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Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Sam 29 Déc 2018 - 18:26
Le jour tapa fort. Trop fort. Jared s’extirpa de sa couchette et s’étira doucement, ne voulant pas réveiller ses camarades de dortoir. Il n’était pas allé à la fête hier soir, bien trop occupé à dévorer ce livre qu’il avait trouvé, trainant à l’extérieur. Les fêtes, ça n’avait jamais été son truc de toute façon. Il n’était même pas allé à son bal de promo à la fin du lycée, préférant aider son père à la chapelle.
Ce souvenir lui fit étirer les lèvres en doux sourire. Papa. La vie était simple dans cette autre vie. Cette vie où son seul souci était de finir ses études et de décider si oui ou non, il décidait de s’offrir totalement à Dieu. Il aurait fini par le faire, si le monde n’était pas tombé en miette. Son sourire ne se fana cependant pas. Jared avait pour philosophie de ne pas pleurer les souvenirs heureux. Son père ne foulait probablement plus cette terre et son rêve de reprendre la chapelle de père Erick était révolu depuis longtemps, mais ces images en lui, lui faisaient chaud au cœur.
Il remercia son inconscient pour ce présent matinal et après avoir fait un brin de toilette, passé une chemise à carreaux, un pantalon gris et sa seule paire de chaussure, il sortir de son dortoir.
Il marcha d’un pas tranquille vers la cuisine, là où avait était préparée la fête de la veille et où une bonne partie des participants y avait passé la soirée. Quand il ouvrit la porte, il aurait pu croire à une attaque de rodeur s’il ne savait pas que l’alcool avait coulé à flot.
Prit d’un courage inopiné, il retroussa ses manches. Il prit une bassine et alla la remplir d’eau. Elle était froide, normal pour un mois de décembre. Il ne prit pas la peine de la faire chauffer et la disposa sur un des plans de travail en bois. Il récupéra le plus gros des plats ou verres qui trainaient et commença faire la vaisselle. Si ses camarades avaient bu autant qu’il y avait de verres, ils ne seraient pas assez frais ce matin pour nettoyer ce ramdam. Autant le faire pour eux.
Jared songea qu’à part ceux qui l’avait accueilli à son arrivée, il n’avait encore pu se lié avec personne. Pas vraiment étonnant. Il avait appris malgré lui qu’il valait mieux se méfier des inconnus. Il passa sa main mouillé sur son bout d’oreille manquant et lâcha un petit soupir : oui, il le savait. Et pourtant il l’oubliait bien trop facilement.
Alors qu’il terminait de nettoyer un plat, il entendit des pas derrière lui. Il ne sut pas réellement quoi dire et se contenta de se retourner, souriant à la nouvelle venue :
« Bonjour… Olivia ? C’est ça ? »
Ce souvenir lui fit étirer les lèvres en doux sourire. Papa. La vie était simple dans cette autre vie. Cette vie où son seul souci était de finir ses études et de décider si oui ou non, il décidait de s’offrir totalement à Dieu. Il aurait fini par le faire, si le monde n’était pas tombé en miette. Son sourire ne se fana cependant pas. Jared avait pour philosophie de ne pas pleurer les souvenirs heureux. Son père ne foulait probablement plus cette terre et son rêve de reprendre la chapelle de père Erick était révolu depuis longtemps, mais ces images en lui, lui faisaient chaud au cœur.
Il remercia son inconscient pour ce présent matinal et après avoir fait un brin de toilette, passé une chemise à carreaux, un pantalon gris et sa seule paire de chaussure, il sortir de son dortoir.
Il marcha d’un pas tranquille vers la cuisine, là où avait était préparée la fête de la veille et où une bonne partie des participants y avait passé la soirée. Quand il ouvrit la porte, il aurait pu croire à une attaque de rodeur s’il ne savait pas que l’alcool avait coulé à flot.
