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Even life has a price
Ven 12 Juin 2020 - 19:08
Ç'avait été une bonne idée, de piller ce groupe quelques temps plus tôt. Un bon moyen de renflouer ses propres réserves plutôt que d'attendre bêtement que les quelques plantations des environs du quartier de Redmond où il errait n'arrivent à maturité. L'idée avait été d'autant meilleure qu'il avait pu trouver, durant son observation, quelques points qui n'étaient pas encore dépouillé de toutes leurs ressources. Notamment cette petite épicerie, au nord de Bellevue. Il ne restait pas grand chose, mais mieux valait ne pas être difficile dans ce monde-là, la moindre conserve pouvant réellement sauver une vie le temps de quelques jours supplémentaires. Elle était loin, l'époque où le blond pouvait se prendre un cognac dans un bar ou un bon repas dans les restaurants les plus huppés de la ville, tellement loin qu'elle semblait presque irréelle, appartenant à une autre vie, une vie de grandeur qui n'était clairement plus sienne. Mais il était toujours là, étant parvenu à s'adapter à ce mode de vie tout comme il s'était adapté à l'époque à la vie de luxe pour laquelle il s'était battu, s'extirpant du quartier pauvre dans lequel il avait grandi afin de ne pas y mener la vie misérable que lui promettait sa classe sociale initiale. Il ne fallait de toute façon pas se leurrer, seuls ceux qui savaient s'adapter étaient encore de ce monde, les autres s'étaient fait bouffer depuis bien longtemps, littéralement parlant.
Aujourd'hui encore, l'ancien homme d'affaires s'était éloigné du coin où il créchait depuis quelques temps, redescendant vers Bellevue afin de récupérer le reste de ce qu'il avait repéré quelques temps plus tôt. De quoi être un peu plus tranquille pour la semaine à venir, en rationnant, comme toujours. L'idée de s'aventurer plus près de Seattle lui effleurait bien souvent l'esprit, ne serait-ce que de retourner dans son duplex du Madison Park pour y trouver un semblant de repères, mais il n'oubliait pas la prime sur sa tête et n'était clairement pas inconscient au point de prendre de tels risques. Combien étaient-ils au juste à vouloir sa peau ? Entre ceux qui lui en voulaient réellement pour les atrocités qu'il avait commises et ceux qui lorgnaient sur la récompense associée à sa tête, le calcul était vite fait : nombreux. Élément qui suffisait à le convaincre de rester loin de la ville même si une vie de fugitif n'avait clairement pas été prévue dans les plans mais à quoi ressemblaient-ils au juste, ces plans ? À plus rien depuis que les siens avaient disparu du tableau. La seule chose qui importait encore était de survivre un jour de plus, et mieux valait qu'il mette toutes les chances de son côté pour y parvenir même si cette volonté était par moments mise à mal par son besoin de tout prévoir, son ambition réduite à néant maintenant que chaque demain était devenu aussi incertain que l'optique de trouver un foutu paquet de clopes dans tout ce bordel.
Terminant d'empaqueter ses trouvailles, le grand blond refermait son sac, le hissant sur ses épaules avant de sortir du bâtiment. La journée n'étant pas suffisamment avancée pour qu'il ait besoin de retourner immédiatement à Redmond, il décidait de se prendre le luxe de fouiner d'avantage dans les environs. Remonter encore un peu plus au nord de Bellevue afin de gagner quelques kilomètres sur sa destination et, avec un peu de chance, grappiller quelques vivres au passage. Atkins traînait depuis déjà près d'une heure et demie lorsqu'il qu'entrait dans son champ de vision la route qui menait au pont Evergreen Point. À partir de là, il n'aurait qu'à la suivre vers l'Est pour retomber sur Redmond, tout en gardant une distance raisonnable avec les vestiges de cette circulation qui s'était avéré être le tombeau de nombreux fuyards lorsque le situation avait commencé à vraiment dégénérer en ville. Ça aussi, c'était un risque à éviter, d'autant plus qu'après toutes ces années, les carcasses des voitures avaient déjà dû être pour la plupart pillées de fond en comble.
