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Re: Hello old life
Mar 28 Aoû 2018 - 10:47
Je manquai de rire quand celle-ci m'annonça que les hommes d'ici avaient plus à craindre d'elle. Même si l'apocalypse m'avait grandement prouvé qu'une femme, fut-elle si frêle avant, pouvait tirer son épingle du jeu, je conservai une certaine misogynie. Une tare probablement due à mon passé de légionnaire où il n'y en avait aucune au combat. Mais je voulais bien la croire. Ses yeux aussi insondables que des abysses reflétaient néanmoins un vécu certain. On avait tous dû commettre des actes irréparables pour survivre et en tant que donzelle, elle avait assurément dû user d'une cruauté et d'une férocité sans nom.
Elle parla ensuite de la voiture. Effectivement, c'était devenu un bien empoisonné. énormément de route n'était d'ailleurs plus praticable. Notamment celles qui jouxtaient les frontières de la ville. Plusieurs milliers de personnes avaient entamé une exode afin de quitter Seattle et il n'était donc pas rare de trouver des centaines de caisses abandonnées. Les bouchons pouvaient vite s'avérer mortels et les gens préféraient abandonner tout leurs biens plutôt que de se faire tuer. Et il y avait aussi le risque d'attirer la convoitise. Qui dit bien rare dit forcément des personnes intéressées pour te le piquer. C'était pour ça que j'avais préféré ne plus en posséder une, déjà que pré apo je n'étais pas un grand conducteur.
- David McBrooke ?
Je mis quelques secondes avant de comprendre de qui elle parlait. Les voisins de palier des Sweetnam. Un couple très affable en apparence, toujours prêt à aider les autres. Discret et polis. Bref des cinquantenaires lambda. Mais j'avais toujours eu du mal avec David, je le soupçonnais de cacher certaines choses et de ne pas être aussi innocent qu'il le prétendait. J'avais même entendu des rumeurs à son sujet, comme quoi il avait un casier et qu'il avait été même arrêté par la police pour des délits sexuels. Bref l'agression de Selene ne m'étonnait pas tant que ça.
- Tu sais, je l'ai jamais senti ce mec. Je le trouvai louche. J'avais entendu des rumeurs comme quoi il avait un casier, pour cause de délits sexuels. Attouchement ou je sais pas trop quoi. Je pense même qu'il avait fait de la taule. Mais il cachait bien son jeu en tout cas. Ton agression, ne m'étonne finalement pas. T'as pas à t'en vouloir. Tu n'as fait que te défendre. Mais j'imagine à quel point ça a du être dur pour toi. De passer de l'innocence à la mort. Tu sais quoi ? Il se trouve même que David, c'est le premier rôdeur que j'ai tué.
J'avais passé quelques semaines au début de l'apocalypse enfermé chez moi jusqu'au jour où je m'étais finalement décidé à sortir, ayant besoin de me confronter à ces monstres. Une façon de voir de qu'elle bois j'étais encore fait. David avait croisé ma route. Sa mort avait du être violente au vu de la grosse cicatrice boursouflée qui ornait son cou de part en part. Et je l'avais expédié définitivement en enfer, après m'y être repris plus d'une dizaine de fois. Il s'était avéré être particulièrement coriace.
- Putain si j'avais su ce qu'il t'avait fait, j'aurai encore plus pris mon temps pour le trucider. Mais comme quoi le destin fait bien les choses. Même dans la mort nous sommes liés.
Je me mis à rigoler de bon cœur.
- Moi aussi j'ai pas mal bougé. Et j'ai même vécu quelques temps en campagne, en périphérie de Seattle. Comme quoi on aurait même pu s'y retrouver. Enfin, les campagnes sont immenses. T'étais vers où toi ?
Elle parla ensuite de la voiture. Effectivement, c'était devenu un bien empoisonné. énormément de route n'était d'ailleurs plus praticable. Notamment celles qui jouxtaient les frontières de la ville. Plusieurs milliers de personnes avaient entamé une exode afin de quitter Seattle et il n'était donc pas rare de trouver des centaines de caisses abandonnées. Les bouchons pouvaient vite s'avérer mortels et les gens préféraient abandonner tout leurs biens plutôt que de se faire tuer. Et il y avait aussi le risque d'attirer la convoitise. Qui dit bien rare dit forcément des personnes intéressées pour te le piquer. C'était pour ça que j'avais préféré ne plus en posséder une, déjà que pré apo je n'étais pas un grand conducteur.
- David McBrooke ?
