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Listen up - there's no war that will end all wars
Dim 7 Oct 2018 - 21:14
Les périodes de doute et de remise en question étaient plutôt fréquentes en ce milieu d'été. Et franchement, ça formait un sacré cercle vicieux. Elle passait le plus clair de son temps à s'inquiéter pour tout et n'importe quoi. Que ce soit le bien être de celui qu'elle avait encore du mal à appeler son fils, Duncan, son rôle -auto-proclamé de Tatie de coeur auprès de Effy- , les nombreux tours de gardes à la vigie qui était encore en travaux, ainsi que les expéditions... Alors, faire face à ses insécurités, c'était tout bonnement impossible !
Et encore moins déléguer pour pouvoir faire face à toutes ses responsabilités : Juliet, Lisandro, Eli, ainsi que tous les autres personnes qu'elle côtoyait étaient bien gentilles. Mais ils n'étaient pas taillables et corvéables à merci : Aussi, puisqu'elle n'était pas sur la route, entre Seattle et Gig Harbor, elle avait assuré -à la réunion de ces derniers jours- qu'elle s'occuperait d’accueillir le camion venant de Issaquah Ranch, une visite qui avait été organisée par Roza et Connor, et dont Isaac s'était porté volontaire pour séjourner un peu au Ranch.
Elle n'attendait pas spécialement en ce début d'après-midi, vaquant plutôt à ses occupations, occupée à bricoler un petit jouet en caoutchouc coloré, bien qu'un peu dégonflé. Celui-ci était recouvert d'un gros mousse et d'un système assez sophistiqué de sangles et d'attaches afin d'y garder le plus d'air possible. C'était pour Wyatt, et franchement, elle n'avait pas attendu l'avis de son compagnon pour douter fortement de l’intérêt de bricoler ce truc.
Le camion finit par arriver, et la blonde enfila son gilet capuche bleu marine par dessus sa blouse avant de sortir pour venir ouvrir le portail. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'elle put enfin en observer les occupants : Isaac fut une bonne surprise à retrouver, le saluant alors qu'il lui précisait que Roza « était en vadrouille » pour le moment mais la contacterait bientôt " comme d'habitude. " la russe et ses codes... Clint était un homme d'un âge avancé, aux cheveux noirs et aux yeux en amande, ils semblaient discuter d'un certain... Jefferson ? Vraiment ? ... L'actrice garda son sang-froid, préférant oublier ce prénom qui l'agaçait déjà d'avance, Connor lui cassait assez les oreilles à propos de lui, et du fait qu'ils devaient lui porter secours, et bla bla bla... Elle s'occupa des démarches avec le prénommé Clint, en se disant que la situation n'avait pas l'air d'évoluer positivement, c'était effrayant.
Sarah en vint très vite à se demander si tout ça n'était trop exagéré pour n'être que de simples coïncidences quand la dernière personne à sortir fut le fameux ouvrir dont elle n'avait entendu -pour la plupart du temps que d'éloges !- c'est donc prête à lui souhaiter la bienvenue que la blonde fut hautement surprise de discerner le visage de la personne sortant du véhicule... Simon ? Sérieusement ?
Elle rendit précipitamment le stylo à Clint après avoir signé, jetant un regard noir au canadien avant de se saisir de la caisse de provisions, désignant l'autre caisse -d'utilitaires, assez modeste- d'un bref geste du visage qui leur revenait. " Bon, vous connaissez la sortie, on se tient au courant pour la prochaine entrevue. " déclara-t-elle, impassible, avant de dire un peu plus haut. " Ruben, verrouille le portail, s'il te plaît ! " et la voilà déjà partie, malgré l'appel de Connor, pour lui demander de rester un peu. " J'ai du travail. Il connaît la maison non ? " arrivée au lieu de vie principal, elle laissa brusquement tomber la caisse sur une table, près de son plan de travail : composé de la carte des environs et d'une liste du stock, qu'elle tarda à mettre en relation avec les fournitures du Ranch, une main portée à son visage, secouant négativement la tête. Alors il avait vraiment survécu ?
