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How can we be knights without swords?

Mer 18 Sep 2019 - 1:11

J'aime bien lire à la lueur de la lune, alors que le silence a pris possession de l'environnement et que seuls les criquets sont encore assez travaillant pour chanter. Enfin, ce n'est pas vraiment la lumière des astres qui éclaire mes pages, mais bien la lueur d'une chandelle, et même si les bruits de journée se sont estompés en comparaison avec un passé que je commence à trouver lointain, la nuit reste un moment de calme appréciable. Depuis que nous sommes installés dans le USS Revival, il m'arrive de regarder par la fenêtre et remarquer au loin, en direction du sud, une étrange fumée qui s'échappe d'un bâtiment qui se trouve sur la même île que nous. J'en ai parlé à personne sauf à Jim quelques fois, mais il n'a pas eu l'air plus impressionné que ça quand je l'ai fait et je ne suis pas sûr que ce soit une idée de sortir tout seul.

Cette nuit, alors que je tourne une page du dernier Harry Potter, je remarque encore cette douce fumée par le hublot de ma chambre. Décidé, je me lève aussitôt et je prends mes affaires, près à élucider ses mystères qui m'intriguent depuis des semaines déjà. Sans attendre une seconde, je frappe sur la porte de mon frère avec discrétion, espérant ne pas réveiller les Turner, mon père ou mon oncle. J'exclus Salem et Zayn parce qu'ils sont cools, je suis sûr qu'on leur ferait un fist bump et ils nous laisseraient passer sans rien dire aux « adultes ». Même si on est des adultes aussi, je pense qu'on sera toujours les enfants de notre père dans son esprit, et il sera jamais totalement confiant qu'on sorte seul, surtout la nuit.

Mon jumeau ne répond pas, alors j'ouvre brusquement la porte et je regarde ce qu'il fait, pourquoi il ne répondait pas. "Qu'est-ce que tu fous? J'ai frappé!" Techniquement, j'en ai un peu rien à foutre de ce qu'il faisait et j'ai l'impression qu'il va me répondre une connerie du genre: «J'me branlais.», alors ça sert à rien d'insister. Je fais un signe de tête en direction de la fenêtre, refermant la porte derrière moi pour que personne ne vienne assister à mon plan. "J'y vais avec ou sans toi, alors me dit pas que t'es pas curieux de savoir qu'est ce qui fait cette fumée." Ça avait quelque chose de louche quand même parce que la fumée, elle n'était jamais visible en plein jour. Je vois dans son visage que j'ai enfin touché une corde sensible et ça me fait un peu sourire. En générale, c'est plutôt lui qui me fait faire des mauvais coups, mais là je suis vraiment trop curieux d'en savoir plus.

"Je t'attends dehors!" Je sors et je le laisse se préparer, me faufilant lentement jusqu'à l'extérieur du bateau, jusqu'au pont et à la passerelle qui sert à descendre du véhicule qui nous sert d'abri. Je m'appuie contre la coque, et j'attends patiemment que mon frère me rejoigne, près à résoudre l'énigme de mes observations nocturnes, parce qu'il n'y a jamais de fumée sans feu.
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Re: How can we be knights without swords?

Jeu 19 Sep 2019 - 19:12

Tranquillement installé sur son lit, Jim rêvassait. Ou plutôt déprimait. Il détestait ce moment de retour au calme, quand chacun allait se coucher tranquillement dans sa cabine. Plutôt de nature noctambule, Jim restait éveillé longtemps si la journée ne l’avait pas épuisé physiquement. Et c’était malheureusement le cas aujourd’hui. Après avoir tourné en rond une heure sur le pont, le jeune homme s’était décidé à aller se coucher mais impossible de trouver le sommeil. Ce que son ordinateur ou sa console lui manquait dans ces moments-là ! Ce qui avait été sa plus grande passion n’était plus qu’un lointain souvenir désormais… Et s’il le pouvait, Jim donnerait beaucoup pour ne serait-ce qu’une seule lan avec ses amis. Surtout dans ces moments où il faisait face à l’ennui…

