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We were once on the same side so let's do it again

Lun 1 Oct 2018 - 23:42

We were once on the same side so let's do it again

Cora R. Haver & Riley Hendrikson

Il y a cette sensation tantôt étrange et inexplicable, tantôt effrayante et frappante lorsque l'on se rend bien compte de ce qui se passe voire de ce qui nous arrive, qui survient lorsque notre intuition nous avertit de quelque chose qui va arriver. Comme si notre esprit et nos tripes nous disaient qu'il fallait être plus attentif que d'habitude dans les jours à venir car ce qui pourrait survenir sous peu allait avoir un impact non négligeable dans sa vie. Ce ressenti, cela faisait plusieurs jours que je l'avais. Quelque chose en moi me disait d'être plus vigilante car mon esprit m'avertissait que quelque chose approchait. Quoi exactement, je n'en avais aucune idée, peut-être ma fin, un ami que je croyais avoir perdu, une menace imprévue ou encore une visite intempestive mais c'était viscéral, mon intuition était aux aguets et je gardai en permanence mon Glock 22 avec moi. Cette attente venait plomber mes longues journées me plongeant dans une impatience grandissante au fur et à mesure que le temps passait mais je ne fis rien pour ébruiter ma présence ou même provoquer quoi que ce soit. Je n'avais pas d'autre choix que d'attendre. Devais-je mettre les voiles pour repartir en exploration ? Devais-je encore retourner au NML ? Quelqu'un m'y attendait peut-être... Kara ? Non elle était en permanence occupée avec sa forge et ses demandes. Daniella ? Depuis que j'avais dû la réconforter et la remotiver un peu si je puis dire, elle n'avait pas donné de signe de vie. Lance ? Je ne serais pas étonnée qu'il m'en veuille vu comment nous nous sommes quittés, peut-être évitait-il le NML mais je préférai ne pas le croiser. Assise sur le rebord du toit du bâtiment là où il y avait du gravier et les évacuations d'air conditionné qui ne marchaient plus, je regardai pour la énième fois Tacoma vidée de ses habitants, me demandant si je trouverai la réponse à mes interrogations qui me taraudaient depuis maintenant presque trois jours. Pourquoi est ce que ça me mettait comme ça en alerte...

Le petit complexe d'appartements dans lequel j'habitais était autrefois un quartier tranquille du centre de Tacoma, un endroit où des familles venaient s'établir ou des gens d'un certain niveau de vie. Les bâtiments étaient regroupés entre eux et formaient comme une petite citadelle mais le seul point faible étaient les entrées, situées en bas des bâtiments. Nullement des entrées très larges mais elles permettaient de laisser passer pas mal de résidents à la fois. Forcément, lors de la crise, c'était un endroit difficilement défendable contre les infectés qui se pointaient. Aujourd'hui, avec le temps devant moi, j'avais pu dépouiller chaque logement de ce qui pourrait m'être utile dans le complexe et quiconque se mettrait à fouiller les appartements verraient que rien n'avait été laissé derrière. C'est donc dans cette "forteresse" aux pieds d'argile que j'observai ce qui se passait dans les alentours.

Rien à part le vent qui se mit à souffler en ce début d'automne de l'année 2018 ne vint troubler le silence de mort qui régnait en maître sur notre monde. Le soleil de l'été avait depuis longtemps laissé la place à la grisaille et aux nuages gris de cette saison fraîche. Tout au plus ai-je entendu le gazouillis de quelques oiseaux en ce début de matinée mais depuis mon observation des alentours, rien ne venait dénoter dans ce paysage désolé de la ville américaine abandonnée. Pour me protéger de la fraîcheur, je m'étais vêtue d'une veste de cuir noire par dessus un t-shirt noir et mon gilet pare-balles. Un jean bleu nuit et une paire de Converse noires aux pieds complétaient mon accoutrement, rien de très extravagant en somme. Je réajustai la ceinture enserrant mon jean avant de balayer devant moi de nouveau la lunette de combat de mon M4, tâchant de voir quelque chose par dessus les bâtiments et les arbres encore feuillus. À priori, il n'y avait rien à signaler jusqu'au moment où quelque chose attira mon attention. Poussant la lunette de mon M4 à fond, -c'est à dire, pas grand chose- je vis du mouvement. Je me demandai si je n'étais pas en train de devenir folle avant de regarder plus longtemps la zone par laquelle je pensai avoir vu du mouvement. Pendant un moment, j'étais en train de me dire que je pétais vraiment un câble mais cet instinct qui me tenait en haleine depuis plusieurs jours me poussait à continuer d'observer ce qui se passait. Ce fut alors au détour d'un angle de rue que je vis enfin la confirmation en chair et en os que je n'étais pas déglinguo. Il y avait bien quelqu'un qui se déplaçait deux ou trois rues plus loin. Difficile de dire si c'était un homme ou une femme mais en plissant l'œil le plus possible à la lunette, la carrure de l'individu me portait à croire que c'était une femme.

