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Comme un oiseau en cage
Lun 31 Aoû 2020 - 15:03
Voler et s'envoler
EXORDIUM.
Maintenant que j'ai un endroit où crécher et que je suis à peu près sûr d'avoir à bouffer le soir, j'ai pris le temps d'explorer un peu plus le No man's land. Jusque là, j'ai pas mal observé de loin, ouais, j'aimais bien ça, suivre la petite vie de tout le monde, les allés et venues, les occupations, c'est cool, ça me donne l'impression de tout comprendre, avec le recul. Il y avait des drôles de scènes, parfois, et même des secrets, des choses qu'on apprend seulement en suivant un peu, avec de la détermination, et de la discrétion. J'aurai pu être un agent secret, je pense, mais en fait c'est presque pareil, je suis l'agent du destin, tout simplement.
Aujourd'hui, pourtant, j'ai envie de pousser les portes, de voir un peu ce qu'il y a à l'intérieur. Pourquoi tant de gens viennent ici ? Pourquoi certains ressortent cabossés, heureux ou déprimés ? Ivres souvent ? Alors je m'aventure dans les lieux dont hier encore je ne voyais que les murs, je ne devinais qu'à peine la fonction. J'esquive des hommes alcoolisés, le regard fou, j'en croise souvent à la Taverne mais ici je ne suis pas chez moi. Il y a des tables et une piscine où l'on se bat.
Je regarde le sang couler, les visages se déformer sous les coups, les os se briser sous la peau, les corps lourds tomber sur le sol carrelé et les hurlement des gens qui applaudissent... J'ai l'impression de voir de la peinture, moi, moi je retouche au pinceau, mais certains retouchent au poing, est-ce que c'est si différent ? Peut-être y a-t-il autant de manières de faire de l'art, au fond, et si je n'étais qu'une goutte perdue au milieu d'autant de courants ? Pas si spécial, au fond ?
Je suis assis sur une chaise, à une table. Je n'ai rien pris à boire ou à manger, je n'ai pas d'argent pour ça de toute façon, et rien à troquer, je ne suis pas certain qu'on acceptera mes dessins, ici. Je regarde encore, je me fais discrets. La foule, c'est comme un tableau, plein de couleurs délavées à l'huile, avec du son et du bruit en plus. Je ne dis rien, je regarde, moi aussi je suis ivre de sensations, cela fait très longtemps que je n'ai pas vu autant de monde, si proches de moi.
Ici et là des portes s'ouvrent, certaines mènent dehors, d'autres à des toilettes, d'autres je ne sais pas. Il doit y avoir une réserve, je pense, mais je n'en suis pas sûr, à mon avis certaines portes sont cachées, peut-être donnent-elles sur d'autres piscines, où il se passe d'autres choses ? Peut-être que dans certaines, on y fait l'amour, dans d'autres on mange, des piscines d'alcool, de nourriture, de sperme, de peinture ? Comment savoir, il n'y a pas de raisons, si je peins au pinceau et d'autres autrement, pourquoi le monde se limiterait à ce que je peux comprendre ? Je ne demande qu'à être surpris.
J'ai poussé une porte moi aussi, quand personne ne regardait, j'ai pris soin de disparaitre dans son embrasure en un instant, une seconde suffit presque je me suis téléporté.
Je le savais !!
C'est une caverne, un trésor immense, des tableaux, des vieux objets qui me brûlent l'intérieur du crâne, des souvenirs au fer rouge, c'est douloureux, j'attrape ma tête entre mes mains, je ferme les yeux, douloureux mais si incroyable ! J'ai l'impression qu'on m'a perforé des fenêtres dans la tête, toute la lumière entre et m'éclaire l'intérieur, je n'arrive pas à m'y soustraire !
Assis contre un mur, dans ce qui semble un bureau, je récupère doucement. J'ose promener mon regard sur ce lieux étrange, fascinant. Est-ce que tout ça est à vendre aussi ? Si j'avais de quoi, est-ce que je pourrai m'acheter une pièce pareil ? Ou la prendre ? Oui, la prendre, la récupérer en entier dans mes poches, non, ce sera compliqué, il faut se contenter de pas grand chose, alors.
