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Try to fill a hole
Ven 8 Fév 2019 - 11:42
Elle n'avait rien pu faire. Son pull trempé n'avait pas retrouvé sa couleur d'origine, et la trace massive de sang colorée désormais le tissu comme une preuve de ce qu'elle avait fait. Ils n'étaient revenus que depuis quelques heures, les véhicules pleins de beaucoup de choses utiles, mais Olivia avait l'impression d'avoir ramené avec elle plus lourd encore que les bouquins qu'elle comptait donner à Ludwig. Ses épaules pesaient une tonne, à cause de la fatigue, mais aussi de cette impression terrifiante de ne pas avoir fait suffisamment pour sauver tout le monde. A cela se rajouter l'énigme de leur départ : qu'en était-il de Jodie, des autres adolescents, de Jezabel ? Seul le sort de Wilson était réglé, tout ça par sa faute.
La brune déposa le pull sur le dossier d'une chaise, pour le laisser sécher prêt du poele à bois. Elle ne sut dire combien de temps passa avant qu'elle ne touche le vêtement pour ne plus en sentir l'humidité. Le temps passait terriblement vite : la nuit s'était installée, il faisait si sombre dans ce salon et le calme était revenu sur le campement. Sans doute qu'elle avait croisé des gens - vaguement l'image de Connor lui annonçant qu'il prenait un café et de quoi manger, à qui elle n'avait que rapidement répondu. Sans doute qu'elle avait fait quelque chose, mais elle n'en eut pas souvenir.
Ce fut comme si elle avait cligné des paupières avant de bondir dans une autre vie. A cet instant précis ou le temps reprenait son cours soudainement. Il rattrapait même son retard, et Olivia réalisa alors qu'il était déjà tard. Que la fatigue pesait sur son regard, mais qu'elle aurait été incapable de dormir pourtant.
Dans ses mains, le vêtement toujours tâché pour lequel elle n'avait rien pu faire. Si sa veste avait connu des jours meilleurs, elle avait pu faire disparaitre les preuves de son acte. Ce pull pourtant était foutu, et l'image qu'il renvoyait d'elle lui était insupportable. Ce concert, elle ouvrit la porte du poêle à bois sans faire attention, et balança l'habit à l'intérieur. La poignée chaude lui brûla la paume, si bien qu'une trace rougie marqua sa chaire. Au même moment, elle releva les yeux et tomba sur Ludwig. Sans doute attiré par la lumière à l'intérieur, ou la recherchant vu qu'elle s'était faite discrète depuis son retour.
Incapable de dormir, également incapable de vivre.
Elle craignait ce qu'elle verrait si elle fermait les yeux. Si bien qu'une vague de chaleur l'envahit soudainement, chargée de honte et de regrets. Calvin aurait sû quoi lui dire, mais depuis qu'elle avait passé les portes du pensionnat, Olivia ne le voyait plus. Sa tête était tout simplement obsédée par autre chose, trop pour se focaliser sur son mari. Elle avait pourtant besoin de lui, incroyablement besoin de sa présence maintenant.
Pour ne pas faiblir, ou alors pour comprendre.Je... Hm... Elle détourna les yeux, quittant la silhouette du rouquin pour venir poser ses pupilles sur sa paume douloureuse :Le pull est fichu, je n'ai pas réussi à le ravoir... Murmura-t-elle comme pour s'excuser.
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Re: Try to fill a hole
Mar 26 Fév 2019 - 11:48
Il renfila avec précaution son t-shirt, et Caroline l'aida à passer son gilet. Une dernière fois, il la remercia pour les quelques soins qu'elle lui avait apporté. Cette sortie aurait pu être bien plus dramatique, même s'il restait des sequelles dans la tête du libraire. Il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était de leur faute si cette communauté avait été décimée. Même s'il s'agissait d'une groupe étrange, très probablement dangereux … Ils survivaient. À leur manière. Et la venue de Ludwig et des autres avaient changé la donne.
- Hey, ma grande … tu me rends visite ?
Rousseau descendit du toit et vint s'agripper au bras du norvégien, avant de remonter jusqu'à ses épaules et de grimper sur son coin préféré : ses cheveux. Depuis que lui et Olivia avait sauvé l'animal, il était resté aux alentours du camp et c'était fait rapidement aux contacts de l'homme. Peut-être était-ce seulement grâce à la nourriture qu'on lui donnait, mais en tout cas … cette petite boule de vie plaisait à Ludwig.