Merde, je me demande si...


Je ne terminai pas ma phrase, laissant les mots mourir le long de ma gorge, je savais cependant ce que j'aurai pu dire et exprimer ma pensée à voix haute. Je savais aussi que mon esprit était soudainement en ébullition et turbinait à la vue de ce signe de vie. C'était donc ça ? Ce pourquoi mon inconscient me gardait alerte sans vraiment préciser la nature de la dite alerte ? Était-ce donc cela ce que j'attendais depuis des jours ? À la regarder, je voyais qu'elle prenait ses précautions pour se déplacer, comme si elle ne voulait pas être vue. Manque de chance ma cocotte, moi je t'ai vu... Elle s'approchait des résidences où j'étais basée. D'ici un petit moment, elle pouvait s'amener ici. Est ce que je devais lui tendre une embuscade ? Les lieux s'y prêtaient et je connaissais quasi parfaitement l'endroit comme ma poche vu le temps que je vivais ici. Non elle ne m'avait rien fait, je n'avais pas de raisons de l'attaquer, d'autant plus qu'elle semblait seule, sans traîner un groupe avec elle. Je n'arrivai pas à me décider sur ce que j'allais faire avec cette inconnue que chaque pas rapprochait de ma base. Dans ma tête, je ressassai mon protocole de premier contact et j'arrivai toujours à la même conclusion  : je n'en avais pas et la plupart du temps, je me présentai en armes à l'individu, ça posait le cadre et ça dégénérait une fois sur trois. La dernière fois, j'ai failli flinguer Lance, un homme était mort et j'ai dû réconforter Daniella. Après un instant de réflexion, j'envoyai bouler mes calculs et je partis à la rencontre de l'inconnue. Elle paraissait armée de ce que j'avais vu, là où certains auraient vu une menace ambulante, pour le coup j'y voyais une opportunité. Vérifiant une dernière fois que j'avais bien gilet pare-balles, munitions, Glock 22 et M4, je dévalai les étages pour sortir du complexe au dehors. Je mis un genou à terre à l'entrée de la résidence, le canon du M4 pointé vers l'avant et j'écoutai. Mes mains habillées de leurs mitaines de combat caressaient doucement mon fusil pendant que je restai à l'affût. Après plusieurs secondes de vigilance, je dus admettre qu'il n'y avait pas un bruit, pas même le bruit d'une personne se déplaçant avec précaution ou le cliquetis d'une arme. Merde, cela ne manquait pas de me troubler.

Je me remis en route, l'arme en avant, l'œil aux aguets, ma main sur la poignée amovible se crispant légèrement. Il y avait une douce pente herbeuse de l'autre côté de la rue devant la résidence et je pris mes précautions pour avancer, essayant d'avoir un œil partout non seulement pour repérer le moindre ennemi mais aussi pour essayer de "tomber" sur l'inconnue. Mais c'était bien entendu impossible et ces quelques jours d'attente avaient eu raison d'une bonne partie de ma vigilance et de ma concentration. Peut-être mon âge aussi mais ce n'était pas quelque chose qui me préoccupait. Serrant les dents, je parvins à la rue parallèle de celle devant la résidence et je me calai contre un angle pour observer la rue. Brusquement quelque chose attira mon attention sur ma droite, je crus entendre un bruit. L'arme levée, je me déplaçai le plus doucement possible, prenant couvert derrière un pickup dont la vitre était brisée. Il y avait un cadavre sur le seuil de l'entrée de la maison à côté du véhicule. Gardant un œil dessus, j'ouvris la portière et je jetai un regard dans le pickup pour m'apercevoir qu'il n'y avait personne dedans. En revanche, j'étais un instant de trop concentrée sur l'intérieur du pickup, ne prêtant plus attention autour de moi et ce fut un râle bien trop familier qui me fit faire volte face. Le cadavre s'était mit à remuer et était déjà debout en tendant les bras vers moi. D'un coup, mon expression passa de la concentration à la surprise mêlée à du stress et de la colère. Merde comment il avait fait pour se relever sans bruit ? J'essayai de rester calme en me retenant de crier, tout au plus je me mis à gronder comme un animal acculé et alors que le mort-vivant se porta vers moi, j'eus un éclair de lucidité qui me rappela un combat d'une ou deux semaines en arrière. Au lieu de porter un front kick qui ferait basculer mon ennemi en arrière pour qu'ensuite je l'achève au risque d'être à portée de morsure, je m'écartai d'un coup en faisant un pas de côté. L'infecté rata la marche sur le perron et chuta la tête contre le rebord du pickup. C'était l'occasion que j'attendais et en levant le pied, je balançai un violent high-kick dans la portière pour qu'elle s'écrase contre la tête de l'infecté. La portière ne se referma pas immédiatement et je le vis encore remuer malgré la violence du choc, me poussant à donner un autre kick dans la portière qui se referma presque mais en ne laissant pas intacte la tête de la goule. Cette dernière cessa de remuer alors que je refermai pour de bon la portière de force. Soulagée de voir mon ennemi définitivement mort, je repris mon M4 en main et je relevai donc les yeux.

