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Players anthem
Mer 29 Juil 2020 - 19:29
Aie !
Je lâche ça sur l’instant, en m’enfonçant le marteau droit dans les doigts. Bordel, ce que ça fait mal ! C’est comme un réflexe quand je ramène ma main contre moi et lâche l’outil que je tenais jusque-là, en essayant de faire passer la douleur qui me tient dans le poignet. Isaac a mes côtés demande à regarder pour être sûr que c’est pas cassé. J’ai l’index un peu tordu par la douleur, et il me le triture pour voir ce qu’il en est. Ok, c’est douloureux, mais j’arrive à plier tout ça sans « trop » de peine, même si j’en ai la larme à l’œil quoi. Au final, le cavalier m’envoie au repos, ou à l’infirmerie et je me fais pas trop prier pour ça.
Le passage là-bas est plutôt efficace : Nolan s’occupe de moi au plus rapide, il me dit que, plus de peur que de vrai mal, et me fait un bandage frais pour essayer de calmer les pulsations dans mes phalanges. Je le remercie d’un sourire en coin, d’autant plus quand il me dit qu’il faudra peut-être oublier le basket durant quelques jours. De toute façon, avec la préparation secrète du départ qu’on fomente avec Joachim – et maintenant Kaya qui s’est greffée au projet en nous surprenant tous les deux à discuter de ça – j’ai de quoi m’occuper quelques heures, ouais.
Mais je dois encore donner le change, c’est pas si simple quand on y réfléchit, de donner le change. Des fois, j’aimerais que le mois passe et qu’on se décide à partir sans rien dire à personne. D’autres, j’ai envie de l’annoncer franchement et de leur dire que ça se négocie pas. Mais avec Joachim et Kaya dans les valises, moi qui suis pas tout à fait majeur en plus de ça – du moins dans cet état – c’est un peu plus compliqué de prendre ses clics et ses clacs et de partir. Je ressors de l’infirmerie, regarde autour de moi, les lèvres pincées parce que je sais pas trop quoi faire du coup.
Mon regard se pose vers un brun, un gars pas bien grand mais avec une barbe que j’aurais jamais – surtout que j’ai même pas commencé à me raser sérieusement, c’est dire – qui s’appelle Raoul je crois bien. Je sais pas trop ce qu’il prépare, mais son sac est fait et sa feuille de route aussi :Je peux t’accompagner ? que je lui demande.Tu vas pêcher non ? C’est mon sens de l’observation qui me permet de dire ça. Je suis pas le dernier des neuneus !J’peux peut-être t’aider, que j’ajoute en dansant un peu sur mes appuis.
Avec mon gros doigt gonflé pris dans son bandage, j’ai l’air fin. Mais c’est sans doute ça, donner le change.
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Re: Players anthem
Jeu 30 Juil 2020 - 0:12
En se levant ce matin Raoul s’était déjà décidé. C’était bien sympathique d’aider au potager et de filer un coup de main occasionnel au mécanicien mais rester des jours entiers enfermés dans le fort c’était épuisant à la longue. Mais Raoul appréciait tout particulièrement cette ambiance et cette vie fourmillante, ce petit monde avec ces histoires, ces craintes, ces rumeurs. Il redécouvrait peu à peu la vie en communauté. Du moins dans une communauté qui pouvait avoir l’air normal. Il ne connaissait pas encore vraiment les habitants, il se contentait de les fusiller du regard quand ils s’approchaient trop près ou quand quelqu’un venait lui demander quelque chose. Après tout même s’ils vivaient ensemble après une apocalypse la plupart des gens ici avaient gardés des rapports de blancs protestants américains qui avaient toujours eu le don d’énerver Raoul. La tarte de bienvenue avec des jolies sourires faux-culs, le côté parfait que gardaient certains sur eux. Putain mais c’était la fin du monde ! Il y avait des rôdeurs partout et quelques-uns continuaient d’essayer de vivre dans un soap opera merdique d’une chaîne câblée. Certains n’étaient pas encore sortis de leurs maisons blanches. C’est du moins la meilleure excuse que Raoul trouvait pour cacher son appréhension. Son esprit bouillonnait de questions et il ne voyait pas à qui en poser, personne ne lui inspirait totalement confiance, pourtant il y avait de tout dans ce refuge mais Raoul était pour le moment très bien tout seul. Moins il parlait mieux il se portait. Après s’être passé sous l’eau il finissait de s’habiller de sa veste en cuir. Aujourd’hui il allait pêcher. Du moins il allait chercher de quoi peut-être un jour pêcher quelque chose. La pêche c’était le dernier job qu’il avait eu. Et la mer l’avait toujours suivit, ça faisait des années qu’il n’était pas allé dans les terres profondes, vers le centre de l’Amérique. Ça faisait depuis l’effondrement. D’ailleurs au fond, en y pensant, il était né à quelques miles de l’océan et les fruits de mer avaient toujours été au menu dans son enfance. En y réfléchissant bien il avait toujours été lié à la mer.
