Oswald Brainard • A nice guy
Mer 26 Aoû 2020 - 20:15
BRAINARD
Prénom(s) : Oswald
Âge : 45 ans
Date de naissance : 13 / 11 / 2020
Lieu de naissance : Reading
Nationalité : Anglaise
Groupe : The Remnants
Ancien métier : Chercheur en zoologie
Célébrité : Paul Ready
Maladroit
Intrusif
Incapable de mentir
Peureux
Drôle
Cultivé
Optimiste
Inventif
Arrivez-vous à visualiser un jeune chien, sa truffe humide collée contre la grille du refuge dans lequel vous pourriez vous rendre à la recherche d'un compagnon ? Cette vision représente tout à fait ce qu'est Oswald Brainard. Il s'agit, en effet, d'un homme qui a toujours tenté de garder une certaine âme d'enfant : optimiste, ce petit brun bouclé a toujours essayé de tirer le positif de ses expériences. Cela lui a toujours demandé un gros effort quotidien pour pallier à son côté couard qui lui a toujours collé à la peau, depuis l'enfance. Car Oswald est ce qu'on pourrait appeler quelqu'un de trop gentil. C'est sûrement ce qui a fait de lui cet être naïf, abusé par la société qui en grandissant s'est montrée de moins en moins bienveillante avec lui. Oswald est un rêveur, fidèle compagnon qui n'hésite pas à offrir sa confiance – à tort. Cette personnalité lunaire et singulière est si exacerbée qu'elle fait d'Oswald une personne soit attachante, soit agaçante. Si certains peuvent le trouver drôle et toujours plein d'idée, d'autres iront lui reprocher son côté intrusif et sa crédulité parfois déconcertante : incapable de mentir, Oswald peut se retrouver coincé entre les personnes qu'il apprécie et ce qu'il pense être juste. Un dilemme qui le rend généralement vraiment nerveux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Waldo se montre généralement mal à l'aise lorsqu'il est question de conflit : il est tout simplement incapable de choisir raisonnablement le parti vers lequel se tourner, cédant à l'influence d'autrui bien souvent ou fuyant le conflit pour éviter tout simplement les problèmes.
Cependant, il faut tout de même avouer qu'Oswald peut être touchant. Assez sensible, toujours dans l'affecte même dans les sciences dans lesquelles il excelle, le quarantenaire fait ce qu'il peut pour pallier à sa maladresse maladive pour s'adapter et aller au-delà de ses limites. Oswald est un chercheur, curieux, cultivé et inventif, qui aime apprendre et surtout chercher des explications aux choses de la vie qui le dépassent : cependant, il faut mesurer cela et comprendre que le petit brun a toujours été beaucoup plus cérébral, préférant les théories à la pratique. Simplement, l'Apocalypse ne lui a pas laissé le choix. Oswald est un modèle d'adaptation : non seulement le petit quarantenaire a appris à vivre parmi ces morts et cette vie dangereuse et instable, mais en plus, il est parfois capable de mettre ses connaissances à profit pour essayer d'avoir de bonnes idées. Oswald est un adepte du concept : il essaye d'imaginer toutes les situations possibles en cas de problème pour évaluer le taux de danger, les options qui s'offrent à lui et les manières les plus efficaces de se sentir en sécurité. Car si Oswald peut paraître parfois un peu crétin, tant son côté goofy prend le pas sur le reste, le petit zoologiste est loin d'être un idiot et cache bien son jeu derrière son regard de chien battu.
Oswald est un petit quarantenaire attachant. Atteignant tout juste le mètre soixante-dix, ce zoologiste aux boucles folles et aux yeux clairs a fait des efforts pour entretenir un physique considéré comme ingrat dans ses jeunes années pour au final le mettre de côté au profit de choses plus importantes. Exit alors l’entretien pileux qu’il gère aléatoirement selon les saisons. Cependant, il faut avouer que la tignasse d’Oswald est une caractéristique chez lui qui le rend attachant et qui accentue ce côté lunaire qui le caractérise.
Cela ne veut pas dire qu’il ignore ce qu’il dégage aux yeux du monde. Oswald sait, qu’il n’a pas le physique idéal, que son corps n’a rien à voir avec celui des militaires qui désormais sont la norme du paysage post-apocalyptique. Néanmoins, ce corps d’ancien maigrichon qui avec l’âge aurait vu ses angles s’arrondir n’a rien à envier au commun des mortels : particulièrement endurant, Oswald se satisfait de sa petite carrure capable de se faufiler partout, bien qu’il soit un peu gauche. Très gauche même. Cependant, il serait mentir que son allure se voit parée à toute épreuve : le petit brun n’est pas particulièrement musclé et son teint trahit ses origines britanniques. Le régime imposé en Post Apocalypsia a cependant réussi à faire de lui quelqu’un se contentant de peu, après certaines périodes difficiles. Waldo a toujours préféré le côté pratique. Ancien père-au-foyer pendant quelques années, il était le chef du confort, de l’ingénieux, ce qui le poussait parfois dans de très longues recherches et dans l’achat de gadgets inutiles, ce qui l’a tout de suite poussé à s’équiper du mieux possible, y compris en ces temps troubles. Il garda l’usage d’un sac à dos spécial jeunes parents, aux multiples poches, contenant mille choses utiles : de la boussole en passant par le nécessaire de voyage, Oswald a toujours deux gourdes sur lui, de quoi transporter de la nourriture à l’intérieur de son sac, une petite boîte de premiers secours, de qui remettre un bras en place ou recoudre une plaie béante, des bandages. Oswald a appris à tirer à l’aide d’une arme à feu pendant l’épidémie : comment un père-au-foyer londonien aurait pu apprendre à se servir d’une arme auparavant ? Il n’est pas très doué avec mais conserve toujours une petite arme de poing sur lui, c’est quelque chose qui le rassure grandement et qui agit davantage comme un doudou émotionnel qu’une véritable arme dont il a le réflexe de se servir. Oswald est plutôt de ceux qui évitent un maximum la violence, mais comme tout le monde en ce bas-monde, il n’a eu d’autres choix, à plusieurs reprises, que d’agir lorsque sa vie était en danger. C’est pour cela qu’il a en préférence les armes contondantes et longues : il est d’ailleurs arrivé dans le groupe de Bainbridge Island muni d’un club de golf en métal, de bonne facture, subtilisé dans un magasin d’article de sport, le même dans lequel il a trouvé son sac à dos dans le rayon loisir de plein-air et famille. Le naturaliste possède également, comme la plupart des survivants un couteau de chasse, qui lui est très utile.
1975 – 1995, Reading : naissance et enfance.
Les cris d’un nouveau né dans la petite ville de Reading, à l’ouest de Londres. Entrez dans le cliché d’une famille britannique bonne sous tout rapport : Le père Brainard, professeur Brainard, bien aimé professeur de science au collège local et la mère Brainard, la factrice la plus adorée du quartier. Oswald est l’aîné de la famille Brainard et le plus lunaire des trois enfants. Une soeur et un frère le suivirent de près, à quelques années d'intervalle les uns des autres. Le jeune Oswald avait toujours été considéré avec bienveillance de la part de sa famille, qui voyait en lui un petit garçon très curieux, très bavard. Enfant, le petit brun bouclé posait toujours des questions. Il passait également des heures, en embarquant sa jeune soeur et son frère dans leur cabane construite par son oncle dans le jardin familial. À l’intérieur de cette cabane, des cartes, des jeux de société mais aussi de quoi dessiner. Très vite, le trio Brainard avait tapissé les murs de la cabane de dessins étranges, ponctuant leurs histoires farfelues. Oswald était le boute-en-train, celui qui avait les meilleurs costumes d’Halloween, celui qui avait toujours une idée de jeu et surtout celui qui ne laissait jamais un ami derrière. À l’école, il n’était pas difficile de voir Oswald en compagnie d’autres petites filles de son âge, fuyant avec habileté la violence des jeux de certains autres de ses camarades. « Je n’sais pas, tu penses qu’il est gay ? En cours de sport, il m’a aidé à passer par-dessus le mur d’escalade mais il m’a poussé par la fesse. » Des gestes sans arrières pensées, une maladresse pure qui lui valait parfois quelques problèmes, surtout en grandissant où ses camarades pouvaient se montrer plus railleurs qu’à l’origine. Oswald ne comprenait pas toujours bien pourquoi certaines personnes pouvaient se montrer hostiles à son égard, car jamais, au grand jamais, il n’avait fait de mal à quiconque.