Le reste de la journée avait filé, sans qu'il ne retrouve Olivia. Il s'inquiétait pour elle.
Quand la nuit tomba, il refusa de laisser tomber son envie d'aller lui parler et se mit à sa recherche, bien qu'il pensait savoir où elle se trouvait.
Il tomba sur elle effectivement là où il pensait qu'elle serait, et s'il eut d'abord un sourire, son visage reprit bien vite une expression plus sérieuse en voyant son état. Rousseau choisit cet instant pour sauter de sa haute silhouette et venir renifler frénétiquement la jeune femme, avant de venir s'allonger proche du poele, dans un amas de tissu censé être l'une de ses niches.
Lentement, Ludwig referma la porte et amorça quelques pas dans sa direction, silencieux, avant de s'accroupir et de voir sa main.
Délicatement, il attrapa son poignet et observa la paume meurtrie, l'air concerné. Il pinça les lèvres et releva les yeux vers elle.
- Je suis désolé.
Leur échange était étrange, comme si tous deux étaient ailleurs et que leur voix sortait sans qu'ils n'y réfléchissent.
- C'est à cause de moi.
Il se sentait un peu bête. Parce que oui, c'était de sa faute si Olivia avait du sang sur les mains. Parce qu'il n'avait pas été capable de se défendre seul.
Dans un petit élan, il se remit sur ses jambes, et incita son amie à en faire de même avant de la guider jusqu'au petit évier.
- Mets ton bras comme ça, pour que l'eau glisse dessus.
De la réserve d'eau, il sortit une petit seau rempli et le positionna au-dessus du bras d'Olivia, avant de laisser couler l'eau à partir de son avant bras. Il aurait pu carrément plonger sa main dans l'eau, mais il voulait éviter que le choc soit trop violent.
- Hey, ma grande … tu me rends visite ?
Rousseau descendit du toit et vint s'agripper au bras du norvégien, avant de remonter jusqu'à ses épaules et de grimper sur son coin préféré : ses cheveux. Depuis que lui et Olivia avait sauvé l'animal, il était resté aux alentours du camp et c'était fait rapidement aux contacts de l'homme. Peut-être était-ce seulement grâce à la nourriture qu'on lui donnait, mais en tout cas … cette petite boule de vie plaisait à Ludwig.
Le reste de la journée avait filé, sans qu'il ne retrouve Olivia. Il s'inquiétait pour elle.
Quand la nuit tomba, il refusa de laisser tomber son envie d'aller lui parler et se mit à sa recherche, bien qu'il pensait savoir où elle se trouvait.
Il tomba sur elle effectivement là où il pensait qu'elle serait, et s'il eut d'abord un sourire, son visage reprit bien vite une expression plus sérieuse en voyant son état. Rousseau choisit cet instant pour sauter de sa haute silhouette et venir renifler frénétiquement la jeune femme, avant de venir s'allonger proche du poele, dans un amas de tissu censé être l'une de ses niches.
Lentement, Ludwig referma la porte et amorça quelques pas dans sa direction, silencieux, avant de s'accroupir et de voir sa main.
Délicatement, il attrapa son poignet et observa la paume meurtrie, l'air concerné. Il pinça les lèvres et releva les yeux vers elle.
- Je suis désolé.
Leur échange était étrange, comme si tous deux étaient ailleurs et que leur voix sortait sans qu'ils n'y réfléchissent.
- C'est à cause de moi.
Il se sentait un peu bête. Parce que oui, c'était de sa faute si Olivia avait du sang sur les mains. Parce qu'il n'avait pas été capable de se défendre seul.
Dans un petit élan, il se remit sur ses jambes, et incita son amie à en faire de même avant de la guider jusqu'au petit évier.
- Mets ton bras comme ça, pour que l'eau glisse dessus.
De la réserve d'eau, il sortit une petit seau rempli et le positionna au-dessus du bras d'Olivia, avant de laisser couler l'eau à partir de son avant bras. Il aurait pu carrément plonger sa main dans l'eau, mais il voulait éviter que le choc soit trop violent.
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Re: Try to fill a hole
Mar 26 Fév 2019 - 22:01
Elle se détestait lorsqu’elle était ainsi : démunie. Sa tête fonctionnait à l’envers, son cœur se faisait incroyablement silencieux pour l’occasion. Elle ruminait amèrement les événements de la journée, dans l’espoir de défaire ce qui avait déjà été fait. Sans s’attendre à ce que Ludwig se saisisse de son poignet pour voir l’état de sa plaie, ou encore qu’il s’excuse sincèrement face à elle. Ses pupilles sombres se relevèrent vers lui, comme pour essayer de comprendre pourquoi. Qu’avait-il fait ?
