Page 1 sur 2 • 1, 2
Home sweet home
Mer 27 Mar 2019 - 14:34
27 Mars 2019
C'était la merde depuis un petit moment, depuis qu'ils avaient reposé les pieds au No Man's Land et que ça avait tourné au vinaigre. Jake s'en voulait. Mais il n'y était pour rien, n'était pas au courant de la tournure des choses ce jour là. Lily avait été blessée, Valérian aussi et c'était de sa faute. Si le tatoué n'avait pas insisté pour y aller dès la veille ou autre, rien ne serait arrivé et tous seraient sur leur deux pieds et surtout pas blessés. Le gamin grossier faisait attention. Salem leur avait sympathiquement filé une planche de mécano pour transbahuter le trentenaire jusque la maison dans laquelle ils squattaient. C'était pas le grand luxe, clairement pas, mais Alphonse avait sut perpétuer le soins aux blessés. Jake essayait de se rendre utile, essayait de ne pas mettre trop en avant sa culpabilité, alors parfois lorsqu'une réflexion ne plaisait pas au lieu de faire un caprice, au lieu de se mettre en colère, il préférait quitter la pièce, bouder un bon coup et revenir, plus frais, plus dispo.
Et ce matin là, il avait vu la casba, la puanteur des meubles, de la literie pourrie, et même sa propre odeur corporelle lui donnait la gerbe, comme une envie de bouger de là, de se jeter dans l'eau et de se laver. Aller prendre un bain de mer, mais y'avait toujours ce putain de risque à la con de tomber sur des mort-vivants et ça devenait agaçant. Etre privé d'un peu de luxe. Parfois même il en venait regretter son ancienne vie au NML. Ouais au moins là bas il pouvait se laver la trogne, le lit était pas cosy c'est clair mais c'était différent. Jake était un peu un gosse du No Man's Land sans en être un, il était un habitué des lieux. Avait appris à connaître la ville et ses alentours, parfois même il avait passé des nuits à l'aéroport. Au moins là bas, y'avait des surprises dan les valises et les salles d'embarquement en business class c'était le top. Confort, plus d'alcool hélas, sauf peut-être une petite bouteille de liqueur...
Le jeune homme regardait autour de lui. Il fallait bouger, se déplacer. On ne pouvait pas rester ad vita aeternam ici. C'était nul en plus cette planque, juste digne pour des camés. Il correspondait bien au style junkie, mais le brun préférait nettement les aiguilles des tatouages que les aiguilles dans les veines déversant leur produit de merde. Il soupira se leva et s'étira avant de rentrer dans le lieu et regarder une à une chacune des personne présente. Il s'humecta les lèvres, racla sa gorge et inspira à fond. "Dites, ça vous direz pas de bouger de là ? C'est un peu étroit pour nous tous." Il montra d'un signe de la main la petite superficie qu'ils avaient. "J'sais, j'ai merdé en allant au hangar mais j'savais pas ce qui allait se passer. On y retournera pas, mais je connais des coins sympa. Où y'a de la place, où on peut même avoir chacun sa chambre. J'ai pas envie d'entendre Romeo et Juliette se bécoter ou se tripoter la tige toutes les nuits à deux centimètres de moi." Il exposait ses idées, toujours avec son langage à lui, toujours avec ces expressions un peu grossières. Jake savait ça faisait râler Valérian, le simple fait d'ouvrir la bouche, et il voyait le grec prêt à lui dire de mieux causer. C'était amusant. Mais il respectait le plus âgé. Alors les regardant toujours de ses billes claires il espérait trouver chez eux un accord. Et puis s'il le fallait.. "Si ça pose problème je pars d'abord en éclaireur comme dans les films et je reviens. Ok j'ai pas de cheval... J'sais conduire mais sans plus." Nouveau regard presque suppliant. Pour le texan, rester ici, dans cette baraque moisie c'était courir à leur perte, ils étaient pas tant loin du No Man's Land de plus. Alors autant s'en éloigner pour vraiment se sentir en sécurité.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Lun 1 Avr 2019 - 16:08
La mine maussade, Valérian contemplait une mouche virevolter au plafond du taudis où il avait atterri en compagnie de Jake, Julian et Lily. Un silence peu amène rongeait les lieux, tandis que chacun se remémorait d’un air sombre les événements de la veille. Sans le sursaut de hargne qui avait piqué l’ensemble des réfugiés à la mort de Roxanne, ils auraient peut être tous été exécutés. La fuite de leurs ennemis, poursuivis par les balles de Julian, Richard et d’autres, avait été tant inespérée par le grec qu’il peinait encore à y croire : ils avaient été si près d’y laisser leur peau. Si prêt d’être dépecés, éborgnés, puis accrochés à un mur en guise d’avertissement pour d’autres. Tout cela pour avoir posé les pieds, l’espace d’un soir, dans ce fichu hangar. Jake s’en mordait les doigts, son comportement boudeur et anormalement taiseux le démontrait clairement. La décision de se rendre au No Man’s Land lui revenait en effet ; pourtant Valérian, en dépit de toute sa colère, ne pouvait se résoudre à lui en tenir rigueur. Jamais le jeune homme n’aurait en effet pu prédire un tel revirement de situation. Aucun d’entre eux ne l’aurait pu.
