Depuis qu'il s'était installé aux abords du NML en attendant d'avoir des réponses sur la possible survie des American Dreams et de leur emplacement, Aodhan faisait face à de multiples nouveaux problèmes qu'il avait abandonné durant son passage chez le petit groupe. La faim, le manque de repère, la solitude. Il arrivait à combler tout cela grâce au NML mais tout n'était pas forcément gérable par ceci. Il fallait parfois que le professeur se débrouille pour trouver quelque chose et c'était exactement le problème ce jour-là. Le brun n'avait rien trouvé de ce qu'il souhaitait au NML et cela lui paraissait problématique de ne pas avoir un truc aussi simple mais nécessaire que cela : une boussole ou une carte ou Dieu sait ce qui pourrait l'aider à connaitre un minimum la ville. Il connaissait tout de même Seattle, il n'était pas un branque mais face au manque de solution et surtout d'informations vis à vis des siens, il avait le souvenir du jour où on lui avait dit d'où venait les Remnants et perdu pour perdu.. peut-être que la boussole lui permettrait de se diriger jusqu'à Bainbridge Island en fait c'était sans compter sur les autres portes qu'ouvriraient le fait d'avoir ce genre d'objet : connaitre les limites de la ville, les endroits où il n'était jamais allé et bien plus. Il est d'autant plus effectif qu'avec les événements au No Man Land il souhaitait rapidement quitter les alentours et trouver un endroit plus calme mais qui se trouverait plus au Nord ou encore plus au sud que Renton et l'endroit où se trouvait son ancien groupe dans la mesure où il y avait peu de chances qu'ils l'accueillent avec un grand sourire mais plutôt avec du plomb

C'était donc avec toutes les raisons du monde qu'Aodhan avait fait le choix de quitter sa tanière, prenant arme à feu et couteau sur lui pour se défendre et filer droit vers son objectif. Il connaissait quelques magasins mais c'était surtout dans les grandes surfaces ou dans les petites papeteries où il s'attendrait à pouvoir trouver ce qu'il cherchait et sachant que ce n'était pas de la nourriture il y avait peu de chances que cela soit aussi recherché et pillé que cela. En fait dans la tête du professeur, il était plutôt certain de pouvoir trouver quelque chose assez facilement. Passant rue par rue pour arriver vers Georgetown, il savait où aller Kapstone.c'était l'une des papeteries les moins intéressantes de la ville mais c'était un véritable fort à l'intérieur et lors d'une escapade précédente il avait vu que la porte arrière était ouvrable en l'enfonçant d'un coup d'épaule probablement alors forcément il avait bon espoir de pouvoir réussir cela et de s'emparer de ce dont il avait besoin.

Esquivant la rue principale, il était passé par le nord d'une route secondaire, dans une espèce de zone industriel moche où traînaîent quelques bagnoles en piteux état qui datait probablement du début des événements pour la plupart et surtout de temps en temps un rôdeur ou deux dont il passait assez loin pour éviter qu'ils ne s'intéressent à lui et surtout qu'ils le voient. Aodhan n'avait pas très envie de se battre aujourd'hui et déglinguer une énième fois des morts vivants ne le ravirait guère plus qu'une partie d'échecs au milieu d'une horde. Avec la vision sur la porte d'entrée arrière du bâtiment il sortit son arme pour compter ses balles, il n'en avait pas pris énormément.. en fait il en avait peu de base et il comptait du coup sur son couteau et surtout sur le fait que les morts-vivants ne soient pas présents en nombre au sein du local. Soupirant, il fit une légère prière avant de ranger son arme et d'avancer vers l'entrée.  

Charlie et Ava commençaient à s'installer plutôt bien dans le coin. Les deux jeunes femmes avaient fini par prendre leur marque et elles avaient même élu domicile dans le petit pavillon d'un quartier résidentiel. La maison n'était pas trop voyante et, vu de l'extérieur, elle ne payait pas de mine. Mais c'était tout le but de s'être installé dans une maison de la sorte. Elle n'attirait pas l'oeil et, ainsi, personne ne risquait de venir déranger les deux jeunes femmes.
Ce matin, Charlie avait quitté la maison en laissant Ava se reposer. Elle s'était mis en tête de trouver de quoi se nourrir pour quelques jours et, surtout, de trouver un livre à Ava. Elle savait que l'ancienne reporter aimait la littérature et voilà un bon moment qu'elles n'avaient pas pris le temps de se retrouver des choses pour se distraire. Peut-être que lire quelque chose permettrait à la blonde de s'évader un peu et de relâcher la pression ? L'ambiance entre les deux jeunes femmes n'étaient pas vraiment au beau fixe ces derniers temps alors Charlie espérait racheter sa mauvaise conduite avec un petit cadeau.

