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Re: If there were no bad people, there would be no good lawyers.

Mar 15 Sep 2020 - 15:14

 


Olivia attendait patiemment dans son salon que la jeune serveuse daigne se présenter à elle à la fin de son service au bar. L’avocate ne savait pas trop si Zelda aurait le courage d’affronter tout ce qui s’annonçait à elle, la tempête qui se préparait à l’engloutir. Les deux femmes, si elles se révélaient liées par un contrat tacite avocat-client, allaient devoir remuer toute la fange qui collait aux baskets de la serveuse et de ce qu’Olivia avait vu, il y en avait de quoi remplir des citernes. Avant même que la blondinette ne passe la porte de la maison, Olivia avait déjà commencé à réfléchir à comment démarrer une défense qui se devrait équivalente à la défense Nimzowitsch, parce que c’est de cela dont il s’agissait, une vraie partie d’échec. Il fallait ouvrir le jeu les premières mais sur une ligne défense, en laissant les attaquants placer leurs pièces en croyant prendre le dessus alors qu’en réalité on les emmenait directement à l’abattoir. C’est ce genre de défense qui avait fait les grands noms des maitres d’échecs dans les années 1990 mais la jeune serveuse devait en tout point ignorer ce détail sachant qu’elle n’était pas encore ne serait-ce qu’une idée ayant germée dans l’esprit de ses parents.

Olivia était en pleine réflexion, le regard un peu dans le vide, imaginant toutes les attaques possibles qu’elles allaient subir, elle et Zelda, lorsque la jeune femme frappait puis entrait dans la maison. Sans un mot, Olivia l’invitait à s’asseoir face à elle dans le salon. La maison était calme, les colocataires d’Olivia étant soit de sortie, soit déjà en train de somnoler dans les bras de Morphée. Elles seraient donc tranquilles pour parler en toute liberté et cela ne serait pas de trop.

- Bienvenue Miss Anderson., Olivia ne relèverait pas sur la pointe d’humour sur le légal/illégal de cette première fois dans cette maison ,Si vous voulez du café Miss Anderson je peux en faire. J’espère que personne ne vous attends chez vous, parce que si c’est le cas, il faudrait prévenir Monsieur Anderson que vous ne rentrerez pas très tôt ce soir.

Un léger rictus se dessinait sur le visage de l’avocate. Elle était contente d’elle, elle retrouvait une certaine vigueur à faire à nouveau SON métier. Elle avait toujours excellé dans ce domaine et cela avait fait d’elle l’une des meilleures avocates internationales au monde, aussi retrouver un peu de sa superbe ne pouvait pas lui déplaire. Observant la jeune femme face à elle, elle se penchait un peu en avant pour s’emparer du bloc note et du stylo qu’elle avait préparé sur la table. Les traits humoristiques de la jeune serveuse laissaient l’avocate totalement de marbre mais elle n’allait pas non plus empêcher cette adolescente d’en faire, elle aurait bien assez tôt l’impression de suffoquer sous la pression pour lui ôter ce genre de petits plaisirs, enfin, à condition que cela ne devienne pas une sale habitude et que cela les empêche de faire ce pour quoi elles étaient réunies.

- Si vous êtes prête, nous allons commencer par tous les éventuels chefs d’accusations qui pèsent contre vous. Vous allez me lister, avec précision, chaque personne qui vous reproche quelque chose. Même la chose la plus insignifiante à vos yeux.

Ce n’était que la première étape de la montagne de travail qui s’annonçait à l’avocate, mais c’est ainsi qu’elle fonctionnait. Elle voulait tout savoir dans les moindres détails. Cela lui donnait un avantage certains sur la personne qui déballait sa vie, mais il fallait bien comprendre que pour défendre au mieux quelqu’un il faut savoir sa vie sur le bout des doigts. C’était vrai après tout, comment pouvait-on prétendre défendre un homme pour lui éviter la prison à vie ou même la peine de morts sans savoir précisément de quoi il en retournait et surtout sans savoir quel évènement passé aurait pu, par un enchainement malencontreux, amené à cette conséquence irrémédiable du délit ou du crime ? C’était ainsi que fonctionnait Olivia, et c’était ainsi qu’elle gagnait des procès fut une époque. Le monde avait certes changé, mais au point de rendre cette logique obsolète.