Sur un bureau, un buste ocre d'homme moustachu me fixe. Je soutiens son regard, mais c'est moi qui scille le premier. Vierge, il serait mieux avec des couleurs, je pourrai l'offrir à Nina, le placer dans la grande salle de la Taverne, et si je le veux, le couvrir de chaire, le rendre vivant à mon tour, je suis sûr qu'avec du travail, ce n'est pas impossible.
J'attrape le buste, le glisse sous mon t-shirt et je repasse la porte, dans l'autre sens. C'est une drôle de sensation d'avoir un visage contre mon torse, même s'il est fait de plâtre.
Aujourd'hui, pourtant, j'ai envie de pousser les portes, de voir un peu ce qu'il y a à l'intérieur. Pourquoi tant de gens viennent ici ? Pourquoi certains ressortent cabossés, heureux ou déprimés ? Ivres souvent ? Alors je m'aventure dans les lieux dont hier encore je ne voyais que les murs, je ne devinais qu'à peine la fonction. J'esquive des hommes alcoolisés, le regard fou, j'en croise souvent à la Taverne mais ici je ne suis pas chez moi. Il y a des tables et une piscine où l'on se bat.
Je regarde le sang couler, les visages se déformer sous les coups, les os se briser sous la peau, les corps lourds tomber sur le sol carrelé et les hurlement des gens qui applaudissent... J'ai l'impression de voir de la peinture, moi, moi je retouche au pinceau, mais certains retouchent au poing, est-ce que c'est si différent ? Peut-être y a-t-il autant de manières de faire de l'art, au fond, et si je n'étais qu'une goutte perdue au milieu d'autant de courants ? Pas si spécial, au fond ?
Je suis assis sur une chaise, à une table. Je n'ai rien pris à boire ou à manger, je n'ai pas d'argent pour ça de toute façon, et rien à troquer, je ne suis pas certain qu'on acceptera mes dessins, ici. Je regarde encore, je me fais discrets. La foule, c'est comme un tableau, plein de couleurs délavées à l'huile, avec du son et du bruit en plus. Je ne dis rien, je regarde, moi aussi je suis ivre de sensations, cela fait très longtemps que je n'ai pas vu autant de monde, si proches de moi.
Ici et là des portes s'ouvrent, certaines mènent dehors, d'autres à des toilettes, d'autres je ne sais pas. Il doit y avoir une réserve, je pense, mais je n'en suis pas sûr, à mon avis certaines portes sont cachées, peut-être donnent-elles sur d'autres piscines, où il se passe d'autres choses ? Peut-être que dans certaines, on y fait l'amour, dans d'autres on mange, des piscines d'alcool, de nourriture, de sperme, de peinture ? Comment savoir, il n'y a pas de raisons, si je peins au pinceau et d'autres autrement, pourquoi le monde se limiterait à ce que je peux comprendre ? Je ne demande qu'à être surpris.
J'ai poussé une porte moi aussi, quand personne ne regardait, j'ai pris soin de disparaitre dans son embrasure en un instant, une seconde suffit presque je me suis téléporté.
Je le savais !!
C'est une caverne, un trésor immense, des tableaux, des vieux objets qui me brûlent l'intérieur du crâne, des souvenirs au fer rouge, c'est douloureux, j'attrape ma tête entre mes mains, je ferme les yeux, douloureux mais si incroyable ! J'ai l'impression qu'on m'a perforé des fenêtres dans la tête, toute la lumière entre et m'éclaire l'intérieur, je n'arrive pas à m'y soustraire !
Assis contre un mur, dans ce qui semble un bureau, je récupère doucement. J'ose promener mon regard sur ce lieux étrange, fascinant. Est-ce que tout ça est à vendre aussi ? Si j'avais de quoi, est-ce que je pourrai m'acheter une pièce pareil ? Ou la prendre ? Oui, la prendre, la récupérer en entier dans mes poches, non, ce sera compliqué, il faut se contenter de pas grand chose, alors.
Sur un bureau, un buste ocre d'homme moustachu me fixe. Je soutiens son regard, mais c'est moi qui scille le premier. Vierge, il serait mieux avec des couleurs, je pourrai l'offrir à Nina, le placer dans la grande salle de la Taverne, et si je le veux, le couvrir de chaire, le rendre vivant à mon tour, je suis sûr qu'avec du travail, ce n'est pas impossible.
