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Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 19:30

Elvis
Wallace

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Wallace
Prénom(s) : Elvis
Âge : 31 ans
Date de naissance : 12 mai 1989
Lieu de naissance : Salt Lake City, Utah
Nationalité : Américain
Groupe : Travelers
Ancien métier : Doctorant en biophysique
Célébrité : Iwan Rheon
- Défauts -
Dépendant 
Entêté 
Angoissé 
Malhabile 
Désinvolte
- Qualités -
Loyal
Ingénieux
Rigoureux
Intègre
Pragmatique

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

Face au monde, tu n’es rien. Tu n’es pas spécial et tu ne l’as jamais été. Tu as espéré l’être, tu as même essayé un moment de tout faire pour te distinguer mais avec le temps t’as pu te rendre compte que les superlatifs ça n’était pas pour toi. Au début ça t’a vexé c’est certain, mais tu as appris à te contenter, à défaut de briller devant la planète entière, de le faire devant ton cercle restreint d’amis ; autant dire que depuis quelques années, ce cercle n’a jamais été aussi exclusif. De fait, quand tu as trouvé ce qui se rapproche le plus d’amis dans ce bas monde, les choses deviennent à la fois plus simple et plus compliquées : émotionnellement tu te stabilises et ça te réconforte et si le monde n’était pas devenu un no man’s land géant tu n’en aurais pas souffert, fort malheureusement le fait est que la dissonance que cela provoque dans ton esprit t’empêche régulièrement de fermer l’œil la nuit.

Cette dissonance, ce sont tes principes qui la provoquent. Ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît. Dans ta tête sont clairement dessinées les limites du bien et du mal et ça te ronge puisque tu sais pertinemment que parfois, avoir des amis signifie devoir faire fi de ces engagements moraux pour pouvoir continuer à évoluer dans le monde à leurs côtés. Plus que les risques de l’extérieur, c’est tout ce que tu as dû faire pour survivre et ne plus être seul qui trouble ton sommeil.

En dehors des considérations humaines, tu aimes comprendre les phénomènes qui t’entourent. Depuis tout petit, l’idée que chaque problème vient avec une solution a germé et fleuri pour faire de ton esprit celui d’un scientifique : méthodique, rigoureux et cartésien. Devant toi, chaque problème devient une énigme et chaque énigme devient un jeu.. tant que tu n’es pas sous pression. Là où ton cerveau carburerait normalement à plein régime dans le frisson d’un palpitante aventure intellectuelle, il s’enfume, s’enraye, se grippe. C’est une des raisons pour lesquelles tu as renoncé à devenir médecin, une autre étant que la vue du sang te révulse et te donnes de terribles nausées. Ceux qui te connaissent, ou plutôt te connaissaient avant l’épidémie, s’accordaient à dire que tu es sensible. Toi, tu n’as jamais su dire si c’était une qualité ou un défaut.

Dans tous les cas, ton esprit pragmatique alliée à une envie d’aider ton prochain t’a conduit à choisir une voix dans laquelle tu as la conviction que tu aurais pu t’épanouir : la biophysique. A l’interface entre deux disciplines, elle a tout pour te convenir : on te donne des problèmes et tu aides les autres en les résolvant. Gagnant-gagnant. Ton cursus universitaire était toute ta vie, tu étais épanouis entouré de livres et d’équations, et grâce à cela tu as accumulé beaucoup de savoirs qui te servent aujourd’hui, mais malheureusement pas de la manière dont tu l’aurais souhaité.

Enfin, tout ça c’est ce qui se passe dans ta tête et tu n’en parles pas très souvent. Non pas que tu rechignes à te livrer à quelqu’un d’autres mais plus que tu n’aimes pas te mettre toi-même au centre de l’attention. Dans la vie de tous les jours, que ce soit avant ou après que le monde a basculé dans l’anarchie, tu n’es pas du genre à chercher les problèmes. Tu es même plutôt du genre à les éviter à tout prix. Les conflits et toi, ça n’est pas vraiment une histoire d’amour et tu préféreras toujours donner raison à l’autre parti sur le moment si tu sens qu’il sera impossible de faire changer d’avis, quitte à plus tard agir comme bon te semble dans ton coin, mais de manière générale tu t’arranges au préalable pour n’avoir affaire qu’à des personnes douée de bon sens.


