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Re: Un insecte dans ma boite à chaussures
Jeu 12 Juil 2018 - 22:39
Entendre quelqu'un lui dire qu'elle avait raison était assez gratifiant, et elle lui rendit un agréable sourire avant de l'observer longuement et de l'écouter. Inculquer les bonnes valeurs aux enfants était une bonne chose, mais encore fallait-il que certains adultes y croient. Eux par exemple y croyaient et c'était une bonne chose. Il fallait croire en quelque chose de nouveau, voir plus loin que le bout de leur nez. Depuis la chute des Chambers, la métisse se sentait plus libre, elle n'avait plus ce sentiment de "soit avec nous ou meurt", non elle avaient entendu parlé de cet avant post, de ce qu'il s'était passée. Les choses évoluaient, commençaient doucement à se concrétiser. Il fallait simplement y croire, et Fersen faisait confiance au Docteur Davis. elle avait pas le passé travaillé en lien avec June Phelbs, elle savait de quoi était capable cette femme, mais il était aussi vrai que par moment elle trouvait ses discours incroyablement lassant. Alors oui, l'entomologue préférait s'enfermer dans le labo et travailler sur les insectes, fouiller les nouveaux corps de rôdeurs tout frais, observer d'autres se décomposer en étant toujours en mouvement. Tout ceci était intéressant, voire même passionnant.
Tirée soudainement de ses pensées en entendant Leo arriver avec une feuille et son sourire de gosse heureux vers elle. La trentenaire se pencha et pris le dessin qu'il lui tendait avant de sourire en le découvrant."C'est très joli, merci trésor. Je le mettrai chez moi." Elle gardait son sourire et déposait le dessin sur la table, loin des tasses pour ne pas l'abîmer. Puis Leo continua sur sa lancée, révélant ainsi, la bouche en cœur, que Peter voulait partir, dans la montagne avec lui et que ce petit voulait aussi que la métisse vienne. Surprise, elle arqua un sourcil et leva son regard vers le brun. Vraiment !? C'était leur projet !? Encore un qui voulait tailler sa route hors du camp. A croire que cela devenait un phénomène de mode. Savannah empêchait déjà tant bien que mal Elias de partir, elle n'allait pas non plus devoir jouer les gardes chiourme pour Peter et Leo. Se pinçant les lèvres elle vit Peter paniquer. Et la panique face à ce genre de révélation avait toujours une grande partie de vérité. Ne disant rien et laissant les deux frangins discuter. Elle détourna les yeux avant de reporter son regard sur Peter quand il haussa le ton. Il savait faire les choses, et ça n'était pas à elle de régler le problème. Voyant l'enfant partir, la tressée, se racla la gorge."C'est vrai ce qu'il a dit ? je n'apprécie pas le mensonge tu devrais le savoir. je préfère autant connaître la vérité pour en discuter avec toi." Même si ses mots pouvaient paraître durs, elle restait aimable, souriante, un peu moins certes, mais toujours ouverte d'esprit.
Ce jeu là, elle le connaissait, elle le pratiquait avec le polynésien, et bien souvent ça se terminait en partie de jambe en l'air. Mais avec Peter ce serait différent. Elle le savait, il n'était pas Elias, il ne se connaissait pas depuis plusieurs années, tout au plus quelques mois, grâce à Leo qui tapait des pieds à l'étage dans sa chambre. Ca lui passerait. Mais le sujet n'était plus le blondinet, il était le discours que pouvait tenir l'ancien banquier. Partir, quitter le camp pour vivre ailleurs, dire que l'on était parqué comme des animaux, et pourquoi pas, décrire le fort comme un zoo tant qu'on y est ! Enfin bon. Elle pouvait et voulait écouter ce qu'il avait à dire, pour l'aider non pas pour le juger."Tu sais, je pense que tu es bien trop en première ligne, c'est peut-être ça qui te fait te sentir comme un animal en cage. .. Savannah tentait de désamorcer les choses, de lui montrer qu'à elle il pouvait lui dire les choses.Qu'elle était digne de confiance.
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Re: Un insecte dans ma boite à chaussures
Ven 13 Juil 2018 - 18:17
Elle n’était pas fâchée ? Car après tout l’envie de quitter le groupe le démangeait depuis un bon moment. En fait, appartenir à une communauté ne lui convenait pas. Peter avait le sentiment d’être pris au piège, de ne plus avoir de liberté. Obéir aux chefs, aux initiatives parfois stupides qu’ils justifiaient toujours en se disant des têtes pensantes … ce n’était pas pour lui. Il avait fermé sa gueule sous la dictature de Chambers. Les choses étaient censées se rétablir, entrer dans un ordre plus saint. Mais Peter ne croyait pas que les trois nouveaux dirigeants feraient des miracles. Ils étaient quoi au juste ? Pourquoi les avoir proclamés chefs ? Une avocate, un scientifique et une architecte … sérieusement ? En quoi connaissaient-ils l’art de la diplomatie ?