Loin de moi d'avoir fait du raffut mais l'affrontement avait été peu discret. Durant un instant, j'avais oublié l'inconnue, concentrée et happée par la macabre mise à mort à mes pieds. Ce fut en relevant le regard pour observer la rue que je vis que je n'étais toujours pas seule. Et... à défaut de trouver l'inconnue, pour le coup je devais l'admettre, c'est elle qui m'avait trouvé.

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Re: We were once on the same side so let's do it again

Mer 3 Oct 2018 - 0:56

Riley avait prévenu qu’elle allait faire un tour. Roza, bien sûr. Mais également ceux de la prison. A ceux qui avaient pu lui demander des explications, elle avait simplement répondu qu’elle avait besoin de prendre l’air. S’isoler en dehors des quatre murs grillagés de leur refuge. Pas l’entièreté de la vérité, et si elle faisait son maximum pour participer à l'activité du lieu, le semblant de sédentarité qu’imposait la vie au sein du groupe de Gig Harbor la mettait mal à l’aise. Elle avait pris pour habitude de toujours se déplacer, à ses yeux l’immobilisme est synonyme de mort certaines et cette habitude serait difficile, voir impossible à perdre. Elle avait promis d’être prudente à la Russe de rentrer le soir, et c’est équipée de son barda traditionnel qu’elle avait pris la route alors que l’aube pointait le bout de son nez sur les grattes-ciels de la ville fantôme au loin. Treillis, gilet pare-balle, veste tactiques et chargeur, elle faisait presque tâche dans cette apocalypse ou il est plus commun de croiser du matériel fait de bric et de broc qu’autre chose. Elle en aurait presque pour toute la matinée à rejoindre Tacoma. Cela lui laisserai le temps de réfléchir. Quelques heures de fouille sur place, puis un retour au crépuscule. Le programme était bien établi, et si elle se montrait prudente elle n’aurait pas à y déroger.

Le chemin était calme, et si elle avait aperçu quelques rôdeurs, ils étaient en sommeil et ne semblaient pas enclin à bouger. Elle les esquiva discrètement, privilégiant les petites routes ou le déplacement en forêt à la large autoroute découverte. Le seul passage obligé serait le pont, mais même là… Elle progressait à couvert derrière les voitures, sans s’y attarder. Le paysage qu’offrait Seattle aurait pourtant, tout pour valoir le coup d’oeil. Baignant dans la lueur naissante d’une matinée ensoleillée, la cité laissée à l’abandon dégageait une aura toute particulière. Mais autre temps, autre moeurs, et les possibilités de s’extasier se faisaient rares désormais, seule la survie comptait. La ville n’avait pas beaucoup changé depuis son dernier passage. Elle avait conservé son fusil à son côté pour lui préférer son pistolet muni d’un silencieux et son couteau. Elle était venue en exploration, sans but précis, fouillant, une par une, les villas et appartements d’un quartier résidentiels dans l’espoir de trouver quelque chose d’intéressant. Si la périphérie lui avait octroyé quelques trouvailles, ce ne fut rien de particulièrement utile. Quelques objets dépassés, au pire, jeux pour enfants parfois. Emportant une vieille console portable probablement laissée là pour le peu d’intérêt qu’elle représente dans la survie, elle trouva un nouveau but : Des piles pour l’alimenter.

