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You've got a friend in me

Mer 18 Mar 2020 - 21:23

You've got a friend in me
Feat Ludwig Gulbrandsen


La lumière du soleil lui faisait toujours mal aux yeux, mais Joey prenait sur lui. Il avait sa journée de libre : les filles étaient avec Juliet, Duncan proposait de les prendre en soirée pour laisser à la blonde et au jeune photographe le temps de se reposer. Si Joey était ravi de prendre soin des filles pour soulager Selene et Juliet, ses migraines ne l'aidait pas à retrouver un sommeil réparateur. Ses nuits étaient de pire en pire, car en plus des migraines venait s'ajouter son inquiétude pour Selene.

Joey eut alors envie de profiter d'un moment de libre pour aller voir Ludwig. Si le jeune photographe était de nature solitaire, il avait une envie irrépressible de retrouver son ami avec qui il avait l'impression de ne pas avoir besoin de parler pour se faire comprendre. Les frères Gulbrandsen étaient importants pour lui car ils représentaient un point d'encrage dans le groupe qui donnait davantage envie à Joey de s'investir pleinement dans le camp.

Arrivé à hauteur de la maison dans laquelle habitait son ami libraire, Joey souffla en réajustant ses lunettes de soleil. Il était fatigué d'avoir constamment mal à la tête et ne voulait pas venir quémander quelques anti-douleurs à l'infirmerie tous les trois jours : d'autres en avaient plus besoin que lui, notamment Lisandro et Cassidy. Habillé d'un jean noir et d'un simple sous-pull rouge, Joey frappa à la porte. Quand il vit le visage de Ludwig, un sourire automatique apparut sur son visage. Ludwig était non seulement celui qui l'avait sauvé mais aussi celui envers lequel il s'était le plus confié. Ludwig était le seul à être au courant à propos des événements qui avaient conduit Joey à se retrouver seul et à être habité par autant de démons : la mort de sa mère, le fait qu'il n'ait pas réussi à l'exécuter dans cette église dans laquelle il l'avait enfermé en s'enfuyant tel un lâche, son retour au campement qu'il trouva désert, envahi par les infectés, sa culpabilité... Toutes ces choses avec en plus quelques détails sur son passé d'enfant battu.

Tout cela, Joey avait eu l'occasion de le raconter avec Ludwig, lors de leurs entrevues nocturnes ou matinales, leurs moments à échanger dans l'intimité des livres à la bibliothèque ou à dessiner dans un coin de table tous les deux. Ludwig avait réalisé le portrait d'Izzie, la soeur du jeune photographe, ce qui avait pour Joey suffit à sceller leur amitié. « Salut ! » Dit-il d'un ton enjoué par dessus son air fatigué avant d'entrer dans la maison. Son carnet de dessin trônait dans sa poche, contenant ses derniers dessins en date : quelques paysages habituels représentant l'état d'esprit changeant de Joey, mais aussi quelques caricatures cartoonesques des filles, qui auraient fait de fabuleuses héroïnes de dessin animé selon lui.

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Re: You've got a friend in me

Lun 30 Mar 2020 - 15:00

- Bonjour Joey !

Le sourire sur le visage de Ludwig s'élargit un peu plus en reconnaissant son ami.
Il s'effaça aussitôt pour le laisser rentrer et referma doucement la porte derrière lui. Il tombait à pic. Le libraire n'avait pas grand-chose de prévu ce jour-là et il commençait à réellement s'ennuyer.
Il aurait aimé aller voir Olivia qui s'était absentée la journée, juste pour s'assurer que tout allait bien pour elle, mais il avait clairement conscience que sa présence avait en ce moment la fâcheuse tendance de la rendre nerveuse. Il se disait pour se rassurer que c'était dû à sa grossesse difficile, tout en sachant parfaietement qu'il povuait se montrer collant et pénible quand il était inquiet.

- Comment te sens-tu ? Je faisais du thé, tu en veux ?

Joey aussi avait pris cher, lors de leur sortie, et même s'il ne se plaignait pas, Ludwig savait que ça ne devait pas être facile, et qu'il devait sans doute souffrir plus que ce qu'il voulait bien dire.
S'activant pour faire chauffer l'eau, le libraire récupérer un petit sachet de feuilles séchées récoltées et fait par ses soins. Faire des infusions, c'était l'une de ses spécialités. Il en avait pour tout : la fièvre, le stress, les douleurs … et il s'arrangeait à chaque fois pour qu'elles soit goûteuses.