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Lun 8 Oct 2018 - 0:41
Pour résumer, il était toujours pas franchement motivé à vivre. Enfin. Pas franchement, mais en même temps, c'était déjà mille fois mieux que lorsqu'il avait mis les pieds dans la prison pour la première fois. Parce que là, si on lui en avait laissé le temps il aurait sûrement été capable d'essayer de s'exploser la tête contre les barreaux d'une des cellules juste pour voir le temps s'arrêter.
Maintenant, c'était différent. Et à cause du temps, justement. Il était passé, semaine après semaine, Simon avait vécu l'invasion du ranch et tout ce qui allait avec, et même s'il aurait consciemment refusé que ça se passe comme ça, il avait finit par se sentir mieux par rapport au vide que Liv avait laissé dans sa vie en se volatilisant. Le temps est la seule chose qui guérit tout, et même si ça ne cicatriserait sans doute jamais totalement, une espèce de nouvelle étincelle d'espoir avait finit par flamber en lui ces derniers temps. L'attaque du ranch en avait été le malheureux déclencheur ; face à l'injustice de la situation, la neurasthénie dont Simon faisait preuve avait fini par s'effondrer sur elle-même pour laisser place à davantage d'énergie, de motivation pour la lutte et d'une envie indéniable de faire mordre la poussière à ces baltringues qui avaient osé les envahir pour les traiter comme des moins que rien.
Sauf qu'il n'était qu'un bon à rien absolument pas doué avec ses dix doigts, et qu'il avait demandé à Elena l'autorisation de pouvoir retourner discrètement à la prison pour s'entraîner à manier les armes. A feu. Genre les flingues. Parce que oui, il avait peut-être dealé pas mal avant tout ça quand il vivait encore à Seattle, mais que ce soit avant ou depuis le début de l'épidémie il n'avait encore jamais eu le moindre flingue dans les mains. Pire, ça lui faisait peur, ces trucs. Mais il avait pris sur lui, pour une fois, et fallait bien se rendre à l'évidence : s'ils voulaient organiser une résistance, il allait nécessairement falloir passer par les armes. En plus du fait que le sort des gens de la prison lui importait, aussi. Il ne connaissait pas grand-monde là-bas, à part Selene, mais c'était déjà assez pour qu'il ne leur souhaite pas le même sort.
Il était donc monté dans une voiture qui l'avait conduit jusque là-bas une nouvelle fois, et il en était descendu en frissonant encore à la vue des grillages et des fenêtres pleines de barreaux. Les prisons, il aimait pas ça, mais le choc était tout de même bien moins violent que celui qu'il avait ressenti quelques mois plus tôt. Et quand son regard quitta les fenêtres qui retomber plus bas, il croisa un regard qu'il n'aurait jamais pensé revoir ici ou ailleurs.
Interloqué, Simon resta immobile pendant quelques secondes en voyant la blonde lui tourner le dos pour rentrer dans un bâtiment. Elle l'avait vu pourtant, il en était certain. La notion du temps lui avait totalement échappé, et tout ce qu'il savait c'est qu'il ne l'avait plus vue depuis le camp. Enfin, la fin du camp. Au tout départ, après le début de l'épidémie, la panique, l'incompréhension, les militaires, la mise en quarantaine, toutes ces conneries. Ca lui semblait remonter à une éternité maintenant, et il avait cru qu'elle était morte, comme tous les autres. Qu'est-ce qu'il aurait pu imaginer d'autre ?
Et en même temps, il avait du mal à croire que ce soit vraiment elle. Alors il la suivit en laissant son compagnon de route en plan pour s'engouffrer à la suite de la jeune femme dans un bâtiment. Il finit par la rattraper alors qu'elle posait la caisse qu'elle avait dans les mains un instant plus tôt, et il posa sa main sur son épaule pour l'inciter à se tourner vers lui.
