23 Mai au soir.

Sety replaça son chignon, laissant tomber dans un chaos contrôlé quelques mèches de feu. Elle réajusta sa robe de servante, une trouvaille de Jeff, le jupon se soulevait avantageusement pour dévoiler le haut de ses bas et laisser deviner ce qu’elle portait en dessous. Un petit masque bleu pastel tranchait radicalement avec le blanc et le noir de sa tenue. Un léger rouge à lèvre, à la teinte un peu blanche, un sourire… Quelqu’un qui toqua à la porte, ça devait être son client… Pas de danse en public ce soir, elle revenait aux sources. Un client à la fois, il paierait plus cher mais serait bien gâté. C’était plus long et lourd pour elle, mais si elle voulait se créer une clientèle fidélisée, ça passait par là. « Un instant ! »

Elle prit ses gants courts en satin et les enfila avant de se placer au centre de la pièce. Bien droite. « Vous pouvez entrer. » Quand son client passa la porte, Sety s’inclina, sans le regarder et déclara d’une voix suave : « Bienvenu chez vous. » Elle redressa la tête, lentement, découvrant son client de bas en haut. Petit, mince, blond… La rousse mit quelques secondes à le reconnaitre. C’était le jeune qu’elle avait rencontré fin mars, celui qu’elle avait embrassé, ce jeune qui semblait si mal assumer sa sexualité, qui s’était débattu devant sa patience et sa bienveillance, avant de finalement y céder.

« Milow… » Elle eut un sourire sincère en le voyant, il l’avait touché et elle s’était souvent demandé ce qu’il devenait. Ce soir elle pourrait avoir la réponse à ses questions. « Tu es très élégant en blond, sois le bienvenu je disais. » Elle se décala sur le côté et l’invita à aller s’assoir sur le bord du lit. Etait-il ici pour profiter de sa compagnie ou de ses services ? Elle s’approcha doucement et vint s’assoir à côté de lui. Elle restait derrière le masque de Sety pour le moment, ne sachant pas ce qu’il préférerait.

Mue par l’instinct et l’expérience de la dernière fois, elle passa sa main dans les cheveux du jeune homme, lui caressant la tête, de la même façon qu’elle l’avait réconforté la dernière fois. Lui demandant sur un ton amical et intéressée : « Alors, comment tu vas depuis la dernière fois. Tu avais envie de me voir ? »

Qu'est-ce qu'il foutait là ?

Il essuya ses mains moites sur son jean délavé alors que la voix claire de Lucy lui intimait d'attendre. Il hésita à partir sans rien lui dire, mais son corps refusait de lui obéir. Alors quand la jeune femme lui autorisa à entrer, il entra, docile.

Son visage se teinta d'une légère confusion quand son regard tomba sur elle, au centre de la pièce, dans cette tenue, avec cette attitude.
Il recula d'un pas, ouvrit la bouche pour s'excuser et repartir, mort de gène à l'idée de... de tout ça. À l'idée qu'elle ait pu le prendre pour un client, ou n'importe quoi. Mais il se figea quand elle le reconnut finalement.

À son compliment, il se contenta de lâcher un bref sourire pas vraiment sincère, sa main venant distraitement toucher ses cheveux décolorés. D'une démarche mal assurée, il finit par obtempérer et posa ses fesses au bord du lit.

- J'ai … j'viens pas pour ça, hein.

Il s'éclaircit la voix. La femme de l'accueil avait refusé de le laisser passer sans paiement, malgré ses justifications et tentatives d'explications. Heureusement qu'il avait prévu, néanmoins, ça le faisait clairement chier qu'on puisse lui mettre à présent l'étiquette du 'client'. Enfin … c'était peut-être ce qu'il était. Il ne savait pas trop quels étaient tous les services, ici. Peut-être que Lucy n'était qu'une fine manipulatrice, et que lui était tombé dans le piège comme le dernier des imbéciles.