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

Toi, t’es pas vraiment une montagne, loin de là. 173 centimètres, 1730 millimètres.. 17 300 000 000 Angströms, tout est une question d’unités au final. Comparé à un enfant, t’es plutôt grand en soi. T’es pas bien lourd non plus, mais pas non plus rachitique, bien que ta corpulence ne tende pas vers celle d’un culturiste. Svelte, ça doit être ça l’adjectif. Athlétique, ça serait un peu surestimer ta masse musculaire mais après cinq années de survie et de rationnement, ton corps a fini par se tailler sans que tu t’en rendes vraiment compte, alors voilà, tu es svelte.
Tu as aussi de la chance d’être encore parfaitement valide à l’heure qu’il est. Est-ce que c’est grâce à ta précaution ou ta lâcheté, ça c’est une question de point de vue, mais le fait est que tu n’as jamais eu à te plaindre d’une quelconque blessure incapacitante ou de séquelles particulières. Tu as bien quelques petites cicatrices çà et là mais rien de bien glorieux, seulement des témoins de ta maladresse. Maladroit.. comme un enfant, justement. Si tu ne laisses pas pousser une barbe timide, ton visage devient très juvénile, du moins avant l’épidémie. Aujourd’hui, tu ne sais pas vraiment à quoi tu ressembles ; l’occasion d’admirer son reflet ne se présente plus aussi souvent qu’avant. Tu es toujours surpris en voyant tes traits s’être creusés et les quelques rides qui commencent à apparaître sur ton front. Ah elles, tu les cacherais bien sous tes cheveux brun en bataille mais quand tu y penses, tu finis toujours par te dire que peu importe comment tu te coiffes les dix minutes qui suivent suffisent à réduire le moindre effort à néant, alors tu ne le fais plus. Tu te contentes de les couper régulièrement, quand ils te tiennent trop chaud ou qu’ils te tombent devant les yeux.

Au final, c’est assez cohérent quand on voit ton style vestimentaire. Si avant tu t'efforçais d’avoir l’air propre sur toi, en partie pour t’accorder un image positive en milieu universitaire, aujourd’hui tu privilégies le confort avant tout. Des bottes en cuir ayant fait leurs preuves, un pantalon cargo au poches larges, un tee-shirt tâché et usé par l’effort et une veste elle aussi avec de larges poches, un attirail simple et efficace dont tu n’as jamais rien eu à redire. Pour aller avec tout ça.. eh bien pas grand-chose. Les armes ça n’est pas pour toi ; tu ne sais pas t’en servir et n’a jamais voulu apprendre. Quand on dit que le savoir est une arme, ça n’est pas au sens littéral, et pourtant toi tu préfères porter un livre plutôt qu’un flingue. D’ailleurs, tu as un sac dans lequel tu as quelques volumes soigneusement sélectionnés par tes soins dans le but d’assurer ta survie à plus long terme. Parmi ceux-ci, beaucoup de livres de cours que tu avais chez toi et dont tu ne t’es jamais séparé depuis cinq ans; chimie organique, électromagnétisme, mécanique du solide et la médecine pour les nuls. Les pages sont annotées et jaunies par l’usure mais ces tomes ont été ta planche de salut et tu ne les échangerais pas contre l’arme la plus puissante qui soit.