J'attrape le buste, le glisse sous mon t-shirt et je repasse la porte, dans l'autre sens. C'est une drôle de sensation d'avoir un visage contre mon torse, même s'il est fait de plâtre.
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Re: Comme un oiseau en cage
Ven 4 Sep 2020 - 15:16
Thaïs regardait le combat qui se tenait sous ses yeux. Deux hommes étaient en train de se battre et vu la hargne et la fureur qui se dégageaient de leurs coups, elle n'était pas sûre qu'ils ressortent tous les deux vivants de ce duel. Et bien soit, c'était leur choix. Certains venaient ici pour gagner quelques ressources, d'autres pour se prouver quelque chose et certains comme ces deux-là avaient un différent à régler. Parler avec ses poings semblait être devenu un moyen de résoudre beaucoup de choses depuis l'apocalypse. Comme prévu, au bout de quelques minutes, l'issue du combat fut dramatique. Un des combattants fut envoyé au sol et son crâne heurta le fond de la piscine dans un craquement sinistre. Il était KO pour de bon. Thaïs hocha la tête en direction de Dalida. Ils devaient faire vite avant que l'homme ne se transforme. Quelques minutes plus tard, le corps était dégagé puis éliminé à l'écart, en toute discrétion tandis que le gagnant repartait avec ses gains et la satisfaction d'avoir pu résoudre son "différent". L'ancienne militaire restait froide face à tout cela. Il y avait bien longtemps que l'insensibilité et la cruauté des humains ne lui faisaient plus rien... Chaque survivant était désormais responsable de ses propres choix. Elle ne doutait pas que l'homme qui partait victorieux aujourd'hui, reviendrait en grand perdant dans quelques jours. C'était la loi de la jungle ici, comme un peu partout depuis que le monde avait perdu tous ses repères.
Thaïs laissa la cage se vider de ses spectateurs et s'apprêta à sortir elle aussi. Elle avait à faire ailleurs. Elle voulait troquer quelques affaires au No Man's Land pour gagner un peu de confort dans sa nouvelle chambre. Même si elle ne restait pas longtemps chez Bill et Zola, elle pouvait faire en sorte que son séjour se passe bien et en profiter pour se reposer et pour se ressourcer. Ce fut alors que son regard fut attiré par un jeune homme à l'air suspect sortant du bureau de Bill. Il tenait sous son t-shirt quelque chose de caché. Nul doute que ce mystérieux objet était volé sinon quel intérêt aurait-il de tenter de le dissimuler aux yeux des autres ? La brune n'était pas au sein de la faction depuis très longtemps, mais elle était certaine qu'elle n'avait jamais vu l'homme en face d'elle aux côtés de Bill. Elle était assez physionomiste et non, cet individu, elle ne l'avait jamais vu auparavant, ni dans les environs de la cage, ni chez Bill et Zola. Sa présence ici n'était donc pas normale.
L'ancienne militaire se dirigea droit vers lui, d'un pas assuré. Le jeune homme avait beau être plus grand qu'elle, en même temps difficile de faire plus petit que Thaïs, elle le repoussa légèrement contre le mur suffisamment pour le déstabiliser et s'adressa à lui avec une voix dure : "Tu caches quoi contre toi ? Et qu'est-ce que tu faisais dans le bureau de Bill ?" Ce dernier n'était pas là aujourd'hui et Thaïs doutait qu'il laisse n'importe qui pénétrer dans son "antre". Bill était un curieux individu, pas méchant, mais différent des survivants qu'elle croisait habituellement. Son bureau était d'ailleurs à son image, original. L'ancienne militaire fixait d'un regard froid l'homme devant elle. A sa ceinture, elle tenait son arme. Elle ne le menaçait pas avec mais il suffisait qu'il fasse un geste de travers pour qu'elle la sorte. En tout cas, son flingue était bien en évidence.
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Re: Comme un oiseau en cage
Lun 14 Sep 2020 - 20:43
Voler et s'envoler
EXORDIUM.
