Corray est né le premier août 1985 en Californie dans une famille assez aisée. Cela vous laisse deviner que son enfance n'a pas été des plus difficiles. Jardin, école privée, cours de piano et chant, le pack complet de l'enfance heureuse. Aussi loin qu'il puisse s'en souvenir et aux dires de ses parents il n'a jamais été un enfant difficile. Pas de caprices, pas de pleurs, même quand il se faisait mal c'était lui qui rassurait sa mère. Il était proche de ces parents Ils c'étaient toujours occupé de lui. Son père l'amené souvent la chasse avec lui Bien sûr c'était plus une chasse de loisir que de survie. C'est exactement à cet époque la de Corray a découvert son animosité envers les armes à feu. Son père ne voulait pas l'obliger à tirer mais il venait avec lui tout de même. Pour compenser il s'occupait des pièges. Il les posait, les fabriquait, les réparait.
Pour ce qui est de sa mère, c'est elle qui a développé son côté musical. Elle a insisté pour qu'il prenne des cours de chant et de piano. Elle pouvait passer des heures a l'écouter jouer. Il a toujours admiré sa mère, lui vouant un amour et un respect sans faille.

Entre 1997 et 2003 .Son adolescence a été assez mouvementée en bonnes expériences. Il comprit très rapidement que sa vie allait graviter autour de la musique. Il décida de monter un groupe de métal avec des amis d'enfance. Ils commencèrent par jouer dans leur garage, pour le plaisir. Même si ses parents n'appréciaient pas vraiment le style de musique qu'ils faisaient,- disons le honnêtement, ils auraient surement préféré qu'il se contente du piano et du chant- ils le soutenaient tout de même dans ce qu'il faisait. Le poussant a toujours donné le meilleur de lui.
Tous les jours ils étaient là, ensemble. Bryan, Jimmy et John. Des amis de longue date. N'ayant jamais eu de frère, il leur cède cette place bien volontiers.

En ce qui concerne les instruments, tous les garçons se débrouillaient avec leurs parents pour leur en fournir un au début. Comme au départ de leur adolescence le projet n'était pas vraiment sérieux ils se sont débrouillé pour jouer avec un peu ce qu'ils pouvaient se procurer. Des instruments d'occasions, d'amis ou de récup. Le jeune homme n'était pas très intéressé par les études. Laissant son amour artistique passé avant les révisions. Heureusement pour lui, il a quelques facilitées qu'il a lui permettent de maintenir un niveau correct. Son objectif principal à ce moment la de sa vie était d'intégrer une école de musique. Pour par la suite devenir professeur.

Quand le projet commença à devenir sérieux, vers leur 16/17 ans. Ils décidèrent de trouver de quoi acheter du meilleur matériel pour pouvoir s'enregistrer eux-même et avoir une meilleure qualité de son. Bien sùr par la suite il faudra aussi investir de l'argent pour le mixage des morceaux, le graphiste qui s'occupera de la com et le merch. La chance qu'ont les garçons a cet âge là, c'est d'être encore chez leurs parents. Pas de dépense autres . En parallèle de ses études, il cumule donc des petits jobs pour essayer de financer ses projets musicaux. Service, plonge, boulot saisonnier. Et tout l'argent est dépensé dans leur passion.

Cette période de sa vie a été extrêmement fatigante. Les heures d'enregistrement, toujours à courir après les études, les séances d'enregistrement, le démarchage de salle. Et ce temps qui file. Cette énergie investie. Ces nuits blanches. Est-ce que ça va payer un jour ? Plusieurs fois l'espoir au sein du groupe a vacillé. Mais Corray s'est investi aussi sur le plan moral de l'équipe. Toujours souriant volontaire et à l'écoute des autres. Il ne les laissera jamais tombé.