HEAR MY STORY


Salt Lake City, 12 mai 1989 : cris, pleurs et chemises à fleurs

Tes parents ont toujours eu des lubies ; ce sont des esprits libres et tu les as toujours admirés pour ça. Il y avait en eu quelque chose de presque gitan qui les poussait à changer complètement de vie du jour au lendemain au gré de leurs humeurs et leur passion du moment. Toi, t’es arrivé juste au début de leur période Hawaï.
Comme un clin d’œil du destin, tu es né un beau jour de printemps à l’hôpital universitaire de l’Utah. C’est le petit matin, les oiseaux chantent dehors comme pour harmoniser les cris du pénible de travail de ta mère, mais bientôt les siens vont faire place aux tiens. Tu vois la lumière du jour en parfaite santé et dans les bras de parents que tu n’aurais échangé pour rien au monde. Suspicious mind résonnait dans la chambre toute blanche depuis un tourne disque, ton père en chemise aux motifs d’hibiscus déposant un collier de fleurs autour du cou de ta mère te portant dans ses bras. C’est ainsi qu’est né le premier et unique fils de monsieur et madame Wallace, et dans une telle atmosphère, comment ne pas lui donner ce nom qui te collera à la peau toute ta vie : Elvis.  
Il n’y a pas à dire, tu étais heureux comme gamin. Un cadre idyllique, des parents aimants qui te soutenaient dans chacun de tes projets, des amis avec qui te te voyais déjà marcher au sommet du monde, que demander de mieux ? Pas grand-chose, en effet. Peut-être des professeurs inspirants qui auraient pu t’insuffler le goût d’apprendre ? Ça aussi tu l’as eu, quelle surprise, vraiment ; on ne pourrait pas faire plus privilégié que toi, tu le sais ça ? Oh que oui tu le sais, ça a rendu ta chute encore plus dure mais n’allons pas trop vite en besogne. Si tu ne devais retenir qu’un seul souvenir des dix premières années de ta vie passée entouré de montagnes et de paysages aux teintes écarlates s’étendant jusqu’à l’horizon, ça serait sans aucun doute ton premier prix à la foire des sciences de ton école. Une mobile système solaire ; rien de révolutionnaire dans ton projet, mais toute la minutie et l’implication que tu y as mis récompensés par un joli ruban estampillé « premier ».. ça t’a marqué, profondément.


Nouvelle Orléans, 30 mai 2002 : swing et discorde


Un été, tes parents en ont eu assez de penser aux plages de sable de fin, aux pina colada et à la vie insulaire ; ils se sont à la place pris de passion pour le jazz. Eux qui avaient pour habitude de déménager où bon leur semblait, ton arrivée a quelque peu chamboulé leurs plans à l’époque. C’est pourquoi ils ont vu ton entrée au collège comme l’occasion rêvée de déménager à l’autre bout du pays. Tu étais devenu assez grand à leurs yeux pour pouvoir les suivre dans leur mode de vie presque vagabond. Alors, en quelques jours, les montagnes et les canyons se sont transformés en bayous et en marécages. Quitter tes amis mormons a été difficile c’est vrai, il se peut même que tu aies pleuré, mais au final il ne t’a pas fallu beaucoup de temps pour retrouver un groupe d’amis solide sur qui tu as toujours pu compter pendant les premières heures de ta puberté. Il y en a même certains avec qui tu as gardé contact jusqu’à ce que le monde bascule.
Ainsi, tes années de jeune adolescents se sont passées de manière tout à fait normale et là encore sans grande peine. Bien entendu, tu as eu des hauts et des bas, entre les déceptions amoureuses de collégien et les disputes entre amis pour des quiproquos stupides, tu as pu forger petit à petit ta personnalité. Et puis est venu ce jour un peu spécial pendant ta dernière année; pas nécessairement un souvenir réjouissant mais il fait partie de ceux qui t’ont marqués et dont tu te souviens encore aujourd’hui.
Il y avait cette fille à côté de toi en cours de chimie. C’était quoi son nom déjà ? Alice.. Hannah.. Non, Hayes, voilà ! Toute l’année durant elle ne t’avait pas décroché un seul mot, louchant systématiquement sur ta copie lors des examens et s’attribuant tout le mérite de la réussite des manipulations en travaux pratiques. Au début tu n’avais rien contre elle, préférant laisser couler sans faire de vagues, mais n’éprouvant pas non plus une franche affection à son égard. Or ce jour-ci, elle t’a énervé. Bien plus fort que tu ne l’avais jamais été : elle est allée rapporter que tu copiais sur elle lors des devoirs à votre professeure revenue de congé maternité depuis peu pour se faire bien voir. Toi, tu as trouvé ça injuste, tu étais en colère que cette professeure qui ne te connaissais que de nom t’aie disputé sur la base de propos rapportés et surtout faux. Pour la première fois dans ta vie tu expérimentais bien naïvement que l’être humain n’est pas nécessairement bon au fond.
Alors, tout aussi naïvement, tu as cherché à te venger. Le jour d’après, en travaux pratiques, tu as fait exprès de renverser de l’acide sur sa robe. Rien de bien dangereux vu la concentration des produits, à peine assez pour la décolorer le tissus. Et pourtant, tu aurais dû réfléchir, tu aurais dû savoir qu’elle crierait au scandale, pleurerait et irait se plaindre immédiatement. Les premières et seules heures de colles de ta vie, tu les as récoltées à cause d’elle et sa tête revient en premier quand tu penses à ta liste des personnes que tu hais le plus sur Terre. L’été qui a suivi, tu déménageais à nouveau.