En grandissant, Oswald tirait son épingle du jeu en se contentant de sa vie. Car si celle-ci était simple, il savait en apprécier chaque instant. Le petit brun parvenait alors à trouver du positif dans chaque petites choses du quotidien, parfois un peu naïf mais toujours de bonne foi. Il passait volontiers des vacances entières en maison de retraite auprès de ses grands-parents, si gentil qu’il se retrouvait parfois dans des positions délicates, comme ce jour où il accepta sans réfléchir de masser les pieds de toutes les consœurs de sa grand-mère, pensionnaires de la fameuse maison de retraite. Oswald se faisait parfois abuser par sa bonté sans jamais rien dire, car il était ainsi et il ne voyait pas le mal de cette situation.
Une qualité selon son père, mais son frère et sa soeur étaient beaucoup moins tendre avec lui. Ils se rendaient compte, dans la proximité de leurs âges, qu’Oswald agissait parfois de manière trop en décalage avec le commun des mortels. « Non Ivy, ce n’est pas correct ! Je vais devoir en parler aux parents ! » Scandait-il parfois, au bord de l’apoplexie, lorsqu’il découvrait par exemple, aux prémices de leur adolescence, que sa soeur avait décidé de faire le mur pour retrouver une bande de copines au drive-in. Oswald était influençable mais aussi beaucoup trop bon pour garder les choses pour lui.
Au lycée, il devint légèrement plus discret mais toujours aussi excentrique et vivant auprès de tous. Passionné par les animaux et la nature, il passait du temps avec son père à découvrir de nombreux ouvrages sur les animaux, sur leur évolution, sur les différentes espèces, sur la faune et la flore. Si les dissections de son père lui paraissait parfois barbares lorsqu’il était enfant, il comprit en grandissant la beauté d’un acte comme celui-ci et regrettait seulement de devoir se débarrasser des corps une fois l’opération terminée. « Ça nous en apprend tant mais on ne leur rend pas vraiment hommage… » Râlait-il, le cœur serré, en se débarrassant de rongeurs disséqués après le cours de science du jour au collège où travaillait son père. Le père Brainard retrouvait en son fils aîné le garçon lunaire qu’il avait lui-même été et surtout cet oeil passionné qu’il déplorait ne pas retrouver chez ses autres enfants, qui en grandissant étaient devenus, selon lui comme les autres. À la période de l’adolescence, Oswald fit quelques expériences mais souvent en se ridiculisant, trop Pierre-Richardesque pour ces dames… Si l’intégralité des êtres humains pouvaient lui plaire, Oswald se complaisait dans une norme hétérosexuelle parce qu’il était né dans une société et une communauté très classique. Il trouva néanmoins en la personne de Margaret une figure tout à fait convenable et très réceptive face à ses débordements émotifs et romantiques. Très fleur bleu, le jeune homme s’intéressait pour la première fois à son apparence et à la société qui l’entourait pour offrir à Margaret ce qui se faisait de mieux.
Qu’est-ce qui avait convaincu l’adolescente à s’offrir à Oswald ? « Oh, Waldo était adorable, parfois un peu trop, mais je me sentais toujours importante en sa compagnie. Et au moins, on ne pourra pas le reprocher de manquer de conversation. » C’est en tout cas ce que répéta Margaret à certaines de ses amies qui plus tard, s’étonnèrent de la savoir encore avec ce gringalet, beaucoup trop excentrique et bien trop singulier pour bien présenter en haute société.
2000, Seattle, Musée Burke : Formation et découverte de la passion du métier.
Inscrit à l’Université, Oswald s’installa à Londres dans une garçonnière. Le loyer était plus intéressant et la franche camaraderie qu’elle promettait avait motivé le petit brun à se lancer à l’aventure de la capitale. Intéressé par la zoologie et l’adaptation des animaux selon leur environnement, Oswald se plongea dans le coeur de ses études et se révéla un bon élément. Le fait d’avoir un père professeur de biologie l’avait aidé à tirer son épingle du jeu et de toujours prendre en compte les caractéristiques scientifiques de son approche, pour ensuite se baser sur l’environnement dans lequel évoluaient ces animaux.
Très vite, Oswald se plongea donc dans la recherche. Bien sûr, il lui arrivait de concéder à mettre de côté ses recherches du moment pour quelques soirées entre hommes. Malheureusement, le petit brun ne faisait pas l’unanimité auprès de ses camarades de beuverie : sans le permis de conduire, il ne pouvait jouer les Sam et refusait de s’adonner à la drague de bar car la jolie Margaret faisait ses études dans l’Université voisine et notre adorable Oswald était toujours aussi amoureux d’elle. Lors d’une soirée arrosée, Oswald embrassa la puissante et belle Rosa, qui faisait deux fois son poids et possédait une cascade de cheveux roux à vous rendre amoureux, mais Oswald se confondit en excuses, allant jusqu’à tout avouer aux parents de Margaret et cette dernière, avouant que l’alcool y avait été pour quelque chose. « Waldo, tu es merveilleux, mais pourquoi n’as-tu pas garder ça pour toi mon chéri ? » S’était lamentée la mère de sa future promise en se passant une main sur le visage. « Parce que je n’ai pas dormi depuis trois jours à cause de ça et que j’ai un devoir à rendre demain… » Avait-il alors avouer en se dandinant d’une jambe sur l’autre, regardant Margaret avec le même regard qu’un cocker abandonné sur le bas côté de la route. La jeune femme avait été attendrie par Oswald et n’avait pu s’empêcher de rire à cette histoire, en mettant évidemment de côté ses propres aventures universitaires.
Les études d’Oswald le passionnait. Bien vite, il se concentra sur un projet de recherche qui allait l’amener à voyager pour la première fois après avoir décroché une bourse : le Musée Burke de Seattle avait entendu le plus grand bien de ses papiers traitant de l’ornithologie et sa théorie sur le changement de taille des espèces selon le climat. Il fût donc invité pour mener un semestre à Seattle pour l’occasion, en profitant alors pour relever certaines données sur place. « Oh mon Dieu, oh mon Dieu… Oh Lord c’est merveilleux ! » Avait-il scandé alors sans réussir à contenir son enthousiasme, serrant étroitement la main du directeur de ses recherches dans les siennes, avant de finalement lui imposer une accolade beaucoup trop enjouée. Le directeur, admirant le travail appliqué d’Oswald mais britannique dans le plus profond de son âme, cligna des yeux à plusieurs reprises en tapotant le dos d’Oswald avant de l’inviter à prendre congé. « Voyons mon garçon… Bon. N’oubliez pas votre crème solaire et surtout de remercier nos partenaires. » Avait-il souligné d’un ton paternel en voyant Oswald partir en courant dans les couloirs de l’Université en sautillant presque à quelques pas d’intervalle, avant de lâcher un cri de joie derrière les portes du couloir, l’ombre de sa silhouette gesticulant dans le verre fumé de la porte.
