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Do we have a deal?

Dim 31 Mai 2020 - 13:49


Il y avait de ces moments où tous les jours se ressemblaient, où le blond en venait même à effectuer ses tâches de manière purement automatiques, même les sorties dans les environs des maisons où il s'installaient en venaient à se ressembler bien qu'il n'en restait pas moins attentif au moindre mouvement. Sans doute que tous les survivants avaient adopté une certaine routine, s'étant plus ou moins fait depuis le temps à ce nouveau monde sans avoir d'autre choix. Parce-que ceux qui ne s'adaptaient y étaient sans doute passé il y avait plusieurs années déjà. Zack n'était pas exempté de ce fonctionnement habituel et, à bien y penser, ç'avait déjà été le cas avant, sa vie rythmée entre son boulot -trop présent-, ses quelques soirées dans les bars et les moments qu'il passait avec son cercle proche. Les seules variations qui survenaient concernaient principalement ses affaires bien moins légales mais, au fond, il l'aimait, ce mode de vie, bien qu'avec du recul il changerait certaines choses si c'était à refaire, notamment son entêtement à garder des distances avec Stewart principalement pour se protéger. Il avait fallu que le monde tombe pour qu'il prenne pleinement conscience de ce qu'il représentait. D'une certaine manière, au vu de tous les deuils qu'il avait dû affronter depuis que tout ce bordel avait commencé, l'ancien homme d'affaires était bien plus semblables à celui qu'il était auparavant. Fermé, ne laissant rien l'atteindre, bloquant volontairement toutes les émotions qui pourraient le pousser à mettre sa vie en péril.

Cette journée ne serait pourtant pas exactement similaire aux autres, à l'instar des quelques derniers jours. Regard rivé sur la maison qu'il surveillait depuis trois jours déjà, planqué un peu plus loin à la fenêtre du dernier étage d'un bâtiment, le quarantenaire inspirait, tâchant de contrôler l'agacement considérable qui lui crispait les muscles. Lorsqu'il avait repéré ces quelques survivants, dans cette baraque, l'évidence s'était présentée devant ses yeux, comme ç'avait déjà été le cas à de nombreuses reprises par le passé : prendre aux autres pour ne pas en venir à être aussi misérable qu'eux, le tout couvert d'un accord qui était bien plus semblable à de l'asservissement qu'à un réel échange de bons procédés. Mode de fonctionnement qui avait porté ses fruits depuis le début, bien plus efficace et acceptable sur le moyen voire long terme que de simplement les piller et ne plus revenir. Mais les choses avaient changé, il était seul désormais, et exercer la même emprise sur un groupe était bien plus compliqué. Pas qu'il doutait de ses capacité de persuasion, simplement qu'un homme seul était bien plus simple à abattre qu'une troupe entière, autant être lucide sur ce point. Dans le fond cependant, le problème restait le même : même se contenter de juste les piller était beaucoup trop risqué, de la pure folie.

D'après ses observations, ils étaient cinq. Trois adultes, deux hommes et une femme, un adolescent et une fillette qui ne devait pas avoir plus de huit ans. Pas insurmontable en soi, mais suffisamment dangereux pour qu'il n'ait pas envie de prendre le risque de jouer à une sorte de roulette russe où il serait franchement désavantagé. Autant se contenter de ce qu'il pouvait trouver ailleurs, au moins le temps d'établir un plan respectable et plus réalisable que juste débarquer comme si de rien n'était. Il pouvait essayer de faire partie de leur groupe, quémander de l'aide et se tirer avec leurs ressources dès qu'il y aurait accès, mais ce n'était pas non plus quelque chose qui se faisait sur un coup de tête, ni dénué de risques bien qu'ils étaient moindres comparé à la première option. Se prendre le temps de la réflexion. Peser le pour et le contre.

S'arrachant de son point d'observation, il ne tardait pas à quitter le bâtiment, puis le quartier, décidé à retourner vers Redmond pour réfléchir plus posément plutôt que de bêtement attendre ici que quelque chose se passe. Ils n'iraient nul part de toute façon, pas au vu de la manière dont ils avaient commencé à installer leur petit chez-eux improvisé. Pas alors que la veille, un homme et la femme semblaient être revenus avec une bonne quantité de vivres. Il y aurait d'autres occasions, le tout était de jouer de patience et, si le blond n'était pas doté de cette capacité s'agissant de relations humaines, il savait l'être lorsque de tels enjeux étaient de la partie. Sac sur le dos, déjà vingt minutes de marche, les bâtiments se faisant un peu moins résidentiels, il tirait distraitement une clope de son paquet, laissant filer un soupir en voyant qu'il devrait sans doute encore limiter sa consommation.
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Re: Do we have a deal?