Raoul s’était préparé un petit sac, histoire de faire une excursion, pas quelque chose de très long mais juste pour une après-midi, simplement histoire de repérer des lieux. Il avait trouvé dans un dépliant une carte très à priori de la région, le genre avec des dessins très grossiers et des forêts représentés par des petits arbres enfantins. Il ne savait pas s’il pouvait s’y fier, il en doutait mais en l’absence de quelqu’un pour le guider, c’était déjà ça. Puis de toute façon il était bien trop fier pour demander de l’aide à quelqu’un. Il finissait de boucler son sac et de ranger son poignard fraichement aiguisé, il allait peut-être y avoir des rôdeurs dehors. Alors qu’il se disait qu’il ferait mieux de prendre son fusil par simple précaution un jeune homme avait surgit de nulle de part se dressant devant lui sur ses longues guibolles en sautillant d’un pied à l’autre. C’était un jeune garçon d’un peu plus de dix-sept ans. Le genre filiforme, plus d’un mètre quatre-vingt et pas beaucoup de muscles sous la peau, visiblement afro-américain et il portait un gros pansement au doigt. Il posait des questions et attendait apparemment des réponses. D’abord Raoul avait fait mine de l’ignorer. Puis merde ? Ce n’était qu’un gamin après tout. Raoul avait relevé les yeux dans ceux du jeune homme qui le dépassait clairement de plus d’une tête. Il n’aimait pas qu’on le dépasse.
« Comment tu t’es fait ça ? » Raoul montrait le doigt du gamin sans répondre à ses questions ni sans demander son nom. « Tu parles beaucoup okay. Si tu veux venir il faut qu’on passe à l’accueil prendre mon fusil. Je sais pas comment certains font mais moi je sors pas sans armes. » Il prenait la direction de l’accueil, puis se passait la main dans les cheveux pour les remettre en arrière. Raoul n’avait aucune idée de comment il allait pêcher, l’eau ne manquait pas autour il savait juste que pas comment il allait s’y prendre.
Raoul s’était préparé un petit sac, histoire de faire une excursion, pas quelque chose de très long mais juste pour une après-midi, simplement histoire de repérer des lieux. Il avait trouvé dans un dépliant une carte très à priori de la région, le genre avec des dessins très grossiers et des forêts représentés par des petits arbres enfantins. Il ne savait pas s’il pouvait s’y fier, il en doutait mais en l’absence de quelqu’un pour le guider, c’était déjà ça. Puis de toute façon il était bien trop fier pour demander de l’aide à quelqu’un. Il finissait de boucler son sac et de ranger son poignard fraichement aiguisé, il allait peut-être y avoir des rôdeurs dehors. Alors qu’il se disait qu’il ferait mieux de prendre son fusil par simple précaution un jeune homme avait surgit de nulle de part se dressant devant lui sur ses longues guibolles en sautillant d’un pied à l’autre. C’était un jeune garçon d’un peu plus de dix-sept ans. Le genre filiforme, plus d’un mètre quatre-vingt et pas beaucoup de muscles sous la peau, visiblement afro-américain et il portait un gros pansement au doigt. Il posait des questions et attendait apparemment des réponses. D’abord Raoul avait fait mine de l’ignorer. Puis merde ? Ce n’était qu’un gamin après tout. Raoul avait relevé les yeux dans ceux du jeune homme qui le dépassait clairement de plus d’une tête. Il n’aimait pas qu’on le dépasse.
