Fake Your Death
Dim 16 Aoû 2020 - 0:40
HARGRAVES
INTUITIF FANTAISISTE CRÉATIF EMPATHE AVENTUREUX RÊVEUR INCONSTANT DÉSORDONNE OBSESSIONNEL FARFELU BORNE | Kaz possède un revolver par simple mesure de précaution, mais ce n’est pas son arme de prédilection. Lorsqu’il était plus jeune, son oncle, lanceur de couteaux au cirque lui a donné plusieurs leçons dans ce domaine. Pas de quoi en faire un professionnel, mais il se débrouille pas mal du tout et les manies avec grâce et habilité. Il se balade donc toujours avec un kit de lames qu’il planque un peu partout sur lui. Kaz mesure 1m93 et pèse 68 kg. Grand, très mince, élancé et athlétique. Le corps sec et musclé de quelqu'un qui a pratiqué les arts du cirque depuis son plus jeune âge. Acrobate de formation, il allie force et agilité. Les cheveux entre le brun noir en fonction des saisons, les yeux bleus clairs et la peau très blanche. Visage d'ange au regard perçant. Sourire enjôleur et fêlure au fond des yeux. Couvert de nombreux tatouages et cicatrices en tout genre. Cicatrices tirées de ses années d'apprentissage ou de la vie à la dure depuis le début de l'épidémie. Il a l'air plus fragile qu'il ne l'est réellement. Exemple même qu'il vaut mieux se méfier de l'eau qui dort. Le plus souvent il se plaît à s'habiller en noir ou de manière non conventionnelle. Look qui détonne vu les circonstances actuelles, mais qu'il se plaît à entretenir le mieux possible. Il n'hésite pas à utiliser ses talents créatifs pour transformer ce qu'il trouve et en faire des accessoires parfois peu probables. |
Compréhensif et à l'écoute, il est doué pour cerner les autres. Contradiction ambulante, boule d'émotions qui se déversent ou muraille impénétrable. Il n'est pas évident de savoir à quoi s'attendre avec lui. Jouissant d'une imagination débordante, il est doué pour raconter des histoires, ou mettre en place une atmosphère ou une ambiance. Charisme indéniable lorsqu'il se laisse aller à la mise en scène de sa vie ou de celle des autres. Transmettre les savoir est une chose importante pour lui. Que ce soit dans les domaines des sciences occultes ou de l'art. Passionné de musique, mais surtout de littérature. Il passe des heures à lire et collectionne les livres de manière totalement déraisonnable, toujours à leur recherche ou prêt à troquer tout et n'importe quoi contre quelques pages. Capable de ne plus avoir d'endroit où dormir dans sa caravane tellement il en entasse dans un désordre sans nom. Il lit tout le temps et est bien du genre à placer des citations dès qu'il le peut. Il aime la nature, les voyages et l'aventure. Quête constante du prochain frisson et du prochain défi pour stimuler son esprit bien trop productif. Borné et obsessionnel, il a beaucoup de mal avec l'idée de ne pas trouver les réponses à toutes ses questions. Il peut rester fixé sur un problème théorique ou personnel pendant des jours avant d'estimer avoir trouvé une solution satisfaisante à ses yeux.
Kaz est un grand rêveur, il a souvent du mal à se concentrer sur des activités banales, toujours en recherche de stimulations. Il s'ennuie très vite et ne supporte pas ça. Sa qualité d'empathe le conduit bien souvent à savoir si quelqu'un de son entourage ment ou dit le contraire de ce qu'il ressent. Il a énormément de mal avec l'injustice et sera toujours le premier à défendre les opprimés. Il attire les confidences et les personnes ont bien souvent tendance à déverser sur lui leurs émotions. Il souffre également d'une personnalité à tendance addictive et sombre par période dans dépendances affectives ou à certains produits ou drogues. Kaz est extrêmement créatif dans de nombreux domaines. Il passe aussi son temps à fabriquer divers gris gris magiques ou autres poupées vaudou. Il passe bien souvent, pour une personne excentrique et farfelue aux yeux de ceux qui ne partagent pas ces croyances.En effet il est passionné depuis toujours par les sciences occultes. Ayant appris la divination avec sa grand-mère, il lit l'avenir dans les mains, les cartes, les boules de cristal ou les feuilles de thé. Il sait mener à bien des séances de spiritisme, jamais loin de sa planche de ouija et lorsqu'il en a l'énergie nécessaire, il n'hésite pas à communiquer avec l'au-delà. Pratiquant parfois l'écriture automatique.