Zelda était une adolescente de 15 ans, qui avait connu une Apocalypse et des morts qui se relèvent alors qu’elle n’avait que 10 ans, loin de chez elle, loin de chez ses parents. Elle n’avait plus aucun repère familial, plus aucun repère de ce qui bon ou mauvais. Imaginer un seul instant ce que peux ressentir une gamine de 10 ans dans ce genre de situation devrait amplement suffire à adoucir les griefs qui pesaient contre elle. Voila quelle serait la ligne de défense première d’Olivia. Et même si elle savait qu’elle ne tiendrait qu’un temps, c’était là sa stratégie.

Relevant un instant les yeux sur la jeune serveuse, le regard d’Olivia s’illuminait un instant.

- Il y a un Monsieur Anderson au fait ? Si tel est le cas, vous pouvez commencer à le préparer mentalement au fait qu’il va être votre meilleur atout, hormis moi, pour vous défendre.

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Re: If there were no bad people, there would be no good lawyers.

Mar 15 Sep 2020 - 17:06

« Les gens qui pourraient m'attendre sont soit en train de dormir, soit en train de faire des galipettes. Dans les deux cas, ils sont déjà au lit... »
Si ce n'est pas faux, c'est surtout qu'elle souhaite éviter de préciser qu'il n'y a plus de Monsieur Anderson. Le regard de l'adolescente devient terne, perd cet éclat espiègle qui a pris à l'habitude d'y luire. Les souvenirs de ses parents s'effacent. Il lui arrive même de ne plus y penser pendant quelques jours. Et à chaque fois qu'elle se rappelle d'où elle vient, elle se sent coupable.

Elle oublie. Et ce constat lui étrille le coeur.

Le sujet dérive rapidement sur quelque chose de plus tangible et, surtout, de moins pénible. Quoique... L'adolescente arque les sourcils : elle va vraiment devoir lister tous les griefs que les gens peuvent avoir contre elle ? Elle proposait ça avec l'espoir que la réponse serait négative et que l'avocate souhaiterait se concentrer sur les cas que les gens pourraient considérer comme graves. Mais là... Oui, la nuit ne sera peut-être pas de trop si elle doit détailler la liste de ses méfaits. Même les plus insignifiants ? Quelle galère... « Alors d'accord ! Allons-y pour une petite séance de masochisme ! » Parce qu'elle voit mal comment qualifier autrement cet exercice... « C'est bon ? Vous prenez des notes ? » Cela dit, elle s'accorde quelques longues secondes de réflexion pour compiler la liste des choses qu'on peut lui reprocher. Et un long soupir plus tard, elle se lance enfin dans cette difficile croisade pour la réhabilitation.

« Le truc l'plus grave que j'aie fait, j'crois, c'est d'avoir empoisonné Eddie... » avoue-t-elle, un brin gênée. « Enfin non, empoisonné c'est un grand mot ! J'voulais juste le détendre avec un machin homéopathique, vous voyez ? Mais il est tombé dans un espèce de comas bizarre ! Du coup je l'ai attaché dans ma cave pour cacher le corps - j'avais trop peur de m'faire accuser de meurtre alors qu'à la base, j'voulais juste qu'il tombe amoureux d'moi - sauf que... bah... il était pas mort ! » Ce qui est une bonne chose, cela dit. « Après j'crois que c'est pour ça, entre autres, que j'ai fait une semaine de prison. Et Eddie m'a même donnée une mega gifle donc j'pense qu'on peut dire que cette affaire-là est close ? » Une de moins. Plus que quatre milliards...

« Il y a aussi cette histoire du couteau que j'ai lancé à May pour qu'elle tue Roza. Oui parce qu'elles se sont battues un soir au Summer's et que j'voulais qu'la russe crève. Mais pour ça j'ai déjà été punie, aussi ! On s'est retrouvées les trois en taule, justement. J'sais pas si ça compte ? » Mais probablement que oui. Ce serait chouette en tout cas ! « En parlant d'Roza, d'ailleurs, j'lui ai aussi poignardé la cuisse ! Mais c'est hyper secret, ça ! Y'a qu'nous deux - nous trois, maintenant ! - qui sommes au courant mais c'est p't-être mieux qu'vous l'sachiez, tant qu'à faire ? » Plus elle en saura, mieux ce sera. Et puis elle a promis d'être honnête !