Peter en avait juste marre d’appartenir à un groupe dans lequel il ne se sentait pas à l’aise. Ils étaient trop nombreux et avec leurs antécédents, finiraient par attirer des groupes réclamant réparation. Pensaient-ils sérieusement que les actes passés seraient gardés sous silence ? Fort Ward avait établi le mal. En plus des rôdeurs, ils rependaient la haine et la violence. Bah non, ce n’était pas la mentalité de Peter. Et il ne souhaitait pas que Leo grandisse dans cette ambiance, parmi ces gens. Même si en trois ans le banquier avait appris à connaître du monde, à sympathiser, au fond, il regrettait tout ce qui s’était passé. Il regrettait d’avoir tué des innocents, simplement parce qu’ils avaient refusé de collaborer. Il regrettait d’avoir quitter son appartement confortable, pour s’enterrer dans ce trou perdu. Il regrettait d’avoir écouté Ross et pas sa bonne conscience.
L’apocalypse l’avait changé, oui, mais pas complètement. Il avait des principes et des valeurs auxquels il tenait. Et Fort Ward n’y correspondait pas. Puis, il devait bien l’avouer … Peter n’aimait pas ces nouveaux chefs qui se mêlaient de tout.
« Mouais … de toute façon je ne compte pas partir tout de suite. Mais je le ferai. C’est pas une question d’avoir été trop impliqué ou pas. C’est l’état général du camp, des gens, de cette mentalité. Puis j’en ai marre de voir toujours la même chose. J’ai l’impression d’être prisonnier derrière ces barricades … oui c’est pour notre sécurité, mais … tu te vois vivre 20 ans comme ça ? Sérieusement ? Moi j’ai besoin de bouger, de voir d’autres environs. C’est pas pour rien que je me porte volontaire pour les expéditions. J’étouffe ici. »
Il n’accusait pas le système ou Savannah. Oula non, loin de là. Mais il avait besoin de sortir ce qu’il avait sur le cœur depuis un petit moment. Elle n’était pas la seule à qui il avait avoué son sentiment d’enfermement. Mais ça faisait toujours du bien de libérer le poids qu’on avait sur les épaules. Il passa une main dans ses cheveux bruns, confus et presque gêné par la situation.
« Je ne voulais pas que tu l’apprennes comme ça … en toute honnêteté, c’est un projet que j’ai en tête, c’est vrai. Mais avec Leo ça risque d’être difficile de se faire la malle sans se faire repérer. M’enfin, si on était un état démocratique, on nous laisserait libre de nos choix. On me laisserait prendre la porte avec mon frère … mais visiblement, ils ne le feront pas. Ou peut-être que si ... mais ils ne nous donneront aucun moyen de s'en sortir le temps d'un voyage. »
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Re: Un insecte dans ma boite à chaussures
Ven 13 Juil 2018 - 23:49
L'entomologiste l'écoutait, longuement en silence, essayant de comprendre ce qui pouvait bien le pousser à vouloir quitter le navire. Savannah pouvait comprendre bien des choses, essayer de donner son avis, sa vision sur le sujet, mais parfois il lui arrivait de ne rien pouvoir dire. Alors un léger soupire franchit le cap de ses lèvres et elle se mis à jouer avec une de ses tresses. elle fronça les sourcils. Certes elle pouvait entendre, comprendre, mais si on laissait partir tout ceux qui le désirait alors ils ne seraient plus qu'un maigre groupe sans influence. Là justement à être les Remnants ils étaient influents, ils étaient compétents et avaient bien des cartes en main. C'était presque à eux de montrer le chemin à suivre. Certes Savannah n'avait pas cautionné tous les agissements des Chambers, elle s'en était tenue éloignée durant un bon moment, cloîtrée dans le pôle scientifique. ne voulant participer à pas grand chose, ne vivant que pour son travail. Mais lorsque les rennes avaient changé de main, alors là oui, elle avait sorti son museau du labo. Elle savait qu'en comptant son patron dans la haute hiérarchie du camp les choses iraient mieux. Qu'on croirait en avenir efficace et peut-être moins barbare.