Prit d’un courage inopiné, il retroussa ses manches. Il prit une bassine et alla la remplir d’eau. Elle était froide, normal pour un mois de décembre. Il ne prit pas la peine de la faire chauffer et la disposa sur un des plans de travail en bois. Il récupéra le plus gros des plats ou verres qui trainaient et commença faire la vaisselle. Si ses camarades avaient bu autant qu’il y avait de verres, ils ne seraient pas assez frais ce matin pour nettoyer ce ramdam. Autant le faire pour eux.
Jared songea qu’à part ceux qui l’avait accueilli à son arrivée, il n’avait encore pu se lié avec personne. Pas vraiment étonnant. Il avait appris malgré lui qu’il valait mieux se méfier des inconnus. Il passa sa main mouillé sur son bout d’oreille manquant et lâcha un petit soupir : oui, il le savait. Et pourtant il l’oubliait bien trop facilement.
Alors qu’il terminait de nettoyer un plat, il entendit des pas derrière lui. Il ne sut pas réellement quoi dire et se contenta de se retourner, souriant à la nouvelle venue :
« Bonjour… Olivia ? C’est ça ? »
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Mer 2 Jan 2019 - 13:15
Depuis qu'elle était arrivée au campement, la cuisine était clairement son endroit préféré. Même si cette dernière n'était pas aussi équipée que celle du restaurant, même si elle avait connu plus pratique que ça, Olivia s'y épanouissait. Et les gens commençaient progressivement à venir lui parler là-bas, certains de pouvoir l'y trouver. Entre Jeff et Caroline, elle avait déjà l'impression d'être bien entouré, mais Ludwig, Ashley et même Eli avec qui elle sympathisait puisqu'il lui donnait des recettes de chez lui, se mêlait à elle. Du coup, elle ne fut pas si étonnée d'y croiser une nouvelle tête en passant la porte :Hey, salut ! Fit-elle sans cacher son enthousiasme :Oui, c'est ça, tu dois être Jared.
Elle pouvait se tromper après tout, mais Jared était le dernier arrivé et elle commençait vraiment à retenir tous les noms et les visages. Elle pouvait d'ailleurs dire que ça lui faisait du bien de voir un nouveau, d'autant plus que celui-ci s'investissait autant :Si tu as faim, il reste quelques trucs de notre repas de Noël. Fit-elle pour la conversation, prête à lui sortir le tout du placard. Elle ne l'y avait pas vu, mais se doutait que beaucoup avaient été occupé par autre chose, ou plus simplement que le coeur n'y était pas toujours :La crème de marrons est toujours bonne mais il n'y a plus de pain, je suis en train de le cuir. Ses yeux se tournèrent d'ailleurs vers le poele à bois :Donc si tu patientes un petit peu, tu pourras en profiter.
Elle garda son sourire, s'avançant vers la grande table où elle déposa le panier qu'elle avait dans les mains : des chataignes encore, des fruits de bois, et même des champignons qu'elle était allée ramasser. Ludwig étant trop occupé pour l'accompagner, ce fut Ruben qui la suivit dehors, avec la fille de Deaglan, Freya. Les deux adolescents y mirent de la motivation pour plier la tache rapidement, et leur permettre un repas digne malgré le froid. D'ailleurs, elle en profita pour retirer rapidement ses gants et son manteau qu'elle posa sur une chaise :Tout va bien ? Besoin d'aide ? S'enquit-elle en parvenant aux côtés de Jared.
Elle se pencha pour le voir faire le travail qu'elle aurait dû faire avant de partir, en se disant que ça attendrait son retour. Visiblement pas. Et ça n'était peut-être pas plus mal !