Wyatt avait essayé de l’aider en lui prêtant des livres… Sans succès. Il n’avait pas la patience nécessaire pour plonger entre les pages d’un livre et se faire absorber par son univers. Alors il restait étendu là, attendant que le temps passe, perdu dans ses pensées pas toujours joyeuse.
Cet état presque méditatif fut interrompu par son jumeau, dont le coup à la porte discret avait échappé à Jim. Se relevant sur ses coudes, il lança un regard interrogateur à son frère, qui paraissait étrangement excité. Impression qui fut corroboré par Wyatt, qui lui désigna la fenêtre avant de prendre la parole.

“J'y vais avec ou sans toi, alors me dit pas que t’es pas curieux de savoir qu’est-ce qui fait cette fumée !”

Allons bon, Wyatt qui voulait sortir en pleine nuit et en plus sans l’autorisation de papa ! Un grand sourire s’afficha sur les traits de Jim, qui se laissa contaminé par l’excitation et la curiosité de son jumeau. Lorsqu’ils étaient en présence l’un de l’autre, il se produisait une sorte de “connexion”, chacun se branchant sur la fréquence de l’autre. Ainsi, malgré leurs différences évidentes de caractères, ils ressentaient les mêmes choses en présence l’un de l’autre, et partageaient la bonne comme la mauvaise humeur.

“Je t’attends dehors !”

Sans lui laisser le temps de répondre, Wyatt sorti discrètement de la chambre et disparut dans la pénombre. D’un bond, le jeune homme fut sur pieds et enfila ses chaussures de marche. Il était encore habillé, mais il compléta sa tenue d’une veste solide aux poches remplis de petits outils bien utiles et anarcha son sac à dos avec tout son matériel (constamment prêt) sur ses épaules. Fin prêt, il sortit dans le couloir en catimini et se fit le plus silencieux possible en passant devant la porte de son oncle et de son père particulièrement. Il relâcha la tension devant la porte des autres membres de la faction, avec lesquels il serait bien plus facile de négocier, ou du moins d'embobiner, s’il se faisait surprendre.

Une fois le danger de se faire repérer passer, Jim accéléra le pas jusqu’à la passerelle. Sans attendre d’être arrivé au bout, il sauta souplement sur la terre ferme, toujours prêt à frimer même devant son frère. Il le salua d’un sourire triomphal et excité, teinté d’une joie toute particulière à l’idée d’enfreindre le règlement et la monotonie de sa soirée.

“Alors frérot, c’est toi le rebelle maintenant ?”


Jim lui lança gentiment son poing dans l’épaule, sa manière à lui de montrer qu’il était fier de la pulsion curieuse de Wyatt. D’habitude, c’était plutôt lui qui l’entraînait dans les mauvaises idées, mais c’était plus que rafraichissant quand l’inverse se produisait.

Sortant sa lampe torche de ses poches, le jeune homme désigna le chemin du menton, invitant Wyatt à ouvrir la marche.

“Et vu que c’est ton idée pour une fois, j’te laisse la place de meneur d’expédition hahaha !”

Emboîtant le pas de Wyatt, les deux jumeaux s’enfoncèrent prudemment dans la nuit. L’adrénaline et l’excitation ressenti par les deux Gordon était multiplié au contact de l’autre, rendant l’expédition aussi intéressante que ne l’était la découverte potentielle. Jim se fichait un peu de cette fumée dans la nuit, ça ne serait certainement que les restes d’un feu de  camp… Mais il n’allait en aucun cas refuser une petite balade nocturne aventureuse au côté de son frère, quelque soit le prétexte.

Tant bien que mal, les deux frères se frayèrent un chemin dans la nuit. Ils prenaient gardes à se montrer prudent malgré leur excitation croissante. Aucun des deux ne souhaitaient risquer leur peau pour si peu, ils prirent donc leur mal en patience jusqu’à leur destination.

