That Bitch !
Lun 6 Jan 2020 - 19:54
Résiliente Débrouillarde Observatrice Aimante Déterminée Rancunière Revencharde Arrogante Égoïste Manipulatrice | La jeune femme possède un petit couteau à cran d'arrêt et les armes qu'on veut bien lui prêter lors de sorties, en provenance de l’armurerie de Fort Ward. Layla fait 1m68 pour 54 kilos. Grâce aux Remnants, elle a repris du poids suite aux années précédentes et sa grande malnutrition. Layla à de longs cheveux bruns-noirs brillants. Cette belle chevelure lui viendrait en fait du côté maternel et irlandais de sa famille. Pour faire honneur à ses racines gaéliques, son visage est doté de grands yeux, l'un bleu, l'autre vert sur un teint d'albâtre. Des pommettes et une mâchoire définie structurent l'ensemble, accompagnées de lèvres pleines et d'un front que la jeune femme a toujours considéré comme étant trop grand. Layla a les épaules bien droites, une posture fière et confiante. Elle a la mauvaise manie de souvent relever légèrement son menton lorsqu'elle parle, comme effrontément. C'est une expression froide et insondable pourtant que porte son visage. Pour les fins observateurs, on peut même remarquer un petit début de pattes d'oie au coin de ses yeux. En sa présence, on perçoit comme une aura de calme, mais imposante à la fois. Layla porte souvent ses cheveux en queue de cheval ou en chignon de ballerine décoiffé. Elle aime particulièrement les vêtements pratiques, n'ayant pas eu le luxe de vêtements adéquats durant les dernières années. Elle a de toute façon depuis longtemps abandonné les chaussures Louboutin et les tailleurs Dior. Elle a tout de même une certaine élégance peu importe ce qu'elle porte. Le plus souvent il s'agit d'un jeans avec un pull ou un sweat à capuche. Jamais de couleurs criardes, seulement des tons neutres dans des teintes foncées. Ça attire moins l'attention. La brunette a une apparence frêle, mais développe sa musculature tout doucement depuis son arrivée au camp. Cette dernière est fine et pas trop saillante. Layla a également pu développer son endurance avec les bons conseils qu'on lui a prodigués et depuis son arrivée, elle s'entraîne avec férocité depuis qu'on le lui a permis. |
Non, Layla Jones pensait à sa gueule.
La jeune femme a toujours su ce qu'elle voulait. Lorsque son regard était fixé sur quelque chose, sa résolution était de fer, toute son énergie était alors mise à l'atteinte de ce but. Cela n'a guère changé. Cette détermination est ce qui fait qu'elle est encore en vie aujourd'hui dans ce monde de merde, qu'elle ne baisse pas les bras, qu'elle veut mieux et plus. À l'époque par contre, cette même détermination en dérangeait plus d'un, mais Jones s'en fichait royalement, les autres pouvaient bien la haïr, elle, elle avançait en les laissant dans la poussière.
À vrai dire, même en général, Layla accordait peu d'importance aux autres. Le plus important, c'était elle-même, sa vie, sa carrière, son petit bonheur personnel. Sa gueule donc. Aujourd'hui, elle a comprit que pour survivre, il vaut mieux le faire à plusieurs pour être plus en sécurité, alors elle participe et accomplit ce qu'on lui demande. Encore une fois, pas pour le bien-être communal, mais pour le sien avant tout.
Ce trait qui fait froncer les sourcils, ce défaut grave aux yeux de la majorité, n'a pourtant jamais empêché Jones d'être une personne très aimante avec ses proches. Chaleureuse, pétillante et attentionnée, seuls ses parents et très peu d'amis ont pu voir ce côté d'elle. Si on parle d'aujourd'hui ? Personne ne pourrait s'imaginer que l'ancienne exécutive puisse même avoir une once d'amour à donner en elle. Layla tient tout le monde à distance avec une grande perche. Inconnue dans un pays qui n'est pas le sien, elle n'a personne, pas une épaule sur laquelle s'appuyer pour être réconfortée après tous les obstacles, après cette fin du monde.