Se remettre en route vers Redmond avait donc été le plan initial, avant qu'il ne tombe nez à nez avec un autre type au coin d'une rue. Pas un cadavre. Un type bel et bien vivant, bien plus dangereux que les morts qui se traînaient dans les rues. Automatiquement il avait dégainé son magnum, le braquant sur l'inconnu en le toisant de ses prunelles froides. Fut un temps où le blond aurait opté pour une approche moins directe, où il aurait joué de manipulation pour obtenir quelque chose, quitte à se faire passer pour un abruti, mais l'énergie n'était pas au rendez-vous aujourd'hui, ni la patience, encore moins alors qu'il se trouvait un brin trop proche de Seattle et que l'homme pouvait bien en vouloir à sa tête. Couper court à cette rencontre fortuite donc, une priorité qui n'ôtait pourtant pas l'éventualité d'acquérir quelques vivres supplémentaires. «Pas de geste brusque et on a peut-être une chance de s'en sortir vivant » laissait-il filer, son regard froid témoignant clairement du fait qu'il n'était pas de ceux qui hésitaient à loger une balle dans le crâne de leurs pairs si l'acte était justifié -selon ses propres critères, du moins-.
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Re: Even life has a price
Sam 13 Juin 2020 - 3:23
Anton gara enfin sa voiture à l’extrême ouest de Bellevue, juste à la fin du pont. C’était vraiment du confort de pouvoir transformer trois longues heures de marche à pieds en quelques minutes de voiture, un trajet presque trop court finalement quand on y repense… Il n’avait pas eu le temps de finir sa chanson qu’il avait dû couper le moteur. L’ancien flic sortit finalement, à regret de son véhicule et s’équipa. Son trench léger d’été, son fusil d’assaut, ses deux armes de poings, le beretta à la ceinture et le smith-wesson dans la chaussure. Pour finir, il avait son nouveau couteau, offert par Kara, à la ceinture.
Il était venue dans cette partie de l’agglomération pour chercher des ressources, comme toujours, mais également chasser ou encore simplement se promener. En fait, il n’avait pas de raisons particulières d’être ici, si ce n’est qu’il voulait s’isoler et… profiter un peu de sa solitude. Ces derniers temps ont été pleins de rebondissements et il avait besoin de faire le point sur lui même. Faire ce qu’il savait faire le mieux, en dépit de ses efforts récents, avancer, seul avec ses armes et affronter tout ce qui allait se présenter à lui. Néanmoins, il n’était pas sans failles, loin de là, c’est pour ça qu’il n’avait pas entendu arriver l’autre personne. C’est pour ça qu’il ne l’avait pas immédiatement mis en joug. Au contraire, le policier qu’il était leva doucement les mains et attrapa la sangle de son fusil, la faisant passer au-dessus de sa tête. Doucement, il plia un genou et posa son G36 au sol :Okay mon gars… Je pose mon fusil, pas de gestes brusques, pas de bêtises, on va tous s’en sortir vivant Anton se releva, il lui restait encore son Beretta et le S&W, c’est pour ça qu’il avait si facilement cédé aux injonctions du blond lui faisant face. Bien que ça ne soit pas dans ses habitudes. Il eut une seconde de flottement, Anton ne pouvait pas espérer atteindre son pistolet avant que l’autre ne tire, si jamais ça devait arriver. Donc il se contenta de regarder le blond droit dans les yeux… Ces yeux, ces lèvres… ce visage :Zack.