Et puis un jour, tous ces efforts ont été récompensés. A force de publicité, de mails envoyés et d'acharnement. Certains événements ont commencé à accepter leurs demandes et certains même les demande.
2004 à 2010 :
2004: Ils font partie des meilleurs groupes underground de Long Beatch. Ils traînent de bar en bar, de cave en cave. Jusqu'à monter sur des petites scènes.
Ils commencèrent à se faire produire par les plus grandes maisons: Roadrunner Records, Hopeless Records, Capitol Records et même Warner Bros. Records sur les derniers temps. ça changeait bien du pc portable de Brian dans son studio de musique de 14 mètres carrés.
A force de travail et d'acharnement, tout se succéda à une vitesse folle. Le voilà déjà jeune adulte à fouler des immenses scènes devant des milliers de personnes. Bien au-delà des rats du garage !
2006:Lauréat du nouveau talent et Nomination pour le meilleur groupe planétaire.
2008: L'auréat de l'album de l'année et Nomination pour le meilleur groupe international
Personne n'explique vraiment un sucés si "rapide", même si au final ça à quand même prit le temps que ça devait prendre. Le groupe est jeune, ils proposent une nouvelle vision dans le style musical et une personnalité qui leur ai propre. Chacuns y mets de son talent.

Pour ce qui est de sa vie personnelle Corray a toujours été manipulé par ses compagnes. Sûrement à cause de son succès. ça n'apporte pas que du bon. De plus, sa carrière ne lui laisse pas trop de temps de s'investir dans sa vie personnelle.. Sa mère se désole de voir qu'à bientôt trente ans il n'a toujours pas de compagne et de projet d'enfant.

Un jour il rencontra cette fille. Au détour d'un couloir, presque un hasard. Il a senti le temps de figer autour de lui. Son souffle de couper un instant. Son cœur raté un battement. Même s'il il avait eu quelques petites relations à droite et a gauches il avait eu, ce jour là, l'impression de voir une femme pour la première fois .Ils se sont simplement échangé les numéros. Après tout est venu naturellement. Comme ci, jamais rien n'en avais été autrement. Malheureusement aveuglé par ses sentiments Corray ne sentais pas ce que cette femme avait réellement derrière la tête. Elle lui demandait toujours plus de temps, prétextant qu'il ne pensait qu'au boulot. Sans discuter plus que ça Corray accepta de prendre plus de temps pour elle, sacrifiant des moments passés avec ses amis ou des moments de travail personnel. Elle devenait de plus en plus jalouse et possessive. L'attendant jusque dans les coulisses pour le surveillé ou li reprocher un regard "déplacé" envers une fille dans le public. Malgré les avertissements de ses amis et de ses proches Corray voué un amour inconditionnel à cette femme. Malheureusement ce genre de personnes -appelons les des vampires psychiques - ne sont auprès de vous seulement pour prendre tout ce que vous pouvez leur offrir. Et quand elles se rendent compte qu'elles sont arrivées au bout de vos possibilités, elles s'en vont !
Un soir Corray enfile son plus beau costume. Il achète un immense bouquet de fleur et réserve dans un magnifique restaurant. A vrai dire la veille ils s'étaient disputé et il voulait lui faire une surprise. Arriver devant le pas de sa porte. Il sent son cœur tomber de sa cage thoracique et s'éclater en des centaines de morceaux coupants sur le sol. Elle était là. Pendu au cou de ce garçon a peine plus grand qu'elle. Elle l'embrasse. Il eu l'impression de mourir. Se laissant consumer par une haine acide. Il laissa tomber le bouquet sur le sol. Il marche d'un pas plus qu'agacé vers le "couple". Sans qu'il ai vraiment le temps de se rendre compte que ce qu'il lui arrivait. Corray attrape d'une poigne froide le col du jeune homme et laisse s'écraser ses phalanges contre son visage. Il s'écroula au sol, gémissant de douleur. Il le fixe quelques secondes, essoufflé. Une leurre si peu commune à ses iris claires.

Dans les quelques mois qui ont suivi, il fallait bien un prix a tout ça. A toute cette tristesse et cette colère qui le hantaient encore. Une suite concert. Un soir de Juillet 2009. Los Angeles. Une salle remplie de personnes ivres et droguées. Une trace de trop. Le noir complet. Il se réveilla. Les néons de la chambre lui faisait plisser les yeux. Il regardait autour de lui. Une chambre d'hôpital. Il avait fait une overdose. Le plus douloureux n'avait pas été sa tête, mais le regard de sa mère assise au pied de son lit et celui de Bryan et John quand ils lui ont annoncé que Jimmy, lui, ne se réveillerait pas. Même s'il a du mal à se l'avouer. Il s'en ai voulue d'être celui qui a survécu ce jour là.