Long Island, 31 octobre 2006 : grosse pomme d’amour

New York, voilà donc ta nouvelle destination. Là encore, les adieux ont été difficiles mais une fois le camion rempli, plus possible de revenir en arrière. Sur la route, regardant silencieusement le paysage défiler sous tes yeux et petit à petit se métamorphoser, ton cœur est partagé entre l’amertume de quitter le théâtre de nombre de bons souvenirs avec nombre de personnes qui te sont chères et l’excitation que le terminus provoque chez toi. Pour la deuxième fois de ta vie, tu recommences tout. Connaissant tes parents, tu savais que ça ne serait pas la dernière fois, mais jamais à cette époque tu aurais pu ne serait-ce qu’imaginer les raisons de ton ultime remise à zéro. Tes années lycée n’ont fait qu’accentuer encore plus les traits de ta personnalité : ton goût exacerbé pour la science et ton besoin presque maladif d’être entouré. Ainsi, tu passais le plus clair de ton temps libre soit à suivre tes amis un peu partout et découvrir la cette ville qui te faisait te sentir si petit au passage, soit à lire des livres pour étoffer jour après jour ta culture scientifique. Tu n’en avais jamais assez et à chaque page que tu lisais grandissait cette soif d’apprendre plus, de comprendre mieux le monde qui t’entourais.
Il y avait pourtant dans ta conception du monde une erreur capitale, une erreur si grande et qui te pendait sous le nez depuis si longtemps que tu avais fini par ne plus la considérer. Dans le monde que tu imaginais à 17 ans, il n’y avait que la science et tes amis ; un monde dénué de facteur féminin capable de chambouler du tout au tout ta vie sociale. Parfois, la théorie n’est pas suffisante et l’expérience s’impose comme une évidence. L’expérience, c’était elle : Emily. Le laboratoire ? Une fête d’Halloween. Les souvenirs que tu as de cette soirée sont étranges, singuliers. Pas de scène précise que tu serais capable de te remémorer, pas de musique qui te reviendrait en tête ; seulement des sensations. Tu te souviens de la chaleur indissociable du frisson et de l’excitation mêlée d’appréhension. Le lundi suivant, pour peut-être la première fois de ta vie, tu ne savais pas quoi lui dire. D’ordinaire, tu savais toujours exposer clairement tes problèmes mais là c’était simplement impossible. Vous aviez cours ensemble, tu ne voulais pas faire comme si rien ne s’était passé, mais quelque chose au fond de toi n’arrivait pas à savoir quoi lui dire ni même quoi vouloir d’une discussion avec elle.
Ce qui devait arriver arriva, et Emily et Elvis devint quelque chose. Un quelque chose qui aura duré jusqu’à l’été puisque sans surprise, après avoir obtenu ton diplôme tu allais déménager. Tu aurais aimé que ta première relation amoureuse s’achève sur une note positive mais la vérité c’est que tu l’as assez mal vécu. Inondé de sentiments irrationnels, tiraillé par le manque de temps à partager, tu te sentais t’éloigner petit à petit de chacune des choses auxquelles accordais de l’importance.