C’est donc dans cette optique qu’elle s’était rapprochée du centre-ville, elle savait que les chances de rencontrer d’autres survivant augmentaient à mesure qu’elle progressait, et redoublait donc de prudence, sa dernière expérience avec des inconnus avait fini en bain de sang. Et en convalescence plus ou moins forcée. Elle se surprenait toutefois de s’être lancée dans cette quête. Peut-être qu’elle avait besoin d’un objectif futile pour contrebalancer les enjeux de la guerre qu’ils préparaient désormais. Elle fut ramenée à la réalité par le bruit d’une portière qui claquait. Une fois, puis une autre, assez proche d’elle. Si la prudence recommandait de s’éloigner le plus loin possible du lieu, elle voulait tout de même savoir de quoi il en retournait. S’il s’agissait d’une horde, qui sait combien de rôdeurs… Rôdaient ? encore dans le coin. Non tout ce qu’elle trouva c’était une femme, blonde, cheveux court, qui venait visiblement de se défaire d’un cadavre mort pour de bon à présent. Elle mis quelques secondes à la remarquer, mais l’ex-militaire n’eut besoin que d’une seule pour remarquer l’arme qu’elle portait, et la braquer de la sienne. Restant immobile en attente de sa réaction désormais, sourcils froncés.
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Re: We were once on the same side so let's do it again

Mer 3 Oct 2018 - 19:00



INTERVENTION DU MJ

Cora, ta précédente élimination ne se sera pas faite sans bruit et le message est passé auprès de la faune locale : c'est l'heure du goûter. Un timide râle qui se transforme en un léger grognement à peine audible résonne depuis l'arrière du pick-up.

Il est seul, ce candidat au laminage erre comme une âme en peine, la mâchoire ballante et le regard abattu. Le véhicule ne l'arrête pas dans sa famine, il continue dans sa lancée et le contourne en retenant ses râles. Sa petite taille lui permet de se faufiler sans être vue et sa transformation récente lui accorde encore un peu de vitalité. Ce qui était autrefois une petite fille apparaît soudainement dans le dos de la blonde et réagit aussitôt avec une gourmandise pour fondre sur elle.

Cora, le canon de Riley braqué dans ta direction te dissuade t-il d'agir ? Dans le cas contraire lance un dé simple ici.

•   1 ou 6, tu réussis à éloigner la petite fille qui chute violemment au sol, elle peine à se relever ce qui vous laisse de précieuses secondes pour agir.
•   2, 3, 4 ou 5, tu réussis à la freiner dans son élan mais la situation se complique et elle revient aussitôt à la charge, une sacrée gourmande.

Riley, libre à toi d'aider l'inconnue qui te fait face ou de laisser faire.

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Re: We were once on the same side so let's do it again

Jeu 4 Oct 2018 - 0:46

We were once on the same side so let's do it again

Cora R. Haver & Riley Hendrikson

Que dire de ce premier contact ? Rien du tout, exactement, je n'aurais pas réagi d'une autre manière que comme elle l'avait fait. Le canon de l'exacte même arme que je portais contre mon gilet pare-balles me pointait de sa gueule sombre et porteuse de menaces potentiellement mortelles. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas braquer l'inconnue à mon tour car avec le moindre geste suspect de ma part, je sentais qu'elle était capable d'ouvrir le feu même ici. Elle n'habitait pas dans le coin et ne comptait sûrement pas s'établir par ici donc je me disais qu'elle se fichait des conséquences sur la présence des infectés dans ce quartier de Tacoma. Pour l'instant il ne se passait rien, seul le ciel se contentait de manifester sa présence en cachant les très rares rayons de soleil d'automne par d'épais nuages sombres. Le vent qui soufflait déjà depuis un petit moment se leva pour gagner en force et souffler dans mon dos. Je n'avais pas quitté des yeux la femme devant moi à une distance de quelques mètres qui continuait de me braquer de sa carabine noire.