En résultat à cet hyper sensibilité il lui arrive régulièrement d'être victime de fatigue chronique ou de douleurs inexpliquées. Maux de dos ou troubles digestif. Il est aussi capable de développer des douleurs dites de sympathie si quelqu'un proche de lui souffre physiquement. Malgré qu'il tende vers la lumière, il est également doté d'une part d'ombre et se retrouve souvent rattrapé par ses démons et les désavantages de ses capacités d'empathe. N'hésitant pas quand il le faut à céder à la colère, se défoulant d'un seul coup de tout ce qu'il emmagasine au quotidien. Besoin de relâcher la pression et de tout faire péter autour de lui. Lorsqu'il embrasse la part sombre de son être il vaut mieux ne pas en être la cible.
Kaz n'a pas beaucoup changé depuis le début de l'épidémie. Il était déjà du genre à croire que tout est possible et n'excluait rien qui puisse défier le bon sens commun. Croire au paranormal, aux contes et légendes l'a probablement bien préparé à faire face psychologiquement à ce bouleversement même si il paraissait totalement inconcevable. L'occulte n'étant pas une science exacte il lui arrive de se tromper ou alors de faire preuve d'une précision dérangeante. C'est aux autres de se faire leur avis sur la véracité de ce qu'il avance. Il a en tout cas conscience de la responsabilité sur ses épaules et cela d'autant plus depuis la fin du monde. Il a pu aider de nombreuses personnes prêtes à le croire à faire le deuil d'un proche, confirmer un décès ou offrir des perspectives d'avenir par la communication avec l'au delà et ses talents de divination. Il y a évidemment tous ceux qui le prennent pour un fou et le considère complémentent perché. Refusant de croire ce qu'il avance et tentant de le décrédibiliser. Il offre ses talents gratuitement ou les troque lorsqu'il en voit la possibilité. Il aime aider les autres et se trouve ravi de mettre a profit ses talents lorsqu'il le peut.
Je suis né à la Nouvelle-Orléans par une nuit d'Halloween. Lorsque le voile entre la vie et le royaume des morts se fait plus léger que tout autre jour de l'année. Embrassant déjà sans le savoir un destin peu conventionnel. Naître quelque part ne fait pas de cet endroit votre maison surtout quand celle-ci n'a aucun point d'attache. Famille pour seul foyer, pas d'appartenance à un lieu particulier. Les étoiles et la lune étant les mêmes partout, ce n'est pas quelque chose qui m'a manqué. Depuis plusieurs générations ma famille gérait un cirque itinérant. Toujours sur les routes, répondant aux appels d'offres. Une troupe mélangeant famille de sang et éléments ajoutés. Formant un clan ou tout le monde y met du sien et ou la loyauté et l'entraide règnent comme maîtres mots. Enfant de partout et de nulle part à la fois, j'ai été élevé par un peu tout le monde. Mon père était fort occupé à gérer l'intendance du cirque. Bon père lorsqu'il en avait le temps, mais bien plus absorbé par ses tâches que par son rôle de parent. Très jeune, je fuyais déjà ma mère pour trouver refuge chez mes oncles et ma grand-mère. Incapable de gérer les tendances dépressives de celle qui m'avait donné la vie et qui malgré tous ses efforts déteignait sur moi avec beaucoup trop de force pour que je puisse le supporter. Absorbant tout comme une éponge, je ne tolérais pas d'être prés d'elle trop longtemps. Préservant pourtant de bons rapports avec elle lorsque nous passions des moments ensemble. Je ne peux pas dire qu'elle m'en voulait pour autant. Elle comprenait et avait déjà bien assez à faire à s'occuper de tout le monde et surtout pas d'elle.
