aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 22:16
Jones
Prénom(s) : Aubrey "Bree" Jane.
Âge : Vingt ans.
Date de naissance : 08 Février 1999.
Lieu de naissance :
Groupe : Travelers.
Ancien métier :
doucereuse
impulsive
opportuniste
pessimiste
brave
éloquente
furtive
n'a qu'une parole
Éducation brutale.
Lois de la jungle et instinct animal.
Oubliez tous vos principes. Désormais c'est bouffer ou être bouffé.
Aubrey a une prise de position assez mitigée au sujet de l'apocalypse. Elle la hait autant qu'elle en est fascinée. Car, dans un sens un peu étrange, elle se dit que cela lui a donné la liberté qu'elle avait toujours souhaité. Elle voulait se forger par elle-même ? Être indépendante ? Faire et penser comme bon lui sentait ? Voilà qui est fait. Très brutalement certes, mais, fait.
Ce qui est sûr, c'est que la jeune femme a bien changé. La rudesse de la survie l'y a forcé. Elle a changé et, d'un côté, elle est restée fidèle à elle-même. Elle-même ne saurait pas l'expliquer. Alors, elle se contente de dire qu'elle est ce qu'elle est.
Aubrey, elle a évolué. S'est adapté. Fondu dans le décor. Elle est passait du petit agneau sans défense au loup assuré. Pourtant, ça ne fait pas d'elle une survivante dénuée d'empathie et sensibilité. En fait, Aubrey est un panel de subtilités. Selon le contexte, la situation, les autres êtres humains lui faisant face, elle jouera différentes cartes. Cela se traduit, sans doute, par un petit côté manipulateur et opportuniste. Savoir brosser dans le sens du poil, s'armer des bons mots pour baisser les gardes et monter les égos... Cet aspect hypocrite et doucereux peut déplaire, mais, en toute honnêteté... Qui ne l'est pas, par ce temps qui coure ? Elle a de belles paroles, l'art de flatter, le théâtre dans le sang. Qui peut lui en vouloir de tourner ça à son avantage, franchement ? Chacun ses spécialités. Il y a ceux qui savent chasser, traquer, tuer... Et ceux comme elle, qui savent rouler autrui pour mieux s'assurer la sécurité. Menteuse si cela peut la sauver, il faut toutefois savoir une chose primordiale : lorsqu'Aubrey jure, elle ne trahit jamais. Son respect sacré des promesses est un trait que la mort qui rôde n'a pas su lui arracher.
Le temps et les conditions font qu'elle a perdu en altruisme et gagné en égoïsme. Sa survie avant la vôtre. Son bien-être avant les autres. Un brin farouche, parce que la méfiance est devenue une bonne alliée au fil des années, elle a ce don d'être furtive, observatrice, concentrée sur le moindre craquement de brindille, ainsi que cette mauvaise manie d'être au premier abord agressive. Elle n'attaque pas physiquement, mais, a un grand mordant. La politesse d'antan se perd dans ses familiarités et expressions vulgaires. Elle manque parfois de réflexion et de jugement, laissant parler son impulsivité et ses choix peu intelligents. Un côté sale garnement, peut-être ? Il faut dire qu'être livré à soit même à quinze ans, soumis aux lois de la survie, ça ne favorise pas le passage de la crise d'adolescence. Aubrey a sûrement manqué de claques, par moment. Ça expliquerait le sacré tempérament.
Pessimisme dans les veines, elle ne croit pas (ou plus) en le bon retour des choses : existence du divin ou non, c'est la merde quoi qu'il advienne. Un principe de vie gouverne alors son quotidien. Celui du "je n'ai plus rien à perdre". Bravoure ou tendance suicidaire sont alors assez peu dissociées. Elle fonce, n'a pas peur de jouer avec la mort, s'en remet au destin. "Si je dois mourir demain, c'est que ça devait se passer comme ça. Point.".