Ils finirent par s’extirper d’un fourré plutôt épais qui leur cachait la vue jusqu’à présent. Si Wyatt ne s’était pas trompé, la fumée venait de par là. Et qu’elle ne fut pas la surprise de Jim en découvrant un bâtiment en béton brut, là où il s’attendait à tomber sur quelques gus dormant autour des braises d’un foyer.

Les deux Gordon s’approchèrent prudemment du bâtiment, dont l’aspect évoquait bien plus la praticité que l’esthétique. Les fenêtres étaient sales, il était difficile de distinguer quoi que ce soit à l’intérieur. La seule chose d’intéressante était les amas de ferrailles entassés ça et là de chaque côté de la porte, fermée bien entendu. Mais pas gardée.

“C’est quoi à ton avis ? Un dépôt ?”

Si c’était le cas, ce serait le jackpot. Jim ne ressentait aucun remords à l’idée de voler, cela faisait bien longtemps que ces considérations morales étaient derrière lui.
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Re: How can we be knights without swords?

Dim 22 Sep 2019 - 16:10

Le corps ruisselant de la douche qu'elle vient seulement de quitter, la jeune femme examine l'hématome sur ses côtes, qui a perdu de sa teinte noirâtre pour jaunir sur ses contours, signe encourageant d'une guérison totale prochaine. Il est encore douloureux, mais plus assez pour l'empêcher de s'entraîner. Cette dernière s'est d'ailleurs octroyée une séance tardive d'une bonne heure, d'où le besoin urgent d'une douche fraîche.
S'essuyant rapidement, elle enfile des vêtements propres. Il est tard, mais le sommeil ne semble pas vouloir s'inviter aussi aisément ce soir. Devinant l'insomnie, elle préfère cependant laisser travailler Kara tranquillement et extirpe de son sac, après être revenue au salon, un bouquin trouvé récemment et qui attendait sagement le moment propice pour être dévoré.
Jetant un coup d'oeil sur Kaycee qui dort déjà profondément sur le canapé, elle ralentit le pas pour faire le moins de bruit possible. Monroe s'est plus ou moins habituée à sa présence à la forge, restant sur la défensive dans les premiers temps comme à son habitude pour finalement se détendre et être plus sociable. À présent, la jeune fille fait partie de cet endroit, tout comme Idriss.
Attrapant une bougie encore éteinte, elle la pose à côté du matelas qu'elle partage avec la forgeronne, ainsi que le livre, avant de se redresser pour fermer les rideaux des larges fenêtres du premier étage afin ne pas attirer inutilement l'attention.

Ce n'est pourtant pas le noir coutumier des nuits d'été, presque rassurant entre ces murs, qui l'accueille, mais un faisceau lumineux. Par réflexe, la jeune femme se colle au mur séparant deux fenêtres, ne faisant que dépasser une moitié de visage. À nouveau le faisceau lumineux, qui balaye à présent la façade du bâtiment, au niveau du rez-de-chaussée. La mécanicienne a une pensée immédiate pour Kara, qui, par sécurité, a barricadé chaque fenêtre de ce niveau et qui donc, aveugle, ne peut détecter cette présence étrangère.
Tentant de se raisonner, elle pense ensuite à Idriss et à une venue tardive, mais impossible de confondre le mastodonte avec les silhouettes qu'elle devine dans la pénombre. Difficile de distinguer autre chose que leur nombre. Deux. Dans l'obscurité totale de l'extérieur et derrière leur lampe torche, elle ne peut même pas distinguer leur sexe, ou même s'ils sont armés. Par sécurité, la brune patiente encore quelques minutes pour être certaine que personne d'autre ne les suit. Non. Deux. Seulement deux.
La trentenaire se retire, et après s'être équipée de son arme à feu, vient secouer doucement Kaycee pour la réveiller. Avant que la jeune fille ne fasse le moindre bruit elle appose ses doigts contre ses lèvres, lui intimant le silence. « Chuuut... » Ne lui laissant que quelques secondes pour reprendre pieds dans la réalité, elle la libère du  carcan de sa main. « Deux intrus en approche. Je ne sais pas s'ils sont armés. Prends ton flingue, il faut prévenir Kara ! » Le ton est quelque peu autoritaire mais rien d'anormal dans ce genre de situation.