Inspirant alors calmement elle l'observa, plongeant son regard dans celui de Peter elle relâcha sa tresse et posa une main sur la sienne, légère, tendre, amicale."je peux entendre oui, que ce ne soit pas facile, que tu te sentes étouffer. Que Leo rêve avec toi de nouveaux paysages. je veux bien y croire, ça fait longtemps oui que nous vivons en autarcie. Mais il faut laisser les choses se mettre en place. Il faut leur laisser une chance je pense. Tu sais on ne s'improvise pas dirigeant, et il y a, je pense, bien des choses à revoir après le passage des Chambers." La jeune femme tentait de le résonner, tout en comprenant que cela devait en effet être de plus en plus difficile, jour après jour. Que l'envie de protéger Leo de la violence, de la mort était importante. Mais en effet il devait se méfier aussi, certains gardaient la mentalité Chambers.
S'humectant les lèvres, elle relâcha par la suite la main de Peter et remis ses tresses en arrière afin de ne plus les avoir dans le visage. la discussion était posée et sérieuse à la fois, agréable aussi, intéressante."Pour être franche, je ne pense pas être encore de ce monde dans vingt ans." Savannah avait une cardiopathie congénitale, certes à l'heure actuelle elle n'avait plus de soucis de ce côté là mais dans ce monde on est jamais vraiment serein. Et le coeur étant le principal organe de vie de l'être humain, elle savait dans un coin lointain de sa tête qu'elle était prédestinée à mourir jeune. Elle n'atteindrait sûrement pas l'âge des "senior" elle le savait, alors elle se donnait à fond pour son boulot. Elle faisait en sorte d'être tous les jours souriante. Juste pour ne pas penser au destin tout tracé qu'elle avait eu entre les mains depuis sa naissance, comme un fardeau, une croix qu'elle devait supporter. Mais Savannah ne pensait pas à ça au quotidien et ça lui permettait d'avancer encore et encore."Je préfère tout donne rmaintenant en fait. Constater une bonne évolution de nos communauté, de ce groupe, voir les choses s'agrandir. Alors je laisse le temps qu'il faut à nos nouveaux dirigeants, je pense qu'à eux trois ils seront assez sensés pour nos donner une vie peut-être meilleure." La trentenaire sourit en coin avant de s'étirer un peu, le café commençant doucement à faire effet, la stimulant un peu plus.
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Re: Un insecte dans ma boite à chaussures
Dim 15 Juil 2018 - 19:51
En toute vérité, Savannah avait raison. Mais Peter était têtu et bien trop obstiné pour qu’on lui fasse entendre raison. Il s’était rendu à l’évidence que ce camp n’était qu’un camp de prisonniers, si l’on ne laissait pas la liberté aux rescapés de quitter les lieux s’ils le désiraient. Et il avait compris depuis le début, depuis qu’il avait passé les lourdes portes de Fort Ward, qu’il ne pourrait plus jamais faire demi-tour. Et c’était peut-être ça qui le chagrinait le plus ou qui avait don de l’énerver. Car il se sentait pris au piège de sa propre survie. Parfois il aurait préféré faire parti de la masse. D’être transformé en rôdeur. Au moins, il rejoindrait les siens. Car ici, même s’il avait passé trois années au sein du Fort, ils étaient tous des étrangers pour lui. De parfaits inconnus, au passé parfois obscures ou très mystérieux. Il faisait confiance en Savannah, mais la méfiance était toujours présente. Car sous ses sourires sympathiques, pouvait se cacher une grande manipulatrice. Mais là, c’était de la présomption extravagante. Il avait le don de se projeter trop loin, de tout remettre en question et de semer le doute en lui. C’était ce qu’il faisait constamment, pour tout et pour rien.
« T’as sûrement raison. Mais je me sens pris au piège depuis que j’ai foutu les pieds dans ce camp. Parfois j’aimerai retourner en arrière et refaire les choses à ma façon. Si j’avais su que les choses allaient se passer de la sorte, jamais je n’aurai suivi Ross pour venir ici. J’aurai tenté de survivre à ma façon. Probablement que je serais mort aujourd’hui, mais au moins je n’aurai pas le sang d’innocent sur les mains. En fait, ce qui est dur, c’est de vivre constamment avec le regret. »
Il passa une main dans ses cheveux, puis se laissa tomber sur une chaise.
« Le matin je cours pour oublier dans quel monde on vit. Dans quel camp j’appartiens. J’ai toujours détesté être redevable à quelqu’un ou dépendre de quelqu’un. Avant, j’étais libre d’aller où je voulais. Je n’étais pas attaché à ma famille, mes amis, ma patrie. Je voyageais, j’explorais le monde à ma façon. J’avais des rêves contradictoires, mais j’essayais des les atteindre en me fichant clairement de ce qu’on pouvait penser de moi. »
Il considéra levier avec un regard vide, comme si subitement, Peter était replongé dans des souvenirs précieux.
« Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Que ce soit Chambers ou Phebs, ça revient à la même chose. Ils ont besoin de dicter un pouvoir sur les autres, de les écraser sans laisser la moindre liberté. Quoique tu dises, ils répliqueront toujours la même chose : c’est grâce à Fort Ward qu’on est en vie. Mais sérieusement, qui veut de cette vie là ? Je préfère vivre une vie paisible et tranquille loin de tout ces conflits et guerre de clans, plutôt que de vivre sous la protection de gens complètement barges. Tu comprends d’où vient mon envie de partir ? »
Elle était mignonne à vouloir trouver les bons arguments pour l'inciter à rester, au moins pour la protection de Leo. Mais Peter avait ce projet en tête et quoiqu'il advienne, il le mettra à execution.
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Re: Un insecte dans ma boite à chaussures
Dim 15 Juil 2018 - 21:55
Savannah écoutait avec attention ce que disait Peter. Elle pouvait comprendre, Elias lui tenait les mêmes propos à quelques détails près. Alors elle avait la sensation d'écouter une sorte de repeat mais tant pis, elle serait celle qui écoute et qui essaye de raisonner, à croire qu'elle n'était au final bonne qu'à ça : raisonner les hommes qui veulent s'en aller du camp. Elle s'humecta les lèvres et se renfonça sur le dossier de la chaise et croisa les bras sur sa poitrine.
Il est vrai que la métisse était plutôt bien lotie au final, elle n'éprouvait pas ce sentiment d'enfermement. En même temps elle était aussi parfois un peu givrée à aimer autant la nature, les insectes et à se plonger tête la première dans les recherches et n'en ressortir que lorsque les choses lui conviendraient.
Peter tenait des propos parfois inquiétant, sûrement le témoin d'une dépression cachée, tout comme Elias, mais qui lui, ne le montrait plus. L'entomologue se fit aussi la réflexion que ses deux amis peut-être les plus proche étaient deux dépressifs animés par le désire de se tailler de Fort Ward. A croire qu'elle n'attirait que ce type d'individu et ça la blessait quelque peu, mais Savannah n'était pas le genre de petit bout de femme à se laisser aller au sentimentalisme. Elle avait parfois ce côté Princesse Précieuse et hautaine, mais elle était forte mentalement.
Elle soupira alors doucement et hocha la tête à la question du brun, oui elle comprenait son envie de partir, oui."Je comprends. Mais pourquoi ne me confierais tu pas Leo, il m'aime bien, j'aime ce gosse, et va à Renton, à l'avant-post, peut-être que ça te fera du bien. je ne te chasse pas, loin de là , Peter ! Mais je me dis que changer de décor te ferait peut-être du bien. " Elle observait le jeune homme avec sérieux, si aller à Renton pouvait lui faire du bien alors qu'il le fasse, Savannah garderait le petit blond chez elle, et elle était quasiment sûre que le gamin serait content de rester avec elle. La présence des enfants ne dérangeait pas la scientifique. Elle trouvait ça même rafraîchissant, puis il lui arrivait de garder Kassidy parfois. La fille de Clayton pourrait alors bien joué avec le frère de Peter. Sav' se pinça la lèvre et chercha à croiser le regard de l'ancien banquier."Vraiment je comprends, et je sais que je suis bien lotie. Lawrence Davis est un homme de confiance, il a un caractère bien particulier, mais il n'est pas Phelbs, ni Ela. Il ne bassine pas de discours de bon penseur. Je suis d'accord Phelbs en fait peut-être des tonnes, elle rabâche bien souvent les mêmes choses, elle était proche des Chambers je crois. Alors peut-être qu'elle est encore un peu influencée, je n'en sais rien. Et je dois bien que je m'en fiche de ces discours à rallonge." La tressée se montrait franche envers son cadet, elle lui faisait confiance. Inspirant profondément pour souffler à fond, comme un soupire, elle s'étira un peu faisant craquer son dos."J'ai bossé une fois, avec June Phelbs. Quand j'étais au FBI. Juste avant toute cette merde. je la connaissais déjà de vue, mais sans plus, je savais qu'elle était une avocate douée et redoutable. Elle m'a envoyé dans les roses lors d'une enquête, je n'ai apprécié alors pour lui montrer que je n'étais pas sotte, j'ai exigé des choses d'elle avant de lui apporter certaines preuves." Un léger sourire en coin naquit sur le visage de la trentenaire. Un sourire plein de défi et de satisfaction. Elle se livrait un peu sur son passé, sur ce qu'elle faisait avant d'en arriver là. Peut-être que ça aiderait Peter, elle n'en savait rien après tout. Juste elle essayait, peut-être vainement. mais elle tentait sa chance."Alors oui, je sais que June peut se montrer détestable et surtout imbue d'elle-même et c'est fortement agaçant, mais je pense que ça fait parti du personnage, hélas." Elle haussa une épaule et adressa un léger sourire à son vis-à-vis.
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