"Sarah ?.."
Parce que ouais, quand même, il s'en souvenait. Et pas que du camp, d'ailleurs, il y avait eu d'autres choses avant ça. Il cilla en l'observant un moment, l'air d'avoir franchement du mal à y croire.
"Putain, j'aurais jamais cru que... Qu'est-ce que tu fous là ?"
Maintenant, c'était différent. Et à cause du temps, justement. Il était passé, semaine après semaine, Simon avait vécu l'invasion du ranch et tout ce qui allait avec, et même s'il aurait consciemment refusé que ça se passe comme ça, il avait finit par se sentir mieux par rapport au vide que Liv avait laissé dans sa vie en se volatilisant. Le temps est la seule chose qui guérit tout, et même si ça ne cicatriserait sans doute jamais totalement, une espèce de nouvelle étincelle d'espoir avait finit par flamber en lui ces derniers temps. L'attaque du ranch en avait été le malheureux déclencheur ; face à l'injustice de la situation, la neurasthénie dont Simon faisait preuve avait fini par s'effondrer sur elle-même pour laisser place à davantage d'énergie, de motivation pour la lutte et d'une envie indéniable de faire mordre la poussière à ces baltringues qui avaient osé les envahir pour les traiter comme des moins que rien.
Sauf qu'il n'était qu'un bon à rien absolument pas doué avec ses dix doigts, et qu'il avait demandé à Elena l'autorisation de pouvoir retourner discrètement à la prison pour s'entraîner à manier les armes. A feu. Genre les flingues. Parce que oui, il avait peut-être dealé pas mal avant tout ça quand il vivait encore à Seattle, mais que ce soit avant ou depuis le début de l'épidémie il n'avait encore jamais eu le moindre flingue dans les mains. Pire, ça lui faisait peur, ces trucs. Mais il avait pris sur lui, pour une fois, et fallait bien se rendre à l'évidence : s'ils voulaient organiser une résistance, il allait nécessairement falloir passer par les armes. En plus du fait que le sort des gens de la prison lui importait, aussi. Il ne connaissait pas grand-monde là-bas, à part Selene, mais c'était déjà assez pour qu'il ne leur souhaite pas le même sort.
Il était donc monté dans une voiture qui l'avait conduit jusque là-bas une nouvelle fois, et il en était descendu en frissonant encore à la vue des grillages et des fenêtres pleines de barreaux. Les prisons, il aimait pas ça, mais le choc était tout de même bien moins violent que celui qu'il avait ressenti quelques mois plus tôt. Et quand son regard quitta les fenêtres qui retomber plus bas, il croisa un regard qu'il n'aurait jamais pensé revoir ici ou ailleurs.
Interloqué, Simon resta immobile pendant quelques secondes en voyant la blonde lui tourner le dos pour rentrer dans un bâtiment. Elle l'avait vu pourtant, il en était certain. La notion du temps lui avait totalement échappé, et tout ce qu'il savait c'est qu'il ne l'avait plus vue depuis le camp. Enfin, la fin du camp. Au tout départ, après le début de l'épidémie, la panique, l'incompréhension, les militaires, la mise en quarantaine, toutes ces conneries. Ca lui semblait remonter à une éternité maintenant, et il avait cru qu'elle était morte, comme tous les autres. Qu'est-ce qu'il aurait pu imaginer d'autre ?
Et en même temps, il avait du mal à croire que ce soit vraiment elle. Alors il la suivit en laissant son compagnon de route en plan pour s'engouffrer à la suite de la jeune femme dans un bâtiment. Il finit par la rattraper alors qu'elle posait la caisse qu'elle avait dans les mains un instant plus tôt, et il posa sa main sur son épaule pour l'inciter à se tourner vers lui.
"Sarah ?.."
Parce que ouais, quand même, il s'en souvenait. Et pas que du camp, d'ailleurs, il y avait eu d'autres choses avant ça. Il cilla en l'observant un moment, l'air d'avoir franchement du mal à y croire.