Ce qui s'apparentait autrefois à de la minceur tient, désormais, plus de la maigreur. Grande perche d'un mètre soixante-dix-huit aussi épaisse qu'un roseau, on pourrait croire qu'un simple coup de vent est apte à lui briser les os. La survie épuise et creuse les traits. Le corps lutte, mais, n'a clairement pas les doses suffisantes à sa bonne santé. Aubrey est, comme de nombreux survivants, guettée par l'anorexie. Les carences se font sentir et tout n'est pas toujours à disposition pour guérir. La métisse souffre d'anémie et tout ce qui s'en suit. Fatigue, étourdissements, pâleur, essoufflement, baisses de tensions et malaises qui compliquent grandement la survie.
Genoux écorchés, mains rugueuses, égratignures et coupures... Le temps maltraite sa peau. Mais bon ! Mieux vaut quelques cicatrices minimes qu'une visite de la mort et sa faux.
Le plus souvent caché sous ses vêtements, un chapelet ne la quitte jamais. Bien qu'elle ne croit dorénavant en Dieu que lorsque ça l'arrange, elle garde cet artefact qui la relit autant à lui qu'à sa famille perdue.
Dans son baluchon se trouvaient des objets d'office (une gourde, un sac de couchage, une lampe torche, un couteau-suisse) auxquels elle a soigneusement rajouté un imperméable et quelques vêtements de rechanges ainsi qu'un objet "totalement inutile" : un polaroid et deux boites de 20 pellicules. Il est vrai que ce n'est pas avec cela qu'elle survivra, mais, créer des souvenirs matériels peut bêtement s'avérer bénéfique pour le mental qui s'effrite.
Sa première arme, celle qui l'accompagne depuis le départ, est un couteau pliant Browning qu'elle tient d'un ami dont le père chassait. Lorsque les choses ont progressivement mal tournés, il le lui a confié. Disant que "ça pourrait servir, on est jamais trop prudent". Le coutelas est toujours à portée de ses doigts. Prête à dégainer au moindre bruit suspect. Quant au Glock 17 à sa ceinture, il est plus là pour bluffer que pour tirer. Aubrey ne sait pas viser. Elle n'avait jamais eu un pistolet dans les mains avant de récupérer celui-là sur le corps d'un homme que l'une de ces abominations dévorait. Comme les détonations les attirent, elle ne l'a jamais utilisé et espère bêtement ne jamais avoir à l'utiliser. C'est drôlement naïf, elle en a conscience. Mais vu son manque de précision, tirer ne lui donnerait sans doute pas plus de chances. Alors, elle s'en sert comme outil de persuasion. L'intimidation peut s'avérer efficace face à ces vivants tout aussi redoutables que les revenants.
Au fil de ses errances, elle a récupéré des petites choses toujours bonnes à prendre. À l'heure actuelle, il lui reste deux vieilles boîtes de conserves dont la date de péremption aurait affolé les foules autrefois et un pot de miel remplis de moitié.
Aubrey, c'est la fille unique du révérend de l'église protestante du coin. Être "la fille de" dans une ville de campagne, revient à être connue de tous que cela soit de près ou de loin. Et ça, c'était à ses yeux on ne peut plus déplaisant. Être fille de révérend, ça sous-entendait bien des choses au niveau du comportement. Il fallait être droite, serviable, souriante... Irréprochable. Seule enfant de parents croyants, elle était comme un trésor extrêmement précieux à leurs yeux. Et ce qui est précieux, on y fait attention. Peut-être trop ? Il est vrai que la demoiselle, plus le temps passait, aurait préféré que ses parents soient moins sur son dos. Elle sait que ça partait toujours de bons sentiments, mais, cela avait le don d'être agaçant. Petite elle trouvait ça mignon, elle se sentait aimée et en sécurité. Adolescente, elle ne s'en sentait que de plus en plus bridée.
Aubrey, c'était cette enfant sage comme une image. Celle qui ne connaissait rien du monde parce qu'elle ne quittait que très rarement sa cambrousse. Elle n'a jamais touché à une cigarette, à de l'alcool et encore moins à une arme. Certains la pensaient, de ce fait, assez "coincée". En vérité, ça ne faisait juste pas partie de ses "valeurs". Le tout était de savoir si ses valeurs étaient de sa propre volonté ou plutôt dépendantes de ce que ses parents souhaitaient.