« Comment tu t’es fait ça ? » Raoul montrait le doigt du gamin sans répondre à ses questions ni sans demander son nom. « Tu parles beaucoup okay. Si tu veux venir il faut qu’on passe à l’accueil prendre mon fusil. Je sais pas comment certains font mais moi je sors pas sans armes. » Il prenait la direction de l’accueil, puis se passait la main dans les cheveux pour les remettre en arrière. Raoul n’avait aucune idée de comment il allait pêcher, l’eau ne manquait pas autour il savait juste que pas comment il allait s’y prendre.
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Re: Players anthem
Jeu 30 Juil 2020 - 9:40
Yeak. Le Raoul a pas l’air forcément enthousiaste à l’idée de me voir. Je crois même que dans un premier temps, il a tenté de faire semblant que j’existais pas. Genre la technique de l’autruche mais un niveau au-dessus ! Je pourrais dire que c’est le genre d’attitude vexante, mais je trouve ça surtout intimidant, on va pas se le cacher. En plus, le gars a beau être plus petit que moi, il doit bien faire deux fois mon poids dans tous les cas, alors s’il décide de m’enfoncer de quelques centimètres dans le sol, je garderais pas toujours ma tête de plus pour tenir le choc. Je dis rien du coup, sauf quand il me pose la question sur pourquoi j’ai un bandage :Euh… Un coup de marteau sur le doigt, que je lui souffle en essayant d’être efficace.
J’ai rarement eu cette envie de disparaitre. De reprendre mes mots et de plus embêter quelqu’un. J’en suis même venue à m’enfoncer un peu plus en moi-même, la tête dans les épaules, pour essayer de me faire plus petit. Quand on frôle le mètre quatre-vingt-dix, c’est vraiment pas facile. Et en plus avec mon grand corps qui a grandi trop vite et qui fait souvent n’importe quoi, c’est clairement pas l’exercice qui me botte le plus. A défaut, sa reproche sur mes bavardages me force à garder le silence, c’est presque religieux à ce niveau là. Qu’importe, il a pas envie d’être déranger, et il préfère être efficace…Ok… J’hésite à le suivre quand il file vers l’accueil. Moi j’ai une arme blanche, mais c’est vrai que je pourrais récupérer autre chose. Pour l’impressionner ? L’arbalète de Selene ferait bien l’affaire sauf qu’Andrea a pas fini de la rafistoler. Du coup je le talonne, en plus du poignard, c’est une machette que je récupère pour faire l’affaire. Raoul a raison, dehors, c’est pas une bonne idée d’être sans arme.On a tous au moins un couteau sur nous, c’est interdit de sortir sans.
Je lui adresse un bref sourire. C’est qu’il est nouveau dans le coin, lui. Alors forcément, c’est à l’intérieur que les gens ont du mal à lui faire confiance – pour l’instant. Il a pas l’air trop méchant, si on omet… Tout lui. Pourquoi je suis là déjà moi ?Tomas et les autres ont récupéré pas mal de matériel de pêche à la marina à côté, c’était ton métier avant, il parait ? Oui, je parle encore un peu trop sans doute pour rien dire :Tu veux… Aller voir ?
Tourné comme ça avec cette intonation de voix, j’ai l’impression que je lui propose de la drogue ou des magazines X… Mais eh promis ! J’ai ni l’un ni l’autre !
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Re: Players anthem
Jeu 30 Juil 2020 - 23:25
Un coup de marteau ? Raoul n’avait pas pu s’empêcher de décocher un sourire moqueur en y pensant. Combien de fois lui-même s’était-il retrouvé le doigt dans du bandage après une longue journée de travail ? Il ne le comptait plus. Au fond c’était peut-être un petit gars bien. Raoul trouvait qu’il y avait beaucoup de bras cassés ici au camp. Même avec une apocalypse on quand on est un intellectuel binoclard on s’improvise pas toujours ouvrier ou artisan. Mais si ce gamin tout maigrichon se lançait de lui-même au travail et qu’il ne retournait pas se coucher après un petit bobo, peut-être qu’on pouvait en tirer quelque chose ? Où peut-être qu’il était venu le voir dans l’espoir d’être renvoyé et de rien foutre de la journée ? Raoul chargeait sa carabine au maximum et mettait quelques cartouches dans l’une de ses poches de veste. Il jetait un coup d’œil au fusil, actionnant quelques fois le mécanisme du verrou avant de le charger, histoire de voir qu’il marchait toujours parfaitement.