Son sourire se fit un peu moins crispé au contact de sa main douce dans ses cheveux.

- Hm … ouais j'pense. Je sais pas trop pourquoi je suis venu.

Il baissa les yeux vers ses mains sagement posées sur ses genoux. La conversation qu'il avait eu avec Connor ne lui avait pas fais de bien, il y a quelques jours. Pour autant, il n'avait pas envie de voir Lucy comme une psy.

- Je … J'ai essayé de vous voir au hangar, mais vous y êtes pas souvent on dirait. C'est une stratégie pour ramener les gens vers vous ici et les forcer à payer ?

Ce n'était pas un reproche. Avec elle, il savait que c'était terminé, ce temps-là, et que ça lui passait au-dessus de la tête.
Finalement, il eut le courage de lever les yeux vers elle. Il fronça les sourcils, détaillant un peu mieux ses traits qui se dessinaient malgré son masque, ses longs cheveux et sa silhouette, ses prunelles faisaient un aller-retour de bas en haut.

- Vous avez changé quelque chose ?

Il secoua la tête et fit un signe de la main, signifiant que ce n'était pas important.
Pourquoi est-ce qu'il était là ? Il n'en avait aucune idée. Peut-être simplement parce qu'il avait apprécié la jeune femme. Mais ça, il était sans doute trop stupide pour réellement le comprendre.

Milow semblait gêné d’être là, encore une fois, mais ce n’était plus la même gêne que la dernière fois. Cette fois-ci, c’est comme s’il avait honte d’être venu, comme si c’était un aveu de faiblesse. Pourtant il n’y avait pas de raisons à ce qu’il ait honte d’avoir envie de sa compagnie. La rousse devait avouer qu’elle était contente, très contente de le revoir, ça avait été gratifiant pour elle de pouvoir l’aider. Souriant, toujours en continuant de lui caresser les cheveux, Lucy dit d’un air désolé : « Tu avais simplement envie de me voir car je ne me suis pas énervée contre toi ? Que je t’ai écouté comme tu méritais. » Elle marqua une pause, passant à présent sa main sur la joue du jeune homme : « Je ne vais pas souvent au NML, je te l’avoue, j’ai beaucoup de problèmes, des gens qui veulent ce que je ne peux pas offrir… Mais tu sais… si tu veux qu’on se voit en dehors, il suffit que tu me le demande ce soir et on conviendra d’un point de rendez-vous »

Le jeune homme la dévisagea alors, lui demandant si elle avait changé quelque chose… Le sourire qu’elle avait se voila légèrement avant qu’elle ne réponde à voix basse : « Ma petite amie m’a quitté le mois dernier… ça doit peut-être venir de ça. » Elle s’éloigna une seconde Milow, pour aller retirer son masquer et ses gants, ils étaient inutiles avec lui. Puis elle commença à défaire sa robe, assez peu confortable quand elle perçu alors le visage rouge du jeune homme… C’était tellement naturel pour Lucy se retirer ses vêtements et d’avoir oublié la pudeur, que parfois, la gêne des autres lui était totalement étrangère. Elle eut un rire cristallin avant de prendre des vêtements et de se diriger vers la salle de bain. La rousse en sorti quelques instants plus tard, portant une petite brassière de sport et un pantalon de yoga. Elle enfila un débardeur lâche par-dessus et revint à côté de Milow

« Je serai mieux comme ça, dis-moi Milow, comment tu vas toi depuis le temps ? Tu… tu as eu des réponses aux questions que tu te posais Tu as réussi à voir cette personne dont tu me parlais au fait ? » Lucy se souvenait encore de la détresse du jeune homme, une détresse si profonde qu’elle l’avait poussé à l’embrasser. Son premier baiser sur un homme, depuis des années, pour consoler et aider un jeune homme à peine sorti de l’adolescence. Cette pensée la fit sourire et elle reporta sa main dans les cheveux du jeune homme. Ils étaient doux, c’était agréable aussi pour elle de faire ça, un geste anodin et qui faisait du bien.