- Tu tombes bien, reprit-il en sortant deux tasses.

Glissant sa main dans la poche de son jean noir, il en sortit un petit pot de Baume du Tigre et le tendit à son ami.

- J'ai retrouvé ça dans mon bazar. Pour tes migraines. Il te suffit d'en prendre une noisette que tu fais chauffer entre tes deux indexes, et tu masses tes tempes avec. La sensation de froid devrait t'aider.

Il s'en était lui-même beaucoup servi, quand il n'avait plus de lunettes de vue. Et si ça ne réglait pas le problème, ça apportait malgré tout un réel soulagement.

Avec précaution, il servit l'eau chaude, avant de sortir le sucre et un petit pot de miel.
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Re: You've got a friend in me

Mar 31 Mar 2020 - 20:33

You've got a friend in me
Feat Ludwig Gulbrandsen


Le sourire de Ludwig était communicatif. Peut-être parce que les deux amis semblaient se comprendre sans avoir besoin de forcément beaucoup discuter, dans tous les cas, Joey était bien content de le retrouver. Il retira ses lunettes de soleil et se laissa guider à l'intérieur de la maison en les perchant sur le haut de sa tête. « Un thé oui j'veux bien... Merci ! » Confirma Joey en hochant la tête. Tout aurait pu se terminer bien plus mal pour eux, si leurs camarades n'étaient pas arrivés à temps.

Joey s'assit mais prit vite entre ses mains le petit pot que lui avait tendu Ludwig. Il releva les yeux vers lui, plein de reconnaissance. « Oh merci... J'vais essayer ça. Le pire c'est le matin, j'ai l'impression qu'on me donne des coups de marteau sur la tête... » Raconta alors le jeune photographe en faisant la grimace, avant de mettre un peu de sucre la tasse qui lui était destiné. Joey avait des réflexes enfantins concernant ce genre de norme sociale. Boire le thé, assit dans un fauteuil était devenu courrant dans le campement. C'était lors de ces moments de calme que certains se réunissaient pour échanger dans une atmosphère feutrée d'après-midi ou de début de soirée. Bien sûr, il y avait aussi ceux qui préféraient la compagnie des bouteilles d'alcool, mais Joey était un très mauvais buveur. Pour faire simple, il ne tenait pas vraiment le coup et pouvait être ivre très rapidement. Trop rapidement.

« Franchement je m'en sors mieux que ce pauvre Nolan, ou Lisandro... Mais j'me suis senti tellement inutile. » Commenta Joey sans transition en reparlant des derniers événements. Il leva alors les yeux vers Ludwig, son ami, qui semblait préoccupé par quelque chose et avait, maintenant qu'il le remarquait, les traits assez tirés. « Mais... Mais toi ça va ? T'as pas l'air d'être au meilleur de ta forme. » Joey avait appris la nouvelle de la grossesse d'Olivia et quand bien même la nouvelle l'avait rendu euphorique sur le moment, il s'était douté que la situation serait compliqué. Il pouvait considérer Olivia comme une amie et pensait difficile cette situation pour la jeune femme qui n'arrivait pas à se sentir mère auprès de son fils. Seulement dans cette nouvelle situation, elle était accompagnée de Ludwig. Joey n'osait pas se l'avouer, mais il était un peu jaloux de son ami qui aurait la chance d'être père, chose qu'il désirait profondément sans vraiment s'en rendre compte.

« Comment ça va... J'veux dire... Avec Olivia et tout ça ?» Joey esquissa un sourire qui se voulait encourageant mais surtout enthousiasme à l'idée de cette grossesse. Si mettre un enfant au monde dans ces conditions pouvait effrayé, c'était aussi synonyme d'espoir pour notre jeune photographe.

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Re: You've got a friend in me

Jeu 9 Avr 2020 - 12:49

Il lui sourit, compréhensif. Les migraines, ça le connaissait.

- Avant qu'on arrive à me retrouver des lunettes, c'était pareil pour moi.

Distraitement, de son indexe, il remonta ses épaisses lunettes sur son nez. Ce n'était sans doute pas les mêmes douleurs, mais le libraire avait assez souffert – au point parfois d'être à la limite du malaise – pour savoir plus ou moins ce que vivait Joey.