La petite réflexion du jeune homme sur les armes ne le rassurait pas trop. Au moins un couteau ? La norme devrait être minimum une hachette par personne. Raoul soupirait puis regardait la machette que le garçon venait de prendre, ça ferait parfaitement l’affaire. Il n’était pas paranoïaque, simplement prévoyant, c’est comme ça qu’il voyait les choses. Il avait vu trop de gens se faire bouffer par les rôdeurs pour accepter qu’un gamin de dix-sept ou dix-huit ans se fasse bouffer sous sa garde. Il fallait maintenant espérer que la machette n’était pas que de la frime et qu’il savait s’en servir. Raoul n’avait pas tout compris de l’histoire du Fort, avec les racontars, les histoires de guerres, de siège, ils savaient se défendre mais pas assez. Raoul n’avait pas envie de retourner sur les routes et il se plaisait plutôt bien ici malgré tout quand il voyait des p’tits gars comme … C’était quoi son nom d’ailleurs ?
« C’est quoi ton nom au fait ? » Raoul venait de remarquer qu’il ne savait rien de ce gamin. Il n’y avait qu’à espérer qu’aucune mère hystérique ne viendrait pas se plaindre du départ inopiné de son fils vers l’extérieur. Avec son histoire de matériels de pêches et de marina, don Raoul n’avait que vaguement entendu parler, il venait de passer du statut de petit casse-couilles à celui de guide improvisé. Il regardait une dernière fois le gosse de haut en bas, comme pour jauger une dernière fois son compagnon de sortie puis passait la porte direction l’extérieur. Il laissait pendre sa carabine à l’épaule, le canon vers l’avant.
« Bon il va falloir que tu me dises où est cette marina. On va voir ce qu’il y a comme matos déjà, hein. Avant de faire des plans sur la comète. Faut être concret. Parce que si c’est de la même époque que le Fort on ne va pas aller très loin, ça j’te l’dis. » C’était une belle journée dehors. Les oiseaux chantaient, il ne pleuvait pas aujourd’hui et il n’y avait quelques petits nuages blancs dans le ciel, rien de menaçant. Il faisait même un peu chaud. Aucun rôdeur à l’horizon. En marchant il regardait droit devant lui sans trop s’occuper de Ruben. Il ne savait pas trop quoi lui dire, qu’est-ce qu’un gamin qui avait grandi avec ce monde vouloir faire, hormis survivre ? Il y avait une sorte de malaise dans l’air. Putain de merde, qu’est-ce qu’il pourrait bien se raconter ? Avant on pouvait faire des blagues, prendre une bière et laisser l’alcool libérer les esprits. Mais maintenant ? « Hey tu as perdu qui comme proche ? T’as vu comme les rôdeurs ils sont en de plus en plus pourris ? » Non ça ne pouvait pas marcher des discussions comme ça. Alors Raoul se contentait de faire son job. Après tout Ruben était venu pour bosser pas pour se faire des potes. Après quelques pas, sortant subitement de ses idées Raoul s’était arrêté pour faire face à Ruben. Il avait le regard le sérieux et passait la main dans sa barbe tout en fixant le jeune homme, il avait oublié de lui répondre.