Sac à dos sur le dos, glock dans son étui et couteau de chasse à la ceinture, Charlie marchait dans les rues de ce qui ressemblait à une zone industrielle. Quelques minutes auparavant, elle avait passé un panneau lui indiquant qu'elle se trouvait sur Marginal Way Street. Les prunelles vertes de la jeune femme allaient d'un coin à l'autre de la rue qui s'étendait face à elle. Quelques voitures se trouvaient encore au milieu de la route mais tout le coin semblait calme. Charlie restait cependant sur ses gardes, elle savait qu'Ava lui en voudrait pour le restant de ses jours sur elle avait le malheur de revenir blessée.
Le regard de Charlie fut attiré par un immense panneau encore debout malgré la rouille qui semblait ronger la base des poteaux qui le faisait tenir debout. "Kapstone". Ce nom n'était pas étranger à l'ancienne flic. C'était une entreprise spécialisé dans la papeterie, non ? A en croire la taille du bâtiment qui se trouvait derrière le panneau, c'était un entrepôt entier qui s'offrait à elle. La jeune femme lança un regard autour d'elle comme pour voir si elle était seule ou pas. Elle semblait effectivement seule alors elle quitta la route de manière à contourner l'immense bâtiment. Mieux valait qu'elle passe par l'arrière pour éviter de trop attirer l'attention. Un entrepôt de papeterie n'était sûrement pas quelque chose très prisé mais mieux valait être prudent. Avec un peu de chance, elle pourrait ressortir de là avec plusieurs livres pour Ava. Pourquoi pas des pellicules pour appareil photo même ? C'était un truc qu'il faisait dans les papeteries, non ?

Charlie avançait d'un pas décidé vers la porte qu'elle avait repéré à l'arrière du bâtiment. Son attention fut cependant attiré par des bruits de pas sur les graviers. Elle tourna immédiatement la tête et se rendit compte qu'à seulement quelques mètres d'elle se trouvait un homme, seul. Il semblait progresser dans la même direction qu'elle. La jeune femme porta instinctivement une main à la crosse de son glock sans pour autant le sortir de son étui. Comment avait-elle fait pour ne pas remarquer sa présence ? Elle fronça les sourcils et leva sa main libre en l'air.

- Hey. Je veux pas d'ennuis.

Etait-il vraiment seul ? Est-ce qu'elle était tombé dans un guet-apens ? Tout un tas de questions se bousculaient dans l'esprit de Charlie mais elle restait tout de même sur ses gardes. On était jamais trop sûr de nos jours.

Il fallait qu'il souffle avant de rentrer, pour être franc il détestait purement et simplement le fait de rentrer dans un bâtiment qui n'était pas encore nettoyé néanmoins c'était une nécessitée pour lui dans l'immédiat donc il faisait un effort monstrueux. Alors qu'il avançait direction l'entrée, concentré sur la porte et déterminé à faire ce qu'il y avait à faire s'il devait tomber sur les monstres comme à l'habitude. Il n'entendit même pas l'inconnue pas loin de lui qui semblait vouloir venir faire des emplettes elle aussi dans la papeterie. En fait il était tellement concentré qu'un camion aurait pu débouler de l'autre côté de la rue à pleine vitesse pour le renverser qu'il n'y aurait même pas prêté attention pour dire à quel point il était dans son idée et loin de tout réalité.

Néanmoins en entendant les mots de la voix féminine, son cerveau se mit presque aussitôt en route avec un seul mot d'ordre : "Survivre" dans l'immédiat. Tant pis pour le papier, il enfonça sa main immédiatement sur le Beretta de Neil prêt à l'utiliser et à flinguer la première menace qu'il trouverait. Il était hors de question pour lui de claquer à cause d'un putain de bout de papier même s'il en avait besoin, à ce compte-là il préférait encore se faire bouffer par un rôdeur au moins il aurait un intérêt même dans le mort.

Instinctivement tourné vers la demoiselle, il la dévisagea pendant que son cerveau était occupé à assimiler ce qu'elle venait de dire. C'est elle qui se pointait à côté de lui sans rien dire et elle voulait pas d'ennuis ? Est-ce qu'elle était au courant qu'il aurait pu être bien moins cool que ça et lui coller une balle si elle lui avait fait peur ? Est-ce qu'elle avait conscience que "pas d'ennuis" ça n'existait déjà pas dans ce monde ?