Le voyage ne pouvait qu’émerveiller l’étudiant qu’il était encore, chercheur aguerri. Il avait à sa disposition tout ce dont il avait besoin pour assouvir sa curiosité et sa passion. Là-bas, il fût logé par un collaborateur d’un an son aîné, texan d’origine, passionné d’ornithologie qui fût bien sûr touché et attendri par le personnage qu’était Oswald. « Ils en font pas beaucoup des comme-toi chez vous ! » Avait lâché Earl dans un pub, le lendemain de son arrivée, plié de rire grâce à Oswald qui débordait de bonne humeur et d’enthousiasme. Sans comprendre, ce dernier rebondissait alors sur l’anecdote du bouledogue boiteux de sa vieille tante, ce qui suffit au texan pour adopter tout de suite son nouveau camarade, tapant du poing sur le comptoir à force de rire.
2001, Londres : Fin d’étude, espoirs et mariage.
À la fin de ses études à Londres, Oswald reçu l’immense plaisir de présenter sa thèse mais également de franchir le pas dans sa vie personnelle. Ne tenant plus, transporté par ses élans romantiques, insensible aux soupirs de ses camarades de chambrés, il demanda la main de Margaret lors de leurs vacances de Noël, passées à Reading pour visiter leurs familles respectives. Oswald avait alors tenté de mettre les petits plats dans les grands et avait préparé un discours touchant à propos de Margaret, qui pourtant ne s’était pas retenue de vivre sa vie d’étudiante en gardant bien sûr le secret auprès de notre petit brun. Un vrai petit mouton noir sociétal perché sur un nuage d’idéologies fantasques, passant alors la bague au doigt de sa promise, ignorant bien sûr toute la réalité de ses sentiments. Oh bien sûr, Margaret aimait Oswald, sinon, elle ne l’aurait jamais épousé, mais elle s’amusait de sa naïveté et de son innocence qu’elle trouvait parfaitement touchante.
Le couple s’installa alors à Londres. Si Margaret s’impliquait grandement dans son début en management auprès d’une entreprise de télécommunication très précieuse, Oswald vivait encore au rythme de ses recherches, de ses promenades et autres relevés d’oiseaux des environs. Une véritable passion dont il pouvait parler pendant des heures, au grand malheur de sa jeune épouse. Fort heureusement, celle-ci savait le faire taire, ce qui était possible seulement sur l’oreiller, où Oswald, concentré, donnait le meilleur de lui-même bien silencieusement, concentré sur le plaisir de sa partenaire.
Oswald poursuivait également son travail de recherche en assistant parfois encore son père lors de week-end de glane – comme l’appelait le père Brainard – où ils partaient tous les deux en forêt récupérer des cadavres d’animaux pour les étudier et les naturaliser parfois par la suite.
2003, Londres : 28 ans, naissance de sa première fille, Nelly.
L’annonce de la grossesse de sa femme enchantait Oswald qui se sentait accompli. Un schéma classique, bien loin des intérêts curieux qu’il avait pu avoir dans son adolescence et surtout, la fierté de s’afficher en tant que futur père de famille. Non seulement Oswald était un chercheur connu dans sa branche – c’est-à-dire auprès d’une vingtaine de personnes, ne nous emballons pas – mais il était aussi et surtout désormais habité par l’envie d’être père. Oswald s’investissait à fond pour l’accueil de sa fille, qu’ils appelèrent Nelly. Il prépara la chambre, fût au petit soin pour sa femme et se plia en quatre pour être officiellement le meilleur papa de leur petit quartier résidentiel de Londres. Oswald prenait très à coeur son rôle et n’hésitait pas à consulter divers ouvrages sur la parentalité et sur la petite-enfance : encore une fois, son naturel curieux et habité par une soif d’apprendre, le petit brun ne pouvait s’empêcher de tout miser sur la théorie.
À la naissance de Nelly, Oswald connu alors la pratique, aidant Margaret mais continuant de travailler pour le compte du Museum, passant encore du temps sur son ouvrage de niche qui ne serait destiné qu’à une poignée d’étudiants en zoologie.
2007 – 2008 Londres : 30 ans, emploi pour les travaux du musée d’Histoire Naturel et voyages.
Les années 2007 et 2008 fûrent ponctuées par des événements majeurs : déjà, la trentaine qui s‘entamait chez Oswald comme une recherche d’accomplissement, à tout prix. Très soucieux de l’éducation de leur fille, Oswald prenait parfois la responsabilité de gérer la plupart de l’entretien de la maison en plus de son travail. En 2007 certaines rénovations des pièces du musée – un grand nombre d’animaux naturalisés – fûrent restauré ce qui lui demanda un travail considérable. Margaret s’enfonçait elle aussi dans sa carrière mais continuait de regarder Oswald d’un oeil attendri.
L’hiver 2008 fût ponctué par le contact de son ancien ami texan, Earl, qui l’invita sur un projet de traçage d’une certaine race d’oiseau au Kenya. Après une grande conversation avec Margaret, Oswald consentit à laisser sa famille sans lui pour se concentrer sur cette expédition au poste d’observation d’ornithologie de Kauro. « Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau… C’est tellement merveilleux… Earl c’est magique ! » S’était exclamé au petit matin Oswald, à la fenêtre du poste de surveillance le plus haut perché, dans lequel ils avaient installé leur bivouac.
Une expérience merveilleuse qui fit d’Oswald un être encore plus lunaire et fantasque à son retour d’Afrique. Quand Earl lui proposa un autre contrat avec l’Université pour partir cette fois-ci en Arctique, Oswald n’hésita pas une seule seconde en déposant un congé sans solde. L’été 2008, il reparti avec une équipe de zoologistes et découvrit à la fois l’horreur de la fonte des glaces mais également la beauté des paysages du grand Nord. Peloté dans son couchage l’avant-veille de son retour en Angleterre, Oswald pensa un instant à ce qu’était devenue sa vie. Est-ce qu’il aurait pu faire cette vie de voyage son quotidien ? Aurait-il supporté d’être ainsi perpétuellement séparé de sa famille ? Ou au contraire, est-ce que Margaret n’aurait pas profité de son absence pour combler sa solitude avec quelqu’un d’autre ? « Écoute Waldo, si tu mettais de côté… Tes oiseaux un instant… Et arrête de me regarder avec des yeux de poulets. » Avait alors essayé de le rassurer Margaret qui en avait profité à son retour à Londres pour l’encourager à calmer ses ardeurs animalières.
2009, Londres : naissance de sa deuxième fille, Emeline et congé parental.