J'observai cette femme, mon œil guidé les années d'expérience dans la police fédérale américaine afin de capter la moindre information possible sur elle. Il allait sans dire qu'elle était bien équipée, ce n'était pas une survivante ordinaire. J'eus une pensée pour Daniella à cet instant mais il était évident que cette brune devant moi était totalement opposée à celle qui me voyait comme une mère d'adoption. Elle avait toute la panoplie d'une combattante redoutable, ayant plus l'accoutrement d'une militaire que d'une réfugiée. D'ailleurs en voyant cela... Il y avait quelque chose de très martial chez elle. Sa posture, la position de son arme, sa carrure avec son équipement, cette façon qu'elle avait de me fixer sans départir... J'avais déjà vu ce genre détails chez de véritables militaires ou d'ex-soldats ou encore parmi des unités SWAT ou de la Hostage Rescue Team du FBI que j'avais pu travailler avec à de nombreuses reprises. Pour moi, il y avait peu de doutes, cette femme était une ancienne militaire, bien peu de personnes sont ainsi entraînées à tenir ainsi une arme et à garder ce calme pendant qu'ils visaient quelqu'un. Durant un instant, je me demandais même si je n'avais pas déjà vu ou rencontré cette femme par le passé, elle me disait quelque chose mais rien n'était moins sûr et je préférai me dire que j'avais une parfaite inconnu autrefois dans l'armée devant moi. En revanche, il n'y avait pas de mention réglementaire de grade, d'armée ou même de nom sur son gilet pare-balles, même pas le drapeau américain sur l'épaule droite, ce n'était donc peut-être pas son uniforme ou sa tenue de travail si elle était vraiment militaire. Elle pouvait tout aussi bien être une ex-mercenaire d'une SMP en mal d'action comme elle pouvait être une déserteuse pendant la crise qui avait troqué son uniforme pour une tenue militaire plus classique, sans les mentions officielles d'appartenance à une armée. Il allait sans dire que si elle était une déserteuse de la crise, j'avais déjà une raison de la détester. Malgré les sourcils froncés qu'elle arborait devant moi.

Étais-je furieuse en étant ainsi menacée ? Inquiète ou paniquée ? Non, il n'en fut rien de tout cela, je n'éprouvai même pas de peine à la possibilité de pouvoir mourir tuée par cette femme. Je fixai encore et toujours la brune dans le regard, j'avais occulté le canon de son M4. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait éprouver, son visage demeurait impassible mais aussi derrière la silhouette de son arme. Nulle trace de haine, de colère ou de peur sur mon propre visage, je demeurai calme et parfaitement neutre, mon cœur battait pourtant la chamade, son arme ne me faisait pas peur mais dans mon esprit, beaucoup de choses se bousculèrent. Mon inconscient me mettait en alerte depuis un moment, était-ce pour me prévenir que mon heure arrivait ? J'avais pourtant déjà frôlé la mort dans mon travail mais rien en comparaison de ce que j'étais en train de vivre à cet instant avec ce temps gris qui commençait à tonner au lointain et ce vent qui venait dans mon dos, soufflant suffisamment pour faire se soulever de quelques millimètres ma chevelure courte. Pour un peu, je me serais presque crue dans une scène de western avec une musique lancinante pour accompagner la tension du moment. Ma main resta crispée sur la poignée de mon fusil tandis que quelque chose me mit la puce à l'oreille. Le vent dans mon dos m'apporta une odeur... étrange. Cela aurait pu être le cadavre que je venais d'expédier ad patres il y a encore quelques minutes et je tournai la tête sans trop brusquer pour ne pas prendre une balle par inadvertance. Un bruit me parvint, quelque chose à mi chemin entre le grognement et le feulement mais qui provenait étrangement de plus bas que ce à quoi je m'attendais. Durant une fraction de seconde, je crus que l'autre n'était pas vraiment mort mais mon visage se tordit dans une grimace de surprise et d'horreur lorsque je me rendis compte que c'était une fillette qui m'attaquait et puis fraichement réanimée en voyant son état général.

Putain de... Merde !