La métisse était d'un naturel plutôt calme. Ce genre d'élèves attentifs et productifs qui passent plus de temps dans leur petite bulle plutôt qu'en société. Elle avait le même cercle d'amis depuis des années. Un cercle restreint, probablement vu comme la bande de bras cassés du coin, mais, qui lui suffisait amplement. Elle avait toujours le même train-train quotidien. Les mêmes habitudes. Lorsqu'elle n'allait pas à l'église le dimanche pour fait plaisir à ses parents (car, oui, plus le temps passait moins la jeune fille y voyait une utilité capitale. Mais, ça, elle se réservait bien d'en parler.) elle étudiait. Et lorsqu'elle n’étudiait pas, elle s'adonnait à ses passe-temps. Le théâtre et la photographie, notamment.
Soif d'émancipation, elle rêvait de quitter sa petite ville afin de voir du pays et prendre sa vie en main comme elle l'entend. Elle aspirait à de grandes ambitions. Mais, ça, c'était avant que le monde s'écroule à petit feu. Avant que des choses bizarres devenaient le centre d'attention à la télévision.
• OCT. 2015 // MOSSYROCK : DANGER IS FAR FROM HOME . WE'RE SAFE HERE .
"On ne craint rien." Ce n'est pourtant pas ce que montrent les médias. "Cela ne nous atteindra pas." C'est ce qu'on entend dire dans le patelin. Après tout, en campagne on est loin des tares du milieu urbain, n'est-ce pas ? Pourquoi diable cet étrange virus arriverait jusque là ? Ce n'est vraisemblablement pas dans l'air. Rien n'indique que cela empoisonne les terres. Mossyrock est un coin paumé. C'est hors de porter. Hors de danger.
"C'est bizarre quand même, cette histoire." Disait-elle devant sa télé au fil des jours qui passaient. Au départ, elle croyait presque à une mauvaise blague. Le mois d'Octobre marque l'approche d'Halloween... Une sorte de poisson d'avril édition fête de la frayeur ? Ah. Si seulement ça n'avait pu qu'être ça. Mais, en voyant les informations progressivement s'affoler, l'hypothèse de l'humour s'est vite écartée. "Ça prend quand même une sacrée ampleur, non ?..." Mais la jeune fille récoltait toujours la même réponse. Son père empoignait la télécommande, éteignait la télévision. "Cela ne risque pas de nous arriver. Et dans le doute et la crainte, il suffit de prier." Dieu est grand, Dieu est bon. Hein ? Dans ce cas, pourquoi est-ce qu'il n'arrête rien ? Ça, Aubrey le pense très fort. Mais, ça, elle se retient de le dire, s'efforçant de garder ranger ce bout de langue qu'elle mord. Parfois, elle cherche d'un regard le soutien de sa mère. Mais, cette dernière esquisse toujours un faible sourire navré en assurant que tout allait bien se passer, laissant à sa fille un léger goût amer. Elle a l'impression que seuls les gens de son âge s'inquiètent de ce qui est en train de se tramer. Au lycée, on en vient à parler de punition divine, expériences médicales ayant mal tournées ou encore des fameuses théories du complot. Certains disent que c'est parce qu'ils sont d'une génération influencée par la télé et ses informations. Mais, tout de même... Si les militaires rentrent dans l'histoire, c'est que ce n'est pas rien. Si des camps sont formés, ce n'est pas pour décorer. Mais, à part ça : il n'y a rien à craindre, tout va bien se passer. Parce que Mossyrock est un trou paumé. Et qu'un trou paumé est hors de danger. L'adolescente est frustrée de ne pas être écoutée, mais, le temps passe et le temps semble donner raison à son géniteur. Le temps passe et rien ne menace la petite ville à grande ampleur.
we're safe here. (for the time being)
• SPRING - SUMMER 2016 // MOSSYROCK : DANGER WALKS TOWARDS US . WE STILL STANDING .
