La manière qu'elle a d'caresser mes lèvres avec les siennes a l'don d'm'envoûter tout simplement. Comme si c'était pas assez, elle me fait un petit numéro d'acrobate pour se saisir de mon chapeau et de l'écraser sur sa tête. Son rire me fait sourire, comme si son bonheur me rendait heureux. Est-ce que c'est étrange? D'être heureux simplement parce qu'on voit une autre personne être heureuse? J'suis pas antipathique, mais j'ai jamais pensé être doté d'autant d'empathie non plus.

La princesse est sexy avec le look du cowboy... Pour ne pas dire carrément bandante... J'essaie d'quand même garder la majorité d'mon sang dans mon cerveau pour suivre le flux d'la conversation sérieuse. Elle glisse sa paume tellement douce contre mon visage rude, j'en perds tous mes moyens à soutenir son regard bleu comme les glaciers. S'qu'elle me dit m'plait plus que j'l'aurais imaginé. Faire un plan à deux? Avec une autre personne? S'attacher, s'coller, se soutenir? Pourquoi j'y tenais autant? J'en savais vraiment rien, mais ça m'plaisait d'le faire avec elle et avec personne d'autre.

J'frisonne à son contact. Ses doigts enlacent les miens, ses lèvres prennent possession des miennes et ma peau ressent comme des électrochocs alors qu'elle passe vers ma nuque, puis vers mon oreille. J'sais pas s'il s'agissait de manipulation, pour que j'oublie tout c'qu'elle venait de dire, mais mon corps réagissait à l'invitation en tout cas. Un sourire plus amusé s'accroche au coin d'mes lèvres, et ma main vient s'placer contre sa hanche et descendre sur son fessier alors que l'autre resserrait légèrement ses doigts enlacés pour ne pas les lâcher et les guider sur moi.

"Ce jeu... Il m'intéresse." Que j'lui dis avant d'venir lui arracher un baiser encore plus passionnel que jamais. J'dévore ses lèvres avec un désir que j'peine à reconnaître moi-même tellement j'ai l'impression que sa bouche était faite pour la mienne. J'la serre fermement contre moi comme si ça m'permettait d'm'assurer qu'elle ne se sauverait pas, mais aussi pour sentir toutes ses formes contre mon corps. Ma langue vient ensuite à la rencontre de la sienne, pour la découvrir et lui offrir une danse nuptiale afin d'la séduire.

Le baiser dure suffisamment longtemps pour perdre la notion du temps et de l'espace. Est-ce que quelqu'un pourrait nous surprendre ici? C'était peu probable, mais ça n'était pas impossible. Pourtant, j'en avais absolument rien à foutre pour la peine, j'avais envie d'elle, là et maintenant. J'avais assez attendu non? Ma bouche relâche la sienne, mais pas pour abandonner son corps, puisque mon souffle se déplace aussitôt vers sa nuque que j'embrasse. Plus elle cambre la tête, plus elle m'offre son cou et plus j'insiste pour embrasser sa peau avec la ferme intention d'aller encore plus loin sur son corps.

"J'te veux... Là et maintenant... J'te veux May Goldenberg..." J'répétais ses mots que j'lui avais dis tout bas alors qu'elle dormait et qui prenaient maintenant tellement plus de sens maintenant. J'la voulais elle... Toute entière... Pas que son corps, mais tout ce qui venait avec. J'suis prêt à ça. C'est sûrement ça être amoureux, mais ça j'suis trop con pour aller jusqu'à dire ces mots-là.

Oh, alors il était intéressé par ce petit jeu? Il n'avait pourtant rien dit quand elle avait enfin eu les couilles de lui avouer qu'elle voulait bien d'un plan à deux. D'un projet ensemble - d'un avenir. Le prof avait seulement planté ses yeux dans les siens, comme si elle venait de lâcher une bombe. Elle avait regretté, l'espace d'une seconde. Elle avait eu envie de détaler comme une petite biche devant un fusil de chasse, même. Mais la blonde n'avait pas bronché. Après tout, elle pouvait tout encaisser, non? N'était-ce pas sa spécialité?

N'empêche, toute cette mise en scène, toutes ses histoires, c'était pour rien? Sa petite leçon de profiter de chaque moment, cette chimie entre eux, échouer à cette mission futile et impossible de ne pas s'attacher, avoir la trouille ensemble... Tout ça, ce n'était que des mots? Son regard bleu se voila un instant, mais la miss n'avait pas eu le temps de se poser plus de questions, de toute façon. Si Adam n'avait rien dit, il la dévorait littéralement comme un dessert, et elle n'allait certainement pas s'en plaindre. La princesse allait au moins profiter de ça, et sans hésitation.