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Mar 8 Jan 2019 - 21:57
Elle semblait le connaître. Tant mieux. Cela lui mit un peu de baume au cœur. Il offrit un sourire avenant à Oliva, sortant ses mains de la bassine dans laquelle il faisait la vaisselle, il s’approcha doucement, lui serrant la main : « Oui, Jared Banks » confirma-t-il. « On m’a un peu parlé de toi, tu fais la cuisines ici ? »
Il la vit alors marcher dans la cuisine, lui proposer de manger quelques restes du repas de noël. Elle s’affaira rapidement, déjà prête à lui faire chauffer du pain : « C’est gentil. » la remercia-t-il dans un premier temps : « S’il y a des restes alors pourquoi pas. » il s’approcha, tentant de lui donner un coup de main : « Je peux faire quelque chose ? » il jeta un coup d’œil à la bassine toujours pleine de vaisselle sale : « Quoi que je devrais d’abord finir ceci. » Et il revint plonger ses doigts fins dans l’eau froide, ne grimaçant même pas, trop habitué au fil des ans.
Le pasteur la vit du coin de l’œil retirer son manteau ainsi que ses gants tout en reposant son panier plein de victuaille. Elle semblait impliquée dans sa tâche et c’était… Rafraichissant de voir quelqu’un donner de son temps et de sa personne. Olivia lui rappela sa mère alors qu’elle passait parfois la journée à cuisiner pour aller distribuer de la soupe aux plus démunis, ne se souciant pas du froid ni des remarques. Sa mère. Son regard se fit soudainement plus triste, plus abattu. Elle lui manquait. Tout comme le reste de sa famille… Il papillonna des yeux, se reconcentrant sur sa propre tâche.
Quand la cuisinière s’approcha de lui, voulant visiblement lui proposer de l’aide, il fut surpris et renversa un peu d’eau sur son propre pull. Rien de dramatique, il n’y en avait même pas sur le sol : « Non, ça va, je te remercie. Mais quand j’aurais fini, n’hésites pas à me mettre à disposition. » Il baissa le regard vers la bassine, souriant légèrement : « Je pense que je vais devenir fou si je ne fais pas quelque chose d’utile ici. »
Il la vit alors marcher dans la cuisine, lui proposer de manger quelques restes du repas de noël. Elle s’affaira rapidement, déjà prête à lui faire chauffer du pain : « C’est gentil. » la remercia-t-il dans un premier temps : « S’il y a des restes alors pourquoi pas. » il s’approcha, tentant de lui donner un coup de main : « Je peux faire quelque chose ? » il jeta un coup d’œil à la bassine toujours pleine de vaisselle sale : « Quoi que je devrais d’abord finir ceci. » Et il revint plonger ses doigts fins dans l’eau froide, ne grimaçant même pas, trop habitué au fil des ans.
Le pasteur la vit du coin de l’œil retirer son manteau ainsi que ses gants tout en reposant son panier plein de victuaille. Elle semblait impliquée dans sa tâche et c’était… Rafraichissant de voir quelqu’un donner de son temps et de sa personne. Olivia lui rappela sa mère alors qu’elle passait parfois la journée à cuisiner pour aller distribuer de la soupe aux plus démunis, ne se souciant pas du froid ni des remarques. Sa mère. Son regard se fit soudainement plus triste, plus abattu. Elle lui manquait. Tout comme le reste de sa famille… Il papillonna des yeux, se reconcentrant sur sa propre tâche.
Quand la cuisinière s’approcha de lui, voulant visiblement lui proposer de l’aide, il fut surpris et renversa un peu d’eau sur son propre pull. Rien de dramatique, il n’y en avait même pas sur le sol : « Non, ça va, je te remercie. Mais quand j’aurais fini, n’hésites pas à me mettre à disposition. » Il baissa le regard vers la bassine, souriant légèrement : « Je pense que je vais devenir fou si je ne fais pas quelque chose d’utile ici. »
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Mer 9 Jan 2019 - 12:16
C’est ça : c’était mon métier donc autant le continuer aujourd’hui et être utile au plus grand nombre. Souffla-t-elle avec un sourire.