Enfin la dernière question qui traversa l'esprit d'Aodhan c'était : Est-ce qu'elle est stupide ? à sa place il aurait flingué la première personne armée qu'il aurait croisé plutôt que de l'arrêter pour lui dire de ne pas avoir d'ennuis. Elle avait une arme, elle était en position de force si elle s'était mise derrière lui et pourtant elle s'était pointée comme une fleur à la place alors réfléchissant à cela, le professeur relâcha la pression sur son arme et souffla un coup. "Je sais pas qui t'es mais je te jure, fais plus jamais ça, je suis passé à un rien de te mettre une balle."

Il rangea son arme bien que gardant une main dessus pour pouvoir la saisir et descendre cette femme si elle se montrait trop vindicative envers quoique ce soit ou si elle essayait de le baiser : hors de question de se faire descendre par un groupe pour une carte se rappelait-il. "Ecoute je veux pas d'ennuis non plus, je veux juste récupérer une carte de Seattle dans ce machin-là." Il fit signe de la tête vers l'entrée du bâtiment. "Je sais pas ce que tu me veux mais j'ai rien pour toi, je vis pas ici et je me prostitue pas non plus avant que tu me poses la question." Comment briser la glace pendant une rencontre tendue en un instant.

L’homme sembla plutôt surpris par la présence de Charlie et il porta instinctivement une main à sa ceinture. Il portait sûrement une arme et il ne tarda pas d’ailleurs à la sortir. Charlie reconnue immédiatement le design d’un Beretta plutôt bien entretenu. Elle arqua un sourcil tandis que l’homme lui signifiait qu’il aurait pu lui coller une balle entre les deux yeux. La jeune femme fit une petite moue comme pour signifier qu’elle n’était pas vraiment impressionnée par cette menace. Dans son ancienne vie, elle avait l’habitude de se retrouver avec une arme pointée dans sa direction et la vie de maintenant ne lui avait pas fait perdre cette bonne vieille habitude.
Finalement, une fois la frayeur passée, l’homme sembla se détendre. Il était ici pour récupérer une carte de Seattle. Rare étaient ceux qui pensaient encore à se munir de carte de nos jours mais c’était loin d’être inutile. Surtout lorsqu’on ne connaît pas parfaitement le coin. Charlie allait lui répondre qu’elle était là aussi pour faire un tour dans l’entrepôt mais l’homme la devança en lui indiquant qu’il n’était pas d’ici et qu’il n’était pas ici pour se prostituer. Charlie resta silencieuse quelques instants avant de laisser échapper un rire. Un rire plus nerveux qu’un rire franc mais un rire quand même. Elle hocha alors négativement la tête.

- Ca tombe bien, je suis pas ici pour me prostituer non plus.

Sans quitter l’inconnu des yeux, Charlie désigna d’un signe de tête le bâtiment qui se trouvait à quelques mètres d’eux. Ils voulaient la même chose, c’était certain : Entrer dans cet entrepôt. Ils pouvaient aussi bien tomber sur une mine d’or que sur un entrepôt remplis de morts. L’une des possibilité était bien plus réjouissante que l’autre.

- Je suis ici pour l’entrepôt. Je cherche deux, trois trucs mais pas de carte donc tu pourras prendre toutes les cartes que tu veux. Juste, ne me flingue pas. On va pas faire couler du sang bêtement pour des bouts de papier.

Faire appel au bon sens d’un parfait inconnu ? Pourquoi pas. C’était tout de même un peu risqué de nos jours. Le bon sens avait fini par quitter la plupart des gens et Charlie savait que certain étaient prêt à s’entretuer pour moins que ça. Tout de même, le pragmatisme de la jeune femme la poussait souvent à espérer que d’autres seraient aussi pragmatique qu’elle. Après tout, il était beaucoup plus logique qu’ils unissent leurs forces pour entrer dans l’entrepôt et prendre ce qui les intéresse plutôt que de s’entretuer et de ne rien avoir du tout.

- Tu penses qu’on pourrait faire équipe ou t’as toujours envie de me coller une balle entre les yeux ?

Essayer de détendre l’atmosphère avec un peu de sarcasme n’avait jamais tué personne. Enfin, du moins, jusqu’à présent.