Plus les secondes passaient et plus son dos s'écrasait contre l'arbre, tandis que le rouquin la serrait contre elle. Liv ne pouvait plus se barrer maintenant, c'était trop tard. Elle était dans ses filets, lui rendant son baiser avec toute la fougue qui l'habitait. Il attaquait son cou, d'ailleurs, et alors qu'elle levait le menton vers le ciel dans un soupir sourd, le chasseur venait lui avouer à quel point il la voulait. Ici et maintenant. Et si Goldenberg pouvait sentir ses jambes faiblir juste en entendant ses mots, le feu dans son petit coeur, lui, ne pouvait que brûler plus fort. « Mais j'suis juste là. J'veux bien t'appartenir, là, tout de suite. » chuchota-t-elle en faisant référence à ce qu'il avait dit plus tôt. Elle laissa ensuite tomber le chapeau - sans le ramasser, cette fois, préférant occuper ses mains ailleurs.

Sauf que ce n'était pas un peu risqué? Enfin, le duo était toujours dans l'enceinte de Fort Ward, là où ils pouvaient certainement se prévaloir d'une sécurité relative, mais quand même. May fronça légèrement les sourcils, se demandant soudainement depuis quand avait-elle quelque chose à foutre de cette putain de sécurité. Clairement, c'était plutôt parce qu'elle se souciait de lui. Peut-être trop. Peu importait, Cendrillon n'avait plus envie de réfléchir. Elle avait envie de lui. De tout ce qu'il était. Et puisque tous les deux étaient complètement timbrés et incapables de dire les choses, elle allait le lui montrer autrement.

Les mains froides de la miss glissaient déjà sous le haut d'Adam, impatiente. Elle n'osait pas lui enlever trop de vêtements dans la fraîcheur de mars, pourtant, même si ce n'était pas l'envie qui manquait. Sans crier gare, ses doigts plongèrent jusqu'à son jeans, pour en défaire le bouton et descendre la fermeture éclair. Liv releva les cils sur lui, caressant lentement ce qui se trouvait juste sous sa main, dans son pantalon, en le regardant comme si elle lui disait silencieusement à quel point elle avait envie de lui. Elle passa le pouce sur les lèvres du prof de son autre main, mordant ses propres lèvres au passage, avant de l'embrasser à nouveau - sans jamais arrêter de jouer.

M'appartenir? Rien que ça? Merde, c'est qu'la blonde a eu l'don d'tourner cette situation d'une dispute un peu enfantine vers une tension brûlante et excitante. On s'embrasse tellement que nos bouches ne font plus qu'une, elles se suivent, se mordillent, se caressent. C'est une passion presque obscène, mais personne n'est là pour nous juger et même si c'était le cas, j'en aurais absolument rien à foutre. J'vais la baiser, là et maintenant, et j'ai même pas honte de penser cela. Peut-être que j'devrais dire « faire l'amour » car il y a assurément quelque chose de plus avec elle qu'il n'y a jamais eu avec les autres, mais au diable les mots, j'vais lui montrer comment j'la veux.

Ses extrémités glaciales touchent la peau chaude de mon torse et moi j'me jette sur la fermeture de sa veste que j'ouvre habilement avant d'passer aux boutons de sa chemise. Ce morceau, j'le découvre un peu plus lentement, mais tout en restant dans l'intensité du moment, ne détachant qu'les premiers pour libérer une partie de sa poitrine, encore couvert par son soutien-gorge. J'ai pas l'intention d'lui enlever tous ses vêtements, l'air est beaucoup trop frais encore et la princesse est frileuse, j'le sais parce qu'elle trouve toujours cette excuse pour venir abuser un peu de ma chaleur.

Mes mains entrent simplement dans le chemisier qui m'offre un décolleté bien appréciable. Un doigt s'glisse entre nos lèvres, et nos regards se croisent de nouveau. Son regard est tellement pervers que j'peux pas m'tromper sur ce qu'elle veut, et l'mien lui répond exactement la même chose. La coquine a osé utiliser cette diversion pour pénétrer dans mon pantalon et j'sens le froid de la température de celle-ci contre ma bosse déjà excitée. Même si j'avais eu la moindre intention d'la faire patienter, ça m'aurait été impossible d'lui résister. Elle masse l'élévation et ça m'laisse vraiment pas indifférent, j'suis brûlant d'excitation. J'l'embrasse encore, mes lèvres dévorent les siennes.