Après cet événement plus rien n'a jamais été pareil. Un vide c'était c'était créé dans le groupe. Quelques semaines après sa sortie de l'hôpital,les fans s’inquiétaient de voir le groupe se faner. . Il n'arrivait plus a réfléchir. C'était encore bien trop douloureux. Certaines fois en discutant avec le groupe de l'album qui devait sortir avant cet événement, il se souvenait à quel point Jimmy y été impliqué. Les heures passées au téléphone. " Mec, on va révolutionner le monde !" Certaines fois ça lui arrivait de sourir en repensant à sa voix. Il ne pouvait pas abandonner le projet. Et cet album serait son ultime hommage.

De 2010 a 2015:
Les tournées s'enchaînent. Europe, Asie, Amérique Nord et Sud. Festivals iconiques. Stades complets.
Ce que Corray a préféré ça à été L'italie. Le soleil, les ruines, le bouffe et les Italiennes.

Juillet 2012: France. Il était au milieu de la scène. Devant lui se profilait tellement de gens, qu'il se demandait comment ceux du fond arrivaient à le voir. En entrant sur scène il hurla : " ARE YOU READY ?!" Les gens c'étaient mis à hurler. Il avait eu l'impression de recevoir une onde choque en pleine poitrine. Il explosa de rire et les guitares résonnèrent. C'est pour cela qu'il est encore en vie.

Les années suivantes furent à la fois les mêmes et uniques. Composées de bonnes expériences et d'extrême fatigue. Jusqu'à ce jour en 2015.

Octobre 2015: Sheraton Grand Seattle - Seattle centre- Après une série de concerts ils avaient décidé de prendre un peu de bon temp. Le prochain était à Seattle,à la Key arena. Ils avaient décidé de prendre une réservation dans l'un des meilleurs hôtel de la ville. Quelques jours avant l'évènement. Histoire de profiter de la ville et du spa de l'hôtel. Toute l'équipe était venue avec eux. De toute façon le prochain concert avait été prévu dans la ville où ils étaient. Dans ce train de vie mouvementé et crevant, c'était agréables de prendre un peu de temps pour sois. La première chose qu'on fait les garçons, c'est se jeter dans leurs chambres respectives pour enfiler un maillot. D'ailleurs Corray se demandait pourquoi il avait réservé une chambre chacun sachant qu'ils seront toujours dans les chambres des autres.

La vie était douce, la nourriture était divine et les hôtesses particulièrement jolies. Mais quelques évènements sont venus entacher ce tableau presque trop paradisiaque. Les infos devinrent de plus en plus oppressives. Des agressions. Au début les garçons ne prenaient pas vraiment ça au sérieux. Il y a toujours eu des agressions dans les grandes villes. Dès Qu'il y a des évènements nouveau la presse ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes. Personne dans l'hôtel n'a l'air de s'inquiéter plus que ça.

Les choses se sont empirées à une vitesse phénoménale. Ces simples agressions ont mué en des nuées ardentes de corps en colère. Le chaos, la police... La peur ronge le peuple. L'angoisse ronge Corray. Il arrive encore à joindre sa mère. Qui le supplie de rester là où il est pour éviter les ennuies. Bien évidemment il insiste auprès d'elle pour les rejoindre. Il n'a jamais entendu les notes dans la voix de sa mère. Elle est morte de peur. A contre coeur il lui obéi.

Il regrette sa décision. Il a encore été trop influençable. Résultat ? Les militaires ont investi la ville. La situation va se calmer ? Tu parles ! Elle a plutôt l'air de pire en pire. Corray, en tailleur sur son lit. Un goût amer dans la bouche.