Il y a ceux qui ont pris la décision de partir et ceux qui ont décidé de rester. Tous les arguments étaient recevables. Un camp géré par l'armée est plus sécuritaire. Rester à Mossyrock progressivement barricadé est un choix de confort et sûreté. Il faut croire qu'il n'y a ni bonne ni mauvaise idée. Peu importe le choix, le monde pullule d'infectés. Preuve en est : le "cela ne nous atteindra jamais" s'est métamorphosé en "cela ne nous aura pas". Car, oui, ils ont fini par arriver. traînant des pieds jusqu'en périphérie, puis, jusqu'en zone rurale. Ils sont peu. Ils sont isolés, facile à repousser. Mais, ils arrivent. Pourtant, ça ne change pas le point de vue du père d'Aubrey. Rien de grave, d'après lui, ne peut se passer. Parce qu'ils sont protégés par Dieu. Le monde tombe et il n'y voit que du feu...
La société s'est écroulée avec ses grandes villes. Il est clair que les zones autrefois densément peuplées sont, aujourd'hui, des zones à risques importants. Pour ne pas dire qu'il faudrait être un brin suicidaire pour vouloir s'y aventurer. Plus rien ne fonctionne comme avant, eau, réseau ou encore électricité. Et pourtant, Mossyrock et ses habitants tâchent de garder un train de vie normal. Faire comme si de rien n'était au lieu de se confronter à la réalité ? Le déni dans toute sa splendeur. Déni que l'on préfère nommer "Espoir". Tout le monde sait qu'un retour à la normale est impossible. Mais, tout le monde vaut croire en la possibilité de vivre tranquillement dans un havre de paix. Comme si des palissades de bois formaient un château imprenable. Comme si les deux pauvres moulins aménagés en tours de guets suffisaient à rendre la surveillance inébranlable.
It's gonna be ok, as long as we keep team spirit. (sleepin' with a knife under the pillow, just in case)
• FALL 2016 // MOSSYROCK : DANGER INFESTS OUR HOME . WE HAVE TO GET OUT OF HERE .
Ce jour allait arriver. C'était sûr. C'était certain. Depuis le début, Aubrey le sentait. Depuis le début, elle s'y préparait en compagnie de son plus vieil ami. Jordan. Le frère qu'elle n'a jamais eu. Son alter ego masculin. Dans le doute. Dans le "au cas où". Ils avaient bouclé leur sac à dos. "Au cas où il faudrait partir un jour." Parce que s'il fallait partir un jour, ils savaient que le temps serait compté. Cinq minutes de gagnées, c'est cinq minutes de chance de survie supplémentaires accordées. Les morts sont lents, c'est vrai. Mais, il n'en faut pas moins les redouter. C'est pourquoi chaque seconde est comptée. Les jeunes étaient maternés, ils n'avaient jamais le droit de quitter Mossyrock et ses espaces "sécurisés". Parfois, ils s'amusaient à grimper sur les toits ou demandaient à regarder depuis les "tours de guets". Parce que c'était tout ce qu'ils pouvaient faire : constater sans agir, sans rien toucher. Lorsqu'un infecté zonait autour des palissades, un adulte sortait pour l'achever avant de s'empresser de rentrer. Visiblement, seuls les coups à la tête marchaient. (Le père Westmoreland, qui se proposait souvent pour s'en débarrasser, le confirmera plusieurs fois) Lorsqu'il fallait se rendre jusqu'à la rivière ou un peu plus loin dans les zones boisés pour y trouver baies ou gibiers, c'était une fois de plus les adultes qui s'en chargeaient. Tout ce que les jeunes savaient au sujet des morts-vivants étaient les retours verbaux des plus grands. Beaucoup de théorie, mais, aucune pratique. Pourquoi faire ? C'est un lieu sécuritaire. unless ?...
Ce jour est arrivé. C'était sûr. C'était certain.