Portland, 15 octobre 2015 : le monde a besoin d’un docteur

8 ans en tout. 8 ans que tu étais dans cette ville. 8 ans que tu avais obtenu ton diplôme à la sortie du lycée et que tu étudiais chaque jour assidûment avec une seule chose en tête : devenir docteur. La date fatidique approchait à grands pas, celle de la soutenance de ta thèse où tu allais présenter à un jury tes travaux sur l’imagerie fonctionnelle par résonance magnétique.
Tu relis tes cartons une énième fois, trop angoissé de ne pas réussir à restituer leur contenu au mot près même si tu le connais sur le bout des doigts depuis plusieurs semaines quand une notification apparaît sur l’écran de ton ordinateur. Tu as reçu un mail de ton université. Ta soutenance est cet après-midi et tu te demandes ce que l’on peut bien te vouloir à quelques heures de la présentation alors que tous les détails ont déjà été réglés.
Monsieur Wallace, nous sommes au regret de vous annoncer le report de votre soutenance de thèse à une date indéterminée.
Ou quelque chose comme ça. Tu ne le savais pas mais le président du jury venait d’être appelé par le gouvernement pour tenter de trouver une solution à la crise que tu avais soigneusement rangée dans un coin de ta tête et qui allait prendre une ampleur qui aujourd’hui te dépasse encore. Le monde avait besoin d’un docteur, seulement toi tu ne l’étais pas et les quelques jours qui ont suivi ce mail t’ont bien fait comprendre que tu ne le serais jamais. Trop préoccupé par ta carrière universitaire sans un accroc, tu n’avais pas prêté la moindre attention aux changements que le monde était en train de connaître et ce que tu pensais être la fin du monde.. s’avéra l’être réellement.


Novembre 2015, Castel Rock :

Ton premier réflexe après la chute du monde a été de vouloir mettre tes parents à l’abri. Tu as entendu parler de communautés qui commençaient à s’organiser un peu partout dans le pays et tu comptais bien en trouver une pour vous accueillir. Or, la première chose à faire avant de te soucier de trouver un endroit où vous installer est d’aller chercher tes parents. Ils habitent un modeste chalet au cœur des forêts de l’état de Washington, non loin de la petite ville de Castel Rock ; sans doute est-ce le charme bucolique de la forêt de conifères s’étendant à perte de vue qui les a charmés.
En conduisant à travers les routes sinueuses et ombragées par les grands sapins qui la bordent, tu as presque l’impression d’avoir échappé à l’épidémie ; c’était comme si le temps s’était arrêté dans ce paysage dont seul le moteur de ta voiture sur la route déserte ne venait perturber la sérénité. Tu arrives finalement à l’aube, le coffre chargé des quelques provisions que tu as pu récolter avant que sortir ne devienne trop dangereux. Tu frappes à la porte : pas de réponse. Tu frappes encore, plus fort cette fois : toujours aucune réaction. En entrant tu te rends compte que la maison est vide. Tu es inquiet, tu attends un jour. Puis deux jours, puis trois.. au total, tu passeras trois semaines dans cette cabine isolée du reste du monde à tenter de joindre sans succès tes parents.
C’est à cause de ta réserve de provisions s’amenuisant rapidement que tu te résignes à quitter le chalet. La solitude et l’angoisse commencent à te peser, n’ayant plus aucun contact avec ton entourage. Tu décides de te rendre prudemment en ville pour trouver de quoi survivre avec beaucoup d’optimisme encore quelques semaines et surtout un peu de compagnie. C’est avec une chance inouïe que tu rencontres un survivant près d’un supermarché dévalisé et ainsi s’offre à toi une chance de t’intégrer dans ce monde nouveau et hostile.

Décembre 2015 à Novembre 2017, Toutle River Resort :