L’instinct d’Anton fut aussi rapide que ses réflexes, à peine ces mots eurent quittés sa bouche, qu’il bondit sur le côté, cherchant la protection d’une carcasse de voiture. Il eut un grand fracas métallique, au point que l’ancien flic ne sut pas vraiment s’il y avait eu un coup de feu ou pas. Mais dans tous les cas, il dégaina son pistolet, prêt à riposter en cas problème. Cet homme était peut-être un ami de Kara, il était absolument hors de question de se laisser abattre. Néanmoins, Anton n’était pas un idiot sans âme, ni cœur. Depuis son couvert, il héla le blond :Zack Atkins ? C’est bien ça ton nom. J’ai vu ta gueule sur les affiches du No Man’s Land. Kara m’a parlé de toi et tu aurais vu ce qu’elle était prête à faire pour te protéger… ça c’est de l’amitié où je ne m’y connais pas !
Pas de réponses ? Anton passa la tête par-dessus son abri, mais il ne vit pas le blond. Sois il était déjà en train de s’enfuir, sois il allait tenter de combattre. C’était toujours comme ça de toute façon, il y avait rarement de phase de dialogues dans ce monde. Anton ne refuserait pas le combat si ça devait arriver, ça non ! Même s’il tenta une dernière ouverture au dialogue :Zack ! C’est pas la peine de te cacher, ça ne servira à rien au final, je finirai par te retrouver. Montre-toi et parlons. Ce n’était peut-être pas la meilleure approche, surtout maintenant, mais tant pis pour lui. Même si Anton espérait qu’il pourrait communiquer, ça serait dommage de le tuer et que l’autre blond soit mort en vain…
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Re: Even life has a price
Lun 15 Juin 2020 - 20:17
Une situation bien trop tendue à laquelle il avait eu affaire à de nombreuses reprises déjà. Il ressemblait à ça, le monde d'aujourd'hui, les vivants étaient tout autant une espèce à fuir que les morts, si ce n'était plus. Trop imprévisibles. Un risque qu'il n'avait aucune envie de courir, là, décidé à simplement retourner dans sa planque et survivre un jour de plus sans trop d'accroc. Sans quitter le type du regard ni même abaisser son arme, il le laissait déposer tranquillement son fusil au sol, fronçant tout de même les sourcils en se demandant s'il n'avait pas d'autres armes. Mais il pourrait se tirer avant que l'autre ne se fasse moins docile, reculer tranquillement jusqu'à ne plus être à vu, et tirer sans sommation s'il s'avérait être dans une volonté de se servir de son fusil ou Dieu savait quoi d'autre. Atmosphère tendue mais pas inédite donc. Ce qui l'était, en revanche, était le mot du vivant. Son prénom. Il n'en fallut pas plus pour que le sang du quarantenaire ne fasse qu'un tour et qu'il presse la détente dans le même instant que l'autre prenait la fuite. Trop sanguin ? Pas exactement : l'autre l'avait reconnu, et il ne pouvait décemment pas prendre le risque de le laisser en vie avec cette information. Une personne en moins à vouloir le descendre n'était clairement pas négligeable. Mais la bagnole délaissée juste à côté venait de lui sauver la vie, la taule d'avantage malmenée par la balle qui venait de s'y loger.
Sans tergiverser, laissant filer au passage un juron, le blond reculait dans la rue d'où il venait, dos plaqué au coin du mur afin de ne pas rester à vue. Il n'aurait plus beaucoup de temps maintenant que le coup de feu avait retenti dans le quartier, plus beaucoup de temps pour éliminer la menace un peu plus loin. Peut-être pas une menace directe, mais s'il retournait au No Man's Land pour raconter au peuple entier qu'il l'avait vu ici, la jauge de danger monterait en flèche. Et Atkins ne pouvait plus se permettre le luxe de lui accorder le bénéfice du doute, pas considérant la prime qui était liée à sa gueule. Doigts crispés sur la crosse de son magnum, prunelles s'assurant que les cadavres ne s'invitaient pour l'instant pas, l'ancien homme d'affaire crispait la mâchoire en entendant à nouveau son nom, complet cette fois. L'autre n'avait de toute évidence pas balancé ça par hasard, et au vu de son regard il était évident qu'il ne pourrait pas lui faire croire qu'il y avait un malentendu. Il l'avait reconnu, aussi simple que ça.