Lorsque son rire vint lui caresser les tympans, l'americano-canadien se détendit bien plus, laissant même échapper un grand sourire. Définitivement, il devait être l'être le plus doué au monde quand il s'agissait de réussir à briser la glace d'une façon ou d'une autre et même s'il ne voulait guère trop se brosser dans le sens du poil.. ben quand même il assurait un putain de max. En continuant de s'auto-congratuler dans sa tête, il l'observa lui répondre par un hochement de tête avant qu'elle ne lui affirme qu'elle n'était pas non plus présente pour se prostituer, fort heureusement pour elle. A vrai dire lui, il se carrait un peu de ce que pouvez faire les gens avec leur cul du moment qu'ils restaient loin de lui, l'avait pas envie de chopper des MST parce qu'un mauvais gars avait utilisé le mauvais trou par erreur. Il avait assez de devoir gérer une infection zombie sans devoir se coltiner une autre infection bien plus problématique.. quoique c'était débattable pour savoir laquelle était la plus chiante entre cette infection et celle des zombies qui essayaient de lui bouffer la nouille régulièrement juste comme ça pour le casse-croûte.

Il laissa continuer de parler sans l'interrompre, cela n'avait pas grand intérêt de toute façon de l'interrompre dans l'immédiat tant qu'elle ne se mettait pas à lui raconter des conneries monumentales et au contraire la suite fut fort intéressante pour le professeur puisqu'il s'agissait de la carte qu'il était venu chercher, visiblement elle voulait faire équipe avec lui pour obtenir ce qu'elle souhaitait et il l'observa un instant avec méfiance. Peut-être bien que c'était elle qu'avait dans l'idée de le descendre quand il aurait le dos tourner ? Il connaissait la dur réalité de ce monde et il ne voulait guère se faire piéger par ce genre de filles. En plus se faire piéger par une fille pour le coup, ça craignait vraiment pour son héritage. Alors, en pesant le pour et le contre il fit glisser ses yeux le long de sa possible nouvelle partenaire pour envisager les pour et les contre d'une pareille alliance comme s'il pouvait se permettre de le faire alors qu'il ignorait tout de ce qu'il se trouvait à l'intérieur de ce lieu.

Puis fallait-il être honnête, il était doué pour faire beaucoup de choses mais réussir à contenir plusieurs zombies en même temps et chercher probablement à moitié dans le noir une saloperie de carte c'était pas ce qui était le plus aisé à faire. Sans compter le fait que crever pour une carte c'était vraiment ridicule et que probablement il se ferait lyncher s'il allait au paradis par sa famille pour avoir crevé aussi stupidement. Alors haussant les épaules à la dernière phrase de la petite demoiselle, il se contenta de lui offrir une réponse assez simple mais qui semblait approprié. "On peut faire équipe.." lui répondit-il avant de rebondir. "Mais si t'essayes de me descendre c'est vraiment pas cool de ta part." Ouais il avait pas trop d'autres arguments que ça parce que de toute façon, si elle voulait le descendre elle le ferait donc ça changerait pas grand chose de lui avancer des arguments suprêmes.

Se retournant, il fit route directement vers la porte de l'usine où les deux souhaitaient se rendre avant de sourire à sa nouvelle coéquipière. "Bon, je vais ouvrir cette porte, de préférence descend ce qui en sort et évite de me descendre moi." C'était un peu désagréable après tout de se faire tuer alors qu'on essayait de rendre service surtout que ça l'amusait pas particulièrement de faire ce genre de trucs, avec son couteau dans la main, il laissa son arme dans sa ceinture et entreprit de mettre un premier grand coup d'épaule dans la porte en priant pour que celle-ci lâche le plus rapidement possible.

Spoiler:

Méfiant, voilà comment Charlie définirait son nouveau coéquipier. Mais après tout, n’importe qui était méfiant de nos jours. Charlie la première avait tendance à être méfiante avec les gens qu’elle rencontrait. Habituellement, c’était plutôt Ava qui s’occupait d’être gentille avec les gens mais pour le coup, la jeune femme devait bien composer avec ce qu’elle avait. Si elle voulait mener à bien sa mission et ramener un livre ou deux pour Ava, elle était forcée de faire équipe. C’était aussi ça qui faisait la force de Charlie : elle était capable de prendre des décisions pour survivre et pour mener à bien ses projets.
Un sourire vint s’afficher sur les lèvres de l’ancienne lieutenant lorsque son interlocuteur la mit en garde. Ce serait stupide de tuer quelqu’un pour des bouts de papier, elle devait bien l’avouer. Mais Charlie devait aussi admettre que certains étaient capable de tuer pour tout et n’importe quoi. Du coup, elle haussa les épaules.