Que je lâchai lorsqu'elle essaya de me mordre la main que je levai par réflexe pour l'écarter. Dans mon mouvement, je pus pour le moment l'empêcher de me mordre mais son attaque fut tellement rapide et soudaine que l'effet de surprise marcha à fond, me faisant perdre l'équilibre et chuter à terre. Sans me laisser un instant de répit, la fillette infectée sur jeta sur moi pour essayer de m'atteindre le cou ou le visage pendant que je la tenais hors de portée tant bien que mal à l'aide de mon arme qui faisait un bien maigre rempart. Bordel j'avais oublié à quel point ces saloperies retrouvaient comme une vigueur ou une force surnaturelle lorsqu'ils avaient une proie à portée ! Du sang étonnamment liquide me fut craché au visage en me maculant la joue sans toutefois m'atteindre les yeux et je n'avais pas de plaie ouverte sur la tête. Néanmoins la situation était critique, j'étais attaquée, j'avais une main coincée sous mon arme à cause de l'infectée allongée sur moi et j'arrivai à peine à la tenir à distance sous la violence de son attaque. Je ne pouvais cependant pas rester comme ça, j'avais pour le moment complètement oublié celle qui me menaçait de son arme, submergée par le stress et l'adrénaline à cause de l'agression, bien plus occupée à essayer de sauver ma peau de cette horreur. Je n'avais encore jamais tué d'enfant infecté mais l'instinct de survie fut plus fort et de mon autre main libre, j'essayai de cogner la tête de la petite goule contre le pare-buffle du pickup. Son attaque ne faiblit pas et j'essayai encore d'envoyer sa tête contre le pickup mais la position était plus qu'inconfortable et les râles de ce monstre ayant prit l'apparence d'une enfant commençaient à me taper sur le système. Si l'autre voulait m'apporter son aide avant d'avoir la décence de me flinguer, c'était maintenant ou jamais !

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Re: We were once on the same side so let's do it again

Sam 6 Oct 2018 - 14:13

Elle restait fixe, son regard posé sur celle qui lui faisait face, pas un mot, même pas un son. Si ses yeux ne décrochaient pas de la potentielle ennemie, tout ses autres sens étaient en alerte, à la recherche du moindre bruit suspect, de la moindre chose qui trahirait la présence de morts, attirés par le ramdam des coups contre la portière. A la différence de la femme qui lui faisait face, elle ne s’attarda ni sur sa tenue, ni sur ses traits et son expression, il s’agissait à ses yeux de considérations secondaires dans l’immédiat. Tout ce qui l’importait, c’est qu’elle ai remarqué qu’il ne fallait pas faire quelque chose de stupide.

“Seule ?” La question principale était là. Et ses réactions face à celle-ci lui permettrait de savoir ce qu’il en était. Il n’était pas rare que de petits groupes de survivants, deux à trois, se séparent puis se retrouvent un peu plus tard pour faire l’inventaire de leurs trouvailles et elle devait jauger du danger de poursuivre son expédition du jour. Quelle plaie, elle voulait éviter au maximum de dépenser des munitions. La blonde se figea, avant de tourner lentement la tête, à mesure de son mouvement, l’index de Riley glissait plus proche de la détente, son regard dévia de quelques centimètres sur la droite, dans la direction observée par l’inconnue comme pour s’assurer que rien ne viendrait de par là. La blonde, elle, venait de baisser la tête. Curieux.

La raison ne se fit pas attendre. Un juron envoyé à on ne sait qui, et voilà que la femme d’une cinquantaine d’année chute au sol après une gesticulation pour éviter… Une gamine ? Morte il y a peu, à en juger par la vitesse à laquelle elle enchaîna ses gestes pour sauter sur sa potentielle future victime. L’aider ? La laisser se débrouiller ? Si elle ne parvenait pas à se débarrasser d’un rôdeur l’attaquant par surprise, fusse-t’il une enfant nouvellement relevée, elle ne méritait pas de survivre. Voilà la première pensée qui lui traversa l’esprit. Point négatif, si elle se faisait mordre et dévorer à petit feu, elle risquait d’attirer toute la population environnante avec ses hurlements pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas de couteau pour se défendre bon dieu ! Hors de question de dépenser une balle pour une inconnue, elle étudia rapidement le sol et ce qui pouvait s’y trouver. Jetant son dévolu sur un morceau de métal venant probablement d’une voiture désossée par on ne sait qui, elle l’estima assez long et capable de percer le crâne de l’enfant. “A gauche.” L’ordre était sec, alors qu’elle poussait d’un coup du plat du pied la fameuse pièce métallique à portée de la main de l’inconnue en difficulté. Survivre se méritait, et elle ne comptait pas laisser quiconque visiblement physiquement capable de s’en sortir, compter sur elle pour ne pas se faire croquer.

