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To the good old Days
Ven 23 Nov 2018 - 0:43
To the Good old Days
Jesse & Milow
Il n'aimait pas la tournure que ça prenait. Tout semblait beaucoup … Trop. Irréaliste. Digne d'un mauvais scénario d'un sale nanard. Et pourtant, les Lewis, comme toute la population devait y faire face avec toute l'incompréhension et le manque de préparation qu'ils pouvaient avoir.
- On a encore un peu de réserve mais ça a pas l'air de se calmer, dehors, au contraire …
Ryan posa un paquet de pâtes par-dessus tout le stock sorti et étalé sur la table de la cuisine. Avec ce qu'avait pu ramener Jesse de chez lui, ils pouvaient encore tenir. Mais il arrivera bien un moment où il n'y aura plus rien du tout.
Milow, assis en tailleur sur une chaise, contemplait le vide en se mordillant les lèvres. Cette histoire de réserves le tourmentait. Il redoutait le moment où il faudra quitter le domicile, car il savait que ça allait arriver. De gré, ou de force. Il espérait seulement qu'ils soient prêt à ce moment-là.
- Et les voisins ?
Il remua sa jambe, hésitant.
- On peut tenter d'aller voir. S'ils sont partis, on récupère leur bouffe. S'ils sont là … j'sais pas on tente de s'associer ?
Il songeait surtout à la voisine de droite, la belle Kassandre, d'au moins huit ans son aînée, à laquelle il n'avait jamais osé adressé la parole …
Ewan, de par la tête qu'il tirait, exprimait clairement son désaccord. Lui, de toute manière, était d'avis de ne pas mettre un orteil hors de l'appartement avant d'obtenir de nouvelles informations.
La cohabitation n'était pas facile, surtout entre Jesse et leur père. Comme deux coqs, les deux passaient leurs temps à se voler dans les plumes, jamais d'accord, s'agaçant toujours mutuellement. L'atmosphère était de plus en plus lourde pour Milow qui allait réellement devenir fou s'il ne sortait pas.
- Je pourrais passer par le balcon, c'est facile …
- Milow, c'est hors de question !
- Mais …
- Nous sommes au cinquième étage, tu veux te suicider c'est ça ?
- J'ai fais pire, baragouina-t-il.
- J'ai dis non, Milow !
Le cadet soupira bruyamment et rejoignit le salon.
M'en fou j'irai quand même.
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Re: To the good old Days
Sam 24 Nov 2018 - 14:57
Novembre 2015
Si Jesse ne s'était pas perdu dans le compte des jours qu'il tenait approximativement, les choses avaient commencé à sérieusement dégénérer près d'un moi auparavant. Il s'était entêté au début à se rendre à l'hôtel pour bosser, espérant comme la plus grosse partie de la population que ce n'était que des événements isolés et dramatisés qui ne tarderaient pas à se calmer. Mais ça ne s'était toujours pas calmé. Il avait été contrait à ne plus se rendre à son travail, tout comme ses collègues, et avait également fini par quitter son appartement pour venir vivre dans celui de son père, son frère et sa sœur. Et autant dire que la cohabitation était des plus électriques. Si la plupart du temps Jesse tâchait d'ignorer son géniteur, leurs caractères respectifs amenaient par moment une ambiance explosive. Entre le père qui ne tolérait pas la manière dont lui parlait son fils, et ce dernier qui ne le considérait plus légitime en quoi que ce soit, compliqué pour l'un comme pour l'autre de mettre leurs différends de côté. Jesse avait déjà fait un grand pas en venant s'installer ici plutôt qu'en faisant venir ses deux cadets chez lui. Mais quand bien même il ne crachait que de la rage envers Ewan, l'homme restait son père, et le réceptionniste, tout au fond de lui, était surtout cet enfant profondément blessé de ne pas avoir eu de père pour le soutenir au moment où il en avait eu le plus besoin. Hors de question cependant de dire cela à qui que ce soit, parce-que ça rendrait ses tourments bien trop vrai et encore plus lourds à porter.
Installé sur le canapé, le blond regardait les informations défiler sur l'écran de télévision. Les mêmes que la veille. Et l'avant veille. Même que la semaine d'avant. Sans doute espérait-il qu'arrive un message plus positif, quelque chose qui leur dirait qu'ils pouvaient reprendre le cours de leurs vies, que tout ceci n'avait été qu'un malentendu, que les menaces étaient éliminées. Mais non. Et doucement, l'aîné de la fratrie se faisait à l'idée que rien ne s'arrangerait, ou en tous cas que personne ne viendrait se soucier de leur bien-être tant que la situation dehors ne serait pas plus gérable.