Ma grand-mère a rapidement remarqué que je possédais moi aussi une empathie démesurée, elle m'a pris sous son aile. Devenant mère et point d'ancrage principal. Notre relation était plus que fusionnelle et elle est restée la personne qui a le plus compter à mes yeux de toutes celles que j'ai pu croiser sur cette petite planète. Trouvant toujours la paix auprès d'elle, elle me fascinait plus que tout. M'apprenant dès le plus jeune âge à tenter d'apprivoiser cette sensibilité exacerbée et à l'utiliser a bon escient. M'ouvrant les voies de l'apprentissage des sciences occultes dans lesquelles elle berçait elle -même depuis toujours. Art de la divination qu'elle a rapidement décelé en moi et affûté au fil des années. Apprentissage des cycles de la lune et des bases d'une forme de sorcellerie connue depuis bien longtemps. A l'écoute de la nature, des astres et des voix de nos ancêtres. Magie enfouie sous les avancées techniques et sociales, pourtant jamais oubliée d'une petite partie de la population. Reclus aux pensées et aux pratiques peu conventionnelles. J'y ai toujours cru, la question ne se posait même pas pour moi avant d'être confronté aux réalités du monde extérieur. De devoir faire face à tous ceux qui n'y croient pas, ceux qui trouvent ça bizarre. J'ai toujours eu beaucoup de mal à me confronter à cette incrédulité face à tout ce qui me paraît si évident. Croyances ancrée depuis l'aube des temps dans diverses cultures, étouffées par les religions conventionnelles et le rejet de la puissance incontestable des éléments.
Ma grand-mère s'occupait également de mon enseignement plus conventionnel. Servant de tuteur pour mes cours sur les routes. Prenant soin de toujours défier mon jugement et de me pousser à tout questionner. Mon amour des livres me vient d'elle aussi. Vivre plusieurs vies et emmagasiné le plus de savoir possible pour trouver ses propres vérités. Très jeune j'ai également commencé l'apprentissage d'un métier qui me serait utile dans la vie du cirque. Touchant un peu a tout, il a rapidement été évident que ma voie était celle d'acrobate.L'un de mes oncles qui pratiquait lui-même ce sport de haut vol, s'est attelé à m'en apprendre les ficelles. Au cirque tous les apprentissages se passaient de génération en génération. Et je suis tombé dans le filet, un nombre incalculable de fois. Développant ma persévérance pour parvenir à améliorer ce talent. Je ne baissais jamais les bras et étais toujours avide de faire mes preuves. Un bon élève avec un bon professeur. Jusqu'au jour où on a pu enlever le filet pour l'ultime test. Et j'étais si fier de l'avoir passer avec grâce et facilité. Rejoignant la team d'acrobates du cirque, intégré au numéro de voltige du soir. Une confiance inébranlable entre nous, lorsque les mains se lient au milieu d'une acrobatie et se délient ensuite pour retrouver la barre. Voltige et danger laissant bien loin de moi toutes ses émotions qui m'envahissent au quotidien. Prendre du recul en montant très haut, trop haut. Voir la vie d'un autre angle et laisser le danger et l'adrénaline prendre le contrôle sur un cerveau qui ne s'arrête jamais. Goût du risque qui ne m'a jamais quitté et est indispensable à mon équilibre. Rigueur et repère aussi que j'ai pu trouver dans cet apprentissage. Les jours qui se confondent ne sachant plus trop bien où on était hier et où on est aujourd'hui. Parcourant les routes des États-Unis dans un sens puis dans l'autre. Montant parfois au Canada ou descendant goutter aux rythmes latins. Un apprentissage de la vie et une découverte des autres que je chérirai pour toujours. Cette vie que j'aimais tant et qui m'a forgé à part entière.
