chez Ela dans quelques minutes seulement. J’avais tellement envie de pouvoir passer le peu de temps restant avec elle que j’en oubliais tout le reste, j’espérais simplement que Jason ne m’en voudrait pas. Après avoir laissé mon chapeau sur un meuble averti Jason de ne pas me chercher, j’étais reparti comme j’étais arrivé avec comme seul objectif retrouver les bras de mon aimée. Peut-être qu’on discuterait un peu plus de ce qui s’est passé c’est dernier temps, en tout cas, je savais qu’on en ressortirait plus fort parce qu’il n’y avait pas d’autre choix possible.
Lorsqu’elle m’ouvrit la porte et qu’on me regard se posa à nouveau sur elle, je sentais une nouvelle fois ce sentiment qui avait disparu de mon être depuis des années. Je n’avais pas envie de parler, je n’avais qu’une envie, celle de la prendre dans mes bras et de l’embrasser et pour le coup, j’avais à peine attendu que la porte soit fermée pour la serrer contre moi. Sa présence, son odeur, tout son être m’avait terriblement manqué. J’avais voulu jouer au plus malin et j’en avais oublié que c’était la femme que j’aimais et que sans elle je n’étais plus grand-chose. Je lui offrais un sourire plein d’amour avant de l’embrasser à nouveau.
- Je ne m’étais pas rendu compte à quel point tu m’avais manqué ces dernières semaines.
J’étais obligé de lui avouer, de lui montrer à quel point son amour était important pour moi. De lui dire ce que j’avais sur le cœur même si elle le savait déjà. La vie sans elle était devenue presque impensable, la savoir loin allait être dure, mais tant que je savais que son cœur battait toujours pour moi c’était tout ce dont j’avais besoin pour être content.
- Oui ! Le temps de prévenir Jason et j’arrive.
Il était tout simplement impossible d’offrir une autre réponse. Je déposais un baiser beaucoup plus chaste sur ses lèvres avant de repartir en direction de chez moi. J’allais faire le tour du propriétaire en trente secondes et il était évident que je serais chez Ela dans quelques minutes seulement. J’avais tellement envie de pouvoir passer le peu de temps restant avec elle que j’en oubliais tout le reste, j’espérais simplement que Jason ne m’en voudrait pas. Après avoir laissé mon chapeau sur un meuble averti Jason de ne pas me chercher, j’étais reparti comme j’étais arrivé avec comme seul objectif retrouver les bras de mon aimée. Peut-être qu’on discuterait un peu plus de ce qui s’est passé c’est dernier temps, en tout cas, je savais qu’on en ressortirait plus fort parce qu’il n’y avait pas d’autre choix possible.
Lorsqu’elle m’ouvrit la porte et qu’on me regard se posa à nouveau sur elle, je sentais une nouvelle fois ce sentiment qui avait disparu de mon être depuis des années. Je n’avais pas envie de parler, je n’avais qu’une envie, celle de la prendre dans mes bras et de l’embrasser et pour le coup, j’avais à peine attendu que la porte soit fermée pour la serrer contre moi. Sa présence, son odeur, tout son être m’avait terriblement manqué. J’avais voulu jouer au plus malin et j’en avais oublié que c’était la femme que j’aimais et que sans elle je n’étais plus grand-chose. Je lui offrais un sourire plein d’amour avant de l’embrasser à nouveau.
- Je ne m’étais pas rendu compte à quel point tu m’avais manqué ces dernières semaines.
J’étais obligé de lui avouer, de lui montrer à quel point son amour était important pour moi. De lui dire ce que j’avais sur le cœur même si elle le savait déjà. La vie sans elle était devenue presque impensable, la savoir loin allait être dure, mais tant que je savais que son cœur battait toujours pour moi c’était tout ce dont j’avais besoin pour être content.
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Re: Puis un jour une femme, met sa main dans la vôtre ...
Mer 22 Aoû 2018 - 10:07
Sur un baiser, il la laissa. Et elle retourna chez elle avec le cœur gonflé d’amour et cette petite chaleur naissante dans le creux de son ventre. Elle referma la porte de chez elle avec l’intuition que cette nuit serait différente. Mais, sourde à son propre instinct, elle ignorait cette pensée qui se glissait en elle, insidieusement, et qui faisait tordre son ventre. Dans le salon, elle s’arrêta. Un peu surprise par les battements affolés de son cœur, et cette chaleur nouvelle dans son corps. Sa tête, elle, continuait de fermer les yeux, d’ignorer les signes. Et quelques minutes plus tard, Merl frappa à la porte.
Loupant un battement de cœur, elle alla lui ouvrir avec un sourire tendre sur ses lèvres. A peine eu-t-elle refermé la porte que les bras de l’homme qu’elle aimait se refermaient sur elle, avec un tel besoin qu’elle sentit son cœur chercher à s’échapper de sa cage thoracique. Il l’embrassa, et elle lui répondit avec la même ardeur. Il lui avait manqué. Terriblement. Elle le regarda, entre le soulagement, et la peine d’avoir perdu autant de temps. « Toi aussi, tu m’as manqué. Je regrette le temps qu’on a perdu… » D’autant plus que demain, elle s’en irait. Et qu’elle ne savait pas quand elle reviendrait. Cela teintait leurs retrouvailles d’une urgence, qui réveillait en elle une envie… depuis trop longtemps silencieuse. Les mains d’Ela s’agrippèrent à lui, alors que ses lèvres trouvèrent les siennes, avec un nouvel empressement.
Ici, ils étaient seuls. A l’abri des regards, des reproches, des jugements. La porte refermée, il n’y avait plus qu’eux deux. Même ta présence, fantomatique, s’estompait. Laissait la place à l’homme qu’elle aimait aujourd’hui, et qu’elle aimerait encore demain. Merl. Ses mains remontèrent jusqu’à son visage, caressant ses joues, glissant ses doigts dans ses cheveux avant de descendre dans sa nuque pour se fixer à lui, tout en continuant de l’embrasser. Quand elle rompit le contact de leurs lèvres, son regard brillait d’un feu nouveau, et ses joues d’ordinaire pâles, avaient pris une teinte rosée. Les lèvres gonflées par ce baiser, elle le regardait avec un amour évident. « Je t’aime, Merl. Plus que tout au monde. » Au point de pouvoir laisser le fantôme d’Abel à sa place, et de vivre pleinement cette histoire… Sans regard en arrière.
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