Cela fait des jours que Corray n'a plus de nouvelles de sa mère. Les lignes téléphoniques sont coupées. Elles sont surement surchargées d'appels. Il regarde l'écran de son portable toutes les deux minutes. Il tente un dernier message, en espérant qu'il soit au moins envoyé. " Salut maman. J'espère que vous allez bien tous les deux, j'aurais aimé être avec vous. Je fais du mieux que je peux pour vous rejoindre. Faites attention à vous. Je vous aime."
Après la coupure des réseaux. L'angoisse est de plus en plus présente dans les murs de cette hôtel qui prend des couleurs bien plus ternes. Corray est à la fenêtre. Brian se glisse derrière lui, suivis de John. Zack lui, est allongé sur le lit, vivant très mal cette période de stress. Corray s'assoie à côté de lui, plus inquiet encore de l'état de son ami. Un hélicoptère passe au-dessus de leur tête, les chaînes d'un char crissent sur le béton de la rue en dessous. Les jeunes hommes se fixe, perplexes." Cette fois-ci c'est vraiment la merde les gars." John n'était vraiment pas serein quand cette phrase sortie de ses lèvres. Mais ils n'en pensent tous pas moins. Pour eux, c'est in-envisageable de rejoindre les militaires. Pour finir ballottés comme du bétail ? Ils préfèrent voler une voiture et retourner chez eux par leurs propres moyens. John franchit la porte en disant aux autres qu'il allé jeter un coup d'oeil dans la rue. La porte se fermi. Corray regardait son ami, lui tapotant sur l'épaule. "Mec, tu veux quelques choses ? Tu veux que j'aille te chercher quelque chose à boire ?" Zack hoche la tête. Corray été sur le point de se lever quand une course effrénée se distingue derrière la porte. John est blanc comme neige, haletant. Les deux autres se précipitent sur lui pour lui demander s'il va bien. L'hôtel est en train de se faire attaquer. Les gens sont devenus pires encore que des animaux. Violents, faisant brûler le chaos. Ils décident de barricader l'étage où ils se trouvaient en attendant que les pilleurs s'en aillent.

Quelques jours se sont écoulés après la première attaque. Les vivres commencent à manquer à l'étage. Ils hésitent à descendre en cuisine. Quitte a être en danger durant quelques minutes. Bryan s'était décidé a aller dans le couloir pour commencer à débarrasser les meubles et débris qui encombraient les portes. Une dizaines de minutes après un vacarme monstre se fit entendre dans la rue. Plus notable encore que celui de d'habitude. Il semble maintenant faire trembler les murs de l'hôtel. Bryan et Corray se fixent quelques instants, perplexes. Leur yeux s'écarquillent quand ils entendent comme un troupeau enragé monter les escaliers. L'adrénaline fit décoller Corray du lit où il été assis, il se précipite dans le couloir. Bryan. Il essayait du mieux qu'il pouvait de retenir les barricades restantes au niveau des portes. Elles s'ouvrirent. Ils étaient une bonne quinzaine. Bryan disparu presque immédiatement. Corray senti naître en lui une rage telle qu'elle lui brûlait l'estomac. Quelques individus du groupe commence a arriver vers eux. Il arma son poing hurlant comme un chien fou qu'on ne peut arrêter. Il ne sait plus exactement ce qu'il s'est passé ensuite. Il se souvient seulement des coups. Des hurlements. Il ne sait par quelle force ou quel miracle. Il est arrivé, non sans peine à mettre a terre les deux hommes qui se sont jeter sur lui. Son attention fut détourné vers une voix familière qui provenait de la chambre. Ils étaient entrés dans l'endroit où c'était surement caché Zack. Corray couru vers cette pièce. Il assista à une scène qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Son ami, son frère... Il été au sol, son visage couvert de sang. Il eut à peine le temps de mettre le pied dans l'immense chambre, il senti sa tête résonner. Son corps tomber mollement au sol. était-t-il seulement capable d'en protéger un seul ?

Corray se réveille seul dans une chambre. Ses côtes se font lourdes et sa tête bourdonne. Quelque chose ne va pas. Il est allongé sur le tapis. Il passe les doigts dans ses cheveux en grognant. Du sang ! Le souffle court il s'efforce de se souvenir. Il ne se souvient pas. A-il-été assommé ? Mais par qui ? Les pillards !
Un cris ? Des hurlements ! Mais qu'est ce qu'il se passe putain ?! Il se lève brusquement, manquant de se prendre les pieds dans le tapis et finir de nouveau au sol. Il hurle dans les couloirs le nom de ses amis mais personne ne répond. Il se précipite aux portes de l'étage. Leur barricade de fortune est éparpillée aux quatre coins de la pièce. Il descend frénétiquement les escaliers, pour traverser le hall et se retrouver sur le trottoir. Sous ses yeux se déroule le spectacle le plus macabre dont il n'eut jamais été témoin. Le feu, le sang ,les cris. Les larmes lui montent. Son cœur s'emballe, l'adrénaline prend les commandes. Ses jambes l'emmenèrent dans un immeuble en construction désert. Il s'assoit dans une espèce de placard à balai sans bouger pendant quelques heures. Qu’était-t-il arrivé au monde. Qu’était-il arrivé à ses frères ?