A cause de lui ?
Elle secoua la tête. Rien n’était de sa faute : ni sa blessure, ni ses doutes, ni ses peurs. Elle, avait agi. Elle, avait tué. Ludwig ne l’y avait pas forcé. La situation, davantage. Et encore : elle aurait pu trouver une autre solution.Il n’y avait pas de risque à courir, pas encore plus… Murmura-t-elle, sans savoir si elle essayait de le convaincre lui, ou elle, de la nécessité de son geste :J’ai eu peur qu’il te fasse du mal, admit-elle finalement.
Olivia avait eu perdre d’échouer une seconde fois, sans le prétexte de sa grossesse pour celle-ci. Sans l’excuse toute trouvée qui lui avait gâché ses derniers mois, et justifiait le sacrifice de celui qui comptait le plus au monde à ses yeux. Calvin avait été sa seule attache pendant des années, le seul qui avait de l’importance. Il y avait eu pourtant quelquefois où, ni lui ni elle, ne parvenaient à communiquer avec l’autre. Les mots avaient un poids, qui coulaient le navire. Et les silences étaient teintés d’une aigreur qui empoisonnait l’air.
Elle suivit le rouquin jusqu’à l’évier, et davantage comme une poupée de chiffon que comme un être humain, elle se laissa faire par ce dernier. La morsure de l’eau froide la crispa légèrement, encore plus au contact de sa brûlure, mais elle finit par s’y habituer bon gré mal gré. Que pouvait-elle dire de toute façon ? C’était ridicule. Et sa plaie, bien moins sérieuse pour nécessité les bons soins de son ami.J’ai l’impression d’être un monstre, souffla-t-elle en évitant soigneusement le regard du rouquin.
L’idée de discerner dans ses yeux autre chose que la candeur qu’elle aimait y trouver, le plaisir qu’il éprouvait lorsqu’ils se croisaient, lui faisait terriblement peur. Elle n’avait pas envie de casser l’image qu’il avait d’elle, d’être autre chose que ce refuge qu’il trouvait lorsqu’ils étaient ensemble. Sans doute aussi, parce qu’elle trouvait la même chose chez lui : un réconfort inespéré, une innocence qui lui redonnait du souffle.
Ludwig était une bouffée d’air frais à chaque fois qu’elle se noyait.
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Re: Try to fill a hole
Mer 27 Fév 2019 - 11:38
Il eut un petit sourire triste quand Olivia avoua qu'elle avait eu peur que Wilson lui fasse du mal, et une bouffée de réconnaissance, d'affection et de tendresse emplit subitement le libraire. Le monde ne méritait pas une âme comme la jeune femme. Il avait pourtant eu l'occasion de croiser de bonnes personnes depuis le début de l'apocalypse, et certaines, à l'heure d'aujourd'hui, faisaient parties de ses plus proches amis. Mais … Olivia avait ce quelque chose en plus qui lui donnait l'impression qu'elle était incroyable, exceptionnelle.
Lui, se sentait las de cette vie. Las de s'évertuait à garder la tête hors de l'eau. Il sentait que la présence de l'ancienne cuisinière lui était bénéfique, très, très, bénéfique. Mais il voyait qu'elle souffrait à cause de son geste. À cause de lui. Et il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était rien d'autre qu'un boulet, encore une fois. Crocheter les serrures ne lui sauverait pas la vie, et les nombreux entraînements avec Skyler n'avaient même pas l'air de l'endurcir comme il le souhaitait. Un boulet.
Il réitéra le processus du seau d'eau une seconde fois. Pour une brûlure comme celle-ci, c'était le mieux à faire.
Concentré sur sa tâche qui avait quelque chose d'hypnotisant, il releva finalement le regard, vaguement surpris, aux derniers mots d'Olivia. Déglutissant silencieusement, il se mordilla l'intérieur des joues, sans pouvoir s'empêcher de se sentir coupable.
- Tu m'as sauvé la vie, souffla-t-il après quelques secondes. C'était … lui ou moi.
Son regard se baissa une seconde. Doucement, il posa le seau à côté de l'évier et se tourna vers son amie.