Avec un soupir, Valérian se retourna sur le lit de fortune où il avait était installé et jeta un coup d’oeil discret à Lily. La jeune fille avait également été blessée lors de l’attaque du hangar. Comme lui, elle porterait probablement la cicatrice de cet événement jusqu’à la fin de ses jours. Pourtant, et contrairement à ce que le grec avait imaginé, Lily endurait son pénible rétablissement avec un courage qu’il n’avait, jusqu’alors, jamais soupçonné chez elle. Valérian n’avait fait la connaissance du petit groupe qu’une semaine auparavant et ne connaissait, par conséquent, que de façon superficielle ses compagnons de route : certes, le grec discernait l’énergie à revendre de Jake, la fougue de Julian et l’optimisme de Lily. Mais au delà des évidences, il ignorait de quel bois se chauffait cet étonnant groupe de jeunes. Valérian avait toutefois eu un aperçu de leurs capacités respectives deux jours plus tôt, lorsque Jake et Julian l’avaient sauvé d’une mort certaine.
Valérian esquissa un geste pour se redresser, mais s’immobilisa aussitôt, le visage fendu d’une grimace. La plaie qui lacérait son flanc droit, bien qu’elle ait été suturée par Emerson puis nettoyée par le vieux Alphonse, lui infligeait une douleur lancinante à chacun de ses mouvements. Bien malgré lui, le grec était par conséquent réduit à l’inactivité et bougonnait en permanence au sujet de son lent rétablissement ! Valérian répugnait en effet à afficher autant de faiblesse et, plus encore, à dépendre du bon vouloir de ses compagnons. Incapable de se déplacer seul, il devait en effet s’accrocher au bras de l’un d’entre eux pour mettre un pied devant l’autre. En dépit de tous ses grognements, Valérian était cependant reconnaissant envers les jeunes de ne pas l’avoir abandonné à son sort. Dans un monde pareil, la loyauté faisait figure de perle rare.
Au moment où Valérian parvenait enfin à se dresser sur ses coudes, avec un vacarme de ressorts outrés, Jake déboula dans la cabane telle une bourrasque rayonnante. Les traits quelques peu contrits, le grec l’écouta alors, attentif, avant de l’interrompre lorsque le jeune homme orienta immanquablement son discours vers l’obscénité : « Jake. » siffla t-il entre ses dents, d’un air réprobateur. Valérian contempla ensuite la crasse environnante et ajouta avec lassitude : « Quitter cet endroit ne serait effectivement pas de refus. La puanteur qui règne ici est une véritable infection. Cependant… » Il s’interrompit brièvement et reprit à contre-coeur : « Si cette cabane ne paie pas de mine, elle nous protège en revanche de toute curiosité indésirable. Il ne viendrait en effet à personne l’idée de fouiller un tel taudis. » Le grec s’abstint de mentionner le fait qu’en cas d’attaque, ni lui ni Lily ne seraient en mesure de défendre le groupe. Il fallait par conséquent faire profil bas.