Il eut une moue embêtée à sa confession. Se sentir inutile, c'était l'histoire de sa vie.

- Tout ça aurait pu être bien plus dramatique …

Il préférait éviter de parler de la perte de deux des leurs. C'était toujours dramatique, oui. Mais, comme il le disait, ça aurait pu être encore pire.

Quand le cadet retourna la question sur Ludwig, ce dernier leva le visage et fronça les sourcils, un peu pris au dépourvu. Il plongea sa cuillère dans sa tasse et remua distraitement, pas trop sûr de savoir quoi dire. Il ne voulait pas se plaindre. Sa vie à lui pouvait presque être idyllique comparé à celle de certains, ici, avec ce qu'ils traversaient et ce qu'ils avaient perdu.

- Elle est très éprouvée par sa grossesse, finit-il par souffler. Je n'ose pas imaginer ce que ce doit être.

Il était sincère. Jamais il n'en voudra à Olivia, même quand elle était dure avec lui. Il ne pouvait pas savoir ce qu'être enceinte signifiait, mais il avait assez de sensibilité pour se rendre compte du traumatisme que cela pouvait être pour le corps et l'esprit. Alors il endurait en silence et en souriant les humeurs de sa douce, sans jamais la trouver ingrate, sans jamais même lui faire le moindre reproche. En essayant d'être présent et utile comme elle le désirait,même si pour ça, cela signifiait qu'il lui fiche la paix.

- J'aimerais savoir quoi faire pour la soulager, mais …

Un bref soupir lui échappa. Il porta la tasse à ses lèvres et souffla lentement avant de se risquer à une petite gorgée. La vérité était qu'il était totalement dépassé par les événements. Jamais il n'aurait pensé la mettre enceinte, ou du moins, la mettre enceinte si vite. Jamais il ne se serait imaginé père, et encore moins avec la fin du monde. Il ne savait pas sur quel pied danser. Pire : il était terrifié. Et cette peur allait au-delà de l'appréhension d'être père et de ne pas savoir comment s'y prendre.

- J'ai toujours été seul, reprit-il après un silence.

Sa main se passa sur son visage. Las, une ride d'inquiétude barrait son front.

- Même si j'aimais mon groupe. Je n'ai jamais eu véritablement … peur, je crois. Car je n'avais pas d'attache. Et là, subitement, je me retrouve a-amoureux … et bientôt avec un enfant … et …

Et il revoyait la maison familiale d'Abel, à Tacoma, partir en fumée. Il entendait encore les hurlements d'Isabel, les pleurs des enfants coincés à l'intérieur. Il revoyait ces familles disparaître, entièrement ou partiellement, et il voyait ceux qui restaient, et cette souffrance qui les grignotait de l'intérieur.

- Je suis pas prêt, trancha-t-il en relevant des yeux horrifiés vers Joey.
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Re: You've got a friend in me

Dim 12 Avr 2020 - 11:54

You've got a friend in me
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Joey se sentait en toute confiance lorsqu'il se trouvait en compagnie de Ludwig. Il avait ce sentiment de ne pas être obligé de faire la conversation pour rien et de pouvoir oser dire tout ce dont il avait envie. Il trouverait toujours une oreille attentive auprès du libraire qui lui donnait vraiment l'impression d'avoir un double, une sorte de frère aîné qui le comprendrait mieux que personne. C'était un sentiment nouveau : Joey n'avait jamais eu de frère et sa soeur et lui étaient très différents, même s'ils étaient également très proches.

Fronçant les sourcils avant d'esquisser un sourire, davantage embêté par la lumière que par la conversation, Joey posé le mollet de sa jambe droite sur son genoux gauche et se frotta les yeux distraitement. Il était d'accord avec son aîné, toute cette histoire aurait pu finir d'une façon bien plus tragique. Bien sûr, il y avait eu la perte de quelques camarades du Fort, mais la peur qui les avait habité dans ce cabinet de médecin avait omnubilé ses pensées.