Adolescence venue titiller les hormones et le besoin de se découvrir. Des amis dans chaque ville, des premiers amours qu'on oublie tout aussi vite en passant à la ville suivante. Sachant bien qu'on ne peux pas s'attacher en menant cette vie et du coup ce besoin de toujours tout vire à fond. Cœur qui appartient à tout le monde et personne à la fois. Cette envie parfois de rester quelque part et ces personnes qui au fil du temps prennent le nom d'une ville parce qu'on oublie les prénoms. Cette fille qu'on appelle Cleveland ou ce garçon qu'on appelle Houston. Qu'on espère retrouver au prochain passage, priant presque pour que leurs vies s'arrêtent pendant qu'on n'est pas là. Revenir plus tard pour voir qu'on ne peut pas attendre que quelqu'un mette tout en pause pour un gars qui ne fait que partir. Et j'ai accepté cela assez rapidement, fini par m'y complaire même. Vivre pleinement ce qu'on peut quand on le peu et ne garder que le bon puisque ça n'a pas le temps de s'étioler. Être le doux souvenir qui n'est jamais gâché, ça me convient parfaitement. J'avais aussi des amis parmi les autres « enfants du cirque ». Des amis considérés comme des frères, des sœurs, d'avoir grandi ensemble, de faire partie du même clan.
Age adulte qui pointe le bout de son nez alors que la vie ne change pas vraiment. Toujours sur les routes, vivant au rythme du cirque, des voyages et des rencontres. Continuer sans point d'attache, ni de terre. Pas besoin de gagner son indépendance quand on l'a toujours eue. Mon numéro d'acrobate tous les soirs et lorsque le show se termine ma caravane. Pour accueillir les curieux de leur avenir qui venaient se faire lire leur destin. Toujours plus touche à tout dans les sciences occultes. Séances de spiritisme que j'ai appris à mener dans les règles de l'art. Offrant mes services à qui y croit ou est assez désespéré pour choisir ce que beaucoup considèrent comme un dernier recours. La vie suivait son cours, pas besoin de grand chose pour trouver le bonheur où il est. Bien loin de m'imaginer que tout allait bientôt changer.
Octobre 2015 – Spokane.
Le cirque posé pour plusieurs représentations dans la ville de Spokane. Les rituels habituels, tout qui fonctionnait comme d'habitude. Pas de réel contact avec l'extérieur en dehors des badauds venant assister aux représentations. Pas particulièrement d'accès aux médias. Je n'ai jamais aimé la télévision. Pas fan de la radio non plus. Pas du genre à vouloir qu'on m'impose une musique quand je peux la choisir moi-même. Un portable oui, mais le plus basique possible. Appel, messages et le jeu du serpent. Jamais eu besoin de plus. Je n'ai donc pas vu les premières images lorsque le monde à commencer à basculer. Bruits de couloirs et rumeurs qu'on nous rapportait alors que en quelques soirs plus personne n'est venu assister au spectacle. Plus besoin d'allumer les lumières, plus possible de briller sous les applaudissements. Un calme plat qui ne présageait rien de bon. Pourtant, un moment incrédule. Je me disais que tout finirait par s'arranger. Pas réellement conscience de l'ampleur que ça prenait dans le monde autour. Je n'ai pas pu me voiler la face bien longtemps lorsque mon regard s'est posé sur les coupures de journaux. L'impression de plongé dans un roman entre Lovecraft et Stephen King. Une de ses histoires surréalistes qui me fascinaient tant, mais que j'aurais préféré ne jamais avoir à vivre. Un goût d'irréel. Besoin de se pincer pour s'assurer qu'on n'est pas perdu dans un rêve aux couleurs cauchemardesques. Ce sentiment au fond de moi. Que malgré l'optimisme, le monde changeait irrémédiablement. Proche de mon anniversaire, fêté cette année là sans les éclats habituels. Superflu de fêter une année qui passe lorsque tout s'écroule. Les morts qui se relèvent et attaquent les vivants. Prédateur numéro un que l'homme lui-même.
Novembre 2015 à Décembre 2016 – Spokane.