Il eut un petit sourire lointain quand elle reprit la parole. Tout sonnait tellement simplement lorsque ça sortait de sa bouche à elle. Il était incapable de faire preuve d'autant de détachement.

- Non … si vous avez des problèmes j'vais pas vous inciter à sortir. Au moins j'aurais apporter un peu de denrées à votre établissement.

Même si, très clairement, ça l'avait fait chier de devoir payer, et qu'il avait encore l'impression de s'être fait rouler comme un bleu.

Ses lèvres formèrent un 'o' quand elle annonça sa rupture. Il n'en était pas peiné : il en fallait beaucoup pour que Milow ressente de l'empathie, mais il se sentait bête d'avoir mis ainsi les pieds dans le plat.

Il détourna vivement son regard d'elle quand elle remarqua son regard posé sur elle alors qu'elle se déshabillé, pas vraiment emballé à l'idée de passer pour un voyeur, ou n'importe quoi qui donnerait l'impression qu'il puisse ressentir un quelconque désir. Il s'agissait sans doute plus de curiosité. Plus d'une fois pourtant, il avait eu l'occasion de voir sa sœur totalement nue. Mais c'était sa sœur, ce n'était pas une femme de son point de vu. Lucy était très différente de Ryan.

Seul, il prit quelques secondes pour se reprendre. Oui, il était venu car il avait apprécié la rouquine. Qu'elle l'avait surprise, et qu'elle détonait dans ce paysage de fin du monde. Comme si le temps suspendait quand il était avec elle, et qu'il n'avait pas besoin de se cacher derrière son éternel masque de merdeux détestable.

- C'est joli, comme tenue, approuva-t-il quand elle revint. Ça vous va mieux que l'autre.

Les froufrous, les trucs hyper courts, trop sexy, ça avait le don pour le dégoûter.
Elle revint vers lui, embrayant sur le même sujet que la dernière fois, donnant à leur rencontre des allures de rendez-vous chez le psy.
Un petit soufflement s'apparentant à un rire échappa à l'adolescent.

- Non … je l'ai pas revu …

Lucy était tactile, et lui qui feulait comme un chat, d'ordinaire, se laissait prendre au jeu de ces stupides papouilles, sans arrière-pensée.

- Je pense pas que je le reverrai un jour.

Il haussa une épaule, feintant l'indifférence. Il avait été prévenu : s'il revenait chez The Haven, il risquait gros. Il se ferait sans doute tuer. Le visage de Ruben revint dans ses pensées. Plus les jours passaient, plus il avait l'impression qu'il était flou et que ses traits disparaissaient. Ça lui faisait mal, mais c'était sans doute mieux comme ça.

- Mais … hm … et vous, ça va ?

C'était étrange, de retourner cette question, pourtant si simple. Ce n'était clairement pas dans les habitudes de Milow de s'occuper d'autres personnes que de lui. Mais malgré le fait qu'il soit persuadé d'être totalement désintéressé de Lucy, son air triste était présent et palpable. Et elle était l'une des seules à avoir été capable de le comprendre. Peut-être qu'il lui devait bien ça.

Le petit se confiait très facilement à Lucy, elle continua à lui caresser ses cheveux blonds. Il persistait à être très poli avec elle, toujours timide et gêné. La rousse le remercia poliment quand il la complimenta sur sa tenue… C’est vrai que les tenues de sport étaient très saillantes pour elle. Une certaine vague de fierté lui enserra un peu le ventre. Une douce chaleur, c’était touchant à entendre, surtout prononcé avec cette petite voix. Elle l’écouta parler, ne l’interrompant à aucun moment, c’est seulement quand elle le sentit prêt qu’elle posa la question :