Je mis quelques secondes avant de comprendre de qui elle parlait. Les voisins de palier des Sweetnam. Un couple très affable en apparence, toujours prêt à aider les autres. Discret et polis. Bref des cinquantenaires lambda. Mais j'avais toujours eu du mal avec David, je le soupçonnais de cacher certaines choses et de ne pas être aussi innocent qu'il le prétendait. J'avais même entendu des rumeurs à son sujet, comme quoi il avait un casier et qu'il avait été même arrêté par la police pour des délits sexuels. Bref l'agression de Selene ne m'étonnait pas tant que ça.
- Tu sais, je l'ai jamais senti ce mec. Je le trouvai louche. J'avais entendu des rumeurs comme quoi il avait un casier, pour cause de délits sexuels. Attouchement ou je sais pas trop quoi. Je pense même qu'il avait fait de la taule. Mais il cachait bien son jeu en tout cas. Ton agression, ne m'étonne finalement pas. T'as pas à t'en vouloir. Tu n'as fait que te défendre. Mais j'imagine à quel point ça a du être dur pour toi. De passer de l'innocence à la mort. Tu sais quoi ? Il se trouve même que David, c'est le premier rôdeur que j'ai tué.
J'avais passé quelques semaines au début de l'apocalypse enfermé chez moi jusqu'au jour où je m'étais finalement décidé à sortir, ayant besoin de me confronter à ces monstres. Une façon de voir de qu'elle bois j'étais encore fait. David avait croisé ma route. Sa mort avait du être violente au vu de la grosse cicatrice boursouflée qui ornait son cou de part en part. Et je l'avais expédié définitivement en enfer, après m'y être repris plus d'une dizaine de fois. Il s'était avéré être particulièrement coriace.
- Putain si j'avais su ce qu'il t'avait fait, j'aurai encore plus pris mon temps pour le trucider. Mais comme quoi le destin fait bien les choses. Même dans la mort nous sommes liés.
Je me mis à rigoler de bon cœur.
- Moi aussi j'ai pas mal bougé. Et j'ai même vécu quelques temps en campagne, en périphérie de Seattle. Comme quoi on aurait même pu s'y retrouver. Enfin, les campagnes sont immenses. T'étais vers où toi ?
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Re: Hello old life
Mar 28 Aoû 2018 - 19:57
La jeune femme avait d’abord écarquillé les yeux : David McBrook, un casier ? Elle n’y aurait jamais cru. Pas avant. Ça n’avait plus d’importance au final et les quelques mots de Joey pour essayer de la réconforter lui tirèrent une vague ébauche de sourire. Elle n’était pas simplement passée de l’innocence à la mort, elle était… quelque chose s’était cassé ce jour-là. Quelque chose qui l’avait transformée. Mais bref. La révélation suivante la cloua littéralement :
-Non ?!
C’était à la fois crédible et en même temps… le comble du hasard. C’était vrai qu’après son meurtre, elle était partie sans demander son reste et, très certainement, sans fermer la porte. Selene avait complètement oublié. En toute honnêtement, cette brune de vingt ans qui s’était enfuie de chez elle avec uniquement un sac-à-cos, les mains tâchées de sang et totalement déboussolée, elle avait la sensation que c’était une inconnue. Il s’était passé tellement de chose depuis… des événements, des rencontres, des affrontements, des pertes, des sacrifices. Son point de départ était noyé dans la brume soulevée par le chaos. Pourtant, elle ne put s’empêcher de se dire : si seulement elle était montée d’un étage demander de l’aide ce fameux jour, peut-être n’aurait-elle pas eu à affronter les premiers mois toute seule…
-Mouai… , souffla-t-elle sans partager l’hilarité du légionnaire.
Ça ne l’amusait pas vraiment de se dire qu’ils étaient « unis dans la mort » ou qu’il aurait pu se défouler sur le cadavre de son voisin. Les décès et les mordeurs n’étaient pas des sujets qu’elle arrivait à prendre avec légèreté. Peut-être à cause de ses responsabilités ou bien parce qu’elle était trop sensible. C’était bien l’une ou l’autre des raisons. Son regard bleu topaze avait évalué un instant Joey qui lui demandait où elle avait vécu. S’il était plus délicat d’être sincère sur le présent, elle pouvait livrer le passé.