Alors que le message au milieu de l'écran défilait pour la quinzième fois, la télévision s'éteignit, arrachant au bouclé un soupir d'agacement. «Super, on avait pas encore eu de coupure de courant aujourd'hui, je m'impatientais presque » avait-il marmonné en laissant sa tête retomber contre le dossier du canapé. L'hiver n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez et si les plombs continuaient à sauter de la sorte, ils n'auraient pas d'autre choix que de se débrouiller sans chauffage en essayant de ne pas mourir de froid. Il se leva finalement en entendant les voix de sa famille dans la cuisine, arquant un sourcil en entendant Milow parler des voisins. C'était quoi le souci avec eux ? Pas de souci apparemment, mais il risquait fort d'y en avoir un si le brun mettait son plan à exécution. Jess restait cependant silencieux pour l'instant, écoutant son frère suggérer des possibilités tandis que son père les renvoyait immédiatement. Au moins étaient-ils d'accord sur un point pour une fois : il était hors de question que le plus jeune passe par les balcons pour aller voir leurs voisins, qu'il ai fait pire ou pas.
S'adossant contre un plan de travail, le réceptionniste regardait les denrées restantes sur la table, soupirant une nouvelle fois. «Son idée est pas si mauvaise. On sait pas combien de temps on va devoir rester ici, alors sortir au moins pour aller voir ce qu'il en est des voisins serait une première solution » avait-il suggéré alors que le plus jeune partait au salon. « Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi... » Le ton excédé d'Ewan annonçait déjà que le moment était mal choisi pour en rajouter une couche mais qu'importait, ça n'avait jamais arrêté l'aîné de la fratrie. «On peut pas rester cloîtrés là jusqu'à mourir de faim. Ça coûte rien d'aller toquer chez eux. » « Ça pourrait te coûter la vie tu comprends ça ? Tu te rends compte de ce qu'il se passe exactement ou pas ? » Dardant sur lui des prunelles sombres, Jesse se redressa. «Je m'en rends compte ouais mais j'ai aucune intention de prendre le risque de les laisser mourir de faim juste parce-que tu flippes de ce qu'il se passe dehors. » Son ton était légèrement monté, celui de son père aussi. Ce dernier s'apprêta alors à répondre avant que Ryan n'intervienne. « Vous pouvez pas juste arrêtez d'monter dans les tours ? Genre une journée ? Ça ce s'rait une super avancée, parce-que là franchement ça devient plus possible » avait-elle adressé sur un ton agacé avant de quitter à son tour la pièce. Jess ne répondit que par un soupir, passant une main lasse sur son front.
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Re: To the good old Days
Lun 26 Nov 2018 - 12:57
Il était resté debout, au milieu de la pièce pour écouter la suite. Jesse prenait sa défense, comme d'habitude, Ewan contrait ses arguments, comme d'habitude, et le ton montait dans les tours, encore …
La journée touchait à sa fin, la nuit tombait déjà sur la ville. Et rien n'avait changé. Pas d'info supplémentaire. La famille Lewis, comme beaucoup d'autres famillles, vivaient dans la crainte constante, dans l'incompréhension. Et il n'y avait rien de pire que de pas savoir. À cette période-là, Milow était déjà sorti, sans rien dire, passant par les toits, pour aller voir de plus près tout ce qu'il se passait et en avoir le cœur net. Il avait vu de ses propres yeux l'ampleur de la catastrophe. Et il avait eu tellement peur qu'il était aussitôt rentré, sans un regard en arrière, pour s'enfermer une journée entière dans sa chambre, effrayé au plus haut point.
Ryan passa à côté de lui sans le regarder, de sa démarche nonchalante, voir traînante, qui la caractérisait si bien. Au moins, elle restait fidèle à elle-même peu importait la situation, à la différence que plutôt d'utiliser son téléphone, c'était un bouquin qu'elle trimballait partout. Ça l'emballait moins, mais il fallait bien s'occuper, qu'elle disait pour s'expliquer.
Un peu plus tard, Milow et Jesse se retrouvèrent dans la chambre du cadet. Quatre sacs à dos étaient disposés contre le mur, remplis du minimum vitale, au cas où. Chaque jour, ils étaient réajustés, vérifiés. Une idée qu'enfin, toute la famille avait approuvé sans faire d'histoire.
Le dos appuyé contre son oreiller, affalé sur son lit, Milow sortit le visage de son gros sweat.
- Ca ira pas mieux tu sais, souffla-t-il à son frère. Dehors. Ça s'arrangera pas, je le sais. Et j'suis sûr que tu le sais aussi.
Il baissa les yeux sur la vieille GameBoy à piles qu'il tenait et qui l'ennuyait plus qu'autre chose. D'une petite voix, il ajouta.
- Et tu sais je pense vraiment que je peux aller voir les voisins … Ce serait même plus sécurisé que je passe par le balcon que par l'entrée.