ça fait trois jours qu'il s'est barricadé dans ce bâtiment. Il est arrivé à trouvé un tuyau d'arrosage -pour avoir de quoi boire- et une pioche dans le chantier qu'il occupe. Elle est lourde et encombrante mais pour l’instant de défaut de mieux... Mais la faim le pousse petit à petit vers la sortie. Il aurait dû prendre de quoi se restaurer avant de s'enfuir. L'état de choc ne lui a pas permis de prendre des décisions réfléchies et raisonnable. Il décide de prendre de la hauteur. Il monte sur le toit. Il se fige. Rien n'est reconnaissable. La nuit n'est que Chaos. Le feu brûle l'horizon. Quelquefois même il est la seule lumière présente. Son estomac se noue. Qu'est-ce que ce monde est en train de devenir ? Il se sent seul et impuissant face au spectacle qui se déroule devant lui.

Hiver 2015- 2016. Près de St Patrick Cemetery. 16h.[/b]
Il marche au milieu de la route, encore. Cherchant désespérément un but concret. La journée allait être plus mouvementé que les précédentes. C'est un pressentiment. Quelque chose d'inexplicable et qui vous prend au tripes. Un grognement sur la droite. L'ennemi sort d'un buisson pour se jeter sur lui. Il a à peine le temps de prendre son arme dans son dos qu'il doit déjà frapper. Il rate sa première offensive. Son attaquant fait de même. Corray arme son bras hurlant de rage. Elle se plante dans son crâne. Un bruit sec, des râles qui s'estompent en soupirs. Puis plus rien. Il a le souffle court, la gorge nouée. Il prend une pause et regarde le visage de son asseyant. Il ne pensait pas pouvoir être plus horrifié. C'était un môme. La créature devait être âgé d'à peine 15 ans. Son visage déformé ne ressemble plus a rien de vivant depuis bien avant le coup de pioche. L'estomac noué de Corray de ressert plus encore. Il s'écroule sur le sol, exténué. Le ciel s'assombrit.

Eté 2016. Près de Steel Lake. Federal Way. 14h15.
Les beaux jours réchauffent les cœurs. Il a eu échos de groupes qui se forment. Mais depuis cet hiver, celui de Corray reste glacial. Toutes ses mauvaises expériences et traumatismes ont également raccourcis ses nuits. Et il n'a plus assez confiance en qui que ce soit pour faire partie de quoi que ce soit. Les cauchemars le suivent jours comme nuits. Il cherche de quoi s'éclaircir les idées. Un lac, une flaque peu importe. Quelque chose qui puisse le faire reconnecter à la réalitée. Une flaque se présente à lui quelques pas plus loin. Il se penche et se fige. ça faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas vu. Il n'avait pas maigris tant que çà. Mais il était pâle. Tellement pâle que ses tatouages n'ont jamais été si colorés et foncés. Il a l'impression de voir un fantôme dans un épais brouillard. Il soupire en se relevant. Aucuns moments de repos, aucuns éclats de lumière rassurants, aucuns jours n'est différents. Il sent au plus profond de lui que quelque chose a changer. Ces derniers mois l'ont changé. La solitude. Elle le suit comme un nuage de mauvais temps au-dessus de sa tête. Cette présence pesante rajoute un poids de plus entre ses poumons. Il y aura t-il un jour différent ? Les arbres se ressemblent.