-J’ai tourné… quatre-cinq mois dans Seattle… après je suis partie à Sequim , nouveau flash nostalgique, elle revoyait sa rencontre avec Harold et la voiture qu’ils avaient réussi à faire démarrer pour mettre des kilomètres entre eux et la métropole,c’est loin… dans les montagnes, au nord du parc national , précisa-t-elle,c’était tranquille au début… , juste au début, malheureusement,j’étais avec des gens. On a eu quelques souci, alors on a bougé vers Port Ludlow, mais une horde s’est approchée trop près… alors on a dû partir encore… , elle arrêta là son parcours géographique en haussant les épaules,c’est la première fois depuis deux ans que je reviens à Seattle , confia la musicienne dans un soupir absent,t’as jamais… eu envie de rester dans un groupe ? Je veux dire… ailleurs qu’ici , elle désigna ce qui les entourait d’un bref geste de la main, non sans croiser le regard d’un type qui la regardait étrangement,ou bien tu as essayé et ça s’est mal fini ?
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Re: Hello old life
Dim 16 Sep 2018 - 12:09
Ce qu'il fallait savoir avec moi, c'était que j'avais un humour, particulièrement... déroutant. Et je ne mettais jamais de filtre.Un colossal manque d'approbation de mon interlocuteur survenait donc souvent. Et c'est ce qui se passa une nouvelle fois. Mon trait d'humour ne parut pas plaire à ma comparse d'infortune et directement elle se rembrunit . à bien y réfléchir, sa réaction était tout bonnement logique. J'avais, disons le, un profond manque d'empathie. Il était difficile pour moi de me mettre à la place des autres tant ce que j'avais vécu auparavant m'avait affreusement changé. La mort ? Elle était mon quotidien. Les atrocités ? Elles étaient devenues banales. Moi-même j'en avais commis des centaines qui auraient fait pâlir le moindre pecno lambda. L'apocalypse ? Rien à foutre. Elle m'avait même permis de reprendre goût à la vie et de me reconnecter avec ce qui me construisait, l'insécurité, le danger, la guerre. Alors je pouvais très bien plaisanter de la mort de quelqu'un, parce que pour moi, c'était devenue quelque chose de banale, anodin. Peut-être aussi, que ce détachement vis-à-vis d'une chose pourtant si atroce en temps normal, venait du fait que plus personne autour de moi n'avait ne serait-ce qu'une once d'importance. Ma famille ? Fils de la das je n'en avais jamais eu. Et je ne souhaitai que la mort à l'enflure qui m'avait élevé. Mes amis ? C'était mes frères d'armes et ils étaient restés en France. Les autres ? Des alliés provisoires. La dernière fois que je m'étais un peu attaché à un groupe de personne ? Ils s'étaient fait décimer.
- Mais du coup, tu es toujours avec ce groupe où il s'est fait décimer ? Qu'est ce que tu fais ici, aussi loin ?
La manière dont elle me demanda si j'étais un solitaire, perdu au fin fond de ce no man's land me fit sourire. Elle, par contre, prenait des pincettes. Et cette façon de se soucier de tous ses mots, de ne pas vouloir heurter son interlocuteur, était tout à fait adorable. Assez adorable pour me faire lâcher un nouveau rire sonore. Décidément, ça me faisait du bien de la voir. Peut-être un peu trop même. Il ne fallait pas que j'oublie mes objectifs. Survivre.
- J'ai été dans un groupe, pendant plus de deux ans. Mais...
Mais ça c'était mal terminé. Comme toutes les choses que tu tentes de construire dans ce monde apocalyptique. Je me rendis compte, que je n'avais plus pensé à ces personnes depuis que nos chemins s'étaient séparés. Celle que j'appréciais le plus, s'était faite bouffer la première et les autres... séparés. Chacun de leur côté, mû par la même volonté de survivre. Peut-être qu'ils s'étaient retrouvés. Mais moi, à l'instant même où les rôdeurs nous avaient attaqué, j'avais su que je ne les reverrais plus jamais. Peut-être même qu'ils avaient essayé de me retrouver. à bien des abords, j'avais été égoïste. Mais je savais désormais, que pour survivre, il fallait que j'évolue seul, qu'aucune distraction ne rentre en ligne de compte. Sinon j'étais fini.
- On s'est séparés, à la suite d'une attaque de ces putains de rôdeurs. Une bonne amie s'est faite massacrer ce jour là. Mais, parfois je me dis que c'est tant mieux. Enfin bon, c'est du passé. ça ne sert à rien de ressasser le passé. Sinon... tu... ne peux pas survivre.
HRP : désolé de répondre que maintenant. Avec la reprise de la fac et tout, j'avais pas beaucoup de temps.