Par peur de tout perdre mais aussi par peur de manquer à ses devoirs, Oswald cessa les voyages et se concentra sur son ouvrage qui devait être publié au premier trimestre de l’année 2009. En même temps, Margaret lui annonça sa grossesse et ils mirent au monde une deuxième fille après celle-ci. Cependant, par peur de voir ses cauchemars se réaliser un jour, Oswald eut une longue discussion avec sa femme. Ainsi il décida de publier son ouvrage, de faire encore quelques conférences puis de prendre en charge le congé parental jusqu’à ce que la petite Emeline soit en âge d’aller à l’école. Ainsi, Margaret pourrait retourner au travail bien plus vite que prévu et s’adonner à son tour à son activité, laissant ainsi Oswald gérer le reste de la troupe. « Ce sera une nouvelle aventure ! Et je pourrais toujours continuer d’envoyer des articles à l’occasion pour la revue scientifique ! Mais je vais surtout pouvoir m’occuper des filles, ce sera très bien ! » Une fois de plus, Oswald était trop enthousiaste pour comprendre dans quoi il s’embarquait. Mais il savoura ses premiers instants de père-au-foyer, en s’occupant de la cadette pendant que l’aînée était à l’école, rédigeant ainsi pendant le calme des siestes quelques mots pour ses collaborateurs. Mais au fur et à mesure des semaines, puis des mois, Oswald se laissa prendre au jeu et insista également pour tenir leur maison propre et joliment aménager. « Les filles ont besoin de moi. » Avait-il dit au téléphone à l’un de ses proches collègue du musée en confirmant son envie de poursuivre son congé. Les conférences universitaires s’étaient terminées et Oswald avait vu la campagne de la publication de son ouvrage également, celui-ci désormais disponible en librairie et dans les bibliothèques universitaires. Il avait alors plus de temps libre pour s’occuper de son foyer. Margaret, septique, lui avait caressé la joue avec une moue dubitative. « Mais chéri et tes recherches alors ? Je ne disais pas non contre un coup de main, mais tu sais, je peux m’occuper aussi de certaines choses quand je rentre le soir… » Bien sûr, Margaret voulait être gentille en disant cela, elle se fichait pas mal des oiseaux et davantage du Musée, mais commençait à recevoir quelques remarques de certaines mères qui le trouvait parfois intrusif et omniprésent.
« Margaret, ce serait avec joie que nous te reverrions au café avant de récupérer les enfants. Oswald est très gentil… Mais… Il est parfois un peu gênant. Trop enthousiaste, tout le temps… » Mais le père de famille ne prêtait pas attention à ces remarques, aveuglé par le plaisir qu’il prenait à vouloir s’investir dans la vie de l’école mais aussi dans la vie du quartier. « Nous pourrions faire une journée de randonnée dans la forêt, pour observer les oiseaux. Oh bien sûr, il faudrait un parent pour trois enfants… Oh fait, quelqu’un a vu mon mail à propos du photographe ? Il serait intéressant que l’un.e d’entre nous s’occupe de prendre les photos lors des événements et pouvoir les poster sur le Pinterest commun… Mesdames ? » Tel était le flot incessant d’Osward, qui débordait toujours d’une trop grande joie de vivre pour ces mères de quartier qui ne rêvait que d’un verre de vin blanc après avoir déposé leurs enfants chez celle qui avaient la besogne d’organiser l’anniversaire d’un de leurs enfants.
2011, Londres : père-au-foyer à plein temps.
« T’es malade Waldo ! Retourne bosser, ta p’tite vie de chercheur te manque pas trop ? Tes oiseaux, tes machins ? » Avait scandé accoudée dans un café une mère de famille du quartier devenue amie avec Oswald. « Sarah, ce ne sont pas que de simples recherches. Je t’enverrai une copie de mon livre si tu veux… Mais… Mais les filles ont besoin de moi et nous avons la kermesse de l’école vendredi prochain ! » Mère célibataire, elle était accablée de voir à quel point le trentenaire s’investissait dans la vie de ses enfants, la vie scolaire mais aussi dans les diverses tâches que la micro-société qui constituait le voisinage. Le papa oiseau était vite devenu un papa poule devenu expert en sortie de groupe, camping avec des enfants, et autres activités que partageaient les parents-au-foyer du quartier. Influençable, il ne cessait de piocher des idées auprès des mères modernes, très m’as-tu-vu qui constituaient pour lui des exemples de la perfection en matière d’organisation. Ces femmes arrivaient, au yeux d’Oswald, à concilier leur vie de femme, de mère et d’épouse en s’accordant également du temps. Il était en effet évident de s’accorder du temps quand elles arrivaient à refourguer au trentenaire leurs enfants pour une grande journée sportive au parc de la ville.
Le petit brun ne se souciait pas qu’il apparaissait parfois comme un parfait bouche-trou. « Je pari que sa femme le trompe… En même temps il a dû laisser ses couilles dans son petit bureau du musée aha ! » Se moquaient dans son dos certaines mégères du quartier. La même année, son père succomba à la suite d’une hémorragie cérébrale, ce qui causa également un évitement de la part d’Oswald, que de s’intéresser à ce en quoi qu’il était doué autrefois. Cet amour pour la nature, pour les animaux, lui faisait penser à son père et il avait besoin de cet éloignement, de s’enfouir dans sa vie de père-au-foyer pour faire son deuil.
2014, Londres : couple en branle.
« Oswald, tu es sûr que tu ne veux pas reprendre le travail ? » C’était ce que s’était acharnée Margaret à répéter au père de famille, complètement plongé dans son rôle de père-à-tout-faire et aveuglé par sa petite vie de quartier. Sa femme avait perdu, petit à petit son attirance envers lui, qui autrefois faisait tant attention à elle. Presque jalouse de certaines mères de famille qui passaient plus de temps avec son mari qu’elle-même, la trentenaire ne s’était alors pas gênée pour le laisser en plan et aller voir ailleurs, surtout après qu’une connaissance de l’Université n’ait repris contact avec elle. Oswald, lui, complètement aveugle, s’entêtait à programmer sur leur calendrier en ligne familial des événements conjugaux, réglés comme du papier à musique entre l’aînée à récupérer à son cours de dessin et la cadette qui revenait de son goûter d’anniversaire. Une vie bien réglée, programmée, sans aucune surprise.
Oswald était pourtant du genre à improviser des sorties, des surprises. Autrefois, il se pliait en quatre pour Margaret. Mais Oswald était de ces personnes qui s’étaient laissé happées par la vie. Son travail de zoologiste lui manquait parfois, mais quand il y repensait, il réfléchissait tout de suite à la manière de l’adapter en une sortie avec les enfants, pour les enfants. « C’est comme si tu avais des oeillères ! » S’était exclamée alors Margaret lors de leur rendez-vous avec leur conseiller conjugal. Oswald ne comprenait pas, il restait hermétique au véritable problème, se sentant complètement accompli dans son rôle de père. « On peut toujours s’organiser un week-end ou un voyage rien que tous les deux ? » Avait alors essayé de proposer Oswald, plein d’espoir, quelques mois plus tard alors que Margaret avait craqué en rentrant d’un énième rendez-vous professionnel. « Oswald c’est n’importe quoi… Nelly a quatorze ans ! La dernière fois tu l’as encore humiliée devant ses amis en lui apportant son déjeuner personnalisé ! Et ton idée de tombola pour l’école… Ça fait plusieurs années de suite que plus personne ne se présente parce qu’ils savent que tu vas tout faire à leur place ! Tu te laisses bouffer par eux Waldo! » Oswald n’avait pas su quoi répondre. Tout au fond de lui, au plus profond, il savait qu’elle avait raison. Une profonde envie d’être au coeur des événements, d’apporter de l’entrain et de la joie de vivre autour de lui avait tellement pris de le dessus qu’il en avait oublié son propre couple, mais quelque part aussi sa propre personnalité.
2015, Londres : divorce et garde des filles.