"Putain, j'aurais jamais cru que... Qu'est-ce que tu fous là ?"
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Lun 8 Oct 2018 - 2:02
Pourquoi ? Pourquoi fallait-t-il que même dans cette après-vie, ce foutu apocalypse, ce cataclysme injuste et abject qui lui servait de quotidien désormais... Pourquoi fallait-t-il toujours que des fantômes du passé recroisent sa route !? Et que sa vie prenne l'allure d'une sitcom, ou d'un nanar de série Z dans lequel elle aurait pu avoir un rôle de 15 minutes d'antenne le temps d'arriver et mourir...
Qu'avaient-t-ils à lui apporter ? Si elle ne s'était jamais méfiée des intentions de Connor et vu le brave homme qu'il était devenu... Aussi sans doute grâce à l'affection qu'ils s'étaient donnés, tout au long de leur relation -l'homme du Nevada étant resté un grand enfant !- le cas de Simon était un peu différent.
Elle n'avait vraiment pas le temps de gérer ça. Avec l'arrivage de provisions du Ranch, et les heures qui ne reculaient pas... D'autant que sa position vis-à-vis du trentenaire qu'elle avait côtoyé un peu avant et pendant le début de l'épidémie était désormais un peu plus délicate. Passer d'amie -dont le terme devait être un peu plus vaste que la définition commune- à cliente et coéquipière esseulée et à désormais supérieure hiérarchique le temps de son séjour ici, ça marque... C'était suffisamment perturbant pour qu'elle cherche à gagner un peu de temps. Alors peut-être que...
A une autre époque, elle aurait attrapé et tordu le poignet de la main de quiconque venait de se poser sur son épaule, mais là, elle s'arrêta net, sursautant légèrement avant que son nom ne soit énoncé, relavant la tête pour le regarder alors progressivement. " Bon sang, Simon ... J'ai à faire ! " déclara-t-elle, tout à coup un peu plus brusquement, se décalant alors pour prendre un peu de distance. " Mais c'est que t'es toujours aussi drôle dis donc ! Moins perspicace qu'avant peut-être ? Hé oui je m'en suis sortie, et c'est probablement pas grâce à toi ! " elle attrapa alors son calepin pour noter -avec plein de colère- un rappel qu'elle devrait effectuer dans la semaine. " A part ça je suis une de tes supérieures directes, et sinon je vais bien merci... " elle l'observa rapidement à la dérobée. Bon sang, il n'avait pas changé. Toujours cet air un peu penaud et attendrissant, mais cette foutue et agaçante tendance à parler sans filtres ! Au moins, il s'occupait de sa barbe... " T'es prêt à te mettre au travail ? ... Ou t'as besoin de quelque chose peut-être ? " il la déstabilisait d'une certaine manière, parce que le passé avait rarement de bonnes choses à annoncer aux gens, mais bon, il était pas assez calculateur pour être un ennemi. Mais en même temps : Pourquoi ce serait Mister King, l'un des plus grands dealers des quartiers de Seattle qui serait une exception ?
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Lun 8 Oct 2018 - 22:09
Franchement il ne s'attendait pas à une réaction en particulier, mais il pensait quand même qu'elle aurait joué dans un registre un peu plus bienveillant. De la surprise, de la joie peut-être même, même si c'était sans doute un peu audacieux de penser ça, mais on croisait quand même assez peu de gens d'avant pour ne pas se comporter directement avec eux comme un connard, non ?
Simon écarquilla les yeux et la regarda débiter froidement ce qu'elle avait à dire, l'air complètement perdu. Il s'était pas trompé, c'était bien elle, mais elle était quand même très différente de la Sarah qu'il avait connue. Pas physiquement, mais au niveau de son comportement on aurait franchement dit une autre personne. Il se souvenait d'elle comme d'une fille assez douce dans son genre, compatissante et sensible – ce qui l'avait poussé à lui raconter pas mal de trucs d'ailleurs, mais maintenant... L'air un peu choqué, il mis un moment avant de réussir à ouvrir la bouche pour lui répondre.