Valérian tourna à nouveau ses yeux verts en direction de Jake : « À moins, bien sûr, que tu aies un lieu précis en tête ? » Lui-même ne connaissait pas cette région et était par conséquent incapable d’imaginer une solution à leur problème d’hébergement. Jake, dont les yeux brillaient d’une inquiétante résolution, semblait cependant avoir une idée dernière la tête : « Il nous faudrait un lieu facile à défendre, à proximité de ressources naturelles, pas très loin d’ici… Et, effectivement, disposant d’un nombre de chambres suffisant pour chacun d’entre nous. J’ignorais comment aborder le sujet avec toi, mais tu ronfles abominablement, Jake. »
Son regard pétilla un instant, puis le grec retrouva son sérieux : « Quoi qu’il en soit, j’aimerais mieux ne pas te savoir seul, là-dehors. Qui sait où se terre désormais le groupe qui nous a attaqué au No Man’s Land ? Enfin… J’imagine que tu vas me rétorquer avoir l’habitude de ces sorties en solitaire... Toujours est-il que l'idée de t'envoyer seul chercher je-ne-sais-trop-quoi, je-ne-sais-trop-où, ne me plait pas du tout. »
- Valérian Zacharias
The Exiles | Leader
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Lun 1 Avr 2019 - 22:16
Home sweet home
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man my boy. but for now it’s time to run...
Pas la joie, Oh non clairement pas, depuis quand t'as pas trempé ton... Pffffff, voilà tout ce qu'il avait à répondre à cette voix nasillarde qui n'était que le pur produit de son imagination débordante, ou encore de son côté sombre – parce qu'on en avait tous un – qui ne faisait que pointer, tout bas, les problèmes bien réels. Assis là, loin d'elle, sur laquelle son regard s'évadait de temps à autres entre deux lignes de ce magazine ennuyeux, Julian tentait de tuer le temps autrement qu'en songeant à la mouise des jours précédents. Si Lily et Valerian étaient encore de ce monde, ça n'avait été qu'à un cheveu qu'ils y restent, ça, c'était suffisant pour que son cœur en batte encore de travers. Surtout pour Dimples, ouais, surtout pour elle mais pour autant il arrivait pas à lui dire, n'arrivait pas à lui parler, et les seuls échanges verbaux qu'il avait avec elle étaient des banalités échangées, avec les trois autres, autour des rares repas avalés. Étalé dans un des vieux fauteuils club de ce cette pièce immonde, Julian baissa les cils quand il manqua de croiser son regard avant de redresser le nez, l'air renfrogné, vers Jake qui débarquait d'on ne savait où. Il lui en voulait pas, ou presque pas. C'était clairement de sa faute s'ils avaient traîné trop longtemps dans cet entrepôt pourri, mais c'était pas lui qu'avait demandé aux débiles à masques de venir leur coller des flèches dans le train. Alors ouais, l'étudiant l'avait mauvaise, mais pas à cause de Jake, plutôt à cause de lui qui, malgré ses promesses, avait pas su s'y tenir.
S'ils voulaient bouger de là ? Oh, l'était sérieux Sully ? Non parce que la seule réaction du plus jeune des gars présents fut d'arquer les sourcils. Ils avaient vu l'état du Grec, et celui de Lily ? Valerian avait encore besoin d'aide pour faire deux pas et Dimples.... En croisant enfin son regard, il déglutit et fixa de nouveau le plus grand devant eux qui le poussa à soupirer d'agacement. Ouais, on peut pas dire qu'en ce moment vous l'dérangez le tatoué. C'était vrai, y avait plus tant de contact ni vraiment de relation entre eux, puis pour ainsi dire, il s'était fait remplacer par Alphonse. Woooow God, le vieux se la fait ? Bordel il en écarquilla les yeux et baissa le nez entre les pages usées du vieux livret pour mieux rosir en paix. Bien sûr que non le vieux faisait rien avec elle, juste qu'ils discutaient beaucoup et chuchotaient surtout beaucoup. Puis, parfois même, le doc le regardait et roulait des yeux comme s'il avait connaissance d'un truc, à son sujet, que lui savait pas lui même. Enfin bref, Jake reprenait, visiblement envieux de quitter la baraque, et déjà Valerian suivait en parlant de l'odeur.