Mar 2 Juin 2020 - 12:32

Putain ce que c’est la galère. Au moins si on me demande, je n’aurais pas de difficulté à résumer ce que mon périple m’a rapporté : rien, rien et rien. Pour m’éloigner de Seattle, je m’étais remis un vélo en état mais j’ai stupidement roulé sur un tesson de bouteille qui m’a éventré la chambre à air. Je suis bloqué à Bellevue et je suis en BM-double-pied. Tu parles d’une idée de génie. En plus, qui dit moins de vivants dit plus de charognes. J’ai déjà dû en fracasser deux à coups de battes et fuir devant six autres. Mes plans pour l’avenir ? Trouver de quoi bouffer, trouver un toit pour la nuit et j’aviserai demain.

Bon, j’arrive pas loin d’un quartier résidentiel je crois. Et… oh… que sens-je ? Est-ce que c’est une CLOPE ?! Qu’on s’entende : je ne suis pas en manque de nicotine, mais qui dit cigarette allumée dit humain ; sauf si les rôdeurs ont appris à rouler le tabac, mais j’en doute. Qui dit humain dit… personne à braquer. Je n’ai pas à longtemps chercher l’origine de ce parfum providentiel : j’aperçois un homme qui approche. Il ne ma pas encore vu, trop occupé à zieuter son paquet. Peut-être qu’il se demande s’il pourrait le fourrer en cachette ce soir ? Genre… « Malboro ou main gauche ? ». J’en profite pour me planquer derrière un utilitaire aux pneus plats.

Je sors mon flingue, j’enlève la sécurité, je tire la culasse. Clac-clac. Balle dans la chambre, on est tipar ! Le mec est assez silencieux mais je peux voir son ombre approcher – heureusement pour moi. Alors 3 – 2 – 1…

- Salut gros, t’as pas une taff’ pour moi ? Je sors de ma cachette, le canon pointé sur sa poitrine, un demi-sourire sur les lèvres, bien sûr qu’t’en as une. Bouge pas beau gosse. Pose tes armes par terre, r’cule et lève les mains.

Le type est grand, probablement costaud, faut que je fasse très très attention. Déjà, qu’il s’exécute ; ensuite, on verra ce que je trouve en lui faisait les poches. Dans l’immédiat, il a pas l’air d’avoir des potes, mais qui sait ? Il se rendait peut-être à une orgie. Je l’imagine bien en cuir-moustache en tout cas. Alors on va faire vite, pas le temps de papoter !
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Re: Do we have a deal?

Ven 12 Juin 2020 - 18:54


Gagner en prudence était indispensable pour qui voulait survivre dans ce nouveau monde où tout pouvait coûter la vie bien trop facilement. Le quarantenaire lui-même n'avait pas été exempté de ce mode de fonctionnement, redoublant d'attention lorsqu'il se traînait au dehors tout comme quand il restait dans une baraque. Parce-que tout pouvait aller bien trop vite, et les preuves qu'il avait accumulé depuis le début de ce bordel ne tenaient même plus sur les doigts de ses mains tant elles étaient nombreuses. Pour autant, il y avait de ces fois où il se laissait surprendre, un bref manque d'attention, même infime, prouvant une fois encore qu'il n'était au fond qu'un humain parmi tant d'autres -vivant, cependant, ce qui était un avantage non négligeable sur tous ceux qui y étaient passés-.

Il tirait déjà distraitement sur son cancer en stick, observant d'un air dépité son paquet quasiment vide, lorsqu'une voix le tirait de ses réflexions, accompagnée du canon d'une arme braqué sur lui sans la moindre hésitation. Elle ne tremblait pas, la main du type, à l'instar de sa voix toute aussi assurée. Si l'ancien homme d'affaires avait instinctivement posé sa main libre sur le manche du couteau bien accroché à sa taille, il n'avait pas effectué d'autre mouvement. À une telle proximité et au vu du gabarit de l'autre, il pourrait avoir le dessus, quitte à perdre quelques plumes en route. Les mots du concerné cependant le poussèrent à arquer un sourcil. Ça sonnait tout comme s'il voulait le dépouiller. Mauvaise pioche, malheureusement pour lui.