« Moi c’est Raoul, okay ? »
La petite réflexion du jeune homme sur les armes ne le rassurait pas trop. Au moins un couteau ? La norme devrait être minimum une hachette par personne. Raoul soupirait puis regardait la machette que le garçon venait de prendre, ça ferait parfaitement l’affaire. Il n’était pas paranoïaque, simplement prévoyant, c’est comme ça qu’il voyait les choses. Il avait vu trop de gens se faire bouffer par les rôdeurs pour accepter qu’un gamin de dix-sept ou dix-huit ans se fasse bouffer sous sa garde. Il fallait maintenant espérer que la machette n’était pas que de la frime et qu’il savait s’en servir. Raoul n’avait pas tout compris de l’histoire du Fort, avec les racontars, les histoires de guerres, de siège, ils savaient se défendre mais pas assez. Raoul n’avait pas envie de retourner sur les routes et il se plaisait plutôt bien ici malgré tout quand il voyait des p’tits gars comme … C’était quoi son nom d’ailleurs ?
« C’est quoi ton nom au fait ? » Raoul venait de remarquer qu’il ne savait rien de ce gamin. Il n’y avait qu’à espérer qu’aucune mère hystérique ne viendrait pas se plaindre du départ inopiné de son fils vers l’extérieur. Avec son histoire de matériels de pêches et de marina, don Raoul n’avait que vaguement entendu parler, il venait de passer du statut de petit casse-couilles à celui de guide improvisé. Il regardait une dernière fois le gosse de haut en bas, comme pour jauger une dernière fois son compagnon de sortie puis passait la porte direction l’extérieur. Il laissait pendre sa carabine à l’épaule, le canon vers l’avant.
« Bon il va falloir que tu me dises où est cette marina. On va voir ce qu’il y a comme matos déjà, hein. Avant de faire des plans sur la comète. Faut être concret. Parce que si c’est de la même époque que le Fort on ne va pas aller très loin, ça j’te l’dis. » C’était une belle journée dehors. Les oiseaux chantaient, il ne pleuvait pas aujourd’hui et il n’y avait quelques petits nuages blancs dans le ciel, rien de menaçant. Il faisait même un peu chaud. Aucun rôdeur à l’horizon. En marchant il regardait droit devant lui sans trop s’occuper de Ruben. Il ne savait pas trop quoi lui dire, qu’est-ce qu’un gamin qui avait grandi avec ce monde vouloir faire, hormis survivre ? Il y avait une sorte de malaise dans l’air. Putain de merde, qu’est-ce qu’il pourrait bien se raconter ? Avant on pouvait faire des blagues, prendre une bière et laisser l’alcool libérer les esprits. Mais maintenant ? « Hey tu as perdu qui comme proche ? T’as vu comme les rôdeurs ils sont en de plus en plus pourris ? » Non ça ne pouvait pas marcher des discussions comme ça. Alors Raoul se contentait de faire son job. Après tout Ruben était venu pour bosser pas pour se faire des potes. Après quelques pas, sortant subitement de ses idées Raoul s’était arrêté pour faire face à Ruben. Il avait le regard le sérieux et passait la main dans sa barbe tout en fixant le jeune homme, il avait oublié de lui répondre.
« Moi c’est Raoul, okay ? »
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Re: Players anthem
Ven 31 Juil 2020 - 8:33
Oh ! Je me raidis un peu, Raoul a des manières un peu brusque, plus que je pouvais l’imaginer. J’ai l’impression de me faire secouer comme un sac à chaque fois qu’il parle :Ruben, que je me présente sombrement.
Il récupère tout ce qu’il veut pour arpenter l’extérieur, pendant que je le regarde faire en essayant d’être silencieux. Il parle peu, ou alors seulement pour être efficace, et c’est assez déroutant. Ça doit être pour ça que ma tante m’a toujours conseillé de laisser faire un peu de temps avec ceux qui débarquent. Sauf qu’en l’occurrence, Raoul risque d’avoir besoin de plus qu’un peu de temps, c’est clair ! Bon, je le juge pas… Y’a qu’à voir Selene pour comprendre que certains mettent encore plus à s’intégrer… Genre, elle a même pas d’excuses pour savoir si peu se faire des potes, en dehors des Messiah. Alors ok, elle a son Joey pour faire des roulades d’amour, là, mais ça compte pas trop.Ok, ok, c’est un peu loin à pied mais je connais la route ! Que je lui assure en essayant de temporiser. A peine il sort que je prends une pause pour respirer un peu. Je sais pas trop à quelle sauce je vais être mangé :Pffiou, je soupire avant de m’y mettre.