Il l'avait reconnu et il connaissait Kara. L'énonciation de ce prénom amenait avec lui son lot de souvenirs, le poussant à inspirer profondément pour garder le contrôle de son palpitant qui s'agitait. Tous deux ne s'étaient pas revus depuis quoi ? Un an ? Peut-être plus ? Trop longtemps. Et la manière dont le type parlait d'elle, laissant sous-entendre qu'elle avait passé l'arme à gauche, ne fit que le crisper d'avantage. Avait-elle essayé de le protéger au point d'en crever ? L'idée lui glaçait le sang et, à nouveau, tout le problème était là : tout était toujours plus simple sans attache, sans personne d'autre à protéger que sa propre gueule. Le temps d'une seconde il en vint à se dire qu'il aurait préféré ne pas entendre son prénom, qu'il se portait mieux sans tous ces questionnements sur sa potentielle mort. A cause de toi, encore.
Sans doute avait-il gardé le silence trop longtemps, figé là derrière son mur, attentif au moindre bruit de pas qui se rapprocherait, et lorsque l'inconnu reprit, il soufflait d'un air lourd de dédain. «Personne n'a été foutu de me retrouver jusque là. Pourquoi toi t'y arriverais ? » lançait-il tant pour remettre en question la confiance du type que pour cerner un peu mieux le personnage. S'il était aussi dangereux qu'il le laissait entendre, autant s'en assurer avant qu'il ne soit trop tard. «Et tu te doutes bien que je suis pas con au point de me foutre à vue. » Ce serait clairement faciliter le travail de ce type en qui il n'avait légitimement aucune confiance. Se loger soi-même une balle dans le crâne reviendrait au même. «Tu l'as tuée ? Kara. » Information qui définirait la suite des événements. Dans les faits, Atkins pouvait encore envisager de simplement se tirer, s'éloigner encore un peu plus de ce coin pourri et ainsi des risques, et continuer à couler sa putain de survie ailleurs. Mais s'il s'avérait que ce type était à l'origine de la mort de la blonde...
Au loin il pouvait déjà apercevoir quelques silhouettes se traîner dans sa direction. Le temps lui était compté. Restait à savoir si celui de l'autre aussi ou s'ils pouvaient trouver un arrangement pour discuter.
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Re: Even life has a price
Mar 16 Juin 2020 - 14:54
Il y avait donc bien eu un coup de feu… Gros calibre, très gros calibre. Probablement un revolver, seule pensée d’Anton à ce moment-là. Pouvoir vulnérant élevé, faible cadence de tir, peu de munitions dans le chargeur et temps de rechargement élevé. Clairement, en cas de fusillade, il aurait l’avantage avec son pistolet. Attentif aux sons, Anton se demandait s’il pouvait espérer récupérer son fusil d’assaut, il n’était qu’à deux ou trois mètres de là. Mais si l’autre n’était pas con, il viserait là en premier. Le policier s’attendait donc à un combat plus ou moins rapide, où il devrait avoir l’avantage assez rapidement. Zack devrait donc, soit prendre la fuite, soit chercher une autre issue.
Mais il eut la voix du blond dans le lointain, mais il ne fut pas capable d’identifier correctement la provenance de celle-ci. Il le provoquait, Anton eut un rire sinistre, il répondit franchement :Il faudrait une putain d’apocalypse pour m’empêcher de retrouver ma cible… Encore que même ça ça ne m’arrête pas ! Il pensait à cette connasse de Yakuza en disant ça, elle finirait par gouter le gout d’une balle chemisée en cuivre dans la tête. Mais il la chassa bien vite de son esprit, pour se concentrer sur Zack, il avait l’avantage pour le moment. Il fallait lui reconnaitre qu’il n’était pas idiot en effet. Presque sur le ton de la conversation, il lança au blond. :J’ai tenté le coup, j’ai tué un mec une fois comme ça. On ne sait jamais ! Conversation qui allait devenir beaucoup plus intéressante quand Zack lui demanda s’il avait tué Kara !