"Ah... Désolé..."
Il ne comprenait pas sa réaction, d'abord parce qu'il avait du mal à faire face quand on le traitait de la sorte, et ensuite parce qu'il ne voyait tout simplement pas ce qu'elle aurait pu avoir à lui reprocher personnellement. La dernière fois qu'il l'avait vue c'était dans le camp, ils avaient été séparés quand il était tombé. Ou peut-être un peu après ? C'était une période honnêtement assez floue dans son esprit, traumatisante au possible et qu'il n'avait vraiment pas envie de se remémorer.
En plus, la première fois qu'il était venu ici, personne lui avait parlé de supérieurs hiérarchiques. Evidemment il savait que c'était Selene qui menait le bateau, mais il n'avait pas vraiment adressé la parole à qui que ce soit d'autre et il s'était alors contenté de faire ce que elle, elle lui avait demandé.
"T'es là depuis longtemps ?... Parce que je t'ai pas vue, la dernière fois..." dit-il avec hésitation, comme s'il craignait qu'elle lui crie dessus. Quelque part, elle lui brisait un peu le coeur en piétinant leur ancienne amitié de cette façon et c'était douloureux.
"Je suis content que t'ailles bien" souffla-t-il ensuite, l'air de s'excuser à nouveau même s'il ne comprenait lui-même pas pourquoi.
Simon écarquilla les yeux et la regarda débiter froidement ce qu'elle avait à dire, l'air complètement perdu. Il s'était pas trompé, c'était bien elle, mais elle était quand même très différente de la Sarah qu'il avait connue. Pas physiquement, mais au niveau de son comportement on aurait franchement dit une autre personne. Il se souvenait d'elle comme d'une fille assez douce dans son genre, compatissante et sensible – ce qui l'avait poussé à lui raconter pas mal de trucs d'ailleurs, mais maintenant... L'air un peu choqué, il mis un moment avant de réussir à ouvrir la bouche pour lui répondre.
"Ah... Désolé..."
Il ne comprenait pas sa réaction, d'abord parce qu'il avait du mal à faire face quand on le traitait de la sorte, et ensuite parce qu'il ne voyait tout simplement pas ce qu'elle aurait pu avoir à lui reprocher personnellement. La dernière fois qu'il l'avait vue c'était dans le camp, ils avaient été séparés quand il était tombé. Ou peut-être un peu après ? C'était une période honnêtement assez floue dans son esprit, traumatisante au possible et qu'il n'avait vraiment pas envie de se remémorer.
En plus, la première fois qu'il était venu ici, personne lui avait parlé de supérieurs hiérarchiques. Evidemment il savait que c'était Selene qui menait le bateau, mais il n'avait pas vraiment adressé la parole à qui que ce soit d'autre et il s'était alors contenté de faire ce que elle, elle lui avait demandé.
"T'es là depuis longtemps ?... Parce que je t'ai pas vue, la dernière fois..." dit-il avec hésitation, comme s'il craignait qu'elle lui crie dessus. Quelque part, elle lui brisait un peu le coeur en piétinant leur ancienne amitié de cette façon et c'était douloureux.
"Je suis content que t'ailles bien" souffla-t-il ensuite, l'air de s'excuser à nouveau même s'il ne comprenait lui-même pas pourquoi.
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Mer 10 Oct 2018 - 0:06
Ce n'est sans doute pas aujourd'hui qu'elle s'emploierait à changer la réputation de cet endroit... Sarah réserva à Simon un accueil aussi glaçant que le grincement du portail que Ruben était en train de refermer. Bien entendu qu'elle avait ses raisons et n'agissait pas délibérément de la sorte. Autant parce que c'était le meilleur moyen de ne pas s'impliquer émotionnellement plus qu'il ne faudrait dans ces retrouvailles d'un autre temps, mais aussi parce que bon sang... Il l'avait quand même laissé tomber et de surcroît au pire moment !