Jusqu'ici, ils n'avaient jamais été bien nombreux. Toujours suffisamment espacés pour les repousser. Mais, cette fois... Ce n'est qu'une masse. Compacte. Monstrueuse. Une marée humaine déshumanisée. Ils ont passé les palissades. Passé leur zone de confort. De sécurité. Ils ont gagné. La panique monte et Aubrey espère que son père prenne enfin son point de vue : Dieu ne peut rien faire pour eux, ils doivent s'en aller. La jeune fille et son géniteur ne faisaient que se disputer à ce sujet. La première pointant du doigt le fait que l'autre ferme les yeux face à l'évidence et le second argumentant que l'inquiétude et la colère la détournent de sa foi. "Mais, il n'y a plus de foi ! Plus d'espoir ! Ils sont là, ils ne s'arrêtent pas. Il te faut quoi de plus pour comprendre qu'il faut se bouger, maintenant !" Mais, le révérend est entêté. Il a tout donné pour son église. Ne compte pas la quitter. "Si cela arrive, c'est qu'il le fallait. C'est que Dieu l'aura souhaité et qu'il appelle à le rejoindre".
La scène, aujourd'hui, est aussi nette que floue dans l'esprit de la jeune femme. Elle se souvient avoir été tiraillé entre sa promesse faîte à Jordan : "Si un jour il faut partir, on ne part pas l'un sans l'autre. On reste uni, quoi qu'il arrive. Parce que c'est comme ça qu'on peut réussir." et le fait de rester là, à attendre la fatalité en compagnie des siens. La meilleure solution aurait été que les siens viennent, entre dans la promesse. Mais son père n'allait pas lâcher. Il n'a pas lâché. Fermant les portes de sa chapelle et allant prier alors que la mort guettait. C'est sa mère aux yeux larmoyants qui l'avait poussé à s'en aller. "Fuis. Vis. Il veille et veillera sur toi." L'enfant sûre de sa décision était devenue hésitante jusqu'à ce que sa génitrice l'enlace et la pousse en dehors des lieux. Le véhicule de son ami n'étant pas si loin. Tu dois vivre pour nous, Aubrey.
Aubrey se remémore cette odeur infâme, cette fragrance de mort. Mossyrock qui avait su garder son calme jusqu'ici était désormais percé de coups de feu et de cris. Elle ne les avaient jamais vus d'aussi près. Au point de pouvoir les sortir. De pouvoir détailler leurs yeux vitreux, leurs dents pourries. Elle se souvient en avoir raté un battement de cœur. Y être directement confronté force le corps et l'esprit à s'écrier : tout ça est vrai. Et c'est dur à digérer. Dur de ne pas succomber au choc et à la peur. Elle ne remerciera jamais assez Jordan pour avoir ouvert la portière du véhicule en trombe avant de lui hurler de se grouiller en lui tendant la main. Car, peut-être que sans ça, le temps de réalisation lui aurait coûté la vie et son évasion.
À la seconde même où elle s'est jetée dans le fourgon et que le père Westmoreland a démarré en trombe, ses relations à Dieu sont devenues compliquées. À la fois chéries et hait. Elle le tient responsable de tous les malheurs du monde, mais, continu de le remercier pour le fait de se réveiller un matin de plus chaque jour. Elle le tient responsable de ses mauvais termes avec son père a qui elle n'a pas pu dire qu'elle l'aimait.
Elle le tient responsable de ses larmes qui ont coulé.
• SUMMER 2017 // SOMEWHERE : LOST CHILDREN .
Ils sont partis à cinq. L'hivers en a emporté un. Ils ont continué à quatre. La mère ne revient pas. Le trio d'adolescents attendent. Un jour. Deux jours. Trois jours. La faim se fait ressentir. La soif également. Lorsque madame Westmoreland part en éclaireur, elle n'en a jamais pour si longtemps. Car, ils l'ont tous compris : trop longtemps correspond à "pour toujours" la plupart du temps. Le bénéfice du doute s'efface avec le temps. Le "elle va revenir" se ternis. Leur gorge se serre une nouvelle fois. Une nouvelle perte. Une nouvelle victoire accordée à la mort. Ça flambe le moral. Ça fou le feu à l'optimisme. "Qu'est-ce qu'on fait encore ici..." "On ne baisse pas les bras, c'est tout, c'est comme ça. On reste soudés et on continu d'avancer. Parce que c'est ce qu'ils voudraient." Ça a été dur à accepter. Pour chacun des trois. Mais, Jordan avait raison : c'est tout, c'est comme ça. Trois mains abîmées, faiblement superposées les unes sur les autres en un geste d'union fatigué. Les trois mousquetaires. Les trois bras-cassés. Quoi qu'il arrive, devront toujours se soutenir et protéger.