Sous le coup de la surprise, Anton sorti de sa cachette et se redressa pour gueuler d’un air indigné :« Buter Kara, mais de quoi tu causes pauvre débile, j’vais pas descendre ma cliente ! T’es con ou bien, comment ça s’passe, putain de ser’aryen ! » Avec un instant de retard, le policier se rendit compte qu’il s’était rendu vulnérable. Pas très malin de sa part, mais tant pis ! Il n’eut pas de tirs dans sa direction, peut-être qu’il avait capté l’attention de l’autre blond. En tout cas, il y avait eu un malentendu…Elle m’a choppé au NML il y a quelques temps, elle m’a demandé de dégommer un blond qui te ressemblait un peu pour lever ta prime justement. Dégommé, défiguré et décapité. Un travail très sale, mais ça lui avait rapporté un très beau couteau, alors il n’allait pas se plaindre. Ensuite, quand ils avaient partagé un verre, il avait dit à Kara qu’il pourrait chercher Zack à l’occasion, le vrai Zack, juste pour elle. A titre de geste commercial. Comme quoi, le hasard faisait vraiment bien les choses parfois.
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Re: Even life has a price
Jeu 9 Juil 2020 - 12:45
La remarque pleine de confiance du type lui arrachait un soufflement faussement amusé, lourd d'un mélange de dédain et de moquerie que l'autre n'avait même pas dû entendre. À trop avoir cette confiance il y aurait un moment où tout se retournerait contre lui et où il serait obligé d'admettre qu'il n'était pas invincible. Fait qui concernait tout autant l'ancien homme d'affaires bien qu'il avait pleinement conscience que sa vie, tout comme celle des autres, ne tenait qu'à un fil. Un seul faux pas, une toute petite inattention, même un simple mot de travers, et tout pouvait s'arrêter net. Plus rien ne le retenait ici, plus rien d'autre que ce soi-disant chemin de croix qu'il avait fini par se persuader de devoir mener à son terme, terme qu'il n'entendait pas voir arriver d'une manière aussi idiote. «Certainement un beau crétin » répondait-il alors que l'autre affirmait avoir déjà réussi à tuer un survivant de la sorte. Sans doute était-ce tout à son honneur d'essayer tout de même, mais il était évident que si le blond avait été idiot à ce point, il ne serait plus de ce monde depuis bien longtemps déjà. Tous les naïfs devaient y être passés depuis le temps, rares étaient ceux qui foulaient encore cette terre sans avoir été protégés dès le départ par un groupe. Et encore, même un groupe ne garantissait pas de sécurité sûre.
Si la conversation était jusqu'alors tendue mais plutôt correcte, l'atmosphère se fit nettement plus tendue lorsque le quarantenaire posait cette question qui lui brûlait les lèvres. Et mieux valait que le type n'ait pas tué Kara, sinon la gueule de Zack risquait bien d'être un jour ou l'autre sa dernière vision. S'il ne se faisait du moins pas descendre avant du moins, parce-que sa réaction, là, avait tout d'une attitude complètement impulsive et pas du tout sécuritaire au vu de la situation. Le blond avait clairement vu sa silhouette du coin de l’œil, plus à couvert, mais il n'était pas con au point de le descendre avant d'avoir des réponses à ses questions. Il aurait pu douter de ce qu'avançait l'homme, mais sa réaction avait été si soudaine qu'elle semblait réellement sincère, suffisamment pour le faire cogiter sur la situation. Kara était une cliente ? Qui était exactement ce type ? Sourcils froncés, le grand crispait machinalement ses doigts sur la crosse de son arme. Elle n'était pas morte, du moins pas aux dernières nouvelles, pas des mains de l'autre.