« Sinon j'me suis introduite en douce chez Layla et Aodhan pour fumer des joints chez eux. J'étais pas seule mais j'ai couvert mes potes. Ils m'ont un peu excusée - j'ai même eu droit à des scones de l'anglaise ! - mais à mon avis ils m'en veulent encore un peu ? » Olivia pourra peut-être arrondir les angles ? « Oh et j'ai aussi fait passer Aodhan pour un gros pervers aux yeux d'la moitié du camp mais ça, c'était juste pour rigoler ! » Pas de quoi faire tout un fromage, si ? « Il aime pas vraiment les enfants et il a jamais posé ses mains sur moi... » Non, vraiment, il n'a rien à se reprocher !

« Sinon j'ai aussi aidé Casey a s'échapper du dispensaire quand elle faisait ses crises à cause du vaccin. Mais c'était pour qu'elle voit sa fille donc c'était pour la bonne cause et à mon avis, c'est pas un crime. Après, ok, elle aurait très bien pu bouffer quelqu'un... » Les médecins n'ont franchement pas dû apprécier. Et en parlant du corps médical, justement... « Ah ! J'ai défié Maeve en duel, aussi ! Et j'l'ai frappée pendant qu'elle était sous sédatif. Enfin, frappée... C'était juste un petit coup de pied, quoi ! Et elle m'avait dégueulé dessus juste avant donc franchement, là, j'pense qu'on peut parler de légitime défense ! » C'est ainsi qu'elle le voit, en tout cas.

Et les minutes s'écoulent, ponctuées par des « J'ai tagué des maisons qu'il fallait pas taguer ! », des « J'ai volé des fraises dans la réserve ! » et autres «C'est possible qu'une fois ou deux, j'aie demandé à des mecs d'aller violer Maddie mais j'le fais plus depuis quelques semaines, déjà ! ». Et puis vient le sujet de ses colocataires. « J'ai aidé Kassy à se cacher dans le coffre pour qu'elle vienne en patrouille avec moi ! » Mais ça, elle n'est qu'à moitié responsable. Et c'était pour aider. Comme toujours, en fait. « J'ai planqué la prothèse de Maya, aussi. » Mais ça, c'était plutôt marrant. Et elle l'a récupérée. « Ah et j'lui ai cassé le nez mais c'est trop elle qui a commencé ! » Clairement, sur ce coup-là, elle n'a rien à se reprocher ! « J'ai gaspillé de la nourriture pour inventer de nouvelles recettes, j'ai organisé un repas aux chandelles entre Nathan et Maya pour qu'elle puisse enfin tirer son coup et arrêter d'me casser les ovaires et j'me suis arrangée pour jamais laisser d'eau chaude à Misha. Oh et j'ai planifié de noyer son gosse mais ça, en fait, j'vais pas l'faire ! » Parfois l'intention ne compte pas, pas vrai ? « Jj'ai aussi cassé une voiture avec Clayton ! » Mais c'était la première fois qu'elle conduisait, donc bon... C'est normal, non ?

« J'ai insulté Valentine, sinon ! Mais parce que c'est trop une sale française ! » Tiens, elle avait presque oublié, ça. « Et aussi parce qu'elle a une place trop importante dans le coeur de June ! » Ou l'espèce de machinerie qui lui sert de coeur, du moins. « Et c'est possible que je sois allée écraser une ou deux de ses cultures, une fois ou l'autre. Et aussi... hum... pisser dessus ? Mais ça, vraiment, j'ai trop honte ! » Surtout qu'elle avait oublié un truc : elle aussi, elle allait manger ces légumes ! « Alors d'accord ! Allons-y pour une petite séance de masochisme ! »

Qu'est-ce qu'il y a, encore ? « J'ai appris des insultes à Adrienne et j'étais à deux doigts de lui faire du mal quand je l'ai vue parler à une hélice ! Parce que oui, elle parle à une putain d'hélice cette tarée... » L'avocate ne va quand même pas lui dire que c'est normal, ça, si ? « J'ai coupé la joue de Clyde avec un couteau mais ça, franchement, ça va ! À la base c'est lui qui m'a demandé de l'égorger alors bon, il s'en tire bien ! Limite j'devrais recevoir une médaille ! » Clairement ! « J'me suis moquée de la religion d'Eve-Mad' aussi ! Mais c'était avant qu'elle se fasse exploser la tronche à coup de bassine, ça ! » Et maintenant c'est bon, elle a compris que la nonne n'est pas une bigote débile et qu'elle a de la suite dans les idées en plus d'être cool ! « J'ai fait brûler une bible ou deux... Mais ça j'crois pas qu'les gens l'savent ! »