Ce côté émotif est toutefois bien caché, entre autres parce que la jolie brune fait preuve d'une résilience étonnante depuis l'épidémie de morts qui se relèvent. Elle n'a jamais été du genre plaignarde et défaitiste, mais elle se découvre une force qu'elle ne se connaissait pas. Psychologiquement et physiquement, il y a peu de choses qui l'arrêtent. Après tout ce qu'elle a vécu, Jones se tient toujours solidement sur ses pieds, prête à en découdre avec la vie. Cette résilience, au fond elle l'a toujours eu sans réellement s'en rendre compte. Sinon, Layla se serait effondrée à la première insulte, au premier coup bas, aux premières tentatives de sabotage envers la compagnie qui l'employait.
Oh, mais elle se souvenait parfaitement de qui avait dit ou fait quoi, c'était gravé dans sa mémoire et mieux valait ne pas contrarier la jeune femme. Déjà parce qu'elle aurait une dent particulière contre vous et pour très longtemps, mais parce qu'en plus d'avoir énormément de rancune, Layla ne laissait pas les pires torts impunis. Ça pouvait être de vous renverser accidentellement un gobelet de café dessus ou sur vos documents, ou de vous bousiller vos chances de promotion si vous aviez cherché le bras droit du grand patron. Ou encore, de vous faire chanter en ayant obtenu des infos compromettantes sur vous, au lieu de vous balancer au Scotland Yard. La débrouillardise de la jolie brune était toujours sa plus grande alliée dans sa soif de revanche, trouvant le moyen de pourrir la vie de ceux qui lui avaient fait une crasse ou à ceux qui tout simplement lui permettrait de s'élever davantage. La vengeance était un plat délicieux qui était servi en tout type de format. Vous l'aurez deviné, c'est toujours d'actualité.
Son PDG lui l'appréciait particulièrement pour tout cela. Elle était l'adjointe idéale, aussi déterminée que lui, aussi arriviste parfois. En business, il ne fallait pas avoir peur de se salir les mains et il fallait bien souvent retirer ses gants blancs. Sa protégée savait faire sa place dans un monde majoritairement composé d'homme et savait surtout leur tenir tête. Un vrai petit requin en affaire, tout comme lui. En plus, elle n'était pas déplaisante à regarder, ce qui lui donnait un tour de plus dans ses manches lors de meetings avec des clients ou des associés. Oui, elle lui servait un peu de arm-candy, mais la demoiselle se prêtait volontiers au jeu. Pour arriver à leurs fins, il fallait savoir manipuler les cartes. Si un sourire par-ci, un clin d'oeil par-là, un rire à une blague terrible ou un compliment à un vieux schnoque leur était avantageux, Layla manipulait ces idiots avec plaisir. C'était de toute façon monnaie courante pour elle afin d'obtenir ce qu'elle voulait. Faire croire aux gens qu'on est sympathique, qu'on se soucie d'eux, les faire parler, ou devenir très appréciée pour obtenir un avancement quelconque par exemple, c'était dans sa nature. Tout pour arriver à ses fins. Encore plus véridique de nos jours.
Sa grande observation était également un atout majeur dans sa position de l'époque. Attentive au langage corporel ou encore aux petits détails dans une pièce, Jones a toujours su utiliser cette attention à son avantage. Avec l'apocalypse, étant question de vie ou de mort, Layla n'agit que rarement sur un coup de tête, préférant se placer en observateur jusqu'à ce qu'elle se fasse son idée.
On pourrait parler de cerise sur le gâteau, mais ici on va plutôt dire qu'on ajoute insulte à injure.
Jones brillait également par son arrogance. Ceux qu'elle méprisait n'avaient aucun répit. Collègues, personnel incompétent, compétiteurs hardis ou associés trop mous, peu de gens échappaient à l'insolence de la brunette. Si elle n'avait pas d'estime pour vous, Layla pouvait se montrer terriblement effrontée. L'apocalypse n'a certainement pas assagi l'ex exécutive, mais celle-ci n'est pas pour autant une idiote. Il vaut mieux respecter ses supérieurs, le temps de devenir les leurs du moins.
Les Jones ont longtemps voulu des enfants, mais ce qui pouvait être simple pour d'autres leur était difficile à eux. Vers la fin trentaine, leur désir s'exhaussa néanmoins. Revenant d'une visite familiale à Dublin en Irlande, Mme Jones avait subitement été prise de contractions lorsque le Ferry arrivait finalement à Liverpool. Les médecins l'avaient pourtant mise en garde que le bébé était sur le point de naître, mais Mme Jones était bien décidée à visiter sa famille comme tous les étés. Ils avaient donc opté pour le Ferry, qui bien que beaucoup plus lent, était moins problématique que l'avion vu sa condition. Sauf que le remous des vagues et la nature en elle-même précipitèrent la naissance. La petite fille tant attendue naquit finalement de leur amour. Oh, elle ressemblait déjà tant à sa mère, oh elle avait déjà le caractère bien trempé de son père. Tout le monde s'était réjoui dans la famille et la petite Layla fut accueillie en grande pompe.