Il gardait le silence, Atkins, enregistrant chaque info en l'analysant au mieux pour éclaircir un peu tout le bordel de cette situation. L'homme avait de toute évidence connaissance du prix sur sa gueule, et Kara lui avait demandé de tuer un blond quelconque afin de le faire passer pour lui et enlever cette fameuse prime. Si l'esquisse d'un sourire filait sur ses traits à l'idée selon laquelle la blonde avait assuré ses arrières sans même aucune explication de sa part sur l'origine de la prime, sans aucune condition, il revint rapidement à la réalité pour dégommer le cadavre qui arrivait à sa hauteur. Un coup de lame nette dans le crâne, son autre main tenant toujours le magnum. Traîner ici se faisait de plus en plus dangereux, mais il lui fallait encore une petite précision avant de se montrer à l'autre. «Pourquoi avoir accepté ? » Une part de lui aurait bien demandé ce qui lui garantissait qu'il ne se ferait pas trouer le crâne à peine sorti de sa planque, mais la réponse était déjà évidente : rien. Il n'aurait d'autre choix que de croire en les mots de l'autre type en espérant qu'il n'ait qu'une parole.
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Re: Even life has a price
Lun 13 Juil 2020 - 0:57
Il n’eut pas immédiatement de réponse de la part de Zack, Anton se tenait prêt à se cacher. Mais l’autre blond avait visiblement envie de réfléchir, sinon Anton serait déjà mort. A découvert comme il était. Du coin de l’œil, il vit qu’il y avait des zombies qui s’approchaient. De plus en plus de zombies. Ils n’allaient pas pouvoir rester ici encore très longtemps. Finalement, quand la question de Zack arriva, Anton fut soulagé. Pourquoi avoir accepté ? Simplement car Kara était une bonne cliente et qu’il était intéressant d’être dans ses petits papiers. La blonde avait une influence considérable, elle connaissait énormément de monde. C’était une source d’informations mais de contrats potentiels.
Evidemment, ce n’est pas le genre de choses qu’il dirait à haute, hors de question que la forgeronne pense qu’il avait besoin d’elle. Donc en guise de réponse à cette question, le policier opta pour une petite pirouette :« Je suis chasseur de primes et en ce qui me concerne, le blond qu’on a tué était Zack Atinks et elle m’a payée pour ça. Toi tu n’es qu’une personne qui lui ressemble beaucoup et qui porte le même nom. » En fait, Anton disait ça, mais il était très curieux de savoir pourquoi Zack pouvait avoir une prime sur la tête. Tout comme il était curieux de savoir ce qu’il avait bien pu faire pour obtenir une telle loyauté de la part de son amie, au point de tuer pour lui. Anton avisa un mort qui se rapprochait de lui, un peu trop d’ailleurs. Il prit son nouveau couteau et planta le mort avant d’aller chercher son fusil.« Ecoute, j’crois qu’on est parti du mauvais pied, t’es un pote de Kara et elle est ma cliente. On peut peut-être trouver un terrain d’entente. » Anton n’avait rien contre Zack, c’était sa curiosité qui le poussait à en savoir un peu plus sur lui et sa fierté qui l’empêchait de simplement tourner les talons. Sans attendre ou entendre l’éventuelle réponse du blond. Anton élimina un autre zombie. Ils ne pouvaient pas rester là, les coups de feu allaient attirer tous les morts à des centaines de mètres. Tant pis pour le risque, il s’avança vers la direction supposé de Zack. A deux, ils auraient forcément de meilleurs chances :« Kara ne sait pas si tu es vraiment vivant, je dois être l’un des très rares du NML à le savoir maintenant. Je pourrai aller lui dire, servir de lien entre vous deux, si tu ne veux pas t’approcher du hangar. Je m’approche, évite de me tirer dessus. On ne peut pas rester ici, sinon on va se faire bouffer. »
Même si son ton était calme et précis, Anton restait tendu, prêt à bondir en cas de problème. Il ne voulait pas se faire tuer par un excès de confiance mal placé.