Déposant ce qu’elle avait dans les mains sur la grande table de la cuisine, Olivia observa ce qu’était en train de faire Jared. L’homme se stoppa brièvement pour lui proposer son aide, avant d’admettre lui-même qu’il ferait bien mieux de finir ce qu’il avait entrepris. La brune ne manqua pas d’en rire de son côté :Je te prépare tout ça pendant que tu termines. Lui assura-t-elle vivement.
En deux temps trois mouvements, elle eut l’occasion de sortir pour Jared ce qu’il lui manquait pour avoir un semblant de repas à se mettre sous la dent. Une assiette, un couteau, une fourchette et même un verre qu’elle plaça près d’une chaise, avant de préparer autour de lui les aliments qu’elle avait placé avec soin dans des pots hermétiques pour essayer de les conserver le plus longtemps possible. Le temps de regarder rapidement sur le poèle à bois si son pain était bien en train de lever, elle eut un sourire satisfait en reportant son attention sur son vis-à-vis :Tu tournes vite en rond ? Demanda-t-elle poliment avec un sourire.
Ça arrivait souvent, surtout dans les nouvelles communautés. Désormais, Olivia avait pris son rythme ici, elle faisait en tout cas au mieux pour que ça fonctionne et son investissement avait aidé. Il lui semblait évident qu’elle pouvait aider Jared à en faire autant si le cœur lui en disait. De toute façon, pour elle, à partir du moment où une personne désirait prêter assistance, elle n’avait aucune raison de lui claquer la porte au nez :Eh bien, tu peux m’aider à penser les menus pour la semaine si tu veux. Suggéra-t-elle alors qu’il essuyait ses mains pour venir prendre place à table. La brune tira la chaise juste en face de lui, et sortit de son manteau un petit carnet et un crayon attaché à celui-ci :Il faut qu’on établisse ce qu’on pourrait faire et les quantités pour le groupe, donc une dizaine de repas pour une quarantaine de personne.
La tâche allait être rude et ils allaient devoir redoubler d’imagination tout en vérifiant qu’ils avaient ce qu’il fallait. Olivia envisageait des recettes faciles à exécuter, et faisables en grande quantité. La viande dépendrait aussi des chasseurs à l’évidence, surtout tant que l’élevage n’aurait pas commencé :Tu faisais quoi avant ? S’enquit-elle pour faire la discussion.
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Dim 3 Fév 2019 - 19:07
« Depuis que le monde s’est écroulé, j’ai l’impression de ne pas pouvoir tenir en place. » répliqua le pasteur, adressant un regard franc à sa vis-à-vis. Puis il lui sourit en désignant la table qu’elle venait de lui dresser : « C’est vraiment adorable de ta part. Je te remercie. » Il finit finalement de nettoyer cette vaisselle et prit un torchon pour se sécher les mains, il désigna le panier d’Olivia et renouvela sa proposition : « Vraiment, j’insiste. Si je peux aider, je serais ravi de le faire. »
Cela sembla ravir l’autre car elle lui proposa rapidement de l’aider à penser les menus de la semaine. Jared écouta alors avec attention ses instructions. Il vint s’assoir en face d’elle et la regarda sortir son petit carnet : « Avant que je n’arrive au camp, j’ai vu certains champignons comestibles. Mais je ne sais pas s’ils auront survécu au froid. J’ai vu quelques racines et herbes également que je mangeais sur les routes. Il y a quelques petits animaux mais je ne suis pas certain que leurs viandes soient assez riches pour nourrir autant de monde, à moins d’en attraper un grand nombre. »
Entre deux propositions, il picora dans son assiette le repas que lui avait préparé Oliva et il laissa ses papilles gustatives se régaler de cette nourriture. Enfin quelque chose de plus élaboré qu’une racine crue, de viande à moitié quitte ou de conserves périmés. Et alors qu’il venait d’avaler, Oliva le questionna sur son passé.
Bien qu’il s’était un peu attendu à la question : après tout, tout le monde voulait savoir ce que les autres faisaient avant le début de cette apocalypse. Tout le monde se questionnait sur ce qu’ils étaient les uns et les autres. Jared lui-même avait demandé à Oliva ce qu’elle faisait avant ça.