-
- Kid, t'as pas mangé de clown d'puis quand ? Foster le dévisagea une seconde, il avait pas envie de rire ni même de lui rendre de compte et préféra soupirer, grognon, pour suivre ce qu'avançait le grand blessé du lot. Vrai qu'foutre le camp pour mieux c'serait pas du luxe, d'ailleurs y a rien de luxueux ici, tout ce qu'on pourrait récolter c'est que le champignon là haut fasse s'écrouler le toit sur nos trognes. L'étudiant redressa les cils vers cette tâche noire et humide dont parlait le coton tige à cheveux gris. Si t'as un truc sous la main boy, viens en au fait. Lily et Valerian ont pas b'soin de chopper le vertu gadin en plus de ce qu'ils ont déjà, et ce sera mieux pour le b.... Puis plus rien, un gros blanc, un gros blanc qui fit sourciller Julian dont la bouche formait une moue boudeuse à souhait. Pourquoi il terminait pas sa phrase Papy, puisque de toute évidence, ils étaient déjà trois d'accord pour se casser de là ? Mais c'est vrai qu'tu pue Pantoufle. Ha bha tien, il l'avait dit plus tôt et ça lui plaisait pas mais là, quand c'était lui, ça le dérangeait moins. Julian inspira, terminant par croiser les yeux de tout le monde, puis enfin ceux de Lily dans lesquels il s'attarda pas trop.
-
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Mar 2 Avr 2019 - 20:00
Tu crois que ça sera une fille ou un garçon ? Si c’est une fille, tu devrais l’appeler Helena, comme maman, si c’est un garçon tu devrais l’appeler Erik comme papa. Quoique d’ici à ce que le bébé soit mort-né et toi, juste morte. C’était de pire en pire à mesure que les jours passaient, à mesure que Julian l’ignorait et qu’elle l’ignorait en retour. Lily était mal, elle avait fait ce deuxième test qu’Al’ avait bien voulu et réussi à lui trouver, et le résultat était aussi déprimant que la première fois. Ça aurait dû être cool pourtant, non ? Sa mère lui avait raconté qu’elle était heureuse d’apprendre sa grossesse, et dans un monde parfait, Lily aurait sans doute été heureuse aussi. Dans un monde parfait, entourée de sa famille, avec peut-être dix ans de plus au compteur et surtout, avec Julian près d’elle et pas à l’autre bout de la pièce à l’éviter.
Le nez dans un bouquin, roulée en boule, tant que tu peux, dans un fauteuil de ce salon miteux, Lily osait même plus le regarder, persuadée qu’il la détestait désormais. Pour un peu, elle aurait raté les paroles de Jake, trop perdue dans ses pensées bien trop sombres. Roméo et Juliette. Ca souleva un sanglot dans sa gorge, il parlait mais il savait rien, il racontait n’importe quoi et sans le vouloir le tatoué lui faisait mal. Jake était bizarre, pas fin, mais même si elle savait qu’il était pas méchant, là, elle avait juste envie de lui hurler dessus avant de partir à l’étage pour se cacher, encore.
Valérian lui répondit le premier, il était cool Valérian finalement, il était calme, pourtant lui aussi il en avait chié ce jour-là. Il était sans doute à peine plus jeune que son père mais quelque chose dans son attitude lui rappelait Erik, aussi elle l’écouta comme elle écoutait son père avant. Bien sûr ils étaient tous d’accord sur une chose, le No Man’s Land était désormais une no go zone pour eux, en tout cas ça l’était pour Lily. Elle y remettrait jamais les pieds, jamais, jamais, jamais. Tu remettras bientôt plus les pieds nulle part, tu seras trop grosse, ou trop morte. La voix de Julian lui fit relever le nez vers lui, presque timide, osant pas vraiment le regarder alors qu’Al’ lui faisait remarquer son attitude.