« C’est triste… pourquoi tu penses que tu ne le reverras jamais ? Vous vous êtes disputés vous aussi ? » A priori non, la façon dont il en parlait… l’instinct de Lucy lui soufflait que ce n’était pas ça. Il y avait une forme de regret faussement indifférent dans la voix du jeune homme. Elle en était persuadée, mais la rousse ne dit et ne fit rien. S’il ne voulait pas se confier alors il n’avait pas à le faire. Elle n’était pas là pour le forcer à quoi que ce soit. Il lui demanda aussi elle-même allait bien… une question très touchante à laquelle Lucy s’efforça de répondre honnêtement :

« Je… oui ça va en ce moment… je crois, je me sens un peu seule, je ne vais pas te le cacher. Mais on n’est pas là pour parler de moi Milow, tu as payé pour que je te réconforte… » Joignant le geste à la parole, Lucy enlaça le jeune homme et déposa sa tête juste au-dessus de sa poitrine. Il n’y avait pas de tension ou même d’intentions sexuelles dans le geste de Lucy, elle voulait simplement le réconforter, qu’il écoute son cœur calme et régulier. Qu’il se sente protégé de tout ce que ce monde pouvait receler comme danger. Une des mains de la rousse était posée sur la joue du jeune homme, l’autre était sur son épaule. Quant aux bras de Milow, il était libre de les poser où il voulait, la tendresse de ce geste lui permettait. Amèrement, Lucy réalisa que la dernière personne qu’elle avait tenue comme ça était Jeff… le soir où ils avaient failli faire l’amour. Elle baissa la tête sur le jeune homme et, sans un mot, déposa un baiser sur son front.

« Tu es en sécurité ici, laisse toi aller autant que tu veux. Il ne peut rien t’arriver…. Tu veux me parler de ton ami ? » Demanda-t-elle à voix basse, plongeant toujours plus profondément son regard dans celui de Milow. Sous la peau délicate de sa main, c’est presque comme si elle sentait les tourments du jeune homme, dans ses yeux, c’est presque comme si elle pouvait les voir. Sa respiration, c’est comme si elle pouvait les entendre. Tout ça sonnait comme une sorte d’appel à l’aide auquel Lucy se montrait réceptive...

Il secoua la tête en souriant un peu tristement. Son regard s'abaissa vers ses mains posées sagement sur ses genoux.

- Non … Il fait juste parti d'un camp, et j'suis plus trop trop le bienvenu là-bas.

C'était un euphémisme à ce stade. Milow n'avait jamais été bienvenu au sein de The Haven, et le pire était que pour une fois, il n'avait même pas fais exprès de se faire haïr. Malheureusement, il ne faisait pas parti de ces gens prêts à tout pour se faire accepter. Lorsqu'il comprenait qu'on ne l'aimait pas, il agissait dans ce sens, quitte à s'enfoncer encore plus, jusqu'à atteindre le point de non retour. Parce qu'il avait trop de fierté pour courber l'échine et que présenter des excuses lui donnait envie de vomir.

L'adolescent avait retourné la question à Lucy, mais elle le reprit, prétextant qu'il n'avait pas payé pour ça.
Il fronça les sourcils, un peu troublé par ses paroles. Lui qui voyait quelque chose de sincères et d'honnête avec elle doutait toujours un peu, mais cette phrase le lui confirmait. Lucy se comportait ainsi seulement car c'était son travail. La première fois, c'était pour l'âpater. Elle savait très bien y faire, et voilà que le jeune Lewis était tombé dans le panneau.

- J'ai pas payé pour … j'veux pas être réconforter. J'voulais juste … J'pensais juste …

Quelle était son amie ? Quelle était sincère ? Qu'elle l'aimait peut-être un peu pour ce qu'il était, et pas parce qu'il était un potentiel client ? Il déglutit, à la recherche de ses mots, l'esprit embrumé par les battements du cœur de Lucy qui raisonnaient doucement contre sa tempe.