Layla grandit donc à Londres dans une maison remplie d'amour et dans un luxe assez important. Écoles privées, vêtements de designer, fêtes aux coûts faramineux, rien n'était trop beau pour leur petit coeur. Cela venait toutefois avec de grandes attentes. Les parents Jones désiraient que leur progéniture soit cultivée, qu'elle puisse bénéficier d'une éducation supérieure, qu'elle ait une carrière importante. Ce fut donc cours supplémentaires, activités extracurriculaires, bénévolat et tout ce qui pouvait aider leur fille à décocher des points et obtenir ce que ses parents voulaient pour elle. Layla elle, ne s'y était jamais opposée, adorant être le centre d'attention, adorant être meilleure que les autres. La petite fille était populaire à l'école, avait beaucoup d'amis et était gentille avec tous sous les conseils avisés de ses parents. Ces petits écoliers allaient pour la plupart devenir des gens importants un jour, il valait donc mieux faire bonne impression pour le futur, car tout n'était qu'une question de contacts dans la vie.
Son père amenait parfois sa fille au travail pour lui montrer comment était un bureau d'une grande compagnie, lui montrer que c'était important d'avoir un bon emploi et ce que ça apportait, l'inspirer. Le père Jones était en fait PDG d'un groupe financier important en Angleterre et qui commençait à percer le marché en Australie, ainsi qu'en Irlande. La petite était surtout impressionnée par les dimensions du bâtiment, par le joli bureau de son paternel et du joli décor à leur étage. Comme une enfant, elle ne se souviendrait que plus tard de ce que son père avait voulu lui inculquer, mais sur moment n'était simplement qu'une enfant ravie d'être au travail de son papa et qui souhaitait lui faire plaisir. Layla adorait par-dessus tout aller chercher du thé pour son père alors qu'il devait revoir certains dossiers. Immanquablement aidé par l'adjointe de celui-ci que la petite aimait beaucoup, car elle avait toujours quelque friandise pour l'enfant. Layla revenait ensuite, aider de cette dame, avec une grande tasse de thé fumant pour la déposer sur le bureau de son père. Ce dernier souriait toujours en lui caressa la tête pour la remercier. De dire que Layla était une petite fille à papa était tout à fait véridique et le père Jones était gaga de sa fille également.
Les meilleurs souvenirs de Layla avec son père sont sans aucun doute ses petites journées au bureau ou encore lorsqu'il faisait jouer SA chanson. Longtemps il lui avait fait croire que cette chanson avait été écrite pour elle En vieillissant Layla n'était plus aussi dupe, mais chaque fois que son père faisait jouer cette chanson de Clapton, artiste qu'il aimait toujours autant, elle roulait faussement les yeux au ciel en souriant, mais ça lui faisait terriblement plaisir et chaud au cœur. C'était à cause de cette chanson qu'elle avait son prénom, lui racontait toujours son père. Sa mère elle au départ n'en était pas friande et aurait préféré un nom plus traditionnel, un nom rappelant ses racines gaéliques. Les deux têtes de mules étaient finalement arrivées à un compromis et Layla Saoirse fut choisi, même s'il était plus simple d'aller simplement par Layla.
Ma petite Layla, ma jolie Saoirse, mon cœur, devint avec le temps, Ma grande Layla, ma belle Saoirse, ma fierté. Enfant tant attendue, sa mère la gâtait trop selon son mari, mais elle ne pouvait rien refuser à son petit miracle. Elle avait même opté pour travailler de la maison, afin de pouvoir s'occuper au maximum de sa fille. Comme elle occupait un poste de recherche haut gradé au Imperial College London, on le lui permit, à condition qu'elle passe au moins deux fois par semaine au bureau. Mme Jones n'hésita pas un instant et berça l'enfance, puis l'adolescence de sa fille de ses connaissances en histoire et de bon repas équilibrés et maison.