Lorsque Joey mentionna Olivia, il ne s'attendait pas à ce que Ludwig réagisse ainsi. Il pencha la tête sur le côté comme un chiot qu'on viendrait de gronder et reporta son attention sur sa tasse de thé lui aussi. Il savait toute la difficulté qu'Olivia rencontrait avec son enfant, se sentant illégitime et inapte à s'en occuper, alors, qu'en était-il d'un autre enfant ? Le jeune photographe releva la tête lorsque Ludwig reprit la parole. Il ne répondit rien et continua de touiller doucement sa tasse de thé, en prenant soin que la petite cuillère ne touche pas les rebords pour ne pas provoquer ce son strident qui risquait de lui vriller le cerveau, trop en alerte aux moindres stimulis depuis son traumatisme crânien.

Le mot « seul » que prononça le libraire fit cesser Joey de remuer sa tasse. Il fixa le norvégien et fit une moue compréhensive mais légèrement dépassé. Ludwig n'était pas seul, il avait même la chance d'avoir retrouvé son frère, perdu de vue depuis des années. « Il faut un choc, ou une rencontre particulière parfois pour considérer un groupe comme son foyer... » Joey parlait en connaissance de cause. Ludwig et Selene étaient les grands responsables de l'adaptation du photographe au sein du groupe. Il était resté si seul après la mort de sa mère et la disparition de sa soeur qu'il s'étonnait parfois lui-même à rire et à profiter de certains moments sans penser à elles. Ils n'étaient pas seuls. Jamais.

Cependant, le jeune homme comprit pourquoi Ludwig avait mentionné une solitude qui semblait bien plus profonde que cela. Avouant ne pas être prêt à devenir père, il avouait implicitement avoir peur d'obtenir tout ça par crainte de tout perdre ensuite. L'expérience parlait. Joey comprenait parfaitement. Joey reposa sa tasse sur la petite table basse et secoua la tête doucement pour se ménager. « Je comprends ce que tu crains mais... C'est une chance ! Je veux dire... Si on essaie pas, qu'est-ce qu'on va devenir ? » Joey disait vrai. Son désir d'enfant était plutôt présent dans un coin de son esprit depuis bien des années et il était émerveillé de voir les enfants du campement décamper d'un lieu en courant et riant, comme si rien autour d'eux n'existait. Ils étaient l'avenir, l'espoir de ce nouveau Monde, mais aussi un espoir pour eux, ceux qui avaient connu la Terre avant que l'Apocalypse ne s'y installe, pour garder un objectif de vie.

« Beaucoup, au début de l'épidémie, se sont suicidés... Tout le monde le sait, on a tous vu des corps dans des maisons, des voitures... Ces gens-là ont agi sous la panique, je ne les blâme pas mais regarde-nous... » Joey esquissa un sourire en coin en levant les yeux vers son ami. « Ça vaut quand même le coup de rester ici et d'essayer ? » Car même si Joey avait perdu sa famille à cause de cette épidémie, il ne pouvait que constater que la vie semblait vouloir se racheter auprès de lui depuis quelques temps. Il reprenait goût aux choses et avait envie de faire son possible pour remonter la pente.

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Re: You've got a friend in me

Ven 17 Avr 2020 - 12:10

Il haussa une épaule, songeur. Oui, il avait considéré son groupe, depuis le début, comme sa famille. Mais il avait l'impression que cette notion de solitude était plus profonde que cela. Même entouré, même en étant prêt à se sacrifier, il ressentait cette sensation affreuse d'être seul, tout seul.

Ludwig se confia sur ses craintes de devenir père. Joey était le premier à qui il s'ouvrait réellement à ce sujet. D'ordinaire, le norvégien taisait ses tourments, par pudeur, et par respect pour les autres. Parce qu'il n'avait que trop conscience que tout le monde souffrait, et il savait au fond de lui qu'il avait une chance inouïe d'avoir cet embryon de famille qui commençait à naître. Il ne voulait pas se plaindre, mais il n'arrivait pas à s'en réjouir. Alors il gardait ça pour lui, quitte à avoir mal.

- Oui, je sais, il faut essayer …

Il souffla par le nez, porta son attention sur sa tasse.

- Je n'ai jamais été du genre à prendre des risques … D'ordinaire je me contente de soutenir ceux qui en ont le courage … sans jamais vouloir être à leur place.

Parce qu'il se considérait comme étant lâche, fade et incompétent. Qu'il savait qu'il n'avait pas les épaules pour porter de telles actions à termes sans craquer psychologiquement.