« Laisse-moi au moins garder le planner ! Pour les week-ends ! » Avait-il gémit en voyant Margaret emballer soigneusement le tableau de métal sur lequel Oswald collait l’emploi du temps de la famille. Le divorce était en cours. « Waldo, ce n’est plus possible. Si je te dis ça, c’est parce que je te connais et que j’ai de l’affection pour toi. Je sais que tu aimes les filles et les filles t’aiment, mais la coupure ne pourra que te faire du bien. Si cela te pousse à travailler de nouveau et te détacher de ce groupe de mégères alors je ne regrette pas d’avoir payé cet avocat pour notre divorce. » C’était les mots qu’elle avait employé de manière très solennelle le soir venu, quand certaines affaires avaient été emballée. « Je peux reprendre mon travail et te laisser gérer Margaret… Si tu veux bien de moi. S’il te plaît Margaret. » Suppliant presque, Oswald l’avait regardé avec une mine abattue, se rendant alors compte de tout ce qu’il avait laissé échapper entre ses doigts : une part de sa fierté, le contrôle de sa vie, son modèle social complètement biaisé par autrui mais aussi et simplement sa femme, sa seule et unique petite amie, l’amour de sa vie. « C’est impossible Oswald… En plus… Je vois quelqu’un. »
Cet aveux fît l’effet d’une bombe. Oswald se retrouvait alors sans la garde de ses filles, désespérément seul dans l’appartement qu’ils louaient d’ordinaire à des étudiants. Tout seul, dans cet appartement, Oswald recommença à lire ce qu’il avait raté dans sa branche. Quelques détails, de nouveaux noms dans le monde de la recherche, quelques ouvrages et articles qu’il dévora pour s’occuper, pour se noyer de nouveau dans une entreprise qui le laisser à distance de ses propres problèmes, mais retrouvant peu à peu sa curiosité naturelle pour ce qu’il ne connaissait pas.
Petit à petit, au fur et à mesure des mois, Oswald redécouvrait les beautés de ce qu’il avait adoré par le passé. Il se réconcilia également avec le souvenir de son père en redécouvrant lors d’un séjour à Reading le bureau du Père Brainard et les différentes recherches qu’il avait mené pour son propre plaisir.
2015, Seattle : appel à un ami et voyage.
Un coup de téléphone bouleversa la vie d'Oswald et le motiva de nouveau à réintégrer sa vie d’avant. Earl, son vieil ami texan l’avait appelé de Seattle. « Bon, l’ami, tu vas mettre ton cul dans un avion et venir crécher un peu à la maison. J’ai une opportunité de boulot par ici, si tu es toujours partant. Qu’est-ce que tu as à perdre de toutes façons ? » Avait scandé de son fort accent son partenaire d’ornithologie en organisant avec Oswald sa venue sur le sol américain. En juillet 2015, Oswald dépensa l’argent qu’il avait mis de côté pour ses vacances de réconciliation avec Margaret pour venir jusqu’à Seattle, où il retrouva l’entrain du moustachu qui était son ami, sincère qui malgré sa différence de caractère, avait toujours apprécié Oswald comme il était, aussi lunaire et singulier. Seulement, Oswald ignorait que son petit voyage au paradis de l’ornithologie allait le plonger dans une aventure sordide, qui allait devoir l’obligé à s’adapter pour survivre.
SUITE DANS LE PROCHAIN POST !
Oswald vient tout juste d’arriver dans le groupe. Ses premiers jours sont donc consacrés à la découverte du campement. Il pleura presque en constatant que le Fort possédait une bibliothèque et du matériel médical de qualité. Reconnaissant auprès de tous ceux qu’il peut rencontrer, Oswald se montrera très vite enthousiaste et curieux d’apprendre à connaître les différents membres du campement. Considérant la leadeuse et ses plus proches collaborateurs pour des personnes dignes de confiance, Oswald se sent presque sauvé au sein de cette communauté.
Quand Oswald sera installé convenablement au sein du Fort et lorsqu’il en aura pris connaissance, le petit brun se laissera alors la besogne de se plonger dans la relecture de son journal pour vouloir au fur et à mesure, vouloir faire d’autres recherches sur les infectés tout en se proposant de plus en plus auprès de ceux qui côtoient de près ou de loin le complexe scientifique, dans ce but là. La confiance se gagne au Fort, ce qu’Oswald comprendra très vite. Considéré comme un simple civil, Oswald devra faire de gros efforts pour se faire une petite place au sein de cette communauté, jouer des coudes, ce qui lui posera quelques difficultés, étant donné son manque de culot et sa tendance à éviter les conflits et les situations stressantes. Car Oswald retrouvera certainement quelques vieilles habitudes dans le seul but de se faire accepter dans cette communauté : arranger, tout le monde, s’écraser, être intrusif malgré lui finalement, ce qui ne le change pas de son ancien rôle de père-au-foyer trop impliqué dans la vie du voisinage de son quartier.
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Re: Oswald Brainard • A nice guy
Mer 26 Aoû 2020 - 20:15
POST APO (j'ai dépassé la limite autorisé T-T) :
2015, mi-octobre, Seattle international airport : Laissez-moi prendre l’avion, je dois retrouver mes filles !!
Le séjour d’Oswald touchait bientôt à sa fin lorsque tout commença. Son avion devait décoller le 12, afin qu’il puisse assister à l’anniversaire de sa fille, le 14 octobre. Mais très vite, la situation échappa des mains d'Oswald… Des mains de tout le monde, pour être exacte. « Laissez moi passer ! Laissez moi passer je vous dis ! Je suis anglais ! British ! C’est l’anniversaire de ma fille ! L’anniversaire de ma fille ! » Avait-il gémit en jouant des coudes avec d’autres touristes en panique, près de l’aéroport de Seattle. Gentiment reconduit par un militaire qui le prit littéralement par le col de son polo pour le jeter dehors, Oswald affichait une mine déconfite, au bord de la panique. « Margaret ? Écoute, ce serait vraiment super si tu répondais au téléphone. Ça fait des heures que j’essaye de te joindre et je tombe toujours sur ta boîte vocale ! » Oswald essayait avec acharnement de joindre son ex-femme pour la tenir au courant, bien qu’il se doutait désormais qu’elle ignorait volontairement ses appels. Quand il vit qu’elle avait bloqué ses messages textes, Oswald lança son téléphone à terre, sur le bitume, devant la maison d’Earl. « Salooooooooope ! Saloooooope ! » Hurla-t-il alors à l’adresse du bitume, là où son téléphone s’était brisé. Des voisins levèrent la tête de leur haie d’un air inquiet et adressèrent à Oswald un regard suspicieux, gênés et mal à l’aise. Faisant mine de s’appuyer contre la rambarde de la haie du texan, Oswald se rata et se gratta l’arrière du crâne. « C’est juste… Mon ex-femme. Enfin j’veux dire… Pardon. » Aussitôt dit, il se réfugia dans la maison où Earl continuait d’écouter les informations sur son vieux poste de radio, la moustache frémissante.
« Le directeur nous a donné rendez-vous après demain Waldo… Tu pourras pas rentrer chez tes blancs-becs, c’est mort j’pense… Y a un truc qui va pas et les autorités ont l’air en totale improvisation. » Earl se montrait alors pragmatique et fraternel, cet homme de sang froid qui avait tapé dans le dos d’Oswald d’un air chaleureux et compatissant et qui tout de muscle, avait failli l’envoyer à terre.
À la fin du mois d’octobre, quant tout sombra, Oswald, Earl, quelques étudiant.es et chercheur.ses du département de zoologie se retrouvèrent alors dans un camp de réfugiés à Shoreline, en banlieue de Seattle, dans une annexe gérée par les militaires.
