Les pièges, on nous avaient prévenues et pourtant, j’avais été assez bête pour suivre un chien qui nous avaient directement emmener dans un piège. En voyant les morts, il ne m’avait pas fallu longtemps pour dégainer mon couteau et aider Charlie. Cela faisait bien longtemps que j’avais arrêté de compter combien, j’en avais fait tomber avec cette arme, mais ça me faisait toujours un petit quelque chose, même si je savais au fond de moi que c’était la seule chose valable à faire. C’était eux ou nous de toute façon.

- Je suis désolé, j’avoue que je ne m’attendais pas du tout à ça.

C’est le souffle cours que j’avais prononcé cette phrase, j’aurais du faire plus attention à ce que j’avais fait. J’aurais du ne pas foncer dans le tas tête baiser, mais c’était trop tard à présent. Notre position était clairement identifiée, mais la bonne nouvelle c’était qu’on ne nous tirez pas à vu comme des lapins. Même si on était tombé sur un piège pas terrible à base de mort. Je regardais autour de moi alors que je cherchais le husky du regard. Il n’était plus là, j’avais un doute concernant le fait qu’il avait compris la menace de Charlie, mais tout de même c’était étrange qu’il ne soit plus ici. Pour moi c’était la clé du mystère et maintenant on était de nouveau à zéro, il faudrait trouver quoi faire. Le plus simple serait sans doute le mieux alors c’est pour quoi je me tournais vers Charlie alors que je sortais un torchon de mon sac pour lui tendre afin qu’elle se débarrasse un peu du sang.

- Maintenant, on est repéré, je pense, et le chien a disparu. On devrait peut-être aller directement dans la planque et voir ce qu’on pourra y trouver. On ne va pas tourner autour du pot pendant plus longtemps si ?

L’option la plus logique maintenant. Enfin, je supposais. Je n’allais pas me jeter dans la gueule du loup sans son avis cette foi. C’était simplement parce que les aboiements du chien m’avaient convaincu que c’était la bonne idée sans même réellement réfléchir. Voilà où ça nous avez mené, j’aurais pu nous faire tuer toutes les deux. J’avais envie de m’excuser une nouvelle fois, mais j’avais comme l’impression que même si ça faisait sourire Liam, il était sans doute le seul à trouver ça mignon. Alors je préférais le silence observant l’immeuble où nous devions nous rendre avec l’impression de voir du mouvement à l’intérieur. On approchait du but, j’avais envie d’y croire.

Je la regardais en hochant la tête. Elle était d’accord avec moi alors autant y aller pour de bon. Heureusement, l’homme nous avait indiqué à quel endroit se trouver la planque. On n’aurait donc pas à passer trois heures à le chercher dans l’immeuble. Je rangeais ma lame à ma ceinture pour me concentrer sur autre chose. Je devrais avoir me sens en éveil et faire attention à tout ce qu’on pourrait croiser. À mon humble avis, l’immeuble ne devait pas être piégé. C’est trop dangereux de piéger sa demeure, mais on verrait bien ce qu’il en ait.

- Ne t’en fais pas, je ne ferais pas deux fois la même erreur.

C’était de la folie de le faire en même temps. Je m’étais trompé une fois et les conséquences avaient été problématiques. On s’en était très bien sorti, mais on ne pouvait pas se permettre de prendre un risque aussi gros une seconde fois. Je regardais une dernière fois mon amie avant d’avancer d’un pas décidé en direction de l’immeuble et d’ouvrir la porte qui menait à ce dernier. On se rapprochait un peu plus d’Allen où du moins de chez lui ? Avec un peu de chance, tout se passerait bien. Il ne me fallut pas longtemps pour chercher des yeux les escaliers et me dirigeait vers ce dernier, les indiquant alors à ma complice du jour. Je montais ses derniers avec délicatesse vérifiant ne pas mettre les pieds sur un piège tout en faisant le moins de bruit possible. On était déjà repéré dans le coin si on pouvait ne pas être repéré sur l’endroit où nous nous trouvions exactement, ce serait pour le mieux.

Quand j’arrivais en haut de l’escalier, j’aurais cru qu’une partie de l’angoisse serait redescendue, mais pourtant ce n’était pas le cas. Je me tournais vers Charlie histoire de voir si elle avait quelque chose à dire, mais à part être tout aussi en alerte que moi, elle ne semblait rien avoir à dire. Que dire en même temps ? On était dans un bâtiment qu’on ne connaissait pas en train de doucement, mais sûrement se jeter dans la gueule du loup. Le chien se remit alors à aboyer. J’avais émis l’hypothèse qu’il soit ici et visiblement j’avais eu raison. Les aboiements raisonnaient dans le couloir sans pouvoir réellement dire d’où il venait. J’étais paralysé par la peur, mais je devais continuer. Une fois s’éleva alors que le chien arrêta comme si sont maître lui avait dit de se taire.

- Si vous ne repartez pas d’où vous venez, je lâche mes chiens qui ne feront qu’une bouchée de vous.

Cette vois, je la connaissais, c’était la sienne. Il était évident qu’il était là à présent, fallait-il encore pouvoir l’approcher.

- Nous ne sommes pas là pour vous faire du mal, on voudrait simplement pouvoir discuter.

- Oui, c’est ce qu’ils disent tous et après ils plantent un couteau dans le dos pour te piquer tes affaires. Partez et ne revenez pas.

Je ne savais pas quoi faire. En temps normal, personne ne me résistez comme ça, peut être que j’aurais dû continuer à parler, mais pour le coup, je me disais surtout qu’il ne changerait pas d’avis et que j’avais fait tout ça pour rien.