Son comportement n’était peut-être pas des plus “humains” mais elle aurait, il y a encore quelques temps, simplement passé son chemin. Alors c’était déjà un progrès à ses yeux. Point trop n’en faut. En revanche elle n’avait pas baissé son arme pour autant, elle savait que son équipement attirait les convoitises et n’était jamais à l’abri d’une attaque en traître.
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Re: We were once on the same side so let's do it again

Jeu 11 Oct 2018 - 16:00

We were once on the same side so let's do it again

Cora R. Haver & Riley Hendrikson

Me dire que j'étais dans la merde était un euphémisme. J'aurai peut-être eu une légère hésitation avant de mettre à mort une enfant infectée si j'avais eu le temps de la voir venir mais son attaque avait été étonnamment foudroyante et comme elle ne me laissait pas un instant de répit, je pouvais à peine réagir. Maintenant, j'avais une petite morte-vivante sur le râble, qui me crachait du sang infecté à la gueule et dont les dents étaient à quelques centimètres de mon visage. Pour couronner le tout, il y a avait une aminche bardée comme un troufion qui se demandait comment elle me buterait et je ne pouvais pas bouger ma main droite car coincée sous mon fusil ! Décidément... Pendant une fraction de seconde, j'eus une pensée pour mon ancien entraîneur de salle, sûrement mort à l'heure qu'il est, qui, bien qu'il louait mes qualités de combattante debout, me disait que le combat au sol représenterait toujours un problème pour moi. Ça m'emmerdait mais le gugusse n'avait jamais eu autant raison. Quoique rien ne préparait de la manière la plus optimale que d'affronter des morts-vivants... Cependant, je refusai d'abdiquer, une enfant goule n'aurait jamais raison de moi, si j'avais survécu trois ans après la crise, ce n'était pas pour que ça se termine mordue par une gamine. J'infligeai un coup de poing gauche pour l'envoyer contre le pare-buffle mais cela n'eut pour effet que me faire légèrement mal et de faire craquer sa mâchoire. Merde alors.

L'effet de surprise était passé et bien que le stress et la peur de l'agression étaient toujours présents, je pus maintenant réagir. Je montrai les dents de colère et dans un geste réclamant plus de force, je poussai la fillette infectée avec l'aide de mon arme avant de la faire basculer sur ma gauche. La voix de l'inconnue armée me parvint à gauche et je vis qu'elle me poussait du pied un morceau de métal, provenant peut-être du pickup. Tout se passa très vite. Le morceau de métal passa au dessus de la tête de l'infectée et je le pris sans réfléchir davantage. La fillette se releva mais je l'empêchai de se redresser entièrement à l'aide du morceau de métal. Un genou à terre, je frappai violemment dans les jambes de la fillette pour la faire chuter face contre terre avant lui frapper le crâne et de finalement lui enfoncer le métal au travers de la tête après avoir suffisamment amoché la dite tête de mon assaillante. Je me relevai en m'aidant du pare buffle du pickup, le stress et l'adrénaline de l'affrontement retombant progressivement pendant que je fixai le cadavre de la fillette. Mis à part les traînées de son sang sur ma joue et le cou, je n'étais pas blessée, mon bras droit était endolori à cause de la pression de la goule mais je n'étais pas grièvement blessée. Plus de peur que de mal, on va dire. Je relevai légèrement le regard pour ensuite regarder les bottines de l'inconnue qui me braquait toujours de son arme. Je relevai la tête pour croiser son regard et me détacher du pare buffle. Pas de joie excessive ou de peur exagérée maintenant, juste de la gratitude envers le simple geste d'avoir poussé ce bout de métal.

Hm... Merci.


Lui fut seulement envoyé en la fixant pendant que dans mon cerveau, je me ressassai encore ce qui venait de se passer. Cela faisait longtemps que je ne m'étais retrouvé aussi proche d'une goule, voire que j'avais été même agressée tout court. J'essayai de faire le tri parmi les images de l'agression, j'avais été surprise comme une bleue, j'espérai que la portière n'ait pas été trop bruyante mais visiblement, il ne fallait pas trop compter dessus. Mes yeux se baissèrent un peu sur son fusil pointé vers moi et voir la gueule du canon de son M4 me rappela durement à la réalité. Mon expression se durcit, l'esprit occultant ce qui venait de se passer pour me concentrer sur l'instant présent. Mais... elle n'avait pas posé une question à un moment ? Peut-être bien... Je risquai alors une réponse, sachant qu'à cette distance, mon gilet pare-balles ne serait qu'un maigre rempart ou qu'elle m'exécuterai directement d'une balle dans la tête. Si seulement j'avais mon putain de fusil pointé sur elle.