Parlant d'adolescence, Layla toujours fidèle à elle-même était une étudiante modèle qui comprenait vite qu'un sourire et un compliment par-ci ou encore que de l'implication et un ami(e) par-là pouvaient grandement l'aider à obtenir ce qu'elle voulait. Peu de ses amitiés étaient réelles, tout était de surface afin d'obtenir quelque chose, mais Layla avait néanmoins de vrais amis qu'elle pouvait compter sur une seule main. Ces derniers seront d'ailleurs toujours de très bons amis même à l'âge adulte. C'est également à l'adolescence que la petite Jones commença à s'intéresser aux garçons. Rien de très sérieux, mais elle aura quelques petites histoires de coeurs avec d'autres étudiants, parfois même d'écoles rivales.
Ce n'est qu'une fois à l'université qu'elle tomba amoureuse pour la première fois. Ils n'avaient rien en commun, hormis la grande liquidité de leurs parents et le fait qu'ils étaient tous deux dans une université prestigieuse, mais les contraires s'attiraient parfois. Ezra était beau, il était engagé et charismatique. Lui étudiait en Philosophie, elle en administration des affaires. Lui rejetait hypocritement l'aspect matérialiste du monde, elle adorait dépenser et avoir le dernier cri en tout. Bref, ni la famille, ni les amis de Layla ne comprenaient vraiment ce qu'elle lui trouvait. Peut-être essayait-elle de le changer, peut-être le trouvait-elle rafraîchissant ? Les querelles régulières n'étaient guère encourageantes pour leur futur non plus. Néanmoins, leur couple perdura jusqu'à la graduation de l'une et l'autre. Diplômée d'un Baccalauréat en administration des affaires, B.B.A à 21 ans, Layla mordait dans la vie à pleine dent, prête à en découdre avec tout ce que la vie lui mettrait sur son chemin. Avant même la fin de ses études, elle avait déjà posé candidature dans quelques entreprises triées avec soins. Ezra lui était devenu amer, préférant participer à des soirées ''d'automasturbation intellectuelle'' comme Layla les appelait, avec ses amis ''philosophes'' sans jamais réellement chercher un emploi.
En plus des quelques candidatures qu'elle avait posées, Layla assistait régulièrement à des 5 à 7 professionnels, afin de se faire reconnaître dans le milieu, car tout était une question de contacts dans la vie, comme l'avaient toujours si bien dit ses parents. C'est là qu'elle rencontra Jasper Morgan. De 6 ans seulement son aîné, M. Morgan était déjà PDG de sa propre entreprise, celle de feu son père. C'était l'un des endroits où avait appliqué Layla. Sans attendre, la jolie brune était allée se présenter, déterminée à faire une bonne impression et à recevoir un coup de fil pour une interview par la suite. Le seul hic ? M. Morgan était déjà avec une plantureuse blonde et de ce qu'elle pouvait percevoir de là où elle était, elles avaient le même stratagème. C'est donc en feignant d'être bousculé que Layla renversa sa consommation sur la blondinette qui, de toute façon, n'était pas de taille contre elle. Voilà, le tour était joué.
Après une soirée inspirante, Layla rentra à l'appartement qu'elle partageait avec Ezra, convaincue qu'elle avait fait une excellente première impression. Elle y trouva son compagnon complètement beurrer et défoncé avec ses amis, en pleine discutions pseudo philosophique. Elle s'était arrêtée dans le salon, les fixant longuement avant qu'eux ne la remarquent. La brunette était complètement blasée. Ezra lui sursauta en la voyant, ne cherchant même pas à cacher la drogue qui traînait sur la table du salon. Il se releva aussi vivement que son état le lui permettait. Il lui sortit une espèce d'excuses pour expliquer l'état de l'appartement, mais également sa grande consommation de la soirée, raisonnant que ça ouvrait l'esprit, que ça leur permettrait d'atteindre un seuil de conscience différent, ect.
Layla elle, observait la scène, observait le jeune homme avec une expression froide et pas du tout amusée. Ce dernier ne put retenir son venin.
Ce n'était pas nouveau, leurs querelles étaient toujours très venimeuses, les insultes volaient dans tous les sens, les piques gratuites et autres joyeusetés de la sorte. Depuis presque 3 ans, elle se coltinait ce looser et ce n'est qu'à ce moment précis qu'elle réalisait qu'elle ne l'aimait plus depuis longtemps, qu'elle le méprisait depuis au moins aussi longtemps, qu'elle avait perdu tout ce temps avec quelqu'un qui l'empêchait d'avancer.