Hiver 2016 - 2017. Portland avenue - Midland. 15h45.
Quel jour on est déjà ? Corray ne sait plus. Autour de lui la neige et le verglas ont tout recouvert. La nourriture se fait rare et les journées se font longues. Le froid et aiguisé et lui taille la peau jusqu'au os. Il a presque plus peur de l'hiver que de ces créatures. D'ailleurs, il a l'impression qu'elles se font de plus en plus nombreuses. Il ne sait pas s'il pourra passer l'année. Au-delà de la saison c'est silence glaciale de la solitude qui le consumera.
Des grognements au détour d'un murais. Corray s'accroupit et jette un coup d'oeil hâtif au-dessus de son épaule. Une jeune femme court, paniquée, un petit groupe de ses créatures à ses trousses. Elle arrive à leur échapper et à se cacher un peu plus loin. Le silence règne quelques secondes. Le groupe est partit plus loin. Il part dans sa direction pour s'assurer qu'elle va bien.
Elle est là, derrière un tas de débris, haletante. Elle sursaute dans un cri étouffé. Il s'approche d'elle les mains en avant, pour la rassurer. Il lui demande si elle n'est pas blessée. Elle regarde son poignet meurtri, inquiète. Elle a été mordue. Ils se regardèrent longuement, dans un soupir douloureux. Il lui demande de venir avec lui. Elle refuse, sa tête lui fais déjà trop mal. Le visage de Corray est déformé par la tristesse. La jeune femme attrape difficilement quelque chose a sa ceinture. Un glock 17. Il fait un pas en arrière, horrifié. Elle le rattrape par le poignet et lui mets l'arme dans la main. Un frisson le parcourt quand le métal vient toucher le bout de ses phalanges. Elle le supplie et se place à l'autre bout de l'arme. Elle ne veut pas devenir l'une de ces créatures. Corray est livide, il tremble. Un flash, le bruit sourd d'un corps s'écroulant sur le sol, la neige teintée de rouge. Il regarde ses mains, laisse l'arme tomber mollement sur le sol dans un fracas aigu. Il recule avant de se heurter à un mur et de se laisser glisser. Un jour de décembre, une âme solitaire de plus.

Eté 2017.Non loin de Seeley Lake. Lake wood. 19h20.
Aujourd'hui, Corray eu droit d'assister à une scène surréaliste pour son regard. A l'angle d'une rue - si on peut encore appeler ça une rue-, il entend des cris. Par instinct, il trouve un buisson pour se cacher et observer la scène de loin. Un premier groupe passe en courant, jusque là, rien de bien inhabituelle malheureusement. Mais le plus surprenant a été la raison de leur course. Des rires, résonnent. Affreux, sadiques. Bien loin de l'humanité et bien trop proche d'un cri animal. Des pilleurs, complètement déchaînés. Il arriveà rattraper le premier groupe. Il passe à tabac chacun des membres et leur prennent ce qu'ils ont avant de partir. Il était resté figé. Malheureusement, ce genre de fait ne devient que plus courant. La violence est en hausse. Les Hommes évoluent. On avait une chance de créer un nouveau monde. Un monde peut être plus pur. Sans pollution, capitalisme et corruption. Mais le monde est en train de devenir bien pire. Un goût amer sur la langue.

Hiver 2017-2018.152nd St Ct E -Tacoma-15h25.
Cet Hiver là est beaucoup plus supportable que les autres. Même si les pluies ne cessent. Corray y est habitué. Il ne se lève même plus avec le cafard le matin. Il est trempé, a toujours froid. Quelques fois il repense au confort de son lit. A la chaleur des draps propres et sec. Au sourire de sa mère, lui apportant un bouillon de poule. Il marche dans cette " rue". Des ruines s'alignent à sa droite. Surement une résidence de maisons. Très typique américaine. Il s'efforce de plier les yeux pour se souvenir. A quoi ça pouvait bien ressembler déjà. Une maison propre, des murs droits, un toit étanche. Aujourd'hui plus que jamais, il se rend compte du changement indélébile du monde. Entre le séisme et les années, les bâtiments ne sont plus que des amas de briques. Le bétons est par certains endroits à peine praticable tellement il est fendu. La nature a totalement reprise le contrôle de ce qui lui a appartenu il y a bien longtemps.

Ete 2018.Hillhurst -Tacoma- 21h30.
Quand l'été et la chaleur refont surface. Corray a l'habitude d'aller dans les parties plus boisées. Les arbres ne repoussent pas partout en trois ans. Les forêts et autres réserves naturelles gardent une certaine fraîcheur la journée. En plus de le garder au frais elle lui offre toute la nourriture dont il a besoin. Il s'efforce de construite des pièges improvisés. Une branche accrochée à un arbre avec une ficelle faisant office de détente, des pics taillés et le tour est joué. Il remercie intérieurement son père de l'avoir obliger a venir avec lui a la chasse durant pas mal d'année. A travers toutes ces années il a eu le temps de réfléchir et d'expérimenter pas mal de choses. Mais en contrepartie, la nuit été tout aussi vivante que la journée. Et beaucoup plus dangereuse. Pas besoin d'être un gros animal poilu pour être dangereux. Même une morsure d'écureuil peut être mortelle en ces temps.