- Je te retourne la réflexion. Se descendre pour des bouts de papier, ce serait pas cool. Autant obtenir ce qu’on veut tout les deux et repartir entier. On pourra dire qu’on a passé une bonne journée comme ça.

L’équipe fraichement formée s’approcha donc de la porte du bâtiment. L’homme allait ouvrir la porte et Charlie allait se charger de descendre les rôdeurs qui allaient en sortir. Ainsi, ils pourraient réguler le flux et ne pas se laisser submerger par le nombre. Charlie attrapa son couteau de chasse à la ceinture et elle se mit en position, prête à planter du rôdeur. Inutile d’attire l’attention des morts ou même des vivants du secteur en utilisant une arme à feu. Heureusement, elle n’avait pas mis une veste trop propre aujourd’hui parce que vu la tournure des événements, elle allait probablement rentrer au campement couverte de sang. Au final, rentrer couverte de sang ou de boue était presque devenue une habitude.

- Tâche de ne pas les laisser me bouffer, ce serait pas cool.

Charlie lança un regard taquin en direction de son coéquipier de la journée. Elle esquissa un léger sourire et, alors qu’il allait réussir à ouvrir cette maudite porte, la brune reprit la parole.

- Au fait, je suis Charlie !

Si elle devait mourir ici, autant que l’inconnu connaissance son prénom. Charlie avait toujours eut peur de mourrir bêtement sans que personne ne le sache. C’était sûrement pour ça qu’elle donnait assez facilement son prénom d’ailleurs.

HRP:

Il offrait son épaule à la porte une première fois sans que celle-ci ne force, visiblement ce serait plus difficile que prévu sans compter qu'il ne pouvait s'empêcher de regarder, légèrement méfiant malgré tout, au-dessus de son épaule, parfois, pour vérifier que sa partenaire n'essayait pas de lui planter un couteau dans le dos, ce qui serait fort désagréable pour lui. Un second coup heurta la porte et il sentit un creux se former tandis qu'il voyait la brune sortir un couteau pour venir à son niveau. Tant mieux, au moins elle serait en place pour planter le premier truc humanoïde qui sortirait de cette usine pour essayer de les bouffer tous les deux. Puis elle lui lâcha quelques mots, qui firent sourire le professeur, ne pas les laisser la bouffer c'était plus simple à dire qu'à faire en règle générale. En plus, de son point de vue ce serait quand même mieux que ce soit elle qui se fasse bouffer plutôt que lui, lui, il avait encore des buts dans la vie et l'objectif de retrouver les siens.. elle.. il n'en savait rien donc quitte à choisir.

Il mit un troisième coup d'épaule dans la porte sentant le verrou de la porte lâcher et il jeta un coup d’œil à la dite Charlie qui s'était présenté juste avant, comme si c'était le moment de faire les présentations, surtout s'ils devaient crever à cause d'on ne sait quelle malchance valait-il mieux qu'il ignore tout d'elle, ça le ferait moins chier de potentiellement causé la mort d'une fille qui semblait être serviable et sympathique. Derrière la porte il entendit quelques grognements, des grognements de mort de faim, des grognements de bêtes qui avaient perdus leur âme depuis fort longtemps à son humble avis.

Il jeta un nouveau coup d’œil à la brunette à côté de lui. "Moi c'est Ao et je pense qu'eux aussi veulent se présenter." Il fit un léger signe de la tête vers l'intérieur comme pour lui signaler que bientôt ils auraient probablement de la compagnie et des nouvelles personnes probablement très câlines à rencontrer. "J'ouvre, j'en laisse sortir un ou deux, je ferme et tu les descends." Maintenant la porte avant de donner le dernier coup d'épaule. "Ah et si ça marche pas, ravi de t'avoir connu, Lady Charlie." Il lança son dernier coup d'épaule qui fit sauter le verrou presque immédiatement ouvrant la porte par la même occasion et il la sentit se heurter à quelque chose, quelque chose dont il se doutait bien de ce qu'il s'agissait.

Ainsi il ouvrit la porte légèrement, rencontrant presque d'office une charmante créature à l'haleine peu agréable et il se retira presque immédiatement laissant juste assez de place pour qu'elle sorte accompagné d'une de ses petites copines à moitié pourrie. Il jeta un regard vers la dite Charlie pour lui faire signe même s'il devait se douter qu'elle n'était pas stupide et qu'elle s'était rendu compte de ce qui arrivait.