Il ne savait même pas pourquoi il tentait de les convaincre encore. Le Parkour, personne n'avait jamais aimé dans sa famille. Il n'y avait que Ryan qui s'était prêtée au jeu, parfois, tant que ce n'était pas trop dangereux et fatigant. Il avait trouvé dommage qu'elle ne fasse pas ça plus sérieusement, car elle avait une certaine habilité qui pourrait vraiment l'aider.
- J'sais pas si papa a conscience qu'on va finir par devoir partir d'ici. Et quitte à choisir, je préférerais le faire de moi-même plutôt que d'être contraint.
La journée touchait à sa fin, la nuit tombait déjà sur la ville. Et rien n'avait changé. Pas d'info supplémentaire. La famille Lewis, comme beaucoup d'autres famillles, vivaient dans la crainte constante, dans l'incompréhension. Et il n'y avait rien de pire que de pas savoir. À cette période-là, Milow était déjà sorti, sans rien dire, passant par les toits, pour aller voir de plus près tout ce qu'il se passait et en avoir le cœur net. Il avait vu de ses propres yeux l'ampleur de la catastrophe. Et il avait eu tellement peur qu'il était aussitôt rentré, sans un regard en arrière, pour s'enfermer une journée entière dans sa chambre, effrayé au plus haut point.
Ryan passa à côté de lui sans le regarder, de sa démarche nonchalante, voir traînante, qui la caractérisait si bien. Au moins, elle restait fidèle à elle-même peu importait la situation, à la différence que plutôt d'utiliser son téléphone, c'était un bouquin qu'elle trimballait partout. Ça l'emballait moins, mais il fallait bien s'occuper, qu'elle disait pour s'expliquer.
Un peu plus tard, Milow et Jesse se retrouvèrent dans la chambre du cadet. Quatre sacs à dos étaient disposés contre le mur, remplis du minimum vitale, au cas où. Chaque jour, ils étaient réajustés, vérifiés. Une idée qu'enfin, toute la famille avait approuvé sans faire d'histoire.
Le dos appuyé contre son oreiller, affalé sur son lit, Milow sortit le visage de son gros sweat.
- Ca ira pas mieux tu sais, souffla-t-il à son frère. Dehors. Ça s'arrangera pas, je le sais. Et j'suis sûr que tu le sais aussi.
Il baissa les yeux sur la vieille GameBoy à piles qu'il tenait et qui l'ennuyait plus qu'autre chose. D'une petite voix, il ajouta.
- Et tu sais je pense vraiment que je peux aller voir les voisins … Ce serait même plus sécurisé que je passe par le balcon que par l'entrée.
Il ne savait même pas pourquoi il tentait de les convaincre encore. Le Parkour, personne n'avait jamais aimé dans sa famille. Il n'y avait que Ryan qui s'était prêtée au jeu, parfois, tant que ce n'était pas trop dangereux et fatigant. Il avait trouvé dommage qu'elle ne fasse pas ça plus sérieusement, car elle avait une certaine habilité qui pourrait vraiment l'aider.
- J'sais pas si papa a conscience qu'on va finir par devoir partir d'ici. Et quitte à choisir, je préférerais le faire de moi-même plutôt que d'être contraint.
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Re: To the good old Days
Mar 11 Déc 2018 - 0:23
La conversation, si elle ne s'était pas apaisée, s'était néanmoins arrêtée net. Ewan n'avait pas eu la force d'entrer dans un énième conflit avec son fils aîné tandis que ce dernier ne s'était simplement pas donné la peine d'en rajouter une couche. Ils n'étaient quasiment jamais d'accord, pas même pour des broutilles, et le blond commençait à supporter de plus en plus difficilement cette cohabitation forcée, préférant pour le coup simplement se taire et l'ignorer. S'il regrettait le calme de son petit appartement, il ne pouvait nier qu'il préférait savoir ses cadets près de lui, au cas où. Et si cela impliquait que leur géniteur fasse partie de l'équation alors soit, il prendrait sur lui, encore.
Debout devant la fenêtre de la chambre qui était auparavant la sienne et qu'il partageait désormais avec son frère, Jesse avait croisé ses bras, soupirant légèrement. Le soleil avait quasiment disparu à l'horizon, rendant les silhouettes qui se traînaient dans la rue encore plus hostiles. Sans s'en rendre compte il se frictionna un peu nerveusement le bras, tentant de chasser les souvenirs de sa rencontre avec ces monstres, avant de sortir de ses songes en percevant la voix de son cadet. Il se tourna vers Milow, plantant ses prunelles sombres sur lui, et inspira légèrement avant de hocher la tête. «Je sais » avait-il simplement soufflé en réponse aux propos du plus jeune. À quoi bon lui dire que tout finirait par s'arranger ? Lui-même en doutait sérieusement, et quand bien même la situation pourrait devenir plus positive, elle ne le deviendrait pas en un claquement de doigts. Autant que Milow y soit préparé, et le fait qu'il semble en avoir conscience éviterait au moins au blond d'avoir à le bercer d'illusion. N'étaient-elles cependant pas plus simples à encaisser, les illusions ? Bien sûr, il aurait pu le rassurer, lui dire l'inverse que ce qu'il avançait, mais le bouclé devait se rendre à l'évidence qu'il n'avait pas le droit de le préserver de ce que devenait leur monde.