Le temps passé me semble parfois si proche que je pourrai presque le toucher. Ça parait si facile, il suffit de tendre la main, les secondes sont là, à quelques instant de moi, mais le temps continu à s’écouler et bientôt tout s’éloigne. Ce que je veux dire, c’est que je ne peux plus revenir en arrière, ce qui est fait est fait et il faut assumer, quoi que ça coûte. Mais assumer quoi ? Je souris à cette fille. Cette fille ? Cette petite fille ? Plus petite que moi. Cette femme ? Petite femme ? Je luis souris, je pense que si je n’avais pas volé sa maison, nous aurions pu être amis, elle et moi, j’en suis certain. Après tout, j’ai l’amitié facile.
- Bonjour. Je dis. Je regarde autour de moi, je suis encore très loin de la sortie et pas si loin de la pièce aux merveilles, j’ai vraiment été un peu nul sur ce coup-là. D’habitude je suis meilleur pour voler les choses. Je lui explique en haussant les épaules. C’est vrai.
Sans chercher à le cacher plus longtemps, je sors le buste de sous mon t-shirt. Maintenant qu’il a passé du temps contre moi, j’ai l’impression de me sentir plus proche de lui. Au fond, quand on dort avec quelqu’un, c’est qu’on est amoureux, alors là, que faut-il en penser ? On ne tombe pas amoureux des statues, bien sûr, mais quand même, avec leur étrange regard, parfois, elles peuvent nous faire douter un peu.
Je souris encore, je hausse les épaules à nouveau, je ne sais pas quoi dire. Tout me semble un peu bête maintenant. Cette fille, cette petite fille, je pourrai la pousser, partir en courant, ou planter le couteau dans mon pantalon, lui planter dans la tête, mais ça ferait du bazar et puis, je n’aime pas tuer mes amis, je ne le fais que rarement en vérité.
- Il est beau, hein ? Je dis, en regardant le visage du buste. Cette pièce, c’est toi qui vit dedans ? Ah non… je n’ai pas tout bien écouté. Quoique ? C’est toi Bill ? Je demande. Si j’avais une pièce comme ça moi, je passerais presque tout mon temps dedans j’imagine.
J’hésite. Je ne veux pas lui faire de mal, ça ferait du bazar.
- Je ne veux pas que tu appels tes amis. Je lui explique. Tu peux me laisser partir ? La tête sera mieux avec moi. C’est vrai.
- Bonjour. Je dis. Je regarde autour de moi, je suis encore très loin de la sortie et pas si loin de la pièce aux merveilles, j’ai vraiment été un peu nul sur ce coup-là. D’habitude je suis meilleur pour voler les choses. Je lui explique en haussant les épaules. C’est vrai.
Sans chercher à le cacher plus longtemps, je sors le buste de sous mon t-shirt. Maintenant qu’il a passé du temps contre moi, j’ai l’impression de me sentir plus proche de lui. Au fond, quand on dort avec quelqu’un, c’est qu’on est amoureux, alors là, que faut-il en penser ? On ne tombe pas amoureux des statues, bien sûr, mais quand même, avec leur étrange regard, parfois, elles peuvent nous faire douter un peu.
Je souris encore, je hausse les épaules à nouveau, je ne sais pas quoi dire. Tout me semble un peu bête maintenant. Cette fille, cette petite fille, je pourrai la pousser, partir en courant, ou planter le couteau dans mon pantalon, lui planter dans la tête, mais ça ferait du bazar et puis, je n’aime pas tuer mes amis, je ne le fais que rarement en vérité.
- Il est beau, hein ? Je dis, en regardant le visage du buste. Cette pièce, c’est toi qui vit dedans ? Ah non… je n’ai pas tout bien écouté. Quoique ? C’est toi Bill ? Je demande. Si j’avais une pièce comme ça moi, je passerais presque tout mon temps dedans j’imagine.
J’hésite. Je ne veux pas lui faire de mal, ça ferait du bazar.
- Je ne veux pas que tu appels tes amis. Je lui explique. Tu peux me laisser partir ? La tête sera mieux avec moi. C’est vrai.