On a d'abord choisi de rester là. Voir ce que ça donnerait. Pas capable de bouger tout le monde lorsque le danger est partout. Alors, on s'est enfermé. Barricadé dans le cirque. Autarcie totale, seulement rythmées par des expéditions pour trouver à manger ou d'autres élément nécessaires à notre survie. Un stress constant, chez tout le monde. Et moi l'éponge qui absorbe tout ça à m'en rendre malade au quotidien. Incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. De sortir de ma caravane pour-être avec les autres parce que ça me vidait de toutes mes ressources. Renfermé dans un chez moi qui n'avait plus rien d'accueillant. Les mauvaises nouvelles qui s'enchaînent. Apprenant que l'expédition de la veille à mal tourner. Que personne n'est revenu. Les visages familiers qui disparaissent et les ressources qui s'amenuisent. Je passais mon temps à fabriquer toutes sorte de grigri envoûtés pour les donner à tout mon entourage. Pour me rendre compte que ça ne suffit pas. De la poudre aux yeux. Un peu de chance parfois, mais rien de concret pour protéger ceux qui m'entouraient. Les mois qui passent et le visage qui se creuse. Les bruits au dehors. Les cris parfois, les grognements souvent. Se serrer les coudes dans la communauté et espérer un avenir meilleur. Souffrir de voir tout se dégrader. Les animaux du cirque relâchés ou abattus, faute de pouvoir subvenir à leur besoin. Privilégié les siens pour se détourner d'autres. Et pour moi, des mois passé à lire. A tenter d'oublier ce qui se passe au dehors. Une seule chose finalement capable de me faire affronter la réalité.
Mars 2017 – Spokane.
Ma grand-mère est tombée malade. Vieillesse et condition à la dure ont eu raison de sa santé qui déclinait à vue d'œil. Alors, pour elle, j'ai pris sur moi de sortir. Parce que je ne l'aurais fait pour personne d'autres. Besoin de lui trouver des médicaments, de m'occuper d'elle. Tenter de faire diminuer ses douleurs, de la garder le plus longtemps possible en sachant pourtant que la seule issue était celle que je ne voulais pas admettre. Mon pilier. La personne la plus importante pour moi qui décline dà vue d'oeil. Sa main flétrie toujours dans la mienne. Épuisé d'avoir mal avec elle parce que ma condition d'empathe ne me laissait aucun répit. Et embrasser cette peine parce que c'est la sienne. Alors, je suis sorti. Affrontant enfin la vérité. Posant le regard sur cette ignominie. Assimilant finalement ce qu'il se passait réellement. Plus jamais vraiment en sécurité nulle part. Et j'ai tout donné pour lui trouver quelque chose. Médecine naturelle et holistique. Chimique aussi lorsqu'il n'y avait plus d'autres recours. Échangeant des médicaments contre des bien précieux, des denrées poussées au sein du cirque. Tout tenté. Passer au-dessus même de cette première rencontre avec des rôdeurs. Frisson dans le dos et nausée au bord des lèvres de découvrir ce que l'humain peut devenir depuis que le monde a changé. Entendre les récits des autres ou le voir de ses propres yeux ce n'est pas du tout comparable. Peur aussi que un jour ce soit moi. Et ce jour là j'ai finalement pris conscience que mon empathie ne pouvait pas s'appliquer à ce qui n'est plus humain. Et j'ai froidement tuer d'une balle ce qui se mettait en travers de ma route et de celle des miens. Dire au revoir à l'empathie pour un moment, j'ai appris à le faire depuis. J'ai eu beau tenté de tout faire pour ma grand-mère, on ne retient pas les vivants lorsque la mort veut d'eux. Elle est partie un matin. Dernier soupire qui a quitté ses lèvres et emporté avec elle une partie de mon âme. La plus belle probablement. Promesse que je lui ai faite de ne pas renoncer, d'affronter tout ce qui se mettrait en travers de ma route et de continuer à développer mes talents.Des je t'aime au bord des lèvres qui sont morts avec elle. Et je ne voulais pas qui que soit d'autre que moi s'assure qu'elle ne deviendrait pas un monstre. Mon père qui avait fait l’expérience terrible de voir son frère décédé se relever sous ses yeux dans un grognement terrifiant. Il m'a fait part de son expérience pour que je n'ai pas a vivre cela moi aussi. Penché sur son corps c'est moi qui ais enfoncé la lame dans sa tempe quelques secondes après qu'elle soit partie. Hors de question que cette saloperie la transforme et hors de question que quelqu'un d'autres que moi lui fasse cet honneur.