La suite le poussa à fermer les yeux en expirant une nouvelle fois. Doucement il leva la main pour la passer sur son front d'un air las. Pourquoi avait-il fallu que chaque membre de cette famille soit aussi têtu ? Pire que des mules, pas un pour rattraper l'autre, et Jesse ne dérogeait pas à cette règle. Il secoua finalement la tête quand son cadet reprit. «On devra sans doute partir ouais mais pour l'instant on est plus en sécurité ici que dans les rues » avait-il rétorqué sur un ton presque résigné, presque étonné de se dire que, pour une fois, son père n'avait pas totalement tort.
Ouvrant la bouche pour la refermer, le boxeur fit quelques pas vers Milow, s'asseyant en tailleur sur le matelas sur lequel il passait ses nuits. Après quelques secondes de réflexion il reprit. «Je mets pas tes capacités en doute Milow, mais c'est hors de question que tu te pointes chez les voisins seul, balcon ou pas. Et aucun de nous ne peut te suivre » avait-il commencé en cherchant le regard de son frère de ses prunelles sombres. «Passer par le couloir permettrait au moins d'entendre s'il y a encore quelqu'un ou... quelque chose dans les appartements, et de voir aussi si l'immeuble craint ou pas. » Chercher une alternative pour que tous trouvent leur compte, essayer d'arranger tout le monde sans prendre le risque que son petit frère se retrouve seul dans un appartement face à l'un de ces cadavres ambulants. Le moindre faux pas sur ces balcons pourrait bien le conduire à la mort, alors autant trouver une solution pour qu'il n'ait pas à être seul, mais étrangement, le blond doutait fort que cette option conviendrait au concerné.
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Re: To the good old Days
Dim 23 Déc 2018 - 23:38
Milow grommela un peu, pas franchement convaincu par la réponse de son aîné. En sécurité ici, en plein cœur de la ville, où les monstres étaient chaque jour un peu plus nombreux … Mouais, mouais, mouais. Après, partir, c'était une chose … encore fallait-il savoir où aller. Les Lewis n'avaient pas vraiment de famille chez qui se réfugier. Même leurs grands-parents ne donnaient plus signe de vie depuis un moment maintenant.
- On ira où, le jour où on devra sortir ? Dans les films quand c'est la fin du monde y'a des camps militaires où les civils peuvent aller … je sais même pas s'il y en a, là. C'est peut-être pas encore assez la fin du monde pour eux.
Du coin de l'oeil, il observa Jesse venir se poser sur son lit, et plia ses jambes pour lui laisser un peu de place. Son frère, bien évidemment, répéta les mots de leur père concernant l'idée de Milow. Il n'irait pas chez leurs voisins, point.
Et bien c'était mal connaître le cadet des Lewis que de penser qu'une simple interdiction suffirait à l'arrêter dans son entêtement.
- Ryan elle pourrait, baragouina-t-il dans sa barbe. Elle est pas si nulle qu'elle le dit. Et au moins si j'ai le droit vous pouvez me surveiller et m'assister. Que si je le fais sans avoir le droit c'est encore plus risqué.
Jesse émit l'idée de passer par le couloir, appuyant le fait qu'ainsi, il était plus simple d'entendre.
- Ouais mais dans le couloir y'en a, des bestioles. On les a entendu hier. Ça se trouve elles attendent juste qu'on ouvre la porte pour nous choper.
Il soupira lourdement et renversa sa tête en arrière. Il savait pertinemment que ça ne servait à rien qu'il insiste. Il savait aussi bien que, de toute manière, il trouverait comment faire pour y aller de sa façon, sans que personne ne puisse l'arrêter. Ils seront bien content, après, quand il reviendra avec pleins de bouffe, et ils oseront même plus l'engueuler, ou alors un peu, pour la forme.
- Ca se trouve on est déjà les derniers vivants de la ville. Et du coup les militaires vont nous bombarder, histoire d'éradiquer la menace.
Cette pensée lui donna un frisson désagréable. Le pire, c'est que ce n'était même pas impossible.
- C'est bête de me dire que l'école me manque. Même les cours de français, avec madame Raspall et son haleine de chacal. J'aimais bien m'ennuyer, en fait.