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Re: Comme un oiseau en cage
Mar 15 Sep 2020 - 22:09
Thaïs le regarda d'un air soupçonneux. Il avouait donc qu'il était voleur. Elle se serait attendue à tout, sauf à ça. Elle l'étudia, le dévisageant sans aucun scrupule. Il était jeune, moins de 25 ans, d'aspect plutôt banale. Il ne paraissait pas dangereux aux premiers abords, mais Thaïs se méfiait, il pouvait très bien cacher son jeu. En général personne ne se promenait avec l'étiquette "danger" sur le front. "Tu sais que j'étais militaire avant ?" lui dit-elle pour lui rentrer dedans. "Tu sais ce qu'on faisait aux voleurs dans mon ancien groupe ?" Marco et son groupe l'auraient tué, sans même lui poser des questions ou s'attarder sur lui comme elle le faisait actuellement. Elle sortit son arme à feu et le pointa sur lui quand il commença à sortir ce qu'il venait de voler.
Thaïs jeta un coup d’œil à ce qu'il cachait sous son t-shirt. Elle se serait attendue à tout sauf à une statue. C'était un buste, un buste très moche. En général, les gens volaient de la nourriture, des armes, mais pas des objets de décoration. Et puis, cette statue était juste immonde, si ça ne tenait qu'à elle, l'ancienne militaire aurait laissé filé l'inconnu avec mais elle se doutait qu'aux yeux de Bill, cette babiole avait sûrement de la valeur. "Il est beau" Hmm.. Elle préféra ne pas répondre, apparemment, l'homme avait mauvais goût, comme son patron. Elle devrait peut-être les présenter l'un à l'autre pour qu'ils discutent d'art et de choses futiles et sans intérêt. Quelle perte de temps.
L'ancienne militaire haussa les épaules tout en gardant son arme pointée sur lui. "Non, c'est pas moi Bill." Elle le regarda légèrement de travers, elle avait vraiment une tête à s'appeler "Bill" ? Vraiment ? "Tu as conscience que tu es en train de voler un truc très moche et qui ne te servira à rien ?" Elle montra la statue de la pointe de son arme. "Tu ne pourras même pas l'échanger. Tu comptes en faire quoi ? Assommer des rôdeurs avec ? Décorer ta chambre ?" Elle secoua la tête. Il tentait de négocier avec elle là ? Vraiment ? "Cette tête comme tu dis, elle est à mon patron, alors vas la reposer." Thaïs ne savait même pas pourquoi elle parlait avec lui là. Il semblait ne pas avoir toute sa tête pour tenter de négocier ainsi à ses risques et périls...
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Re: Comme un oiseau en cage
Jeu 17 Sep 2020 - 23:01
Voler et s'envoler
EXORDIUM.
- Militaire ? Je demande en fronçant les sourcils. Mince, ça complique les choses. Non je ne sais pas, j'imagine que ce n'était pas très agréable. Je réponds en haussant les épaules.
Militaire ça ne m'arrange pas trop, je suis presque sûr de ne pas faire le poids du coup. Les gens normaux, parfois avec un peu de surprise et d'élan, il y a moyen de prendre le dessus en cas de problème, mais une militaire. Je grimace, pas convaincu par ses reproches, elle réagit mal, elle ne réfléchit pas assez largement.
Quand elle sort son arme, par contre, je recule, méfiant, je lève une main - l'autre tient le buste - pour dire de ne pas tirer. Les armes à feu, je ne peux rien faire contre ça, en général j'évite de voler les gens qui en ont, on ne court jamais aussi vite qu'une balle, physique élémentaire. Là, j'ai agis sans réfléchir et je me retrouve dans la merde, mais je suis certain de pouvoir lui expliquer.
- Attends, je le pose par terre, ne tire pas.
Effectivement, je me baisse et je dépose le buste par terre, avec beaucoup de précautions pour ne pas l’abimer. Après son petit périple, ce serait dommage de le blesser maintenant, nous sommes devenus plus proches et je n'ai pas abandonné l'idée de repartir avec, encore.
Alors que je me redresse, la fille me dit que j'ai volé n'importe quoi, ce en quoi je ne suis pas d'accord.