Allons, un peu de courage Jared. Ce n’est pas une tare. Qu’importe les regards ou les réflexions qu’on avait pu lui faire jusqu’à maintenant. Oliva semblait avenante, elle n’avait aucune raison de le regarder de travers. Non, aucune.
« J’étais… » Il laissa sa phrase en suspens quelques instants, la sondant du regard : « J’étais pasteur. » Il sourit alors, baissa légèrement les yeux : « Je le suis toujours, d’ailleurs. »
Cela sembla ravir l’autre car elle lui proposa rapidement de l’aider à penser les menus de la semaine. Jared écouta alors avec attention ses instructions. Il vint s’assoir en face d’elle et la regarda sortir son petit carnet : « Avant que je n’arrive au camp, j’ai vu certains champignons comestibles. Mais je ne sais pas s’ils auront survécu au froid. J’ai vu quelques racines et herbes également que je mangeais sur les routes. Il y a quelques petits animaux mais je ne suis pas certain que leurs viandes soient assez riches pour nourrir autant de monde, à moins d’en attraper un grand nombre. »
Entre deux propositions, il picora dans son assiette le repas que lui avait préparé Oliva et il laissa ses papilles gustatives se régaler de cette nourriture. Enfin quelque chose de plus élaboré qu’une racine crue, de viande à moitié quitte ou de conserves périmés. Et alors qu’il venait d’avaler, Oliva le questionna sur son passé.
Bien qu’il s’était un peu attendu à la question : après tout, tout le monde voulait savoir ce que les autres faisaient avant le début de cette apocalypse. Tout le monde se questionnait sur ce qu’ils étaient les uns et les autres. Jared lui-même avait demandé à Oliva ce qu’elle faisait avant ça.
Allons, un peu de courage Jared. Ce n’est pas une tare. Qu’importe les regards ou les réflexions qu’on avait pu lui faire jusqu’à maintenant. Oliva semblait avenante, elle n’avait aucune raison de le regarder de travers. Non, aucune.
« J’étais… » Il laissa sa phrase en suspens quelques instants, la sondant du regard : « J’étais pasteur. » Il sourit alors, baissa légèrement les yeux : « Je le suis toujours, d’ailleurs. »
- spoiler:
- désolée pour l'attente! j'ai été très prise! je vas essayer de répondre plus régulièrement!
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Ven 8 Fév 2019 - 11:24
Un pasteur ? Olivia leva un regard d'abord troublé puis amusé vers Jared, comme si sa déclaration avait ce quelque chose de surprenant dans ce monde. Un pasteur, donc... Ses pensées s'échappèrent de son esprit, et des notes qu'elle avait commencé à prendre, elle se stoppa immédiatement. Bien sûr qu'elle était étonnée par cette révélation : les hommes de dieu n'étaient pas réputés pour leur violence. Pourtant, ce monde était rempli d'une colère saisissante, quasiment pathologique. Comment était-il parvenu à s'y faire ?Désolée, je... Je ne m'attendais pas à ça... Souffla-t-elle en bafouillant à moitié.Je veux dire, tu ne ressembles pas à un pasteur...
C'était idiot comme remarque, et Olivia s'en rendait bien compte. Il y avait-il forcément un physique à avoir pour être homme de dieu, plombier ou infirmière ? Bien sûr que non. Tout l'intérêt de ce monde était les origines différentes de chacun, de voir dans cette culture ce brassage si irréguliers. La beauté se trouvait dans cette singularité et elle se trouva encore plus stupide d'avoir dit ça :Pardon... C'est juste que j'ai plus eu l'habitude de voir des hommes... D'un certain âge avec ce métier. Et tu fais jeune, plutôt fringant, alors c'est étonnant... Et idiot d'en faire la remarque, j'aurais dû me taire, ajouta-t-elle maladroitement.