Il délaissa sa GameBoy pour venir attraper son Rondoudou en peluche, cadeau de sa sœur pour ses douze ans. Elle affirmait qu'il avait la même tête que le Pokemon, et Milow n'avait pas vraiment apprécié la comparaison. Lui aurait aimé ressembler à Dracaufeu ou même à Tortank. En retour, vexé, il avait balancé à Ryan qu'elle était le portrait craché de Ronflex. Elle s'était contenté de lui rire au nez. Au final, Rondoudou, il était confortable en oreiller.
- On ira où, le jour où on devra sortir ? Dans les films quand c'est la fin du monde y'a des camps militaires où les civils peuvent aller … je sais même pas s'il y en a, là. C'est peut-être pas encore assez la fin du monde pour eux.
Du coin de l'oeil, il observa Jesse venir se poser sur son lit, et plia ses jambes pour lui laisser un peu de place. Son frère, bien évidemment, répéta les mots de leur père concernant l'idée de Milow. Il n'irait pas chez leurs voisins, point.
Et bien c'était mal connaître le cadet des Lewis que de penser qu'une simple interdiction suffirait à l'arrêter dans son entêtement.
- Ryan elle pourrait, baragouina-t-il dans sa barbe. Elle est pas si nulle qu'elle le dit. Et au moins si j'ai le droit vous pouvez me surveiller et m'assister. Que si je le fais sans avoir le droit c'est encore plus risqué.
Jesse émit l'idée de passer par le couloir, appuyant le fait qu'ainsi, il était plus simple d'entendre.
- Ouais mais dans le couloir y'en a, des bestioles. On les a entendu hier. Ça se trouve elles attendent juste qu'on ouvre la porte pour nous choper.
Il soupira lourdement et renversa sa tête en arrière. Il savait pertinemment que ça ne servait à rien qu'il insiste. Il savait aussi bien que, de toute manière, il trouverait comment faire pour y aller de sa façon, sans que personne ne puisse l'arrêter. Ils seront bien content, après, quand il reviendra avec pleins de bouffe, et ils oseront même plus l'engueuler, ou alors un peu, pour la forme.
- Ca se trouve on est déjà les derniers vivants de la ville. Et du coup les militaires vont nous bombarder, histoire d'éradiquer la menace.
Cette pensée lui donna un frisson désagréable. Le pire, c'est que ce n'était même pas impossible.
- C'est bête de me dire que l'école me manque. Même les cours de français, avec madame Raspall et son haleine de chacal. J'aimais bien m'ennuyer, en fait.
Il délaissa sa GameBoy pour venir attraper son Rondoudou en peluche, cadeau de sa sœur pour ses douze ans. Elle affirmait qu'il avait la même tête que le Pokemon, et Milow n'avait pas vraiment apprécié la comparaison. Lui aurait aimé ressembler à Dracaufeu ou même à Tortank. En retour, vexé, il avait balancé à Ryan qu'elle était le portrait craché de Ronflex. Elle s'était contenté de lui rire au nez. Au final, Rondoudou, il était confortable en oreiller.
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Re: To the good old Days
Sam 29 Déc 2018 - 14:13
Où iraient-ils le jour où ils quitteraient l'appartement ? C'était bien là ce qui inquiétait le bouclé : il n'en n'avait pas la moindre idée pour l'instant, et l'idée de ces camps militaires ne le rassurait qu'à moitié. Plus il y avait de monde, et plus il y aurait de risques, pas vrai ? Secouant la tête aux mots de son cadet, il inspira. «J'ai entendu à la radio qu'il avaient mis des camps en place dans la ville mais avec ces coupures d'électricité je suis pas sûr de l'endroit. Et pour l'instant il vaut mieux qu'on reste juste nous plutôt que nous mêler au reste de la ville. » Peut-être une mauvaise idée de s'isoler de la sorte ? Il n'en savait rien au fond mais à voir les pillages et agressions qui avaient eu lieu, le boxeur avait la sale impression que les gens perdaient bien trop la tête sous la panique pour qu'ils prennent le risque de se mêler à tout un groupe pour l'instant. En dernier recours, peut-être.