Bêtement, il eut l'impression d'être trahi. Lucy jouait un rôle, elle se fichait bien de lui. Bien évidemment. À quel moment avait-il pensé que quelqu'un puisse réellement se soucier de lui, sincérement ? Tout ça, même si elle pouvait bien ressentir de la pitié, ou de la compassion n'était qu'une immonde manipulation.

Il eut un rire un peu étouffé lorsqu'elle l'embrassa sur le front, et baissa la tête pour se frotter le visage de ses mains, les pensées embrouillées, luttant contre lui-même et contre sa colère qui menaçait à tout moment d'éclater. Tout faisait sens dans sa tête, mais il avait conscience que tout se passait dans sa tête, rien de plus. Lucy ne comprendrait pas sa colère. Mais il était si difficile de refouler ses pulsions qu'elle devait bien se rendre compte d'un certain changement dans son attitude.

Un grognement étouffé lui échappa, la face toujours enfoncée dans ses mains. Il retint sa respiration dans l'espoir de faire passer la montée d'adrénaline et son envie de hurler.

- Non … j'veux pas parler de lui … vous êtes pas ma psy … grinça-t-il.

Brusquement, il se leva, rejetant l'étreinte si douce et si plaisante de la jolie rousse, et se mit sur ses jambes. Son regard se braqua sur elle, accusateur, tourmenté, perdu, et il fit volte-face pour rejoindre la sortie.

Lucy se mordit la lèvre en voyant qu’elle avait vexé le jeune homme, son attitude avait changée. Erreur fatale qu’elle avait faite, elle avait brisé ce contrat tacite entre elle et son client. Ce même contrat qui, justement, était de ne pas être prononcé, de ne pas être cité. Milow aurait dû se sentir unique, écouté et non pas traité comme n’importe lequel de ces pervers adipeux. Quelle erreur ! Il semblait vraiment blessé dans son orgueil et elle s’en voulait. Le jeune homme se leva d’un bond et se dirigea vers la porte :

Milow. Ne t’en vas pas. La rousse se leva et saisit la main du jeune homme, son cœur battait durement dans sa poitrine. Ce n’est pas comme ça qu’elle imaginait le moment passé avec le jeune homme. Le fait de le voir partir, de se sentir mal au point de devoir quitter cet endroit. Elle l’obligea à se retourner et elle le plaqua contre elle, dans une étreinte aussi puissante qu’elle pouvait donner. Dans le cou de Milow, elle lui murmure quelques mots : Je suis désolé, ce n’est pas ce que je voulais dire, je… je t’apprécie beaucoup, je suis très sensible à ce que tu traverses, ces questions. Je ne voulais pas que tu penses que je faisais tout ça simplement car c’était pour le travail. S’il y avait une part de son travail dans son geste, elle était réellement sensibles aux problèmes du faux blond.

Lucy recula légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux, leurs yeux bleus se fixant mutuellement. A voix basse, comme si elle avait honte de le dire. Je ne suis pas ta psy, tu n’es pas obligé de me parler si tu ne veux pas. Ce n’est pas comme ça que fonctionneraient deux personnes en phases de devenir amis, non ? Un sourire un peu triste et timide sur le visage, Lucy ne savait pas ce qu’elle pourrait ajouter d’autre pour le faire rester… son éloquence ayant atteint ses limites en cet instant. Mais elle avait peut-être une idée.

Mue comme par une impulsion, elle passa sa main sous le menton de Milow et déposa un baiser sur ses lèvres, un long baiser, doux, mais sincère. Espérant que ce geste serait la preuve de ce qu’elle avait avancée plus tôt. Il n’était pas uniquement un client pour elle. Si tu veux partir part, mais sache que ce n’est pas Sety qui t’a donné ça… C’est Lucy. Doucement, elle s’écarta du jeune homme, l’invita alors à prendre une décision. Il pouvait tourner les talons et partir, ou alors il pouvait rester avec elle, avec son amie et simplement oublier ses problèmes avec une oreille attentive et amicale.