« C'est une ressource trop rare pour que je partage, j'imagine que tu peux comprendre ça » disait-il en se reculant tout de même d'un pas, par précaution, ne déposant pas ses armes pour autant. Parce-que si le type avait voulu le tuer, il l'aurait fait immédiatement, pas vrai ? D'autant plus qu'avec sa tête mise à prix, rares devaient être ceux qui tergiverseraient longtemps à avoir sa peau. « T'es tombé sur le mauvais gars, j'ai rien pour toi. » Sous-entendu qu'il n'avait rien pour lui-même non plus. Doucement il avait reglissé dans sa poche le paquet de clopes quasiment vide. Pas sûr que l'autre capitulerait si vite, rien ne l'obligeait à le croire quand il avançait ne rien avoir sur lui même si ce n'était qu'une triste vérité qu'il l'agaçait sérieusement. Surtout après ce qu'il avait vu chez ce groupe qu'il surveillait.

Avisant l'inconnu de ses prunelles froides, une idée -encore au stade de réflexion- filait dans son esprit. « J'ai rien sur moi, mais on peut peut-être s'arranger si tu ranges ce truc » disait-il en désignant l'arme des doigts entre lesquels se consumait sa barrette de nicotine. Pourquoi ne pas se servir de ce type pour parvenir à ses fins et récupérer les biens de cet autre groupe ? Atkins n'omettait pour autant pas l'éventualité que le gars ait connaissance de la prime sur sa gueule mais si tel était le cas il en parlerait de lui-même, mieux valait ne pas amener le sujet sur le tapis s'il n'en ne le resituait pas. Tout en parlant, il avait lui-même déposé sa main droite sur la crosse de son magnum, prêt à riposter au moindre geste trop vif, bien conscient qu'il valait mieux la jouer tranquillement pour l'instant plutôt que de risquer de se prendre une balle inutile.
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Re: Do we have a deal?

Mer 24 Juin 2020 - 14:38

- Ok papa, il a l’air grave vieux non ? primo, enlève ta papatte d’la crosse d’ton flingue là, t’crois qu’j’tai pas vu ? Et à moins qu’tu sois Lucky Luke, j’t’aurais troué avant qu’tu sortes ton joujou, alors fais pas l’con, et si c’était Lucky Luke, il aurait Jolly Jumper ; il est où Jolly Jumper là ?! segundo, oui je passe du latin à l’espagnol, mais ça se ressemble, j’veux bien jouer à qui a la plus grosse mais… j’ai hérité du meilleur côté des latinos, alors on sait qu’c’est moi. Du coup pose tes armes s’il te plait.

La politesse avant tout ! Ça me faciliterait la tâche qu’il se contente d’obéir. Déjà je suis un gars sympa : j’insiste pas pour la clope. Effectivement, ça se trouve pas facilement ces merdes là – pis en vrai, je ne fume pas tant que ça. Ensuite, j’ai pas envie de le tuer. S’il n’a vraiment rien, ce serait stupide de le plomber pour des cacahuètes, n’est-ce pas ? Mais en même temps, le règne animal est ce qu’il est : si je ne me fais pas respecter, il va comprendre qu’il peut m’ignorer quand je montre les crocs et c’est jamais bon pour un prédateur ça.

- Flingue, par terre, que je résume – des fois qu’il ait un peu de mal.

Mais aller qu’il m’intrigue ce gars. Il a pas peur, il est sûr de lui. C’est rare de dégager ça. N’importe qui ferait dans son froc devant le canon d’un flingue et des gars nerveux prêts à jouer des muscles, j’en ai connu ma dose. Lui toutefois… il a l’air à l’aise. Je pourrais lui pointer un pistolet à eau sur le fion que ça lui ferait le même effet. C’est dingue non ? C’est moi qui braque mais c’est moi qui doute, putain de merde.

- Et comment qu’on s’arrangerait ?

Parce que là, je vois pas. Et qu’il me sorte pas une douille genre « tu baisses ton arme et je te laisse la vie sauve », ça marche que dans les bons gros blocks busters de Vin Diesel ça. Et là, on est pas au cinéma !
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Re: Do we have a deal?