« J'ai traité Friedrich de nazi, j'ai organisé un rendez-vous avec un mec pour Lisa sans son consentement, j'ai essayé de pousser Nathan à se taper Maya - mais c'était pour son bien parce qu'à l'époque il était tout seul - et à abandonner Maddie avant qu'elle lui bouffe l'âme. Oh et incité Adrienne à se taper Nathan ! Mais elle a pas voulu ! » C'est dur à expliquer mais il lui donnera quelques détails supplémentaires en cas de besoin. « J'ai laissé Sean faire tout seul un devoir qu'on devait rendre, aussi ! Et j'ai aussi dessiné une bite sur le squelette du cours de biologie ! » Mais qui ne l'a pas fait ? « J'me suis enfuie du camp en m'cachant dans le véhicule de Williams... » Et elle a failli mourir dans la foulée. Autant à cause des rôdeurs que du prêtre, d'ailleurs. « June peut sans doute me reprocher tout ça à la fois en tout cas ! Et je crois que c'est tout ? » Non, c'est sûr, elle en oublie forcément. Mais ça viendra au fur et à mesure et Olivia a sans doute de quoi s'occuper pour l'instant. « Ah non ! J'ai aussi tiré un coup d'feu avec le flingue d'Aodhan en pleine nuit ! C'était marrant, y'a tous les militaires qui étaient à notre recherche ! »

Quant à savoir s'il existe un Monsieur Anderson... Zelda aurait souhaité que son aînée ne s'attarde pas autant sur le sujet. L'adolescente fait une petite moue triste, hoche la tête de gauche à droite avec difficulté. « Mes parents sont sûrement morts donc je suis sûrement la dernière des Anderson ! » C'est un peu moins classe que d'être la dernière des Mohicans. Mais c'est tout aussi douloureux. « Mais j'peux compter sur le soutien de Clayton, Ela et Kassy ! » Et sur celui de Nathan, Casey ou encore Stanley dans une moindre mesure. Elle aimerait pouvoir en dire autant de June mais plus le temps passe, et plus elle a l'impression que cette dernière la considère comme une nuisible sans intérêt...
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Re: If there were no bad people, there would be no good lawyers.

Mer 23 Sep 2020 - 11:56

 


Nom de D… ce n’était plus une liste mais carrément une encyclopédie en plusieurs volumes que Zelda récitait presque par cœur. A seulement 15 ans, elle avait déjà commis plus de délits que la majorité des clients qu’Olivia avait eu à défendre durant sa carrière. Oui il y avait eu une Apocalypse avec des morts qui dévorent des vivants, et cela en soit donnait une bonne excuse à certains gestes, mais là, il s’agissait vraiment d’un curriculum-vitae des plus fournis en matière de délit. Sans montrer la moindre expression sur son visage, Olivia notait soigneusement chaque mot que prononçait la jeune fille. Elle avait demandé la vérité et tous les faits et c’est ce que Zelda lui fournissait, aussi il fallait faire sa part du boulot et prendre note de tout. Ce n’était pas un côté maniaque de l’avocate, simplement qu’elle appréciait d’avoir toutes les cartes en main au moment de prendre la défense de quelqu’un. Elle y attachait une importance certaines.

Attendant sagement la fin du récit de la jeune serveuse, Olivia posait enfin les yeux sur le visage encore enfantin de Zelda. Cela allait être très compliqué, il y avait énormément de choses à défendre et surtout contre énormément de personnes différentes.

- Et bien Miss Anderson vous n’avez pas chômé à ce que j’entends … Vous vous êtes même surpassée sur certains des points que vous avez abordés. Je ne vous cacherais pas que tout cela va être compliqué., l’avocate prenait une instant pour relire rapidement ses notes avant de venir reposer les yeux sur Zelda - De ce que vous m’avez dit, je retiens surtout la séquestration du prénommé Eddie, les incitations au viol sur la personne de la prénommée Maddie et l’agression physique sur la personne de la prénommée Roza., le reste avait aussi son importance mais c’était ces trois faits là qui, pour Olivia, pouvait être les plus sensible au départ - Heureusement pour vous, personne n’est mort de votre fait. Eddie semble bien vivant et il ne semble pas que Maddie ait été violée, du moins pas sur votre ordre. Pour Roza, le côte secret actuel, fera que j’aurais surement une conversation avec elle à ce sujet.