Le temps que la blondinette ne se prépare, elle retourne rapidement sur le côté d'une des fenêtres pour suivre la progression des deux inconnus qui ne s'éloignent pas et semblent au contraire attirés par ce qui pourrait se trouver à l'intérieur. Vérifiant ses munitions, elle enfonce à nouveau le chargeur et ne perd pas une seconde de plus pour prendre la direction de la porte, suivie de près par Kaycee.
Elle dévale les escaliers pour atterrir dans l'entrepôt de la coutelière et, ne pouvant se faire entendre et ne voulant pas prendre le risque de la surprendre, fait quelques pas jusqu'à être dans son champ de vision. Quand la blonde relève les yeux sur elle, Monroe réitère son geste de tout à l'heure et lui intime le silence en apposant un index sur ses propres lèvres. Quand la forgeronne comprend et stoppe son activité, elle s'approche, arme à la main. « Il y a deux inconnus dans le périmètre. Je n'ai pas vu s'ils étaient armés ou non mais je ne crois pas qu'ils comptent partir ou même qu'ils sont ici juste par hasard. » Pas le temps de prendre de détour ou de pincettes. « Ils sont arrivés par le nord et ils sont seuls, personne avec eux. » Voilà les seules informations en sa possession, mais elles ont au moins l'avantage du nombre, et l'effet de surprise, deux choses primordiales dans ce genre de situation. Et deux armes à feu. Un bonus non négligeable. Son regard va de Kara à Kaycee et l'arme qu'elle porte, attendant les directives de la propriétaire des lieux. « Qu'est-ce que tu veux faire ? »
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Re: How can we be knights without swords?

Lun 23 Sep 2019 - 11:45

La nuit, c'était bien le seul moment où Kara pouvait s'occuper de faire tourner sa forge sans craindre d'être repérée facilement. Un rythme de vie particulier qui la forçait à se coucher en même temps que le soleil se levait, mais elle était habituée avec les années. Heureusement pour son équilibre de vie, l'exercice n'était pas pratiqué tous les soirs, surtout depuis l'encadrement du troc au No Man's Land qui la forçait à faire acte de présence sur les lieux bien plus régulièrement que par le passé. 

Ce soir là, la blonde était occupée sur ses braises, elle n'avait pas le choix et allait devoir battre le fer chaud pour le projet en cours. Motivée, elle actionnait le soufflet géant avec énergie pour lancer le début de la fournaise. Débardeur noir sur le dos, la blonde était déjà transpirante quand elle vit la mécanicienne et l'adolescente dévaler les escaliers. Quelque chose n'allait pas et le signe de son amante suffit à l'éclairer à distance, ce n'était pas bon du tout. 

L’entrepôt empestait le charbon, la majorité des machines sur place destinées à l’artisanat fonctionnaient pour la plupart sans électricité, on était plutôt dans l'ordre mécanique où système à pompe et huile de coude étaient au rendez-vous. Les Moreau tenait à respecter la tradition. Il y avait bien la meule, destiné au ponçage qui fonctionnait sur un générateur ainsi que quelques autres machines mais leur nombre était réduit comparé aux restes de ses équipements. Le rez-de-chaussé éclairé à l'aide de plusieurs lanternes, renforcé par le grand feu dans sa cheminé ouverte en central offrait une chouette ambiance tamisée lorsque l'on était en terrain conquis, pour les autres, ça pouvait peut-être sonner glauque.

Deux personnes, rien que ça ? Son regard se porta rapidement sur ses braises qu'elle venait tout juste d'alimenter et elle garda le silence de bien longues secondes, le temps d'énumérer l'éventails de possibilités pour la suite. Elle devait lutter pour ne pas laisser la crainte de voir son monde s'écrouler, là où la forge regorgeait de trésor et de confort. Sans doute devrait-elle tuer les curieux pour conserver encore un peu le secret de cet endroit, et merde... 