2015, fin octobre – début janvier 2016, Seattle, camp de réfugiés de l'annexe de Seattle, Shoreline :
Ce campement était étrangement bien contenu, au début, dans des ailes stratégiques d'un centre de recherche. À son arrivée, Oswald avait préparé son sac comme une longue session de camping. On voyait en lui des restes d’une organisation d’un père de famille, prêt à tout pour transporter avec lui le barda nécessaire au bonheur de ses enfants. Sauf que cette fois-ci, c’était pour sa propre survie qu’Oswald allait devoir être raisonné. Cependant, la panique des premiers jours le rendait encore plus maladroit et éparpillé que d’ordinaire : Oswald évoluait dans un environnement qu’il ne connaissait pas - la proche banlieue de Seattle, à Shoreline où certains membres de l'Université avait été conduit après un ressemblent par les autorités - dans un pays qu’il connaissait que trop peu et avec comme seul point de repère Earl et son équipe de chercheur.ses. « Soyons comme des canetons, toujours groupés ! Aha ! Pas de panique Mr Brainard, tant que nous sommes entre nous, tout ira bien ! » C’est ce que ne cessait de lui répéter le professeur et directeur du département, Mr Watt, un admirable intellectuel plein d’enthousiasme pour qui Oswald avait énormément d’affection. Il lui faisait penser à son père et ce dernier ne cessait de consulter les militaires en charge du camp, les premiers jours du moins.
Le mois de novembre fut relativement difficile, mais petit à petit, chacun trouvait sa place dans cet endroit que certains du groupe de chercheur.ses avaient côtoyé dans le cadre de leurs projets d'étude. Le plus difficile était les tensions entre les différents groupes. Si Oswald détestait le conflit, il avait cessé l’espace d’un mois, en décembre, d’observer tout le monde avec le regard d’un enfant comme à son habitude : Oswald ressentait la haine et la panique chez la plupart des survivants qui commençaient à s’impatienter. Il était question de morts, de cadavres, d’une dangerosité accrue qui ne pouvait se calmer que par la force. C’est ce qui faisait paniquer Oswald plus que certains de ses camarades. Pour la plupart, américain.es ou résident.es aux États-Unis, l’usage des armes était quelque chose de parfaitement logique, quelque chose de bien réel en tout cas. Pour Oswald, cela relevait plus de la fiction. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que les militaires, bien armés, n’hésitaient alors pas à la fin du mois de décembre, à menacer certains réfugié.es de leurs armes.
« L’Angleterre me manque… » Avoua-t-il un jour à Amanda, une doctorante en Histoire qui s'immisçait davantage dans leur petit groupe de chercheur.ses et d’étudiant.es. Elle avait un physique très avantageux mais des yeux toujours soupçonneux, qui semblaient vous détailler comme au rayon X. Elle impressionnait de sa présence le petit brun bouclé qui se confiait à elle, accordant sa confiance aveuglément. De toutes façons, tout le monde était réfugié ici, pensait-il. Amanda était une femme droite qui arrivait cependant à impressionner de par sa puissance oratrice et un charisme presque intimidant.
Début janvier, quand une émeute éclata à propos des rationnements dans l’intégralité du campement, c’est elle qui mobilisa le groupe de chercheur.ses et d’étudiant.es de Mr Watt en les invitant à la suivre dehors : « Vous comprenez maintenant ? Personne ne viendra nous chercher, nous n’allons pas nous entretuer bêtement ! » Avait-elle alors suggérer d’une voix forte. Fuyant le conflit, Oswald bu ses paroles sans hésiter en la suivant. Ils furent une quinzaine à se frayer un chemin vers la sortie, mais d’autres durent en découdre avec des militaires complètement dépassés par leur fonction et les événements.
2016, février – août 2016, Renton puis Maple Heights-Lake Desire :
« J’ai de la famille à Renton. Avait précisé un élève de première année en toussotant pour se faire entendre par le reste du groupe, un soir de veillée, mes parents étaient en voyage pour leur anniversaire de mariage. La maison est bien située… On pourrait… Je n’sais pas je me suis dit que ce serait une bonne idée si nous allions dans une plus petite ville ? » Le groupe avait décidé de partir de Seattle, de fuir l’agglomération et ainsi s’éloigner le plus possible des infectés qui pullulaient à présent librement dans les rues. Oswald, choqué, avait vu pour la première fois Earl abattre le premier marcheur qu’il avait vu de toute sa vie. « Blanc-bec, tu peux détourner les yeux maintenant...» Avait-il dit alors, un peu inquiet, en voyant la mine d’Oswald qui avait à la fin insisté pour approcher.
« C’est… Oh mon Dieu c’est horrible mais… Regardez… Le corps semblait déjà gonflé et tendu… Comme s’il était déjà mort ! C’est fascinant. Oh mon Dieu… Oh mon Dieu » Un mélange de fascination et d’horreur avait frappé le zoologiste qui s’était finalement évanoui en voyant des morceaux de cervelles sur les chaussures de son camarade texan. Laissant une flaque poisseuse de vomi à côté de l’infecté neutralisé, Oswald encore sonné, avait suivi les autres, qui avaient alors pris la marche pour Renton. S’installer dans un endroit confortable, rester en groupe et surtout se serrer les coudes. Au moins, pensait Oswald, il évitait une nouvelle situation de mutinerie comme cela avait été le cas dans le camp de réfugiés.
Là-bas, ils purent y passer le reste de l’hiver : la maison des parents du jeune étudiant – qui répondait au nom de Matthew – était en effet bien située dans la ville et plutôt à l’abri des grands axes. Ils y restèrent longtemps, apprenant à vivre dans cet endroit et dans cette configuration, car un petit groupe de quinze demandait une certaine organisation pour fonctionner correctement. Très vite, deux personnes prirent la tête des opérations : certainement pas notre goofy dad mais bien évidemment Earl et Amanda qui étaient de fortes têtes. Leurs caractères s’opposaient parfois, ce qui promettait un certain équilibre pour le groupe. Earl était un homme d’action, en bon gros cliché texan, la moustache frémissante à l’idée de frapper de l’infecté sans remords. Amanda quant à elle, était un cerveau, son esprit pragmatique et sa manie de tout analyser parvenait à leur faire prendre les bonnes décisions, la plupart du temps.
Oswald avait donc deux piliers auxquels se fier aveuglément : le petit anglais leur accordait sa confiance comme un chiot en quête de réconfort et se montrait plein de bonne volonté en ce qui concernait les diverses tâches de la maison. Waldo évitait un maximum l’accès extérieur de la maison, aussi ne dépassait-il jamais le jardin de toute l’année qu’ils restèrent dans cet endroit.
Mais lorsqu’un incendie survint à la fin du mois d’août, tout le monde dû évacuer les lieux d’urgence. « Vers le sud !! » Avait alors dicté Earl en attrapant presque par le col notre pauvre Oswald, complètement terrifié à l’idée de voir son cocon de réconfort s’effondrer. Une fois de plus, il allait devoir s’adapter. Et non sans mal.
2016, fin août – mars 2017, Lake Trapps : Camp dans le Sunset Park de Lake Trapps.
Aller au sud de Seattle, rester près des points d’eau, à mi-chemin entre les grands axes tout en évitant au maximum les endroits de grandes influences. Se tenir loin des grosses villes leur promettait de se tenir à l’écart des infectés, pour le plus grand bonheur d’Oswald qui avait été complètement traumatisé lorsque le jeune Matthew succomba, dévoré par quelques infectés aux abords de Lake Trapps. « Waldo, je sais qu’c’est pas facile, mais il va falloir que tu prennes sur toi, c’est pas possible là… Tu veux t’faire bouffer comme le gosse ? » Avait essayé de le raisonner son ami Earl en lui accordant une tape dans le dos tandis que le père de famille s’étouffait à moitié dans des sanglots incontrôlés. Après ce relâchement, Oswald s’était enfermé dans un mutisme de quelques jours, pour avaler la pilule mais surtout pour faire le point sur lui-même : il devait s’endurcir et s’adapter, pour survivre. Pour espérer qu’un jour, ce cauchemar s’arrêterait et qu’il pourrait enfin retourner chez lui. Revoir ses filles. Au tout début, la nostalgie avait gagné Oswald, comme beaucoup de survivants. Mais très vite, comme les autres, le zoologiste s’était retrouvé avec cette idée incrustée dans son esprit : s’adapter à tout prix. Earl agissait en genre de mentor, un partenaire qui possédait tout ce qu’Oswald n’avait pas : des muscles, une maîtrise des armes à feu et un courage digne de ce nom.