Milow écopa alors d'un regard bien désapprobateur de son aîné lorsqu'il avança l'idée de mêler sa sœur à son plan foireux qu'il envisageait apparemment d'appliquer même sans en avoir l'autorisation. S'il jugea préférable de ne pas répondre précisément sur le sujet, sachant pertinemment que monter dans les tours ne mènerait à rien, Jesse fit au mieux pour trouver une solution qui conviendrait à tous. Pas dénuée de risques mais pas non plus totalement mortelle. Et évidemment, le plus jeune trouva des arguments pour contrer la proposition du réceptionniste, comme pour amener le fait que seule son plan initial était acceptable et réalisable. Ne retenant pas un soupir, Jesse se passa une main lasse sur le visage. «Dans tous les cas quand on voudra partir d'ici il faudra passer par le couloir alors plus vite on les affronte et plus on sera tranquilles au moment de se tirer » avait-il rétorqué sur un ton calme qui laissait néanmoins entrevoir une certaine résignation. Autant dire qu'il n'avait aucune envie là, dans l'immédiat, de sortir affronter ces morts, mais plus ils attendaient plus il y en aurait, sans doute. À moins que les forces armées ne viennent nettoyer l'immeuble et la ville entière avant qu'il ne soit trop tard mais pour une fois, le bouclé était du même avis que son cadet : la situation n'allait pas s'arranger de si tôt et mieux valait sans doute que les Lewis n'attendent pas qu'il soit trop tard.
Pour l'instant cependant, il n'était pas encore trop tard. Pour autant, la remarque de Milow lui fit froid dans le dos, amenant en lui une certaine crainte qu'il ne laissa pourtant pas entrevoir, gardant cet air calme. «Je pense pas qu'ils en soient déjà à envisager de bombarder les villes, il doit y avoir encore pas mal de vivants dehors alors arrête de penser au pire. » Qu'il arrête oui, parce-qu'avec ses suppositions désastreuses, le bouclé lui-même commençait à se demander s'ils survivraient un jour de plus. Tous les vivants de la ville n'avaient pas pu être éliminés en si peu de temps. Si ? Non. Pas possible. Il devait bien y avoir encore un petit espoir, même infime.
Jesse fut une nouvelle fois tiré de ses pensées par les propos de son cadet, ramené doucement à la réalité, ou plutôt à ce qui était leur réalité quelques semaines encore auparavant. Un sourire amusé étira ses lèvres alors que ses prunelles, posées sur son jeune frère, étaient devenue bien plus bienveillantes. «J'aurais jamais cru t'entendre dire ça un jour... mais ouais, faut croire qu'au final la vie qu'on avait n'était pas si horrible que ça. » Bien sûr, elle aurait pu être mieux, plus simple, moins chargée de larmes de déceptions, mais elle était préférable à ce quotidien qu'ils avaient depuis quelques semaines. «Ça me manque aussi, le boulot, même les clients chiants. Les pizzas, la boxe. » Ayant terminé sa phrase en un soupir, il avait laissé retomber sa tête contre le lit derrière lit, avisant toujours son cadet qui tenait contre lui la peluche.
«On trouvera une solution pour aller chez les voisins ok ? » affirma-t-il en ayant repris un peu de son sérieux avant de se lever. «En attendant repose-toi, la nuit porte conseil apparemment. » Passant une main affectueuse dans les cheveux de son frère qui avait encore plus l'air d'un enfant avec ce Rondoudou dans les bras, le bouclé avait quitté la pièce afin de le laisser tranquille. Il ne trouverait pas le sommeil immédiatement, inutile donc de rester assis là à attendre que quelque chose se passe. Au lieu de cela, il alla s'affaler dans le canapé, ne prêtant pas attention à son père dans la cuisine qui semblait faire pour la énième fois l'inventaire de leurs réserves.
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Re: To the good old Days
Lun 31 Déc 2018 - 14:03
- C'est un buffet garni pour ces bestioles, les camps de survivants, songea-t-il à voix haute.
Même bien sécurisé, il suffisait que l'un de ces monstres parviennent à s'infiltrer, ou qu'une personne chope le virus, pour que tout le groupe soit perdu. Il n'osait imaginer le vent de panique se répandre au sein de tous ces gens, les hurlements, les appels au secours, les prénoms de proches, criés à s'en déchirer les cordes vocales, les piétinements … il préférait encore se débrouiller seul plutôt que de se retrouver au milieu de tout ça.
Milow roula des yeux, essuyant un énième refus catégorique de son frère concernant son idée. Bon, c'était clairement mort. Il pourrait tenter de convaincre Ryan, mais au final, ça revenait au même : il se heurtait à un mur. Sa sœur se contenterait de hausser un sourcil et de lui lancer un 'ben ouais vas-y fais-toi plaiz' avant de se replonger dans son activité de nonchalante. Autant dire que ça comptait pour du beurre.
Quand il parla de sa crainte de subir un bombardement, Jesse prit une seconde pour considérer l'idée. Ses propos rassurèrent le cadet qui hocha la tête, soulagé d'entendre cela de la bouche de son frère. C'était possible, oui, mais probablement beaucoup trop tôt. Et d'ici à ce qu'ils envisagent l'idée, eux seront déjà très très loin. Il l'espérait.
Milow avait ensuite parlé de l'école, du fait que ça lui manquait. Une conversation plus légère en somme, qui sembla également détendre son grand frère.
- On se prenait la tête pour rien.