Les mots de Joey lui firent lever timidement les yeux vers lui. Il déglutit, ressentant, à la mention des suicides, une vive brûlure autour de sa gorge, le ramenant quelques années en arrière, quand il était lui-même si désespéré qu'il avait failli faire parti de ce groupe, au point de se faire passer la corde autour du cou.

- La panique …

Au début de l'épidémie, sans doute était-ce la panique qui les avait fait agir. Après quelques années, il s'agissait réellement du vide qui parlait. Pour Ludwig, en tout cas, ça avait été le cas. C'était ce vide qui l'avait envahi qui lui avait fait peur.

- Je ne veux pas fuir,
trancha-t-il d'une voix douce. Je … je ne fuis pas. Je le ferai, et jusqu'au bout. Je dis juste que …

Que ses émotions allaient sans doute finir par le dévorer.

- Je veux essayer. C'est un … un bel objectif.

Il se força à sourire, et porta la tasse à ses lèvres. Le débat semblait clos pour lui, et ça lui donnait l'illusion qu'il était tourmenté par des problèmes inutiles.

- J'aimerais juste qu'Olivia souffre moins de sa grossesse. Mais … je crois qu'on est impuissant face à ça.
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Re: You've got a friend in me

Sam 18 Avr 2020 - 18:12

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La sensation de solitude était quelque chose que Joey ne pouvait que comprendre. Malgré le fait qu'il ait trouvé quelques mains tendues dans ce campement, Joey était perpétuellement hanté par ce qui était arrivé, par cette famille qui lui manquait encore tellement qu'il n'arrivait jamais à dormir complètement correctement. Tout ce qu'il pouvait apporter à son ami, c'était un sourire en coin de compassion, car Joey n'avait pas trouvé la solution à ce malêtre qui le dévorait de l'intérieur. Tout ce qu'il parvenait à faire, surtout en plein jour, c'était trouver la compagnie de celles et ceux qu'il avait appris à apprécier dans ce campement, Ludwig compris, pour supporter le quotidien. Et à force, cela lui réussissait plutôt bien.

Cependant, les premières paroles ne parvinrent pas à rassurer Ludwig. Evidemment. Même si Joey donnerait cher pour avoir le droit lui aussi de devenir père, il ne pouvait que compatir et surtout comprendre que son compagnon, ça n'était peut-être pas le même ressenti. Il fit un sourire triste lorsque le libraire se confia : une fois de plus, Joey se reconnaissait en lui. Mais contrairement à lui, Joey prenait des risques, depuis toujours, depuis qu'il avait dû se battre pour sa propre survie, au sein de son propre foyer. Alors prendre des risques pour les autres, il savait y faire.

Joey eut un petit air surpris en voyant Ludwig se débattre avec son propre esprit en essayant de prouver peut-être autant au photographe qu'à lui-même qu'il n'allait pas fuir. « J'pense qu'on s'connaît un peu maintenant... » Commença Joey en lui faisant un signe de tête pour regagner son attention. « Jamais un seul instant je n'ai pensé que tu puisses agir en lâche. » Quelque chose que Ludwig faisait qui était impossible ou presque pour Joey, c'était de contenir ses émotions. Celui-ci renifla distraitement en buvant une gorgée de sa propre tasse en faisant une moue à moitié fière, à moitée embêtée pour son ami.

« C'est un bel objectif et même si Olivia est la première concernée, tu as le droit de dire que tu as peur... » Commenta Joey sans le regarder, pour respecter la pudeur de son ami. Il voulait surtout lui montrer qu'il n'y avait aucune honte à craquer dans un moment pareil, qu'il serait là pour lui. « J'comprends c'que tu ressents... » Commenta Joey en pensant cette fois-ci à Selene et ses crises psychotiques. Si Joey arrivait depuis le début à les gérer étrangement efficacement, il savait également qu'il ne pouvait pas réellement comprendre le malêtre de celle avec qui il partageait la couche de temps à autre. Il voulait la comprendre, l'épauler, pour se sentir utile mais surtout pour lui prouver qu'il tenait à elle, mais lorsqu'il passait la porte de la maison et que Juliet lui annonçait qu'elle dormait encore, voyant les petites au rez-de-chaussée sans Selene, Joey ne pouvait s'empêcher d'avoir le coeur serré en pensant à tout ce que Selen s'empêchait de vivre.

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Re: You've got a friend in me

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