- N'importe quoi. Je dis vexé. Comment tu peux savoir que ça ne sert à rien ? Tu ne connais rien de rien sur cette tête, il faudrait que je te montre comment on s'en sert alors tu verrais qu'elle n'est pas inutile, et qu'elle n'est pas moche je te signale !
L'espace d'une tirade, j'ai oublié le flingue mais quand j'en reprends conscience, je baisse d'un ton. Mon regard se fait toujours assassin, par contre, je n'aime pas son ton, pas sûr qu'on puisse être amis finalement.
Je secoue la tête à ses propositions d'utilisation, n'importe quoi.
- Je vais la peindre. Je dis simplement. Alors elle reprendra vie, j'en suis sûr.
Peut-elle comprendre ? Chez moi, tout cela a un sens très littéral mais ça elle n'est pas obligée de le savoir. Avec ce pistolet je me méfie, je n'ai pas envie de lui confier mes secrets.
- Peut-être que ton patron serait d'accord pour me la donner ? Je demande avec espoir.
Militaire ça ne m'arrange pas trop, je suis presque sûr de ne pas faire le poids du coup. Les gens normaux, parfois avec un peu de surprise et d'élan, il y a moyen de prendre le dessus en cas de problème, mais une militaire. Je grimace, pas convaincu par ses reproches, elle réagit mal, elle ne réfléchit pas assez largement.
Quand elle sort son arme, par contre, je recule, méfiant, je lève une main - l'autre tient le buste - pour dire de ne pas tirer. Les armes à feu, je ne peux rien faire contre ça, en général j'évite de voler les gens qui en ont, on ne court jamais aussi vite qu'une balle, physique élémentaire. Là, j'ai agis sans réfléchir et je me retrouve dans la merde, mais je suis certain de pouvoir lui expliquer.
- Attends, je le pose par terre, ne tire pas.
Effectivement, je me baisse et je dépose le buste par terre, avec beaucoup de précautions pour ne pas l’abimer. Après son petit périple, ce serait dommage de le blesser maintenant, nous sommes devenus plus proches et je n'ai pas abandonné l'idée de repartir avec, encore.
Alors que je me redresse, la fille me dit que j'ai volé n'importe quoi, ce en quoi je ne suis pas d'accord.
- N'importe quoi. Je dis vexé. Comment tu peux savoir que ça ne sert à rien ? Tu ne connais rien de rien sur cette tête, il faudrait que je te montre comment on s'en sert alors tu verrais qu'elle n'est pas inutile, et qu'elle n'est pas moche je te signale !
L'espace d'une tirade, j'ai oublié le flingue mais quand j'en reprends conscience, je baisse d'un ton. Mon regard se fait toujours assassin, par contre, je n'aime pas son ton, pas sûr qu'on puisse être amis finalement.
Je secoue la tête à ses propositions d'utilisation, n'importe quoi.
- Je vais la peindre. Je dis simplement. Alors elle reprendra vie, j'en suis sûr.
Peut-elle comprendre ? Chez moi, tout cela a un sens très littéral mais ça elle n'est pas obligée de le savoir. Avec ce pistolet je me méfie, je n'ai pas envie de lui confier mes secrets.
- Peut-être que ton patron serait d'accord pour me la donner ? Je demande avec espoir.
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Re: Comme un oiseau en cage
Jeu 17 Sep 2020 - 23:37
Thaïs observait l'homme devant elle. Il ne lui paraissait pas méchant du tout, plutôt naïf. "Oh non, ce n'était pas agréable." murmura-t-elle se souvenant aussitôt du sort réservé aux voleurs dans son ancien groupe. Et non, il n'avait surement pas envie d'en savoir plus.. La brune hocha la tête quand il lui dit qu'il allait poser le buste au sol. C'est qu'il semblait y tenir à cette tête qui, aux yeux de la militaire était horriblement moche. Elle ne savait rien ? Bien sûre. Il semblait bien sûre de lui le petit jeune. "J'en sais rien, moi ? Je passe souvent dans ce bureau et cette tête est là. Elle ne bouge pas. Donc elle ne sert à rien. Tu lui trouves une utilité, toi ?" Cette conversation était étrange. "Est-ce qu'on peut la manger ? S'en servir comme une arme ? Non ? Alors dis-moi à quoi elle pourrait bien servir. Je suis curieuse." Il l'intriguait.