Et c'est tout ce qui fut sous entendu dans les propos suivants, teintés d'une certaine rancœur, avant qu'elle ne replonge son nez dans son calepin, l'observant du coin de l’œil se décomposer petit à petit. Il n'en avait pas eu conscience -surtout parce qu'elle ne lui avait rien demandé à l'époque- mais il avait fait partie des rares personnes de son entourage proche avant que tout ne foute le camp... Seattle était tombé trois ans plus tôt après avoir vécu un moment, replié sur lui-même avec plusieurs camps de réfugiés dans la périphérie direct, faisant relais avec les quartiers principaux de la ville et de la résistance. Ce n'était pas si mal, si on excluait le climat anxiogène, véhiculé par des médias qui promettaient des chimères...
Le natif du comté de Washington semblait plutôt avoir bien mené sa barque. Désormais membre d'un groupe un peu plus conséquent, il n'était pas hypocrite, désirait vivre, comme beaucoup d'autres, comme elle... La blonde hocha brièvement la tête quand il lui demanda à propos de son ancienneté, levant les yeux au ciel quand il parla de sa dernière visite, comme si elle en avait quelque chose à faire !
Seul la chose qu'il lui dit par la suite l'interpella, lui faisant relever les yeux de son carnet, l'observant, interdite. Il était content que... ? Bien sûr qu'elle ne le blâmait pas pour tout ce qui était arrivé ou pour s'être méprise sur son compte : Si ça aurait été le cas, le pauvre aurait déjà été englouti sur le champ pour rejoindre les Enfers. Mais quand même ! Faire comme si tout était cool " ... T'as l'air d'avoir pris soin de toi, toi aussi. " déclara-t-elle après plusieurs secondes d'hésitation " Bientôt deux ans sinon... Pour ta question précédente. " elle préféra toutefois rester formelle pour la suite, puisqu'il avait du travail.
L'actrice sortit alors du lieu de vie principal pour retourner dans la cour, supposant qu'il suivrait. " On a quelques ennuis pour isoler la serre, au niveau de l'étable aussi hum... " elle remarqua alors ses affaires. " Tu es toujours installé au même endroit que la fois passé... Il y a un problème avec le système de plomberie, est-ce que Clint a apporté les pièces que nous avons demandé ? " il ne semblait pas savoir, ce qui la fit pousser un soupir " On verra pour le reste plus tard... " souffla-t-elle en tapotant le stylo sur la couverture du carnet, si au moins les échéances étaient respectées...
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Jeu 11 Oct 2018 - 0:04
Il avait l'air d'avoir pris soin de lui... Ouais, si on veut. Il était vivant et il avait encore tous ses membres quoi, mais c'était sûrement ça que ça voulait dire. Pour le reste, il était encore plus déglingué que quand elle l'avait connu. Mentalement comme physiquement, et c'était sans doute pas des trucs qui se répareraient un jour, mais quelque part il pouvait évidemment considérer qu'il avait de la chance ; c'était quand même quelque chose d'avoir vécu jusqu'ici. Mais c'était tout autant valable pour elle. Il l'observa sans se dérober quand elle lui répondit, toujours aussi sèchement d'ailleurs, et il aurait sans doute pu laisser tomber pour aller saluer d'autres âmes plus bienveillantes mais il n'était pas comme ça. Elle avait beau l'envoyer chier ouvertement, il était quand même content de la voir.
Du coup il la suivit dehors, lui collant aux basques tandis qu'elle se désintéressait visiblement encore plus de lui pour se mettre à parler de la maintenance du camp. Alors okay, il était content, mais c'était... vexant. Et son enthousiasme retombait encore davantage, si c'était possible, le renvoyant directement dans un état d'abattement qu'il avait pas mal ressenti depuis quelques mois maintenant. Il commençait à aller mieux, mais l'équilibre était assez fragile pour qu'un événement comme celui-là lui mette une petite claque de déprime en pleine face.