"T'es tellement sexy..." Que j'lui dis alors que ce sont les seuls mots qu'j'arrive à prononcer tellement j'ai plus une goutte de sang dans mon cerveau. J'm'arrache à ses lèvres et j'l'embrasse sur la commissure, puis sur la joue, et sur la nuque et le cou. Ma bouche se balade sur sa peau, mes mains massent sa poitrine et la redresse pour que j'puisse y déposer mes lèvres aussi, sur ce qu'il y a d'accessible au moins. J'me colle à elle, j'écrase ma bosse contre sa main qui s'agite pour m'exciter encore plus. J'pousse quelques soupires, et j'fais descendre mes mains le long de sa silhouette, jusqu'à ses hanches. L'une d'elle vient défaire le bouton de son jeans à elle, puis j'pousse pour faire descendre le tout vers le bas, les dessous avec.

Alors que ses vêtements tombent à ses pieds, mes doigts font leur curieux et viennent découvrir son intimité plus en douceur. J'passe ma main sur son pubis d'abord, et j'descends jusqu'à passer mes doigts sur ses lèvres, préparant l'endroit pour la suite des choses, mais m'excitant surtout à la sentir réagir. J'y passe mon index, j'prends une courte pause de mes baisers sur sa peau pour lever mon regard vers elle et j'observe ses réactions à mes caresses. Encore quelques instants, et dès qu'elle sortira ses pieds des vêtements, on passera aux choses sérieuses.

Adam n'avait pas hésité longtemps avant de venir ouvrir sa veste, puis sa chemise. Enfin, au moins partiellement - assez pour le laisser découvrir un peu sa poitrine. Si elle soupirait lourdement au contact de ses lèvres, lui non plus ne semblait pas indifférent à sa main dans son pantalon, de toute évidence. Et de le voir y prendre autant de plaisir ne pouvait que l'allumer encore plus. May lui rendait ses baisers, mordillant même doucement la lèvre inférieure du rouquin au passage, avant de le laisser parler. Elle n'avait rien pu répondre à son compliment, souriant un peu timidement en venant appuyer la tête contre le tronc de l'arbre - question de mieux profiter de cette délicieuse torture qu'il lui faisait subir. Tout était de sa faute, au final. Il était l'unique responsable - c'était lui qui la rendait belle, qui lui faisait perdre le nord. Et en pleine forêt, en plus. Ce n'était pas particulièrement responsable de sa part.

Il se plaquait contre elle, maintenant, lui laissant à peine assez de place pour continuer de jouer avec lui. Au tour du chasseur de défaire le jeans de la princesse - la débarrassant d'un seul geste d'absolument tout ce qui couvrait le bas de son corps. Il ne perdait pas de temps, et ce n'était pas pour lui déplaire. Elle frissonna au contact de ses doigts sur son intimité, à bout de souffle, l'espace d'un instant.

Cendrillon capta son regard alors qu'il prenait une pause pour poser les yeux sur elle. Elle s'accrocha à ses billes sans se détourner, alors qu'il s'amusait toujours à lui faire plaisir, jusqu'à qu'elle ne puisse plus lui faire face. Elle baissa les cils, attrapant le haut du prof pour le froisser incontrôlablement dans sa petite main. En réponse aux supplices qu'il lui infligeait, Goldenberg avait ensuite brûlé une étape de plus, passant finalement la main dans son sous-vêtement pour continuer ce qu'elle avait commencé. Elle humecta ses lèvres, avalant péniblement sa salive tellement elle avait envie de ce qui se trouvait juste sous ses doigts.

N'empêche, son jeans et sa petite culotte la gênait. Les morceaux de vêtement à ses chevilles lui compliquait la vie. Elle décida rapidement de s'en défaire complètement, essayant de garder un minimum de sang-froid pour s'appliquer à cette opération complexe, même si son sang ne faisait que bouillir d'impatience, en réalité. Elle remonta ses jambes, une à la fois, pour s'aider de ses mains et faire glisser le tissu sur sa peau. Elle se débarrassa même de ses chaussures dans la manoeuvre - il lui resterait au moins ses bas. La blonde profita de cette pause pour retirer à son tour le pantalon d'Adam, puis la dernière barrière qui recouvrait son sexe, libérant sa peau de tout ce tissu inutile.