La suite la laissa encore plus pantoise. "La peindre ?" Elle ne put s'empêcher de laisser échapper une petite moue surprise. Il comptait peindre ce truc ? En fait l'idée était tellement farfelue qu'elle lui plut presque tout de suite. Après quelques secondes de réflexion, elle lui répondit avec un petit sourire en coin. "Tu sais quoi ? C'est une très bonne idée. Elle est moche comme ça. Vas-y. Peins-la." Thaïs lui fit signe de rentrer dans le bureau de Bill. Elle avait repéré des tubes de peinture l'autre jour en parlant avec son patron. Elle les tendit à Chester. "Je déconne pas, vas-y." l'incita-t-elle. L'idée que Bill retrouve la statue peinte était tellement hilarante que Thaïs ne pouvait pas y résister. "Et surtout, n'hésite pas sur la quantité. Fais-toi plaisir ! La tete est beaucoup trop pâle !" Après tout, s'il voulait se faire plaisir, elle n'allait surtout pas l'arrêter. La brune omit juste de préciser qu'en aucun cas, elle ne le laisserait emmener la statue avec lui.
Thaïs laissa échapper un petit ricanement avant de se tourner vers le tourne-disques et de poser un vinyle dessus. Une musique classique qu'elle ne connaissait pas vint briser le silence. La militaire s'assit sur le bureau, tenant toujours son arme à feu qu'elle finit par poser à côté d'elle, à sa portée. "Comment tu t'appelle ?" lui demanda-t-elle. Puisqu'ils avaient un peu de temps à tuer autant le mettre à profit. Bill ne devait pas revenir avant quelques heures. Elle s'alluma une cigarette, l'avant dernière de son paquet. "Parle-moi de toi. Tu traînes où ?" Il devait sûrement avoir un groupe ou des compagnons.
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Re: Comme un oiseau en cage
Ven 18 Sep 2020 - 0:52
Voler et s'envoler
EXORDIUM.
Cette fille n'a pas l'air de comprendre grand chose à ce que je lui raconte mais quand je lui parle de peindre le buste, elle semble surprise, puis se met à sourire, alors je lui souris en retour. Je préfère amuser les gens que les énerver, je me sens plus détendu alors et surtout, les choses sont plus harmonieuses, même si je dois les tuer plus tard, au moins ils ne me voient pas venir, tout est plus simple en souriant.
Peut-être est-elle amatrice d'art ?
Quand elle me propose de peindre le buste, c'est à mon tour d'être surpris. Elle veut que je le fasse maintenant ? En général, les gens ne sont pas toujours très compréhensif avec certaines de mes pratiques, alors je fronce les sourcils mais le pistolet me fait finalement hocher la tête. C'est mieux qu'une balle dans le ventre ou que de juste perdre le buste bêtement. Et puis, je peux retourner dans la pièce mystérieuse.
Elle me tend des tubes de peintures que je récupère un peu dubitatif. Je ne comprends pas très bien à quoi elle joue, son comportement casse mes attentes, je n'ai pas l'habitude d'être surpris. C'est comme si soudain le destin ne me soufflait plus rien à l'oreille, je suis seul, isolé, je me demande ce qu'il convient de faire. Et toujours ce fichu pistolet. Elle l'a posé à côté maintenant. Je préfère ça que de le savoir pointé sur moi.
Un moment je l'observe, mettre de la musique, allumer sa cigarette, je ne dis rien, j'essaye de comprendre. D'habitude c'est moi qui sais tout, qui contrôle tout, j'observe les gens de loin, j'approche, j'agis, mais cette fois je ne sais pas trop comment réagir correctement. J'ai peur d'un faux pas, qui me ferait perdre mes chances de partir avec la statue, ou juste de me prendre une balle.
Finalement, je la lâche du regard, je pose le buste sur un guéridon et je le fixe un moment.
- Je n'aime pas trop travailler sous la contrainte. Je dis froidement. C'est vrai, souvent, l'acte de création est solitaire, parfois des gens s'approchent pour regarder mais alors je suis déjà assez concentré pour m'en ficher. Là, c'est un peu différent, il faut que je parte depuis le début.
