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Re: WhAt'S tHe proB, dOg ?
Ven 1 Mai 2020 - 23:00
Elle n'avait pas pu s'empêcher de rire silencieusement, à sa remarque sur Vaughn. L'écoutant vanter ses charmes qui lui évitaient les gifles visiblement. Pourquoi, il s'en est déjà pris une ?
Ca n'aurait pas été surprenant à dire vrai. Le second d'Alek avait tenté de la draguer lourdement, à son arrivée. Il n'avait reçu comme réponse qu'un coup de poing dans le ventre qui avait fait éclater de rire le leader. S'étonnant de l'air ravi du brun alors qu'il lui répondait dans sa langue, baissant un instant le regard. Claro que si. Soy de Nueva York. Ma mère était Cubaine, elle ne parlait pas très bien l'anglais, elle nous parlait seulement dans sa langue, à ma soeur et moi. Précisa t-elle pour la forme, lui offrant un léger sourire. ¿Y tu ? s'amusa t-elle à le questionner un peu pour la forme. Par contre, espère pas m'entendre parler russe, ou français. J'y connais rien.
Le laissant profiter du soda avant de donner d'avantages de détails sur Vaughn. Bien plus héroïque que ne l'avait expliqué Vaughn, et visiblement plus impliqué encore qu'il n'avait expliqué quand elle agonisait. L'écoutant avec attention malgré la fatigue, fronçant les sourcils à sa remarque sur le paiement. Décidément, le doc allait bientôt crouler sous les dettes, entre elle et lui, qui galéraient avec leurs maigres stock. Hochant la tête à sa remarque sur la bienveillance, alors qu'elle soupirait légèrement. Je l'ignorais aussi. Ca faisait... Une éternité que j'en avais plus croisé, j'les pensais tous morts. avait-elle soufflé, repensant au regard de Carter, son regard s'assombrissant quelques peu. C'était bien la dernière personne bienveillante qu'elle avait pu rencontrer, en dehors d'Allïa. Et elle n'avait pas eu le temps de connaître vraiment la brune pour s'en persuader. Riant franchement à son air exagéré, avant de secouer la tête. Encore heureux. S'il m'avait demandé un truc pareil, j'aurai dû la lui arracher pour lui montrer la politesse. L'air de plaisanter, avec une once de sérieux dans le fond.
Un mec qui aurait exigé ses faveurs sexuelles n'aurait pu être bien reçue. C'était probablement l'ultime chose à laquelle elle n'avait pas cédé, après tout ce temps. S'offrir aux hommes pour survivre... Jamais de la vie. Tu disais que tu galérais à payer ? s'était-elle enquise, adoucie par le caractère du brun. A croire que son angine lui avait ôté toute énergie pour être agressive et sauvage. Et si elle continuait de garder une certaine distance, sa voix avait au moins eu le mérite de se faire moins froide, bien qu'elle possède toujours cet éternel air fermé. J'ai prévu de sortir dès que je serai sur pied.Dis moi, si t'as besoin d'un truc, je te le ramènerai. Moi aussi, Vaughn m'a avancé alors... Et malgré tout ce qu'avait pu dire Vaughn, elle rembourserait sa dette, c'était ainsi. Venant à son tour boire une gorgée du soda en grimaçant légèrement face à l'acidité, avant de la rendre à Dany.
Et les gars qui t'avaient emprisonné ? Ils t'ont foutu la paix ?
don't torture yourself, that's my job.
I'm just like any modern woman trying to have it all. Love, family. It's just, I wish I had more time to seek out the dark forces and join their hellish crusade."
- Madalena Auditore
- Modératrice
- Casier judiciaire
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Re: WhAt'S tHe proB, dOg ?
Sam 2 Mai 2020 - 22:14
J'pince les lèvres et hausse les sourcils dans une expression faussement dépitée.