Lorsque Jesse affirma qu'ils allaient trouver une solution pour se rendre chez les voisins, le jeune Lewis sourit et opina du chef.
- D'accord.
Il se pencha sur le côté, un peu trop tard, dans l'espoir d'esquiver la main de son frère dans sa tignasse.
- On verra ça. Bonne nuit Jesse.
Son regard accrocha à la haute silhouette de son frère jusqu'à ce que la porte soit totalement fermée. Après cela, Milow croisa les bras contre son buste et se mit à réfléchir, un peu boudeur, à son idée qui ne voulait pas s'en aller de sa tête. Il avait bien remarqué que leur père était tourmenté vis à vis des réserves. Il avait remarqué que leur repas était bien plus léger, moins nourrissant, et qu'Ewan avait tendance à donner plus à ses enfants qu'à lui. Il maigrissait, plus vite qu'eux.
Les heures passèrent, et la nuit venait de s'incruster lourdement dans l'appartement. Il faisait nuit noir. Seul devait subsister la grosse lampe à huile, sur la table de la cuisine, pour apporter un peu de lueur dans la pièce. Milow n'avait pas fermé l'oeil. Il avait attendu, attentif aux bruits, et quand il pensa que tout le monde était couché, il s'était levé et avait rapidement enfoui dans son sac à dos ses affaires, avant de se rendre dans la salle de bain, à côté de sa chambre. Il s'habilla rapidement, enfila ses mitaines et ses tennis, ajusta sur sa tête sa lampe frontale, et garda son sac sur ses épaules avant d'ouvrir la petite fenêtre, au-dessus de la baignoire. C'était plus difficile de partir de là, mais il n'avait pas vraiment le choix s'il ne souhaitait pas se faire prendre.
Il se laissa glisser de l'autre côté, se laissant pendre par les mains, et avisa la distance qui le séparait du balcon des voisins. Il était plus judicieux de repasser par le sien, histoire de se donner de l'élan.
Après avoir fait balancier, il sauta donc, et roula sur le petit balcon de son appartement, avant de se remettre vivement sur ses pieds et de scruter l'intérieur, redoutant que son père ou Jesse l'ait vu.
- Bon … allez.
Il ne lui fallut pas un grand effort pour arriver chez ses voisins. En bas de l'immeuble, tout était sombre, et il n'y avait presque aucun bruit. C'était effrayant.
Il n'eut aucun mal à entrer, et se mit aussitôt à fouiller dans la cuisine, ignorant les traces de sang et l'odeur pestilentielle qui l'avait pris au nez. Il emplit son sac de tout ce qu'il trouvait qui n'était pas périmé et rejoignit aussi vite la baie vitrée, avant qu'un bruit venant de la salle de bain ne l'arrête dans son élan.
Ce fut avec effroi qu'il vit la fameuse Kassandre avancer vers lui, complétement nue, et la moitié du crâne totalement défoncée. Du sang pas encore totalement séché la recouvrait partiellement. Elle marchait de manière désarticulée et ses grognements venaient du tréfond des Enfers. Cette vision choqua tellement le jeune Lewis qu'il reste planté-là à la regarder, bouche ouverte, tétanisé.
Quand elle fut trop proche de lui, il recula, glissa sur une flaque de sang et se retrouva par terre. Cette chute eut pour effet de le réveiller, il patina un peu pour se remettre debout, yeux toujours figés dans la direction de la chose, et sauta sur ses jambes, avant de sortir précipitamment.
Il ne chercha même pas à être discret et sauta directement d'un balcon à l'autre. Lorsqu'il voulut ouvrir la baie vitrée, il se rendit compte qu'elle était fermée. Tant pis. De toute manière, sa famille se serait bien rendu compte de sa petite virée nocturne à un moment donné.
Il tambourina contre la vitre.
- Jesse !! Ouvre !
Son cœur n'arrivait pas à reprendre un rythme normal et il avait rarement été aussi essoufflé. La flaque de sang sur laquelle il était tombé avait salement tâché ses vêtements et son visage.
- Jesse ! Papa !
Même bien sécurisé, il suffisait que l'un de ces monstres parviennent à s'infiltrer, ou qu'une personne chope le virus, pour que tout le groupe soit perdu. Il n'osait imaginer le vent de panique se répandre au sein de tous ces gens, les hurlements, les appels au secours, les prénoms de proches, criés à s'en déchirer les cordes vocales, les piétinements … il préférait encore se débrouiller seul plutôt que de se retrouver au milieu de tout ça.
Milow roula des yeux, essuyant un énième refus catégorique de son frère concernant son idée. Bon, c'était clairement mort. Il pourrait tenter de convaincre Ryan, mais au final, ça revenait au même : il se heurtait à un mur. Sa sœur se contenterait de hausser un sourcil et de lui lancer un 'ben ouais vas-y fais-toi plaiz' avant de se replonger dans son activité de nonchalante. Autant dire que ça comptait pour du beurre.