Layla alla dormir à l'hôtel cette nuit-là, non sans d'abord passer un coup de fil aux policiers pour leur dire qu'ils feraient quelques trouvailles à leur appartement. Qui jouait avec le feu se brûlait et Layla Jones ne se laisserait plus jamais marcher sur les pieds ou retenir dans son avancée. Le lendemain, en visitant déjà un nouvel appartement, elle reçut un coup de fil d'une amie qui lui annonça que Ezra avait été arrêté avec ses amis la veille. Jones était sur un High incroyable. La vengeance était décidément douce.
En moins de 48h, la jolie brune était déjà emménagée dans son nouveau nid douillet. Il ne fallait jamais douter d'un Jones, ils étaient décidés et ne reculaient jamais. Le comble, c'est lorsqu'elle reçut un coup de fil pour son interview, comme si l'univers lui disait qu'elle avait pris la meilleure décision de sa vie.
Elle fut rapidement engagée dans l'entreprise qu'elle avait convoitée, mais pas tout à fait pour le poste souhaité. L'adjointe du patron avait besoin d'une... assistante. Layla accepta, pas question de faire sa fine bouche, elle aurait un pied dans l'entreprise ou pourrait toujours aller voir ailleurs par la suite, avec un coup de pouce de son père. Ce serait un début donc, quitte à pousser un vieux schnoque vers la porte pour prendre sa place en tant que gestionnaire de projet. Après tout, pour être compétitif, il fallait avoir une vision novatrice, jeune ! Cependant, au fil des mois, la brune se rendit compte qu'il y avait plus davantage à se rapprocher de la direction, là où les décisions se prenaient, là où on avait un plus gros impact encore. Si jusque là, Layla avait toujours offert un travail de qualité et une efficacité certaine, elle redoubla d'effort. L'objectif était simple, se débarrasser de l'adjointe du PDG en prenant sa place. La jeune femme arrivait donc toujours à l'avance pour préparer et organiser la journée de l'adjointe en question et du patron, préparait toujours le café de ce dernier et prenait grande note de ses préférences. Essayait toujours d'être plus rapide et efficace que sa collègue en lui coupant systématiquement l'herbe sous les pieds.
M. Morgan n'était pas dupe, loin de s'en formaliser il était même plutôt amusé par tout ça. Layla et M. Morgan s'entendaient d'ailleurs très bien, ils avaient la même genre de mentalité arriviste. L'adjointe elle, trop gentillette pour ce milieu, commençait sérieusement à être en froid avec son assistante. Puis un jour, elle éclata. Ce jour, Layla l'attendait impatiemment. Elle s'était débrouillée pour être dans un endroit bien publique pour que tous entendent l'adjointe faire sa crise de nerfs et l'insulter. Si M. Morgan savait ce que tramait Layla, les autres employés n'en avaient pas eu conscience. Inutile de dire que l'adjointe venait de se tirer dans le pied devant tous, car Layla avait bien fait attention d'être très souriante et avenante avec tous, pour être certaine que ça ne lui retomberait pas sur le coin du nez et qu'on aurait du mal à croire qu'elle, cette gentille fille aurait pu faire ça. Sa tactique avait fonctionné admirablement et les gens chuchotaient désormais au passage de l'adjointe. On disait que la pression était trop grande pour elle, qu'elle avait craqué, qu'elle était jalouse de sa cadette ou encore qu'elle avait tenté de cacher son jeu longtemps, mais qu'on voyait enfin son vrai visage.
Quelques semaines plus tard, alors que Miss Jones fêtait une année pour la compagnie privée, M. Morgan l'invita à s'asseoir dans son bureau. En arrivant devant celui-ci, la porte s'ouvrit avec vigueur et l'adjointe en sortit, des larmes de rage coulant sur ses joues. Quand elle vit Layla, son visage se tordit sous la colère.
- You Bitch ! T'as réussi ! La vie va s'occuper de toi un jour, tu vas voir !
Loin d'être affectée par ces injures à son encontre, Layla se contenta d'un sourire insolent et passa à côté de l'ex-employé qui elle, se dirigeait vers son bureau pour faire ses boîtes. Refermant la porte derrière elle, la jeune femme salua son patron d'un sourire radieux.
- Miss Jones. La saluait-il de bonne humeur.
- Mister Morgan. Lui répondait-elle affablement.
- Si vous voulez bien vous asseoir.