Tu passes presque deux ans à reconstruire un semblant de vie dans un hôtel en marge de la ville de Castle Rock. Ici comme partout ailleurs, le confort est devenu une notion toute relative. L’électricité n’est plus qu’un vague souvenir, tout comme l’eau courante et la nourriture qui pousse sur les étals des magasins. Tu as l’impression que la civilisation a fait un bond de deux siècles en arrière, à l’exception près que dans ce monde ci, les armes à feu sont devenues monnaie courante. Dans votre camp, vous êtes 12. Parmi vous, une famille de touristes australiens venus profiter de la basse saison, une paire de bénévoles d’un refuge pour chevaux à quelques miles de là et quelques employés de la grande surface la plus proche. L’équipe n’étais pas nécessairement celle dont on pourrait rêver dans ce genre de situation, mais elle avait un avantage : celui d’être soudée.
Avec la bonne volonté de chacun, la vie au bout de quelques mois est devenue presque agréable. Des relations se créent, des amitiés se nouent et consolident le ciment de cette capsule de survivants perdus dans les paysages enneigés du mont Saint-Hélène. Il est intéressant de remarquer à quel point la valeur d’un objet peut changer en si peu de temps. Quelques mois, c’est tout ce qu’il aura fallu pour qu’une poignée de graines vaille plus qu’un ordinateur. Vous n’avez pas pu faire pousser assez de légumes pour nourrir quotidiennement 12 paires de bras affamés, mais aucun d’entre vous ne doute que cela a augmenté durablement la durée de vie de votre réserve de denrées, et par la même occasion le temps entre deux excursions à l’extérieur pour la réapprovisionner. Il y a des jours où la vie semblait tranquille. La routine s’étant installée, chacun savait ce qu’il avait à faire et le rôle qu’il jouait dans l’équilibre de votre communauté. Tu donnes même régulièrement des cours de sciences aux enfants australiens qui les reçoivent avec avidité, c’est d’ailleurs tes moments préférés de cette nouvelle vie ; ça te fait oublier pourquoi tu en es arrivé là.
Ce jour-ci, c’était à ton tour d’aller fouiller les maisons abandonnées en quête de provisions. Avec ton trinôme composé l’aîné des adolescents à l’accent exotique et de la cavalière du groupe, vous êtes montés à bord du pick-up et avez pris la route en direction de la ville. Vous aviez fait une belle prise, quelques kilos de pâtes et de riz ainsi qu’une douzaine de conserves, de quoi faire les fiers en revenant à l’hôtel. Seulement, sur le chemin du retour, en arrivant sur ce qui fut il y a un an un parking, vous avez senti une odeur inhabituelle. Le fumet âcre de la pestilence et de la mort. En l’espace d’une après-midi, sans que vous ne sachiez ni pourquoi ni comment, les rôdeurs avaient atteint ce bastion que vous pensiez inatteignable. Vous aviez embarqué la moitié des armes dans votre expédition, et  c’est certainement ce défaut de puissance qui aura fait succomber votre refuge. Vous trois, vous n’êtes même pas sortis du véhicule ; le plan était maintenant clair, quoiqu’extrêmement douloureux : rouler le plus loin possible sans se retourner.

Décembre 2017 à Septembre 2018, rivière Columbia :

A partir de ce moment là, un mode de vie sédentaire était proscrit pour votre trio. Le plan était le suivant : rouler au milieu des vastes landes du Nord-Est pour échapper à la folie du monde, et surtout à toutes ces créatures humanoïdes mortelles. 10 mois en tout vous avez parcouru les routes de Washington en faisant haltes dans des stations service ou des maisons désertes. Vous ne changiez de bivouac qu’une fois toute la nourriture épuisée ; parfais ça prenait deux ou trois semaines, parfois deux ou trois jours, mais une chose était constante : l’ambiance au sein de votre groupe était au mieux tendue, et la plupart du temps très étouffante. Bouger aussi régulièrement rappelle en permanence pourquoi vous y étiez obligés, et rappelle dans le même temps comment votre monde si fragile s’est écoulé deux fois comme un simple château de cartes après un courant d’air.
Tu ne réalisais peut-être pas à ce moment la chance d’avoir encore un véhicule en état de marche. Le carburant n’était pas un problème trop important une fois que l’on avait mis de côté les considérations morales qui n’avaient plus lieu d’être et dont tu de faisais toutes façons fi depuis des dizaines de mois. Piller des maisons désertes ne t’a jamais vraiment dérangé mais les premières voitures dont tu as siphonné le réservoir t’ont heurté dans ta vertu sans vraiment que tu aies d’explication à cela. Dans tous les cas, ça vous a permis d’aller bien plus loin que vous n’auriez jamais pu autrement. Vous avez d’abord rejoint le bord de la Rivière Columbia que vous avez ensuite décidé de remonter plus en aval jusqu’à rencontrer une ville conséquente.

Octobre à Novembre 2018, Kennewick :