C’était là un point important de la défense qu’Olivia allait tenir pour la jeune serveuse. Alors oui, les délits étaient nombreux mais au final les conséquences n’étaient pas si désastreuses. Personne n’avait été tué, violé ou autre, mis à part Roza et sa blessure, aussi même si l’adolescente avait exprimé des griefs ou des intentions, cela n’était jamais allé plus loin et c’était fondamental dans la vision des choses. Beaucoup de personnes expriment des intentions ou des pensées mais peu les réalisent, spécialement quand celles-ci concernant un crime, on ne peut condamner une personne qui aurait dit « Je vais te tuer » tant qu’elle n’est pas passé à l’acte. C’était le point central de la chose … pour la majorité des faits exprimés, pour les plus graves en tout cas, le manque de passage à l’acte en balayer déjà une bonne partie. Il restait ceux où le délit était bien avéré, comme la séquestration d’Eddie dans la cave.

- Je vais devoir parler à certaines personnes concernées par vos actes Miss Anderson, comme Eddie par exemple. Je dois connaitre son point de vue. Mais cela ne sera pas le seul, je vais devoir parler à beaucoup de personne. Mais cela sera sans votre présence bien sûr pour éviter de fausser la discussion.

Mais tout n’était pas noir dans le tableau que l’adolescente avait dépeint pendant de longues minutes, elle avait également abordé des éventuels soutiens, et cela ne serait pas de trop se défendre.

- Cependant je vois que vous avez aussi des personnes de votre côté …. Clayton … Ela et … Kassy c’est cela ? C’est une très bonne chose Miss Anderson, nous n’avons jamais trop de soutien de notre côté dans ce genre de situation. Evidemment j’irais leur parler également afin de voir comment ils peuvent nous être utile.

Olivia se penchait un peu en avant pour poser le bloc-notes et le stylo sur la table basse devant elle. Elle posait ses coudes sur ses genoux toujours en regardant la jeune serveuse. L’avocate savait que la partie était très mal engagé, mais elle n’avait jamais renoncé à un combat, pas même quand il s’était agi de défendre un terroriste confirmé ayant fait plusieurs morts, aussi ce n’était pas les balbutiements d’une adolescente paumée dans un monde sauvage qui allait lui faire peur. Elle allait faire de son mieux pour que Zelda soit tranquille et que tout ce qu’elle avait cité auparavant ne soit plus qu’un mauvais souvenir qu’elle laisserait derrière elle. Mais pour cela il manquait un point important …

- Merci de m’avoir dit la vérité Miss Anderson. Vous avez compris l’enjeu et j’apprécie. Il me reste une chose à savoir maintenant. Pourquoi ?

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Re: If there were no bad people, there would be no good lawyers.

Mar 29 Sep 2020 - 5:04

« Ben vous savez c'est bien ça l'drame de ma vie : j'fais même pas exprès d'me surpasser...  »
C'est juste que ses bêtises prennent la plupart des temps des proportions inattendues. Un peu comme si le hasard avait décidé de s'allier au karma pour foutre sa vie en l'air ! Mais les choses empirent tout le temps, constamment. Et le plus souvent, malgré elle. Alors elle comprend bien la réaction de l'avocate puisqu'elle a souvent la même... « En tout cas j'vous fais confiance pour réparer tout ça ! » Il n'y a plus qu'à espérer que la quarantenaire aime les défis, maintenant. « Après, vous savez, faut pas non plus dramatiser ! Par exemple Roza m'a pardonnée et maintenant on s'entend bien ! Donc j'pense que cette affaire est résolue, non ? » En tout cas si elle souhaite aller parler à la russe alors Zelda lui souhaite bonne chance. Les discussions, Roza, elle n'aime pas ça. Alors si en plus elle sont juridiques... « Et puis le viol de Maddie était quand même assez altruiste, quand on y pense ! C'était pas pour lui faire du mal mais pour sauver Nathan ! Donc y'a ces trucs, là, non ? Des circonstances atténuantes, c'est ça ? Le truc qui dit que vous avez fait une bêtise mais pour une bonne cause, là ! » Si ça se trouve, au final, on lui filera même une médaille. Un peu comme dans les films où les innocents qui sont jugés sont libérés et que la salle d'audience toute entière est partagée entre les larmes et les applaudissements.