« Est-ce que tu peux m’apprendre ? » Avait-il demandé d’une petite voix lorsqu’Earl nettoyait son arme. « Je veux apprendre à me défendre. Avec ça. » Avait alors insisté Oswald, le regard fixé sur l’arme à feu qui reposait dans une serviette, entre les mains du texan. Ils s’installèrent dans une petite maison près du Sunset Park, à Lake Trapps. Un endroit fabuleux ou petit à petit, Oswald découvrit avec son oeil aguerri, le déplacement des espèces animales qui, à leurs façons, reprenaient peu à peu leurs droits sur cet environnement autrefois complètement sous la domination de l’Homme. « C’est fascinant, c’est comme si nous assistions à ce que la Terre était si nous n’avions jamais été là. Et je suis sûr que si je faisais des relevés, je verrais une augmentation du nombre d’espèce. Je vous ai déjà parlé du changement de gabarit ? Non parce que d’après mes derniers relevés, bien avant tout ça, je suis sûr qu’il y a une différence significative ! » Un flot incessant de l’enthousiasme d’Oswald qui faisait toujours son petit effet dans le groupe : si Mr Watt était toujours ravi et alimentait son discour, d’autres comme Amanda semblait quelque peu agacés.
Mais le défaut d’Oswald était aussi une qualité au sein du groupe à d’autres moments : quand certains avaient des baisses de motivation, d’espoir, ils savaient automatiquement vers qui se tourner. Vers un ancien père-au-foyer toujours à l’écoute, au sourire facile et au tempérament nettement moins gémissant qu’au début de l’épidémie.
En mars 2017, le groupe subit une attaque : une horde d’infectés investit les lieux. Il y eut deux morts et une amputation, dans une ambiance complètement apocalyptique. « Je ne comprends pas ! Pourquoi se sont-ils tous déplacés jusqu’ici ! Il y a forcément une explication qui justifie leurs mouvements… » En bon chercheur, Oswald tentait toujours de comprendre. Mais il était alors question d’agir avant tout et de fuir cette horde.
2017, juin – mars 2018, Shelton :
À cette époque, une décision fût prise, après le décès de Mr Watt. Le groupe décida de ne pas rebrousser chemin, absolument pas. Mais avec le temps, ils espéraient que des militaires soient arrivés en renfort dans les grandes villes. Peut-être était-ce également simplement une excuse pour retourner à l’envoyeur, mais le groupe ne savait pas où aller. La question n’était pas en rapport avec le lieu, mais avec le but. L’idée de retourner à Seattle ne déplaisait pas à Oswald, qui recherchait avant tout à s’extirper de ce cauchemar même si de plus en plus, il se doutait que ce n’était qu’une douce illusion. La mort de Mr Watt avait été un profond traumatisme pour Oswald, qui veilla sur lui, atteint de fièvre, jusqu’à ce que le souffle le quitte. Il avait assisté à sa transformation et avait ainsi compris le processus derrière ces êtres qui déambulaient dans les rues. Il savait désormais que cela les menaçaient tous.
« Nous devons fonctionner de manière logique, à la manière de nomades. Restons mobiles et surtout, ne nous éloignons pas des points d’eau. » Amanda prenait les choses en main, ce qu’Earl approuvait étonnamment au plus grand plaisir d’Oswald.
Pour la première fois, aux abords de Shelton, Oswald eut l’occasion d’examiner un infecté, fraîchement abattu par Earl, en fin de soirée. « C’est fascinant, c’est tout bonnement fascinant… Oohla… » Ravalant une envie de vomir, le chercheur prit des notes, examina l’infecté mais n’osa pas effectuer une autopsie, manquant cruellement de matériel. Il consigna le tout dans un journal qu’il débuta à la fin de l’hiver 2017/2018.
2018, avril – mars 2020, Gold Mountain Golf Club, Bremerton puis Wildcat Lake :
Installés au golf de Bremerton, Oswald retrouva un peu plus d’assurance : il reconnaissait une piste comme celle-ci, désormais berceau d’une végétation luxuriante. Les locaux leurs permettaient de passer un été et un hiver confortable. C’est là-bas qu’Oswald acquérit un club de golf qui s’avérait être efficace contre les infectés, lui apportant par la même occasion une portée confortable. Petit à petit, Oswald devenait un élément sur lequel les membres qui restait du groupe pouvaient compter. Earl et même Amanda le prenaient moins pour un fardeau, le surprenait à être plus présent y compris lorsqu’il était question de prendre des décisions. Le groupe fut rejoint en mars 2019 par trio de survivants, seuls rescapés d’une attaque humaine survenue dans leur propre groupe. Le club de golf accueillait désormais quatorze personnes, avec toujours aux commandes, Earl et Amanda.
Ils poursuivirent leur chemin jusqu’au Wildcat Lake, l’année suivante, vivant au rythme de migrations de certaines espèces d’animaux, qui leur servaient à la fois d’indicateur – de météo ou de saisons – mais aussi de source de nourriture essentielle à leur survie. Si Oswald n’était jamais devenu très friand des armes à feu, il était un excellent dépeceur de carcasse, connaissant à la perfection ces créatures qu’il étudiait depuis bien des années. « Et ça, ça te donne pas la gerbe ? » Avait demandé un jour Earl, appuyé contre l’encadrement de la porte de la petite pièce où Oswald se chargeait de démembrer du gros gibier. Haussant les épaules, les mains pleine de sang, le petit chercheur leva le nez vers son ami et esquissa un sourire. « C’est différent, j’ai manipulé des animaux toute ma vie. Mon père était prof de biologie. Gamin j’avoue que j’avais de la peine pour ces bêtes, mais désormais je sais qu’ils nous permettent de survivre… » De plus en plus, Oswald avait une conscience de leur place sur cette Terre qui venait effacer ses craintes des premières années, cette peur panique et cette envie de retrouver le confort de sa petite vie londonienne. Oswald s’habituait à cette vie et s’accommodait de ses tâches au sein du groupe, parce qu’il faisait parti de ce groupe, justement. Ce dernier le rassurait.
Ce groupe subissait parfois cependant les querelles de plus en plus nombreuses entre les deux leaders. Ce n’était plus un secret pour Waldo : Earl détestait purement et simplement Amanda. Celle-ci avait changé depuis le début de l’épidémie : elle redoutait par-dessus tout des attaques humaines et ne cessait de mentionner ces fameux militaires qui désormais n’étaient que de pâles souvenirs dans l’esprit d’Oswald mais aussi d’Earl. Des pillards les agressèrent en mars 2020 : il y eut un décès, un blessé grave, mais surtout un choc général qui plongea Oswald dans de nouvelles craintes et une panique qui relevait du souvenir. « Je vous l’avait dit ! Ce n’sont pas les morts qui nous menacent, ce sont les vivants, ! Les hommes sont des chiens, ils veulent à tout prix s’approprier les richesses des autres ! » Amanda criait presque, jubilait intérieurement, en louchant sur le campement dévasté qu’ils avaient établi depuis plusieurs mois. La nourriture, les vivres et même le club de golf d’Oswald avaient été subtilisé par les pillards qui avaient abandonné ce groupe à son sort, le sachant trop petit et trop faible pour craindre les représailles.