Dim 26 Juil 2020 - 23:36


De toutes les sensations au monde, celle de se retrouvé comme pris au piège était l'une des pires en ces temps où les vies basculaient aussi facilement qu'un château de cartes. Ce n'était pas la première fois que l'ancien homme d'affaires devait faire face à une telle situation, et sans doute ne serait-ce pas la dernière. À moins qu'il y passe, là, et qu'il n'y ai plus de lendemain envisageable. Une perspective qu'il dégageait aussi rapidement qu'elle s'était formée dans son esprit, comme s'il se refusait à simplement se laisser crever par un pauvre gars qu'il ne connaissait même pas, comme s'il savait encore pourquoi il se traînait chaque nouvelle journée qui lui était accordée. La manière de parler de l'autre lui tapait sur le système, le poussant à inspirer comme pour essayer de gagner en patience, en vain. Ses prunelles se faisaient de plus en plus sombres alors que l'inconnu se mettait à parler de qui avait la plus grosse. Était-ce réellement de cette manière qu'il voyait ce petit échange ? En un soupir appuyé, le blond déposait comme demandé son magnum au sol, lentement, avec cette expression qui mêlait lassitude et agacement. La peur n'était pas de l'équation : si l'autre tentait quoi que ce soit il avait toujours son poing américain bien planqué au fond de sa poche. Certes, peut-être ne serait-il pas suffisant pour lui assurer une sécurité convenable, mais il n'avait aucunement l'intention de se laisser descendre aussi facilement.

Terminant son cancer en stick après avoir affirmé qu'ils pouvaient s'arranger, bien conscient qu'il serait de toute façon bien trop dangereux d'exécuter seul le plan qu'il avait en tête, le quarantenaire jetait son mégot sur le côté, replantant ses orbes sur son vis-à-vis. Sûr qu'il devait douter de la proposition qu'allait lui faire Atkins, et sans doute était-ce totalement légitime au vu des circonstances. Nombreux étaient ceux qui essayaient de s'en tirer avec des entourloupes, mais il ne s'amuserait pas à l'entuber. Ils pourraient tous les deux être gagnants. Restait qu'à espérer que le brun était prêt à écouter jusqu'au bout. Il semblait pour l'instant attentif, déjà un bon début qui laissait à Zack l'occasion de jouer les négociations au lieu de devoir passer immédiatement à l'offensive.

« Il y a un groupe dans une baraque un peu plus loin, cinq personnes. Ils ont des ressources, suffisamment » commençait-il tranquillement, observant les réactions de son vis-à-vis tant pour être prêt à réagir au moindre mouvement trop brusque que pour jauger son potentiel intérêt. « Plutôt que de piller mon sac quasiment vide, aide moi à les plumer eux. Partage du gain à part égale. » Une proposition plutôt honnête, et le grand blond était un homme de parole, pas de tentative de prendre l'autre pour un abruti ni la lui faire à l'envers. S'il l'aidait il aurait son dû, aussi simple que ça. Mais tout n'était pas gagné : peut-être le brun ne lui ferait-il pas si facilement confiance, et Zack ne pourrait pas lui prouver que ce fameux groupe n'était pas le sien, que ce n'était pas un piège. Autant lui laisser le temps de peser le pour et le contre et voir ce qui découlerait de cette proposition.
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Re: Do we have a deal?

Mar 4 Aoû 2020 - 14:38

- Hum…

Je réfléchis. Parce que le daron là, il a l’air malin mais… il a aussi dit des choses intéressantes. On va pas se mentir : c’est la galère. J’ai rien à manger, mais plus de munitions pour mon flingue, alors ce serait pas la première fois que je vole pour survivre. Je me dis que comme ça, je pourrais rentrer à Seattle et payer une heure avec Johanna, mais je ne suis pas sûr que ça vaille. Du moins… j’ai jamais vu un épisode de New York Police Judiciaire où le braqueur est disculpé car il a commis son méfait avec l’intention d’aller aux putes.

- Admettons qu’on fasse ça. Détaille-moi ces types.

J’ai pas besoin qu’il me dise lequel a une tâche de naissance sur le cul et lequel se branle en tenue de pingouin, mais au moins les âges et les sexes. J’ai un peu plus de mal à violenter les femmes et je ne m’en prendrais jamais à un gosse – jamais gratuitement en tout cas. Les choses seront donc différentes selon si le plan de Lucky Luke – qui a posé son flingue d’ailleurs ! – vise une famille sans histoire ou des gus comme lui et moi.