C'est ainsi que Layla Jones obtint le poste convoité, prenant même plus de responsabilités que sa prédécesseur, au fil des années.
Le monde dans lequel la jeune femme gravitait désormais était difficile et majoritairement composé d'hommes. Il fallait savoir jouer du coude, ne pas avoir peur de la compétition ou encore d'avoir recours à des moyens pas toujours honnêtes pour gagner. Du moins, c'était ainsi que Jasper Morgan dirigeait son bateau. Les pots-de-vin et le blackmail étaient monnaie courante, mais la traditionnelle manipulation tout autant. Le patron et sa nouvelle adjointe avaient développé une grande complicité et n'avaient pas peur de se salirent les mains, Layla participant avec joie aux différents meetings et aux stratagèmes divers qu'elle et M. Morgan développaient.
L'un de leurs compétiteurs tentait de leur voler leurs clients. Ni d'une, ni de deux, Layla l'avait fait suivre pour grappiller toute la merde que leur Investigateur privé pourrait trouver dessus. Il en était ressorti que le vieux cochon aimait bien les services d'escorte pas tout à fait majeure. Ils auraient pu l'exposer et ainsi s'en débarrasser, mais n'était-il pas mieux de le contrôler et de ne pas risquer que quelqu'un d'autre prenne simplement sa place ? Le compétiteur n'avait aucune chance.
D'autres fois c'était bien plus simple, un potentiel client indécis ? Jasper Morgan proposait alors de se rencontrer dans un bar huppé et à un moment durant la soirée s'éclipsait pour laisser le plancher à son adjointe. Cette dernière se débrouillait pour amuser leur futur client, le charmer et avoir des discussions pleines d'esprit afin de lui prouver qu'il était entre de bonnes mains avec leur compagnie. C'était rarement un échec et lorsque Morgan revenait, le potentiel client devenait bien souvent un véritable client, succombant à la manipulation.
Jasper insistait également pour que Layla suive des cours de tir avec lui. La salle était de toute façon aménagée à même le bâtiment de la compagnie. M. Morgan adorait faire les démonstrations lui-même des nouvelles armes qu'ils produisaient. ça donnait confiance, mais il avait vite compris qu'une jolie fille qui savait se servir d'un semi-automatique, ça vendait. Une autre corde à leur arc de manipulation s'ajoutait. Sans être des experts, Jasper et Layla savaient manier pistolet, revolver, fusil à pompe et semi-automatique. Pour le reste, on utilisait d'anciens soldats ou des professeurs de tir tout simplement. Le jour où ils développèrent un lance-flamme par contre, c'était Noël pour Jasper et il avait insisté grandement pour s'en servir lui-même. Jones elle, avait préféré garder ses distances.
Tout n'était pas rose pour autant. Malgré le rythme de vie luxueux qu'elle menait, malgré les conquêtes, les soirées entre amis, les voyages d'affaires, la santé et le succès au travail, on essayait de faire la vie dure à la jeune femme. Même si parfois c'était mérité, il était hors de question de se laisser gentiment faire. Layla fréquentait le gym de l'entreprise tous les matins, avant de commencer sa journée de travail. Elle pouvait donc entendre les potins dans les vestiaires, quand on ne soupçonnait pas sa présence.
- That Bitch !
C'était souvent un truc qui revenait quand on parlait d'elle. Elle était à la fois amusée et offensée. Les coupables de ces affronts étaient immanquablement punis lorsque de telles paroles lui venaient aux oreilles. Jones pouvait malencontreusement s'emmêler les pieds en marchant et renverser son café sur votre rapport volumineux enfin terminé, ou encore se débrouiller pour qu'un autre candidat que vous soit promu. Qui s'y frottait s'y piquait.
Au bout de quelques années, malgré les voyages d'affaires à l'international, le salaire compétitif et la stimulation qu'apportait son nouvel emploi, Layla avait fait savoir à Morgan qu'elle ne souhaitait pas rester simple adjointe bien longtemps, que bien qu'elle appréciait tout particulièrement travailler à ses côtés, elle souhaitait accomplir plus. Qu'avec l'expérience qu'elle avait obtenue avec les années, elle jugeait pouvoir avoir mieux.. Ce dernier avait semblé faussement surpris, puis s'était esclaffé de rire. Il se doutait bien qu'il ne la garderait pas infiniment comme adjointe. à son grand ésespoir, mais il avait déjà réfléchi à la chose avant qu'elle ne lui en parle ce soir-là. Au retour de leur prochain voyage aux USA, ils allaient remplir la paperasse nécessaire pour qu'elle devienne son associée.