Quand il parla de sa crainte de subir un bombardement, Jesse prit une seconde pour considérer l'idée. Ses propos rassurèrent le cadet qui hocha la tête, soulagé d'entendre cela de la bouche de son frère. C'était possible, oui, mais probablement beaucoup trop tôt. Et d'ici à ce qu'ils envisagent l'idée, eux seront déjà très très loin. Il l'espérait.
Milow avait ensuite parlé de l'école, du fait que ça lui manquait. Une conversation plus légère en somme, qui sembla également détendre son grand frère.
- On se prenait la tête pour rien.
Lorsque Jesse affirma qu'ils allaient trouver une solution pour se rendre chez les voisins, le jeune Lewis sourit et opina du chef.
- D'accord.
Il se pencha sur le côté, un peu trop tard, dans l'espoir d'esquiver la main de son frère dans sa tignasse.
- On verra ça. Bonne nuit Jesse.
Son regard accrocha à la haute silhouette de son frère jusqu'à ce que la porte soit totalement fermée. Après cela, Milow croisa les bras contre son buste et se mit à réfléchir, un peu boudeur, à son idée qui ne voulait pas s'en aller de sa tête. Il avait bien remarqué que leur père était tourmenté vis à vis des réserves. Il avait remarqué que leur repas était bien plus léger, moins nourrissant, et qu'Ewan avait tendance à donner plus à ses enfants qu'à lui. Il maigrissait, plus vite qu'eux.
Les heures passèrent, et la nuit venait de s'incruster lourdement dans l'appartement. Il faisait nuit noir. Seul devait subsister la grosse lampe à huile, sur la table de la cuisine, pour apporter un peu de lueur dans la pièce. Milow n'avait pas fermé l'oeil. Il avait attendu, attentif aux bruits, et quand il pensa que tout le monde était couché, il s'était levé et avait rapidement enfoui dans son sac à dos ses affaires, avant de se rendre dans la salle de bain, à côté de sa chambre. Il s'habilla rapidement, enfila ses mitaines et ses tennis, ajusta sur sa tête sa lampe frontale, et garda son sac sur ses épaules avant d'ouvrir la petite fenêtre, au-dessus de la baignoire. C'était plus difficile de partir de là, mais il n'avait pas vraiment le choix s'il ne souhaitait pas se faire prendre.
Il se laissa glisser de l'autre côté, se laissant pendre par les mains, et avisa la distance qui le séparait du balcon des voisins. Il était plus judicieux de repasser par le sien, histoire de se donner de l'élan.
Après avoir fait balancier, il sauta donc, et roula sur le petit balcon de son appartement, avant de se remettre vivement sur ses pieds et de scruter l'intérieur, redoutant que son père ou Jesse l'ait vu.
- Bon … allez.
Il ne lui fallut pas un grand effort pour arriver chez ses voisins. En bas de l'immeuble, tout était sombre, et il n'y avait presque aucun bruit. C'était effrayant.
Il n'eut aucun mal à entrer, et se mit aussitôt à fouiller dans la cuisine, ignorant les traces de sang et l'odeur pestilentielle qui l'avait pris au nez. Il emplit son sac de tout ce qu'il trouvait qui n'était pas périmé et rejoignit aussi vite la baie vitrée, avant qu'un bruit venant de la salle de bain ne l'arrête dans son élan.
Ce fut avec effroi qu'il vit la fameuse Kassandre avancer vers lui, complétement nue, et la moitié du crâne totalement défoncée. Du sang pas encore totalement séché la recouvrait partiellement. Elle marchait de manière désarticulée et ses grognements venaient du tréfond des Enfers. Cette vision choqua tellement le jeune Lewis qu'il reste planté-là à la regarder, bouche ouverte, tétanisé.
Quand elle fut trop proche de lui, il recula, glissa sur une flaque de sang et se retrouva par terre. Cette chute eut pour effet de le réveiller, il patina un peu pour se remettre debout, yeux toujours figés dans la direction de la chose, et sauta sur ses jambes, avant de sortir précipitamment.
Il ne chercha même pas à être discret et sauta directement d'un balcon à l'autre. Lorsqu'il voulut ouvrir la baie vitrée, il se rendit compte qu'elle était fermée. Tant pis. De toute manière, sa famille se serait bien rendu compte de sa petite virée nocturne à un moment donné.
Il tambourina contre la vitre.
- Jesse !! Ouvre !
Son cœur n'arrivait pas à reprendre un rythme normal et il avait rarement été aussi essoufflé. La flaque de sang sur laquelle il était tombé avait salement tâché ses vêtements et son visage.
- Jesse ! Papa !
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