- Je préfère que ce soit lui, osa-t-il dire dans une vaine tentative d'humour.
Même si, au fond de lui, une vie valait une vie, et la sienne n'était pas plus précieuse que celle de Wilson. C'était le jeu de la roulette russe.
Il aurait aimé lui dire de ne pas culpabiliser, de ne pas s'en vouloir et lui faire comprendre qu'elle avait bien agi. Mais il ne connaissait que trop bien les poids des mots, et savait que parfois, ils n'étaient qu'illusion.
Poussé par tout ce qu'il ressentait de positif à son égard, il leva sa main pour venir glisser l'une des mèches de cheveux de la jeune femme derrière son oreille.
- Merci de l'avoir fait.
Lui, se sentait las de cette vie. Las de s'évertuait à garder la tête hors de l'eau. Il sentait que la présence de l'ancienne cuisinière lui était bénéfique, très, très, bénéfique. Mais il voyait qu'elle souffrait à cause de son geste. À cause de lui. Et il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'était rien d'autre qu'un boulet, encore une fois. Crocheter les serrures ne lui sauverait pas la vie, et les nombreux entraînements avec Skyler n'avaient même pas l'air de l'endurcir comme il le souhaitait. Un boulet.
Il réitéra le processus du seau d'eau une seconde fois. Pour une brûlure comme celle-ci, c'était le mieux à faire.
Concentré sur sa tâche qui avait quelque chose d'hypnotisant, il releva finalement le regard, vaguement surpris, aux derniers mots d'Olivia. Déglutissant silencieusement, il se mordilla l'intérieur des joues, sans pouvoir s'empêcher de se sentir coupable.
- Tu m'as sauvé la vie, souffla-t-il après quelques secondes. C'était … lui ou moi.
Son regard se baissa une seconde. Doucement, il posa le seau à côté de l'évier et se tourna vers son amie.
- Je préfère que ce soit lui, osa-t-il dire dans une vaine tentative d'humour.
Même si, au fond de lui, une vie valait une vie, et la sienne n'était pas plus précieuse que celle de Wilson. C'était le jeu de la roulette russe.
Il aurait aimé lui dire de ne pas culpabiliser, de ne pas s'en vouloir et lui faire comprendre qu'elle avait bien agi. Mais il ne connaissait que trop bien les poids des mots, et savait que parfois, ils n'étaient qu'illusion.
Poussé par tout ce qu'il ressentait de positif à son égard, il leva sa main pour venir glisser l'une des mèches de cheveux de la jeune femme derrière son oreille.
- Merci de l'avoir fait.
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Re: Try to fill a hole
Mer 27 Fév 2019 - 12:01
Elle lui avait sauvé la vie, oui. Mais a quel prix ? C'était ça qui pesait lourd sur sa conscience : la certitude qu'elle le paierait d'une façon ou d'une autre. Que son karma viendrait lui rendre la pareille. Les existences que l'on brisait revenaient hanter tôt ou tard. Et dans son cas, ce fut suffisamment tôt pour lui tirer une larme au coin de l'oeil. Elle était comme hors de son corps. Jusque là si concentrée sur la survie des siens, cherchant par tous les moyens à s'assurer qu'ils rentrent. Des gens tenaient à eux. Mais dans la balance, d'autres tenaient aussi à Wilson, malgré sa bêtise ou sa violence. Il avait accompagné des jeunes dans une entreprise mortifère qu'elle n'avait pas réussi à changer.
Les remerciements de Ludwig lui arrachèrent un frison. Pas davantage que le geste qui lui servit à dégager une mèche de cheveux de son visage. Cette douleur, cette honte, lui passerait forcément à un moment donné. Elle oublierait, elle enfouierait au fond d'elle cette acte en essayant de ne plus y penser. Pour l'instant, les "et si" l'obsédaient, alors qu'elle repassait dans son esprit chaque geste, chaque pas. Des souvenirs déformés par la peur de mourir, ou de voir mourir Daniella, Duncan, Fred ou Ludwig.
Sa gorge se noua, et ce fut comme si elle ne parvenait plus à contenir l'émotion débordante qu'elle peinait à canaliser jusque là. Ses yeux s'humidifièrent et les larmes coulèrent sur ses joues pâles. Elle renifla, en essayant de ne pas craquer davantage. Mais ce fut comme impossible dès que la première perle salée passa sur son menton. Sans parvenir à articuler quoi que ce soit, elle fondit contre Ludwig pour se cacher de lui, et à la fois trouver le réconfort que seul Calvin parvenait à lui accorder durant les temps difficiles.