• WINTER 2018 - 2019 // IN A GAS STATION ; ROAD TO SEATTLE : WHERE OUR PATHS DIVERGE .
Le temps est passé, le trio ne s'est jamais séparé. Il s'est temporairement agrandi par moment, se liant à d'autres survivants lorsque cela s'avérait avantageux. Mais, leurs petites camaraderies ne duraient jamais bien longtemps. La méfiance primant. On peut s'allier aux autres, mais, on ne peut pas compter sur eux sur le long terme. Car, comme les trois enfants de Mossyrock, les survivants ont des alliances datant de très longtemps. Des alliances qu'ils feront toujours passer avant les nouvelles. Alors, mieux valait se détacher des "nouveaux amis" plutôt que d'être surpris d'un couteau dans le dos.
Ainsi donc, ils avaient récemment lâché leurs derniers alliés. "Bonne continuation. Bon courage. Faîtes attention." et ils s'en allèrent sans retourner les talons. Pas de carte. Pas de destination. Des mois et des mois qu'ils errent sans but apparent. Survivre, c'est ça l'objectif. L'unique objectif. Ils s'arrêtent où ils peuvent. Fouinent des lieux, doigts croisés pour y dénicher quelque chose avec une quelconque utilité. Tout c'était toujours plutôt bien passé, avant ce jour. Mais, comme pour leur village : le calme est toujours annonciateur de tempête. Trop de chance tue la chance, c'est ça ? Ce qui est sûr, c'est que le manque de vigilance ne les rate pas.
Aubrey s'en ait voulu, à la seconde même, de ne pas avoir vu l'avertissement effacé avec le temps. Croix de craie rouge. Annonciatrice de danger. Ne pas ouvrir la porte. Par mégarde, c'est ce qu'elle a fait. La station essence est vétuste, petite. Il y a deux portes, l'une d'elle est quelque peu encombrée. Les morts séparent Aubrey d'un côté, La fratrie de l'autre. Jordan et Jamie sont en tête à tête avec la mauvaise sortie. Jordan ordonne à son amie de sortir et de s'éloigner. Il dit que Jamie et lui vont sortir et la rejoindre juste après. Aubrey à cette boule au ventre. La même qu'à l'abandon de ses parents. Elle a cette sensation de faire le mauvais choix. La sensation que si elle obéit elle ne les reverra pas. Mais elle n'a pas véritablement le choix. Elle jure. Plante sa lame dans l'un des crânes avant de reculer et s'évader.
Elle restera dans les alentours de la station des semaines. En vain.
S'en sont-ils sortis ? Elle ne sait pas. Elle se maudit de ne pas être restée. S'ils sont morts, elle aurait dû les accompagner dans l'au-delà. Mais, la voilà piégée. Sans certitude de cela, elle ne succombera pas. Parce qu'ils ont promis. On se retrouvera.
• SUMMER 2019 (NOW) // SEATTLE AND ITS SURROUNDINGS : ALL ALONE .
La solitude, ça forge. Plus que la survie en elle-même. Car, lorsque l'on ne peut plus compter que sur soi-même, les choses s'avèrent plus compliquées. Seule, complètement seule, la survie se base entièrement sur l'envie. L'envie de continuer à se lever. La volonté d'avancer. Vers où ? Vers quoi ? Pourquoi ? Aubrey ne le sait pas. Peut-être pour la simple raison qu'au plus profond de sa mémoire, quatre voix font écho.
Celle de son père et son opinion sur la mort qui n'arrive que si elle en a décidé.