Plus ça allait, plus la brune avait l'impression de s'enfoncer. Il lui fallait un miracle, ou au moins quelque chose de cet acabit pour donner l'illusion qu'elle n'était pas aussi étrange qu'elle en donnait l'idée. Pinçant les lèvres, la jeune mère tenta bon gré mal gré de se concentrer sur autre chose. Mais ce fut peine perdue à peine ouvra-t-elle la bouche pour entamer la conversation :On était pas très croyant dans ma famille. Celle de mon mari l'était davantage, mais pas mon mari, donc on ne s'est pas mariés à l'église. Fit-elle sur le ton de la discussion :Et je n'ai absolument aucune idée de pourquoi je te raconte ça.
Jared devait avoir l'habitude de ce genre de choses, même si pour Olivia, c'était totalement déroutant.Tu as un plat préféré que je pourrais faire cette semaine ? N'hésite pas, même si c'est difficile, ça me fera pas de mal de m'occuper ou de me casser la tête pour t'offrir un repas qui te plaira ! Fit-elle soudainement, comme si elle bondissait sur une idée relativement bonne pour changer l'ambiance dans la cuisine.
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Re: Cleaning kitchen it's like cleaning your mind
Dim 10 Fév 2019 - 23:08
Il le vit, ce regard surpris qu’elle venait de lui lancer. Et il ne pouvait pas lui en vouloir à vrai dire. Être pasteur était déjà quelque chose de rare quand le monde filait encore droit, alors maintenant qu’il s’était retourné, il devait ressembler à un éléphant rose en plein océan atlantique. Okay, les comparaisons ce n’étaient pas son truc.
Cependant les mots d’Olivia le firent rire : il ne ressemblait pas à un Pasteur donc. Il ne savait pas qu’il y avait un physique prédéfinis à la profession. Cela eut le mérite de le faire sourire un peu, adressant un regard amusé à la jeune femme :
« Comme dit le vieil adage, l’habit ne fait pas le moine ».
La cuisinière sembla vouloir se justifier, s’expliquant sur sa réaction. Jared lui offrit un sourire compréhensif : « C’est gentil, de dire que j’ai l’air fringant. » Quand elle se jeta la pierre, le pasteur secoua la tête : « Non, il n’y a rien d’idiot là-dedans. » Il haussa finalement les épaules : « Mais il est vrai que dans l’imaginaire collectif, un pasteur ou un prêtre a un certain âge. Cependant, ce que les gens ont tendance à oublier c’est qu’avant d’atteindre cette maturité, les pasteurs ont eux aussi gouté aux jeunes années. » Il mangea sa dernière bouchée : « Après je ne suis pas aussi jeune que j’en ai l’air. » il sourit, se demandant soudainement quel âge Olivia pouvait bien avoir.
Et alors que Jared, pensant le sujet clos, commençait à nettoyer sa table, la voix d’Olivia retentit encore. Il l’écouta avec attention. Elle avait donc été mariée avec un homme issu d’une famille croyante. Mais eux, ils ne l’étaient pas. Alors pas de mariage pieux. Il l’imaginait d’ici, Olivia dans une belle robe blanche marchant au bras d’un beau jeune homme. Ça avait dû être un grand jour, oui, grand et heureux surtout. « Il n’y a pas de mal. » répliqua-t-il, la sondant un instant : « Désolé si c’est indiscret mais… Tu parles de ton mari au passé, vous vous êtes séparés ou bien… ? »
Il laissa sa question en suspens, voyant l’autre s’affairer au travail et lui demander quel était son plat préféré. Jared eut un petit sourire : il n’en avait pas vraiment. Plus après toutes ces années passaient à arpenter les routes à la recherche de ressources. N’importe quoi faisait l’affaire. Il se fit cependant violence en essayant de repenser à ce qu’il aimait avant que ce mal ne gagne la surface de la terre. Un plat lui vint en tête :
« J’aime la soupe. Celle aux légumes. » Répliqua-t-il, se rappelant de cette soupe que sa mère, ses sœurs et lui distribuaient aux paroissiens dans le besoin. Il se rappela l’avoir mangé également le soir venu, quand il y avait des restes. Ne jamais gâcher, toujours faire passer autrui avant soi. Ce souvenir lui gonfla le cœur de sentiments nostalgiques. Qu’aurait-il donné pour retourner à cette époque bénite ? Même le lycée lui semblerait plus doux que ce nouveau monde à la dérive. A vrai dire, il donnerait n’importe quoi pour revoir les visages de ceux qu’il avait aimé. Mais non, la vie était ainsi et rien n’y changerait. Non, rien n’y changerait jamais :
« Ne t’en fais pas, ce n’est pas nécessaire de me préparer de la soupe. Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité. »
Cependant les mots d’Olivia le firent rire : il ne ressemblait pas à un Pasteur donc. Il ne savait pas qu’il y avait un physique prédéfinis à la profession. Cela eut le mérite de le faire sourire un peu, adressant un regard amusé à la jeune femme :
« Comme dit le vieil adage, l’habit ne fait pas le moine ».