Layla d'abord interdite, lui demanda d'arrêter de la mener en bateau. Elle s'attendait à un poste comme Directrice du management, mais Jasper réitéra sa proposition. Ça ne plairait pas à tous, il allait pourtant falloir que les membres du conseil l'acceptent. Il détiendrait la majorité du pouvoir bien sûr, mais leurs deux têtes pensantes réunies ensemble promettait un avenir fructueux. Puis, elle avait les compétences et le diplôme pour, non ?
Jones était loin d'être dupe pour autant. Qui sain d'esprit accepterait de partager le pouvoir d'une entreprise dont il était le seul dirigeant ? Une entreprise mondiale qui prospérait, qui était reconnue ? La réponse vint bien vite, alors que Layla tirait les vers du nez de son patron. La vérité "vraie", était que Jasper voulait se détacher de la marque de son père, voulait faire mieux que son père et ce sous sa propre bannière. Il fallait rajeunir Morgan's Armements, montrer de nouveaux visages, etc. La jeune femme semblait à demi convaincue, il y avait plus que cela, Jasper Morgan n'était pas aussi vain, il devait forcément y avoir plus que ça et Layla en était persuadée connaissant bien son PDG.
Plus, il y avait. Certes, toutes les excuses que Morgan lui avait données plus tôt n'étaient pas totalement fausses. Le motif principal cependant, était une question de PR, les relations publiques donc. Certes, de revitaliser la compagnie en changeant le nom par exemple faisait parti du plan, mais l'objectif principal était de faire parler d'eux. De montrer qu'ils étaient progressifs avec une femme à la direction, d'obtenir certaines certifications éthiques pour l'entreprise, ce qui leur ouvrirait de nouvelles catégories pour leurs actions en bourse. Plus il y aurait d'investisseurs, plus ils feraient de profit. Les journaux voudraient très certainement une interview d'ailleurs avec eux, les questions allaient fusées de partout, c'était LA stratégie pour être dans les médias, pour qu'on admire leur tendance progressiste. L'idée lui était venue il y avait quelques mois. Jasper avait donc réfléchit longuement à la chose et s'était dit que tant qu'à partager une partie du pouvoir, aussi bien prendre quelqu'un à l'interne qui lui était proche, avec qui il avait la même vision et qui ne lui poserait pas problème. Layla Jones était donc toute indiquée pour servir à ses desseins. Ils seraient tous deux gagnants, se servant l'un de l'autre.
Sans grande surprise, la jeune femme accepta. Elle serait donc bientôt associée d'une grande entreprise à seulement 27 ans.
Le lendemain, Layla allait rendre visite à ses parents pour un dîner en famille. Elle en profita pour leur annoncer la grande nouvelle. Si ces parents n'étaient pas friands du type d'entreprise pour laquelle travaillait leur fille, avec le temps ils étaient heureux de voir à quel point elle semblait épanouie. Alors, qu'elle prenne autant d'importants et fasse prochainement partie de la direction d'une compagnie aussi lucrative et influente, ils étaient très heureux pour Layla. Le soir venu, ce fut au tour de ses amis d'apprendre la nouvelle autour d'un verre. La fête fut mémorable ! Pas question toutefois de traîner au lit, il fallait maintenant préparer la logistique pour leur voyage de la semaine suivante aux États-Unis.
Tous les matins au lever du soleil, Layla va jogger. Elle rentre ensuite faire quelques entraînements, puis se douche et prend son petit déjeuner. Ensuite, elle cherche où elle peut se rendre utile. Depuis peu elle fait partie des expéditions, ce qu'elle préfère largement que de trifouiller dans la terre du côté des plantations ou d'entendre les gamins chialer à la bibliothèque-école. Elle apprécie également parce qu'elle se sent plus en contrôle, elle se sent dans le camp des forts. Elle ouvre bien les oreilles pour toutes opportunités de se prouver à la direction, désirant monter les échelons et se rapprocher des têtes pensantes du camp. Elle traîne donc au bar et aux endroits publics et feint la gentillesse pour avancer.
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Re: That Bitch !
Lun 6 Jan 2020 - 20:36
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Re: That Bitch !
Lun 6 Jan 2020 - 21:00
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Re: That Bitch !
Lun 6 Jan 2020 - 22:19
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