Et le simple fait de se passer de lui pour le déshabiller l'emmerdait. La blonde attrapa ses hanches, serrant presque trop fort sa peau pour le plaquer contre elle, avant de violemment reprendre possession de ses lèvres. L'engueulade était bien loin derrière, et pourtant, Liv avait cette drôle d'impression qu'ils allaient se faire pardonner, là, tous les deux. Elle lui sauta dans les bras, enroulant ses jambes dans le bas de son dos. Ses ongles marquaient déjà la peau de sa nuque, tandis que ses mèches dorées tombaient un peu sur lui. La petite ne voulait être nul part ailleurs qu'ici, sur le coup, grisée par cette proximité nouvelle et par cette urgence qu'elle ressentait de régler ce petit conflit entre eux. Ils devraient se disputer plus souvent. 

J'vais finir rien d'moins que cinglé auprès d'cette magnifique blonde. Qui aurait pensé qu'on en serait là, il y a dix minutes. J'ai l'impression qu'ça témoigne d'une tension qu'il y avait entre nous deux depuis un bon moment déjà. J'avais tellement envie d'elle, et j'lui laissais tout l'temps du monde alors que visiblement, elle mourrait d'envie de s'laisser aller avant. Est-ce que j'aurais dû plus insister? Est-ce que j'aurais dû être plus démonstratif? Au diable ses questions bidon, parce que ça changera rien maintenant. Elle est à moi, toute à moi. J'suis peut-être possessif, ou quelque chose du genre, mais j'en ai absolument rien à foutre, parce que j'la veux et je l'ai.

La princesse fait exactement s'que j'veux comme si on avait pratiqué cette chorégraphie auparavant. Nos corps sont fait pour aller ensemble, car on a même plus besoin d'parler pour qu'ils communiquent ensemble et ça m'parait complètement grisant. Nos mains s'occupent chacune l'un de l'autre, et la sienne sait quoi faire pour me garder bien aux aguets. Mon doigt s'occupe d'elle avec une certaine douceur, parce que même si la passion nous brûle, j'veux qu'ça reste une première fois mémorable. Quoique j'pense qu'on s'rappellera toujours de la fois où on l'a fait en plein milieu d'une forêt alors qu'on devait juste faire un pique-nique.

J'laisse ses mains abaisser s'qui m'reste pour couvrir mes jambes, et j'bouge un peu mes pieds pour me débarrasser du tissu afin d'être plus à l'aise. J'arrive pas à m'défaire entièrement de tout, surtout qu'mes bottes sont dans l'chemin sauf que j'ai mieux à faire que d'me concentrer sur mes vêtements. Surtout qu'elle n'hésite pas une seconde de plus pour me sauter dans les bras, pour me serrer contre le ferait une tigresse avec sa proie. J'sens ses griffes s'enfoncer dans ma peau, et j'peux pas m'empêcher d'répliquer en l'embrassant avec encore plus de vigueur, en l'écrasant contre l'arbre. Malgré tout, j'ai l'réflexe de passer mon bras gauche dans son dos afin d'la protéger contre la douleur que pourrait lui infliger l'écorce d'arbre. Probablement qu'elle s'en fout, peut-être même qu'elle ne sentirait rien, mais j'ressens l'besoin d'la protéger, d'la couvrir de toutes les souffrances.

Ma main droite prend possession quelques secondes de la base de ma verge et j'la guide en elle. La position pourra se charger du reste, et j'déplace mes doigts sous sa cuisse, jusque sous sa fesse afin d'la soutenir. C'est un épreuve de force, mais la blonde s'appuie sur mes épaules pour prendre possession du mouvement et sûrement s'empaler entièrement sur moi. J'arrête de torturer ses lèvres pour venir dévorer sa nuque, et son oreille. J'utilise autant mon bassin que la force de mon bras pour ajouter un peu de rythme à la pénétration. J'fais qu'accentuer le rythme qu'elle met, car dans cette position, elle est encore plus en contrôle que moi.

Entre les baisers contre sa peau, j'peux pas m'empêcher d'soupirer à la fois excité et plaintif contre son oreille. J'trouverais même pas les mots pour dire à quel point c'est agréable, à quel point c'est excitant d'la prendre comme ça, à quel point j'suis complètement accroc à son corps, à ses courbes, à ses yeux, à son sourire, à ses gémissements... Tu m'as ensorcelé May Goldenberg... Et j'vais certainement pas m'en plaindre.