Ça fait tout drôle cette autorisation de sortie express comme ça avec un presque inconnu. Ça a un vrai goût de liberté ! Je scrute Raoul du coin de l’œil pendant qu’on franchit les portes en expliquant ce qu’on fait et ou on va, c’est vraiment cool. Je le laisse faire, parce que dans le ton de sa voix, y’a quasiment l’interdiction de lui affirmer le contraire. J’aimerais bien avoir autant de tempérament, genre ne pas être seulement le gentil neveu d’Andrea. Puis finalement quelques mètres plus loin, il se retourne en mode ultra sérieux vers moi pour me dire son nom…
Wah… C’est bizarre, intense et… Un peu gênant.Euh ouais, je sais, que je lui souffle en pinçant les lèvres. On reprend la marche de toute façon, j’essaie de rester sur le sentier vers l’entrée de la pointe, pour bifurquer plus loin et rejoindre la marina. On aurait tôt fait de voir les panneaux indicateurs de toute façon :T’es pas du genre hyper bavard, ça faisait longtemps que tu trainais seul avant d’arriver ici ?
Ouais je lui demande ça spontanément, et il me faut pas beaucoup de courage :C’est pas un reproche, mais la majorité du temps, ceux qui ont passé du temps dehors, bah en débarquant ils savent plus trop faire la conversation ou ce genre de truc, je m’explique ouais :J’ai passé du temps sur les routes avant de rencontrer Selene et les autres, puis on a fini ici ! Pourquoi je lui dis ça, moi ?Quand ça a commencé, j’avais treize ans, tu imagines ? ça veut dire qu’encore cinq ans de ça, et j’aurais presque connu que ce monde quasiment, et je rigole un peu bêtement.
Alors que c’est tragique non ?
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Re: Players anthem
Sam 1 Aoû 2020 - 7:37
Effectivement Raoul était resté seul assez longtemps. Et il n’avait jamais vraiment expérimenté la fraternité depuis l’épidémie, seulement la survie. Il avait certes guidés un groupe à travers la forêt mais au fond il n’avait fait que traîner des gens qui l’avaient oublié une fois en sécurité. On pouvait donc dire qu’il avait toujours été assez seul depuis un bon moment. Mais au fond, Raoul avait toujours été seul. Il était né sans famille, livré à lui-même dans un orphelinat ou la force faisait lois, ensuite il s’était jeté dans le monde du travail, seul puis finalement il avait survécu seul. Il ne connaissait pas les grandes fêtes de familles, les petites amies sur le long terme, les discussions de vieux copains. Depuis qu’il avait quitté le Mexique il était seul, il avait passé ses soirées avec des filles d’un soir, des amis d’un soir et des boulots d’un mois. Il ne pouvait pas admettre qu’au fond il ne connaissait que ça, avant il était plus joviale.
Raoul marchait à côté de Ruben, une main posé sur son fusil, il trouvait ce garçon assez cool, fallait déjà avoir des corones pour décider de suivre un inconnu et en plus l’interroger sur sa vie, au fond y’avait pas grand-chose d’autre à faire dans ce fichu monde. Il commençait à s’intéresser un peu à son compagnon et Ruben avait réussi un briser un peu la glace, heureusement car Raoul n’était pas vraiment du genre loquasse.
« Ouais, Ruben. Dehors ce n’est pas la joie tu sais. C’est bien la merde. La grosse merde. Donc on fait c’qu’on peut pour survivre, tu comprends ? Et survivre à certains moment, malheureusement c’est être seul. Donc j’vais pas te mentir en te disant que j’aimerais bien ne plus causer à personne mais j’vais pas non plus devenir la mascotte du coin, tu vois ? »
Bon finalement il n’était pas trop con ce garçon. Ça faisait déjà quelques minutes qu’ils marchaient, pas encore de panneaux. Raoul commençait même à se demander s’il n’avait pas été trop ambitieux. Sur le dépliant touristique qu’il avait trouvé, Fort Nisqually était dans une sorte de petite péninsule, alors forcément l’eau ne devait pas être loin mais visiblement l’échelle et le temps de voyage à pied n’était pas le fort de la carte. Il pensait trouver quelque chose en moins de dix minutes, finalement ils auraient moins de temps pour la pêche.