2020, juillet, Poulsbo :
« Amanda est complètement parano, elle a pété un câble ! » Pestait alors un soir Earl en se confiant à Oswald tout en se rasant. Ce dernier ne savait pas quoi penser. Même si Amanda devenait de plus en plus obsédée par cette idée de retrouver des militaires qui, selon elle, devaient avoir établi une base dans un endroit sécurisé, le petit zoologiste n’était plus rassuré par ce qu’il avait subi lors de ce pillage. Ce dernier avait pu compter deux côtes cassées et un traumatisme crânien qui l’avait rendu confus pendant plusieurs jours. Amanda n’avait pas totalement tort aux yeux d’Oswald.
En juillet survint alors un événement qui scinda le groupe en deux : ceux qui, du côté de Earl, préféraient partir en retraite dans la nature à l’Olympic National Park, et ceux qui, du côté d’Amanda, commençaient à croire qu'un refuge serait sûrement posté au bord de l'eau à l'est ou même sur les îles de Bainbridge ou Blake Island. Oswald s’était retrouvé comme un enfant en plein milieu du conflit, ne sachant pas qui choisir. Amanda était une femme imposante, influente, qui avait réussi petit à petit à convaincre le petit brun à rejoindre sa cause. Earl lui avait alors adressé un regard plein de rancœur en fronçant les sourcils. « Alors comme ça blanc-bec, tu choisis la pute avant les potes ? » Oswald en avait pleuré, ce qui ne suffit pas à attendrir Earl qui lui décocha un coup de poing qui l’envoya quasiment à terre. « Je suis désolé ! Non ! Earl ! S’il te plaît ! Écoute ! Earl !!! » Mais le texan était parti avec sa partie du groupe, sans même se retourner. Dévoré par la culpabilité, Oswald suivi alors Amanda, à contre-cœur, constatant pendant quelques semaines que celle-ci commençait littéralement à halluciner par rapport à ses militaires.
La surprenant un soir en train de parler à un rôdeur coincé dans un piège, Oswald fût horrifié de son erreur. Impossible cependant de rebrousser chemin et de partir seul à la recherche d’Earl et de l’autre moitié du groupe. Ils n’étaient plus que quatre et le petit brun craignait de se retrouver seul. C’est alors par dépit qu’il continua de suivre cette femme qui avait perdu la raison. Pourquoi est-ce qu’Amanda avait perdu la raison ? Une envie d’un pouvoir plus grand, un désespoir enfoui au plus profond d’elle, des traumatismes personnels qu’elle n’avait livré à personne… Personne ne savait vraiment ce qu’était arrivé à Amanda pendant ces derniers mois. En réalité, il était question de ses propres parents, que la jeune femme avait vu dans le pire des états possibles en Post Apocalypsia, un an plus tôt. Elle n’avait jamais dit à personne qu’elle était originaire des alentours et qu’ils avaient bivouaqué dans son village natale pendant quelques jours. La vision de ses parents, les yeux révulsés, avait sûrement été le déclencheur de sa descente aux Enfers, en plus de l’agression qu’elle avait subi par les pillards à Wildcat Lake. Car cette femme, si pragmatique et imperturbable, restait humaine et profondément traumatisée par les événements. Au lieu d’en parler, elle avait tout gardé pour elle et avait sombré dans une folie qui s’avérait de plus en plus dangereuse pour elle et pour les autres en ce mois de juillet.
Ce même mois, Oswald retrouva un club de golf dans un magasin spécialisé qui lui fût d’une grande aide lorsque tout dérapa, le mois suivant.
2020, août, Lemolo puis avant poste Agathe :
À la mi-août, une dispute éclata entre les membres de ce groupe désormais complètement disloqué. Amanda menaça d’une arme la jeune Lydia, complètement dépassé par les changements d’avis d’Amanda qui n’arrivait plus à prendre de décisions logiques. « T’es malade Amanda… Complètement malade. Avec Joe, on s’en va. Débrouillez-vous tout seul. » Un « NON !! » sonore retentit à l’auré de la forêt et une détonation se fit entendre : Amanda avait abattu Lydia comme l’ultime preuve de son autorité. « Je m’occupe de vous, depuis le début, vous n’êtes qu’une bande de chiens boiteux, j’ai TOUT fait pour vous ! TOUT ! » Menaçant ensuite le fameux Joe, Oswald avait fait le tour de la tente à la recherche de son club de golf. « Déconne pas Amanda, déconne pas ! » Il y eut un nouveau coup de feu. Joe gisait sur le sol, aux côtés de Lydia, dans une marre de sang. « Il ne reste plus que l’imbécile heureux… Ce sera suffisant pour atteindre Seattle ! » Pesta alors Amanda en désignant Oswald comme l’incapable qu’il était au début de l’épidémie. Car depuis le début, elle n’avait cessé de l’influencer, de le manipuler tout en le détestant au plus profond de son âme. Sans réfléchir, dans un ultime geste de panique, Oswald lui asséna un coup de club de golf en plein dans le crâne. Celui-ci s’ouvrit en même temps qu’elle tombait assommée sur le sol. Était-elle morte ? Oswald n’aurait pas sû le dire. Sans réfléchir, sans même prendre la peine de surveiller son poul, il rassembla des affaires dans son sac, comme un parfait scout, la respiration haletante, en ne cessant de répéter « Oh merde mais non mais merde mais merde !! » et quitta les lieux.
Il marcha plusieurs kilomètres sans savoir où aller. Il n’arrivait pas à se calmer pour envisager d’emprunter une route vers l’ouest, dans l’espoir de retrouver ses camarades et Earl, qu’il avait lâchement abandonné par lâcheté. Le petit brun se fraya un chemin sous le soleil, essayant de trouver un plan, en essayant d'arrêter de croire que des militaires musculeux allaient subitement le sauver. C’est là que son côté anxieux refit surface : il se retrouvait seul avec lui-même, sans pouvoir user de sa maladresse et ses clowneries pour trouver refuge auprès d’un groupe quelconque.
Il aira plusieurs jours d’affilés, jusqu’à découvrir un abri non loin d’Agathe. Seul et désormais affamé, avec comme unique possessions son sac à dos, une gourde vide et son club de golf, Oswald pensait mourir à petit feu dans cet abri, une sorte de local technique de garde-chasse. Il fût alors découvert par un groupe parti en expédition, un groupe qui le prit de pitié et le rapatria alors au sein de leur campement. Ce dernier était impressionnant, Oswald n’avait jamais espéré pouvoir tomber sur un complexe de la sorte : il était bel et bien sauvé, désormais à Bainbridge Island, au sein des Remnants. Cela fait donc depuis fin août que notre pauvre petit quarantenaire séjourne au sein de Bainbridge Island. Cela était presque comme Amanda l'avait annoncé. Oswald ne peut s'empêcher de nourrir une culpabilité par rapport à ce qu'il a fait à la doctorante, mais est beaucoup trop reconnaissant envers ce groupe, se sentant enfin en sécurité, pour oser retourner dehors voir si celle-ci est toujours vivante. Reste maintenant à Oswald de se faire une place dans cette communauté salvatrice.
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Re: Oswald Brainard • A nice guy
Mer 26 Aoû 2020 - 20:29
- Levi M. Amsalem
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Re: Oswald Brainard • A nice guy
Mer 26 Aoû 2020 - 21:15
Il a l'air trop chouette ce perso
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