Ce jour là, vous deviez vous arrêter:cela faisait 36 heures que vous n’aviez rien mangé. Vous vous sentiez faibles ; avoir l’estomac vide minait votre moral encore plus que d’ordinaire et ne trouver aucune provision maison après maison ne faisait qu’exacerber les tensions au sein de votre trio. A quelques miles là où vous étiez il y avait une ville et qui dit ville dit aussi nourriture, mais dit aussi beaucoup de risques. Impossible de vous voiler la face plus longtemps, votre mode de vie nomade ne pouvait pas durer éternellement. Quand tu as réalisé ça, tu étais anéanti ; tu avais le choix entre le risque de mourir de faim ou le risque de mourir de leur faim à eux. La décision ne t’appartenait pas en entier, mais elle a été difficile pour tout le monde. Au final vous avez choisi de quitter la banlieue de Kennewick pour vous enfoncer plus profondément dans la ville.
Tu te souviendras toujours du moment où tu as commencé à regretter de ne pas avoir choisi l’autre option. Par miracle, vous aviez trouvé une supérette dont les stocks avaient n’avaient pas été pillés en totalité, ou plutôt vous avez eu la chance de pouvoir pénétrer dans l’arrière-boutique. Rapidement, vous avez commencé à tout charger à bord du pick-up : bouteilles d’eau, conserves.. Tu étais remonté dans la voiture pour aller chercher un pied de biche tandis que les deux autres continuaient à fouiller le bâtiment et là, tu les as entendus. Un horde de rôdeurs et aucun doute sur leurs intentions. Tu as appelé tes compagnons avec tout l’air que tes poumons t’ont permis d’expulser mais il était déjà trop tard. Il fallait faire vite, sinon le bilan allait être plus lourd. L’âme déchirée, tu as démarré le véhicule et a démarré en trombes sous les yeux écarquillés et humides des deux autres survivants du camp de Toutle River.
Tu étais donc de nouveau sur la route, riche d’assez de nourriture pour tenir des semaines mais le cœur si lourd d’avoir abandonné les deux seuls amis qui te restaient sur cette terre désolée.

Décembre 2018 à Février 2020, Snoqualmie Pass :

Depuis l’incident de Kennewick, tu te méfies des miracles. Vivre seul pendant plus d’un mois t’avait rendu paranoïaque. C’est une qualité quand on cherche à survivre, mais quand on veut simplement vivre c’est le plus grand des fléau. Tu avais repris la route et ta seule idée était de trouver d’autres humains.. sains. Tu te connaissais, tu savais que si tu restais seul trop longtemps la folie te tuerait avant le virus, alors tu avais décidé de prendre la route vers le Nord, droit vers Seattle sans escale. Vous aviez réussi à siphonner assez d’essence pour faire un bon bout de chemin avant d’entrer dans le magasin alors s’arrêter n’était pas une option. Fort malheureusement pour toi, la panne était arrivée plus vite que prévue. Tu étais donc perdu seul au beau milieu des montages de l’état de Washington, plus désespéré que jamais. Alors, tu as fait ce que n’importe quel être humain sensé aurait fait : tu as emporté toute la nourriture que tu pouvais porter et tu as commencé à chercher un abris.
Après de longues heures de marche, tu trouves une sorte de petit chalet te faisant penser à celui de tes parents. T’y réfugier était ton seul et unique espoir de survie, alors c’est ce que tu as fait. A ce moment là, tu ne savais absolument pas quoi faire. Tu avais un stock de nourriture aussi limité que ton espérance de vie et tu étais seul sans aucun véhicule en état de marche. Il t’aurait fallu peut-être trois jours pour trouver un plan dans lequel tu ne mourrais pas d’une manière ou d’une autre au bout d’une semaine, mais tu n’en as eu que deux avant qu’ils ne débarquent. Non pas les infectés, mais de vrais êtres humains doués de parole et de raison. Et de flingues.
Blake, Hayley, Peter, Gabriel et Ben ; voilà les noms de tes nouveaux amis, ou du moins compagnons de voyage pour l’instant. Eux aussi étaient sur la route et encore une fois tu as cru être l’Homme le plus chanceux sur Terre. Tu les as presque suppliés de les accompagner ne serait-ce que pour ne plus être seul ; à force de négociations et après avoir mis en avant ton expérience en tant que scientifique émérite, tu as su les convaincre. Alors voilà, tu les as suivis jusque dans cette station de ski où vous avez vécu de longs mois. L’ambiance n’était pas des plus chaleureuses mais pour toi c’était toujours bien mieux que la solitude alors tu ne disais pas un mot. Les tensions ont fini par s’apaiser, ou du moins certaines, jour après jour tu t’intégrais un peu plus.
Des hauts il y en a eu, et pas mal de bas aussi. Toi tu étais encore extérieur à tout ça alors tu ne comprenais que partiellement la nature exacte des disputes mais ton empathie t’a fait souffrir lors de disputes des autres et t’a fait te réjouir de l’arrivée d’Elena.