Je veux donner vie à cette tête, moi, pas juste la barioler de couleur. Mais bon. Lentement, j'ouvre un tube de couleur blanche, j'en place un peu sur le bout de mon doigt et je commence à tracer sur le visage des formes pulsionnelles, vivantes, je laisse courir sur sa peau froide pour former des arabesques impies. Juste de la peinture, ça ne va pas suffire, je le sais.
- Je m'appelle Chester. Je réponds concentré. Pendant longtemps je n'ai habité vraiment nulle part mais j'avais une mission, je suivais des chemins invisibles.
Je me retourne vers elle, je lui souris.
- Maintenant j'habite à la Taverne, c'est plus tranquille !
Je serre les dents, je me tends, il faut que je lui dise, mais je ne sais pas si elle va comprendre.
- Je ne connais pas ton nom, mais écoute, la peinture ne va pas suffire. Ce que je fais là, c'est important, c'est vitalisant, tu comprends ? Le monde s'est effondré mais il n'est pas mort, il a besoin de nouveaux codes, d'une nouvelle impulsion, il faut faire avec les temps macabres, j'ai besoin de pigments humains.
Peut-être est-elle amatrice d'art ?
Quand elle me propose de peindre le buste, c'est à mon tour d'être surpris. Elle veut que je le fasse maintenant ? En général, les gens ne sont pas toujours très compréhensif avec certaines de mes pratiques, alors je fronce les sourcils mais le pistolet me fait finalement hocher la tête. C'est mieux qu'une balle dans le ventre ou que de juste perdre le buste bêtement. Et puis, je peux retourner dans la pièce mystérieuse.
Elle me tend des tubes de peintures que je récupère un peu dubitatif. Je ne comprends pas très bien à quoi elle joue, son comportement casse mes attentes, je n'ai pas l'habitude d'être surpris. C'est comme si soudain le destin ne me soufflait plus rien à l'oreille, je suis seul, isolé, je me demande ce qu'il convient de faire. Et toujours ce fichu pistolet. Elle l'a posé à côté maintenant. Je préfère ça que de le savoir pointé sur moi.
Un moment je l'observe, mettre de la musique, allumer sa cigarette, je ne dis rien, j'essaye de comprendre. D'habitude c'est moi qui sais tout, qui contrôle tout, j'observe les gens de loin, j'approche, j'agis, mais cette fois je ne sais pas trop comment réagir correctement. J'ai peur d'un faux pas, qui me ferait perdre mes chances de partir avec la statue, ou juste de me prendre une balle.
Finalement, je la lâche du regard, je pose le buste sur un guéridon et je le fixe un moment.
- Je n'aime pas trop travailler sous la contrainte. Je dis froidement. C'est vrai, souvent, l'acte de création est solitaire, parfois des gens s'approchent pour regarder mais alors je suis déjà assez concentré pour m'en ficher. Là, c'est un peu différent, il faut que je parte depuis le début.
Je veux donner vie à cette tête, moi, pas juste la barioler de couleur. Mais bon. Lentement, j'ouvre un tube de couleur blanche, j'en place un peu sur le bout de mon doigt et je commence à tracer sur le visage des formes pulsionnelles, vivantes, je laisse courir sur sa peau froide pour former des arabesques impies. Juste de la peinture, ça ne va pas suffire, je le sais.
- Je m'appelle Chester. Je réponds concentré. Pendant longtemps je n'ai habité vraiment nulle part mais j'avais une mission, je suivais des chemins invisibles.
Je me retourne vers elle, je lui souris.
- Maintenant j'habite à la Taverne, c'est plus tranquille !
Je serre les dents, je me tends, il faut que je lui dise, mais je ne sais pas si elle va comprendre.
- Je ne connais pas ton nom, mais écoute, la peinture ne va pas suffire. Ce que je fais là, c'est important, c'est vitalisant, tu comprends ? Le monde s'est effondré mais il n'est pas mort, il a besoin de nouveaux codes, d'une nouvelle impulsion, il faut faire avec les temps macabres, j'ai besoin de pigments humains.
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