Et ce sera mieux pour le b.... Ses billes claires passèrent en un instant de Julian au vieil hippie qui avait manqué de lâcher le morceau. Ca passa inaperçu, peut-être. Avec de la chance. Puis le brun enchaina, évoquant ce groupe qui avait attaqué le No Man’s Land. Elle voulut lui dire que ça servirait à rien, qu’elle aurait préféré qu’il reste là, avec elle. Mais Lily souffla pas un mot, haussant finalement les épaules avant de reprendre.« J’aime pas cet endroit, j’veux … partir et aller loin de l’entrepôt … pour c’que ça changera de toute manière … » Ici ou ailleurs, elle serait toujours enceinte, elle serait toujours en panique, et elle serait toujours toute seule parce que Julian voulait plus d’elle. Alors bon …
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Mar 9 Avr 2019 - 19:12
Il était marrant Valérian à siffler son prénom à chaque fois que le tatoué partait en injures ou en façon de parler peu recommandable. Comme un père avec son gosse, et puis il faisait aussi figure de paternel avec Al en fait, qui lui était plus dans le rang grand-père gâteux. Enfin en regardant le petit groupe il lui trouvait un air de famille recomposée pas trop moche. Mais là il attendait surtout les réactions des autres face à son idée de bouger leur fessard d'ici. Parce que ouais fallait bien le dire, ici ça craignait.
Valérian fut le premier à répondre d'ailleurs, et cela fit sourire le jeune homme. Il enregistrait les mots du "papa" et souriait un peu. Ouais il savait où il pouvait trouver un truc chouettos. Avec des lits, des chambres, ouais il pouvait largement trouver tout ça. Au bout d'un moment à force d'arpenter la ville il finissait par bien la connaître. Et Jake n'avait pas froid aux yeux quand il s'agissait d'aller fouiner pour dénicher des trucs et des machins. Mais la remarque concernant le fait qu'il ronfle le fit plus rire. "Ouais ça c'est le rhume !" Excuse toute trouvée. Il le savait, il ronflait mais se défendait souvent en feignant avoir un rhume. Ca fonctionnait bien comme excuse, du moins ça fonctionnait bien avec se parents.
Puis son regard se dirigea vers les autres. Julian pris la parole, ouah l'air enjoué ça faisait plaisir à voir. Ok, Darling Tomato et Johnny English étaient en froid, mais bon fallait pas non plus faire régner une ambiance pourrie dans cette maudite bicoque. C'avait tendance à l'agacer et pourtant il les aimait bien les deux petits chiots du groupe. Ca puait le chien, ouais ok, ça fouettait pire qu'une écurie. Mais en même temps trois jeunes, un type pouvant être leur père et un pépé, plus un gros clebs, ouais c'est clair que ça sentait la rose ou la lavande. Puis Al causa à son tour, ouais au moins lui c'était pas un putain de défaitiste. Et tout comme Valérian il insistait sur le fait qu'il ait déjà un lieu ou non. Puis Julian repris, ok autant se dire : bas les couilles de si on bouge.
Lily les regardait toujours en silence, elle était pas dans on assiette elle aussi, elle avait quoi ses règles ? Nan, normalement c'est relou une gonzesse quand elle a ses règles. Il se souvenait de sa soeur qui bouffait comme quatre une fois par mois, Melisandre qui était hyper émotive à quasiment verser une larme en passant devant une animalerie à la con. Il soupira et regarda rapidement Al qui disait un truc : "ça serait mieux pour le b.." Le b ? Le bamboo ? Le barbecue ? Bref une connerie. Mais Jake fronça un court instant les sourcils avant d'entendre Princetta chouiner qu'elle aimait pas l'endroit. tant mieux ! Lui non plus. "J'en viens donc au fait, maintenant que tout le monde semble ok pour dégager son cul d'là ! Alors ouais j'ai une idée, mais c'pas tout prè. Val on te cale sur la charrette de la blondinette pour aller jusqu'à la bagnole. Ensuite j'vous guide vers le quartier cool. Ca vous va ? On f'ra notre choix sur place." Il e tut, se demandant si oui ou non il pouvait s'autoriser cette remarque lui brûlant la langue, et puis oui au final il avait quedal à perdre, enfin si beaucoup mais bref. "Ca fera une sortie en famille hein ! Aller on se bouge le troufion. Val tu bouges pas je prépare les affaires. Al tu fais comme un grand hein, les grincheux bougez vous le cul on se casse !" C'était rapide, mais Jake était enthousiaste. Il fallait y aller maintenant, ne pas perdre de temps. Et puis tous choisir ensemble c'était cool aussi. Alors il alla commencer à récupérer deux sacss et y foutre ses affaires dedans, puis celle du grec.