Quoi qu'il en soit, dans les faits, l'australienne comprend tout à fait que sa protectrice ait besoin de s'entretenir avec les personnes avec qui elle a eu des soucis. Peut-être pour les soudoyer ou les menacer avec des articles de loi ? Cela dit l'adolescente est un peu rétive à l'idée de ne pas pouvoir assister à ces rencontres. D'autant plus qu'à entendre Olivia, c'est parce qu'elle pourrait fausser la discussion. « Vous savez... J'arrive à m'taire lorsqu'il le faut ! » Et des fois, elle dit même des trucs sensées lorsque les échanges s'y prêtent. Mais c'est plus rare. Il faut dire que le camp est à moitié peuplé par des imbéciles. Et que les imbéciles, ça n'a pas beaucoup de neurones ! « Mais du coup comment j'pourrai m'défendre s'ils disent des choses complètement fausses pour m'faire passer pour une espèce de tarée ? » Elle espère que l'avocate prendra le recul nécessaire pour analyser les dires de tous ces gens. Et qu'elle ne sera laissera pas influencer en mal, surtout...

Cela dit tout n'est pas perdu. Car comme elle l'a très justement fait remarquer quelques minutes plus tôt, elle peut aussi compter sur le soutien de quelques personnes. Olivia les énumère à nouveau et arrache un sourire à l'adolescente. Sourire qu'elle perd néanmoins lorsque le prénom d'Ela est prononcé. « En vrai, pour Ela, c'est un peu compliqué en fait... En général j'évite de lui raconter les bêtises que j'fais parce qu'elle m'aime bien et que... ben... que j'ai besoin d'elle, aussi ! Donc j'la ménage et j'me comporte comme si j'étais adorable quand j'suis avec elle, vous voyez ? » Oh merde ! C'est hyper mal tourné, ça, comme phrase. « Après je suis adorable, hein ! Allez pas y voir un lapsus révélateur, là ! C'que j'veux dire, c'est qu'avec elle j'me comporte bien parce que j'l'aime bien, quoi ! » C'est aussi le cas pour Clayton et Kassidy, dans les faits. Mais c'est peut-être plus marqué avec la femme qui lui a permis de rejoindre le camp et qui est devenue au fil des mois une véritable mère de substitution. Ce n'est pas de la manipulation. Zelda n'éprouve simplement pas le besoin de montrer qu'elle est forte en présence de quelques rares élus, c'est tout. Elle se contente d'être ce qu'elle est. Tout simplement.

Quoi qu'il en soit l'honnêteté semble payer puisque l'avocate la remercie pour sa franchise. Avant de lui poser une question toute simple : pourquoi ? L'australienne ne s'attendait pas du tout à ça. Elle ouvre la bouche et sent la panique la submerger peu à peu. Elle n'a jamais vraiment réfléchi à ça, en fait. Même si elle a bien une idée de cette raison qui la pousse à agir comme si elle cherchait à se mettre l'ensemble du camp à dos. « J'crois que... » Il est facile de lister des faits. Ce n'est plus le cas lorsqu'il est question des sentiments. Et spécialement lorsque ces derniers appartiennent à l'intime. « J'crois que j'fais ça pour pas avoir l'temps d'penser à d'autres trucs, en fait. Vous comprenez ? » L'australienne a de la peine à mettre des mots sur cette impression. Et elle n'est pas bien sure de vouloir le faire, d'ailleurs. Mais les règles édictées par Olivia sont claires : elle doit jouer le jeu ! « Quand j'suis punie ou quand... j'sais pas... quand les gens s'en prennent à moi, j'ai pas vraiment l'occasion de penser au passé ou d'me souvenir de trucs qui font mal. P't-être que j'fais ça pour pas avoir l'occasion d'me morfondre, en fait. Pour pas m'comporter comme tous les gens faibles, ceux qui finiront un jour ou l'autre par tomber en larmes au lieu d'faire face à la réalité ? » Zelda est clairement hésitante. Pourquoi ? Franchement, elle n'est pas sûre de posséder la réponse... « Ou p't-être que j'suis juste une conne qui s'donne un genre. J'sais pas trop... » Est-ce vraiment si important ? Coupable ou non, Olivia est sensée la protéger. « Pourquoi vous voulez savoir ça ? » Simple curiosité ou impératif professionnel ?
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Re: If there were no bad people, there would be no good lawyers.

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