- Mais du coup, tu es toujours avec ce groupe où il s'est fait décimer ? Qu'est ce que tu fais ici, aussi loin ?
La manière dont elle me demanda si j'étais un solitaire, perdu au fin fond de ce no man's land me fit sourire. Elle, par contre, prenait des pincettes. Et cette façon de se soucier de tous ses mots, de ne pas vouloir heurter son interlocuteur, était tout à fait adorable. Assez adorable pour me faire lâcher un nouveau rire sonore. Décidément, ça me faisait du bien de la voir. Peut-être un peu trop même. Il ne fallait pas que j'oublie mes objectifs. Survivre.
- J'ai été dans un groupe, pendant plus de deux ans. Mais...
Mais ça c'était mal terminé. Comme toutes les choses que tu tentes de construire dans ce monde apocalyptique. Je me rendis compte, que je n'avais plus pensé à ces personnes depuis que nos chemins s'étaient séparés. Celle que j'appréciais le plus, s'était faite bouffer la première et les autres... séparés. Chacun de leur côté, mû par la même volonté de survivre. Peut-être qu'ils s'étaient retrouvés. Mais moi, à l'instant même où les rôdeurs nous avaient attaqué, j'avais su que je ne les reverrais plus jamais. Peut-être même qu'ils avaient essayé de me retrouver. à bien des abords, j'avais été égoïste. Mais je savais désormais, que pour survivre, il fallait que j'évolue seul, qu'aucune distraction ne rentre en ligne de compte. Sinon j'étais fini.
- On s'est séparés, à la suite d'une attaque de ces putains de rôdeurs. Une bonne amie s'est faite massacrer ce jour là. Mais, parfois je me dis que c'est tant mieux. Enfin bon, c'est du passé. ça ne sert à rien de ressasser le passé. Sinon... tu... ne peux pas survivre.
HRP : désolé de répondre que maintenant. Avec la reprise de la fac et tout, j'avais pas beaucoup de temps.
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Re: Hello old life
Lun 17 Sep 2018 - 10:16
-Je suis désolée… , souffla-t-elle alors que Joey confiait la chute de son groupe et la perte d’une bonne amie.
La concernant, elle n’avait pas répondu tout de suite. Hésitante. Devait-elle dire la vérité ? Un coup d’œil autour d’elle la persuada. On ne pouvait pas dire qu’ils s’appréciaient, ni même qu’ils se connaissaient, avant tout ça, mais le légionnaire appartenait à son ancienne vie. Il avait au moins droit à de l’honnêteté. De toute façon, ils avaient effectivement besoin de monde, alors s’il s’avérait qu’il voulait retenter l’aventure en communauté…
-Je suis toujours avec le même groupe, oui… , admit-t-elle à mi-voix,je te l’ai dit : je cherche quelqu’un. Une fille qui s’appelle Romy, c’est une longue histoire , longue et sanglante aussi,tu l’as déjà vue ?
Si non, il fallait espérer qu’il ne pose pas plus de question puisque Selene ne l’ayant jamais rencontrée non plus, elle serait incapable de la décrire. Un frisson l’incita à frictionner ses bras : la température était encore tombée un petit peu. La plupart des feux de fortune, allumés dans de vieux bidons rouillés, étaient réduits à l’état de braise – faute de personne pour s’en occuper. De là où elle était, la pianiste ne voyait pas Roza bouger. Peut-être avait-elle finalement réussi à trouver le sommeil. Un homme se mit brusquement à hurler dans un coin. La jeune femme se raidit d’un coup, main sur la crosse de son arme, avant de comprendre qu’il ne s’agissait que d’un pauvre gars en proie à un cauchemar. Cet endroit était tellement triste…
-Tu sais, on est pas… , elle avait repris avec hésitation, puis se jeta à l’eau,on prend encore de nouvelles personnes. Dans mon camp , sur le papier du moins, bien qu’ils n’aient eu à intégrer aucun nouvel arrivant depuis Murphy,si jamais tu en as… marre de la solitude un jour… ce n’est pas parfait mais à côté d’ici, c’est un quatre étoile.
Un mince sourire traversa ses lèvres pâles. Elle n’oserait pas le forcer – ce n’était d’ailleurs pas le but – mais il fallait qu’il sache que cette option existe. Dans l’absolu. Ensuite, selon son intérêt, il aurait – ou non – les détails. Selene ne mentirait jamais pour ce genre de chose : intégrer sa communauté, à l’heure actuelle, c’était signer pour une guerre.
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