"Ils ne veulent pas partir tu dis ? Très bien. On va les laisser rentrer et on va les cueillir." Sur ces mots, elle se dirigea vers la porte de secours, celle à l'arrière de l’entrepôt d'où elle retira toute en discrétion le cadenas qui retenait la chaîne de la porte depuis l'intérieur. La porte frontale étant condamnée, ainsi, ils avaient une porte d'entrée si leur curiosité les poussait à vouloir visiter les lieux. 

"Kaycee, planque-toi là." Elle lui désigna un pan de mur, dans l'angle mort de la porte et montra la presse hydraulique dans l'angle opposé comme couvert pour la mécanicienne. Les deux femmes auraient ainsi un champ de vision parfait pour braquer leur canon sur les étrangers. Pour sa part, elle s'empressa d'éteindre les lanternes pour ne laisser que le feu central de la forge comme éclairage, des braises pareilles ne s'éteindraient pas aussi facilement que les bougies et la fumée en intérieur risquerait de leur fait défaut, elle n'avait pas le choix que de le laisser ainsi dans l'urgence. Maintenant, il fallait se planquer et vite, si les individus étaient armés, elle ne pouvait se permettre d’apparaître en plein champ de vision. Elle se vissa donc au sol et se colla contre la brique chaude de la cheminée centrale, le cœur battant et la machette en main. Si les filles assuraient, elle pourrait se montrer une fois les canons levés vers les curieux.
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Re: How can we be knights without swords?

Jeu 26 Sep 2019 - 2:58

La surprise de Jim est plutôt normale considérant que d'habitude, c'est lui qui me fait faire des trucs du genre. J'ai un sourire un peu gêné alors qu'il me cogne sur l'épaule, mais je suis trop excité à l'idée de découvrir ce mystère pour répliquer. De toute façon, l'approbation de mon frère à réaliser cette quête plutôt rebelle me plaît bien alors je n'ai pas l'intention de m'en plaindre. "Tu vas finir par déteindre sur moi, je dirais." Je me contente de cette plaisanterie, sachant très bien que c'est impossible parce qu'en son absence, je suis un vrai ange ou presque. Bref, je prends le lead comme il me le propose, acquiesçant simplement d'un signe de tête avant de me mettre en marche, et dans un silence digne d'une mission d’espionnage, nous nous dirigeons vers la source de la fumée.

La route est plutôt calme, probablement trop puisque la présence de rôdeurs est à son minimum. Nous en avons bien rencontré quelques-uns plutôt évitables et un couple perdu a été plutôt de la tarte à éliminer. Mon frère et moi, on était invincible. Du moins, c'est ce que je ressentais en sa présence, qu'on était impossible à blesser, parce qu'on savait veiller l'un sur l'autre mais aussi parce qu'on communiquait presque par télépathie, parce qu'on savait ce que l'autre avait à faire sans même parler. Il suffisait souvent d'un simple signe de tête pour que le premier exécute un plan et que le deuxième le suive à la perfection.

Arrivé sur les lieux, j'examine le bâtiment attentivement comme le fait probablement Jim, puis je jette un coup d’œil vers lui alors qu'il me demande si je pense qu'il s'agit d'un dépôt. Ça m’apparaît probable, mais comment en être sûr sans entrer l'entrepôt en question pour voir ce qui s'y trouve. J'ai quand même une hésitation, parce que s'il s'agissait d'un groupe, hostile ou non, il était peu probable que leur accueil de deux inconnus ayant découvert leur cachette serait amical. Je me gratte un peu le menton, puis je me retourne vers mon jumeau, sachant très bien la réponse avant même de poser la question. "On devrait peut-être en parler à Papa avant d'entrer?" Même si j'exprimais mon inquiétude, je savais bien que mon frère allait tout de suite tenter de me décourager de retourner sur nos pas. C'était mon idée en plus, alors ça serait un peu con de se dégonfler maintenant si près du but.