Mai 2017 à Septembre 2018 Spokane à Ellensburg.
Suite au décès de ma grand-mère j'ai arrêté de me renfermer. Contradictoire peut-être, mais je ne voulais pas me laisser aller à penser alors il fallait bien que je m'occupe. M'investir dans la vie du camp et au fil du temps être dépassé. Plus assez nombreux pour maintenir ce qu'on avait créé au début. Trop qui sont partis, rejoindre la mort ou d'autres horizons. Et il a fallu se faire une raison. Il était temps de partir. Trouver autre chose pour continuer à avancer. Alors, les réserves ont été partagées. Les petits groupes se sont formés. Se promettant de se retrouver un jour si le destin le permet. Et j'ai choisi une autre route que celle de mes parents. Adieu déchirants, mais besoin de voler de mes propres ailes. Pas les mêmes envies. Point de rencontre fixé pour deux ans plus tard dans le coin de Olympia. Pour se retrouver, ceux qui le voudraient. Caravane qui prennent des routes différentes. Essence partagée elle aussi. Menant là on pourrait aller. Renoncer une dernière fois à cette vie qui était la mienne. Et je suis parti avec un de mes oncles, un cousine et trois cousins. Une seule caravane, la mienne, serré les uns contre les autres pour limiter l'épuisement des recoures. On a pris la route pour Ellensburg.. Utilisant nos talents pour mener au mieux notre survie. Et parfois encore avec les moyens du bord, un spectacle sur le bord d'une route. Petite communauté. Revoir un sourire ou quelques applaudissements face à une acrobatie ou un tour de magie. Un tout petit peu de bonheur apporté dans un monde en déclin.
Septembre 2018 à Mars 2019 Ellensburg à Tacoma.
En quête d'un endroit où on pourrait s'installer définitivement. Et pas possible de le trouver parce que on n'en a jamais eu. Un chez nous dans un endroit fixe. Le cirque pour seule maison. Souvenirs douloureux de cette vie qui me manquera toujours. Et au fil des trajets à nouveau perdre des membres. Mon oncle attaqué, piégé et dévoré en voulant nous protéger. Ce premier sang humain que j'ai versé lorsque ma cousine s'est faite attaquer par trois mecs qui avaient bien l'intention de lui faire passer un sale quart d'heure. Un seul que j'ai plombé, trop tard, mais sans le moindre remord et les deux autres qui se sont barré. Des yeux turquoises qu'elle ne parvenait pas à oublier. Je ne prends aucun plaisir à prendre une vie, mais si c'est un mal nécessaire j'ai compris qu'il ne faut pas reculer. Empathe ou pas, la survie prend le dessus. Ma cousine ne parvenait pas à reprendre le dessus sur son agression. Sa déprime et ses envies suicidaires qui ont eu raison de nous deux. Contaminé par son état, je ne parvenais plus avancer correctement et elle l'a bien vu. Elle a mit fin à ses jours, se jetant d'un pont. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle l'a fait en partie pour moi et ça me rend fou. Fou de savoir que indirectement j'ai été l'élément qui à contribuer à la faire basculer. La petite goûte en trop qui a remplis son vase pour qu'elle le brise en chutant de si haut. Deux de mes cousins ont choisi de rejoindre une communauté sur la route. L'un deux tombé amoureux d'une demoiselle du groupe. On ne lutte pas contre ce genre de choses. Et c'est avec le dernier de mes cousins que je suis remonté jusqu'à Portland. Je me suis souvenu de la promesse faite à ma grand-mère de continuer tout ce qu'elle m'avait appris. Elle est la première que j'ai contactée. Son esprit jamais bien loin du mien. Confirmant qu'elle veille toujours sur moi. Ma cousine ensuite, qui promet que ce n'est pas de ma faute.Et j'ai enfin trouvé comment me recharger. Comment affronter pleinement tout ça. En trouvant refuge dans les croyances et les pratiques qui m'ont accompagnées toute ma jeunesse. Renouant avec les sciences occultes, j'ai trouvé comment respirer à nouveau .Bien décidé à faire de mon mieux pour aider ceux qui croiseraient ma route.