Celle de sa mère, lui intimant de vivre pour la mémoire des êtres aimés.
Celles de Jordan et Jamie, très claires bien qu'étouffées par les grognements assoiffés de sang, promettant qu'ils se retrouveront.
Alors, Aubrey marche. Vers où ? Vers quoi ? Pourquoi ?
Elle ne sait pas trop.
Juste comme ça.
Juste pour montrer que l'humanité tient toujours (péniblement) debout.
Le Ciel fait passer aux hommes un test. Et, à la manière d'un casse-tête, ils doivent se débrouiller pour le résoudre.
Aubrey n'est pas dans la tête des autres survivants, mais, il est très probable que n'importe quel solitaire adopte le même planning qu'elle. Planning se limitant à se lever, survivre, ne dormir que d'un œil et répéter la chose telle une boucle infinie.
Aubrey, elle évite les zones à découvert. Toujours sur la pointe des pieds, toujours les jambes fléchies et le dos arqué pour ne pas se faire repérer. Elle rase les murs, elle rase le sol : elle se fait oublier. Elle ne s'endort que si elle a trouvé un lieu sûr. Le genre insolite où personne n'aurait idée de chercher et où les morts sont trop stupides pour la repérer. Troncs d'arbres creux, cavités rocheuses, voitures abandonnées, tout est bon à prendre. Aussi, elle ne tue pas inutilement. Sa lame ne se plante dans leur crâne que si l'un d'eux l'attaque, est trop proche d'elle ou lui fait obstacle. À chaque fois, un "repose en paix" s'échappe d'entre ses lèvres. Comme si ses mots porteront à ces malheureux bénédiction et pardon.
Lorsqu'elle passe au niveau d'un point d'eau, elle fait en sorte d'y remplir sa gourde et de créer un feu de bois pour éliminer le maximum de germes. Lorsqu'elle se sent suffisamment en confiance, elle prend la peine de s'y baigner, tenter de s'y décrasser. Quant à la nourriture, économiser est la clé du succès. Ce n'est plus si facile de trouver, alors, Aubrey préfère s'affamer au maximum jusqu'à nécessité le fait de manger. Cela met son corps à rude épreuve, mais, en soit... Le monde actuel n'est-il pas une rude épreuve en lui-même ?
• Âge irl : 18 ans
• Présence : variable, j'sais pas trop d'avance :/
• Personnage : inventé
• Code du règlement :
je cherchais un rpg post-apo zombie, j'suis tombée ici et ça m'paraît plutôt pas mal ! (don't mind me, ça fait des lustres que j'ai pas rp post-apo)
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
le forum est joli, il a l'air vivant, j'aime les groupes et la chrono... what else ?
• Crédits (avatar et gifs) :
avatar : EXORDIUM.
gif : serieously
passeport :≡ recensement de l'avatar. - Code:
Zendaya Coleman • <bott>Aubrey Jones</bott>
≡ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)- Code:
• Aubrey
≡ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)- Code:
• Jones
≡ recensement du métier. - Code:
• Lycéenne (10th Grade)
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 22:19
Bonne rédaction !
Bienvenue ici Aubrey.
Si tu as des questions, n'hésite pas à me MP.
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 22:28
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 22:30
Bienvenue à toi dans le coin
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
Administratrice
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 22:33
Et du coup, vu que tu as bien choisis ton avatar, je suis sûr que tu feras un autre bon choix en rejoignant les Remnants . Comme tu dis, survivre dehors est difficile et chez nous... c'est quand même le meilleur endroit de Washington par les temps qui courent.
(J'ai bien vendu ? )
Edit Yulia : LA DAME A DIT QU'ELLE VOULAIT ÊTRE SOLITAIRE, BAS LES PATTES, CHACAL!
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 23:01
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Re: aubrey jones - white shirt now red, my bloody nose.
Lun 5 Aoû 2019 - 23:28
j'hésiterai pas à demander si j'ai une question @Markus Taylor
et je réfléchirais @Victoria L. Raven elle va commencer par errer un temps dehors puis ira chez le plus offrant *SPAFF*
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