"La plomberie ?..."
Il y connaissait rien en plomberie, lui. Ni en isolation d'ailleurs. Il rajusta son sac sur son épaule, l'air troublé. Il n'était pas vraiment doué en conventions sociales, mais il était à peu près sûr qu'elle n'agissait pas correctement avec lui et ça le blessait sincèrement.
"Attend... On peut bien discuter un peu, non ? Quand même, c'est dingue qu'on se recroise, tu trouves pas ?"
Peut-être qu'elle le cachait bien, mais elle pouvait pas en avoir rien à foutre à ce point, quand même... Certes l'apocalypse avait considérablement changé les gens, mais pas comme ça, merde.
"Genre quand tu dis que t'es ma supérieure... C'est pas tellement vrai. Techniquement, je fais pas partie de votre groupe, tu peux pas me forcer à faire des trucs."
Ca, ça avait franchit ses lèvres avant qu'il ne s'en rende vraiment compte, mais faut dire qu'il prenait mal le fait qu'elle le traite comme n'importe quel inconnu qui vivrait là. En plus, encore une fois, personne lui avait dit qu'il devrait obéir comme ça. Il était pas là pour ça après tout. Étrangement, il agrémenta sa phrase d'un sourire en coin un peu moqueur, qui voulait clairement dire Redescend, meuf. Ca faisait longtemps qu'il n'avait plus réagit comme ça, mais fallait croire qu'elle réveillait certains trucs.
Du coup il la suivit dehors, lui collant aux basques tandis qu'elle se désintéressait visiblement encore plus de lui pour se mettre à parler de la maintenance du camp. Alors okay, il était content, mais c'était... vexant. Et son enthousiasme retombait encore davantage, si c'était possible, le renvoyant directement dans un état d'abattement qu'il avait pas mal ressenti depuis quelques mois maintenant. Il commençait à aller mieux, mais l'équilibre était assez fragile pour qu'un événement comme celui-là lui mette une petite claque de déprime en pleine face.
"La plomberie ?..."
Il y connaissait rien en plomberie, lui. Ni en isolation d'ailleurs. Il rajusta son sac sur son épaule, l'air troublé. Il n'était pas vraiment doué en conventions sociales, mais il était à peu près sûr qu'elle n'agissait pas correctement avec lui et ça le blessait sincèrement.
"Attend... On peut bien discuter un peu, non ? Quand même, c'est dingue qu'on se recroise, tu trouves pas ?"
Peut-être qu'elle le cachait bien, mais elle pouvait pas en avoir rien à foutre à ce point, quand même... Certes l'apocalypse avait considérablement changé les gens, mais pas comme ça, merde.
"Genre quand tu dis que t'es ma supérieure... C'est pas tellement vrai. Techniquement, je fais pas partie de votre groupe, tu peux pas me forcer à faire des trucs."
Ca, ça avait franchit ses lèvres avant qu'il ne s'en rende vraiment compte, mais faut dire qu'il prenait mal le fait qu'elle le traite comme n'importe quel inconnu qui vivrait là. En plus, encore une fois, personne lui avait dit qu'il devrait obéir comme ça. Il était pas là pour ça après tout. Étrangement, il agrémenta sa phrase d'un sourire en coin un peu moqueur, qui voulait clairement dire Redescend, meuf. Ca faisait longtemps qu'il n'avait plus réagit comme ça, mais fallait croire qu'elle réveillait certains trucs.