- T'comptes juste les voler ou…

Une phrase en suspens qui veut tout dire : couic, bye-bye, rideau. Je suis un enfoirée de pillard à mes heures, parce que la vie est faites de moments difficile, mais tuer sans raison… je préfère éviter. Mes mains sont suffisamment sales comme ça, et je ne parle pas des quelques victimes que j’ai fait par le passé.

- Et surtout, si c’est un plan si alléchant, pourquoi t'l’as pas d'jà fait ? Hum ?

Et oui, gros malin ! Si tu penses pouvoir me piéger, c’est raté. Quelles seront mes options au final ? J’accepte son deal, et ? On se serre la pince et on part gaiement piller de la middle class ? Je le laisse avec son plan pété ? Le souci – j’y reviens encore – c’est que j’ai rien. Alors cette « possibilité » de me remplir les poches vaut mieux que mon inefficacité actuelle.
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Re: Do we have a deal?

Ven 21 Aoû 2020 - 17:37


Parvenir à capter l'attention de ce type était déjà un bon début, mieux que de se retrouver immédiatement avec un trou dans le crâne. Hors de question également de la lui faire à l'envers : s'il jouait le jeu, le blond en ferait de même, aussi simple que ça. Restait qu'à espérer qu'il était prêt à négocier en bonne et due forme et qu'ils n'aient pas à se lancer dans une guéguerre complètement inutile. Ils avaient plus à gagner, là, il suffisait que le brun lui fasse un minimum confiance. Plus facile à dire qu'à faire cependant au vu des circonstances. Au moins ne lui avait-il pas balancé un non catégorique, demandant au contraire des informations sur ce fameux groupe. Inspirant, le blond jetait un coup d’œil aux alentours, tant pour s'assurer qu'aucun cadavre n'errait dans le tableau que pour vérifier s'il n'y avait pas d'autres vivants en vue. « Ils sont cinq. Trois adultes dont une femme, un adolescent et une gamine » commençait-il en reportant son attention sur l'autre. Inutile de donner plus de détail, il semblait évident que vu le monde dans lequel ils évoluaient, même les plus jeunes pouvaient représenter un risque. « Je les surveille depuis quelques jours et au vu de ce qu'ils ont apporté, il aura largement de quoi survivre quelques temps pour deux. » Presque une promesse qu'il pouvait faire, si du moins l'autre le suivait dans ce plan.

A la nouvelle question sous-entendue du survivant, le quarantenaire laissait filer un soufflement mi-amusé mi-condescendant. Le ou n'était qu'une éventualité devenue bien trop courante. « Ils survivront tant que ce n'est pas une question de vie ou de mort pour nous » répondait-il de cette manière presque trop détachée, avec un pragmatisme qui contrastait avec la question de vies humaines dont ils étaient entrain de parler. Et pourtant ce n'était que la vérité : même s'il se foutait royalement d'avoir du sang sur les mains, il ne les tuerait pas s'il pouvait éviter. Les assommer serait suffisant, dans le pire des cas, même si les laisser sans ressources ne ferait que déclencher le décompte jusqu'à la fin. Inutile cependant de baratiner autre chose à son vis-à-vis, autant jouer la franchise pour qu'il sache dans quoi s'engager : si ce survivants essayaient de leur faire un coup dans le dos, les répercussions ne se feraient pas attendre.

Le laissant méditer sur ce qu'il venait de dire, Zack avait arqué un sourcil à son questionnement, lui demandant silencieusement s'il était réellement sérieux. Pourquoi ne l'avait-il pas déjà fait lui-même ? Réponse évidente : « Parce-que je ne suis pas con au point de me jeter dans la gueule du loup en sachant qu'ils sont cinq et que je suis seul. » Évidence qui était accentuée par cette pointe de condescendance qui animait sa voix, comme toujours. Sûr qu'il aurait pu le faire, les liquider tous les cinq, un par un, avant de récupérer tous leurs biens, mais malgré sa facilité à tuer ses pairs, ce n'était jamais fait de manière gratuite, pas complètement, alors autant essayer de trouver une solution moins radicale avant d'en venir à une telle décision. « Alors, t'en es ou tu vas réfléchir jusqu'à ce qu'ils aient tout bouffé ? » La patience n'était pas dans sa nature, elle ne l'avait jamais été, et mettre un peu de pression sur les épaules de l'autre le ferait sans doute réagir plus vite. À lui de décider s'il voulait s'assurer un petit confort pour quelques jours ou s'il préférait finir avec une unique conserve.
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Re: Do we have a deal?

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