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Re: Even life has a price
Dim 2 Aoû 2020 - 11:58
L'esprit vif et alerte, l'ancien homme d'affaires faisait au mieux pour rester sur ses gardes. Chose peu aisée alors que ses pensées allaient à mille à l'heure, les interrogations s'accumulant au fil des secondes. Tout le problème était là : il ne pouvait pas se permettre le luxe de tergiverser des heures. Pas alors qu'un type qui avait clairement connaissance de la prime sur sa gueule attendait une quelconque faiblesse, pas alors que les morts approchaient de plus en plus. Le temps était compté, comme c'était le cas depuis le début de tout ce merdier : un seul faux pas et un corps en vie ne devenait qu'une coquille vide de toute humanité. Pour autant, il avait dans l'intention de ne pas se précipiter bêtement, jugeant préférable de poser une dernière question qui, il l'espérait, l'aiguillerait sur la suite de ses actes.
La réponse de l'homme arrivait après quelques secondes de flottement, le forçant à se focaliser à nouveau sur les choix qui se présentaient à lui. Un chasseur de primes. Pas bon ça, pas bon du tout. Mais au vu de ce qu'il disait, il semblait ne pas vouloir sa gueule à lui. Kara l'avait payé pour tuer ce type qui lui ressemblait et l'ardoise était nettoyée, sur le papier du moins, parce-que rien ne garantissait que l'autre ne la lui ferait pas à l'envers pour avoir une double récompense et, dans le même temps, balancer au grand jour que la blonde avait manipulé le peuple entier. À être dans cette méfiance maladive cependant, les secondes s'égrenaient toujours plus dangereusement. Combien de temps avant qu'il ne soit trop tard et qu'il ait à se foutre à découvert pour détaler plutôt que de crever bêtement ? Une inspiration profonde alors que l'autre reprenait, affirmant qu'ils étaient partis du mauvais pied. Plutôt évident lorsqu'un chasseur de prime tombait sur un traqué. Continuant à écouter, le blond n'eut d'autre choix que de descendre un second cadavre. Il lui suffisait de lever la tête pour en voir d'autres arriver au bout de la rue. Prendre une décision, maintenant.
Doigts toujours plus crispés sur la crosse de son arme, il percevait clairement la voix du type qui se faisait peu à peu plus proche, ne le crispant que d'avantage. Sa proposition éveilla forcément le doute, revoir Kara représentant une opportunité qu'il ne pouvait que difficilement refuser, surtout s'il n'avait pas à s'approcher lui-même de cet endroit qui deviendrait sans aucun doute son tombeau. S'il avait gardé le silence jusqu'alors, tant parce-qu'il réfléchissait que pour éviter que l'autre ne le localise trop facilement, il avait soupiré en l'entendant dire qu'il approchait, laissant filer un «je ne vais pas tirer » tendu. Et il ne tirerait pas. Pas si l'autre restait clean. Prudemment, il amorçait un pas sur le côté afin d'avoir le chasseur dans son champ de vision, le défiant de ses prunelles claires, gardant son arme baissée bien qu'il était évident qu'il était parfaitement prêt à s'en servir au moindre risque.
«Je ne tire pas si tu joues pas au con » reprit-il pour appuyer ce fait, son regard parlant également pour lui. «Il y a une baraque vide à cinq minutes d'ici. » Sur ces mots, Atkins se mettait en route dans la direction, s'assurant de rester juste à côté de l'autre. Passer devant n'avait pas été une option suffisamment sécuritaire pour être envisagée, et rester derrière ne l'aurait pas plus mis en confiance alors autant montrer qu'il n'avait qu'une parole et qu'il s'y tiendrait. Les cinq fameuses minutes passées dans un silence lourd, le plus grand ouvrait la porte de la baraque, invitant le brun à y entrer. Ses doigts étaient restés crispés tout du long sur le magnum même s'il n'avait amorcé aucun geste qui laissait entendre qu'il représentait une menace. C'était pourtant le cas, en témoignait la prime conséquente sur sa tête, mais y voir un peu plus clair dans cette situation était une priorité. «La prime est levée donc » disait-il une fois la porte refermée, tant pour l'autre que pour lui-même, se demandant si tous -ou au moins la majorité- croyait à ce mensonge.
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