Printemps 2019.S Tyler Street - Sud de Tacoma. 14h30.
Cela fait bien longtemps qu'il ne s'est pas laissé approcher. Mais ce jour là, il n'a pas pus anticiper. Corray est assis au bord d'un chemin. Profitant de la douce brise du printemps. Un instant de calme, il essaie d'en prendre de temps à autre. Histoire de ne pas finir cardiaque. Il a soif, Il est à bout de force. Il est fatigué. Une branche craque derrière lui. Il sursaute, comme un animal apeuré. Devant lui se tient un homme. Plus jeune que lui. Il pose ses doigts sur le manche de sa pioche. Le jeune lui présente ses mains, pour lui dire qu'il ne craint rien. Corray lui demande ce qu'il veut. Le jeune homme lui dit qu'il a de l'eau pour lui il s'il a des choses à lui donner. Du troc ? Il se redresse. Le jeune homme n'a vraiment pas l'air méchant. Ya t-il encore un peu d'espoir en fin de compte. Aujourd'hui l'espoir porte son visage.

Hiver 2019-2020. S 12th street - Centre de Tacoma.9h00.
Cet hiver est bien plus que Glacial. Il est mortel. Tout est mort. La nourriture est extrêmement difficile à trouver. Alors, Corray se débrouille comme il peut. Il mange les animaux qui se risquent à se cacher dans les décombres pour se proteger de la pluie. Tout est humide et gelé. Il est rare de pouvoir trouver un abris digne de ce nom. Il est compliqué de trouver un endroit au sec. Il tremble sans cesse. Il tousse. Se sent extrêmement faible. Perds même sa voix a certain moment. Il est tombé extrêmement malade. Il y a même des jours ou la fièvre est si forte qu'il a du mal à rester debout. Il se demande s'il tiendra durant ces prochaines semaines. Il évite d'y penser et ne se projette même plus au lendemain.

Printemps 2020. N Pearl Street - West End. 15h20.
Quel mois, quelle année ? Sûrement des années après. Le temps est infini. La vie n'est rythmée que par la lumière du soleil, les grognements d'estomac et celui des créatures. Les brises et les bourrasque le portent. L'ombre pesante est devenue montagne. Il sent son emprise sur son échine qui se courbe. La fatigue, la faim, les démons. Il est tombé sur des gens, mais pas ceux qu'il espérait. Ils ont voulu tout lui prendre. Sa sécurité et le reste de foi qu'il avait encore en l'être humain. Jamais il n'aurait cru devoir se battre contre ses semblables dans ce genre de contexte. Il est à bout de force, il tient à peine sur ses jambes. La fin est-elle proche? Les ténèbres lui tendent les bras. Mais là, au bout d'un chemin au final comme un autre, un espoir. Une lueur derrière des murs. Douce ironie.

J'ai longtemps hésité à entrer dans un camps de survivant. Ayant pus constater a quel point les hommes sont avides et dénué de toute sagesse quand il s'agit de survie ou de pouvoir. Mais, j'étais là, mourant sur le bord d'un chemin. Et quelqu'un m'a sauvé. L'espoir renaît en moi petit a petit au sein de ce camp qu'ils appellent The Heaven. Les gens sont simples et la vie est douce. Je regrette un peu d'avoir eu si peur et de m'être enfermé dans une solitude lourde et vive.

Actuellement Corray essaie de se reconstruire de ces années d'errances. Il essaie de guérir de ses blessures. Lui qui aimait avoir une vie mouvementée, sa nouvelle vie est plutôt calme et reposante. Cela lui convient parfaitement. Même si une petite sortie de temps à autre pour s'entretenir n'est pas de refus.
Il aide comme il peut, il y met toujours de la bonne volonté. Il aide parfois au jardin, d'autres fois à réparer des outils ou à entretenir les bêtes. La seule choses qu'il ne sait pas faire c'est s'occuper des enfants. ça finit toujours mal. Soit les enfants rentrent couvert de choses immondes et innommables. Soit c'est lui. Au grand damne des parents ou de ses colocataires.
N'ayant toujours pas réglé ses problèmes de sommeil. Ce n'est pas rare de le retrouver en pleine nuit errant dans des recoins reculés du camp.
Il n'est pas rare de le voir rire et faire l'animation des gens qu'il croise.