Mai 2019. Olympia.
Nous avons pris le chemin de Olympia. Décidé a rejoindre le point de rendez-vous pour ne retrouver qu’une seule connaissance.Une seule âme venue à bon port en face de nous. Et mon cousin à décider de rester avec elle ; je grade toujours le doute de savoir ce qui est arrivé aux autres. Je pourrais bien tenter de lever de voile de l’au delà et tenter retrouver un âme ou l’autre. Mes parents peut-être. Je continue de m’y refuser . Je préféré ne pas savoir. Imaginer qu’ils vont bien. J’ai remarquer qu’il existe deux types de personnes, ceux qui veulent savoir a tout prix et ceux qui préfèrent vivre dans l’illusion. Je fais partie de la seconde catégorie.Ce qui est totalement contradictoire avec ce que j’offre aux autres en menant mes séances ou lisant l’avenir. Je préfère l’inconnu, ce ma parait plus rassurant.
Février 2020 - Seattle
Pas toujours bien reçu de par mes particularités, je me suis attiré les foudres d'une petite bande. Esprit fermé et pas du tout prêt à accepter un gars comme moi et mes croyances. Ils m'ont suivi pendant plusieurs jours, m'insultant et me menaçante, ils ont mis ma caravane sans dessus dessous mis le feu à un bon paquet de mes bouquins. Réduisant en cendre les histoires qui accompagnement. Jamais compris qu'on puisse s'en prendre à un livre. La connaissance étant l'arme la plus puissante. Évident qu'eux n'ont pas lu assez de livres pour avoir l'esprit un tant soit peu ouvert sur le monde et les différences. Ils m'ont attrapé après une séance et pas loin du procès de sorcellerie, ils m'ont fait passer un sacré salle moment. J'ai cru que j'allais crever là sous leurs coups, lorsqu'ils ont enfin décidé que j'en avais assez baver. Je suis parti et j'ai pansé mes blessures tout seul. Plusieurs semaines pour me remettre de cette agression, mais la conviction que cela n'allait pas me faire cesser pour autant. Peut-être un peu plus discret, mais toujours convaincu de l'intérêt de ce que je fais.
Mai 2020 - Seattle
Seul finalement, j'ai choisi de rejoindre la région de Seattle. Offrant mes services. Mettant mes talents occultes au service de ceux qui le voudraient. Lire un avenir, mener une séance. Fournir des potions ou autres concoctions de mon cru. Trouvant plaisir à mettre mes talents au profit de ceux qui veulent bien y croire. Pas toujours bien reçu, mais largement récompensé lorsque je peux apporter du réconfort à une âme en peine. Mes talents d'acrobate aussi mis aux services des autres. Capable d'accéder à des endroits qui ne le sont pas par d'autres. Survivre en offrant tous mes services et les échangeant contre le stricte nécessaire.
J'ai récemment rejoins les expendables. Installé ma caravane avec eux. Ravi de retrouver cet esprit de groupe. Famille recomposée dont j'avais grandement besoin . Fait pour l'entraide. Fait pour vivre à plusieurs. Loyale camaraderie qui me rappelle la belle époque. Me rassure aussi. Me permet d'avoir un coin safe à moi dans lequel me replier lorsque j'ai besoin de prendre du recul. De recharger mes batteries. Mes journées consacrées à ce nouveau mode de vie et à l'envie de faire mes preuves. Entrecoupées de séances et autres activités nécessitant mes talents occultes. Régulièrement, je fais des expéditions pour trouver la denrée qui m'est la plus vitale. Des livres. Toujours plus de livres. Me mettant même bien trop souvent en danger pour faire taire cette soif de pages en papier couvertes d'encre. Ma caravane où il n'y a presque plus la place de s'installer confortablement tellement les livres s'entassent du sol au plafond. Sachant bien que je ne vais pas pouvoir continuer à tous les garder mais c'est plus fort que moi. Je dois en collectionner toujours plus.
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Re: Fake Your Death
Dim 16 Aoû 2020 - 1:17
- Yulia Iojov
The Exiles | Right Hand
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