Je hausse les épaules en guise de réponse à ce qu'il me dit, m'y étant déjà préparé, puis je m'approche du bâtiment encore plus prêt pour essayer de voir s'il était possible de détailler l'intérieur. À priori, les fenêtres sont toutes barricadés, du moins celle à l'arrière, alors impossible de dire s'il y a des gens à l'intérieur. En tout cas, aucune lueur ne le laissait paraître, et même si de la fumée en échappait, j'avais du mal à croire que des gens vivraient à l'intérieur d'un tel entrepôt dans l'obscurité absolue. Enfin, à condition bien sûr que les gens ne vivent pas qu'au rez-de-chaussée à priori. Je pointe alors une porte arrière qui devait servir de sortie de secours à mon frère, m'approchant de celle-ci sans attendre. "On peut sûrement entrer par là." Je m'en approche, et je fais juste un signe de tête à mon jumeau pour lui indiqué que j'allais m'occuper d'essayer de l'ouvrir, de son côté, il pouvait se mettre en position pour couvrir l'intérieur qui s'offrirait à eux. Si des rôdeurs attendaient derrière la porte, ou même des vivants, il vaudrait mieux ne pas trop se mettre à découvert de l'ouverture. Je fis un décompte avec mes doigts pour qu'il comprenne qu'à zéro, j'ouvrirais la porte.
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Re: How can we be knights without swords?

Ven 27 Sep 2019 - 9:59

Emmitouflée en T-shirt et culotte dans son sac de couchage, Kaycee se réveilla pleinement en une fraction de seconde quand Monroe sonna l’alerte. Le cœur battant, comme tous les réveils imprévus sous fond d’urgence. Elle pinça les lèvres, puis acquiesça sans un mot à la brune. Elle s’extirpa alors de son duvet en quatrième vitesse et attrapa rapidement son pantalon, pour l’enfiler, ainsi que des chaussures. Avant de récupérer le 9mm dans ses affaires, toujours prêt à l’emploi.

- Je te suis, murmura-t-elle, avant de tenter de regarder aussi rapidement par la fenêtre – sans y voir grand chose – puis de prendre l’escalier vers la zone de travail de la forgeronne.

Elle était sur le qui-vive. Depuis qu’elle squattait ici régulièrement, c’était la première fois que des intrus s’approchaient vraiment de la forge. Elle qui avait pris l’habitude de dormir sur ses deux oreilles ! Il fallait dire que Kara avait fait de cet endroit une petite forteresse, à laquelle on accédait généralement uniquement par les toits. Tout avait été travaillé et pensé, si bien que la jeune fille était en confiance. La perspective de remettre ça en cause ne l’enchantait pas. Celle de devoir utiliser son flingue ce soir non plus… mais advienne que pourra !

Elle s’arrêta en bas des marches, laissant la mécanicienne aborder la « propriétaire » des lieux. Cela ne faisait que quelques jours que cette dernière était réapparue, et Kaycee s’en réjouissait. Sous bien des plans, mais surtout pour Kara et la relation que les deux femmes partageaient. Une bonne raison supplémentaire pour passer de son côté plus de temps à l’hôtel, avec ses parents et son groupe, histoire de leur laisser un peu d’intimité.

L’instant suivant, la jeune fille était collée à un mur. Le froid de la paroi se propageait dans son corps et recouverte de son simple T-shirt, elle frissonna. Kara avait éteint les sources de lumière et seul le foyer continuait à diffuser un léger halo un peu rouge. Elle retint sa respiration. Elles étaient complètement à l’aveugle, ignorant la position actuelle de ces individus. Essaieraient-ils vraiment de rentrer ? Allaient-ils tomber dans leur « piège » ? Le temps lui parut se suspendre. Elle fit rouler ses doigts autour de son revolver, qu’elle tenait pour l’instant le canon vers le bas, à deux mains. Pour se les dégourdir. Si elle n’attendait rien d’autre, son cœur fit néanmoins un bond quand la porte s’ouvrit tout près d’elle. Tapie dans l’ombre, elle se figea encore davantage. Pour les laisser s’avancer doucement dans la pièce et lever ses bras pour les mettre en joug au moment opportun. Imitée certainement par Monroe, qu’elle laissa révéler leur présence.