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Mer 15 Mai 2019 - 10:07
Valérian jeta un coup d’oeil écoeuré à l’énorme molosse qui bavait aux pieds de Julian avant de reporter son attention sur le jeune homme boudeur. Une moue barrait en effet la mine d’ordinaire enthousiaste de Julian, terré derrière un magasine qu’il faisait mine de lire. Immobilisé à cause de sa blessure, Valérian avait eu tout le loisir d’observer à leur insu ses compagnons de route et n’avait, par conséquent, pas manqué de remarquer les oeillades qu’échangeaient régulièrement Julian et Lily. Celles-ci étaient vives et piquées d’embarras : furtives, elles avaient pour effet d’enflammer les joues de la jeune fille et faire grommeler Julian.
Quelque peu étonné par le comportement distant du jeune couple, le grec ignorait quelle pouvait être la cause d’un tel malaise, mais ne s’en souciait pas outre mesure : apocalypse ou non, aucun couple n’avait jamais été exempt de disputes ! Tôt ou tard, l’abcès de cette tension viendrait à crever et chacun jetterait alors sur la table les raisons de son embarras. Avec un sourire, Valérian se rappela des plus virulentes disputes qui l’avaient opposé à de précédentes conquêtes : l’une d’entre elles, folle de rage, lui avait même jeté au visage ses propres escarpins !
À la remarque d’Alfonse, les yeux verts du grec glissèrent en direction du plafond moisi et il réalisa qu’il leur faudrait effectivement quitter ce taudis, au risque de recevoir incessamment sous peu des briques sur la tête ! L’idée de fuir ne l’enchantait guère : chaque mouvement lui coûtait un effort considérable, tant et si bien que le moindre déplacement représentait pour le grec un véritable calvaire. Pourtant, Valérian ne broncha pas et hocha silencieusement la tête en signe d’assentiment. Si la raison lui dictait le bien fondé de ce départ, sa fierté l’empêchait plus encore d’admettre la profonde répugnance qu’il lui inspirait.
La mine revêche, Valérian observa le vieux survivant s’adresser à Jake et arqua un sourcil circonspect lorsqu’Alphonse s’interrompit brusquement, avec l’air coupable de celui qui parle plus qu’il ne le devrait. Le grec suspendit alors un regard suspicieux aux yeux d’Alfonse, lequel fut soudain particulièrement absorbé dans la contemplation des mouches voletant au-dessus de Pantoufle. Ce fut Julian qui vint, malgré lui, à la rescousse du vieil homme en réorientant la conversation au sujet du groupe masqué ; ce sur quoi Lily avoua d’une petite voix vouloir s’éloigner le plus que possible de l’entrepôt.
Satisfait d’avoir obtenu l’avis favorable du groupe, Jake entreprit alors de leur exposer son plan. Lorsqu’il évoqua la planche de Salem, Valérian se renfrogna cependant : « Hors de question. Je marcherai, tout comme vous. » rétorqua t-il, d’un ton qu’il voulait sans appel. Les intentions de Jake étaient bonnes, il n’avait pas de doute à ce sujet, mais le fait d’être transporté sur une charrette, comme un poids mort, représentait d’une telle humiliation aux yeux du grec qu’il préférait aussi bien mourir sur ce lit puant plutôt que de s’y soumettre ! Néanmoins inquiet par la perspective de devoir atteindre cette fichue voiture, Valérian s’enquit d’une voix où flanchait sa désinvolture habituelle : « Dis moi, Jake, tu n’as pas garée la voiture trop loin ? »
Au delà du trajet qui les attendait, le grec s’inquiétait de leur capacité à faire face en cas d’attaque : « c’est pas tout près. » avait dit Jake, ce qui n’avait pas manqué d’alarmer Valérian, en proie à une certaine nervosité depuis l’attaque du hangar. Machinalement, le grec s’assura de la présence de son Colt, attaché à sa ceinture, avant d’entreprendre péniblement de se redresser.