- La moitié de la population féminine du No Man's Land a menacé de le castrer. Mais ça, normalement j'devrais pas le dire …
Mes doigts miment une fermeture sur mes lèvres, et jette la clé imaginaire au loin. En effet, je ne plaide pas la cause de Vaughn en parlant de ses échecs. Mais après tout, ça fait parti de lui, non ? Puis, parfois, franchement, il s'y prend mal. Peut-être qu'il faudrait que je songe à lui donner quelques conseils.
Indie s'exprime de nouveau en espagnol, et ça m'arrache un bref éclat de rire. Je me redresse, range mes jambes en tailleur, stupidement excité. J'aurais pu lui parler en espagnol juste pour pouvoir l'entendre en retour et avoir l'impression d'être de nouveau chez moi.
- Je parle pas russe ni français de toute manière, je balance en haussant les épaules. Que espagnol, et anglais. Et encore, en anglais c'est pas toujours évident.
J'aime bien, échanger, comme ça, simplement. La présence d'Indie est pas désagréable.
Glissant une main dans ma tignasse, j'fais rouler une mèche entre mon pouce et mon indexe alors que je prends la parole à mon tour.
- J'suis mexicain. J'viens de Ciudad Obregon. J'suis venu à Seattle genre au tout tout début de l'épidémie, avec seulement mon anglais scolaire. Ça a grave été la merde pour m'adapter.
Je pousse un peu la boîte de Pringles pour qu'elle se serve à son aise, l'écoutant, parlant à mon tour, simplement, sans prise de tête, sans gêne. Dans la demi-pénombre, l'ambiance est agréable, presque reposante. J'devrais sans doute la laisser dormir, mais ses questions amène les miennes, et la discussion s'enchaîne naturellement.
Quand j'm'étonne que Vaughn m'ait pas demandé de le sucer en paiement de son sauvetage, la réponse d'Indie m'arrache un rire. J'enchaîne ensuite, attrapant avec douceur une chips et léchant le sel dessus.
- Ouais … J'suis pas une bête de la survie, t'vois. On s'arrange avec les concernés, mais j'suis un peu gêné de pas pouvoir leur proposer mes muscles ou mon cerveau pour les aider.
J'ai une moue brièvement embétée, mais pas plus que ça. Ma situation actuelle me convient. Faire le ménage, si cela peut sembler ingrat pour certains, me satisfait. C'est toujours mieux que ce que je faisais avant, de toute manière. Et en prime, j'ai pu rependre la guitare, grâce à Kaycee à qui je donne des cours.
J'fourre la chips dans ma bouche et essuie ma main sur mon sweat quand la dernière question de la jeune femme tombe. La bouche pleine, j'souffle par le nez et hausse une épaule.
- Morts.
J'prends une seconde le temps de terminer ma bouche et j'apporte un peu plus de précisions :
- En fait ils m'ont attaché pour pas que je m'échappe parce qu'ils se faisaient attaquer, sans doute par un gang rival, t'vois. Sauf qu'ils se sont tous fait buter, estos hijos de puta … et moi j'suis resté dans ma cave, comme un con.
J'me mords la lèvre, baisse une seconde les yeux. En règle générale, j'arrive à parler de tout ça de manière relativement détachée, même si ça remue toujours de sales émotions dans mon ventre.
- J'aurais pu crier pour que l'autre groupe me libère, mais … j'avais peur. En fait j'avais peur qu'ils me trouvent.
Un rire plein d'ironie m'échappe. J'lève les mains de chaque côté de mon corps :
- Ils m'ont pas trouvé.
Y'a presque un truc comique dans cette histoire. J'ai encore du mal à en voir le potentiel, mais j'arrive à ressentir tout le cynisme qui s'y dégage.
J'relève les yeux vers ma confidente du soir. On va devoir cohabiter ensemble un moment j'pense. C'est pas plus mal qu'on fasse le tour de notre histoire maintenant. Ça permettra plus facilement de passer à autre chose.
- La moitié de la population féminine du No Man's Land a menacé de le castrer. Mais ça, normalement j'devrais pas le dire …
Mes doigts miment une fermeture sur mes lèvres, et jette la clé imaginaire au loin. En effet, je ne plaide pas la cause de Vaughn en parlant de ses échecs. Mais après tout, ça fait parti de lui, non ? Puis, parfois, franchement, il s'y prend mal. Peut-être qu'il faudrait que je songe à lui donner quelques conseils.
Indie s'exprime de nouveau en espagnol, et ça m'arrache un bref éclat de rire. Je me redresse, range mes jambes en tailleur, stupidement excité. J'aurais pu lui parler en espagnol juste pour pouvoir l'entendre en retour et avoir l'impression d'être de nouveau chez moi.
- Je parle pas russe ni français de toute manière, je balance en haussant les épaules. Que espagnol, et anglais. Et encore, en anglais c'est pas toujours évident.
J'aime bien, échanger, comme ça, simplement. La présence d'Indie est pas désagréable.
Glissant une main dans ma tignasse, j'fais rouler une mèche entre mon pouce et mon indexe alors que je prends la parole à mon tour.
- J'suis mexicain. J'viens de Ciudad Obregon. J'suis venu à Seattle genre au tout tout début de l'épidémie, avec seulement mon anglais scolaire. Ça a grave été la merde pour m'adapter.
Je pousse un peu la boîte de Pringles pour qu'elle se serve à son aise, l'écoutant, parlant à mon tour, simplement, sans prise de tête, sans gêne. Dans la demi-pénombre, l'ambiance est agréable, presque reposante. J'devrais sans doute la laisser dormir, mais ses questions amène les miennes, et la discussion s'enchaîne naturellement.
Quand j'm'étonne que Vaughn m'ait pas demandé de le sucer en paiement de son sauvetage, la réponse d'Indie m'arrache un rire. J'enchaîne ensuite, attrapant avec douceur une chips et léchant le sel dessus.
- Ouais … J'suis pas une bête de la survie, t'vois. On s'arrange avec les concernés, mais j'suis un peu gêné de pas pouvoir leur proposer mes muscles ou mon cerveau pour les aider.
J'ai une moue brièvement embétée, mais pas plus que ça. Ma situation actuelle me convient. Faire le ménage, si cela peut sembler ingrat pour certains, me satisfait. C'est toujours mieux que ce que je faisais avant, de toute manière. Et en prime, j'ai pu rependre la guitare, grâce à Kaycee à qui je donne des cours.
J'fourre la chips dans ma bouche et essuie ma main sur mon sweat quand la dernière question de la jeune femme tombe. La bouche pleine, j'souffle par le nez et hausse une épaule.
- Morts.
J'prends une seconde le temps de terminer ma bouche et j'apporte un peu plus de précisions :
- En fait ils m'ont attaché pour pas que je m'échappe parce qu'ils se faisaient attaquer, sans doute par un gang rival, t'vois. Sauf qu'ils se sont tous fait buter, estos hijos de puta … et moi j'suis resté dans ma cave, comme un con.
J'me mords la lèvre, baisse une seconde les yeux. En règle générale, j'arrive à parler de tout ça de manière relativement détachée, même si ça remue toujours de sales émotions dans mon ventre.
- J'aurais pu crier pour que l'autre groupe me libère, mais … j'avais peur. En fait j'avais peur qu'ils me trouvent.
Un rire plein d'ironie m'échappe. J'lève les mains de chaque côté de mon corps :
- Ils m'ont pas trouvé.
Y'a presque un truc comique dans cette histoire. J'ai encore du mal à en voir le potentiel, mais j'arrive à ressentir tout le cynisme qui s'y dégage.
J'relève les yeux vers ma confidente du soir. On va devoir cohabiter ensemble un moment j'pense. C'est pas plus mal qu'on fasse le tour de notre histoire maintenant. Ça permettra plus facilement de passer à autre chose.
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Re: WhAt'S tHe proB, dOg ?
Dim 17 Mai 2020 - 12:32
La moitié ? Ca faisait tout de même un sacré effectif, même pour les rares survivants qu'il pouvait rester sur terre.
Il à fait quoi de si horrible pour mériter ça ? N'avait pu s'empêcher de demander la brune en riant, l'écoutant parler de son arrivée difficile aux états unis. Hochant la tête avec compassion, avant de reprendre. Ma mère aussi avait du mal avec l'anglais. C'est mon père qui lui filait des cours. C'était toujours difficile de réussir à s'intégrer quand la barrière de la langue se faisait trop forte. Et si elle n'avait jamais eu à souffrir de moqueries de par sa peau claire et son peu d'accent, sa mère, n'avait pas eu cette chance.
Elle l'écoutait avec attention, ce petit brun qui semblait si peu sûr de lui à l'idée d'être un atout pour les autres. L'observant sans mot dire pour qu'il puisse terminer, avant de reprendre avec sérieux. Tu es encore là, après toute ces années. Tu es un survivant, bien plus que tu ne peux l'imaginer.
Peut-être qu'il n'avait pas commis autant d'atrocités que certains d'entre eux. Que son humanité était restée intacte après tout ce temps. Et si tel était le cas, alors il valait bien plus que tous les autres, à n'en point douter. Réussir à survivre en conservant l'humanité était un défi qui lui paraissait depuis longtemps impossible.
Prochaine fois que je sors, indique moi des lieux que tu connais dans Seattle. Je ferai remarquer que c'toi qui m'en as parlé. Lança t-elle avec un sourire malicieux.
La suite néanmoins, fût moins amusante, alors qu'il cherchait les mots pour définir l'enfer qu'il avait dû vivre, la bas. Avec tous ces bourreaux désormais morts, qui l'avaient laissé attaché dans un coin. Ouais... Y'a mal de sales races qui ont survécu, on dirait. Avait-elle soufflé, le regard d'Alek venant hanter son esprit un instant avant qu'elle ne l'en chasse froidement. Ca n'avait pas dû être évident pour lui, avant de rencontrer Vaughn. Seul, à attendre une solution qui semblait ne jamais arriver.
Ca à pas dû être évident pour toi, lo siento. Le principal, c'est que tu t'en sois tiré en un seul morceau. Tous peuvent pas se vanter d'avoir eu cette chance.
Elle ne le savait que trop bien. Repensant à ce qu'il avait dit plus tôt, alors qu'elle rebondissait dessus. Tu dis que tu te sens pas utile dans le coin.Ca peut s'apprendre, si tu veux. T'étais doué en quoi, avant tout ça ?
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Re: WhAt'S tHe proB, dOg ?
Dim 24 Mai 2020 - 22:44
- Il drague. C'est la seule chose qu'il fait. Mais il a oublié que les femmes d'aujourd'hui n'ont plus les barrières du monde d'avant. Si ça leur plaît pas, elles le montrent. Et se faire comparer à une biscotte parce qu'elles sont 'craquantes' n'est pas vraiment un truc qui plaît. Déjà avant, c'était nul. Ça l'est encore plus maintenant.
Je pouffe un peu, ravi de pouvoir un peu taper dans l'égo de Vaughn sans qu'il ne le sache. À vrai dire, je n'ai aucune idée de sa manière de draguer. J'ai parfois eu l'occasion de voir son attitude changer du tout au tout quand j'étais avec lui, selon s'il voyait passer une femme, mais j'ai toujours fais en sorte de me barrer avant qu'il n'ouvre la bouche pour dévoiler ses talents de séducteur. À coup sûr que je me serais marré.
J'souffle du nez dans un rire maintenu quand elle m'annonce qu'elle me considère comme un survivant, pour la simple raison que je suis encore vivant à ce jour. J'ai envie de la contredire, mais je me tais car je n'ai pas la force d'argumenter. Je sais très bien qu'elle a tort, je n'ai pas besoin de la convaincre, c'est tout.
Un vrai rire m'échappe à sa proposition. J'me redresse un peu, secoue la tête, le visage éclairé par un sourire plein d'auto-dérision :
- J'suis même pas foutu de connaître la ville ! Va vraiment falloir que j'arrive à me trouver un talent !
J'ris encore, avant que l'on change de sujet. Ma main pousse mon paquet de chips dans sa direction, alors que je hoche la tête à ses propos. Une chance. Je sais pas si je me sens sincérement chanceux d'être encore en vie. J'veux dire … vraiment. Pas quand on sent que quelque chose est réellement brisé en soi. Je me sens pas chanceux. J'me sens juste lâche de jamais avoir été foutu de me foutre en l'air pour arrêter de souffrir.
- Avant … ?
J'm'allonge sur mes couvertures, sur le côté, et pose mon coude pour maintenir ma tête de ma main.
- J'étais musicien et chanteur. Enfin j'ai failli l'être, mais l'épidémie est arrivée alors que j'allais faire le concert de ma vie.
Une moue embêtée traverse mon visage. Je crois que je ne digérerai jamais cet échec. S'il y avait pas eu tout ça, à ce jour, j'suis persuadé que j'aurais été célèbre. J'en suis sûr. En tout cas, j'aime m'en convaincre. Que j'aurais pu être autre chose qu'un vide-couille et un suceur de queues dégueulasses.
- J'ai été aussi coiffeur et esthéticien, dans le salon de ma mère. Et un peu pêcheur. Rien de transcendant.
J'laisse planer un silence, avant de porter mon regard clair sur elle :
- Et toi ? C'est quoi tes talents ?
Je pouffe un peu, ravi de pouvoir un peu taper dans l'égo de Vaughn sans qu'il ne le sache. À vrai dire, je n'ai aucune idée de sa manière de draguer. J'ai parfois eu l'occasion de voir son attitude changer du tout au tout quand j'étais avec lui, selon s'il voyait passer une femme, mais j'ai toujours fais en sorte de me barrer avant qu'il n'ouvre la bouche pour dévoiler ses talents de séducteur. À coup sûr que je me serais marré.
J'souffle du nez dans un rire maintenu quand elle m'annonce qu'elle me considère comme un survivant, pour la simple raison que je suis encore vivant à ce jour. J'ai envie de la contredire, mais je me tais car je n'ai pas la force d'argumenter. Je sais très bien qu'elle a tort, je n'ai pas besoin de la convaincre, c'est tout.
Un vrai rire m'échappe à sa proposition. J'me redresse un peu, secoue la tête, le visage éclairé par un sourire plein d'auto-dérision :
- J'suis même pas foutu de connaître la ville ! Va vraiment falloir que j'arrive à me trouver un talent !
J'ris encore, avant que l'on change de sujet. Ma main pousse mon paquet de chips dans sa direction, alors que je hoche la tête à ses propos. Une chance. Je sais pas si je me sens sincérement chanceux d'être encore en vie. J'veux dire … vraiment. Pas quand on sent que quelque chose est réellement brisé en soi. Je me sens pas chanceux. J'me sens juste lâche de jamais avoir été foutu de me foutre en l'air pour arrêter de souffrir.
- Avant … ?
J'm'allonge sur mes couvertures, sur le côté, et pose mon coude pour maintenir ma tête de ma main.
- J'étais musicien et chanteur. Enfin j'ai failli l'être, mais l'épidémie est arrivée alors que j'allais faire le concert de ma vie.
Une moue embêtée traverse mon visage. Je crois que je ne digérerai jamais cet échec. S'il y avait pas eu tout ça, à ce jour, j'suis persuadé que j'aurais été célèbre. J'en suis sûr. En tout cas, j'aime m'en convaincre. Que j'aurais pu être autre chose qu'un vide-couille et un suceur de queues dégueulasses.
- J'ai été aussi coiffeur et esthéticien, dans le salon de ma mère. Et un peu pêcheur. Rien de transcendant.
J'laisse planer un silence, avant de porter mon regard clair sur elle :
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Re: WhAt'S tHe proB, dOg ?
Ven 29 Mai 2020 - 0:14
Vaughn était donc, en prime d'un chevalier blanc, un dragueur éhonté qui courrouçait la gente féminine. Super. Avait-elle soufflé avec un semblant d'amusement, secouant légèrement la tête. Il avait dû se dire que l'épidémie avait besoin d'un peu d'humour ? Et encore, elle en doutait fortement. Ce n'était ni drôle, ni séducteur. Juste... Gênant. File lui des cours toi. Le pas laisse s'enfoncer, il va finir par trouver du pétrole... Et puis, Vaughn était un type bien, malgré tout. Il fallait juste lui filer un coup de pouce pour éviter que l'intégralité des femmes du coin ne veuillent sa tête au bout d'une pique maintenant.
Souriant avec douceur à sa remarque, alors qu'il annonçait ne rien connaître de la ville. Y'a plus grand chose à connaître si ça peut te rassurer. Tout est en ruine. Les bâtiments commencent à s'écrouler, et le reste... Ca commence plus à ressembler à une jungle qu'autre chose à certain endroits.
Sans compter les quartiers envahis par l'eau, avec toute cette humidité. Nul doute que certaines conduites d’égouts avaient dû exploser, quelque chose dans ce goût là. Ca ne l'avait pas empêché de le faire remarquer avec une certaine amertume. Ma soeur adorait cette ville. Si elle est encore dans le coin, elle doit être désespérée de voir à quoi ça ressemble aujourd"hui. Elle qui adorait lui répéter que c'était mieux que Tacoma. Plus vivant, plus lumineux. Elle n'en voyait désormais que des ruines sur le point de s'effondrer, et quelques déchets en guise de preuve d'une époque humaine. Préférant écouter la voix du brun plutôt que de se perdre dans ses souvenirs, surprise d'apprendre qu'il avait été chanteur et musicien.
Ok, je sais ce que je ramène la prochaine fois alors. Une guitare. Ou un instrument auquel tu joue, histoire d'assister à un concert privé.
Si ça lui plaisait, pourquoi pas après tout ? Cela fait des années qu'elle n'avait plus entendu une seule note de musique. Ca pourrait leur être bénéfique. Ne disait-on pas que la musique adoucissait les mœurs ? En partant du principe que ces trucs là aient survécu à une apocalypse, tout du moins. Rajoutant ses autres expériences, alors qu'elle était à nouveau en désaccord. Non, ce sont de bonnes expériences. Avec tous les pouilleux de ce trou, tu pourrais faire fortune en proposant des coupes de cheveux, ou même de t'occuper du poisson qui à été pêché. Elle était sérieuse. Elle même avait laissé ses cheveux à l'abandon, et s'ils possédaient une belle longueur, elle savait pertinemment que ça devait être un désastre, à force de les malmener à coups de tresses ou de queues de cheval. Venant récupérer une nouvelle chips qu'elle vint savourer avec lenteur alors qu'il la questionnait de nouveau, esquissant un bref sourire.
Rien de tout ça. Je travaillais au 911. La voix au bout du fil qui te demande quelle est ton urgence, c'était moi.
Rien de transcendant pour elle non plus, donc. J'ai pas eu la bourse pour faire médecine, je me suis rabattue la dessus. Admit-elle avec un léger sourire mélancolique, passant une main contre ses bras pour les frictionner légèrement histoire de les réchauffer un peu. La fatigue lui faisait avoir constamment froid ces derniers temps, dès lors qu'elle quittait son coin pour dormir. Par contre, j'peux toujours t'apprendre comment stopper une hémorragie, ou calmer une crise de panique. Fit-elle sur un ton légèrement amusé en ramenant les yeux vers lui. Mais tu vois, rien de transcendant non plus.
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