Était-ce les silhouettes familières des deux frères, malgré l’obscurité, ou leurs odeurs qui lui arrivèrent jusqu’aux narines ? Dans tous les cas, Kaycee reconnut les garçons. Elle abaissa immédiatement son arme.

- Qu’est-ce que vous faites là ?

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Re: How can we be knights without swords?

Jeu 3 Oct 2019 - 14:42

Jim étouffa rapidement un cri d’indignation à l’évocation de leur père. Il était hors de question qu’une si bonne idée tombe à l’eau parce que Wyatt se dégonflait. Pire encore, c’était la sienne ! Quel culot il aurait s’il faisait réellement demi tour pour aller demander la permission. Qu’il n’obtiendrait évidemment pas, il fallait s’en douter. Et en plus, Richie allait certainement les égorger s’il apprenait qu’ils étaient sortis en pleine nuit sans la permission de personne.

“Non mais ça va pas ?! Tu veux t’faire buter ou quoi frangin ?” chuchota-t-il avec toute la véhémence dont il était capable.

Son regard noir se heurta au vague haussement d’épaule de son frère, comme à leur habitude. Jim râlait, Wyatt passait outre et c’était parti. Ces deux mouvements étaient si représentatifs de leur duo que leurs anciens amis s’amusaient à les imiter en reprenant ces mimiques. Mais ce soir, ils étaient seuls, et personne ne pouvait leur faire remarquer une énième fois ce petit manège.

Malgré son hésitation, Wyatt ne changea pas d’avis, et c’était tant mieux. Jim était peut-être téméraire, il n’était pas stupide. Et rentrer seul, de nuit, dans un bâtiment inconnu et visiblement désert… C’était franchement très con. Pour être honnête, à deux seulement ce n’était pas forcément plus malin mais… Le jeune homme se sentait invincible en compagnie de son frère. Et la curiosité (ainsi que l’occasion de frimer) était trop belle pour la rater, malgré les risques.

Jim suivit donc les instructions de son frère et bien campé sur ses deux jambes de l’autre côté de la porte, il mit en joue l’embrasure avec son fusil à pompe. Ils feraient certainement du bruit en la forçant, si quelque chose était prêt à leur sauter dessus dès que la porte s’ouvrirait, il saurait l’accueillir convenablement.

3… 2… 1… 0.

La porte n’offrit aucune résistance, elle n’était pas verrouillé. Abandon du bâtiment ou oubli de la part de ses résidents ? Aucune idée, mais c’était plus que commode. Les deux frères attendirent quelques instants et pénétrèrent à pas de loup dans la bouche sombre qui s’ouvrait devant eux. Il faisait trop sombre pour distinguer autre chose que la silhouette de ce qui semblait être des machines, et tandis que Jim abaissait doucement son arme pour se saisir de sa lampe torche, une voix familière, et ô combien surprenante au vu du contexte, retentit.

“.... Kaycee ?”

La surprise transparaissait dans le ton de Jim, mais l’on y distinguait aussi une touche joviale. Ca, pour une surprise ! Si on le lui avait dit, il n’y aurait certainement pas cru. Le jeune homme cala son arme contre sa jambe afin de sortir sa lampe et d’éclairer le visage agréable de la jeune fille. En voyant sa tête presque déconfite d’avoir été tiré du lit à cause d’eux, il éclata de rire.

“Bah alors, t’es pas contente de nous voir ? Surpriiiiiiiiise ! Qu’est-ce que tu fous là ?”

Il pensait la jeune fille bien au chaud au No Man’s Land, et sa présence dans ce bâtiment lugubre était étonnante. Cela faisait un certain temps qu’il ne l’avait pas vu, trop occupé à aider dans la Faction, et il n’était pas au courant des dernières updates.

“T’es toute seule d’ailleurs ? Parce que si ouais, c’pas plus mal qu’on vienne te tenir compagnie alors…” dit-il un ton exagérément vicelard.
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Re: How can we be knights without swords?

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