N’empêche que Ruben, le pauvre, allait être de la génération d’après. Son histoire d’âge avait particulièrement bouleversé Raoul qui y réfléchissait en se mordant les lèvres. La génération qui allait grandir avec les rôdeurs, celle qui n’aurait que de vagues souvenirs du monde d’avant. Après quelques mètres Raoul avait repéré un rôdeur, le genre bien pourri et tout fichu, en état de floraison presque, il était plein de mousse d’arbre. C’était marrant, finalement la vie gagnait, même sur ces trucs. Raoul avait retenu Ruben par l’épaule pour passer devant, prenant son fusil par le canon il s’approchait assez près du rôdeur d’un pas sur tandis que le mort faisait presque du sur place avec ses jambes toutes fichues. D’un grand coup circulaire de la crosse Raoul décapitait ce reste de crâne qui ne tenait plus que par la moisissure.
« Paf ! Ahah ! En tu cara ! Héhé, regarde ça Ruben. Tu connais le base-ball toi ? T’étais assez grand pour connaître, non ? Je trouvais ça vraiment pourri comme sport, mais depuis que ces trucs ont la tête qui tient aussi bien qu’il bilboquet je commence à comprendre l’intérêt. C’était quoi le club dans le coin ? Les Mariners, exact ? » Raoul était content de lui. Premièrement de fanfaronner devant le gamin, ça lui ferait les pieds au gosse de lui poser des questions nulles. Puis ensuite, c’était quand même un super lancé, bon, la cible était simple mais quand même ça resterait dans les annales. « Bon on se remet en route ! Tu sais s’il y a des projets de pêche ou de truc dans le genre au Fort ? T’es déjà monté sur un bateau toi ? »
Raoul marchait à côté de Ruben, une main posé sur son fusil, il trouvait ce garçon assez cool, fallait déjà avoir des corones pour décider de suivre un inconnu et en plus l’interroger sur sa vie, au fond y’avait pas grand-chose d’autre à faire dans ce fichu monde. Il commençait à s’intéresser un peu à son compagnon et Ruben avait réussi un briser un peu la glace, heureusement car Raoul n’était pas vraiment du genre loquasse.
« Ouais, Ruben. Dehors ce n’est pas la joie tu sais. C’est bien la merde. La grosse merde. Donc on fait c’qu’on peut pour survivre, tu comprends ? Et survivre à certains moment, malheureusement c’est être seul. Donc j’vais pas te mentir en te disant que j’aimerais bien ne plus causer à personne mais j’vais pas non plus devenir la mascotte du coin, tu vois ? »
Bon finalement il n’était pas trop con ce garçon. Ça faisait déjà quelques minutes qu’ils marchaient, pas encore de panneaux. Raoul commençait même à se demander s’il n’avait pas été trop ambitieux. Sur le dépliant touristique qu’il avait trouvé, Fort Nisqually était dans une sorte de petite péninsule, alors forcément l’eau ne devait pas être loin mais visiblement l’échelle et le temps de voyage à pied n’était pas le fort de la carte. Il pensait trouver quelque chose en moins de dix minutes, finalement ils auraient moins de temps pour la pêche.
N’empêche que Ruben, le pauvre, allait être de la génération d’après. Son histoire d’âge avait particulièrement bouleversé Raoul qui y réfléchissait en se mordant les lèvres. La génération qui allait grandir avec les rôdeurs, celle qui n’aurait que de vagues souvenirs du monde d’avant. Après quelques mètres Raoul avait repéré un rôdeur, le genre bien pourri et tout fichu, en état de floraison presque, il était plein de mousse d’arbre. C’était marrant, finalement la vie gagnait, même sur ces trucs. Raoul avait retenu Ruben par l’épaule pour passer devant, prenant son fusil par le canon il s’approchait assez près du rôdeur d’un pas sur tandis que le mort faisait presque du sur place avec ses jambes toutes fichues. D’un grand coup circulaire de la crosse Raoul décapitait ce reste de crâne qui ne tenait plus que par la moisissure.