Ses bras se refermèrent autour de lui, et elle pleura alors sans parvenir à s'arrêter. Des sanglots qu'elle retenait depuis des semaines : depuis la mort de son mari, la disparition de Murphy, le souci qu'elle s'était fait pour absolument tout le monde entre temps. Ce fut comme une goute d'eau débordant un vague déjà rempli à ras bord. Et elle se sentait terriblement ridicule de ne pas être plus forte. Peut-être parce que c'était la première fois qu'elle tuait un être vivant, la première fois qu'elle ressentait cette honte impardonnable, cette peur aussi que ça se reproduise.
Aurait-elle réussi à tuer pour Calvin, comme elle l'avait fait pour Ludwig ? La question s'imposa, mais elle la chasse. Sans savoir combien de temps elle tenta de faire le tri dans ses émotions, de cesser ses pleurs d'enfants. Elle devait être forte, elle l'avait été jusqu'ici, ça ne pouvait pas changer. La gorge nouée, le menton tremblant, les yeux rougis, elle ne s'éloigna de Ludwig que lorsqu'elle sentit cette marrée montante redescendre à peine. Un sanglot lui échappa, et avec soin, elle évita le regard du rouquin en passant une main sur l'empreinte d'eau qu'elle avait fait :Désolée, j'ai tâché ton haut, fit-elle piteusement.
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Re: Try to fill a hole
Mer 27 Fév 2019 - 21:16
Non, non, non, pas de larme !
Une lueur de panique passa vaguement dans le regard de Ludwig, qui fit balancer son poids d'une jambe à l'autre, incapable de parler face au brusque chagrin d'Olivia. Quand elle fondit sur lui sans pouvoir se retenir plus, le libraire ne put rien faire d'autre que de tenter de lui offrir toute la chaleur qu'elle pouvait nécessiter. Il fit passer ses bras autour de son corps si frêle et referma l'une de ses mains sur sa tête, glissant ses doigts sous ses cheveux. Il voulait qu'elle comprenne qu'il était là, peu importe ce qu'elle ferait, comment elle agirait et ce qu'elle pouvait penser. Le geste qu'elle avait fait pour le sauver était un sacrifice. Elle s'était sacrifiée pour lui. Et il ne voulait pour rien au monde qu'elle souffre de sa décision, car il en mourrait de culpabilité aussi.
- Ca va aller … ça va aller …
Même ça, il n'était pas sûr de lui. Décontenancé par ses larmes, il s'agissait des seuls mots qu'il parvenait à articuler. Peut-être que se taire aurait été une option plus juste, mais la peine d'Olivia était si forte qu'il ne voulait pas rester muet.
Quand son amie s'éloigna de lui, sans vraiment se sentir mieux, Ludwig essuya vivement les quelques larmes qui étaient parvenus à s'échapper.
La main qu'elle posa légèrement sur son buste lui fit baisser la tête, et face à l'air confus de la jeune femme, il ne put s'empêcher de rire. Un rire furtif, pas moqueur, mais doux et touché.
- Je … je crois que je m'en remettrai.
Il eut un nouveau rire. Ses bras, de nouveau, vinrent attraper la jeune femme pour la serrer contre lui dans une étreinte qu'il espérait plus joyeuse. Ou moins triste.
Fermant une seconde les yeux, il ouvrit la bouche, pour lui dire ce qu'il avait sur le cœur.
- Je suis heureux de t'avoir dans ma vie.
Une lueur de panique passa vaguement dans le regard de Ludwig, qui fit balancer son poids d'une jambe à l'autre, incapable de parler face au brusque chagrin d'Olivia. Quand elle fondit sur lui sans pouvoir se retenir plus, le libraire ne put rien faire d'autre que de tenter de lui offrir toute la chaleur qu'elle pouvait nécessiter. Il fit passer ses bras autour de son corps si frêle et referma l'une de ses mains sur sa tête, glissant ses doigts sous ses cheveux. Il voulait qu'elle comprenne qu'il était là, peu importe ce qu'elle ferait, comment elle agirait et ce qu'elle pouvait penser. Le geste qu'elle avait fait pour le sauver était un sacrifice. Elle s'était sacrifiée pour lui. Et il ne voulait pour rien au monde qu'elle souffre de sa décision, car il en mourrait de culpabilité aussi.