Je suis seule. Ça fait un an.


Loin de moi l'envie de lui raconter ma vie, je ne voulais de toute façon pas le faire, ça ne lui aurait servi à rien. Par contre, si elle pouvait au moins baisser son arme et ne pas me voir comme une ennemi malgré mes armes, cela serait mieux. J'étais encore un peu secouée par l'affrontement et pour le moment, j'étais encore préservée de mes pensées moribondes qui reviendraient lorsque j'aurai un moment de calme car c'était la première fois que je tuais une enfant infectée. J'essayai de reprendre mon observation minutieuse de la femme devant moi mais c'était difficile. Pour ne pas penser à autre chose, je me concentrai sur mon interlocutrice menaçante. Elle ne paraissait pas en mauvais état, elle avait même l'air assez propre sur elle malgré son attirail, cette femme avait donc un pied à terre quelque part et peut-être pas loin. Je ne l'avais pas détecté en voiture mais seulement à pied, difficile de dire si elle venait de Seattle ou d'Olympia. Peut-être qu'elle au contraire n'était pas très seule.

Pas vous ?


Non pas besoin de lui dire de baisser son arme, elle ne le ferait de toute façon pas. Si c'était une militaire, elle me voyait comme une menace, elle n'allait donc pas la baisser. Tant que les goules ne nous emmerdaient pas, l'on pouvait échanger sans trop d'ennuis. En revanche, si les goules revenaient... il nous faudrait sûrement fuir. Elle ne connaissait pas le coin mais moi si. Peut-être devrai-je encore me coltiner quelqu'un... Quelque chose me dit qu'il valait mieux que je me fasse de cette femme une alliée ou du moins un parti neutre mais là, j'étais du mauvais côté du flingue. Bordel, la chance n'était jamais là lorsque c'était nécessaire.

DEV NERD GIRL

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Re: We were once on the same side so let's do it again

Lun 29 Oct 2018 - 13:35

“Vous avez probablement réveillé la moitié des rôdeurs du quartier avec vos coups de portière. Autant éviter d’en attirer davantage avec vos hurlements.” Oui, sa décision n’était absolument pas motivée par une quelconque forme de compassion. Elle avait banni ce sentiment de son champ de pensée rapidement après le début de l’apocalypse. Survivre, survivre, survivre, voilà ce qui importait, avec tous les sacrifices que cela pouvait impliquer. Le revendiquer ne lui posait aucun problème, quitte à froisser ses interlocuteurs. Si elle baissait légèrement son pistolet, sa posture montrait clairement qu’il lui aurait fallu moins d’une seconde pour tirer et si ce n’est tuer, handicaper gravement son adversaire. Elle ne prenait pas pour argent comptant ce que lui racontait l’inconnue, mais autant minimiser les risques de dérapage, et par conséquent, de gaspillage de munitions.

“Si.”La réponse avait été sortie naturellement, elle était restée seule plus de deux années, ou presque, excluant les quelques tentatives de socialisation en début de catastrophe. Son attitude dans ce genre de rencontre était conditionnée. Son mode de réflexion prenant la forme d’un arbre aux multiples ramifications, chaque réponse donnant lieu à plusieurs développement possibles en fonction de la situation. Brouiller les pistes était devenu une seconde nature chez elle, et si ça n’apaisait pas les plus fou des survivants, aucun n’avait remis ses différentes versions en cause. Elle était une inconnue. Un fantôme parmi les fantômes et comptait bien le rester.

Toujours aussi concentrée, sa “version” choisie, elle limitait les interactions orales qui l’empêcheraient d’entendre arriver un danger plus important et surtout, elle souhaitait écourter au maximum cette rencontre, pas besoin de grands discours, pas besoin de se raconter sa vie. Surtout si cette inconnue mentait. “Vous avez des piles ?” Elle se permit une dernière question. On ne sait jamais, faisant l’inventaire de ses possession, si elle n’allait pas donner son couteau fétiche, elle en possédait un autre auquel elle était moins attachée, elle pouvait toujours lui proposer ça. Elle espérait presque qu’elle réponde non, qu’elle puisse s’en aller d’ici rapidement, peut-être même n’aurait-elle même pas à sortir un quelconque baratin.
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Re: We were once on the same side so let's do it again

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