La cuisinière sembla vouloir se justifier, s’expliquant sur sa réaction. Jared lui offrit un sourire compréhensif : « C’est gentil, de dire que j’ai l’air fringant. » Quand elle se jeta la pierre, le pasteur secoua la tête : « Non, il n’y a rien d’idiot là-dedans. » Il haussa finalement les épaules : « Mais il est vrai que dans l’imaginaire collectif, un pasteur ou un prêtre a un certain âge. Cependant, ce que les gens ont tendance à oublier c’est qu’avant d’atteindre cette maturité, les pasteurs ont eux aussi gouté aux jeunes années. » Il mangea sa dernière bouchée : « Après je ne suis pas aussi jeune que j’en ai l’air. » il sourit, se demandant soudainement quel âge Olivia pouvait bien avoir.
Et alors que Jared, pensant le sujet clos, commençait à nettoyer sa table, la voix d’Olivia retentit encore. Il l’écouta avec attention. Elle avait donc été mariée avec un homme issu d’une famille croyante. Mais eux, ils ne l’étaient pas. Alors pas de mariage pieux. Il l’imaginait d’ici, Olivia dans une belle robe blanche marchant au bras d’un beau jeune homme. Ça avait dû être un grand jour, oui, grand et heureux surtout. « Il n’y a pas de mal. » répliqua-t-il, la sondant un instant : « Désolé si c’est indiscret mais… Tu parles de ton mari au passé, vous vous êtes séparés ou bien… ? »
Il laissa sa question en suspens, voyant l’autre s’affairer au travail et lui demander quel était son plat préféré. Jared eut un petit sourire : il n’en avait pas vraiment. Plus après toutes ces années passaient à arpenter les routes à la recherche de ressources. N’importe quoi faisait l’affaire. Il se fit cependant violence en essayant de repenser à ce qu’il aimait avant que ce mal ne gagne la surface de la terre. Un plat lui vint en tête :
« J’aime la soupe. Celle aux légumes. » Répliqua-t-il, se rappelant de cette soupe que sa mère, ses sœurs et lui distribuaient aux paroissiens dans le besoin. Il se rappela l’avoir mangé également le soir venu, quand il y avait des restes. Ne jamais gâcher, toujours faire passer autrui avant soi. Ce souvenir lui gonfla le cœur de sentiments nostalgiques. Qu’aurait-il donné pour retourner à cette époque bénite ? Même le lycée lui semblerait plus doux que ce nouveau monde à la dérive. A vrai dire, il donnerait n’importe quoi pour revoir les visages de ceux qu’il avait aimé. Mais non, la vie était ainsi et rien n’y changerait. Non, rien n’y changerait jamais :
« Ne t’en fais pas, ce n’est pas nécessaire de me préparer de la soupe. Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité. »
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