- Ca va aller … ça va aller …
Même ça, il n'était pas sûr de lui. Décontenancé par ses larmes, il s'agissait des seuls mots qu'il parvenait à articuler. Peut-être que se taire aurait été une option plus juste, mais la peine d'Olivia était si forte qu'il ne voulait pas rester muet.
Quand son amie s'éloigna de lui, sans vraiment se sentir mieux, Ludwig essuya vivement les quelques larmes qui étaient parvenus à s'échapper.
La main qu'elle posa légèrement sur son buste lui fit baisser la tête, et face à l'air confus de la jeune femme, il ne put s'empêcher de rire. Un rire furtif, pas moqueur, mais doux et touché.
- Je … je crois que je m'en remettrai.
Il eut un nouveau rire. Ses bras, de nouveau, vinrent attraper la jeune femme pour la serrer contre lui dans une étreinte qu'il espérait plus joyeuse. Ou moins triste.
Fermant une seconde les yeux, il ouvrit la bouche, pour lui dire ce qu'il avait sur le cœur.
- Je suis heureux de t'avoir dans ma vie.
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Re: Try to fill a hole
Ven 8 Mar 2019 - 19:11
Il y avait une proximité qu’elle ne s’attendait plus à avoir avec un homme. Plus pendant des années, peut-être davantage, par crainte de ce que ça pourrait effacer. Comme s’il y avait l’idée en elle, la peur, qu’une autre personne, une personne qui n’était pas son époux, puisse avoir la possibilité de lui faire oublier tous les souvenirs qu’il lui restait encore. Ça faisait des mois déjà que Calvin était parti, des mois qu’elle survivait sans lui, à défier toutes les probabilités. Vivoter, pour voir ce qu’il y avait encore à voir, sans sentir que ça valait encore la peine. Des mois sans être vraiment elle, sans habiter concrètement son corps, sans laisser qui que ce soit l’approcher non plus.
Et voilà qu’elle s’agrippait à la personne la plus étrange à des kilomètres à la ronde. De retour dans ses bras, la petite brune ressentit ce sentiment étouffant de tendresse et de protection qui lui manquait tant depuis la mort de Calvin. Pour la première fois depuis des mois, ça n’était pas seulement le vide, mais aussi, peut-être, cette chaleur indescriptible qui l’envahissait. Ce manque comblé, qui se creusait en son sein à chaque fois que ses pensées se tournaient vers lui. Ce fut aussi soudain qu’agréable, peut-être débordant lorsque la coupe n’était plus habituée à en contenir autant.
L’étreinte ne lui permit pas d’oublier son geste, mais elle lui permit au moins de ressentir un certain soulagement. Parce que si Ludwig était capable de la voir toujours comme un être humain, alors ça voulait dire qu’elle n’était peut-être pas aussi monstrueuse qu’elle l’imaginait. Elle pouvait encore faire illusion auprès des autres, cacher sous le tapis ce néant profond qui composait sa personne depuis si longtemps. Oh, elle se sentait comme la pire des arnaques de ce campement, de cet état, même. Mais qu’importait. Ce soir, Ludwig acceptait de lui accorder un peu de joie, et si elle ne se savait pas méritante de tout ça, elle ne pouvait se mentir davantage : ça lui faisait un bien fou.
Il se disait heureux de l’avoir dans sa vie, et si tout ça lui sembla idiot, elle ne chercha pas à le contredire.Je suis contente qu’il ne te soit rien arrivé, murmura-t-elle. Le menton posé sur son épaule, le visage presque enfoui dans son cou, elle parvint à retenir les autres larmes qui menaçaient de lui échapper, pour reprendre un semblant de calme. En se dégageant de ses bras, elle profita d’un bref moment pour déposer un baiser sur sa joue. Sur la pointe des pieds pour réussir à l’atteindre, et peut-être le remercier aussi. Le geste aurait pu paraitre intrusif, mais c’était là la seule chose qui lui sembla évidente :Je suis désolée, c’est… Je dois être exténué par la journée, c’était très fort en émotion…
Était-ce nécessaire de se dédouaner de tout ce qu’il s’était passé ? Pas vraiment. Tout le monde était capable de comprendre, Duncan le premier par exemple. Pour autant, c’était une première pour Olivia, d’en venir à ses extrêmes de violence pour quelqu’un d’autres.Je devrais essayer de dormir, fermer un peu l’œil, soupira-t-elle. Ils avaient tous besoin de repos.
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