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Re: Listen up - there's no war that will end all wars
Jeu 11 Oct 2018 - 0:44
Il l'avait suivi. Bon, ce n'est pas qu'elle avait été si vite que ça de toute façon pour sortir. Ce qui était drôle -et qu'elle avait aisance, lui tournant le dos, à dissimuler- c'est qu'ils agissaient comme ils l'avaient toujours fait... Comme des enfants qui apprenaient à se tolérer au fur et à mesure. Lui était beaucoup plus torturé et cassant qu'à l'origine. Envolé était ce mi blond mi brun -elle n'avait jamais trop su- dont elle aimait la carrure modeste et le réconfort qu'il pouvait lui apporter. Il s'occupait de ses affaires, vivait de manière digne, et ne demandait rien à qui que ce soit, c'était sécurisant, ça l'avait été.
Elle faisait quand même des efforts... Et pourtant ... Ce n'était même pas le premier manque de respect qu'il eut à son égard !? Il voulait discuter ? Elle y aurait consenti... Un peu. Sortir du cadre de ce qui était factuel et pressé. Parce qu'ils avaient été proches, à une période. Bien sûr... Mais l'Underdog ne s'en tint pas à ça... Fat Chance. Il remettait en doute son autorité ? " Votre groupe ? " elle pouffa de rire, le toisant du regard. " Onyx ! Play ? " finit-t-elle, un peu plus douce, alors que le canidé approchait, bousculant -comme si ça avait été prémédité- le natif de Washington avant de s'approcher avec un jouet -plutôt robuste malgré toutes les marques de crocs!- qu'elle attrapa franchement, avant de la lancer pour qu'elle rebondisse vers un mur. " Et qu'est-ce qui te fait croire que je ne te considère pas comme étant dans ton intégrité à ce moment présent ? Dans MON groupe ? Je t'ai indiqué les commodités, tu voulais discuter... " elle fit quelques pas en tenant le pendentif que lui avait offert Duncan entre ses doigts, perdant graduellement le sourire qui s'était figé dans les gloussements qui ponctuaient son discours alors qu'Onyx venait essayer de lui refiler le jouet. " Et pourtant, tu me dis que je n'ai pas à te donner d'ordres, qui ne viennent même pas directement de moi... "
Bha oui... Aussi insignifiante qu'une fourmi cette Sarah Miller ! Qu'est-ce qu'il croyait ? Son bref regard dur lui montrait qu'il valait mieux qu'il ne s'engage pas davantage sur cette pente. L'actrice était toutefois prête à faire un dernier effort contre son insubordination. " Onyx, va voir les chevaux. " elle ne savait vraiment pas ce qui la retenait de le... " Suis moi." déclara-t-elle avant de passer rapidement sur ses pieds, sa queue de cheval dorée volant de part et d'autre de son visage " Tu voulais discuter non ? " déclara-t-elle en regardant un peu par dessus son épaule alors qu'elle se dirigeait de l'autre côté de la cour, en face, jusqu'au grand bâtiment qui servait désormais d'infirmerie à Lisandro.
Juste à l'arrière, dans une voie sans issue depuis, à moitié plongé dans la pénombre grâce aux bois de l'autre côté du grillage. Ce cul de sac était lui même agrémenté d'un joli grillage, maculé de quelques gouttes de sang, un peu glauque. Pour compléter le tableau. Un container assez haut recouvert d'un drap déchiqueté, de la quincaillerie, autour et dans une brouette, et un petit escalier de fonction, rouillé et dont la porte à l'autre bout, ramenait dans un des box du bâtiment médical- elle ouvrit alors une petite boîte en aluminium cachée dans un pavé du sol pour en chiper une cigarette. " Est-ce que Monsieur King consentirait éventuellement à me prêter un briquet, si toutefois il en possède un ? Désirerait-t-il éventuellement une cigarette ?... " elle bouillonnait de l'intérieur, le provoquant. Sa voix avait pris quelques aigus un peu plus stridents, juste avant qu'elle ne lui jette la boîte -qu'il pourrait aisément attraper- avant de monter s'adosser contre la rampe de l'escalier, en face de la porte blindée. " Je ferais traîner pour la plomberie, c'est pas forcément grave, Andrea nous bricole un truc... "
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