Mars 2020, Seattle :

Votre séjour à la montagne est terminé, maintenant retour à la ville pour adopter un mode de vie plus.. actif. Plus de 4 ans après ce que tu considères toujours comme la fin du monde, les provisions se font de plus en plus rares, surtout pour un groupe comme le vôtre, alors pas le choix, il faut passer à la caisse pour manger. En revanche, on ne paie plus en argent ; l’argent c’est pour quand les choses vont bien. L’argent n’est pas absolument nécessaire à la survie de l’espèce, alors c’est le troc qui remplace le capitalisme.
Installés dans un ancien commissariat de police, même si vous êtes bien plus proches des rôdeurs que tu ne l’as jamais été ces dernières années, tu te sens plus en sécurité. Peut-être parce que tes compagnons savent magner un flingue, chose que tu n’as jamais su faire même quand tu y étais obligé.  



Ta principale utilité au sein du groupe, c’est fabriquer des trucs. Ou des fois les réparer, ça arrive aussi. Toutes sortes de trucs. Une partie pour le troc, et l’autre pour améliorer votre confort. Alors voilà, c’est ça ta principale occupation de la journée : tu bricoles.
Le matin, tu te lèves et tu essaie de lire quelques pages si tu as un nouveau livre sous la main, autrement tu te mets directement au travail. En fonction de ton projet du moment, tes activités varient, mais à chaque fois le processus est le même. Tout d’abord tu conçois, tu élabores, tu calcules. C’est pour ça que c’est toi qui t’en charge et pas les autres : tu manies les équations comme tes camarades manient leurs armes, c’est-à-dire assez bien pour que tu les laisses faire.
En ce qui concerne tes interactions avec les autres, tu as un peu l’impression qu’ils te voient comme un gourou des sciences, une sorte d’encyclopédie sur pattes capable de construire n’importe quoi si tenté que tu aies sous la main tous les matériaux suffisants. T’aimerais beaucoup que ça soit vrai, mais tes compétences sont limités à certains domaines et sans les manuels adéquats tu n’es pas meilleur qu’eux pour ceux qui ne relèvent pas de la physique. Mais tu t’efforces toujours à faire tout ce que tu peux, de toutes façons il faut bien que quelqu’un s’y colle, alors régulièrement tu leur fais passer ce que vous appelez une « liste de courses », un liste avec tous les composants dont tu penses avoir besoin pour tes prototypes et autres constructions plus ou moins alambiquées.
Malheureusement pour toi, il arrive plutôt souvent que tu aies besoin de matériaux un peu plus élaborés que « fil de cuivre » ou « barre de fer ». Tu les aime beaucoup, tes camarades, mais tu ne peux vraisemblablement pas leur demander de ramener de l’acide acétique sans prendre le risque dans un premier temps de les mettre en danger, et ensuite qu’ils te ramène une bouteille de débouche-chiottes en te disant que « l’acide c’est un peu tous les mêmes non ? ». Alors voilà, il t’arrive de les accompagner lors de certaines expéditions, lorsque tu as besoin de quelque chose de bien précis.  


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Pourpre
• Âge irl : 20 années
• Présence : 4-5/7
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : OK - Maddie

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
Par des coupaings de rp
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Un harcèlement continu de plusieurs semaines
• Crédits (avatar et gifs) :
Pourpre (ava) et semi-hiatus(gif)



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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 19:30

Owi Owi Owi :smile13: :smile34:
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 19:35

Ouaaais bienvenue ici et vive le harcèlement de copains de RP!



si le soleil se lève sur les autres
On a dévalé la pente en moins d'deux, on a fait comme si on savait pas. On a évité les regards ambigus, on a fait comme si on pouvait pas. On a dessiné la zone, évité les roses, repoussé la faune, compliqué les choses. Mais maudit ami, je veux plus : Danser ce slow avec toi
Johanna L. Gordon
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 19:36

Enfin !!!!

♥
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 19:48

Biiienvenue Smile
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 20:29

Te voilàààà :Jay:
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

Mer 13 Mai 2020 - 20:34

Bienvenue Wallace ! I love you
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Re: Elvis Wallace - Mieux vaut mal accompagné que seul

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