« Paf ! Ahah ! En tu cara ! Héhé, regarde ça Ruben. Tu connais le base-ball toi ? T’étais assez grand pour connaître, non ? Je trouvais ça vraiment pourri comme sport, mais depuis que ces trucs ont la tête qui tient aussi bien qu’il bilboquet je commence à comprendre l’intérêt. C’était quoi le club dans le coin ? Les Mariners, exact ? » Raoul était content de lui. Premièrement de fanfaronner devant le gamin, ça lui ferait les pieds au gosse de lui poser des questions nulles. Puis ensuite, c’était quand même un super lancé, bon, la cible était simple mais quand même ça resterait dans les annales. « Bon on se remet en route ! Tu sais s’il y a des projets de pêche ou de truc dans le genre au Fort ? T’es déjà monté sur un bateau toi ? »
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Re: Players anthem
Sam 1 Aoû 2020 - 11:06
Je t’imaginais mal en mascotte mais ça aurait le mérite d’être marrant, que je souffle avant de ravaler mon sourire :Ou pas, que j’ajoute dans la foulée, pas sûr que glisser sur ce terrain soit pertinent. Ça se trouve il va mal le prendre et me noyer quand on arrivera sur place.
Je sais pas trop s’il est sensible à l’humour, il a pas l’air du tout dans le genre, un peu fermé, puis avec sa barbe qui lui mange le visage, ça cache ses expressions ou ça en accentue certaines pour les rendre encore plus dur. Je sais pas comment c’est possible, il respire la froideur et la virilité à la fois, quand moi à côté j’ai l’air d’un cure-dents un peu gauche et trop bavard forcément. Faut dire qu’à côté de Raoul, même un ventilateur est trop bavard.
De toute façon, il m’arrête rapidement pour me désigner un mort que j’ai à peine remarqué. Il est bouffé par la nature, voilà l’ironie de son sort. Je fronce les sourcils, et sursaute quand il assène son coup de crosse pour lui décrocher le crâne au passage. Ah putain… Je suis partagé entre fascination et peur je crois. J’aimerais avoir les couilles de faire un truc aussi cool, et en même temps, j’ai l’éducation un poil trop catholique de ma grand-mère qui se rappelle à moi et qui exige que je respecte les morts ou un truc comme ça.Je connais, je suis pas trop mauvais, que je lui dis. Même si je suis pas trop bon non plus :Mais mon truc c’est le basket, plutôt, et je secoue la tête, on se remet en route. J’ai un regard en arrière sur le reste du corps sans tête, avant de reporter mon attention sur Raoul :Non jamais, et pas question de lui refaire la blague sur mes ancêtres venus ici en bateau pour servir d’esclave, j’ai pas envie que Raoul me fasse la même chose avec la crosse de son fusil qu’à ce mort.
Je suis plus à l’aise sur mes jambes de toute façon. C’est comme ceux qui font de l’équitation et tout ça, c’est pas franchement inné pour tout le monde, mais difficile de se faire comprendre là-dessus.Mais ouais, Tomas a dans l’idée de réhabiliter la Marina et de faire en sorte de trouver des bateaux pour les remettre à l’eau, tu pourras aller lui demander tout ça, je te le présenterais, que je lui explique à sa question :Ceux-là-bas ont moisi sans entretien depuis le temps, la majorité a pris l’eau même, c’est pas beau à voir, et je hausse les épaules.
Plus loin, le panneau est visible, j’offre un sourire à mon voisin en le lui désignant de l’index :On y est presque ! encore quoi ? Quelques longues minutes de marche, on tient un bon rythme. Et on peut sentir l’air plus iodé même si on est pas encore arrivé.Du coup toi, tu sais naviguer ? Ou c’était pas toi le capitaine de ton bateau ? Ouais je suis curieux, forcément.Et t’as toujours fait ça ? C’est pas le genre de boulot ou tu pars longtemps avant de revenir sur terre ? T’as plutôt intérêt à bien t’entendre avec tes potes de cabine si c’est le cas.
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