La remarque suivante de Jake le prit quelque peu au dépourvu : une sortie en famille ? Inconsciemment, son regard parcourut le groupe pour le moins dire hétéroclite dont il faisait partie, et un sourire hilare tira vaguement le coin de ses lèvres. Si on lui avait dit, quelques mois auparavant, qu’il rejoindrait pareille bande, il aurait probablement ri ! Toujours était-il, qu’en dépit de son allure dépareillée, ce petit groupe inspirait à Valérian une certaine affection et plus particulièrement Jake, ce bout-en-train dont l’optimisme palliait à sa propre âpreté. Celui-ci s’activait d’ores et déjà à rassembler leurs affaires, ce dont Valérian lui fut reconnaissant : « Merci, Jake, mais ne te préoccupe pas de moi, je peux me débrouiller seul. » Marmonna t-il cependant, quelque peu embarrassé par l’inclination du jeune homme à vouloir lui venir en aide.
Lorsqu’il s’extirpa finalement du lit, le grec se fendit d’une nouvelle grimace et porta une main à son flanc blessé. Profondément agacé par son état de faiblesse, Valérian se tourna vers Jake et lui demanda d’une voix plus cassante qu’il ne l’avait escompté : « Est ce qu’on peut savoir où est-ce que tu nous emmène comme ça ? »
- Valérian Zacharias
The Exiles | Leader
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Re: Home sweet home
Mar 28 Mai 2019 - 16:07
Home sweet home
tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man my boy. but for now it’s time to run...
Ici où ailleurs ouais, il s'en foutait clairement. Vraiment ? Tu t'en fous d'eux tous ? Pfff, c'était pas ce qu'il avait dit, enfin pas ce qu'il avait pensé du moins, c'était juste que l'endroit lui importait peu. Lily était pas bien ici non plus en plus. Son regard clair se balada sur elle un court instant, jusqu'à ce qu'il s'ancre aux siens et ne bifurque pour reporter son attention sur Jake. Il avait une idée, à la bonne heure, fallait juste espérer qu'elle soit pas aussi mauvaise que celle qu'il avait eue, un temps plus tôt, pour passer la nuit dans ce trou à rats qu'avait failli leur coûter la vie, surtout à elle d'ailleurs. Encore renfrogné, Foster passa la langue au cœur de ses lèvres, préférant remuer son impuissance sans en ajouter. Ça se voyait qu'il était pas bien, comme le nez au milieu de la figure mais, à ne rien dire au moins personne lui posait de question et même pas celle qu'il aimait et savait pas protéger comme elle aurait dû, enfin comme il aurait dû savoir le faire. A la fin du discours de Sully, le British arqua un sourcil. C'était ça le « fait » ? L'étudiant en soupira, bien forcé de se bouger un minimum parce que même Val, qu'était pas vraiment au mieux de sa forme, disait pas avoir besoin qu'on le traîne et que là, entre deux conneries du mec en filigranes, Alphonse le regardait d'un œil perplexe après s'être attardé sur Dimples.
Debout, le jeune homme dégagea la bouille dégoulinante de Pantoufle, sans tact, et balança le vieux magazine sur ce qui restait de la table pas loin. Il avait rien de plus à dire qui ne serait désagréable, rien de plus à demander au coton tige à cheveux gris qui, depuis un temps, faisait des messes basses avec [b]sa[/i] copine. Ouais bha peut-être que papy te l'a piquée vu combien tu t'y intéresse. Un screw you le démangea, pour autant il mordit sa langue. Sa conscience était désagréable, certainement autant que lui et son humeur de chien. La Charentaise le suivit d'ailleurs jusqu'à la chambre où il agrippa le sac pour y fourrer ce qu'il possédait, écoutant ce qui s'échangeait dans la pièce voisine sans s'y attarder. Tout avait changé à l'entrepôt. De ce qu'il pensait être capable de faire à ce qu'il était vraiment apte à faire, et protéger Lily, les aider tous autant qu'ils étaient, ne faisait visiblement pas parti de ses capacités. Peut-être devait-il partir là, pendant qu'ils préparaient tous leurs affaires, retrouver ces sales débiles masqués et les exterminer pour qu'ils fassent plus de mal à personne. Julian déglutit, refermant sommairement le bagage avant de redresser les yeux sur Lily, dans l'encadrement de porte.
-
- Invité
- Invité
- Casier judiciaire
- Feuille de personnage
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum