Re: When nothing is going right, just go fishing

L'Anglaise avait bien fait sa liste mentale des vêtements mentionnés par le pêcheur. Elle était donc repartie chez elle pour se changer et déposer le livre choisit sur la table de la cuisine. Layla aurait tout le temps en rentrant de le feuilleter de toute façon. Nouant ses longs cheveux en une queue de cheval haute, elle était fin prête à rejoindre don professeur du jour. Oh, une dernière précaution, la Britannique s'assurait que son couteau à cran était toujours dans la poche de son manteau. Tapotant doucement le tissu kaki de celui-ci, Jones sentit bien rapidement son arme sagement reposante à portée de main.

L'Anglaise savait qu'elle était relativement en sécurité au fort, mais la peur la tiraillait toujours lorsqu'elle se retrouvait seule avec l'un d'eux... À quelques exceptions près, l'inconfort et l'anxiété la gardaient toujours sur ses gardes prête à se défendre, terrorisée qu'on ne tente quoi que ce soit. Son masque ne craquait pratiquement jamais. L'habitude de feindre l'affabilité et l'aplomb, même lorsqu'il en était tout autrement, faisait partie des fibres mêmes de sa chair. Rares étaient ceux qui avaient le loisir de savoir ce qu'il y avait vraiment derrière ces pupilles d'un gris vert clair.

Fin prête, mais le coeur battant la chamade, Layla avait retrouvé le pêcheur à l'endroit indiqué. La brune força un sourire alors que Mister Myles déclarait devoir trouver un coin tranquille. Une risette pour cacher la peur qui lui susurrait à l'oreille de ne pas suivre cet inconnu dans un coin plus calme.

- Après vous.

La British avait laissé un petit mot à la maison, pas tellement pour tenir son colocataire au courant de quoi que ce soit, mais plutôt pour que si elle ne revenait pas, on sache où elle était passée.

Durant le chemin, Layla n'arrivait pas à apprécier le décor, n'y voyant que plus d'endroits où on pourrait être hors de vue de tous et où il pourrait...

- Quel type de poisson aurons-nous la chance d'attraper aujourd'hui ?

Myles se sentait parfaitement dans son élément, à louvoyer entre les herbes hautes et les broussailles sur son petit chemin de terre. La rosée matinale s’accrochait encore sur la végétation et les rayons du soleil y jouaient timidement. Une sorte de brume flottait encore au-dessus de l’eau, se dissipant peu à peu tandis que la température montait doucement à mesure que la journée s’installait pour de bon. La quiétude environnante lui procurait un sentiment de plénitude très agréable. Les oiseaux lançaient des trilles comme pour saluer le jour, tout en s’affairant à leurs activités habituelles.
Pour un peu, le brun aurait oublié la jeune femme qui le suivait. Pourtant, il prenait souvent la peine de se retourner pour vérifier qu’elle suivait, pour marquer le pas afin de ne pas prendre de l’avance, et de toujours s’assurer qu’elle n’avait pas de mal à progresser sur le chemin. Elle troubla bientôt le calme environnant en lui demandant ce qu’ils pouvaient espérer capturer.

« Ca va sans doute dépendre de notre chance. On pourrait tomber sur de l’omble à tête plate, de l’achigan à grande bouche ou avec de la chance, sur des truites arc-en-ciel. Il y aurait aussi le brochet, s’il se laisse avoir par nos leurres. Mais c’est plus combatif.

Pour elle, l’ancien ranger visait surtout des poissons plus faciles à capturer et remonter. Un animal plus compétitif comme un brochet serait sans doute plus indiqué pour quelqu’un comme lui, qui avait l’habitude et l’expérience. Ils pourraient également prendre des carpes, mais ce n’était pas la chair la plus savoureuse qu’ils pourraient trouver. Ce poisson vivait dans la vase qui donnait donc un goût à la chair, et il fallait laisser le poisson vivant dans de l’eau claire pendant quelques jours pour qu’il puisse recracher la vase ingurgitée.
Myles finit par trouver l’endroit adéquat, s’arrêtant sur le chemin en prenant un instant pour considérer le bord de l’eau qui se trouvait à quelques mètres. Satisfait, il obliqua pour traverser les hautes herbes humides de rosée jusqu’à la rive. Le tronc d’un arbre abattu il y a sans doute longtemps se trouvait non loin de là et leur permettrait de s’asseoir en attendant que ça morde. Le brun déposa le matériel à ses pieds avant de se retourner pour attendre la jeune femme qui le rejoignait.

- Nous y voilà. Un coin tranquille, avec un accès bien dégagé à l’eau et pas de rôdeurs à l’horizon. Regarde, il y a des hérons en train de pêcher sur l’autre rive, et des oiseaux dans les parages. C’est plutôt bon signe, s’il y avait du danger ils ne seraient pas là.

L’ancien ranger se tourna vers les flots pour désigner deux échassiers occupés à trouver de quoi manger, se promenant dans l’eau fraîche de leur démarche déliée. Myles était rassuré par la présence visible de tant d’animaux. D’expérience, il savait que les bêtes captaient la présence menaçante des rôdeurs bien avant les humains, grâce à leurs sens beaucoup plus développés. Il était de toute façon armé de plusieurs couteaux, l’un pour se protéger des morts-vivants éventuels, les autres pour couper les fils de pêche ou le poisson. Mais si nécessaire, en cas de danger, il saurait faire face. Il n’avait aucunement envie de laisser arriver quelque chose à son élève. Il lui adressa un petit sourire tranquille tout en commençant à préparer la première canne à pêche.

- C’est la première fois que tu vas toucher à une canne à pêche ? »

Jones le surveillait attentivement, faisant bien attention de laisser une petite distance entre eux deux, portant une attention tout aussi particulière aux endroits où elle posait les pieds également. S'il fallait fuir, mieux valait ne pas s'empêtrer dans des cailloux ou des débris végétaux. Écoutant sa réponse, Layla reconnaissait quelques noms de poissons, mais n'aurait su tout à fait les différencier les uns des autres s'ils avaient sous ses yeux.

Avançant dans les herbes hautes, son guide semblait avoir repéré quelque chose. Un endroit tranquille pour pêcher ? Un endroit tranquille pour... Un rôdeur égaré ? La main anglaise venait instinctivement rejoindre la poche de son manteau, ses doigts allant se serrer contre son couteau au creux de celle-ci. L'expression du pêcheur n'était cependant pas ce à quoi aurait pu s'attendre la petite brune vu les pensées qui lui torturaient l'esprit. Mister Myles s'approchait en fait de l'eau, trouvant un endroit calme et dégagé.

Gardant toujours ses distances, la Britannique l'observait toujours attentivement. Cet homme avait vraiment l'air dans son élément, il suffisait de voir ses yeux repérer avec adresse les animaux, sa façon d'interpréter leur présence, l'adresse avec laquelle ils les avaient guidés jusqu'ici. Pas de rôdeur donc, une menace de moins, n'en restait peut-être plus qu'une. Les prunelles gris vert de Layla se posèrent finalement sur les hérons plus loin qui cherchait de la nourriture eux aussi.

- Est-il réellement possible de se fier aux animaux pour nous avertir de la présence des morts ? Cela me semble un peu hasardeux.

Trop beau surtout comme solution à ses yeux. Tout comme les gens disaient que les chiens pouvaient sentir les mauvaises personnes. Pourtant la bande de sociopathes dans les bois qui l'avait garder prisonnière avait eu quelque chien, cela elle avait pu le voir sur les différentes photos dans la maison des dingues. Aucun d'eux ne semblait avoir voulu déchirer la gorge de leurs monstres de maîtres pourtant et semblaient plutôt heureux à leurs côtés...

- Je n'ai jamais touché une canne à pêche de ma vie, effectivement Mister Myles. Croyez-vous qu'il y ait de l'espoir pour moi ? Blaguait l'Anglaise, pince-sans-rire, plus pour se détendre elle-même que pour réellement faire sourire cet inconnu. Selon votre expertise, quelle variété de poisson serait préférable pour les fish n' chips ? Chez nous, nous utilisions principalement de la morue ou de l'aiglefin si mes souvenirs sont bons. À tout le moins, les poissons que vous m'avez énoncés plus tôt ne m'ont jamais été cuisinés de cette façon.

Myles resta un moment à contempler les hérons qui ne se préoccupaient que de leur pitance, à quelques mètres de là. Il aurait adoré les prendre en photo, pour préserver la beauté de l’instant. La lumière matinale donnait une ambiance spéciale à cet instant. Pour autant, il n’était pas là pour cela, et la jeune femme le lui rappela en lui demandant d’un air sceptique si les animaux pouvaient vraiment être un indicateur de danger viable.
Le brun ne lui en voulait pas de poser la question. C’était même quelque chose d’assez compréhensible. Pour quelqu’un qui n’avait pas vécu dans cet environnement, il était facile de se laisser aller à penser que les humains ne pouvaient pas être surpassés par les bêtes. Qu’en tant qu’espèce dominante, l’Homme était plus à même de capter le danger. Ce qui était faux, et s’expérimentait très bien par soi-même en passant un peu de temps dans la nature.

« C’est assez fiable en réalité. Ils ne sont pas infaillibles, mais ils ont des sens beaucoup plus développés que les nôtres, et bien plus d’instinct. Un animal sentira, verra ou entendra un rôdeur bien avant nous. Et il ne manquera pas de le faire savoir par son comportement. Quand la forêt devient subitement et inhabituellement silencieuse… C’est un excellent indicateur de danger.

L’ancien ranger aurait pu lui multiplier les exemples pour étayer son propos. Lorsqu’il travaillait à Yellowstone, il l’avait vu. Et il l’avait d’autant plus vécu depuis l’apocalypse, lorsqu’il avait survécu en nomade avec son frère. La présence des animaux sauvages et leur comportement les avaient plus d’une fois prévenus de l’arrivée d’un danger. Un ours noir en pleine pêche en même temps qu’eux avait abandonné ses efforts après avoir humé l’air avec inquiétude. Un petit groupe de rôdeurs était arrivé sur place juste après. Des oiseaux avaient lancé des appels d’alerte signalant la présence de macchabées. Des charognards avaient abandonné leur proie pour préserver leur vie. Les animaux avaient définitivement un bon sens précieux, et ils ne se laissaient pas aisément surprendre.

Après lui avoir expliqué cela d’une voix posée et avec bienveillance, Myles alla s’installer sur le tronc d’arbre et commença à déballer son matériel. Les cannes à pêche étaient pliables, ce qui les rendait beaucoup plus faciles à transporter. Tout en commençant à disposer ses affaires autour de lui, il entreprit de rassurer son élève du jour sur les possibilités que la pêche allait lui offrir.

- Si tu as la volonté d’apprendre, il n’y a pas de raison. Je vais essayer de te faire une petite initiation qui te permettra quand même de te débrouiller seule ensuite si tu en as besoin.

Le brun ne savait pas si elle voudrait réitérer l’expérience dans le futur, mais il pouvait au moins lui faire une initiation basique mais efficace. Par la suite, si elle respectait les consignes qu’il lui donnerait ainsi que ses conseils, elle devrait pouvoir prendre des poissons communs sans trop de peine. Il s’interrompit dans sa préparation en l’entendant lui demander quelles espèces de poissons conviendraient le mieux au mets qu’elle entendait préparer.

- On aurait pu espérer avoir de la morue du Pacifique en allant pêcher dans l’océan… Mais puisque ce sont des poissons à chair blanche, on aura sans doute plus de chance avec l’omble ou l’achigan… On risque de devoir se contenter de ce qu’on prendra, malgré tout. Si tu veux, tu peux t’installer ici. Je vais te montrer comment monter la canne à pêche et préparer le fil avec l’appât et l’hameçon. »

L’ancien ranger tapota doucement le tronc d’arbre mort sur lequel il était assis, juste à côté de lui. Joignant le geste à la parole, il commença déjà à déplier et préparer sa propre canne à pêche. Il s’agirait ensuite de le faire faire à la jeune femme tout en lui expliquant soigneusement les étapes.

Les animaux n'étaient donc pas si archaïques comme système d'alerte que cela, apparemment. L'Anglaise demandait encore à voir, mais ne pouvait pas non plus nier la logique de la chose. Layla observait donc un instant les deux hérons pointer par le pêcheur, ceux-ci semblaient paisibles à essayer d'attraper leur poisson matinal. Tournant la tête aux alentours, tout semblait effectivement calme. Entre le vent qui faisait bruire les hautes herbes, le chant des oiseaux et le clapotis de l'eau, il aurait presque été facile de s'imaginer que le monde était comme avant.

Le tapotement sur le tronc d'arbre ramenait la Britannique à l'homme assis sur ce dernier. Forcément, s'il voulait lui montrer comment s'occuper d'une canne à pêche, il faudrait qu'elle s'approche. Aller, la lame dans sa poche n'avait pas bougé, s'il l'attaquait elle serait armée. Pour l'instant toutefois, il semblait bien décidé à lui apprendre à pêcher. Il fallait feindre l'aise et ne pas laisser voir l'anxiété qui la taraudait.

Layla bougeait donc enfin et venait s'asseoir au côté de Mister Myles. Restant à une certaine distance, non seulement par précaution, mais par pudeur britannique, la jolie brune le regardait préparer leur matériel.

- Je me trompe où vous vous y connaissez bien plus qu'il n'y paraît ? Pas seulement en allant pêcher avec votre père je veux dire. Est-ce la fin du monde qui vous a été si formative ?

Une curiosité par si innocente avait motivé cette question simple. La Britannique ne s'y connaissait que très peu en la matière, mais les réponses rapides et précises de l'homme lui semblaient trop naturelles pour qu'elles soient feintes. Peut-être apprise par coeur ? Un jeu dangereux du moment que votre interlocuteur poserait une question à laquelle vous ne vous attendiez pas, ou alors s'il s'y connaissait un tantinet plus qu'il ne vous l'avait fait croire.

- Je vous avoue aussi n'avoir aucune idée de comment assembler une canne à pêche. Cela ne doit pas être si compliqué en fait, non ? Un embout dans l'autre embout et le tour est joué ?

Myles faisait preuve d’une tranquille patience tandis qu’il sortait le matériel et le disposait autour de lui en prévision de la matinée qui allait se dérouler. Il n’avait pas l’intention de brusquer la jeune femme qui l’accompagnait, et n’avait pas idée de ce qui lui passait dans la tête en cet instant. En réalité, il aurait pensé sans trop y regarder de près qu’elle préférait s’imprégner de l’ambiance si spéciale et profiter du paysage.
Les instants de paix n’étaient pas si fréquents, ou du moins étaient-ils trop souvent entrecoupés de moments difficiles avec du danger omniprésent. Si dans le cas présent il pouvait toujours y avoir subitement un agresseur pour les prendre au dépourvu, les indicateurs naturels étaient largement au vert. Le brun leva les yeux vers la jeune femme lorsque celle-ci lui demanda d’où il tirait toutes ses connaissances.

« En fait, j’ai été ranger au parc de Yellowstone, avant tout ça. Je suis dans mon élément, dans la nature.

Il n’avait certes pas menti en disant que c’était avec son père qu’il avait appris à pêcher et qu’il avait mis un pied dans la nature. Mais il était vrai qu’il avait grandement perfectionné ses connaissances par la suite, par ses propres moyens. Parfois, certains de ses amis l’avaient traité en plaisantant de Robinson forestier des temps modernes. Ils n’étaient peut-être pas si éloignés de la vérité, après tout. D’un autre côté, il y avait de fortes chances que ces personnes ne soient actuellement plus de ce monde. Myles n’avait aucun moyen d’en être certain, mais il y pensait toujours avec une pointe de douleur.

L’ancien ranger s’assura de bien faire de la place à son élève lorsque celle-ci s’installa près de lui sur le tronc. Il lui fallait lui montrer comment monter une canne à pêche, opération heureusement assez peu technique.

- C’est à peu près ça. Une fois qu’on a pris le coup de main, ça va tout seul. Attends, je vais te montrer…

Le brun passa les instants suivants à lui montrer étape par étape l’assemblage d’une canne à pêche, qui consistait en effet peu ou prou à imbriquer ensemble les différentes parties de l’objet. Il fallait simplement s’assurer que tout se mettait correctement en place et que l’ensemble tenait solidement. Il y avait généralement de petites pièces qui s’enclenchaient ensemble. Myles prit soin de procéder avec lenteur tout en joignant le geste à ses explications, avant de superviser le montage de la seconde canne à pêche par la jeune femme. Cela fait, il mit en place le fil ainsi que lest et hameçon. Le tout avait pris quelques minutes.

- Voilà, il ne reste plus qu’à placer l’appât. Tu n’as pas de souci avec les petites bestioles ? »

Même si beaucoup auraient pu penser que l’apocalypse avait rendu caduques les phobies et autres peurs qui dataient d’avant l’épidémie, ce n’était pas nécessairement le cas. Il avait connu des gens qui n’étaient toujours pas capables de surmonter ces peurs profondément ancrées en eux pour aller de l’avant. Et parfois, cela pouvait être handicapant. Il savait que les insectes étaient assez universellement détestés, et inspiraient du dégoût. Raison pour laquelle il préférait se renseigner en amont...

L'Américain avait été Ranger dans un grand parc naturel donc. Ceci expliquait cela. L'Anglaise était d'un coup un tout petit peu plus encline à le croire concernant les animaux et leur comportement. Aussi concernant la pêche, Layla se disait qu'au final s'il ne s'avérait pas être comme ceux de Whidbey Island, par chance elle avait demander un coup de main à la personne la plus apte du Fort pour un cours de pêche.

Ceci n'amenuisait aucunement le sentiment de crainte que la Britannique avait au creux de l'estomac, mais au moins, les informations partagées ici aujourd'hui seraient un peu plus crédibles à ses yeux.

Tandis qu'il lui montrait comment assembler une canne à pêche, la jolie brune s'exécutait à côté de lui, suivant attentivement ses explications. Lorsqu'il parla de petite bête, Layla relevait son regard sur l'ancien Ranger avec curiosité un instant. Il parlait seulement de vers de terre sans doute ? Ou avait-il d'autres bestioles qui attiraient encore plus les poissons ? L'Anglaise devait bien se l'avouer, elle n'y connaissait pas grand-chose à la pêche, il y avait peut-être effectivement plein d'astuce qu'elle ignorait complètement.

- Non, je n'ai pas peur des petites bestioles Mister Myles. Lui répondit-elle avec un petit sourire, avant de terminer l'assemblage de sa canne. Il faudra me montrer comment bien installer la petite bête sur mon hameçon toutefois, je n'ai jamais fait cela. Il y a peut-être une technique pour éviter de perdre l'appât trop rapidement ?

Elle imiterait ce qu'on lui enseignerait de son mieux. En attendant toutefois, Layla était curieuse de savoir ce qui avait bien mené ce pêcheur au Fort, sachant qu'il avait une carrière dans un autre état. Un peu de conversation la détendrait peut-être ? Il faudrait néanmoins rester sur ses gardes...

- Qu'est-ce qui vous a amené à rejoindre le Fort Mister Myles ? Yellowstone n'est pas tout près, au meilleur de ma connaissance. Demandait la Britannique d'un ton curieux, mais poli.